République de Côte d'Ivoire
Union-Discipline-Travail
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique
U 7I-
UNIVERSITE
JEAN LOROUGNON GUEDE
UFR Agroforesterie
N° du candidat : 0204024348
Nom : KOUAKOU
Prénoms : Kouassi Apollinaire
N°d'ordre:
MÉMOIRE PRÉSENTÉ POUR L'OBTENTION DE
MASTER EN :
SCIENCES DE LA VIE ET DE LA
TERRE
Thème :
DIVERSITÉ FLORISTIQUE
DE LA FORÊT CLASSÉE DU HAUT-
SASSANDRA (CENTRE-OUEST DE LA CÔTE D'IVOIRE) EN PERIODE
POST-CONFLITS ARMÉS
Sous la direction scientifique de : Professeur KOUADIO Yatty
Justin
Soutenu publiquement, le 05 Février 2015 devant le jury
composé de :
M. KOUADIO Yatty Justin
M. BARIMA Yao Sadaiou Sabas M. KOUAMÉ Djaha M. WORY
Mathieu
|
Professeur Titulaire, Université Jean Lorougnon
Guédé Maître Assistant, Université Jean Lorougnon
Guédé Maître Assistant, Université Jean Lorougnon
Guédé Ingénieur des Eaux et Forêts
|
Président
Encadreur Rapporteur Examinateur
|
I
TABLE DES MATIÈRES
Pages
AVANT PROPOS III
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES V
LISTE DES FIGURES VII
LISTE DES TABLEAUX VIII
ANNEXE IX
DEFINITIONS DE QUELQUES TERMES TECHNIQUES X
RESUME XI
ABSTRACT XII
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : GÉNÉRALITES SUR LE MILIEU
D'ÉTUDE 3
I-1- Situation géographique 3
I-2- Climat 4
I-3- Sol et sous-sol 4
I-4- Végétation et flore 5
I-5- Population riveraine et activités économiques
7
I-6- Inventaires floristiques en Côte d'Ivoire 8
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES D'ETUDE 9
II-1- Matériels 9
II-1-1- Matériels techniques 9
II-1-2- Matériels biologiques 9
II-2- Méthodes 9
II-2-1- Choix des sites 9
II-2-2- Plan d'échantillonnage 10
II-2-3- Collecte des données 10
II-2-3-1- Relevés de surface 10
II-2-3-2- Relevés floristiques itinérants 10
II-3- Méthodes d'analyses 12
II-3-1- Analyses des données floristiques 12
II-3-1-1- Diversité floristiques 12
II
II-3-1-2- caractérisation des types biologiques 13
II-3-1-3- Similitude entre les sites de relevés 13
II-3-1-4- Indice de diversité 13
II-3-2- Analyses des données structurales 14
II-3-2-1- Distribution des tiges par classes de
diamètre 14
II-3-2-2- Aire basale et densité des tiges 14
II-3-2-3- Distribution des classes de hauteur 15
CHAPITRE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION 16
III-1- Résultats 16
III-1-1- Composition floristique 16
III-1-1-1- Richesse floristique 16
III-1-1-2- Espèces à statut particulier 17
III-1-1-3- Essences forestières commerciales 20
III-1-1-4- Répartition des types biologiques 21
III-1-2- Diversité floristique 22
III-1-2-1- Similitude entre les sites de relevés 22
III-1-2-2- Diversité de la flore selon Shannon
&Weaver et équitabilité de Piélou 23
III-1-3- Structure de la végétation 23
III-1-3-1- Distribution des tiges par classes de
diamètres 23
III-1-3-2- Aire basale et densité des tiges 24
III-1-3-3- Distribution des classes de hauteur 25
III-2- Discussion 26
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 30
REFERENCE BIBLIOGRAPHIE 31
ANNEXES 35
III
AVANT PROPOS
La présente étude a été
réalisée dans le cadre du projet GEOFORAFRI, financé par
le Fonds Français pour l'Environnement Mondial (FFEM) avec l'appui
technique de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD,
France). Elle a aussi bénéficié du soutien du Programme
d'Appui Stratégique à la Recherche Scientifique en Côte
d'Ivoire (PASRES), de l'Académie des sciences, des arts, des cultures
d'Afrique et des diasporas africaines (ASCAD, Côte d'Ivoire) et de «
The World Academy of Sciences ». L'étude a été
possible grâce à la Société de Développement
des Forêts (SODEFOR) en Côte-d'Ivoire qui a autorisé
l'accès à la Forêt Classée du Haut-Sassandra
(FCHS).
Nous dédions ce mémoire à feu le
Professeur Aké-Assi Laurent (1931-2014), membre de l'équipe de
recherche et auteur des identifications floristiques.
Au cours de ces travaux de recherche, plusieurs personnes nous
ont apporté leur aide, tant pour la logistique que pour les conseils et
les discussions. Nous ne saurions donc terminer ce mémoire sans leur
témoigner notre profonde gratitude. Nous pensons
particulièrement:
- à Monsieur GNAKRI Dago, ex Président de
l'Université Jean Lorougnon Guédé, qui a toujours
oeuvré pour le bien-être de ses étudiants. Professeur, plus
qu'un père pour nous étudiants de Master 2 « promo 2013-2014
», vous êtes à la base de la création de la
filière SVT destinée au départ à la formation
d'enseignants de lycée et collèges. Cependant, vous avez cru en
nous en nous donnant le privilège d'embrasser la recherche. Cher
Maître, merci pour toutes vos entreprises au sein de notre
Université ;
- aux responsables administratifs de l'Université Jean
Lorougnon Guédé : Madame TIDOU Abiba Sanogo (Présidente de
l'Université Jean Lorougnon Guédé), nous vous adressons
notre profonde reconnaissance pour avoir autorisé la soutenance de ce
mémoire ; Monsieur KOUADIO Yatty Justin (Vice-président
chargé de la pédagogie), DONGUI Bini Kouamé
(Vice-président chargé de la planification et des relations
extérieures) et AKAFFOU Doffou Sélastique (Directeur de L'UFR
Agroforesterie) pour leurs enseignements qui nous ont été utiles
pour la continuité de ce travail de recherche ;
- au Professeur KOFFI Bene Jean Claude, Directeur de l'UFR
environnement, qui n'a lésiné sur les efforts et les moyens pour
le renouvellement de notre inscription au sein de l'Université Jean
Lorougnon Guédé.
- au Docteur BARIMA Yao Sadaiou Sabas, maître de stage,
qui a émis un avis favorable pour notre participation au projet
GEOFORAFRI. Votre disponibilité et votre rigueur scientifique nous ont
été
IV
d'une aide inestimable pour nos premiers pas dans la
recherche. Nous vous remercions d'avoir eu confiance en moi ;
- aux Docteurs SANGNE Yao Charles et BAMBA Issouf et à
Mlle KOUAKOU Akoua Tamia, membres de l'équipe de recherche, nous vous
remercions pour tous vos conseils et critiques qui ont permis
d'améliorer ce mémoire ;
- au Docteur MALAN Djah François pour sa contribution
à l'identification des échantillons des végétaux
;
- aux Docteurs KOUASSI Kouadio Henri, KOUAME Djaha et à
tous les enseignants de Biologie Végétale de l'Université
Jean Lorougnon Guédé qui ont été toujours
disponibles pour nous, étudiants de Master II SVT. Sachez que votre
disponibilité et votre esprit d'ouverture ont permis à beaucoup
d'entre nous de vous emboîter le pas sur le chemin de la recherche ;
- à nos amis, Messieurs ANOH Adou Jean, KOFFI Ahoutou
Mathias, KOUADIO Roch Affely, KOUAKOU Claude Victorien, KOUAKOU Yao Richard,
KOUASSI Kouakou, N'GORAN Alexandre, etc pour leur soutien moral et
encouragements ;
- à nos parents, pour leur soutien moral et financier ;
- aux personnes que nous avons certainement oubliées et
qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce travail ;
- aux membres du jury, pour l'honneur qu'ils nous accordent en
acceptant d'apprécier ce travail.
V
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES
Types biologiques
(Ep) : semi-épiphyte
(par) : semi-parasite
Ch : chaméphytes (plante vivace de 0 m
hauteur ~ 0,25 m)
Ep : épiphyte
G : géophyte à tubercules
Gr : géophyte à rhizome
H : hémicryptophytes
MP : mégaphanérophytes (arbre ou
liane de plus de 32 m de hauteur)
mP : mésophanérophytes (arbre ou
liane de 8 à 32 m de hauteur)
mp : microphanérophytes (arbuste de 2
à 8 m de hauteur)
np : nanophanérophytes (arbuste de 0,25
à 2 m de hauteur)
Th : thérophytes % :
pourcentage
Affinités chorologique
A
|
: taxon de l'Afrique Intertropicale
|
AM : taxon commun à l'Afrique et
à Madagascar
AN : taxon d'Asie ou quelquefois commun
à l'Afrique et à l'Asie
Cosm : taxon cosmopolite
GC : taxon de la région
guinéo-congolaise (forêt dense humide)
GCi : taxon endémique de Côte
d'Ivoire
GCW : taxon endémique du bloc forestier
à l'Ouest du Togo, comprenant le Ghana, la
Côte d'Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la
Guinée Bissau, la Gambie et le Sénégal
I : taxon introduit ou cultivé
Mc : taxon commun à l'Afrique et aux
îles mascareignes
N
: taxon de l'Amérique Tropicale
(néotropical)
PT : taxon commun à l'ancien monde
tropical
Pt : taxon commun à tous les pays
tropicaux
SZ : taxon de la région
soudano-zambézienne (savanes, forêts claires ou steppes de
cette région)
Sigles et abréviations
ASCAD
: Académie des sciences, des arts, des
cultures d'Afrique et des
diasporas africaines
CNF
DBH
FAO
FCHS
FFEM
GEOFORAFRI
: Centre National de Floristique
: Diameter at Breast Heigh
: Food and Agriculture Organization
: Forêt Classée du
Haut-Sassandra
: Fonds Français pour l'Environnement
Mondial
: Renforcement des capacités des pays
d'Afrique centrale et de l'Ouest
GPS IRD
dans l'acquisition des données satellitaires
d'observation de la terre.
: Global Positioning System
: Institut de Recherche pour le
Développement
Paléo T : Taxon paléotropical ;
commun à l'ancien monde tropical (Afrique,
Asie, Australie, îles du pacifique)
Pan T : Taxon pantropical ; commun à tous
les pays tropicaux du monde
PASRES
|
: Programme d'Appui Stratégique à
la Recherche Scientifique en Côte
|
d'Ivoire
p.c : pour cent
SODEFOR Spot
SVT
UFR
UICN
: Société de
Développement des Forêts
VI
: Satellite pour l'observation de la terre
: Sciences de la Vie et de la Terre
: Unité de Formation et de
Recherche
: Union Internationale pour la Conservation de
la Nature
VII
LISTE DES FIGURES
FIGURES INTITULÉS PAGES
Figure 1 : Localisation de la Forêt
Classée du Haut-Sassandra en Côte d'Ivoire 3
Figure 2 : Diagramme ombrothermique de la
région du Haut-Sassandra de 1983 à 2013 4
Figure 3 : Forêt dense humide semi-
décidue 6
Figure 4 : Forêt dégradée
dans la FCHS 6
Figure 5 : Jachères dans la FCHS 6
Figure 6 : Champs de cacaoyers dans la FCHS 6
Figure 7 : Forêt à dominance
Tectona grandis à la lisière de la FCHS 7
Figure 8 : Carte de la partie Nord de la
Forêt Classée du Haut-Sassandra et répartition spatiale
des
sites d'échantillonnage 11
Figure 9 : Schéma du dispositif des
placettes de relevés de surface et de relevés itinérants
12
Figure 10 : Spectre des espèces
recensées dans les différents milieux 17
Figure 11 : Rameau fleuri de Baphia
bancoensis, espèce endémique à la Côte
d'Ivoire, récoltée
dans la FCHS 19 Figure 12 : Spectre des types
biologiques rencontrés à l'intérieur du Nord de la FCHS
22
Figure 13 : Diagrammes comparatif du nombre de
tiges par classe de diamètre dans les différents
milieux 24 Figure 14 : Diagramme de
distribution des classes de hauteur dans les différents biotopes
25
Figure 15 : Jeune champ de cacaoyers
observé dans la FCHS 29
VIII
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAUX INTITULÉS PAGES
Tableau I : Listes des Familles les plus
importantes, en nombre d'espèces, relevés dans
le Nord de la Forêt Classée du Haut-Sassandra 16
Tableau II : Liste des espèces à
statut particulier rencontrées dans les différents biotopes
18
Tableau III : Liste des essences
forestières commerciales rencontrée dans le Nord de la
Forêt
Classée du Haut-Sassandra 20 Tableau IV :
Coefficients de similitude de Sørensen (%) calculés
entre les différents milieux
22
Tableau V : Valeurs des indices de
diversité dans les différents biotopes 23
Tableau VI : Densité de tiges et aires
basales dans les différents de biotopes 25
ANNEXE
IX
Annexe : Liste des espèces
inventoriées dans le Nord de la FCHS
X
DÉFINITIONS DE QUELQUES TERMES
TECHNIQUES
Biodiversité : Diversité de toutes
les formes du vivant ou diversité du monde vivant.
Déforestation : Diminution des surfaces
couvertes de forêts sous l'action des activités
humaines (agriculture, urbanisation, feux de brousse,
exploitation forestière, etc.)
Espèces endémiques :
Espèces vivantes dont la présence à l'état
naturel est limité à une région donnée.
Essences forestières : Espèces
végétales forestières.
Forêt classée : Forêt
constituée en vue de sa conservation, de son enrichissement et de la
régénération des sols, par tout moyen
approprié de gestion ou de protection.
Flore : Liste de toutes les espèces
végétales vivant dans une contrée, territoire
donné; ouvrage dans lequel sont
énumérées toutes les espèces
végétales d'une région.
Pression anthropique : Impact ou action de
l'homme sur un milieu naturel ou un écosystème.
Similarité : Expression de la
ressemblance écologique entre des espèces ou des sites
d'étude, pris 2 à 2.
Végétation : Ensemble des
individus des espèces végétales groupées en
quantité et
proportions diverses, constituant la couverture
végétale d'une région.
XI
RÉSUMÉ
Depuis 2000, la Côte d'Ivoire a connu de nombreuses
crises politico-militaires successives. Cette situation a empêché
l'Etat ivoirien d'avoir une autorité réelle sur les aires
protégées, favorisant ainsi une infiltration massive de la
population dans ces aires. C'est le cas de la Forêt Classée du
Haut-Sassandra (FCHS), située dans le Centre-Ouest de la Côte
d'Ivoire, dont la partie Nord était contigüe à une zone
contrôlée par la rébellion et donc sans autorité
légale, pendant environ une décennie. L'objectif de cette
étude est d'évaluer l'état de la diversité
végétale de la zone Nord de la Forêt Classée du
Haut-Sassandra à la fin de la rébellion armée en
Côte d'Ivoire. Pour y parvenir, un échantillonnage a
été réalisé le long de transects traversant trois
différents biotopes : l'intérieur et la lisière de la
forêt ainsi que la zone rurale contigüe à la FCHS. Une
placette carrée de 20 x 20 m était installée dans chacun
des sites, séparé l'une de l'autre de 200 m, le long du transect
et 8 placettes témoins de 20 x 20 m installées à
l'intérieur de la forêt, dans les zones conservées. A
l'issue de ces inventaires, il ressort que la diversité floristique dans
la FCHS est sous pression anthropique du fait de l'absence des autorités
dans cette forêt lors des conflits armés, occasionnant ainsi la
raréfaction voire la disparition de plusieurs espèces
végétales. Cette étude a mis en évidence l'impact
négatif des activités anthropiques sur la diversité des
espèces floristiques de la Forêt Classée du Haut-Sassandra.
Cette forêt mérite donc, une attention particulière de la
part des autorités au risque de voir ce patrimoine de conservation de
biodiversité s'éroder.
Mots clés : diversité floristique,
conflits en Côte d'Ivoire, végétation, endémisme.
XII
ABSTRACT
Since 2000, Côte d'Ivoire has gone through several
crises. The lack of government authority due to this situation has increased
massive infiltration of population in the protected areas. This is the case in
the Center-West of Côte d'Ivoire of the classified forest of
High-Sassandra (FCHS), whose northern part, close to the area controlled by a
rebellion has remained longtime without legal authority. This study aims to
assess the status of plant diversity in the northern part of the classified
forest of High-Sassandra at the end of conflict in Côte d'Ivoire. For so,
a sampling was conducted along transects across three different habitats: the
interior area, the edge of forest and rural areas. After these inventories, it
is clear that the floristic diversity in the protected forests of FCHS region
is under the anthropogenic pression due to the absence authorities in these
forests during the armed conflicts, thus, causing the scarcity or disappearing
of several vegetable species. This study highlights the negative impact of
human activities during the crises in the classified forest of High-Sassandra.
This forest deserves special attention from the authorities at the risk of lost
this wealth.
Key Words: floristic diversity, conflict of
Côte d'Ivoire, vegetation, endémism.
1
INTRODUCTION
La déforestation est un phénomène qui
touche toutes les forêts tropicales, en particulier en Amazonie, en
Afrique équatoriale et en Asie du Sud-Est. Les surfaces des forêts
mondiales qui étaient estimées à 4,077 milliards
d'hectares en 1990 sont passées à 3,952 milliards d'hectares en
2005 (FAO, 2009), soit une disparition de plus de 10 millions d'hectares chaque
année. Selon le World Ressources Institute (2006), 80 % de la couverture
forestière mondiale originelle a été détruite ou
dégradée, essentiellement au cours des 30 dernières
années. Les forêts ivoiriennes, bien connues pour leur richesse
floristique n'échappent pas à ce phénomène de
déforestation (Aké-Assi, 1984 ; Chatelain, 1996; N'guessan, 2004;
N'guessan et al., 2006). En effet, depuis son accession à
l'indépendance la Côte d'Ivoire a axé son
développement sur les cultures d'exportations (café, cacao,
palmier à huile, hévéa, etc.) et l'exploitation de grumes.
Ces cultures se pratiquant en zone forestière, ont conduit à une
dégradation de plus de 83% des forêts (N'Da et al.,
2008). Ainsi, la superficie forestière ivoirienne qui était
estimée à 16 millions d'hectares en 1900 (Chatelain et al.,
2004) ne représentait que 2,802 millions d'hectares en 2007 (FAO,
2007). Cette diminution drastique du couvert forestier ivoirien, ces
dernières années, est aussi due au contexte particulier
(instabilité politique, crise alimentaire et économique,
faiblesse des institutions, etc.) que connait la Côte d'Ivoire depuis les
années 1990 et qui s'est accentuée depuis le déclenchement
des crises politico-militaires en 1999 et 2002. En effet, depuis près de
dix ans, la Côte d'Ivoire a été soumise à des crises
mettant en péril sa politique de conservation des ressources naturelles.
Ainsi, les aires protégées connaissent une occupation
illégale et anarchique qui a pour conséquence la
dégradation de leur couvert forestier. L'une des conséquences
directes de ce phénomène est la disparition ou la
raréfaction de certaines espèces végétales, parmi
lesquelles figurent les plantes à statut particulier, soit par leur
rareté, soit par leur endémisme (Aké-Assi, 2001, 2002). A
l'instar des autres forêts classées de la Côte d'Ivoire, la
Forêt Classée du Haut-Sassandra (FCHS) renferme des essences rares
et variées (Kouamé et al., 1998). Elle a
été fortement dégradée du fait de l'infiltration
massive de clandestins, particulièrement dans sa partie Nord qui
était une zone de contact entre les deux belligérants. Cette
région était aussi sujette à de nombreux mouvements de
populations, en quête de terres propices à l'agriculture ou de
refuge pendant les conflits armés.
2
De nombreuses études ont déjà
été effectuées en Côte d'Ivoire pour montrer
l'impact des activités anthropiques (exploitations forestières,
agriculture, feux de végétation, etc.) sur la flore des aires
protégées (Kouamé et al., 2004; Kassi et
al., 2010; Adou Yao et al., 2011, etc). Mais celles traitant de
l'état de la flore des aires protégées, après les
conflits en Côte d'Ivoire sont rares, voire inexistantes.
Pour pallier cette insuffisance, la présente étude
a été initiée avec pour objectif d'évaluer l'impact
des conflits armés des années 2000 sur le couvert forestier de la
partie Nord de la Forêt Classée du Haut-Sassandra.
De manière précise, il a s'agit : (1)
d'évaluer l'état de la richesse floristique, (2) d'analyser la
structure de la végétation du Nord de la Forêt
Classée du Haut-Sassandra après la décennie de crises.
Outre l'introduction et les conclusions et recommandations, ce
manuscrit est subdivisé en 3 parties :
- les généralités sur le milieu
d'étude ;
- le matériel et les méthodes d'étude ;
- les résultats et discussion.
3
CHAPITRE I :
GÉNÉRALITES SUR LE MILIEU
D'ETUDE
I-1- Situation géographique
La Forêt Classée du Haut-Sassandra est
située à environ 60 km à l'ouest de la ville de Daloa,
entre 6°51' et 7°24' de latitude Nord, et 6°59' et 7°10' de
longitude Ouest. Elle est à cheval sur la région du
Haut-Sassandra à l'Est, et la région du Tonkpi, à l'Ouest
(Figure 1). Les départements qui se partagent cette forêt
classée sont : Vavoua au Nord-est, Daloa au Sud-Est, Man au Nord-Ouest,
Bangolo au Centre-Ouest et Duékoué au Sud-Ouest. Elle est sous
influence directe du fleuve Sassandra et de ses affluents. Ses limites
conventionnelles ont été définies le 23 novembre 1974 et
couvrent une superficie de 102 400 hectares (SODEFOR, 1994).
Figure 1 : Localisation de la Forêt Classée du
Haut-Sassandra en Côte d'Ivoire (Ozwald, 200
I-2- 4
Climat
La Forêt Classée du Haut-Sassandra est
marquée par un climat humide, à une saison de pluie et une saison
sèche, caractérisé par des températures de faibles
amplitudes de 24,7°C à 27,9°C et des précipitations
abondantes qui atteignent 373,62 mm en Juillet 2008 (Source
www. Tutiempo.net). La
pluviométrie totale annuelle était de 1547,32 mm en 2013 (Source
www.Tutiempo.net).
Le diagramme ombrothermique (Figure 2) réalisé
à partir de moyennes pluviométriques et thermiques sur les 30
dernières années présente deux saisons : une saison
sèche et une saison pluvieuse. La saison sèche s'étend de
Novembre à Février et la saison des pluies qui s'échelonne
de Mars à Octobre, dont le pic de précipitation est atteint en
juin avec 114,5 mm de pluie.
Figure 2 : Diagramme ombrothermique de la région du
Haut-Sassandra de 1983 à 2013
I-3- Sol et sous-sol
La Forêt Classée du Haut-Sassandra appartient
à la région des glacis de l'ouest ivoirien (Avenard, 1971). Des
glacis aplanis indifféremment établis sur schistes ou sur
5
granites s'abaissent de 300 vers 200 m d'altitude et
s'étend sur la majeure partie de cette forêt. Le sol appartient au
groupe des sols ferrallitiques remaniés, c'est-à-dire qu'ils
comportent un horizon enrichi en éléments grossiers
(débris de cuirasse, gravillons ferrugineux, etc.). En effet, le
Nord-Est et le Centre-Est de la FCHS sont occupés par des granites
fortement désaturés, appartenant au sous-groupe modal à
faciès induré. Des schistes, moyennement désaturés,
du sous-groupe induré, occupent le Nord-Ouest tandis que toute la partie
centrale est le domaine des granites moyennement désaturés, du
sous-groupe des sols faiblement rajeunis. Le Sud-Est s'étend sur des
granites moyennement désaturés du sous-groupe
modal-faciès, avec recouvrement, alors que le Sud-Est est occupé
par des granites moyennement désaturés du sous-groupe modal
(Kouamé, 1998).
I-4- Végétation et flore
Selon Guillaumet et Adjanohoun (1968, 1969), la Forêt
Classée du Haut-Sassandra appartient à la zone de forêt
dense semi-décidue à Celtis
spp. et Triplochiton scleroxylon
K.Schum, du secteur mésophile au sein du domaine guinéen. Sa
partie Nord, zone de la présente étude est une transition entre
la forêt dense humide semi-décidue à Aubrevillea
kerstingii (Harms)
pellegr. et Khaya
grandifolia C.DC. , avec cinq îlots de savane arbustive et
arborée à Panicum phragmitoides
jacq. au Nord-Ouest. Sa partie
centrale est parsemée, d'Est en Ouest, de nombreux groupements sur
cuirasses latéritiques dénudées, tandis que sa partie Sud
appartient à la zone de forêt dense humide semi-décidue
à Celtis
spp. et Triplochiton
scleroxylon K.Schum.
Aujourd'hui, cette forêt dense humide
semi-décidue (Figure 3) a presque disparu laissant place à
d'autres types de végétation tels que des forêts
dégradées, des jachères et des champs (Figure 4, 5 et 6)
du fait des actions anthropiques. La lisière de la forêt a
été reboisée de Tectona grandis (Figure 7), il y
a une vingtaine d'année par la SODEFOR.
Photo (kouassi, 2013) Photo (kouassi, 2013)
Figure 3 : Forêt dense semi- décidue Figure 4 :
Forêt dégradée dans la FCHS
dans la FCHS
Photo (kouassi, 2013)
Photo (kouassi, 2013)
6
Figure 5 : Jachères dans la FCHS Figure 6 : Forêt
à Tectona grandis
à la lisière de la FCHS
photo (Kouassi,2013)
7
Figure 7 : Forêt à dominance Tectona grandis
à la lisière de la FCHS
I-5- Population riveraine et activités
économiques
La population environnante de la Forêt Classée du
Haut-Sassandra comprend plusieurs groupes ethniques autochtones et les
allogènes appartenant, aussi à plusieurs groupes ethniques. Le
Nord et le Nord-Est de la forêt sont habités par les Gouro, les
Kouya, et les Niédéboua. Au Sud, on rencontre les Niaboua. Le
Sud-Ouest est peuplé par les Guéré. Les Wobé se
retrouvent au Nord-Ouest de la forêt. La population allogène
comprend des Ivoiriens ( Baoulé, Agni, Sénoufo et
Malinké), des ressortissants des pays voisins ( Guinée,
Burkina-faso, Mali et Ghana) et d'autres pays d'Afrique de l'Ouest (
Bénin, Togo, Nigéria), mais aussi une population
déplacée constituée de paysans ivoiriens et non ivoiriens
qui, ayant perdu leurs plantations recouvertes par les eaux du barrage
hydroélectrique, a été installée au village 12
(V12) dans le Sud-Ouest de la forêt classée par décret
gouvernemental ainsi que le campement baoulé, Amani Kouadiokro. Le
village Niédéboua, Gbeubli est une enclave située à
proximité de la FCHS.
Ces populations riveraines de la forêt classée
s'adonnent à l'agriculture de subsistance et depuis quelques
décennies à la plantation de cacaoyer (Theobroma cacao)
et de caféier (Coffea canephora).
8
I-6- Inventaires floristiques en Côte d'Ivoire
Les connaissances fondamentales accumulées sur le
milieu végétal en Côte d' Ivoire sont nombreuses et
détaillées. Depuis le milieu du 20ème
siècle beaucoup de chercheurs ont contribué à sa
connaissance tant au niveau cartographiques que botaniques (Chevalier, 1920 ;
Aubréville, 1936 ; Aké-Assi, 1961, 1963,1984 ; Guillaumet J.L et
Adjanohoun, 1968, 1969,1971 ; etc).
Ces auteurs ont notamment contribué à
l'étude, la compréhension et le suivi de la répartition
des espèces végétales en Côte d'Ivoire. Ainsi la
flore ivoirienne est estimée 3853 espèces au total avec 196
familles et 1270 genres (Aké-Assi, 1984). Elle se caractérise par
un endémisme relativement important dont :
- 6 familles endémiques. Il s'agit : Dioncophyllaceae,
Hoplestigmataceae, Medusandraceae, Melianthaceae, Octoknemaceae,
Scytopetalaceae ;
- 10 genres propres au domaine Eburnéo-Libérien.
Il s'agit : Aubregina (Sapotaceae),
Chidlowia (Cesalpiniaceae), Djaloniellia (Gentianaceae),
Gymnostenon (Simaroubaceae), Hutchinsonia (Rubiaceae),
Maschalocephallus(Rapateaceae), Monosalpinx (Rubiaceae), Polystemonathus
(Cesalpiniaceae), Schizocolea (Rubiaceae), Triphyophyllum (Dioncophyllaceae
;
- 470 espèces endémiques ouest-Africaines dont
62 n'ont pas, jusqu'à ce jour, été décrits hors de
la Côte d'Ivoire. On note aussi 160 espèces ultra "sassandriennes"
endémiques du sud-ouest Ivoirien.
En ce qui concerne notre zone d'étude, la Forêt
Classée du Haut-Sassandra, plusieurs recherches scientifiques
floristiques ont été réalisées. On peut citer entre
autres (Tra bi, 1997 ; Kouamé, 1998 ; Ozwald, 2005). Kouamé, 1998
a recensé 1047 espèces végétales reparties en 538
genres et 114 familles dans la FCHS. Cette flore se caractérise par une
prédominance de Légumineuses (Caesalpiniaceae, Fabaceae,
Mimosaceae) et des Rubiaceae.
9
CHAPITRE II :
MATÉRIEL ET MÉTHODES D'ETUDE
II-1- Matériel
II-1-1- Matériel technique
La collecte des données de terrain a
nécessité l'utilisation du matériel suivant :
- un GPS « Global Positioning System » pour la
géolocalisation des différents sites et la
détermination des altitudes ;
- un sécateur pour le prélèvement des
spécimens botaniques ;
- un ruban mètre pour la délimitation des
parcelles et la mesure des circonférences des
arbres ;
- un jalon pour la mesure de la hauteur des arbres ;
- un appareil photo numérique pour photographier les
spécimens botaniques et les
différents milieux ;
- une paire de jumelles pour observer le feuillage des grands
arbres en vue de leur
identification ;
- un papier journal pour la constitution d'herbier ;
- un outil informatique pour le traitement des données
recueillies.
II-1-2- Matériel biologique
Le matériel biologique utilisé comporte :
- les échantillons d'espèces
végétales récoltées ;
- l'herbier du Centre National de Floristique (CNF) de
l'Université Félix Houphouët-
Boigny d'Abidjan pour l'identification des plantes non
déterminées sur le terrain.
II-2- Méthodes
II-2-1- Choix des sites
Le choix des sites pour l'inventaire et l'étude de la
végétation a été effectué sur la base d'une
carte de végétation obtenue suite à la classification
d'une image satellitaire de type Spot datant de 2013. Cette carte a permis de
constater que plusieurs types de végétation sont présents
dans la Forêt Classée du Haut-Sassandra. Il s'agit entre autres
des forêts denses, des forêts dégradées, des
jachères et des champs.
10
Les inventaires botaniques ont été
réalisés dans des habitats qui partent des alentours de la FCHS
(zone rurale) à l'intérieur de la FCHS en passant par la
lisière. Le choix des sites a été fait avec l'aide des
autorités forestières en charge de la zone d'étude
(SODEFOR).
II-2-2- Plan d'échantillonnage
Dans la pratique, cinq transects, chacun partant de
l'intérieur de la FCHS à la zone non domaniale en passant par la
lisière de la FCHS, ont été installés sur les
côtés Est et Nord de la FCHS (Figure 8). Une placette
carrée de 20 x 20 m a été installée dans chacun des
sites le long du transect et séparé l'une de l'autre de 200 m
(Figure 9). Huit placettes témoins de 20 x 20 m ont été
installées dans des zones les plus conservées de la FCHS. Ces
milieux (témoin) sont des vestiges de la végétation
présente dans la région il y'a au moins 20 ans. Il s'agit donc de
la végétation qui était présente avant la
période de conflits en Côte d'Ivoire.
Au total, le plan d'échantillonnage était
composé de 5 transects de 460 m chacun, comportant 15 placettes de 400
m2 chacune et de 8 placettes témoins de 400 m2
l'unité.
II-2-3- Collecte des données
II-2-3-1- Relevés de surface
La méthode de relevé de surface est couramment
utilisée pour les inventaires forestiers en zone tropicale (Hall &
Swaine, 1981; Mori et al., 1983 ; Cheek & Cable, 1997; Adou Yao
et al., 2007). Elle consiste à recenser tous les taxons
rencontrés sur des superficies carrées, rectangulaires ou
circulaires, dans l'objectif d'identifier un maximum d'espèces
(Kouamé, 2009). Dans la présente étude, une placette
carrée de côté 20 m a été installée
dans chaque milieu, le long d'un transect et séparé l'une de
l'autre de 200 m. Dans le but d'établir la liste floristique dans chaque
placette, toutes les espèces d'arbres, d'arbustes, d'arbrisseaux, de
lianes et d'herbes rencontrées ont été recensées.
Les espèces non identifiées sur place ont été
récoltées et déterminées par comparaison avec les
échantillons en herbier du Centre National de Floristique de
l'Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan.
II-2-3-2- Relevés floristiques itinérants
Cette méthode de relevé botanique a
été utilisée dans plusieurs études botaniques
(Aubreville, 1936, 1950, 1959; Chevalier, 1948 ; et Aké-Assi, 1984,
2001, 2002). Elle consiste à parcourir le milieu dans toutes les
directions en notant toutes les espèces de plantes
11
rencontrées (Aké-Assi, 1984). Elle a permis de
noter toutes les espèces rencontrées dans les formations
végétales et qui n'ont pas encore été
recensées dans les placettes dans le but de compléter les listes
floristiques obtenues à l'issue du relevé de surface. Ainsi,
toutes les distances (200m) séparant deux placettes ont
été parcourues pour noter et récolter le maximum
d'espèces végétales.
Figure 8: Carte de la partie Nord de la Forêt
Classée du Haut-Sassandra et répartition spatiale
des sites d'échantillonnage.
20 m
200 200 m
Relevé itinérant Relevé itinerant
Intérieur Lisière Zone rurale
Limite FCHS
Placette de 20 m x 20 m
20 m
12
Figure 9 : Schéma du dispositif des placettes de
relevés de surface et de relevés itinérants
II-3- Méthodes d'analyses
II-3-1- Analyses des données floristiques
II-3-1-1- Diversité floristique
La diversité floristique ou richesse floristique est
définie comme le nombre d'espèces recensées à
l'intérieur des limites d'un territoire en tenant compte de sa surface.
Elle désigne donc le nombre de taxons qui se trouvent dans ce milieu,
sans juger de leur fréquence, ni de leur abondance, ni même de la
taille et de la productivité des espèces rencontrées
(Kouamé, 1998).
La méthodologie adoptée pour étudier la
diversité floristique ou la richesse floristique combine les avantages
de la méthode classique de relevés de surface et ceux de la
méthode des relevés itinérants. Ces deux méthodes
ont permis de dénombrer le nombre d'espèces
végétales total recensé lors de cette étude. En
outre, la méthode de relevés de surface a permis de
déterminer le nombre d'espèce à statut particulier et
essences forestières commerciales en se référant à
la liste des espèces à statut particulier de l'UICN et celle des
essences forestières commerciales en Côte d'Ivoire.
13
II-3-1-2- Caractérisation des types biologiques
Les types biologiques sont un système de classification
des végétaux initié par Raunkiaer (1934), afin d'organiser
tous les végétaux selon le positionnement des organes de survie
de la plante durant la période défavorable. Cette classification
a permis de caractériser la flore intérieure de la FCHS.
II-3-1-3- Similitude entre les sites de relevés
Le coefficient de similitude ou coefficient de
communauté permet de caractériser, objectivement et
quantitativement, le degré de ressemblance de deux listes
d'espèces. À cet effet, différentes formules de
coefficient de similitude ont été proposées (Clifford
& Stephensen, 1975 ; Romesburg, 1984). Les coefficients Cj de jaccard
(1901), Ck de Kulczinski (1928) et Cs de Sørensen (1948) sont les plus
couramment utilisés. Celui de Sørensen (1948), qui est un
coefficient asymétrique sera utilisé dans la présente
étude du fait que les comparaisons à effectuer se feront sur la
base de la présence-absence des espèces. Il se calcul comme suit
:
Cs = 100 X
2c
a + b
avec Cs-coefficient de similitude, a-nombre d'espèces
du milieu A, b-nombre d'espèces du milieu B et c-nombre d'espèces
communes aux milieux A et B.
Dans la présente étude A et B représente
soit le milieu intérieur, soit la zone témoin, la lisière
ou la zone rurale.
Les valeurs de Cs varient entre 0 et 100 p.c. Plus les listes
ont des espèces en commun, plus Cs tend vers 100 p.c. Plus les deux
listes floristiques sont différentes, plus la valeur de Cs tend vers
0.
II-3-1-4- Indice de diversité spécifique
L'indice de diversité spécifique
considéré dans cette étude est celui qui est le plus
couramment utilisé dans les études de la
végétation, il s'agit de celui de Shannon & Weaver (1948). Il
combine le nombre d'espèces et leur abondance relative et permet de
quantifier la diversité floristique d'un peuplement. Cet indice
noté (H) est donné par l'expression mathématique suivante
:
14
H = --~
(n??) × ln
(n??)
avec N-effectif des S espèces
considérées, ni-effectif des individus d'une espèce i.
Cet indice de diversité a été
utilisé dans cette étude pour quantifier et comparer la
diversité floristique dans les différents milieux (témoin,
intérieur, lisière et rural) dans lesquels les relevés
floristiques ont été effectués.
Le calcul de l'indice de Shannon et Weaver (H) a
été accompagné par l'indice d'équitabilité
de Piélou (E) qui représente le rapport de l'H à la
diversité maximale théorique dans le peuplement. Cet indice varie
de 0 à 1. Plus la valeur de E est voisine de 1, plus les espèces
du milieu considéré se répartissent équitablement
entre les individus qui les composent par contre les valeurs faibles
correspondent à la présence d'un nombre d'espèces rares ou
d'un petit nombre d'espèces dominantes (Piélou, 1966). Il se
calcule selon l'équation suivante :
E =
I
Log2S
avec S-nombre total de toutes les espèces du milieu
considéré.
E a permis de se renseigner sur la répartition des
effectifs entre les différentes espèces dans les milieux.
II-3-2- Analyses des données structurales
II-3-2-1- Distribution des tiges par classes de
diamètre
Le diamètre à hauteur de poitrine (DHP ou DBH)
est une mesure standard du diamètre du tronc des arbres. La distribution
de tiges par placette a été estimée en mesurant les
circonférences de tous les arbres et arbustes de diamètre
à hauteur de poitrine supérieur ou égal à 10 cm
à l'aide d'un ruban mètre. Les mesures ont été
prises à 30 cm au-dessus des contreforts pour des espèces
à contreforts.
Les valeurs de circonférences ont été
converties en diamètre suivant la formule :
avec (Tt = 3,14 ; C =
Circonférence et d = diamètre)
La distribution des tiges a permis d'apprécier
l'état de la formation végétale à pouvoir se
développer, naturellement dans les différents milieux.
II-3-2-2- Aire basale et densité de tiges
L'aire basale « A » (surface basale ou recouvrement
basal ou encore, surface terrière) d'une formation
végétale est la somme des sections transversales de tous les
arbres, les
15
arbustes et les lianes ligneuses de cette formation. Elle se
calcule, à partir de la formule suivante :
?
A = d2 X
4
avec d-diamètre de l'arbre, A exprimé en
m2/ha et t = 3,14.
La densité de tiges (D) est le rapport du nombre de
tiges (n) dans les placettes du milieu considéré sur la surface
totale des placettes (s) en hectares :
n
D =
s
L'aire basale et la densité de tiges ont permis de
déterminer respectivement la somme des sections transversales de tous
les ligneux et le nombre de tiges dans chaque milieu.
II-3-2-3- Distribution des classes de hauteur
La hauteur totale des arbres est un paramètre important
à mesurer ou à estimer en vue de déterminer le
degré de perturbation indiqué par une strate inférieure
dense ou de protection avec une strate supérieure dense des formations.
Dans le but de comparer les strates des fragments de forêt
observés à l'intérieur de la forêt à celles
des autres milieux (témoin, lisière et rural), nous avons
estimé la hauteur des strates au sein de ces milieux. Les données
ont été regroupées dans 5 classes de hauteur : h1
< 4 m; 4 m < h2 < 8 m; 8 m < h3
< 16 m; 16 m < h4 < 32 m et h5
? 32 m (Kouamé, 1998).
16
CHAPITRE III :
RÉSULTATS ET DISCUSSION
III-1- Résultats
III-1-1- Composition floristique
III-1-1-1- Richesse floristique
Les inventaires issus des relevés de surface et des
relevés itinérants ont permis d'obtenir 322 espèces
végétales qui se répartissent entre 239 genres et 77
familles. Le tableau I, présente les dix (10) plus importantes familles.
Il indique que les Rubiaceae et les Euphorbiaceae avec respectivement 19 et 16
espèces sont les mieux représentées en nombre
d'espèces. Du fait que certaines espèces ont été
trouvées à la fois dans deux sites différents, la
comparaison de la richesse spécifique suivant les sites montre que
l'intérieur de la forêt présente la flore la plus riche
avec au total 224 espèces (34 % de l'ensemble des espèces) contre
167 (16 %) pour la zone rurale. Avec 25 % de l'ensemble des espèces
recensées, les sites témoins et lisières occupent les
positions intermédiaires (Figure 10).
Tableau I : Listes des Familles les plus importantes, en nombre
d'espèces, relevés dans le Nord de la Forêt Classée
du Haut-Sassandra.
Famille Nombre d'espèces
Rubiaceae 19
Euphorbiaceae 16
Fabaceae 14
Apocynaceae 12
Poaceae 12
Caesalpiniaceae 11
Sterculiaceae 11
Annonaceae 10
Hippocrateaceae 8
Sapindaceae 8
Autres 211
Zone rurale
16 %
Témoin
25 %
Lisière
25 %
Intérieur
34 %
17
Figure 10: Spectre des espèces recensées dans les
différents milieux
III-1-1-2- Espèces à statut particulier
Parmi les espèces qui ont été
inventoriées, on dénombre trente-sept (37) espèces
à statut particulier (Tableau II) soit 11,49 % de l'ensemble des
espèces. Elles ont été rencontrées dans tous les
milieux. Parmi ces espèces, on distingue deux endémiques à
la Côte d'Ivoire: Baphia bancoensis Aubrév.
(Fabaceae; Figure 11) qui a été recensée
à la fois à l'intérieur et à la lisière de
la forêt classée et Chrysophyllum taiense Aubrév
&Pellegr (Sapotaceae) qui a été recensée à
l'intérieur de la forêt. Vingt-trois (23) espèces
endémiques du bloc forestier ouest africain (GCW) ont été
recensées dont 21 espèces se trouvent aussi bien à
l'intérieur qu'à la lisière de la forêt
classée et seulement deux (2) se rencontrent uniquement dans la zone
rurale : Cynanchum adalinae subssp mannii (Scott-Elliot) Bullock
(Asclepiadaceae) et Spilanthes costata Benth. (Asteraceae) . Les
12 autres espèces sont inscrites sur la liste rouge de l'UICN (2012).
Deux parmi elles sont dans la catégorie « risque faible », il
s'agit de Milicia excelsa (Welw.) C.C.Berg (Moraceae) et de
Triplochiton scleroxylon K.Schum (Sterculiaceae).et les 10 autres dans
la catégorie « vulnérable ». Deux (2) parmi les
espèces vulnérables se rencontrent dans les trois
différents biotopes, il s'agit de Nesogordonia papaverifera
(A.Chev.) Capuron (Sterculiaceae) et de Triplochiton scleroxylon
K.Schum (Sterculiaceae).
18
Tableau II : Liste des espèces à statut particulier
rencontrées dans les différents biotopes.
0 = absence ; 1 = présence ; GCi : Espèces
endémiques à la flore ivoirienne ; GCW : Espèces
endémiques au Bloc forestier ouest africain ; HG : Haute Guinée ;
LR : Espèces à risque faible ; dR : Espèces devenues rares
; VU = Espèces vulnérables; UICN = Union Internationale pour la
Conservation de la Nature.
Espèces
|
Chorologie
|
Statut UICN
(2012)
|
Intérieur de la FCHS
|
Lisière
|
Zone rurale
|
Baphia bancoensis
|
GCi
|
-
|
1
|
1
|
0
|
Chrysophyllum taiense
|
GCi
|
-
|
1
|
0
|
0
|
Cola caricaefolia
|
GCW
|
-
|
1
|
0
|
0
|
Copaifera salikounda
|
GCW
|
-
|
1
|
0
|
0
|
Culcasia parviflora
|
GCW
|
-
|
1
|
0
|
0
|
Cynanchum adalinae
|
GCW
|
-
|
0
|
0
|
1
|
Dalbergia oblongifolia
|
GCW
|
-
|
1
|
1
|
0
|
Diospyros cooperi
|
GCW
|
-
|
1
|
0
|
0
|
Diospyros heudelotti
|
GCW, HG
|
-
|
1
|
0
|
0
|
Drypetes afzelli
|
GCW
|
-
|
1
|
0
|
0
|
Ehretia trachyphylla
|
GCW
|
-
|
1
|
0
|
0
|
Entandrophragma cylindricum
|
-
|
VU
|
1
|
0
|
0
|
Entandrophragma utile
|
-
|
VU
|
1
|
0
|
0
|
Eriobroma oblonga
|
-
|
VU
|
1
|
0
|
0
|
Euadenia eminens
|
GCW
|
dR
|
1
|
0
|
1
|
Guaduella oblonga
|
GCW
|
-
|
1
|
0
|
0
|
Guarea leonensis
|
GCW
|
-
|
1
|
0
|
0
|
Guibourtia ehie
|
-
|
VU
|
1
|
1
|
0
|
Khaya grandifolia
|
-
|
VU
|
1
|
0
|
0
|
Leptoderris cyclocarpa
|
GCW
|
-
|
0
|
1
|
0
|
Milicia excelsa
|
-
|
LR
|
1
|
0
|
1
|
Nesogordonia papaverifera
|
-
|
VU
|
1
|
1
|
1
|
Placodiscus attenuatus
|
GCW
|
-
|
1
|
1
|
0
|
Pterygota macrocarpa
|
-
|
VU
|
1
|
0
|
0
|
Rinorea oblongifolia
|
-
|
VU
|
1
|
0
|
0
|
Scotellia klaineana Pierre
|
GCW
|
-
|
1
|
0
|
0
|
19
Spilanthes costata
|
GCW
|
-
|
0
|
0
|
1
|
Terminalia ivorensis
|
-
|
VU
|
0
|
1
|
0
|
Tiliacora dinklagei
|
GCW
|
-
|
1
|
1
|
0
|
Tiliacora leonensis
|
GCW
|
|
1
|
0
|
0
|
Triclisia patens
|
GCW, HG
|
-
|
0
|
1
|
0
|
Triplochiton scleroxylon
|
-
|
LR
|
1
|
1
|
1
|
Turrea heterophylla
|
-
|
VU
|
1
|
0
|
0
|
Urera obovata
|
GCW
|
-
|
0
|
1
|
0
|
Xylia evansii
|
GCW, HG
|
-
|
1
|
0
|
0
|
Uvariopsis guineensis
|
GCW
|
-
|
1
|
1
|
0
|
Whitfieldia laterita
|
GCW
|
-
|
1
|
0
|
0
|
Photo (Kouassi,2013)
Figure 11 : Rameau fleuri de Baphia bancoensis,
espèce endémique à la Côte d'Ivoire,
récoltée dans la FCHS
III-1-1-3- Essences forestières commerciales
Il a été recensé lors de cette
étude 37 espèces qualifiées d'essences forestières
commerciales (Tableau III). Ces essences forestières ont
été subdivisées en trois catégories sur la base du
critère de commercialisation en Côte d'Ivoire (Kouamé,
1998). Ainsi, 21 essences (catégorie 1) principales sont couramment
commercialisées, 10 (catégorie 2) sont sporadiquement
commercialisées et 6 (catégorie 3) sont à promouvoir en
Côte d'Ivoire.
20
Tableau III : Liste des essences forestières commerciales
rencontrée dans le Nord de la Forêt
Classée du Haut-Sassandra
|
|
|
Espèces
|
Familles
|
Noms
vernaculaires
|
Catégorie
|
Antiaris toxicaria
|
Moraceae
|
|
1
|
Ceiba pentandra
|
Bombacaceae
|
FROMAGER
|
1
|
Chrysophyllum africanum
|
Sapotaceae
|
|
1
|
Entandrophragma angolense
|
Meliaceae
|
TIAMA
|
1
|
Entandrophragma cylindricum
|
Meliaceae
|
ABOUDIKRO
|
1
|
Entandrophragma utile
|
Meliaceae
|
SIPO
|
1
|
Erythrophleum ivorense
|
Caesalpiniaceae
|
TALI
|
1
|
Guibourtia ehie
|
Caesalpiniaceae
|
AMAZAKOUE
|
1
|
Khaya grandifoliola
|
Meliaceae
|
|
1
|
Mansonia altissima
|
Sterculiaceae
|
BETE
|
1
|
Milicia excelsa
|
Moraceae
|
|
1
|
Morus mesozygia
|
Moraceae
|
DIFOU
|
1
|
Nesogordonia papaverifera
|
Sterculiaceae
|
KOTIBE
|
1
|
Pouteria altissima
|
Sapotaceae
|
|
1
|
Pouteria aningeri
|
Sapotaceae
|
|
1
|
Pterygota macrocarpa
|
Sterculiaceae
|
|
1
|
Pycnanthus angolensis
|
Myristicaceae
|
|
1
|
Scotellia klaineana var. mimfiensis
|
Flacourtiaceae
|
|
1
|
Terminalia ivorensis
|
Combretaceae
|
FRAMIRE
|
1
|
Terminalia superba
|
Combretaceae
|
FRAKE
|
1
|
Triplochiton scleroxylon
|
Sterculiaceae
|
SAMBA
|
1
|
Bombax buonopozense
|
Bomabaceae
|
OBA
|
2
|
Celtis aldolfi-frederici
|
Ulmaceae
|
LOHONFE
|
2
|
Celtis mildbraedii
|
Ulmaceae
|
|
2
|
Alstonia boonei
|
Apocynaceae
|
EMIEN
|
2
|
Copaifera salikounda
|
Caesalpiniaceae
|
|
2
|
Eriobroma oblongum
|
Sterculiaceae
|
|
2
|
21
Funtumia africana
|
Apocynaceae
|
POUO
|
2
|
Klainedoxa gabonensis
|
Irvingiaceae
|
KROMA
|
2
|
Ricinodendron heudelotii
|
Euphorbiaceae
|
|
2
|
Sterculia rhinopetala
|
Sterculiaceae
|
LOTOFA
|
2
|
Celtis zenkeri
|
Ulmaceae
|
ASAN
|
3
|
Holoptelea grandis
|
Ulmaceae
|
KEKELE
|
3
|
Lannea welwitschii
|
Anacardiaceae
|
LOLOTI
|
3
|
Parkia bicolor
|
Mimosaceae
|
LO
|
3
|
Sterculia tragantha
|
Sterculiaceae
|
PORE-PORE
|
3
|
Xylia evansii
|
Mimosaceae
|
TCHEBUESSAIN
|
3
|
III-1-1-4- Répartition des types biologiques
Les différents types retenus dans le cadre de cette
étude sont: les mégaphanérophytes (MP), les
mésophanérophytes (mP), les microphanérophytes (mp), les
nanophanérophytes (np) et les autres (les thérophytes, les
chaméphytes, les géophytes à tubercule, les
géophytes à rhizome, les géophytes à bulbe et les
hémicryptophytes). La flore intérieure de la FCHS se
répartit en 10 types biologiques appartenant en majorité aux
phanérophytes. Le spectre de la figure 12 indique que les
microphanérophytes représentent 46 % des espèces
récoltées. Ils sont suivis des mésophanérophytes
(18 %), des mégaphanérophytes et nanophanérophytes avec 11
% et finalement les autres types (les géophytes, les
hémicryptophytes, etc.) avec 14 %.
Autres
14%
MP
11%
np
11%
Mp
18%
mp
46%
22
Figure 12 : Spectre des types biologiques rencontrés
à l'intérieur du Nord de la FCHS
III-1-2- Diversité floristique
III-1-2-1- Similarité entre les zones de
relevés
Le tableau IV, présente le degré de ressemblance
entre les différents milieux. Les coefficients de similitude
calculés entre les différents milieux indiquent des valeurs
inférieures à 50 %. Le plus grand coefficient (45,05 %) est
obtenu entre l'intérieur et la lisière de la forêt et le
plus faible (8,51 %) est obtenu entre la zone témoin et la zone rurale.
Toutefois, la flore intérieure de la forêt est plus proche de la
zone témoin (44,6 %) que la lisière (35,25 %), elle-même
différente de la zone rurale (27,00 %).
Tableau IV: Coefficients de similitude de Sørensen (%)
calculés entre les différents milieux.
Zone témoin Lisière FCHS Zone rurale
Intérieur FCHS
|
44,6
|
45,05
|
18,60
|
Lisière FCHS
|
35,25
|
-
|
27,00
|
Zone rurale
|
8,51
|
-
|
-
|
23
III-1-2-2- Diversité de la flore selon Shannon &
Weaver et équitabilité de Piélou
Les valeurs des indices de diversité sont variables
d'un type de milieu à un autre (Tableau V). Les indices de
diversité de Shannon et d'équitabilité de Piélou
sont plus importants dans les zones témoins et à
l'intérieur de la FCHS. Leurs valeurs oscillent respectivement entre
6,69 et 6,96 pour l'indice de Shannon et 0,91 et 0,89 pour l'indice
d'équitabilité de Piélou. Par contre les valeurs de ces
indices sont faibles à la lisière et dans la zone rurale par
rapport aux premiers milieux cités ci-dessus et sont respectivement 6,55
à 5,87 pour l'indice de Shannon et 0,87 à 0,88 pour l'indice
d'équitabilité de Piélou.
Tableau V: Valeurs des indices de diversité dans les
différents biotopes
Zone témoin Intérieur FCHS Lisière FCHS Zone
rurale
Indice de Shannon
|
6,69
|
6,96
|
6,55
|
5,87
|
Equitabilité
|
0,91
|
0,89
|
0,88
|
0,87
|
III-1-3- Structure de la végétation
III-1-3-1- Distribution des tiges par classes de
diamètres
Sur le diagramme comparatif du nombre de tiges par classe de
diamètre dans les différents milieux (Figure 13), huit (8)
classes de diamètre sont représentées par les
histogrammes. Les tiges semblent très inégalement
distribuées dans les différents milieux suivant les classes de
diamètres. Les tiges de diamètre moyen appartenant aux classes
[30cm à 40cm[ et [40cm à 50cm[ enregistrent respectivement 42 et
26 tiges dans la zone témoin, sont plus nombreuses que celles de
l'intérieur de la forêt qui enregistrent 15 et 11 tiges, suivi de
l'intérieur et la zone rurale. Les arbres de plus de 100 cm de
diamètre sont nombreux à la lisière et à
l'intérieur de la FCHS que les autres milieux avec respectivement 28 et
26 tiges. La zone témoin renferme plus d'arbres que la lisière de
la forêt, elle-même regorgeant respectivement plus d'arbres que
l'intérieur de la forêt et la zone rurale.
Nombre de tiges
Témoin
Nombre de tiges
45
Intérieur
45
40
40
35
35
30
30
25
25
20
20
15
15
10
10
5
5
0
Classe de diamètre (cm)
0
Classe de diamètre (cm)
Nombre de tiges
Lisière
Nombre de tiges
Rurale
45
45
40
40
35
35
30
30
25
20
15
10
5
0
Classe de diamètre (cm)
Classe de diamètre (cm)
25
20
15
10
5
0
24
Figure 13 : Diagrammes comparatif du nombre de tiges par
classe de diamètre dans les différents milieux
III-1-3-2- Aire basale et densité des tiges
La zone témoin, avec une densité de 832
tiges.ha-1 pour une aire basale de 50,88
m2.ha-1 est le milieu le plus boisé des
différents sites étudiés (Tableau VII). La lisière
de la forêt a une densité plus élevée (515
tiges.ha-1) que l'intérieur de la forêt (380
tiges.ha-1). On remarque une diminution des aires basales des
milieux conservés vers les milieux anthropisés. Ainsi, les aires
basales diminuent progressivement de la zone témoin (50,88
m2.ha-1) à
25
l'intérieur (35,88 m2.ha-1),
suivi de la lisière (27,27 m2.ha-1) et de la zone
rurale (7,29 m2.ha-1) (Tableau VI).
Tableau VI : Densité de tiges et aires basales dans les
différents biotopes
Zone témoin Lisière FCHS Zone rurale
Intérieur FCHS
Densité de tige/ha
|
832
|
515
|
110
|
380
|
Aire basale (m2/ha)
|
50,88
|
27,27
|
7,29
|
35,88
|
III-1-3-3- Distribution des classes de hauteur
La distribution des classes de hauteur (Figure14) montre que les
arbustes inférieurs à 4 m ne sont pas nombreux dans les
différents milieux. Les arbres de hauteur comprise entre 4 m et 8 m sont
les plus nombreux dans le milieu témoin tandis que la lisière est
dominée par un nombre élevé de ligneux de hauteur comprise
entre 16 m et 32 m que les autres milieux. En outre, les arbres de grandes
tailles (supérieur à 32 m) sont en faible proportion et se trouve
uniquement dans les milieux témoin et intérieur de la
forêt.
Figure 14 : Diagramme de distribution des classes de hauteur dans
les différents biotopes
(MIL TEM : milieu témoin; MIL INT : milieu
intérieur; MIL LIS : milieu lisière; MIL RUR : milieu rural)
26
III-2- Discussion
Les investigations effectuées au cours des
relevés de cette étude, qui s'est déroulée
uniquement dans la partie Nord de la forêt, ont permis d'obtenir 322
espèces. Sur toute la superficie de la FCHS, Kouamé en 1998 a
recensé 1047 espèces. Cet écart peut s'expliquer par le
fait que notre étude s'est déroulée uniquement dans la
partie Nord de la FCHS. Les familles dominantes sont les Rubiaceae (19), les
Euphorbiaceae (16) et les Fabaceae (14). L'abondance des Rubiaceae
s'expliquerait par le fait que la FCHS se situe en zone de forêt dense
humide (région Guinéo-Congolaise) qui est le domaine de
prédilection des Rubiaceae (Aké-Assi, 2002). Ce milieu n'aurait
donc pas encore atteint le stade climacique (Guillaumet et Adjanohoun, 1971).
En ce qui concerne les espèces à statut particulier, leur
présence, leur nombre et leur variété soutiennent
l'idée du rôle de la conservation de la biodiversité que
jouent les aires protégées en général et la FCHS en
particulier. En effet, 25 des espèces dénombrés sont
endémiques à l'Afrique de l'Ouest dont deux (Baphia
bancoensis et Chrysophyllum taiense) sont endémiques
à la Côte d'Ivoire. Cependant, Kouamé (1998) avait obtenu
77 espèces endémiques à l'Afrique de l'Ouest dont 7
espèces endémiques à la Côte d'Ivoire. Il s'agit de
Chrysophyllum taiense, Eugenia tabouensis, Gymnostemon zaizou, Hibiscus
tabouensis, Piptostigma fugax, Psychotria abouabouensis, Sapium
aubrevillei. Bien que nos travaux n'aient concerné que la partie
Nord de la FCHS, nous pensons que de nombreuses espèces
endémiques ont disparues de cette zone entre 2000 et 2013 du fait des
activités anthropiques. Les espèces à statut particulier
ont été signalées dans les différents milieux mais
leur présence diminue de l'intérieur de la forêt vers la
zone rural. Selon Tchouto (2004) et Van Gemerden (2004), les espèces
à statut particulier sont les plus sensibles aux perturbations
causées par l'homme. Il est donc probable que les activités
anthropiques dont la résultante est la destruction de la forêt, ne
favorisent pas la survie de ces espèces qui ont besoin d'un microclimat
particulier (Sangne, 2008). Cependant, la présence de certaines
espèces particulières dans la zone rurale peut s'expliquer par le
fait que certains paysans laissent quelques arbres ou arbustes en vue d'une
protection des jeunes plants (cacaoyers, caféiers, etc.) des
rayonnements solaires (Koulibaly, 2008). Ainsi, des espèces à
statut particulier peuvent se retrouver dans les champs. C'est le cas
d'Euadenia eminens qui est une espèce devenue rare,
laissée dans les exploitations agricoles de la zone d'étude pour
ses vertus médicinales (Dickson et al., 2012). En outre la FCHS
regorge un nombre important d'espèces exploitables. Dans cette
étude nous avons recensé 37 espèces exploitables avec un
taux de
27
56,75 % d'essences de catégorie 1 (P1), 27,25 % de
catégories 2 (P2) et 16,25 % d'essences de catégories 3 (P3).
Cela confirme les travaux de Kouamé, 1998 qui a dénombré
80 essences principales commercialisées pour la qualité du bois
dont 43 soit 53,75% d'essences de P1, 17 soit 21,25% d'essences de
P2 et 20 soit 25% d'essences de P3. Le nombre élevé de bois
commerciaux dans cette forêt fait qu'elle est sous l'influence de
l'exploitation forestière. Bien que ne datant pas de la dernière
décennie, l'exploitation dans cette forêt s'est toutefois
accentuée et est devenue anarchique en faveur de la crise.
L'exploitation forestière a donc contribué à la
dégradation du couvert végétal voire la disparition des
espèces végétales du fait principalement des
dégâts engendrés par l'abattage de l'arbre et le transport
des grumes (Bertault et Sist, 1999 ; Durrieu de Madron et al., 2000).
Cette activité crée des écosystèmes artificiels
tels que les zones d'abattages, les pistes d'exploitation, les parcs de
chargements, les zones brulées, etc. (Kouamé, 1998)
désorganisant ainsi l'écosystème naturels. La richesse de
la flore en essences forestières commerciales surtout de
catégorie 1 nécessite une surveillance particulière de la
FCHS afin de limiter les exploitations forestières clandestines. La
forte proportion de phanérophytes observée dans la FCHS est la
caractéristique des forêts tropicales (Le Coeur et al.,
2008). Cette forte proportion pourrait permettre la reconstitution de la
FCHS si elle est à l'abri des pressions anthropiques. L'analyse du
spectre biologique a montré une abondance de microphanérophytes
et une faible proportion des mégaphanérophytes. Cette situation
est imputable à l'exploitation forestière qui se déroule
dans la forêt. En effet, lors de cette activité, les grands arbres
(plus de 32 m de hauteur) sont abattus au profit des plus petits (arbustes de 2
à 8 m de hauteur).
L'analyse des coefficients de similitude entre les
différents milieux montre une différence au niveau de la flore
dans les types de biotopes. Cette différence pourrait s'expliquer par
les activités qui se déroulent dans la forêt.
Activités anthropiques, qui selon les gestionnaires de la FCHS se
seraient accentuées pendant les dix dernières années
à la faveur des crises en Côte d'Ivoire. En effet, l'afflux de
clandestins s'est matérialisé par la présence de
nombreuses pistes menant à la FCHS et à la présence de
nombreuses plantations de cacaoyers (Figure 15) principalement à
l'intérieur de la forêt. Les âges de ces plantations
étant, en général, inférieure à 10 ans, nous
permettent de conclure que ces dernières ont été
installées pendant la période de crises. Cette situation est
attestée par la différence de la flore intérieure et la
zone témoin, installée à l'intérieur de la
forêt. En effet une fois à l'intérieur de la forêt,
le clandestin commence à défricher à partir de
l'intérieur vers la limite de la forêt ce qui permet de dire
que
28
dans cette forêt le front d'anthropisation est
centrifuge. L'indice de Shannon montre aussi que la flore intérieure de
la forêt est plus diversifiée que la zone témoin.
Cependant, l'indice d'équitabilité de la zone témoin est
plus important que celui de l'intérieur de la forêt et les autres
milieux, suggérant ainsi que les individus sont mieux repartis entre les
espèces recensées dans les sites témoins par rapport aux
autres milieux. Les milieux perturbés sont susceptibles d'être
spécifiquement plus riches que ceux qui ne présentent aucun signe
d'agression (Adou Yao, 2005). L'intérieur de la forêt étant
sous pressions, les processus de régénération,
recolonisation et de succession des espèces végétales y
sont plus importants que dans les autres parties de la forêt. La faible
diversité (valeur de l'indice de Shannon) dans la lisière
comparativement aux autres parties de la FCHS est due au fait que cette
lisière a été reboisée exclusivement par une
espèce exotique le Teck (Tectona grandis).
Les mesures de dbh dans la zone témoin
présentent une répartition inégale de tiges par classes de
diamètre avec dominance de tiges de la classe [30cm-40cm [. Ce
résultat suggère que cette zone est relativement moins
exposée aux exploitations agricoles. Néanmoins, il existe
quelques traces d'exploitations forestières dans ce milieu; ce qui
justifierait la rareté des arbres de grands diamètres (> 80
cm).
La lisière de la forêt, reboisée de tecks,
il y'a environ 20 ans, compte une densité en tiges plus importante que
l'intérieur de la FCHS. Les pieds de teck n'intéressent pas
principalement les exploitants forestiers et les paysans. Ces derniers
préfèrent aller à l'intérieur pour faire leurs
champs. En plus, exploiter la lisière exposerait les clandestins aux
contrôles sporadiques des agents de surveillance de la FCHS.
Les zones témoins ont une forte densité de tiges
et d'aires basales élevées par rapport aux autres milieux. Ce
constat laisse deviner que lorsque la forêt n'est pas sous influence des
activités humaines, elle peut conserver un grand nombre de tiges et un
nombre important d'arbres de grands diamètres. La forte densité
de tige observée à la lisière est la conséquence de
la délimitation de la FCHS à partir du teck, il y a une vingtaine
d'année. Les clandestins préfèrent éviter cette
partie de la FCHS afin d'être moins visibles par les gestionnaires de la
forêt. Aussi les differentes strates de fragments de forêt
observées dans la FCHS montrent que la zone conservée comporte
plus de ligneux de grandes tailles que les autres milieux. Ceci s'expliquerait
par les activités humaines qui sont moins intenses dans les milieux
témoin. Néanmoins, les arbres de hauteur supérieure
à 32 m (mégaphanérophytes) ne sont pas nombreux dans tous
les milieux voire absent à cause de l'exploitation forestière qui
privilégie
29
les arbres de gros diamètres et de grande taille.
Toutefois cette activité profite aux arbustes qui peuvent se
développer. En outre la lisière est dominée par une strate
d'arbres pratiquement de même taille (20 m à 25 m) qui serait due
au reboisement des tecks ayant tous le même âge.
Photo (Kouassi,2013)
Figure 15 : Jeune champ de cacaoyers observé dans la
FCHS
30
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
La présente étude a permis de comprendre
l'impact négatif des crises en Côte d'Ivoire sur la
diversité floristique de la partie Nord de la Forêt Classée
du Haut-Sassandra. Il ressort que ces crises successives ont occasionnés
une infiltration massive de clandestins dans cette partie de la FCHS pour la
culture du cacaoyer qui a ainsi contribué à la raréfaction
de certaines espèces végétales. Malgré cette
situation, cette zone regorge un nombre important d'espèces
végétales à statut particulier (37 espèces) dont 2
endémiques à la Côte d'Ivoire (Baphia bancoensis
Aubrév. et Chrysophyllum taiense Aubrév
&Pellegr) et 37 essences forestières commerciales. Ce nombre
élevé d'essences forestières commerciales dans cette
forêt l'expose à une exploitation clandestine intense. En outre,
l'intérieur de la FCHS est fortement soumis à des pressions
anthropiques que la lisière qui a été reboisé par
la SODEFOR, il y a une vingtaine d'année. Néanmoins il existe
quelques îlots de forêts à l'intérieur. L'action
humaine dans cette forêt qui se résume essentiellement à
l'exploitation forestière, à la culture du cacaoyer devrait
interpeller les autorités compétentes en vue d'une prise de
décision efficace pour le suivi du couvert forestier ivoirien en
général et en particulier celui de la FCHS. C'est pourquoi la
présente étude devrait s'étendre sur toute la superficie
de la forêt classée.
En vue de la protection de ce patrimoine de
biodiversité, les décideurs devraient faire un suivi permanent de
la FCHS à partir des outils de télédétection.
Procédant ainsi, à des cartographies successives et
actualisées qui permettront de déterminer les différents
fronts d'anthropisation, cela accéléra les mesures
d'aménagement et de restauration des zones dégradées.
Enfin, les décideurs devraient également veiller au respect du
code forestier en impliquant les populations vivant aux alentours de la FCHS
dans une gestion participative de cette importante aire
protégée.
31
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Adou Yao C.Y. (2005). Pratiques paysannes et dynamiques de la
biodiversité dans la forêt classée de Monogaga, Côte
d'Ivoire, Thèse de Doctorat, Département Hommes Natures
Sociétés, MNHN, Paris, 238 p.
Adou Yao C.Y., Denguéadhé K.T.S., Kouamé D.
& N'guessan K.E. (2007). Diversité et
distribution des ligneux dans le Sud du Parc National de Taï
(PNT) Côte d'Ivoire. Agron. Afr., 19 (2) : 113-122.
Adou Yao C.Y., Bakayoko A., Akpatou K.B., N'Guessan K. (2011).
Impacts de pressions anthropiques sur la flore et la composition floristique et
la structure de la végétation dans la forêt classée
de Monogaga, Côte d'Ivoire. Journal of Animal and Plant Sciences 12 (2) :
1560-1572.
Aké-Assi L. (1961). Contribution à
l'étude floristique de la Côte d'Ivoire et des territoires
limitrophes. Thèse de Doctorat d'Université, Faculté
des Sciences de l'Université de Paris. 289 pages.
Aké-Assi L. (1963). Etude floristique de la Côte
d'Ivoire. Encyclopédie Biologique 5. Le chevalier, Paris, 321pages.
Aké-Assi L. (1984). Flore de la Côte d'Ivoire :
Etude descriptive et biogéographique avec quelques notes
ethnobotaniques. Tome I.II.III. Thèse de doctorat ès Sciences
Naturelles, F.A.S.T. Université Abidjan, 1205p.
Aké-Assi L. (2001). Flore de la Côte d'Ivoire 1,
catalogue, systématique, biogéographie et écologie.
Genève, Suisse : Conservatoire et jardin Botanique de Genève ;
Boissiera 57, 396 p.
Aké-Assi L. (2002). Flore de la Côte d'Ivoire 2,
catalogue, systématique, biogéographie et écologie.
Genève, Suisse : Conservatoire et Jardin Botanique de Genève,
Boisseria 58, 441 p.
Aubréville A. (1936). Flore forestière de la
Côte d'Ivoire. Éds Larose, Paris, 1 086 p.
Aubréville A. (1950). Flore Soudano-Guinénne :
A.O.F.-Cameroun-A.E.F. Paris VI, France, O.R.S.T.O.M., 523 p.
Aubréville A. (1959). Flore forestière de la
Côte d'Ivoire. Nogent-Sur-Marne, France : 2è éd. rev.,
C.T.F.T., tome I : 372 p. ; tome II : 343 p. ; tome III : 335 p.
Avenard J.M. (1971). `Carte réalisée à
partir de photographies aériennes'. In Le milieu naturel de
Côte d'Ivoire. Edition ORSTOM, 391 pages.
Bertault J.G et Sist P. (1999). Impact de l'exploitation en
forêt naturelle. Bois et Forêts des Tropiques 245 :
5-20.
Chatelain C. (1996). Possibiltés d'application de
l'imagerie à haute résolution pour l'étude de la
transformation de la végétation en Côte d'Ivoire.
Thèse ès Sciences, Université Génève,
206p.
32
Chatelain C., Dao H., Gautier L and Spichiger R. (2004). Forest
cover changes in Côte d'Ivoire and Upper Guinea. In Poorter L, Bongers F,
Kouamé NF and Hawthorne WD (eds),
Biodiversity of West Africa Forests, an Ecological Atlas of Woody
plants Species, Cabi publishing, Cambridge (UK), pp.15-32.
Cheek M. & Cable S. (1997). Plant inventory for conservation
management : the Kew Earth match Programme in western Cameroon, 1993-1996.
In Soolan (ed.), African rain forests and the conservation of
biodiversity, Earthwatch Europe, Oxford, pp. 29-38.
Chevalier A. (1930). `Projet de création d'une Union
Nationale pour la protection de la nature'. In Bulletin de la
Société Botanique de France, Tome 77, 12 pages
Chevalier A. (1948). Biogéographie de la forêt
dense ombrophile de la Côte d'Ivoire .Rev. Bot. Appl. Agr. Trop., tome
28, numéros 305-306 : 101-115.
Clifford H.T. & Stephensen W. (1975). An introduction to
numerical classification. Academic press, New York, USA, 229p.
Dickson R.A., Fleischer T.C., Ekuadzi E and Komlaga G. (2012).
Anti-inflammatory, antioxidant, and selective antibacterial effects of
Euadenia eminens root bark. African Journal of
Traditional, Complementary, and Alternative Medicines
9:271-276.
Durrieu de Madron L., Fontez B. et Dipapoundji B.(2000).
Dégâts d'exploitation et de débardage en fonction de
l'intensité d'exploitation en forêt dense humide d'Afrique
Centrale. Bois et Forêts des tropiques 264 : 57-60.
FAO (2007). Situation des forêts en 2002, Rome, 143p. http
:
www.fao.org/docrep/009/a0773f/a0773f/a0773f/a0773f/a0773f00.htm.
FAO (2009). Situation des forêts du monde 2009.
Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, Rome,
Italie, 152 p.
Guillaumet J.L et Adjanohoun. (1968). Carte de la
végétation de la Côte d'Ivoire. 1 :500000e,
feuille Sud-Ouest, O.R.S.T.O.M., Adiopodoumé, 1p.
Guillaumet J.L et Adjanohoun. (1969). Carte de la
végétation de la Côte d'Ivoire. 1: 500000e,
feuille Sud-Ouest, O.R.S.T.O.M., Adiopodoumé, 1p.
Guillaumet J.L et Adjanohoun. (1971). La végétation
de la Côte d'Ivoire. In Le milieu naturel de la Côte d'Ivoire.
Avenard JM, Eldin M, Girard G, Sircoulon J, Touchebeuf P, Guilaumet J-L,
Adjanohoun E et Pernaud A (eds). Mémoires ORSTOM n°50, Paris,
France, pp 161-263.
Hall J.B. & Swaine, M.D. (1981). Distribution of vascular
plants in tropical rain forest : Forest vegetation in Ghana. Dr W. Junk
Publishers, The Hague, Netherlands, 72 p.
Jaccard P. (1901). Etude comparative de la distribution
florale dans une portion des Alpes et du Jura. Bulletin Soc. Vaud.
Sc.Nat., 37 : 547-579.
Kassi N.J., Aké-Assi E., Tiébré M.S.
(2010). Biodiversité végétale et vitesse de la
régénération de la forêt classée de Sanaimbo.
Sciences et Natures.7 (2) : 195-206.
33
Kouamé D. (2009). Rôle des animaux frugivores dans
la régénération et la conservation des forêts : cas
de l'éléphant, Loxodonta africana cyclotis matschie,
1900 (Elephantidae), dans le Parc National d'Azagny au sud de la Côte
d'Ivoire. Thèse de doctorat. Université de Cocody- Abidjan,
233p.
Kouamé N.F. (1998). Influence de l'exploitation
forestière sur la végétation et la flore de la forêt
classée du Haut-Sassandra (Centre-Ouest de la Côte d'Ivoire).
Thèse 3è cycle. Université d'Abidjan, 227 p.
Kouamé N.F., Tra Bi H.F., Etien T.D., Traoré D.
(1998). Végétation et flore de la forêt classée du
Haut-Sassandra en Côte d'Ivoire. Revue CAMES 00 : 28-35.
Kouamé N.F., Bongers F., Poorter L. and Traoré D.
2004. Climbers and logging in the Forêt Classée du Haut-Sassandra,
Côte-d'Ivoire. Forest Ecology and Management 194 : 259-268.
Koulibaly A. ( 2008). Caractéristiques de la
végétation et dynamique de la régénération,
sous l'influence de l'utilisation des terres, dans des mosaïques
forêts-savanes, des régions de la réserve de Lamto et du
parc national de la Comoé, en Côte d'Ivoire. Thèse de
l'Université de Cocody. 151p.
Kulczinski R.R. (1928). The Balance of Birds and Deaths by
Robert R. Kulczynski. The Macmillan Company, New York, 309 p.
Le Coeur C., Amat J.P., Dorize, L et Gautier, E. (2008).
Elémént de Géographie physique 2ième
édition, Collection Grand Amphi, 463p.
N'Da D.H, Adou Y.C.Y., N'guessan K.E., Moussa Koné M. and
Sangne YS. (2008). Analyse de la diversité floristique du parc national
de la Marahoué, Centre-Ouest de Côte d'Ivoire. Afrique Science
4 : 552-579.
N'Guessan K. E. (2004) . Utilisation des données
satellitaires à haute résolution pour l'étude des
ressources végétales en Côte d'Ivoire : Cas des
forêts classées de Badenou et du Haut Sassandra. Thèse de
Doctorat . Université Paul Sabatier, Toulouse France. 219p.
N'Guessan K. E. et N'da, D. H., Bellan, M. F., Blasco, F.
(2006). Pression anthropique sur une réserve forestière en
Côte d'Ivoire : Apport de la télédétection.
Télédétection, 2006, Vol. 5, n° 4, pp. 307-323.
Mori S.A., Boom B.M., De Carvalino A.M. & Dos Santos
T.S.(1983). Southern Bahia moist forest. Bot. Rev., 49 (2) :
155-232.
Ozwald J. (2005). Dynamique des formations
agroforestières en Côte d'Ivoire (des années 1980 aux
années 2000). Thèse de Doctorat. Université des Sciences
et Technologies de Lille. 304p.
Piélou E.C. (1966) : The measurement of diversity in
different types of biological collections.
Journal of theoritical biology vol 13 : 131-144.
Raunkier C. (1934). The life form of plants and statistical
plant geography. Clarendon press, Oxford. 632 p.
Romesburg H.C. (1984). Cluster analysis for researchers
Lifetime Learning Publications. Belmont,
34
CA., 334 p.
Sangne Y.C. (2008). Dynamique du couvert forestier d'une aire
protégée soumise aux pressions anthropiques : cas de la
Forêt Classée de Téné (département
d'Oumé, centre-ouest de la Côte d'Ivoire). Thèse de
Doctorat. Université de Cocody Abidjan, 237p.
Shannon C.E and Weaver, W. (1948). The mathematical theory of
communication.univ.Illinois Press, Urbana, 117p.
SODEFOR (1994). Aménagement de la forêt
classée du Haut Sassandra, 1994-2014. Rapport SODEFOR, 81 pages.
Sørensen T. (1948). A method of establishing groups of
equal amplitude in plant sociology based on similitary of species content. Det
Kongelige Danske Videnskabernes Selskab. Biologiske Skrifter,5,4: 1-34.
Tchouto G.P.M. (2004). Plant diversity in Central African rain
forest: implication for Biodiversity conservation in Cameroon. PhD.Thesis,
Department of plant sciences, Biosystematic Group, Wageningen University, 208
p.
Tra Bi F.H. (1997). Utilisation des plantes par l'Homme dans les
forêts classées du Haut Sassandra et de Scio. Thèse de
doctorat d'Etat de 3ème cycle. Université d'Abidjan
Cocody. 215 pp.
UICN (2012). International Union for Conservation of Nature Red
List of Threatened Species. Version
2012.1.
www.iucnredlist.org. Date de consultation : Mars 2014.
Van Gemerden B.S. (2004). Disturbance, diversity and
distributions in Central Africain rain forest. Ph-D. thesis, Wageningen
University, 199 p.
World Ressources Institute. (2006).
www.notre-planète.info/environnement/déforestation.php.
www.tutiempo.net ,
tutiempo.net. "" style="border: 0px;
vertical-align: bottom; visibility: hidden; display:
none;" s1071042758527613800="true" replaoed="true"
35
Annexe : Liste des espèces inventoriée
dans le Nord de la FCHS
N.B : Sont marquées en gras, les noms des espèces
endémiques de la flore ivoirienne et de l'Afrique de l'Ouest
N°
d'ordre
|
Famille
|
Noms d'espèce
|
Types biologiques
|
Affinité chronologique
|
Nom commun
|
|
|
|
|
Mondiale
|
Côte d'Ivoire
|
|
1
|
Acanthaceae
|
Dyschoriste perrottetii (Nees) O.Ktze.
|
Ch
|
A
|
GC
|
|
2
|
|
Lankesteria elegans (P.Beauv.) T.Anderson
|
np
|
A
|
GC
|
|
3
|
|
Phaulopsis ciliata (Willd.) Hepper
|
np
|
A
|
GC-SZ
|
|
4
|
|
Phaulopsis silvestris (Lindau) Lindau
|
np
|
A
|
GC
|
|
5
|
|
Whitfieldia lateritia Hook.
|
np
|
A
|
GCW
|
|
6
|
Agavaceae
|
Dracaena mannii Baker
|
mP
|
A
|
GC
|
Viviro
|
7
|
|
Dracaena ovata Ker Gawler
|
np
|
A
|
GC
|
|
8
|
|
Dracaena surculosa Lindl.
|
np
|
A
|
GC
|
|
9
|
Amaranthaceae
|
Aerva lanata (L.) Juss. ex Schult.
|
Ch
|
paléoT
|
GC
|
|
10
|
|
Cyathula prostrata (L.) Blume
|
np (Th)
|
panT
|
GC-SZ
|
|
11
|
Amaryllidaceae
|
Haemanthus multiflorus Martyn
|
G
|
A
|
GC-SZ
|
|
12
|
Anacardiaceae
|
Anacardium occidentale L.
|
mp
|
N
|
i
|
Anacardier
|
13
|
|
Lannea nigritana var. nigritana (Scott-Elliot) Keay
|
mp
|
A
|
GC-SZ
|
|
14
|
|
Lannea welwitschii (Hiern) Engl.
|
MP
|
A
|
GC
|
Loloti
|
15
|
|
Mangifera indica L.
|
mp
|
N
|
i
|
|
36
16
|
Annonaceae
|
Hexalobus crispiflorus A.Rich.
|
mP
|
A
|
GC-SZ
|
|
17
|
|
Isolona campanulata Engl. & Diels
|
mp
|
A
|
GC
|
|
18
|
|
Monanthotaxis laurentii (De Wild.) Verdc.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
19
|
|
Monanthotaxis schweinfurthii (Le Thomas) Verdc.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
20
|
|
Monodora brevipes Benth.
|
mp
|
A
|
GC
|
|
21
|
|
Monodora tenuifolia Benth.
|
mp
|
A
|
GC
|
Petit Moué
|
22
|
|
Uvaria afzelii Scott-Elliot
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
23
|
|
Uvariopsis congensis Robyns & Ghesq.
|
mp
|
A
|
GC
|
|
24
|
|
Uvariopsis guineensis Keay
|
mp
|
A
|
GCW
|
|
25
|
|
Xylopia quintasii Engl. & Diels
|
mP
|
A
|
GC
|
|
26
|
Apocynaceae
|
Alafia barteri Oliv.
|
LmP
|
A
|
GC
|
|
27
|
|
Alstonia boonei (DC.) Willd.
|
MP
|
A
|
GC
|
Emien
|
28
|
|
Baissea baillonei Hua
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
29
|
|
Baissea zygodioides (K.Schum.) Stapf
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
30
|
|
Farquharia elliptica Stapf
|
LmP
|
A
|
GC
|
|
31
|
|
Funtumia africana (Benth.) Stapf
|
mP
|
A
|
GC
|
|
32
|
|
Holarrhena floribunda (G.Don) Dur & Schinz
|
mP
|
A
|
GC-SZ
|
Sèbè
|
33
|
|
Motandra guineensis (Thonn.) A.DC.
|
Lmp
|
A
|
GC-SZ
|
|
34
|
|
Saba comorensis (Boj.) Pichon
|
Lmp
|
AM
|
GC-SZ
|
Saba
|
35
|
|
Strophanthus gratus (Hook.) Baill.
|
LmP
|
A
|
GC
|
|
36
|
|
Strophanthus hispidus DC.
|
Lmp
|
A
|
GC-SZ
|
|
37
|
|
Strophanthus sarmentosus DC.
|
LmP
|
A
|
GC-SZ
|
|
38
|
Araceae
|
Anchomanes difformis (Blume) Engl.
|
G
|
A
|
GC
|
|
39
|
|
Culcasia parviflora N.E. Br.
|
Lmp
|
A
|
GCW
|
|
40
|
Araceae
|
Xanthosoma mafaffa Schott
|
H
|
N
|
i
|
Taro
|
41
|
Arecaceae
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
mP
|
A
|
GC
|
Palmier à huile
|
42
|
Asclepiadaceae
|
Cynanchum adalinae subssp mannii (Scott-Elliot)
Bullock
|
Lmp
|
A
|
GCW
|
|
37
43
|
|
Exolobus patens (Decne.) Fourn.
|
Lmp
|
N
|
GC
|
|
44
|
|
Gongronema angolense (N.E.Br.) Bull.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
45
|
|
Mangenotia eburnea Pichon
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
46
|
|
Pergularia daemia (Forsk.) Chiov.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
47
|
|
Secamone afzelii (Schultes) K.Schum.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
48
|
|
Tylophora glauca Bull.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
49
|
Asteraceae
|
Ageratum conyzoides L.
|
Th
|
panT
|
GC-SZ
|
|
50
|
|
Bidens pilosa L.
|
Th
|
panT
|
GC-SZ
|
|
51
|
|
Chromolaena odorata (L.) R.M. King & H. Rob.
|
np (Lmp)
|
panT
|
GC
|
|
52
|
|
Crassocephalum crepidioides (Benth.) S.Moore
|
Th
|
Mc
|
GC
|
|
53
|
|
Crassocephalum sp.
|
|
|
|
|
54
|
|
Launea taraxacifolia (Willd.) ex C. Jeffrey
|
np (H)
|
A
|
GC
|
|
55
|
|
Spilanthes costata Benth.
|
Ch
|
A
|
GCW
|
|
56
|
|
Synedrella nodiflora L.
|
Ch
|
panT
|
GC-SZ
|
|
57
|
Balanophoraceae
|
Thonningia sanguinea Vahl
|
G Par
|
A
|
GC
|
|
58
|
Bignoniaceae
|
Crescentia cujete L.
|
np
|
N
|
i
|
Calébassier
|
59
|
|
Kigelia africana (Lam.) Benth.
|
mp
|
A
|
GC-SZ
|
Saucissonier
|
60
|
|
Newbouldia laevis (P. Beauv.) Seem. ex Bureau
|
mp
|
A
|
GC
|
|
61
|
Bombacaceae
|
Bombax buonopozense P.Beauv.
|
MP
|
A
|
GC
|
Kapokier
|
62
|
|
Ceiba pentandra (L.) Gaertn.
|
MP
|
panT
|
GC-SZ
|
Fromager
|
63
|
Boraginaceae
|
Cordia guineensis Schumach. & Thonn.
|
mp
|
A
|
GC
|
|
64
|
|
Cordia platythyrsa Baker
|
mP
|
A
|
GC
|
|
65
|
|
Ehretia trachyphylla C.H.Wright
|
mp
|
A
|
GCW
|
|
66
|
Bromeliaceae
|
Ananas comosus L.
|
H
|
N
|
i
|
Ananas
|
67
|
Buxaceae
|
Buxus acutata Friis
|
np
|
A
|
GC
|
|
68
|
Caesalpiniaceae
|
Afzelia bipendensis Harms
|
mP
|
A
|
GC
|
|
69
|
|
Amphimas pterocarpoides Harms
|
MP
|
A
|
GC
|
|
38
70
|
Cassia hirsuta L.
|
np
|
AN
|
GC-SZ
|
|
71
|
Copaifera salikounda Heckel
|
mP
|
A
|
GCW
|
|
72
|
Cynometra megalophylla Harms
|
mP
|
A
|
GC
|
|
73
|
Erythrophleum ivorense A.Chev.
|
mP
|
A
|
GC
|
Tali
|
74
|
Erythrophleum suaveolens A.Chev.
|
mP
|
A
|
GC
|
Tali
|
75
|
Griffonia simplicifolia (DC.) Baill.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
76
|
Guibourtia ehie (A.Chev.) J.Léonard
|
MP
|
A
|
GC
|
Amazakoué
|
77
|
Mezoneuron benthamianum Baill.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
78
|
Tamarindus indica L.
|
mp
|
panT
|
GC-SZ
|
Tamarin
|
79
|
Capparidaceae Buchholzia coriacea
Engl.
|
mp
|
A
|
GC
|
|
80
|
Capparis erythrocarpos Isert
|
mp
|
A
|
GC
|
|
81
|
Euadenia eminens Hook.f.
|
np
|
A
|
GCW
|
|
82
|
Maerua duchesnei (De Wild.) F.White
|
mp
|
A
|
GC
|
|
83
|
Caricaceae Carica papaya L.
|
mp
|
N
|
I
|
Papayer
|
84
|
Cecropiaceae Musanga cecropioides
R.Br.
|
mP
|
A
|
GC
|
Parasolier
|
85
|
Myrianthus arboreus P.Beauv.
|
mp
|
A
|
GC
|
Grand wounian
|
86
|
Chrysobalanaceae Maranthes glabra (Oliv.)
Prance
|
mP
|
A
|
GC
|
|
87
|
Combretaceae Combretum mucronatum Thonn. ex
Schumach.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
88
|
Combretum paniculatum Vent.
|
Lmp
|
A
|
GC-SZ
|
|
89
|
Combretum zenkeri Engl. & Diels
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
90
|
Terminalia ivorensis A.Chev.
|
MP
|
A
|
GC
|
|
91
|
Terminalia superba Engl. & Diels
|
MP
|
A
|
GC
|
|
92
|
Commelinaceae Aneilema beniniense (P.Beauv.)
Kunth
|
np
|
A
|
GC
|
|
93
|
Commelina erecta L.
|
np
|
panT
|
GC-SZ
|
|
94
|
Floscopa africana (P.Beauv.) C.B.Clarke
|
np
|
A
|
GC
|
|
95
|
Connaraceae Agelaea pentagyna (Lam.)
Baill.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
96
|
Byrsocarpus coccineus Thonn. ex Schumach.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
39
97
|
|
Cnestis corniculata Lam.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
98
|
|
Cnestis ferruginea Vahl ex DC.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
99
|
Convolvulaceae
|
Calycobolus africanus (G.Don) Heine
|
LmP
|
A
|
GC
|
|
100
|
|
Calycobolus heudelotii (Baker ex Oliv.) Heine
|
LmP
|
A
|
GC
|
|
101
|
|
Ipomoea mauritiana Jacq.
|
Lmp (G)
|
panT
|
GC-SZ
|
|
102
|
|
Ipomoeia batatas L. (Lam)
|
G
|
N
|
i
|
|
103
|
|
Neuropeltis velutina Hallier f.
|
LmP
|
A
|
GC
|
|
104
|
Cucurbitaceae
|
Momordica cabrae (Cogn.) Jeffrey
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
105
|
|
Momordica charantia L.
|
Th
|
panT
|
GC
|
|
106
|
|
Ruthalicia eglandulosa (Hook.f.) Jeffrey
|
Lmp
|
A
|
GC
|
|
107
|
|
Zehneria scabra (L. f.) Sond.
|
Lnp
|
A
|
GC
|
|
108
|
Davalliaceae
|
Nephrolepis biserrata (Sw.) Schott
|
H Ep
|
pant
|
GC
|
|
109
|
Dioscoreaceae
|
Dioscorea alata L.
|
G
|
Ind
|
i
|
Igname ailée
|
110
|
|
Dioscorea mangenotiana Miège
|
G
|
A
|
GC
|
Igname
|
111
|
|
Dioscorea minutiflora Engl.
|
G
|
A
|
GC
|
Igname
|
112
|
|
Dioscorea odoratissima Pax
|
G
|
A
|
GC
|
igname
|
113
|
|
Dioscorea smilacifolia De Wild.
|
G
|
A
|
GC
|
Igname
|
114
|
|
Dioscorea sp.
|
|
|
|
Kokoassiè
|
115
|
Ebenaceae
|
Diospyros abyssinica (Hiern) F.White
|
mp
|
A
|
GC-SZ
|
|
116
|
|
Diospyros canaliculata De Wild.
|
mp
|
A
|
GC
|
|
117
|
|
Diospyros cooperi (Hutch. & Dalziel)
F.White
|
mp
|
A
|
GCW
|
|
118
|
|
Diospyros heudelotii Hiern
|
mP
|
A
|
GCW
|
|
119
|
|
Diospyros mespiliformis Hochst. ex A.DC.
|
mp
|
A
|
GC-SZ
|
|
120
|
|
Diospyros monbuttensis Gürke
|
mp
|
A
|
GC
|
|
121
|
|
Diospyros soubreana F.White
|
np
|
A
|
GC
|
|
122
|
Euphorbiaceae
|
Argomulleria macrophylla Pax
|
np
|
A
|
GC
|
|
123
|
|
Bridelia grandis Pierre ex Hutch.
|
mP
|
A
|
GC
|
|
40
124
|
|
Croton hirtus LHérit.
|
np (Th)
|
COAm
|
GC
|
125
|
|
Discoclaexylon hexandrum (Müll.Arg.) Pax &
Hoffm.
|
mp
|
A
|
GC
|
126
|
|
Drypetes afzelii (Fax) Hutch.
|
mp
|
A
|
GCW
|
127
|
|
Drypetes gilgiana (Pax) Pax & K.Hoffm.
|
mp
|
A
|
GC
|
128
|
|
Elaeophorbia grandifolia (Haw.) Croizat
|
mP
|
A
|
GC
|
129
|
|
Euphorbia heterophylla L.
|
Th
|
COAm
|
GC
|
130
|
|
Mallotus oppositifolius (Geisel.) Müll.Arg.
|
mp
|
AM
|
GC-SZ
|
131
|
|
Manihot esculenta Crantz
|
np
|
N
|
i
|
132
|
|
Mildbraedia paniculata Pax
|
mp
|
A
|
GC
|
133
|
|
Phyllanthus muellerianus (O.Ktze.) Exell
|
np
|
A
|
GC
|
134
|
|
Ricinodendron heudelottii (Baill.) Pierre ex Heckel
|
mP
|
A
|
GC
|
135
|
|
Spondianthus preussii Engl.
|
mP
|
A
|
GC
|
136
|
|
Tragia benthamii Baker
|
Lnp
|
AMC
|
GC
|
137
|
|
Tragia volubilis L.
|
Lnp
|
AM
|
GC
|
138
|
Fabaceae
|
Aganope lucida (Baker) Polhill
|
LmP
|
A
|
GC
|
139
|
|
Arachys hypogea L.
|
Th
|
N
|
i
|
140
|
|
Baphia bancoensis Aubrév.
|
mp
|
A
|
GCi
|
141
|
|
Baphia nitida Lodd.
|
mp
|
A
|
GC
|
142
|
|
Calopogonium mucunoides Desv.
|
Lmp
|
AN
|
GC
|
143
|
|
Centrosema pubescens Benth.
|
Lmp
|
AN
|
GC
|
144
|
|
Dalbergia afzeliana G.Don
|
LmP
|
A
|
GC
|
145
|
|
Dalbergia oblongifolia G.Don
|
Lmp
|
A
|
GCW
|
146
|
|
Dalbergia saxatilis Hook.f.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
147
|
|
Desmodium velutinum (Willd.) DC.
|
np
|
paléoT
|
GC-SZ
|
148
|
|
Leptoderris cyclocarpa Dunn
|
Lmp
|
A
|
GCW
|
149
|
|
Leptoderris fasciculata (Benth.) Dunn
|
Lmp
|
A
|
GC
|
150
|
|
Leptoderris sp.
|
|
|
|
41
151
|
|
Vigna unguiculata (L.) Walp.
|
Th (Lmp)
|
panT
|
GC-SZ
|
152
|
Flacourtiaceae
|
Casearia calodendron Gilg
|
mp
|
A
|
GC-SZ
|
153
|
|
Scottellia klaineana Pierre
|
MP
|
A
|
GCW
|
154
|
|
Scottellia klaineana var. mimfiensis (Gilg) Pellegr.
|
MP
|
A
|
GC
|
155
|
|
Scottellia sp.
|
|
|
|
156
|
Hippocrateaceae
|
Bequaertia mucronata (Exell) Wilczek
|
LMP
|
A
|
GC
|
157
|
|
Campylostemon angolense Welw. ex Oliv.
|
LmP
|
A
|
GC
|
158
|
|
Helictonema velutinum (Afzel.) Pierre ex
N.Hallé
|
Lmp
|
A
|
GC
|
159
|
|
Loeseneriella africana (Willd.) R.Wilczek ex
N.Hallé
|
Lmp
|
A
|
GC
|
160
|
|
Loeseneriella sp.
|
|
|
|
161
|
|
Salacia baumannii Loes.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
162
|
|
Salacia letestui Pellegr.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
163
|
|
Salacia owabiensis Hoyle
|
Lmp
|
A
|
GC
|
164
|
Icacinaceae
|
Pyrenacantha vogeliana Baill.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
165
|
Irvingiaceae
|
Irvingia gabonensis (Aubry Lecomte ex O Rorke) Baill.
|
MP
|
A
|
GC
|
166
|
|
Klainodoxa gabonensis Pierre
|
MP
|
A
|
GC
|
167
|
Ixonanthaceae
|
Ochthocosmus africanus Hook.f.
|
mP
|
A
|
GC
|
168
|
Lamiaceae
|
Hoslundia opposita Vahl
|
np
|
AM
|
GC-SZ
|
169
|
Loganiaceae
|
Spigelia anthelmia L.
|
Th
|
AN
|
GC
|
170
|
|
Strychnos afzelii Gilg
|
LMP
|
A
|
GC
|
171
|
Malphigiaceae
|
Fleischmannia microstemon (Cass.) R.M.King &
H.Rob.
|
Th
|
N
|
GC
|
172
|
|
Heteropteris leona (Cav.) Exell
|
Lmp
|
A
|
GC
|
173
|
|
Triaspis odorata (Willd.) A. Juss.
|
Lmp
|
A
|
GC-SZ
|
174
|
Malvaceae
|
Christiana africana DC.
|
mp
|
AN
|
GC-SZ
|
175
|
|
Hibiscus esculentum L.
|
np
|
paléoT
|
GC-SZ
|
176
|
|
Hibiscus sterculiifolius (Guill. & Perr.) Steud.
|
np
|
A
|
GC-SZ
|
177
|
|
Sida acuta (L. f.) Borss.
|
np
|
panT
|
GC
|
42
178
|
Marantaceae
|
Maranthochloa leucantha (K.Schum.) Milne-Redh.
|
np
|
A
|
GC
|
179
|
|
Thaumatococcus danniellii (Bennet) Benth.
|
Gr
|
A
|
GC
|
180
|
|
Trachyphrynium braunianum (K.Schum.) Baker
|
Lmp
|
A
|
GC
|
181
|
Melastomataceae
|
Warneckea fascicularis (Planch. ex Benth.)
Jacq.-Fél.
|
mp
|
A
|
GC
|
182
|
Meliaceae
|
Entandrophragma cylindricum (Sprague) Srague
|
MP
|
A
|
GC
|
183
|
|
Entandrophragma utile (Dawe & Sprague) Sprague
|
MP
|
A
|
GC
|
184
|
|
Guarea leonensis Hutch. & Dalz.
|
mp
|
A
|
GCW
|
185
|
|
Khaya grandifoliola C. DC.
|
mP
|
A
|
GC
|
186
|
|
Trichilia megalantha Harms
|
mP
|
A
|
GC
|
187
|
|
Trichilia monadelpha (Thonn.) De Wilde
|
mp
|
A
|
GC
|
188
|
|
Turraea heterophylla Sm.
|
np
|
A
|
GC
|
189
|
Menispermaceae
|
Cissampelos owariensis DC.
|
Lnp
|
A
|
GC
|
190
|
|
Tiliacora dinklagei Engl.
|
Lmp
|
A
|
GCW
|
191
|
|
Tiliacora leonensis (Scott-Elliot)
Diels
|
Lmp
|
A
|
GCW
|
192
|
|
Triclisia patens Oliv.
|
Lmp
|
A
|
GCW
|
193
|
Mimosaceae
|
Acacia kamerunensis Gand.
|
LmP
|
A
|
GC
|
194
|
|
Adenopodia scelerata (A.Chev.) Brenan
|
LmP
|
A
|
GC
|
195
|
|
Albizia adianthifolia (Schumach.) W.F.Wight
|
mP
|
A
|
GC
|
196
|
|
Albizia zygia (DC.) J.F.Macbr.
|
mP
|
A
|
GC-SZ
|
197
|
|
Entada sp.
|
|
|
|
198
|
|
Parkia bicolor A.Chev.
|
MP
|
A
|
GC
|
199
|
|
Xylia evansii Hutch.
|
mP
|
A
|
GCW
|
200
|
Moraceae
|
Antiaris toxicaria (Engl.) C.C. Berg
|
mP
|
A
|
GC-SZ
|
201
|
|
Ficus bubu Warb.
|
mP (Ep)
|
A
|
GC
|
202
|
|
Ficus exasperata Vahl
|
mp
|
A
|
GC-SZ
|
203
|
|
Ficus lyrata Warb.
|
(mp) Ep
|
A
|
GC
|
204
|
|
Ficus mucuso Ficalho
|
mP
|
A
|
GC
|
43
205
|
|
Ficus recurvata De Wild.
|
MP Ep
|
A
|
GC
|
206
|
|
Ficus sur Forssk.
|
mp
|
A
|
GC-SZ
|
207
|
|
Ficus umbellata Vahl
|
mp
|
A
|
GC-SZ
|
208
|
|
Ficus vallis-choudae Del.
|
mp
|
A
|
SZ
|
209
|
|
Ficus variifolia Warb.
|
mP
|
A
|
GC
|
210
|
|
Milicia excelsa (Welw.) C.C.Berg
|
MP
|
A
|
GC-SZ
|
211
|
|
Morus mesozygia Stapf ex A.Chev.
|
mP
|
A
|
GC
|
212
|
|
Streblus usambarensis (Engl.) C.C.Berg
|
np
|
A
|
GC
|
213
|
|
Trilepisium madagascariense DC.
|
mP
|
AM
|
GC
|
214
|
Musaceae
|
Musa paradisiaca L.
|
H
|
Ind
|
j
|
215
|
Myristicaceae
|
Pycnanthus angolensis (Welw.) Warb.
|
mP
|
A
|
GC
|
216
|
Myrtaceae
|
Psidium guajava L.
|
|
|
|
217
|
Napoleonaeaceae
|
Napolaeonea vogelii Hook. & Planch.
|
mp
|
A
|
GC
|
218
|
Olacaceae
|
Aptandra zenkeri Engl.
|
mp
|
A
|
GC
|
219
|
|
Olax gambecola Baill.
|
np
|
A
|
GC
|
220
|
|
Strombosia pustulata var. lucida (Léonard)
Villiers
|
mP
|
A
|
GC
|
221
|
Oleaceae
|
Jasminum pauciflorum Benth.
|
np
|
A
|
GC
|
222
|
Orchidaceae
|
Calyptrochilum cristyanum (Reichb. f.) Summerh.
|
Ep
|
A
|
GC-SZ
|
223
|
|
Polystachya sp.
|
|
|
|
224
|
Pandaceae
|
Microdesmis keayana Léonard
|
mp
|
A
|
GC
|
225
|
Passifloraceae
|
Adenia cissampeloides (Planch. ex Hook) Harms
|
|
|
|
226
|
|
Adenia lobata (Jacq.) Engl.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
227
|
Periplocaceae
|
Parquetina nigrescens (Afzel.) Bullock
|
Lmp
|
A
|
GC
|
228
|
Piperaceae
|
Pothomorphe umbellata (L.) Miq.
|
np
|
panT
|
GC
|
229
|
Poaceae
|
Acroceras gabunense (Hack.) Clayton
|
Ch
|
A
|
GC
|
230
|
|
Andropogon gayanus Kunth
|
H
|
A
|
GC-SZ
|
231
|
|
Guaduella oblonga Hutch. ex Clayton
|
Gr
|
A
|
GCW
|
44
232
|
|
Megastachya mucronata (Poir.) P.Beauv.
|
Th
|
AM
|
GC
|
233
|
|
Olyra latifolia L.
|
np
|
AN
|
GC
|
234
|
|
Oplismenus hirtellus (L.) P.Beauv.
|
Ch
|
panT
|
GC-SZ
|
235
|
|
Panicum laxum Sw.
|
Th
|
AN
|
GC-SZ
|
236
|
|
Panicum maximum Jacq.
|
H
|
panT
|
GC
|
237
|
|
Pennisetum purpureum Schumach.
|
Th
|
panT
|
GC-SZ
|
238
|
|
Rotboellia cochinchinensis (Lour.) Clayton
|
Th
|
paléoT
|
GC-SZ
|
239
|
|
Streptogyna crinita P.Beauv.
|
Gr
|
paléoT
|
GC
|
240
|
|
Zea mays L.
|
Th
|
Cosm
|
GC-SZ
|
241
|
Rubiaceae
|
Chassalia kolly (Schumach.) Hepper
|
np
|
A
|
GC
|
242
|
|
Coffea canephora Froehn.
|
mp
|
A
|
GC
|
243
|
|
Coffea ebracteolata (Hiern) Brenan
|
np
|
A
|
GC
|
244
|
|
Corynanthe pachyceras K.Schum.
|
mP
|
A
|
GC
|
245
|
|
Euclinia longiflora Salisb.
|
mp
|
A
|
GC
|
246
|
|
Geophila repens (L.) I. M. Johnston
|
Ch
|
A
|
GC-SZ
|
247
|
|
Mitracarpus scaber Zucc.
|
Th
|
A
|
GC-SZ
|
248
|
|
Morinda morindoides (Baker) Milne-Redh.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
249
|
|
Oxyanthus formosus Hook.f.
|
mp
|
A
|
GC
|
250
|
|
Pavetta corymbosa (DC.) F.N.Williams
|
mp
|
A
|
GC-SZ
|
251
|
|
Pavetta sp.
|
|
|
|
252
|
|
Psychotria schweinfurthii Hiern
|
np
|
A
|
GC-SZ
|
253
|
|
Psydrax parviflora (Afzel.) Bridson
|
mp
|
A
|
GC
|
254
|
|
Psydrax subcordata (DC.) Bridson
|
mp
|
A
|
GC
|
255
|
|
Rothmannia urcelliformis (Hiern) Robyns
|
mp
|
A
|
GC
|
256
|
|
Rutidea parviflora DC.
|
Lmp
|
A
|
GC-SZ
|
257
|
|
Rytiginia canthioides (Benth.) Robyns
|
mp
|
A
|
GC
|
258
|
|
Tricalysia okelensis Hiern
|
mp
|
A
|
GC-SZ
|
45
259
|
|
Tricalysia sp.
|
|
|
|
260
|
Rutaceae
|
Aeglopsis chevalieri Swingle
|
mp
|
A
|
GC
|
261
|
|
Citropsis articulata (Spreng.) Swingle & Kell.
|
np
|
A
|
GC
|
262
|
|
Citrus sinensis (L.) Osbeck
|
mp
|
As
|
j
|
263
|
|
Zanthoxylum parvifoliolum (A.Chev. ex Keay) Hawthorne
|
mp
|
A
|
GC
|
264
|
Sapindaceae
|
Blighia unijugata Baker
|
mP
|
A
|
GC
|
265
|
|
Blighia welwitschii (Hiern) Radlk.
|
mP
|
A
|
GC
|
266
|
|
Chytranthus macrobotrys (Gilg) Exell &
Mendonça
|
mp
|
A
|
GC
|
267
|
|
Deinbollia pinnata (Poir.) Schumach. & Thonn.
|
np
|
A
|
GC
|
268
|
|
Deinbollia sp.
|
|
|
|
269
|
|
Majidea forsteri (Sprague) Radlk.
|
mP
|
A
|
GC
|
270
|
|
Paullinia pinnata L.
|
Lmp
|
AN
|
GC-SZ
|
271
|
|
Placodiscus attenuatus J.B.Hall
|
mp
|
A
|
GCW
|
272
|
Sapotaceae
|
Chrysophyllum africanum A.DC.
|
mp
|
A
|
GC
|
273
|
|
Chrysophyllum giganteum A.Chev.
|
MP
|
A
|
GC
|
274
|
|
Chrysophyllum subnudum Baker ex Oliver
|
mP
|
A
|
GC
|
275
|
|
Chrysophyllum taiense Aubrév
&Pellegr
|
mP
|
A
|
GCi
|
276
|
|
Chrysophyllum welwitschii Engl.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
277
|
|
Pouteria altissima (A.Chev..) Baehni
|
MP
|
A
|
GC
|
278
|
|
Pouteria aningeri Baehni
|
MP
|
A
|
GC
|
279
|
Simaroubaceae
|
Balanites wilsoniana (L.) Del.
|
mp
|
panT
|
SZ
|
280
|
Solanaceae
|
Capsicum frutescens L.
|
np
|
panT
|
GC-SZ
|
281
|
|
Solanum distichum var. distichum Schumach. &
Thonn.
|
np (Th)
|
A
|
GC-SZ
|
282
|
|
Solanum erianthum D. Don.
|
mp
|
panT
|
GC
|
283
|
|
Solanum nigrum L.
|
np
|
Cosm
|
GC-SZ
|
284
|
|
Solanum torvum Sw.
|
np
|
panT
|
GC
|
285
|
Sterculiaceae
|
Cola caricaefolia (G.Don) K.Schum.
|
mp
|
A
|
GCW
|
46
286
|
|
Cola gigantea var. glabrescens Brenan & Keay
|
mP
|
A
|
GC-SZ
|
287
|
|
Eriobroma oblongum (Mast.) Pierre ex Germain
|
MP
|
A
|
GC
|
288
|
|
Leptonychia pubescens Keay
|
mp
|
A
|
GC
|
289
|
|
Mansonia altissima (A.Chev.) A.Chev.
|
mP
|
A
|
GC
|
290
|
|
Nesogordonia papaverifera (A.Chev.) Capuron
|
MP
|
A
|
GC
|
291
|
|
Pterygota macrocarpa K.Schum.
|
MP
|
A
|
GC
|
292
|
|
Sterculia rhinopetala K.Schum.
|
MP
|
A
|
GC
|
293
|
|
Sterculia tragachanta Lindl.
|
mp
|
A
|
GC-SZ
|
294
|
|
Theobroma cacao L.
|
mp
|
N
|
i
|
295
|
|
Triplochiton scleroxylon K.Schum.
|
MP
|
A
|
GC
|
296
|
Tiliaceae
|
Desplatsia dewevrei (De Wild. & T.Durand) Burret
|
mp
|
A
|
GC
|
297
|
|
Desplatsia sp.
|
|
|
|
298
|
|
Duboscia viridiflora (K.Schum.) Mildbr.
|
mP
|
A
|
GC
|
299
|
|
Glyphaea brevis (Spreng.) Monachino
|
mp
|
A
|
GC
|
300
|
|
Grewia carpinifolia Juss.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
301
|
Ulmaceae
|
Celtis aldofi-friderici Engl.
|
MP
|
A
|
GC
|
302
|
|
Celtis mildbraedi Engl.
|
mP
|
A
|
GC
|
303
|
|
Celtis philippensis Blanco
|
mp
|
A
|
GC
|
304
|
|
Celtis zenkeri Engl.
|
mp
|
A
|
GC
|
305
|
|
Holoptelea grandis (Hutch.) Mildbr.
|
mP
|
A
|
GC
|
306
|
|
Trema guineensis Schumach. & Thonn.
|
mp
|
panT
|
GC-SZ
|
307
|
Urticaceae
|
Laportea aestuans (L.) Chew
|
Th
|
panT
|
GC
|
308
|
|
Urera obovata Benth.
|
Ep
|
A
|
GCW
|
309
|
Verbenaceae
|
Clerodendrum umbellatum Poir.
|
Lmp
|
A
|
GC
|
310
|
|
Clerodendrum volubile P.Beauv.
|
np
|
A
|
GC
|
311
|
|
Tectona grandis L.
|
mP
|
paléoT
|
i
|
312
|
Violaceae
|
Rinorea elliotii Engl.
|
np
|
A
|
GC
|
47
313
|
|
Rinorea kibbiensis Chipp
|
np
|
A
|
GC
|
314
|
|
Rinorea oblongifolia (C.H.Wright) C.Marquand ex Chipp
|
mp
|
A
|
GC
|
315
|
|
Rinorea sp.
|
|
|
|
316
|
|
Rinorea welwitschii (Oliv.) Kuntze
|
mp
|
A
|
GC
|
317
|
Vitaceae
|
Cissus aralioides (Welw. ex Baker) Planch.
|
Lmp
|
A
|
GC-SZ
|
318
|
|
Cissus petiolata Hook.f.
|
LmP
|
A
|
GC-SZ
|
319
|
|
Cyphostemma cymosum (Schumach. & Thonn.)
Descoings
|
Lmp
|
A
|
GC
|
320
|
Zingiberaceae
|
Aframomum sceptrum (Oliv. & Hand.) K.Schum.
|
Gr
|
A
|
GC
|
321
|
|
Aframomum sp.
|
|
|
|
322
|
|
Costur afer Ker-Gawl.
|
np
|
A
|
GC-SZ
|
|