EPIGRAPHE
« La seule voie qui offre quelque espoir d'un avenir
meilleur pour toute l'humanité est celle de la coopération et du
partenariat. »
Kofi Annan
DEDICACE
A mon cher père bien aimé Christophe
Motukola Assawa, semeur de bon grain, qui ne peut qu'être fier et trouver
ici le résultat de longues années de sacrifices et de
privations.
A mes mères biens aimées
Hélène Mondela Pele et Honorine Kibaka qui ont oeuvré pour
ma réussite par leurs amours incontournables et leurs précieux
conseils.
A ma future épouse, Patmic Monkango, qui en peu du
temps, m'as donné plus d'amour que je n'en avais reçu depuis mon
existence.
A vous mes frères et soeurs de la famille Motukola,
qui m'ont toujours poussé et motivé de parfaire mes
études. Sans vous, je n'aurais probablement pas fait des longues
études.
Jiresse- JiJi Motukola
REMERCIEMENTS
Nulle oeuvre n'est exaltante que celle réalisée
avec le soutien des autres. Cette partie peut être l'occasion, pour moi,
d'exprimer ma gratitude sincère envers les personnes qui ont
apporté une aide, une écoute ou simplement une chaleur
bénévole et généreuse à sa
réalisation.
Si nous avons pu mener à terme cette étude,
c'est pour une large part de grâce de mon Seigneur et Sauveur,
Jésus-Christ, Dieu de Neema qui ajoute le souffle de vie,
l'intelligence, la sagesse, le courage et la hardiesse à notre
engagement.
Nous tenons à exprimer nos vifs remerciements au
Professeur Henri Kokolo Thamba pour nous avoir honoré en acceptant de
diriger ce travail. Il a su comprendre, orienter et préciser les
objectifs de notre ambition.
Qu'il nous soit permis également de rendre un vibrant
hommage au Chef de Travaux Hubert Temina Moke Taty pour son aide et sa
précieuse attention. Ses conseils et ses commentaires nous ont permis de
surmonter les difficultés afin de progresser dans ce travail.
Que les enseignants, les administratifs, les ouvriers, bref,
tout le personnel de l'IFASIC trouve ici l'expression de notre gratitude pour
la disponibilité et le zèle dont il a fait preuve tout au long de
notre parcours universitaire.
Tous nos sincères remerciements sont adressés
également aux membres du jury qui vont pleinement consacrer leur temps
et leur attentions afin d'évaluer ce travail qui, espérons-le,
sera à la hauteur de leurs attentes.
Nos remerciements vont tout droit aussi à nos
frères, soeurs, neveux et cousins Olivier Ekamba, Ritha Amba, Bibiche
Mboli, Sandra, Cédric, Arnold, Joséphat, Naomie, Monica, Sarah,
Valerie, Dorcas, et Plamedi Motukola, Elenga et Nadine Makombo, Trésor
Bisia, Persidi Mboli, Rosette Olonga, Salem Ekamba, Edith Ngalula, Eletre et
Elphie Mbuyi, Euridis et Véronique Okako pour leurs regards
particuliers et qui ont cru en nous. Ils nous ont encouragé et
donné la force d'aller jusqu'au bout en dépit de tous les
obstacles.
Nous disons merci à nos tantes et oncles, Josée
Makombo Ndase, Bisia et Julio Mondanga, Pauline Azongo, Bienvenue Mpyame pour
le privilège immense qu'ils ont partagé avec nous durant ces
moments intenses.
Nous profitons de cette tribune pour témoigner notre
reconnaissance au personnel de la Fondation Hirondelle et de Radio Okapi,
notamment, Innoncent Bulambembe, Patric Busquet, Léonard Mulamba, et
Alain Irung Mushinj. Qu'ils trouvent ici l'expression de notre reconnaissance
pour leur soutien.
Que nos amis et camarades, Martin Nomapungu, Esther Mukombozi,
Wynnie Lifaelli, Annastasie, Davina, Milka Monokuami, Sec. Désire,
Véronique Mushiya, Gisèle Mboyanto et Musau, Magalie Shamavu,
Merveille Makanzu, Junior Mutombo, Horson Fasso, Trésor Botshele,
Merveille Mbala, Jerry Mangala, Bob Tshipamba, Flavien Kyakwyima, Sarah Iris,
Florence, Ben Muteba, Akeem Kombo, Alpha Ndamusu, Désire Mongala,
Jessica, Tshiam's, Lauranne et Christophe Kabeya, trouvent dans ces lignes
l'expression de notre gratitude.
Nos sincères gratitudes sont adressées à
nos frères et soeurs de l'Eglise du Dieu vivant, Jésus-Christ,
Dieu de Neema, Christian Betha, Emile Ndjolo, Jerry Baku, Rabby et Hénoc
Bokwale, Oney Wamba, Willy et Obed N'Demba, Didier Musiboko pour leurs
extrêmes soutien divin.
A tous ceux dont les noms n'ont pas pu être
consignés dans cette rubrique, retrouvent ici l'expression de toute
notre reconnaissance.
Jiresse- JiJi Motukola
GLOSSAIRE DES PRINCIPAUX
SIGLES ET ACRONYMES UTILISES
- ACP : Afrique caraïbe et
pacifique
- ASBL : Association sans but lucratif
- CICR : Comité International de
la Croix Rouge
- Db : Décibel (Unité de
mesure de son)
- DDCS : la Direction de
Développement et de la Coopération Suisse
- FEI: France Expertise Internationale
- FH : Fondation Hirondelle
- FTP : Folders transfert Protocole
(Protocole de transfert des fichiers)
- IFASIC : Institut Facultaire des
Sciences de l'Information et de la communication
- IFES : Fondation Internationale pour
les Systèmes Electoraux.
- IHEID : Institut de Hautes Etudes
Internationales et du Développement
- KW : kilowatt
- MD : Mini Disque
- MLC : Mouvement de Libération
du Congo
- MONUC : Mission d'observation des
Nations Unies au Congo
- MONUSCO : Mission d'Organisation des
Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du
Congo
- Multichoise (Multichoice) DSTV : un
boitier électronique qui réalise la restitution de signaux
cryptés ou compressés pour capter le signal analogique ou
numérique su satellite
- NTIC : Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication
- OIG : Organisation
Intergouvernementale
- ONU : Organisation des Nations Unies
- PDSM : Programme de
Développement du secteur Médiatique
- RCA : République Centre
Africaine
- RCD : Rassemblement de Congolais pour
la Démocratie
- RDC : République
Démocratique du Congo
- SA : Société en
Action
- SARL : Société à
responsabilité limitée
- SIC : Sciences de l'information et de
la Communication
- TFC : Travail de fin de cycle
- UE : Union Européenne
- UNESCO : Organisation des Nations
Unies pour l'éducation et la science
- UNIKIN : Université de
Kinshasa
- USAIDI : United States Agency
International Development
INTRODUCTION
1. Problématique
Le présent travail s'articule autour du
thème : « La coopération entre Radio Okapi et
ses sources de financement. Cas de la Fondation Hirondelle ».
La coopération ne date pas d'aujourd'hui. D'aucuns
peuvent le croire, car elle remonte de l'époque où les anciennes
civilisations entraient en contact les unes avec les autres. La naissance de la
coopération dans sa figuration actuelle remonte donc de la
période comprise entre la fin du XVIIIème et le
début du XIXème siècle quand la révolution
industrielle et ses abus apparurent au grand jour.
Ainsi, il ressort que ce sont les causes économiques
qui fondent la coopération entre les Nations, les organisations, les
institutions, les structures. Autrement dit, les intérêts
économiques qui se trouvèrent à l'avant plan ont
été à la base de toute politique de coopération. Et
comme le dit le Général Français Charles De Gaule: «
la France n'a pas d'amis sinon des intérêts !1(*) ».
Aussi, la coopération se réalise-t-elle par voie
contractuelle ; chaque partenaire conservant ses objectifs propres et ses
intérêts particuliers mais trouvant profit à harmoniser sa
poursuite avec ceux des autres.
Du point de vue financement, les médias ont la lourde
charge de bien coopérer avec leurs partenaires financiers afin de
soutenir leur missions d'informer, de former et de divertir. Car le
fonctionnement d'un média requiert d'importants financements qui
permettent à ces institutions d'atteindre leurs objectifs.
En ce qui concerne Radio Okapi, cette dernière est
principalement financée par la Monusco via l'Onu. Il existe
également d'autres partenaires qui sont des organisations
internationales et humanitaires comme les Britanniques (CAFADI), les
Américains (COTI et USAIDI), la France expertise internationale (FEI),
la Direction du développement et de la coopération Suisse (DDCS),
etc.
Mais c'est surtout la Fondation Hirondelle qui joue un
rôle de taille au sein de Radio Okapi, en y déversant son
expertise en matière de journalisme, de la politique des
émissions etc. Elle prend également en charge la
rémunération d'un certain nombre des journalistes de la radio.
Le domaine de la coopération s'étend à
l'ensemble de l'activité engageant les organes de presse, les Etats et
bien d'autres institutions privées ou publiques à la
réalisation de fins communes. Il peut s'agir d'objectifs
matériels, financiers, sociaux, économiques. Les Etats ou les
institutions, leurs partenaires dans ce cas précis, peuvent convenir
d'agir en commun en fonction des besoins à satisfaire.
La coopération peut être comprise ici comme un
mode des relations internationales qui implique la mise en oeuvre d'une
politique (donc d'une stratégie et d'une tactique) poursuivie pendant
un temps et destinée à rendre plus intime des unités
concernées.
La présente étude se fonde sur cette
constatation. Les agents de Radio Okapi (journalistes, animateurs, techniciens,
etc.) disposent d'une enveloppe mensuelle (salaire) régulière,
bien consistante, assez suffisante pour leur bien-être et le bon
fonctionnement de leur organe.
Notre motivation porte également sur le fait que Radio
Okapi n'aligne aucune tranche publicitaire d'un produit ou d'un service
quelconque pour assurer sa survie ainsi que la diffusion de ses
différents programmes. Et comme nous le savons très bien, la
publicité dans un média constitue une source de financement
efficace pour sa survie. Cette situation paradoxale n'a fait qu'attirer notre
curiosité et notre attrait pour la compréhension de ce fait.
Cependant nous disons que le manque à gagner proviendrait de la
coopération.
Notre problématique de recherche tient au fait que
nous ignorons les modalités de coopération entre les stations
radios et leurs sources de financement. Cette recherche sera à
visée qualitative.
En effet, Alex Mucchielli postule que :
« l'objet d'une recherche qualitative en communication est
d'étudier non pas des phénomènes
généralement visibles à travers des instruments de mesure.
Ils ne sont pas non plus pour fixer les idées comme les indicateurs de
la composition chimique d'un minéral ou comme la vitesse d'un capsule
atomique ; ce sont plutôt des phénomènes qu'il faut
construire intellectuellement à partir des données brutes
recueillies2(*) ».
Les recherches qualitatives visent la compréhension
d'un phénomène pris dans son contexte et se caractérisent
par leur ouverture sur le monde, par la capacité à décrire
un phénomène dans toute sa complexité, par leur souplesse
et dans la capacité de combiner les différentes techniques de
collecte de données (entrevue, observation, groupe de discussions et
analyse de document). De plus, la recherche qualitative repose sur un
raisonnement inductif et la démarche de recherche se veut souple et
itérative. Le chercheur se trouve alors dans un positionnement
intellectuel visant la compréhension d'un phénomène et il
accordera une attention toute particulière aux données
qualitatives, c'est-à-dire qu'il cherchera à comprendre les
significations des actions auprès des sujets concernés. Ainsi la
spécificité fondamentale des recherches qualitatives vient de
leur inscription dans un paradigme compréhensif.
De ce qui précède, nous posons la question
générale de recherche suivante : Comment la
coopération financière intervient-elle dans le fonctionnement des
stations de radios ?
La question de la coopération entre les institutions,
organes de presse ou Etats ne concerne pas essentiellement la présente
réflexion. Certains travaux de fin d'étude au sein de notre
« alma mater » l'ont déjà traitée sous
différents angles.
Dans son mémoire réalisé en 2003 à
l'IFASIC intitulé « les NTIC dans les relations de
coopération entre l'UE et les Etas ACP », Sandra Tshisuku
Muiku3(*)pose la question
spécifique ci-après : face aux intentions officielles
affichées, quels mécanismes l'UE utilise-t-elle pour que l'aide
au développement profite réellement aux pays ACP ?L'auteur
postule l'hypothèse selon laquelle, les relations entre les Etats et les
différents ensembles économiques sont fonction de rapports de
force qui régissent la coopération entre les uns et les autres.
Aussi retenons avec l'auteur que grâce à leur
grande capacité de mise en commun, de comprimer le temps et les
distances, bref d'aplanir les bannières entre les hommes, les NTIC
constituent un élément essentiel dans la réalisation d'un
partenariat réciproquement avantageux entre l'UE et les Etats ACP.
Pour vérifier son hypothèse, elle s'est servie
de la méthode analytique. Les résultats de ces investigations
démontrent que l'UE ne ménage aucun effort aussi bien financier
que communicationnel pour faire aboutir les projets allant dans le sens du
renforcement de sa puissance économique et politique.
Le développement des Etats ACP basé sur la
coopération avec l'Europe ne sera réalisable que dans la mesure
où les deux parties évolueront sur la base d'un véritable
partenariat. Car lorsque les partenaires étrangers arrivent à
coopérer, ce n'est pas pour les beaux yeux du pays hôte, encore
moins pour lui apporter le développement. Ils ont des
intérêts à sauvegarder.
Nous pouvons par conséquent, affirmer que les rapports
entre l'UE et les Etats ACP revêtent essentiellement la forme
linéaire. Et dans ces contributions, il est tout à fait
incorrect de parler de partenariat.
Une autre étude retenue est celle menée par
Thérèse KankuKwila4(*) réalisée en 2002 et intitulée
« la coopération Franco-Congolaise, Etat des
lieux ». L'auteur pose les questions de départs de la
manière suivante : la France a besoin de la Rép. Dém.
du Congo en dépit des hommes au pouvoir, quitte à ceux-ci de
donner une faveur relative à la coopération entre les deux
pays ? La Rép. Dém. du Congo représente-t-elle un
intérêt pour la France ? Le chercheur postule
l'hypothèse selon laquelle le temps de coopération dans le
domaine culturel est toujours marqué par une intensification des
échanges et des communications. Sur ce, nous admettons que la
coopération culturelle s'intéresse à l'ensemble des biens
immatériels échangés par des Etats. Elle procède en
se faisant de la communication.
La coopération, dans le domaine culturel, va
visiblement au-delà d'une simple politique linguistique qui consisterait
à diffuser systématiquement les productions culturelles notamment
en langue française pour embrasser bien d'autres domaines de
création intellectuelle tels les arts, l'enseignement, etc.
Au terme de sa recherche, elle aboutit à la conclusion
selon laquelle, la Rép. Dém. du Congo n'a pas souffert seul, mais
la France également, dans la mesure où elle a, dans le
passé, nourri l'espoir d'avoir un jour la RDC parmi ses territoires
d'Afrique et surtout la Rép. Dém. du Congo représente un
intérêt stratégique pour la France. En ce qui concerne
l'aide, la France favorise la reconstruction du pays et son
développement.
Mais de façon générale, nous pouvons
affirmer que l'aide est également révélatrice de la
volonté des pays industrialisés d'intervenir dans les affaires
intérieures des pays du Sud, lorsqu'on sait parfois qu'une partie
importante de cette aide est destinée aux dépenses militaires.
L'aide permet ainsi aux grandes puissances de maintenir des
régimes corrompus au pouvoir et de se faire des alliés utiles.
Bref, il n'y a rien pour rien, il n'existe donc pas d'aide mais plutôt
échange.
Ces deux travaux font ressortir la nécessité de
coopération entre Etats.
Notre préoccupation tourne autour de Radio Okapi,
instrument de la Monusco dans son dessein de promouvoir la culture de la paix
en RDC. En effet, au terme de la résolution 1201 du 24 février du
Conseil de Sécurité des Nations Unies, la Monuc va se muer en
Monusco à la suite des effets de la résolution du Conseil de
Sécurité des Nation Unies, au regard de la situation
sécuritaire de la RDC. L'ONU va décider de faire de la Monuc une
mission de stabilisation de maintenir la paix en RDC et d'accompagnement de la
transition politique vers une sortie de crise.
L'accord entre le gouvernement congolais et les Nations Unies
prévoyait la mise en place d'une radio aux fins d'informer la population
congolaise de sa situation humanitaire et de la transition. Ils ont
été Convaincus que cette radio allait jouer un rôle capital
en RDC, les services onusiens au sein du Département de maintien de la
paix à New York, ont contacté la Fondation Hirondelle pour
solliciter son concours à la conception et à la mise place d'une
radio pour la paix.
En 2001, un projet d'une radio organisée en
réseau à travers le pays avec une tête de réseau
à Kinshasa et des studios régionaux en provinces, sera
présenté aux Nations Unies par la Fondation Hirondelle. Ce projet
sera suite accepté et exécuté.
Aussi la Fondation Hirondelle, une ONG suisse
spécialisée dans l'information en zone de crise, sera
désormais associée à la Monuc en vue d'apporter son
professionnalisme journalistique et son savoir-faire dans la formation des
métiers de la radio et la gestion des médias.
La mission des Nations Unies créera ainsi en RDC avec
l'appui de la Fondation Hirondelle et ses donateurs internationaux, une radio
de la paix à vocation nationale et généraliste. Elle sera
dénommée Radio Okapi. La création de cette radio est
intervenue au moment où le pays était divisé en zones de
guerre et il fallait donner à la population l'accès à une
information crédible et non partisane.
Notre problème général de recherche tient
au fait que nous ne connaissons pas ce que peut gagner en retour et en termes
d'argent une organisation non gouvernementale en finançant une radio
dont la spécificité et la particularité est de promouvoir
la culture de la paix dans un pays post-conflit.
Finalement, notre question spécifique de recherche peut
être formulée de la manière suivante : Quel est le
bénéfice que tire la Fondation Hirondelle en mettant ses moyens
pour financer Radio Okapi ?
2. Hypothèse de travail
Selon Pierro Rogne, l'hypothèse constitue la
proposition des réponses aux questions que l'on se pose à propos
de l'objet de recherche, formulées en termes tels que l'observation et
l'analyse puissent fournir une réponse.5(*)
Le gain pour la Fondation Hirondelle rime avec les
réalisations liées à la paix. Cette structure veut
à tout prix que les gouvernants et les belligérants incarnent la
culture de la paix qui privilégie le dialogue. C'est pourquoi elle
recourt à la communication à travers les médias de masse
pour faire entendre les deux parties en conflit et les conduire à la
culture de la paix.
3. Choix et 'intérêt du
sujet
Notre étude présente un
double intérêt à savoir : scientifique et pratique.
Sur le plan scientifique, elle veut se constituer en une
source des connaissances susceptible d'aider d'autres chercheurs qui seraient
intéressés à l'étude des stratégies de
performance de la coopération entre les organes de presse et des
structures de financement.
Sur le plan pratique, ce travail offre aux organes de presse
un outil de référence pouvant servir de modèle pour tout
organe de presse désireux de coopérer avec le monde
extérieur.
4. Méthodes et techniques
Tout travail scientifique doit se réaliser sur base de
méthodes et techniques appropriées.
En vue de mener nos investigations et de vérifier notre
hypothèse de recherche, nous avons recouru à l'étude de
cas.
Giroux souligne que l'étude de cas est
particulièrement féconde pour les recherches de type
diachronique, processuel et contextuel. L'étude de cas tient compte des
dimensions historiques, contextuelles, circonstancielles du
phénomène observé. Pour la mise en oeuvre de cette
étude de cas, nous avons recouru aux techniques suivantes :
l'observation, l'entrevue et l'analyse de contenu.
5. Cadre théorique
Dans cette partie, nous avons circonscri cette recherche dans
la théorie systémique renforcée par celle du
constructivisme de la communication.
6. Délimitation du sujet
Pour des raisons de précisions et de clarté,
notre étude est limitée dans le temps et dans l'espace. Sur le
plan temporel, notre travail prend en compte la période qui va de 2002,
date de la création de Radio Okapi jusqu'à l'année
2014.
En ce qui concerne l'espace, notre étude se limite
à Kinshasa, où sont installés la direction de Radio Okapi
et le bureau de la Fondation Hirondelle.
7. Structure du travail
À l'exception de
l'introduction, et de la conclusion générale, notre travail
comprend trois chapitres.
Le premier chapitre pose les assises conceptuelles et
théoriques.
Le deuxième chapitre présente notre champ
d'investigations, à savoir: Radio Okapi et la Fondation Hirondelle.
Le troisième et dernier chapitre est consacré
aux résultats empiriques de notre recherche.
CHAPITRE I : ASSISES
CONCEPTUELLES ET THEORIQUES
Le premier chapitre de notre travail traite des assises
conceptuelles et théoriques. Il sera question d'une part, de
définir les différents concepts fondamentaux qui fondent
l'intitulé de notre sujet. D'autre part, nous proposerons un cadre
théorique susceptible de soutenir notre démarche
épistémologique.
Section 1 :
Définition des concepts
Cette section définit les concepts ci -
après : Coopération, radio, sources de financement.
I.1. Coopération
Etymologiquement, la coopération trouve son origine
dans la combinaison de deux mots : « CO » et
« Opération ». « Co »vient du
latin « CUM » qui signifie participation,
réunion ; ou tout simplement avec ; tandis que
« Opération », tiré du latin
« Opus - eris » qui signifie travail ou
intervention.
Par le terme coopération, nous entendons
généralement le fait d'opérer ensemble, d'agir
conjointement avec quelqu'un, de joindre des efforts pour des objectifs
communs.
Le terme coopération désigne, d'après le
dictionnaire encyclopédique, une méthode d'action par lequel des
individus ou des familles ayant des intérêts communs constituent
une entreprise où les droits de tous sont égaux et où le
profit réalisé est reparti entre les seules associées, au
prorata de leur participation à l'activité
sociétaire6(*).
Le mot coopération désigne aussi une politique
par laquelle un pays apporte sa contribution au développement
économique, culturel, à des Nations moins
développées7(*).
La coopération est l'action de coopérer, de
collaborer, c'est - à - dire de travailler ensemble pour réaliser
quelque chose, agir conjointement avec quelqu'un...
Partant de ces trois définitions ci-haut, nous tentons
de proposer une définition de ce concept.
C'est la mise ensemble des idées, des projets d'au
moins de deux partenaires portant intérêt aux membres de la
communauté, mais aussi de ces deux parties en vue d'atteindre les
objectifs poursuivis et d'intensifier les relations de ces partenaires.
Coopérer, c'est également participer à un
travail commun. Cette expression fait également penser à une aide
économique, technique, culturelle apportée à certains pays
en développement par les pays développés.
De ce qui précède, nous retenons que le concept
coopération renvoie à la politique de collaboration entre au
moins deux parties par lequel l'une apporte la contribution financière,
matérielle ou morale à l'autre, afin que ce dernier atteigne ses
objectifs.
I.1.1. L'origine de la
coopération
D'emblée, nous pouvons-nous permettre de dire que la
coopération avait toujours existé depuis l'apparition de l'homme
sur la terre. Comme celui -ci ne pouvait pas à lui seul se suffire, il
avait besoin de l'aide, du concours des autres.
Cette complémentarité entre les individus d'une
même société donna naissance à la
« coopération », c'est-à-dire l'inter
dépendance entre les membres d'une même cité.
I.1.2.
L'évolution de la coopération
Les causes économiques du siècle présent
et passé ont rendu les économies nationales de plus en plus
dépendantes, et une économie mondiale est née. La preuve
en est aujourd'hui que les produits que nous utilisons pour notre alimentation,
notre habillement, les objets de luxe, les découvertes scientifiques,
les matières premières dont l'industrie naissante a besoin,
viennent des diverses parties de l'univers et vice versa.
C'est pour dire que la coopération internationale, a
été occasionnée par les grandes inventions ainsi que par
la naissance de la bourgeoisie. L'invention de la boussole développa la
navigation en haute mer et la construction des bateaux plus
perfectionnés. C'est ce qui a abouti à la découverte de
nouveaux continents. Les compagnies commerciales, soutenues par les Rois,
pilleront systématiquement les réserves d'or du nouveau monde, et
élevèrent ainsi le capitalisme naissant. Finalement au
XVIIIème siècle, le capitalisme s'établit
définitivement en tant que système économique
international.
I.1.3. La coopération
selon les différentes disciplines
En sociologie, il y a coopération quand il se
réalise les interactions entre les personnes, les groupes sociaux ayant
pour but d'associer leurs activités, de prêter, de s'entraider et
de réaliser un travail en commun.
En relations internationales, la coopération
désigne les rapports d'entraide économique, d'assistance
technique entre les Etats. Dans ce cas, c'est une action conjointe de plusieurs
Etats pour réaliser le développement.
La coopération revêt donc plusieurs aspects qui
sont la coopération économique, technique militaire etc. Mais le
plus souvent c'est l'aspect économique qui prime dans les relations
internationales.
Les philosophes, quant à eux, pensent que la
coopération suppose l'action commune conjointe de partenaires
indépendants, agissant chacun pour son compte, mais associant leurs
conduites de façon commune pour la mise en oeuvre des opérations
limitées.
Jean Austry, dans son ouvrage, le scandale du
développement8(*),
souligne que la coopération est comme l'ensemble des activités
engageant les Etats à la réalisation de fins communes qu'il
s'agisse d'objectifs matériels, sociaux, économiques, financiers
ou humanitaires.
I.1.4. Les buts de la
coopération
La coopération est entretenue lorsque les personnes,
les entreprises, les pays ont un objectif commun à réaliser dans
un domaine bien déterminé. Le but visé par les partenaires
est de promouvoir des échanges multilatéraux
équilibrés et de rompre les barrières de l'isolement. La
coopération internationale doit aider les pays en développement
à réaliser leur insuffisance9(*).
Jean Bosco Mamba, dans son cours de théorie de
coopération internationale,10(*) soutient que les échanges économiques,
les transferts de technologies, les communications culturelles et
l'information, constituent un processus qui aboutit à tisser une
interdépendance mondiale à laquelle aucun Etat ne peut se
soustraire. Ce processus ne se réalise que par la coopération
internationale.
I.1.5. Les types de
Coopération
Le professeur Jean Bosco Mamba inventorie deux types de
coopération : la coopération interétatique d'une
part, et la coopération transnationale, d'autre part.11(*)
Dans les relations inter étatiques, la
coopération peut être directe ou médiatisée. Dans le
premier cas, elle a lieu entre les Etats eux-mêmes. Dans le second cas,
elle s'opère par l'intermédiaire d'organisations
intergouvernementales (O.I.G) que les Etats concernés ont
créé à cette fin. Elle est alors désignée
sous le nom de coopération institutionnelle.
La coopération inter étatique directe constitue
la matrice de toutes les formes de coopération internationale. Son
contenu comme son étendue et ses modalités dépendent des
caractères du système international du moment.
Pour ce qui est des modalités de la coopération
inter étatique, il faut noter que l'adoption d'une certaine
procédure pour traiter une question qui requiert une coopération
entre les Etats anticipe toujours sur le fond qu'elle détermine en
partie. Ainsi, la négociation est porteuse d'un accord virtuel tandis
que le choix des comportements unilatéraux relève d'une
méthode compétitive, voire conflictuelle.
Ce terme « modalité » signifie ici
les différentes méthodes utilisées pour traiter un objet
déterminé de la coopération, et plus
précisément l'adéquation d'une méthode à un
objet.
Quant aux relations transnationales, ce sont des rapports
internationaux entre individus ou groupes d'individus relevant des Etats
différents et n'empruntant pas des canaux interétatiques. Pour
autant, ces relations ne sont pas étrangères aux Etats qui
tentent toujours de les canaliser, voire de les maitriser ou de les utiliser
à leur profit. La trans-nationalisation ne crée donc pas une
société internationale sans Etats et qui croissent par la
même complexité de cette société, puisqu'ils
s'ajoutent aux relations interétatiques classiques avec de nouveau
partenaires.
La coopération transnationale comporte donc des
modalités multiples qui en rendent l'appréhension rationnelle
délicate. Elle en existe de tous ordres : les relations
commerciales, la circulation des informations, les échanges
intellectuels, religieux, sportifs, le tourisme, l'immigration, divers trafics,
etc.
I.2. Radio
Le terme radio est une association du vocable radiodiffusion
qui désigne toute radiocommunication à usage public qui comporte
les programmes sonores (radiodiffusion sono), de programme de
télévision12(*). Il est d'usage courant de parler de radiodiffusion
sonore ou radio par opposition à la télévision.
Ce même concept renvoie aussi à tout organisme
spécialisé dans l'activité de radio communication,
c'est-à-dire dans la télécommunication
réalisée à l'aide d'ondes radioélectriques13(*).
Warren Aggée définit la radio comme un
système de transmission par ondes consistant à assurer la
diffusion des émissions.
Pour Donal Upham, l'émission radiophonique est
transportée instantanément d'un endroit à un autre, au
moyen d'ondes électriques14(*).
La radiodiffusion est donc « l'émission et la
transmission, par ondes hertziennes, de programmes variés. Elle
désigne aussi l'organisation qui prépare et effectue cette
transmission ». L'on comprendra dès lors, que « la
radiodiffusion » est désignée par « la
radio » tout simplement par cette apocope.
La radio désigne aussi le poste récepteur
portatif appelé parfois « transistor ». Elle est
aussi une organisation qui prépare et effectue la transmission par la
voie des ondes hertziennes des messages, un émetteur collectif de
communication des masses que les sociologues appellent aujourd'hui
« mass - média ».
Judith Lazare15(*) écrit que la radio est
considérée à juste titre, comme « dispensateur
universel de la distribution de l'information ».Ce qui fera dire
à Georges Friedman16(*) que la radio est un « instrument de
présence », car elle met à la disposition d'hommes et
des femmes de milieux très divers et très étendus des
réalités, des informations, des oeuvres dont ils demeureraient
certainement éloignés et privés sans l'apport de cette
communication de masse.
Dans cette même optique, Georges Davy17(*) affirme que « la
radio nous permet de participer à des événements, des
cérémonies qui se déroulent loin de nous, et elle nous
amène à prendre conscience d'une vie qui déborde et
d'intérêts qui ne sont pas les nôtre ».
Dans le contexte de ce travail, la radio est
considérée comme « une organisation, un moyen de
communication de masse diffusant des sons (messages) par les
ondes ».
I.2.1. Historique de la radio
Parmi toutes les techniques nouvelles qui ont plus ou moins
modifié ou bouleversé le comportement social de l'homme, il y a
peu qui soient chargées d'une aussi grande signification sociologique
que la diffusion des sons et des images par les ondes18(*)», note Jean Cazeneuve.
C'est grâce à la prompte évolution des
recherches dans le domaine de la télégraphie vers la fin du
18ème siècle qu'elle a vu le jour.
La communication par la radio fut le résultat de
multiples recherches menées par de nombreux savants. Dans les
années 1860, l'Ecossais James Clerk Maxwell avait
révélé l'existence des ondes électroniques.
Vingt ans après, en Allemagne, Heibrich Hertz
démontre que les variations rapides d'un courant électrique
pouvaient être propagées dans l'atmosphère sous forme
d'ondes semblables à celles de la lumière et de la chaleur. Les
expériences qu'il émit firent de Hertz le premier homme à
créer ce qu'on appelle aujourd'hui des ondes radio19(*).
En 1985, Guglieno Marconi transmi des signaux radio à
petite distance, et en 1901 et 1902, il réussit à envoyer des
messages à travers l'atlantique20(*).
En 1907 ; Lee Deforest, que certains considèrent
comme le père de la radio, fit breveter son invention qu'on appelle
aujourd'hui le tube à vide21(*). La première utilisation de la radio fut la
communication télégraphique sur les navires et la côte. Ce
nouveau moyen de communication fut baptisé
« télégraphie sans fil ».
L'Amérique utilisera le terme radio à partir de
1912 : la marine considère que l'expression
« télégraphie sans fil » était trop
limitative et décida d'employer le terme « radio
télégraphie ». Bien que les Britanniques se servent
toujours de l'ancienne appellation, le terme « radio »
reste la désignation américaine.
Mais il sied de retenir le double apport des
américains, Lee de Forest et David Sornoff ont perçu,
séparément, que les recherches consistant à progresser de
la radiotélégraphie à la radio
télégraphonie, pouvaient aboutir à la
« radiodiffusion ».
I.2.2. Typologie classique
On peut classer les radios selon différentes
catégories. Ce classement peut être géographique, selon
l'échelle d'émission, ou bien organisé selon les projets
et missions spécifiques des différentes radios22(*).
I.2.2.1. Sur le plan de
l'aire de couverture
a) Les radios
internationales
Les radios internationales ont pour vocation d'émettre
pour et sur le monde entier. A titre d'illustration, on peut citer la Radio
France Internationale (RFI), la Voix de l'Amérique. Elles ont souvent un
statut parapublic bénéficiant des financements et subventions
importants des pouvoirs publics de leur pays d'origine. Il faut noter que
certaines radios internationales ont un statut privé et sont
spécifiquement centrés sur l'Afrique, à l'exemple de
Africa n°1 qui émet depuis Libreville au Gabon.
b) Radios nationales
Les Etats se sont dotés d'une radio censée
couvrir l'ensemble de leur territoire avec l'utilisation de réseaux des
ondes courtes. Dans la plupart des pays africains, les radios nationales sont
des radios publiques.
Il est également installé aux chefs-lieux de
certaines provinces des radios provinciales qui disposent de rayon
d'émission en Fréquences modulées qui dépassent
rarement la capitale et ses environs, mais devraient avoir des émetteurs
dans d'autres villes.
c) Radios
régionales ou provinciales
Ce sont généralement des radios publiques qui,
jusqu'à une certaine période, ont joué le rôle de
substitution. Etant donné que l'Etat est en train de se
désengager de ce monopole de la couverture régionale pour un
public qu'il ne maitrise pas, il a été préconisé
l'installation des radios avec la production des émissions pour et avec
le public rural.
d) Radios locales
Les radios locales fonctionnent dans un district, une ville et
ses environs immédiats avec un faible rayon de couverture. La plupart
des radios locales se retrouvent en provinces, dans les villes secondaires
où elles émettent à la fois pour un public de citadins et
des ruraux de la province. On les appelle alors parfois des radios rurales.
Il y a lieu de signaler que dans certaines capitales, ces
radios locales émettent seulement sur un ensemble de quartiers, en
général des quartiers populaires comme celles installées
dans les grands marchés.
I.2.2.2. Sur le plan du
statut juridique
Le choix des statuts d'une radio n'est pas neutre. Ils doivent
être cohérents avec le projet de la radio (son public, son
positionnement, son format). Ce statut porte principalement sur le mode de
gestion qui préside à l'intérieur de la structure. Ainsi,
on distingue les radios de type public et de type privé.
1°La radio publique
Elle appartient à l'Etat et son objectif est de rendre
un service radiophonique à l'ensemble ou à une partie de la
population du pays conformément aux instructions ou directives de
l'Etat.
Les radios publiques, nationales, provinciales ou locales, ont
toutes un mandat et une mission de service public qui est celle de former,
informer et divertir.
2°Les radios de types
privés
Ce sont des propriétés d'un individu ou d'un
groupe d'individus dans le cadre d'une société anonyme à
responsabilité limitée.
Les orientations sont données par un conseil
d'administration. L'actionnaire majoritaire y détient le pouvoir
réel. L'objectif est de tirer un bénéfice d'exploitation
de la radio pour le redistribuer aux propriétaires.
Cette catégorie englobe les radios commerciales, les
radios associatives, les radios confessionnelles ainsi que les radios
d'opinion.
§ Les radios commerciales
Ce sont des radios généralistes, radios
d'information ou radios culturelles très différentes. Quelles que
soient leur mission ainsi que la qualité de leur émission et la
qualité de leur programmation, elles sont censées poursuivre
leur objectif qui est de faire de l'audience et de faire de l'argent. Elles
sont aussi caractérisées par l'indépendance dans leur
gestion.
§ Les radios confessionnelles
Les radios confessionnelles ont pour objectif de promouvoir
leur religion d'obédience avec une couverture en priorité plus ou
moins grande à d'autres préoccupations. Au-delà de ce
souci exprimé par les adeptes, elles deviennent et se transforment en
outils de mobilisation, de conviction pour les adeptes à des fins
mercantiles en faveur des promoteurs.
§ Les radios associatives
Les radios associatives sont des radios appartenant à
des associations sans but lucratif (ASBL). Elles sont utilisées comme
outil d'échange entre les membres d'une communauté dans la
poursuite de leurs objectifs. Dans ces types de radios, les décisions
sont prises par les auditeurs à travers des organisations
représentatives. Elles veulent libérer la parole auprès de
cette population souvent piégée en décentralisant les
messages à radiodiffuser et en encourageant sa volonté de se
l'approprier réellement dans une approche de participation.
§ Les radios d'opinion
Les radios d'opinion se retrouvent nombreuses parmi les radios
privées, directement ou indirectement liées à des
idéologies, à des partis politiques ou de groupes de pression,
parfois à caractère ethnique souvent cachées par
derrière de masque d'une radio communautaire associative ou radio
commerciale indépendante.
I.2.2.3. Sur le plan du
format
La recherche de l'identité de la radio passe finalement
par la définition de son format. Ce format est une étiquette
finale, synthèse des étapes précédentes. Les
critères de formulation du format peuvent être l'âge des
auditeurs ciblés, leur identité culturelle ou tout simplement les
contenus des programmes qui leur sont proposés.
Les trois formats les plus fréquemment
rencontrés sont les suivants : les radios d'information, les radios
musicales et les radios généralistes.
a) Les radios d'information
Les radios d'information sont des radios thématiques
qui abordent un seul thème principal alternant journaux d'information et
débats. Ce type de production de journaux nécessite des
journalistes nombreux, compétents et dotés de moyens tels qu'ils
puissent chercher l'information sur le terrain ou dans le système
d'information international (agence, journaux, internet ; etc.)
b) Les radios musicales
Les radios musicales diffusent beaucoup de musique à
longueur de journée. Le slogan le plus connu des stations musicales est
« Davantage de musique, moins de blablas ». La recette est
donc simple : des disques et encore des disques. Le tout présente
l'avantage de coût de fonctionnement réduit.
c) Les radios généralistes
Les radios généralistes sont des radios qui ne
ciblent pas un public particulier dans leur zone de diffusion. Au contraire,
elles cherchent à satisfaire l'ensemble de ce public, à savoir
les jeunes, les retraités, les femmes, les chefs d'entreprises ;
les amateurs de musique traditionnelle auront tous une ou plusieurs
émissions à leur intention, programmées selon leurs
habitudes d'écoute. Les généralistes nécessitent
une équipe aux compétences variées que leurs
émissions, informations, magazines, jeux, production des programmes
musicaux, animation, se sont généralement de contenus qu'on
l'écoute avec d'avantage d'attention que les radios musicales.
d) La radio rurale communautaire
C'est un moyen de communication sont but lucratif qui
appartient à une communauté particulière qui la
gère, en général par le biais d'une
société, une fondation ou d'une association. Son but est de
servir les intérêts de cette communauté.
Il s'agit en réalité d'une forme de service
public de diffusion, mais qui servirait une communauté plutôt que
la nation toute entière. Ce qui correspond à la forme habituelle
du service public décrite plus haut, d'autant qu'elle repose et doit
reposer essentiellement sur les sources de la communauté.
I.3. Sources de financement
Le dictionnaire encyclopédique le Petit Robert
renseigne que, c'est l'origine d'une action de financer quelque chose, d'en
assurer le paiement. C'est également l'action de procurer à une
entreprise, un organisme public ou semi-public les moyens financiers
nécessaires à son fonctionnement, à son
développement ou à l'accomplissement de sa tâche23(*).
Le dictionnaire Larousse indique à son tour que c'est
ce qui produit quelque chose : une source de profit. Une opération
par laquelle un agent économique se procure des ressources
nécessaires à son activité24(*).
Le financement est l'opération qui consiste, pour celui
qui finance, à consentir des ressources monétaires,
matérielles et morales, pour celui qui est financé à se
procurer des ressources monétaires nécessaire à la
réalisation d'un projet25(*).
Un concept plus proche et simple à celui-ci est
« finance ».
Elle est l'ensemble des professions qui ont pour objet de
contribuer au développement économique par des activités
de conseil et de prêt en matière d'argent, destinées
à valoriser un capital.
Dans le cadre de ce travail, nous retenons que le concept
« sources de financement » renvoie à
l'opération qui consiste, pour celui qui finance, à consentir des
ressources monétaires importantes, pour celui qui est financé
afin que ce dernier atteigne ses objectifs.
I.3.1.Sources de financement
pour une entreprise.
Il n'est pas simple pour une société seule de
lever des capitaux, il lui faut généralement trouver des
investisseurs qui acceptent de risquer une partie de leurs fonds dans une
nouvelle entreprise, peu connue et souvent jeune. Le fait d'apporter des
capitaux propres à une entreprise est qualifié d'opération
de capital-d'investissement, ou
privateequity26(*). Ces opérations consistent à investir
dans une entreprise pour une durée indéterminée, en
achetant tout ou partie de leur capital.
En général, pour convaincre un investisseur de
prendre une partition dans une entreprise, le dirigeant doit lui
démontrer qu'il croit au succès de cette dernière. Cette
démonstration peut être résumée dans un plan,
document (confidentiel) qui détaille la stratégie
envisagée par le marché, les produits et les avantages
comparatifs dont dispose l'entreprise. Mais la démonstration la plus
convaincante reste encore l'investissement financier personnel qu'à
consenti l'entrepreneur dans son entreprise. Différents types d'acteurs
interviennent dans les opérations de capital d'investissement.
Pour beaucoup d'entreprises, dès sa mise en place
surtout dans le secteur des hautes technologies, des particuliers
fortunés, appelés Business Angels, sont les premiers
investisseurs externes à accepter d'entrer dans le capital de
l'entreprise. Ceux-ci connaissent en général bien le secteur
d'activité dans lequel ils investissent. Dans la mesure où ils
sont près et dès le départ, les Business Angels
obtiennent une part importante du capital de l'entreprise. Ils exerceront donc
une influence notable sur sa gestion, un réseau de contacts et une
expérience qui peuvent se relever précieux pour le
développement de l'entreprise.
Si les Business Angels sont presque cinq cents milles
(500.000) aux Etats-Unis, ils sont moins de cinq milles (5000) en France bien
que leur nombre augmente rapidement27(*).
Cependant, le financement peut être aussi assuré
par les capitaux extérieurs à l'entreprise qu'il faut
gérer. Il peut s'agir notamment des apports financiers des partenaires,
des crédits empruntés auprès des organismes de
crédits spécialisés, des prises de participations dans le
capital de l'entreprise.
I.3.2. Objet et but de
financement
Le financement a pour objet essentiel de fournir de capitaux
à l'entreprise. Ces capitaux sont des moyens financiers permanents
prélevés dans les ressources de gestion de l'entreprise :
résultat conservé, amortissement et provision ; c'est
l'épargne dégagé par l'entreprise elle-même pendant
l'exercice comptable.
Le financement a pour but d'accroître la capacité
de l'entreprise. Ce qui ne peut qu'aiguiser indirectement
l'intérêt du fisc. Celui-ci peut être amené, en
effet, à comparer cet accroissement de capacité par rapport au
résultat obtenu.
I.3.3. Enjeux de financement
Le financement permet notamment :
v Pour les particuliers tels qu'il soit : achat ou
construction immobilière de consommation et autres besoins
privées d'investissement ou consommation double ;
v Pour les entreprises et les professionnels :
création ou achat d'entreprise, investissement productif ou commercial,
besoins d'exploitation (financement du fond de roulement) ;
v Pour les autres collectivités et institutions :
dépenses de fonctionnement et d'investissement d'une collectivité
publique, d'un organisme social, ou d'une association ou fondation
privée à but non lucratif (culture, humanitaire...).
I.3.4. Obligation des sources
de financement
Pour bien décrypter et saisir le faisceau des relations
tissées par l'entreprise avec les tiers, il faut partir des
opérations réalisées grâce à des sources de
financement. Pour atteindre ses objets, l'entreprise est constamment en
relation avec multiples partenaires, avec lesquels elle effectue des
opérations : achats et vente des biens, financement propre,
emprunt, investissement.
Toutes ces opérations entrainent inexorablement des
contacts et des flux d'échanges divers entre l'entreprise et ses sources
de financement.
Kibuey Mulambu de L'Université de Kinshasa
catégorise les sources de financement de l'entreprise de la
manière traditionnelle suivante : clients, fournisseurs,
établissements de crédit, les apporteurs de capitaux et les
salariés28(*).
a) Les clients
Ce sont des personnes physiques ou morales qui achètent
les biens et/ou les services produits par l'entreprise moyennant paiement des
prix correspondant en contre partie de ces opérations.
b) Les fournisseurs
Les fournisseurs de l'entreprise sont des personnes qui
approvisionnent l'entreprise en matériels, finance, mobiliers,
matière première, fournitures diverses, marchandises et services
divers notamment : transports, prestations des services publicitaires,
conseil, entretien etc.
c) Les établissements de
crédits
Ces établissements de crédits mettent les
disponibilités financières à la portée de
l'entreprise et prêtent des capitaux à l'entreprise qui peut aussi
financer son propre développement. De même, ils permettent de
déposer l'argent encaissé des clients et d'en disposer pour
régler leur fournisseurs. C'est le cas de la société de
crédit, de banques, de chèques Postaux, de coopératives de
crédits etc.
d) Les apporteurs des capitaux
Les apporteurs des capitaux mettent à la disposition de
l'entreprise des capitaux nécessaires à son développement.
En échange de leurs apports, ils obtiennent des parts du capital
social : soit les parts sociales dans les SARL, soit des actions dans les
sociétés anonymes.
Ainsi, ils sont appelés associés quand ils
détiennent une part du capital d'une SARL et actionnaire lorsqu`ils
obtiennent une action du capital d'une SA (Société Anonyme).
e) Les salariés de l'entreprise
Les salariés sont des travailleurs de l'entreprise
liés par un contrat de travail à celle-ci. De ce fait, ils
apportent à celle-ci leurs forces de travail ou intellectuelles et
reçoivent, en récompense de toutes les actions professionnelles,
une rémunération conséquente en fonction de leur
capacité, de leurs spécialisations et de leurs productions.
Toutes ces sources de financement interagissent à
travers les différentes actions qu'elles entreprennent à
l'égard de l'entreprise.
Les relations nouées entre l'entreprise et ses sources
de financement sont, par nature, de plusieurs types et varient en fonction des
opérations effectuées séparément ou ensemble.
En résumé, les opérations
réalisées entre l'entreprise et ses partenaires sont très
diversifiées, et par ce fait, génèrent
nécessairement des échanges appelés "flux".
I.3.4. la gestion
financière
Le vocable gestion financière est beaucoup
utilisé dans le langage courant mais habituellement méconnu dans
la mise en pratique de son contenu.
Nous prenons la liberté de nous attarder un peu pour
donner, à titre exemplatif, une synthèse de cette notion. Le but
recherché est de démontrer que dans toutes les gestions
proposées par l'entreprise, il y a un espace qui est
réservé au fisc pour accréditer son
inséparabilité avec l'entreprise.
Retenons que la gestion financière de l'entreprise a
pour objet de prévoir les besoins de financement d'une entreprise et de
lui procurer les moyens monétaires nécessaires à la
couverture de ces besoins. Elle a, en outre, pour attribution de définir
une politique de résultat et une stratégie de
développement du capital susceptible de garantir son autonomie.
L'analyse financière s'appuie sur la technique
comptable qui lui fournit les éléments d'information que
l'exploitation utilise à la compréhension de données
dégagées.
On peut dire déjà, que tous les comptes et
stratégies relevés ici peuvent ne pas servir directement le fisc.
Cependant ils constituent des indications utiles pour apprécier la
gestion comptable même de l'entreprise. Le fisc tient souvent compte de
cette gestion lors de ses investigations pour certifier les données
récoltées. Toutefois, ses jeux restent rivés surtout sur
la gestion comptable, spécialement sur les résultats nets avant
impôt de l'entreprise.
A travers ces données de gestion consolidées, le
fisc peut, pourvu qu'il dispose d'un personnel qualifié et
compétent, décrypter la situation réelle de l'entreprise
et, par-là, pour déterminer le résultat correspondant
ainsi que revenu qui lui revient à titre d'impôt.
En fait toutes ces données de gestions
différentes appliquées à l'entreprise ont pour objectif
final la recherche et la fixation du meilleur résultat possible.
Le fisc s'y intéresse beaucoup, mais toute son
attention reste focalisée, il est vrai, vers la gestion comptable qui
constitue son outil de travail de prédilection, son point d'encrage et
qui lui présente, de surcroit, le miroir de la situation nette de
l'entreprise.
Cela étant, l'entreprise ne peut se soulager ni se
départir des autres éléments de gestion pour cette seule
raison. Moins encore, elle n'a pas la latitude d'écorner ses comptes et
gestions pour ce motif.
De ce qui précède, on est en droit de dire que
la gestion du patrimoine de l'entreprise est presqu'inséparable de la
fiscalité tellement les notions auxquelles recourt la gestion sont
justement celles qu'utilise la fiscalité pour déterminer le
résultat imposable. D'ailleurs, l'entreprise est presque tenue
d'assurer, à côté de sa propre gestion, une gestion quasi
séparée et portée sur sa fiscalité. Les
dispositifs particuliers sont mis en place par certaines entreprises pour
souligner, en quelque sorte, le poids que représente l'impôt dans
la gestion régulière de l'entreprise.
Pour expliciter l'attachement de la fiscalité avec
toutes les marques de sa gestion, nous allons considérer, à titre
d'exemple, la gestion financière et y découvrir, sans
nécessairement le nommer et le souligner, des préoccupations de
la fiscalité contenues dans celle-ci.
Section 2. Construction des
concepts de l'hypothèse
Notre étude s'appuie sur l'hypothèse selon
laquelle le gain pour la Fondation Hirondelle rime avec les réalisations
liées à la paix. Cette structure veut à tout prix que les
gouvernants et les belligérants incarnent la culture de la paix qui
privilégie le dialogue. C'est pourquoi elle recourt à la
communication à travers les médias de masse pour faire entendre
les deux parties en conflits et les conduire à la culture de la paix.
De cette hypothèse, nous proposons
d'opérationnaliser les concepts suivants : paix, communication,
médias et conflit. Un concept non figurant dans l'hypothèse mais
d'importance capitale fera aussi
objet : « coopération » de notre
préoccupation.
Tableau n°1
I.2.1. Paix
Concept
|
Dimensions
|
Composant
|
Indicateurs
|
Paix
|
Calme
|
Dialogue
Négociation
|
Quiétude
Amélioration
Attente
Compromis
Echange
|
Tableau n°2
I.2.2. communication
Plusieurs acteurs ont défini le terme
« communication » dont Gongrand : « La
communication consiste à un échange des messages entre deux
pôles, deux parties. Ainsi la communication comporte également des
actions visant à transmettre des messages à des différents
publics cibles ou à influencer leur comportement29(*)».
Concept
|
Dimensions
|
Composant
|
Indicateurs
|
Communication
|
Discours
Autocentré
|
Contenu
Moyens
|
Discours des acteurs
eux-mêmes, ses vertus et ses activités.
Ecrits, visuels,
Sonores, audio visuelles, électroniques.
|
Tableau n°3
I.2.3. Médias
Le média renvoi à une technique ou à un
support de diffusion massive de l'information (presse, radio,
télévision, cinéma). D'où, nous le
considérons comme moyens, c'est-à-dire tout ce qui sert pour
arriver à un résultat, à une fin vers la population
autrement dit, grand public.
Concept
|
Dimensions
|
Composants
|
Indicateurs
|
Média
|
Technique, support
|
Ecrit
Sonore
Visuel
Audiovisuel
Multimedia
ou
Electronic
|
Mobilisation
Sensibilisation
Changement
Comportement
Education
|
Tableau n°4
1.2.4. Conflits
Ce concept désigne « une lutte, un combat, de
sentiment contraire qui s'oppose ; une contestation entre deux puissances
qui disputent un droit ou encore une contestation de compétence
juridique »30(*).
Concept
|
Dimensions
|
Composants
|
Indicateurs
|
Conflit
|
Politique,
armée
|
Différend
Diplomatie
Médiation
|
Guerre
Négociation
Compromis
|
Le conflit est l'une des caractéristiques centrales de
la vie politique en général, sinon de la vie en
société. De ce fait, il marque la vie internationale.
Tableau n°5
I.2.5.Coopération
La coopération peut être définie comme
« un mode de relation qui implique la mise en oeuvre d'une politique
(donc d'une stratégie et d'une tactique) poursuivie pendant un temps et
destinée à rendre plus intime, grâce à des
mécanismes permanents, les relations internationales, dans un ou
plusieurs domaines déterminés, sans mettre en cause
l'indépendance des unités concernées ».31(*)
Concept
|
Dimensions
|
Composant
|
Indicateurs
|
Coopération
|
Mode de relation
|
Politique
technique
|
Aide
Assistance
Echange
Transfert de connaissance
Correspondances, contacts, réunions
|
Section 3. Cadre
théorique
Le cadre théorique est, par définition, la
perspective ou l'ouverture que le chercheur se détermine pour traiter le
problème posé dans la question de départ. Ce cadre, par
son importance, remplit trois fonctions.
- Il permet au chercheur de reformuler éventuellement
sa question de recherche ;
- Il permet de donner de l'éclairage au problème
pour éviter l'éparpillement ;
- Il fonde enfin les hypothèses de recherche.
Notre étude a pour fondement la théorie
systémique. Elle sera appuyée par la théorie
constructiviste de la communication. Et cela pour des raisons
ci-après :
Premièrement, nous sommes en face d'un système
qui est tissé à travers la coopération. Il s'agit du cadre
relationnel entre Radio Okapi d'une part, et la Fondation Hirondelle d'autre
part. Ces deux ensembles peuvent être érigés en
sous-ensembles.
Deuxièmement, la systémique nous permet de
plancher sur l'approche constructiviste dans la mesure où les relations
entre les deux systèmes (Radio Okapi et Fondation Hirondelle) ne peuvent
porter des fruits que s'il y a Co-construction des objectifs à
atteindre. Étant une théorie assez jeune, puisque née dans
les années 1980, cela a fait l'objet de préoccupation d'un
certain nombre d'auteurs à savoir :
Pour Alex Mucchielli : « Le système de
communication est récurent, régulier et responsable des formes
d'échanges existant dans une certaine temporalité entre les
acteurs participants d'un cadre d'action pertinent et l'ensemble qui entraine
les acteurs dans le dynamique propre32(*) ».
Pour De Rosnay « la notion de système
apparait sous deux aspects complémentaires :
Permettant l'organisation des connaissances et rendre
l'érection d'une action plus efficace. Un système est donc un
ensemble d'éléments en interaction dynamique, organisés en
fonction d'un but33(*)».
Dans tous les cas, la notion essentielle à retenir dans
l'approche systémique est celle du réseau rationnel. Ainsi,
l'ensemble des partenaires d'une organisation ou d'une structure se trouve pris
dans une toile aux ramifications multiples.
Pour couper court, la systémique est une théorie
qui essaie d'expliquer la dynamique qui caractérise les
éléments complexes que l'on appelle «
système ». Ceux-ci étant composés
d'éléments ou sous-systèmes en perpétuelle
relation. Elle offre certains avantages au chercheur, au nombre desquels on
peut citer les suivants :
a) Elle porte essentiellement sur les transactions qui ont eu
lieu entre le système et son environnement sociétal. Cet
environnement constitue une source d'influences nombreuses qui créent et
modèlent les conditions dans lesquelles le système va
fonctionner.
b) Elle rompt avec l'analyse statistique traditionnelle. Elle
dépeint la dynamique du système en tant que flux
d'activités liées les unes aux autres. La communication
étant elle-même un processus dynamique, le systémisme est
l'approche la mieux outillée pour fournir une plus claire
compréhension de ce type de phénomène sociétal.
1.1. Approche constructiviste de la communication
Cette approche aborde la notion de la causalité
circulaire dans un système vivant ainsi que la construction de la
communication. Deux notions à retenir :
Ø Causalité circulaire et
Ø Causalité de la communication
L'une de figures du constructivisme est le physicien
philosophe Von Forester. On part d'une idée fondamentale : la
communication est un acte construit (construction commune) entre le
système émetteur et le système récepteur.
a) La causalité
circulaire
Modèle explicatif du phénomène de la
communication selon lequel il s'établit une réflexivité
entre deux personnes en contexte de communication. Cette
réflexivité est sous-tendue par l'altérité
complémentaire à partir de laquelle la communication de l'un est
conditionnée par celle de l'autre.
Cette altérité fait qu'un émetteur
devient simultanément récepteur et vice-versa. Ce modèle
de causalité circulaire s'oppose à celui de causalité
linéaire ou causalité à sens unique qui implique un
rapport de cause à effet (la grammaire de l'enseignement classique ou de
tout régime directif). La causalité circulaire est
créative et fondement des aspirations démocratiques et du
dialogue34(*).
b) La causalité de
la communication
Ces précédents cheminements puisent dans les
aspects cognitifs (théories cognitives). Elle débouche sur les
théories de communications pour enfin fonder les théories
organistes de la communication, sous un angle constructiviste. La communication
induit donc une interprétation faite par un observateur, de
l'interaction de deux organismes ou une représentation (interne) d'une
relation entre soi (une représentation interne de soi) et l'autre. Le
lieu fédérateur des aspirations communes est dit lieu
d'intersubjectivité, étant entendu que chaque retour sur soi ou
toute interprétation renferme toujours une part de
subjectivité35(*).
Conclusion partielle
Le présent chapitre a servi de cadre pour donner la
définition des prérequis de base en rapport avec notre objet
d'étude. De là, il nous a permis de clarifier les concepts
clés du travail.
Outre le cadre conceptuel, le cadre théorique a
tourné autour de la théorie systémique qui était
renforcée par celle du constructiviste de la communication.
Dans le chapitre suivant, nous présentons notre cadre
d'analyse constitué par Radio Okapi et la Fondation Hirondelle.
CHAPITRE II. CHAMP
D'INVESTIGATION : RADIO OKAPI ET FONDATION HIRONDELLE
Ce chapitre comprend deux sections. La première
concerne la présentation de Radio Okapi. La seconde section la Fondation
Hirondelle. Les deux organes représentent le terrain de notre
déploiement empirique.
Section 1.
Présentation de Radio Okapi
Nous présentons dans les lignes qui suivent Radio Okapi
à travers sa trame historique, son objectif, sa structure, son
fonctionnement, et bien d'autres aspects.
II.1.1. Esquisse
historique
Radio Okapi est née du partenariat entre la Mission de
l'Organisation des Nations Unies au Congo (MONUC) et la Fondation
Hirondelle36(*). Radio
Okapi est une initiative de cette dernière. Elle émet depuis le
25 février 2002 en République Démocratique du Congo
Elle tire son nom de l'animal Okapi qui vit essentiellement en
RDC. Cette bête est sauvage et inoffensive. On la trouve dans la
réserve naturelle du parc national de Kahuzi-Biega, situé dans
l'ex-province du Sud Kivu en RDC. Le nom a été choisi pour d'une
part, symboliser la paix qu'incarne cet animal et d'autre part, traduire le
rôle que devait jouer Radio Okapi dans ce pays en pleine crise.
Quant à la Fondation Hirondelle, elle a emprunté
son nom à celui de la première station de radio qu'elle a
dirigée dans la région des Grands lacs africains à Goma
vers les années 1994-1995. Il s'agit de la
radio « Agatashya » qui veut dire
« Hirondelle ». La Fondation a gardé la traduction
française de ce nom au motif qu'elle lui semble simple et
universelle37(*). Nous y
reviendrons avec force détail lors de la présentation de cette
dernière.
Radio okapi est donc l'aboutissement d'un vieux projet, le
plus ambitieux jamais entrepris par les Nations Unies et la Fondation
Hirondelle. Cette radio implantée en République
Démocratique du Congo est devenue l'un des média de
référence38(*).
Elle a été Créée le 25
février 2002 au moment où les discussions entre plusieurs acteurs
politiques congolais de tenaient à Sun City en Afrique du Sud. C'est en
ce moment crucial que la radio a commencé à émettre. Parmi
les objectifs que prône cette station, il sied d'épingler
l'accompagnement du processus de la paix et de reconstruction de la RDC.
Soutenue par l'Organisation de Nations Unies (ONU) et la
Fondation Hirondelle, cette initiative s'inscrit dans l'optique de l'article 19
de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Selon cette
disposition, « tout individu a droit à la liberté
d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être
inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et
de répandre, sans considération de frontières, des
informations et idées par quelques moyens d'expression que ce
soit39(*) ».
Au terme de la résolution 1201 du 24 février
2000 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, la MONUC est
mandatée de maintenir la paix en RDC et d'accompagner la transition vers
une sortie de crise qui a déchiré le pays par au moins quatre
groupes armés. A l'Ouest, le Mouvement de Libération du Congo
(MLC) avec Jean-Pierre Bemba ; à l'Est, le RCD de Ruberwa, le
Mai-Mai, Arthur Zahidi Ngoma et son groupe armé ; et de l'autre
côté l'ancien vice-président Erodia qui contrôlait
également une partie de territoire de la RDC. Enfin, le gouvernement
Central qui contrôlait la capitale Kinshasa et quelques provinces sous la
commande du président Joseph Kabila.
C'est dans cette optique que l'accord entre le Gouvernement
congolais et les Nations Unies a prévu la mise en place d'une radio pour
informer la population congolaise de la situation humanitaire et du
déroulement de la transition40(*).
Convaincu que cette radio allait jouer un rôle capital
en RDC, des personnes au sein du Département de maintien de la paix
à New York, ont contacté la Fondation Hirondelle afin qu'elle
participe à la conception et à la mise en place de ladite radio.
C'est à ce titre que dès le 1erjour de son
fonctionnement (le 25février 2002), Radio Okapi avait déjà
dépêché ses reporters à Sun City qui ont fait
beaucoup de direct sur le déroulement de ces travaux.
Elle a eu le privilège de réunir autour de son
micro des personnalités aux visions opposées, et qui se battaient
ou qui faisaient la guerre dans la partie Est de la République
Démocratique du Congo.
Radio Okapi dite la radio onusienne a contribué en
2004, 2005,2006 et 2011 à l'éducation civique et la
sensibilisation des congolais pour les élections législatives et
présidentielles libres, démocratiques et pluralistes.
II.1.2. Localisation
A Kinshasa, Radio Okapi émet sur 103.5fm, ses
émissions sont diffusées 24h/24. Le siège national de
Radio Okapi est situé dans la commune de la Gombe, sur l'avenue des
Aviateurs au numéro 12 non loin de l'Ambassade des Etats-Unis
d'Amérique41(*).
Radio Okapi émet sur l'ensemble du territoire de la
République Démocratique du Congo et ses environs.
II.1.3. Structure et
Fonctionnement
Radio Okapi assure donc la couverture de l'actualité du
processus en cours en République Démocratique du Congo de la
manière la plus complète et rigoureuse possible. Son souci le
plus ardent est celui d'obtenir un fort crédit auprès de la
population ; car des sujets d'information comme la politique ont toujours
suscité des réactions de tout genre42(*).
Il convient néanmoins de souligner que Radio Okapi est
quelque peu singulière dans la mesure où elle ne se
définit pas comme une radio de l'élite. Elle se veut une radio de
masse populaire dans ce sens qu'elle vise, à travers la diffusion de
ses programmes, un grand nombre des auditeurs. En clair, elle s'adresse
à tout le monde : les élites, les gens instruits mais
marginalisées, les travailleurs ou ouvriers sans diplômes43(*).
II.1.4.Objectifs
Une entreprise audio-visuelle qui n'a pas de but va droit
à la faillite. Car son évaluation est faite en fonction de ses
objectifs. En tant que média indépendant, Radio Okapi s'est
fixé un rôle immense dans la reconstitution de la paix :
dissiper les rumeurs, maintenir l'attention sur les faits réels et
éviter les propagandes.
Radio Okapi entend collaborer à l'émergence
d'une société démocratique et tolérante. Elle veut
contribuer à la formation d'une opinion publique responsable, citoyenne
et ouverte au dialogue. Aussi demeure-t-elle singulièrement
attachée à la justice, condition de la réconciliation.
Sous ce rapport, elle offre un cadre où la raison peut parvenir par
l'argumentation, à un accord entre les sujets en vue d'une action
commune. Ce cadre n'est rien d'autre que l'espace public, lieu par
excellence du débat, et des interactions, du triomphe de la
rationalité, de l'objectivité et de la neutralité, au
service de la société.
Par ailleurs, Radio Okapi se fait le devoir de
présenter à la population qui en est souvent privée, une
information impartiale, rigoureuse et crédible. Ce qui du reste n'est
rien d'autre que reconnaître à cette population son droit
fondamental, en l'occurrence, celui à l'information.
II.1.5. Statut Juridique
La décision de créer Radio Okapi résulte
de la résolution 1355 du Conseil de Sécurité,
adoptée le 15 juin 2001 à sa 4.329eme séance
et agissant en vertu du chapitre 7 de la Charte des Nations Unies.
Par ailleurs, le projet de Radio Okapi remonte au 04 mai 2000
lorsque la RDC et l'ONU ont signé l'accord régissant les rapports
entre la MONUC et l'Etat congolais. Il faut noter que c'est le plus grand
projet radiophonique que les Nations Unies et la Fondation Hirondelle aient
conduit jusqu'ici44(*).
II.1.6. La ligne
éditoriale
La ligne éditoriale de Radio Okapi est fondée
sur le respect des règles professionnelles et l'indépendance de
la rédaction. Elle s'appuie aussi sur la vérification des
sources, la rigueur professionnelle et l'altérité des points de
vue. L'offre éditoriale privilégie les faits au plus près,
sans subjectivité, et en établissant une distinction entre fait
et commentaire.
Le traitement de l'actualité dans différentes
tranches d'information permet de donner aux auditeurs des informations
factuelles, mais aussi des séquences pour mieux comprendre les enjeux de
l'actualité au quotidien sur le plan politique, social, culturel, etc.
Ce sont ces rendez-vous qui ont fait la notoriété de Radio Okapi,
notamment les émissions interactives. Toutes ces affirmations ont
été prouvées ou évaluées au cours des
années par des études d'audiences. C'est évident que dans
le projet d'installation de Radio Okapi, des mesures ont été
prises pour qu'elle dure.
Nul n'est sans ignorer que la RDC a été long
temps soumise à des agressions étrangères, à une
instabilité économique souvent résultant de ces
agressions. Beaucoup d'ONG ont travaillé pour aider d'une manière
ou d'une autre les populations victimes de ces agressions. Mais, rares sont
celles qui ont pensé dénoncer, défendre ou aider par
l'installation d'un média durable qui véhiculerait des
idées constructrices d'une nouvelle société.
Les rôles d'un média en zone de crise sont
nombreux. Mais, Radio Okapi joue un rôle précis, celui de
reconstruction nationale et de maintien de la paix. En implantant un media
à un moment aussi crucial que se décidait l'avenir du pays, la
Fondation Hirondelle ne pensait pas s'occuper principalement de la guerre mais
de ses effets sur la population.
II.1.7. Les destinataires de
Radio Okapi
Avec une diversité d'émissions d'informations,
d'éducation et de divertissement, elle vise tous les publics par son
offre de programmes et de sujets. Radio Okapi cherche à atteindre une
audience plus large possible. Elle a une diffusion nationale et couvre la
totalité du pays en modulation de fréquences. Elle arrose tout le
pays par onde courte à certaines heures de la journée. Elle est
accessible aussi par internet45(*). Et pour rejoindre tous les publics, elle diffuse en
quatre langues nationales ainsi qu'en français.
Radio Okapi est perçue comme une valeur sûre.
Elle est reconnue par les auditeurs parce que ses programmes sont liés
à tous les problèmes de la vie. La radio crée les liens,
qui donnent l'idée d'une communauté partagée de destin.
Elle introduit à la fois la différence et le respect des
autres.
Dans une situation de guerre, la population a besoin de
s'informer pour prendre des décisions vitales sur sa
sécurité. Cette opportunité, Radio Okapi l'a donnée
à la population du Nord Kivu et surtout à toute l'étendue
du pays. La valeur première pour arriver à cette fin est son
professionnalisme
II.1.8. Les différents
contrats qui lient Radio Okapi à son public.
Radio Okapi exploite cinq différents contrats bien
qu'il en existe six. Dans les lignes qui suivent, nous allons
énumérer lesdits contrats et tenter leurs explications. Il s'agit
du :
1. contrat d'information (informatif) ;
2. contrat d'explication (explicatif) ;
3. contrat d'éducation (éducatif ou
pédagogique) ;
4. contrat d'assistance et ;
5. contrat de divertissement.
En quoi consistent - ils ?
1. Le contrat d'information
Il permet aux médias de rendre les faits ou les
événements accessibles au public. La radio, comme la
télévision, restituent plus ou moins les faits qui se
déroulent dans le monde. Il s'agit de les rendre actuels selon le
principe de transparence. Le direct, avec ses aléas, illustre bien cette
transparence actuelle du monde. Ce contrat implique deux impératifs
particuliers à savoir : l'exigence de crédibilité et
l'exigence d'attractivité.
a) L'exigence de
crédibilité
L'information doit être crédible. Cette exigence
va de pair avec l'objectivité. Celle - ci consiste à
énoncer les actes de langage. Il en existe 5 d'après J.
Searle :
§ Les assertifs : ils sont soumis
à ce qui peut être dit vrai ou faux, ils servent à affirmer
(cas des informations).
§ Les promissifs : ils engagent le
locuteur à agir selon le contenu (promesses) (cas désannonces. Au
revoir et à la prochaine !).
§ Les directifs : Ils obligent
l'interlocuteur à faire quelque chose par rapport au locuteur (cas de
Magazines).
§ Les déclaratifs : ils
rendent actuel le contenu de ce qui est énoncé. Ils
réalisent ce qui est énoncé. Ex. : la séance
est ouverte. Ils font advenir une réalité par le fait de le
déclarer. Le locuteur doit en avoir le statut dans les conditions
matérielles requisses.
§ Les expressifs : ils rendent
compte des émotions (dans les reportages).
Tous ces actes de langages constituent le modèle
narratif qui met en scène les faits, les situations pour laisser
à l'auditeur (téléspectateur) le choix d'en tirer ses
inférences, ses conclusions.
N.B. : les assertifs (affirmatifs) sont
des actes d'objectivité par excellence. L'objectivité
étant définie comme le fait d'asserter, d'affirmer (relater les
faits tels quels). Ils remplissent la fonction de la
vérifonctionnationalité (fondée sur le vrai ou faux).
b) L'exigence d'attractivité
Elle est liée à l'immédiateté et
à l'ubiquité. Les médias peuvent nous amener partout dans
le monde. Ils concourent aussi à la mise en forme.
Ce contrat peut donc s'actualiser à travers le journal,
le flash, le bulletin d'information. Il fonctionne selon le principe de
sérieux et de réalité.
2. Le contrat d'explication
Il prolonge l'actualité pour la rendre beaucoup plus
intelligible, compréhensible pour le public. C'est celui qui est rempli
dans les magazines, les débats et documentaires.
3. Le contrat
d'éducation
Il est animé par les principes de sérieux et de
vérité. Aussi vise-t-il à faire acquérir des
connaissances grâce à la médiation d'un expert. C'est le
cas des «émissions scolaires, émissions pour
ménagères, etc.
4. Le contrat d'assistance
Ce contrat recourt aux principes de sollicitation, de
mobilisation, d'interpellation, de médiatisation parce qu'il s'agit
d'amener les publics à agir en adhérant à une cause. C'est
le cas des Magazines de sensibilisation.
5. Le contrat de
divertissement
Il est fondé sur les principes de
récréation, de plaisir, d'affectivité. Ce contrat vise
à susciter des affects et à créer des émotions. On
y trouve les programmes de variétés musicales, de sport, etc.
Ce sont là les contrats que remplit Radio Okapi
vis-à-vis de son public.
Comme nous l'avons évoqué ci-haut, il existe un
sixième contrat auquel Radio Okapi ne souscrit pas. C'est en
l'occurrence le Contrat Commercial. Tout simplement parce
qu'elle est une émanation de l'ONU. Cette dernière ne fait de la
publicité d'aucun produit, d'aucune entreprise privée ou publique
etc.
Pour être plus précis et complet, retenons que le
Contrat Commercial est d'un côté dominé
par des visées informatives, émotionnelles et factitives et de
l'autre, par le principe de plaisir et de sérieux
A partir de ces contrats, se dégagent quatre
orientations du contenu de la radio (télévision) qu'Abraham
Moles46(*) distingue comme
suit :
· L'orientation démagogique et publicitaire
· L'orientation dogmatique
· L'orientation éclectique et culturaliste
· L'orientation socio-dynamique
1er : l'orientation
démagogique et publicitaire
Les programmes s'adressent à l'individu afin de lui
fournir les plaisirs et des motivations économiques. Selon cette
orientation, les contrats de divertissement et commercial prédominent.
C'est le domaine de la publicité et des émissions
sponsorisées.
2ème :
l'orientation dogmatique
Elle est déterminante dans les médias qui
appartiennent aux Eglises, aux Etats et même aux hommes politiques. Ici,
l'orientation est dictée par la volonté de montrer le chemin
à la masse. La plupart des médias adoptent ici, une posture
pédagogique. Franesco Cazetti appelle de tels médias, les
médias de la paléo - télévision ou la néo -
télévision. Cette dernière est plus conviviale car, elle
ouvre ses portes aux appels tandis que la première est
éducative.
3ème :
l'orientation éclectique ou culturaliste
Les médias visent à mettre l'individu en contact
avec l'univers des connaissances diverses. C'est ce qu'Abraham Moles
considère comme une utopie. Pourtant, la technique ou mieux la
technologie aujourd'hui le permet. Encore faut-il que les faits ou les
événements correspondent aux critères. A la
réception, on observe que ces médias semblent adresser à
un public beaucoup plus d'électifs.
Dans cette orientation, on retrouve le contrat d'information
et d'explication.
4ème :
l'orientation socio - dynamique
Il s'agit ici, pour Moles, d'agir sur certains thèmes
culturels selon qu'ils peuvent contribuer à freiner ou
accélérer l'évolution de la société. Cette
orientation vise à faire-faire, faire agir, inviter, pousser ceux qui
suivent (auditeurs) à mener des actions qui vont dans le sens d'une
mutation sociale à tout point de vue.
C'est le champ de contrats d'assistance et d'éducation
(ou pédagogique). L'objectif ici est de faire acquérir pour faire
agir.
II.1.9. Cadre organique et
fonctionnel
Radio Okapi étant un projet conjoint de la Monusco et
de la Fondation Hirondelle, sa physionomie hybride fait que ses structures
d'organisations comprennent des cadres aussi créés dans le but de
venir en appui au mandat de la Monusco. Radio Okapi rentre dans l'organisation
générale de la Monusco. Et dans cette vaste structure, Radio
Okapi dépend de la division de l'information publique de la Monusco.
L'organisation de la radio repose sur les structures
ci-après : directeur de l'information publique, chef de projet de
la Fondation Hirondelle, rédacteur en chef, directeur technique, chef
d'antenne, rédacteur en chef adjoint et des secrétaires de
rédaction.
Le Directeur de l'information publique et le Chef de
projet : la haute direction de Radio Okapi est assurée par ces deux
personnalités qui travaillent en collaboration et coordonnent toutes les
activités de la radio ;
Le rédacteur en chef : supervise la production et
la diffusion des journaux, coordonne aussi les stations
régionales ;
Le responsable technique : s'occupe de tout ce qui
concerne les équipements ;
Les chefs d'antennes : c'est lui le premier responsable
de la radio en province dont il coordonne le programme ;
Les secrétaires de rédaction : ils
assistent le Rédacteur en Chef et les Rédacteurs en Chefs
Adjoints. Ils coordonnent l'arrivée des papiers des stations
régionales et encadrent les journalistes de la station centrale47(*). D'une manière
générale, voici la représentation de l'organigramme dans
lequel se résument les structures de Radio Okapi.
Pour mémoire, Radio Okapi a vu le jour à
Kinshasa capitale de la République Démocratique du Congo en 2002
suite à un accord de partenariat signé entre le Fondation
Hirondelle et la Monuc ancêtre de la Monusco. La signature de cet accord
avait eu lieu lors du dialogue inter congolais à Sun City en Afrique du
Sud.
Son but primordial était d'informer le peuple congolais
sur le processus de pacification et le déroulement transitoire
jusqu'à la tenue des élections libres et démocratiques de
2006 dont le duel au 2eme tour avait opposé Joseph KABILA
KABANGE et Jean-Bemba Gombo. Radio Okapi a un programme qui, du reste, est
apprécié par la plupart de ses consommateurs. Dans la section qui
s'additionne, nous allons décrire notre deuxième site, l'univers
de notre enquête empirique.
Section 2. Description de
la Fondation Hirondelle
Nous consacrons cette section à la description de la
Fondation Hirondelle. Nous nous limiterons à fournir son aperçu
historique, sa mission, son financement mais aussi ces zones d'intervention.
II.2.1. Aperçu
historique
La Fondation Hirondelle emprunte son nom à celui de la
première radio qu'elle a dirigée, radio
« Atagashya ». Atagashya signifie « une petite
hirondelle »48(*).La fondation a gardé ce nom parce qu'il est
simple, universel et facile à retenir.
Créée depuis 1995 par les journalistes Philippe
Dahinden, Jean-Marie Etter et François Gross, la Fondation Hirondelle
est une organisation non gouvernementale suisse de journalistes et de
professionnels de l'action humanitaire. Elle crée ou soutient des
médias d'informations généralistes, indépendants
et citoyens, dans des zones de guerre, des situations de crise endémique
ou des situations de post-conflit.49(*)
La Fondation Hirondelle développe des
médias populaires et recherche une forte audience. Elle donne la plus
grande importance à la crédibilité de ces
médias.
Tout est parti du constat malheureux du génocide
rwandais en 1994, La Fondation Hirondelle a voulu, à travers un
journalisme rigoureux et factuel, créer ou soutenir des médias
durables qui puisent remplir leur rôle social au-delà de la prise
en charge ou de l'assistance de la Fondation Hirondelle et de ses bailleurs.
La Fondation Hirondelle défend la liberté de la presse dans le
monde et le droit individuel à l'information.
Les émissions sont diffusées dans toute la
mesure du possible, dans des langues nationales. Les radios de la Fondation
Hirondelle sont dotées de chartes éthiques et professionnelles.
La ligne «éditoriale privilégie la défense
concrète, dans le quotidien, des droits humains. Les collaborateurs de
la Fondation Hirondelle sont internationaux. Le français et l'Anglais
sont les langues principales de travail de la Fondation Hirondelle.
Chaque jour, la Fondation Hirondelle permet à ceux qui
souffrent des conséquences des conflits et de la pauvreté, de
connaître la réalité de leur pays. La Fondation Hirondelle
leur donne une voix, leur offre la possibilité de faire des choix pour
leur vie quotidienne.
La Fondation Hirondelle ne s'est pas arrêtée
là. Depuis 1995, elle a piloté ou apporté son soutien
à de nombreux projets. La Fondation Hirondelle est traduite en anglais
Média for peace and humane dignité : Médias
pour la paix et la dignité humaine.
II.2.2. Son siège
social
Bien que fondée à Genève, le siège
social de la FH se trouve à Lausanne en Suisse.
II.2.3. Mission
La Fondation Hirondelle défend le droit à
l'information. Dans les situations de guerre ou de crise, le manque
d'information, la rumeur et la propagande ont un effet dévastateur sur
les populations civiles. ONG des journalistes, la fondation crée des
médias indépendants en offrant une information impartiale, elle
s'engage pour la reconstruction, le maintien de la paix et l'émergence
des sociétés démocratiques.
Chaque jour des millions des citoyens découvrent la
réalité de leur pays et surtout se font entendre. En leur donnant
la parole, les médias de la FH respectent et restituent leur
dignité.
II.2.4. Financement
Plusieurs gouvernements et organisations internationales
financent les projets de la Fondation Hirondelle. Il s'agit notamment de la
Suisse, des Etats-Unis, de la Hollande, de la Suède, de la Grande
Bretagne, de la France, du Canada, du Luxembourg, du Japon, de la
République Fédérale Allemande et de la Norvège.
Il s'agit également des organisations telles que la
Communauté Européenne, le Haut-commissariat des Nations Unies
pour les Réfugiés, la Fondation Internationale pour les
Systèmes électoraux (IFES), l'Organisation des Nations Unies pour
l'Education et la Science (UNESCO, sigle anglais), le Comité
International de la Croix Rouge (CICR).
II.2.5. Relations avec les
pays hôtes
La Fondation Hirondelle respecte le cadre politique du pays ou
de la société au sein de laquelle elle opère. Mais elle
refuse à être soumise à des pressions qui peuvent violer
ses normes. En cas d'index politique, elle prend l'option d'arrêter un
projet qu'elle menait dans ledit pays.
Le sens de la liberté d'expression et de la
démocratie des journalistes d'une rédaction de la Fondation
Hirondelle fournit souvent des repères les plus efficaces pour
définir le cadre des relations avec les autorités d'un pays
hôte.
Les relations avec les pays hôte sont telles que, pour
chaque projet, les bailleurs de fond sont rendus publics. Le média
subventionné informe régulièrement ses lecteurs, auditeurs
ou téléspectateurs de l'identité des sponsors du projet.
La FH est de taille modeste et entend le rester.
II.2.6.Gouvernance et
structure de la Fondation Hirondelle
Ici, nous présentons la structure ainsi que les membres
du Conseil de la Fondation Hirondelle.
Organigramme de la Fondation Hirondelle
Représentant National
Administration et finance
Hirondelle communication
PDSM
Radio Okapi
Logistique
Comptabilité
Assistant des achats
Ressources Humaines
Caisse
Assistant de paiements
Technique
Logistique et Webmaster
Chauffeurs
Les animateurs au niveau international, il s'agit de :
Serge Chappattis : Président de
Conseil. Ancien Vice-directeur de la Direction du Développement et de la
Coopération, Chef de la coopération multilatérale et de la
politique de développement.
Paul grossière : Chef de la
Direction des Ressources Humaines. Ancien Directeur général du
comité international de la Croix-Rouge (CICR) de 1998 à 2002.
Romaine Jean : Rédactrice en Chef
Adjoint de l'Actualité à la télévision suisse
Romande.
Olivier Vodoz : Avocat, Membre du
conseil d'Administration notamment de l'Union Bancaire privée ;
député au Grand conseil de Genève de 1977 à 1989 et
ancien conseiller d'Etat de 1989 à 1997.
Serge Michel : créateur du Bondy
Blog ; depuis juin 2011, directeur adjoint des rédactions au
monde.
Jacques Forster : Directeur des
coopérations. Vice-président du comité international de la
Croix-Rouge (CICR) de 1999 à 2007 ; depuis 2010, président
du conseil de fondation de L'Institut de hautes études internationales
et du développement (IHEID) à Genève.
Dick Maty : Ancien Procureur, Conseiller
d'Etat dans le canton du Tessin et Conseiller aux Etats ; ancien
président les commissions des Questions juridiques ; de
l'économie et de la politique étrangère ; ancien
Député à l'Assemblée parlementaire du conseil de
l'Europe dont il a présidé la commission des droits de l'homme.
II.2.7.Réalisation
graduelle
En 1995, les journalistes Philippe Dahinden, Jean-Marie Etter
et François Grass créent la Fondation Hirondelle afin de
reprendre Radio Agatasthya (« Radio hirondelle »),
initialement lancée par Reporters sans Frontière après le
génocide au Rwanda en 1994.
Peu à peu en 1996, la Fondation Hirondelle étend
sa présence au Tribunal pénal International pour le Rwanda
à Arusha en y créant Hirondelle News Agence.
Depuis 1997, en collaboration avec IFES, la Fondation
Hirondelle lance STAR radio au Liberia. Suite à une intervention
armée ordonnée par Charles Taylor, la station est contrainte
à la fermeture en 2000 à cause des injonctions des gouvernants
dudit pays non conforme à la vision de la fondation.
En 1999, Sergio veira de Mello, représentant
spécial des Nations Unies au Kosovo, demande à la Fondation
Hirondelle de créer la radio de l'ONU à Pristina. Alors
appellée radio Blue Sky, elle fera plus tard partie du service public du
Kosovo. Un an plus tard, soit en 2000, après le départ de la
mission de l'ONU de la République Centrafricaine, la Fondation
Hirondelle reprend la radio des Nations Unies. Radio Ndeke Luka est
née.
En 2001, la Fondation Hirondelle crée un programme
radio pour les réfugés du Timor oriental qui s'appelle Moris
Hamutuk. Plus tard, de 2002 à 2006, la Fondation Hirondelle va mener un
projet de soutien au service public de l'Etat de Timor-Leste nouvellement
constitué.
La création de Radio Okapi en République
Démocratique du Congo va intervenir en 2002, dans le but d'accompagner
les processus de paix et de reconstruction. C'est le projet radio le plus
ambitieux jamais entrepris par l'ONU et la fondation Hirondelle.
Après trois ans, la FH va étendre son
savoir-faire, d'où en 2005 au Liberia, le gouvernement de transition
autorise à nouveau STAR radio à émettre. STAR radio est
aujourd'hui totalement autonome.
Dès l'an 2006, la Mission des Nations Unies au Soudan
et la Fondation Hirondelle lancent Miraya FM, qui émet ses programmes
depuis Juba dans le Sud du pays.
Finalement, par rapport aux informations mises à notre
disposition, c'est en 2008 que la Fondation Hirondelle est présente aux
Népal pour soutenir la radio du service public Radio Népal durant
les élections à l'Assemblée constituante.
II.2.8. Les valeurs qui
fondent la Fondation Hirondelle
Dans les lignes qui suivent, nous allons
énumérer quelques six points qui fondent la FH pour mieux mener
sa politique.
a) Le professionnalisme et l'excellence favorisent une action
crédible, concrète et utile, ils privilégient en toute
circonstance la qualité de leur action et sa rigueur de gestion.
b) L'indépendance à l'égard des pouvoirs
public et économique garantit l'impartialité de leur
activité journalistique et en assure sa crédibilité
auprès du public.
c) La rigueur professionnelle serre les faits au plus
près, sans subjectivité, avec la distinction nette entre faits et
commentaires.
d) L'altérité permet la tolérance et le
respect des différences entre les cultures.
e) La dignité humaine place l'individu au centre de
leur préoccupation.
f) L'ouverture sur le monde implique que les équipes
éditoriales soient composées de journalistes de
différentes nations, ethnies et groupes religieux. Cette mixité
et la représentation multiethnique contribuent à renforcer la
crédibilité dont jouissent les rédactions de la fondation
Hirondelle.
II.2.9. Les zones
d'intervention et les priorités stratégiques de la Fondation
Hirondelle
La Fondation Hirondelle, comme décrit ci-haut, a
piloté et dirigé plusieurs projets partout dans le monde. Mais
ses interventions sont plus centrées en Afrique à cause du fait
que les gouvernements occidentaux disposent de fonds et de structures pour
contribuer à la paix en Afrique, mais ne misent pas sur les radios
indépendantes. Aussi, l'Afrique est considérée comme une
zone du monde au coeur des conflits.
La Fondation Hirondelle a lancé des dizaines de projets
en 15ans, presque toujours des radios de dimension nationale. Dans ses domaines
d'intervention, la Fondation Hirondelle travaille en zone de conflit
endémique, de conflit ouvert, ou de post-conflit. Elle agit aussi dans
des situations où les données politiques, économiques ou
sociales sont dissuasives pour les interventions orientées vers le
développement. La fondation Hirondelle assure des missions de
consultante dans des situations plus ordinaires, mais ce n'est pas le coeur de
son activité. La fondation Hirondelle choisit les médias les
mieux adaptés à une situation donnée, qu'ils soient. Ce
sont ces circonstances qui l'on conduite à créer des radios et
agence de presse.
L'une de ses spécialités, c'est de créer
des médias de proximité. Ils s'expriment dans les langues des
usagers.
Trois de ses radios assurent aujourd'hui l'essentiel de
l'information des populations de la RDC, du Sud Soudan et la RCA, couvrant une
trentaine de millions d'auditeurs réguliers.
II.2.9.1.Les priorités
stratégiques de la Fondation Hirondelle
Construire des médias durables est l'une des
préoccupations majeures de la FH. La Fondation Hirondelle accompagne ses
médias au jour le jour tant qu'ils ne sont pas auto-suffisants. Elle
s'attache au développement des capacités locales, à la
création de rentabilité qui garantiront leur indépendance.
Les projets de la Fondation Hirondelle sont construits dans la perspective de
cette remise aux collaborateurs nationaux.
Les budgets prévoient des formations nécessaires
tant pour le journaliste, les techniciens que pour le management. Une attention
particulière est accordée à la création de
régies publicitaires et de toutes les activités
génératrices de revenus susceptibles d'assurer à terme la
pérennité de ces projets. La Fondation Hirondelle est reconnue
comme pionnière dans ce domaine.
L'autre est d'accompagner le développement
géographique. Le manque d'information indépendante concerne des
millions de personnes à travers le monde. L'objectif de la Fondation
Hirondelle est donc de créer ou soutenir 15 médias d'ici fin
2015. La Fondation Hirondelle travaille actuellement avec des journalistes
locaux pour envisager de nouvelles collaborations notamment en Guinée,
à Madagascar, dans les territoires ou en Europe auprès de la
communauté Rom. Des partenaires locaux sont identifiés, des
études de faisabilité sont menées ou en cours. La
Fondation Hirondelle s'attache aujourd'hui à réunir des donateurs
pour construire des médias durables et répondre à la
demande de ses partenaires institutionnels et de diversifier ses ressources
financières.
II.2.10. Bref historique du
partenariat de l'ONU et la Fondation Hirondelle
Les Nation Unies, première instance de maintien de la
paix dans le monde, a accompagné la Fondation Hirondelle et continue
à l'accompagner dans sa mission. Outre l'appui logistique des
matériels didactiques et la sécurisation des locaux, l'ONU a
aidé la Fondation Hirondelle à l'implantation des médias
en zone de crise.
En 1999, à la demande de Sergio Vieira de Mello, alors
Représentant de l'Organisation des Nations Unies au Kosovo, la Fondation
Hirondelle crée une radio dans la région ; ensuite à
Timon-leste en 2001, sous l'égide des missions des nations. A Pristina,
Blue Sky fait aujourd'hui partie de la radiotélévision du nouvel
Etat. La demande est similaire en Centrafrique où Radio Ndeke Luka a
été créée par l'Organisation des Nations Unies et
remise à la Fondation Hirondelle pour jouer un rôle civique dans
le cadre du processus électoral qui s'est mis en place en 2004.
L'effort majeur de la Fondation Hirondelle se situe au Congo
Kinshasa, avec les neuf stations de Radio Okapi montées en 2002 sous
l'égide de la MONUC (actuelle MONUSCO), seul média qui dessert
l'ensemble de cet immense pays menacé par les rébellions depuis
plus 10ans. Les liens étroits qui existent entre les entreprises de la
Fondation Hirondelle et les missions de l'organisation des Nations Unies se
renforcent et sont d'une (juste cause) importance capitale, d'autant plus que
cette dernière assure la logistique et la sécurité,
fournit les générateurs électriques et souvent les
transports.
Ces relations font en rien des radios de la Fondation
Hirondelle, des « radio casque bleu »50(*).
L'indépendance des radios de la Fondation Hirondelle
garantit leur crédibilité.
Radio Okapi, par exemple, n'a pas
hésité à réaliser des émissions sur les cas
de viols et de pédophilie qui a mis en cause le personnel des Nations
Unies. Actuellement, toujours en partenariat avec l'ONU, un projet de radio au
Soudan est en train d'être mis en place. D'autres pays émergeants
de guerres civiles sont intéressés.
Il sied de savoir que la Fondation Hirondelle joue un
rôle de leadership et moteur pour le développement des
médias locaux. Hormis la structure de cette dernière, nous avons
pu relever les zones d'interventions pour l'exécution de projets.
De ce qui précède, notons que la Fondation
Hirondelle a intervenu dans beaucoup de pays d'Afrique suite aux conflits
armés.
Conclusion partielle
Ce deuxième chapitre a consisté à faire
découvrir nos champs d'investigations à savoir : Radio Okapi
et la Fondation Hirondelle. Ainsi nous avons passé en revue leurs
aperçus historiques, missions, gouvernances et autres.
A présent, nous allons passer à la
vérification de notre hypothèse de travail dans le
troisième chapitre.
CHAPITRE III : CADRE
DES RESULTATS EMPIRIQUES DE L'ETUDE
Le présent chapitre a pour but de vérifier notre
hypothèse. Pour mémoire, nous avons formulé
l'hypothèse selon laquelle le gain pour la Fondation Hirondelle rime
avec les réalisations liées à la paix. Cette structure
veut à tout prix que les gouvernants et les belligérants
incarnent la culture de la paix qui privilégie le dialogue. C'est
pourquoi elle recourt à la communication à travers les
médias de masse pour faire entendre les deux parties en conflits et les
conduire à la culture de la paix.
Le contenu de ce chapitre s'articule autour de trois sections.
La première présente le protocole méthodologique. La
deuxième section concerne la présentation des résultats de
notre enquête empirique. La troisième et dernière section
interprète ces résultats.
Section 1 cadre
méthodologique
Dans cette étude, il est question de ressortir les
différentes étapes à suivre pour aboutir à la
vérification de notre hypothèse de départ. Notre recherche
porte sur la coopération entre Radio Okapi et ses sources de
financement. Cas de la Fondation Hirondelle.
Nous sommes partis de la question spécifique
ci-après : Quel est le bénéfice que tire la
Fondation Hirondelle en mettant ses moyens pour financer Radio Okapi ?
En guise de réponse à notre question
spécifique de recherche, nous tenons à rappeler que nous avons
formulé l'hypothèse de la manière suivante : le gain
pour la Fondation Hirondelle rime avec les réalisations liées
à la paix. Cette structure veut à tout prix que les gouvernants
et les belligérants incarnent la culture de la paix qui
privilégie le dialogue. C'est pourquoi elle recourt à la
communication à travers les médias de masse pour faire entendre
les deux parties en conflit et les conduire à la culture de la paix.
Pour vérifier notre hypothèse, nous nous
appuyons sur les techniques de collectes des données
ci-après : l'observation, l'analyse qualitative de contenu et
l'entrevue.
1.1. L'observation
L'observation est un mode de collecte de données
à travers lequel le chercheur observe de lui-même, de visu, des
processus ou des comportements se déroulant au sein d'une organisation
pendant une période de temps délimitée. 51(*)
L'observation constitue une importante technique pour
recueillir les données nécessaires à un travail de
recherche. En effet, elle permet un contact direct entre l'enquêteur et
l'enquêté. Elle permet aussi de vivre la réalité sur
terrain.52(*)
Il existe deux types d'observations : l'observation non
participante et l'observation participante. La première permet au
chercheur de conserver un point de vue externe et la seconde permet de
conserver une approche interne.
En tant que chercheur, nous avons opté pour cette
dernière approche. Celle-ci comporte trois degrés : le
participant complet, le participant l'observateur et l'observateur
participant.
Sans pour autant vouloir expliciter les trois degrés,
nous exploitons seulement celui qui nous concerne à savoir :
l'observateur participant. Ici, le rôle du chercheur est clairement
défini dans son milieu empirique.
1.2. L'analyse qualitative de
contenu
De manière générale, l'analyse
qualitative de contenu est utilisée à des fins de description ou
d'explication d'un phénomène. Elle interprète le
matériel étudié à l'aide de quelques
catégories analytiques, en faisant ressortir et en décrivant leur
particularité spécifique. L'objectif de cette analyse est de
faire découvrir la signification du message étudié. Cette
technique repose sur la classification dans diverses catégories des
éléments des documents analysés, afin d'en extraire
différentes caractéristiques afin d'en comprendre le sens
précis. Par conséquent, l'analyse qualitative de contenu permet
d'expliciter le ou les sens d'un contenu.
Ce sont donc des phénomènes qu'il faut construire
intellectuellement à partir des données brutes recueillies
à la source, et à travers ces données, fournir des efforts
intellectuels de compréhension.
1.3. Entrevue
Ce terme correspond mieux à la notion anglaise
d'interview. Cette dernière revêt un aspect journalistique.
L'entrevue est une sorte de discussion, qui peut être structurée
autour de la question spécifique préalablement formulée
par le chercheur dans un canevas ou grille d'entrevue.
Un autre mot proche de l'entrevue est l'entretien. Ce dernier
concerne un caractère sérieux et confidentiel d'échange
entre au moins deux personnes.
L'élément commun qui nous intéresse est
constitué par le fait qu'il s'agit dans les deux cas d'un
tête-à-tête, d'un rapport oral entre deux personnes au
minimum dont l'une transmet à l'autre des informations.
Selon Madeleine Grawitz53(*), l'entrevue est « un procédé
d'investigation scientifique, utilisant un processus de communication verbale
en vue recueillir des informations en relation avec le but
fixé ».
Cet auteur catégorise les entrevues en six groupes,
à savoir :
v l'entrevue en profondeur (étude de
motivation) ;
v l'entretien à question ouverte ;
v l'entretien à question fermée ;
v l'entretien clinique (psychanalyse,
psychothérapies) ;
v l'entretien concentré ou (focus et
interview) ;
v l'entretien à réponse libre.
Vu l'importance de notre travail, nous avons opté pour
l'entretien en profondeur. Ce dernier a pour but d'examiner à moindre
détail, jusqu'au fin fond des données des sujets sources
d'informations. Il centre aussi bien son attention sur l'expérience que
les effets d'un ou plusieurs stimuli particuliers.
Ainsi, le chercheur est appelé à questionner une
ou plusieurs personnes à propos de ses croyances, de ses sentiments, de
ses opinions, de ses motivations ou expériences afin de mieux comprendre
le phénomène qu'il étudie.
Le but de l'entrevue est de savoir ce que la personne pense et
d'apprendre les choses qu'on ne peut observer directement, comme les
sentiments, les idées, les intentions.
Par ailleurs, les personnes interrogées sont celles qui
sont impliquées dans la situation concrète que l'on veut
étudier ou analyser. Ceci se tient dans le cadre de notre recherche sur
la coopération entre Radio Okapi et la Fondation Hirondelle.
A ce sujet, nous avons choisi comme
personnes-ressources :
ü le responsable des partenariats, Innocent Bulambembe,
ü le représentant de la Fondation Hirondelle en
République Démocratique du Congo, Patrick Busquet,
ü le Rédacteur en Chef de Radio Okapi,
Léonard Mulamba Kalala.
Aussi, avons-nous élaboré le guide d'entretien
reprenant les matières ci-après :
1. les axes d'intervention de la Fondation Hirondelle
2. les raisons de la FH de coopérer avec les
médias en zones de crises.
3. la raison d'être une radio de la paix
4. la programmation des thèmes de la paix
5. l'indépendance financière de Radio Okapi
Section 2.
Présentation des résultats
Dans cette section, notre démarche consiste à
présenter les résultats tels que décrits dans le protocole
méthodologique. Il sera question d'étaler les résultats
issus de l'observation, de ressortir les résultats de l'analyse
qualitative de contenu, ainsi que les résultats de l'entrevue.
2.1. Résultat issu de
l'observation
L'observation directe effectuée au sein du
bâtiment (Rédaction) de Radio Okapi, nous a permis de nous faire
une idée sur les liens entre ladite radio et ses principales sources de
financement notamment la Fondation Hirondelle et la Monusco.
La radio est située au sein du Quartier
général de la Monusco. Les macarons pour les visiteurs portent le
nom de la Monusco. (Monusco visitor).
A l'entrée du bâtiment de la radio, sur la table
de la réception est écrite « Fondation
Hirondelle ». Sur certaines machines (ordinateurs), nous constatons
des papiers autocollants signés Fondation Hirondelle ou Monusco. Les
ordinateurs, les armoires notamment dans le bureau du Rédacteur en Chef
de Radio Okapi sont également cachetés par des autocollants de la
FH.
Les documents officiels de Radio Okapi que vous trouverez sur
les tables sont souvent signés à côté :
« Fondation Hirondelle » ou
« Monusco ». De même, dans les documents de Radio
Okapi, ils ne manquent pas le nom de la Fondation. Comme ceux qui ont
été mis à notre disposition, notamment « le
rapport d'activités de la Fondation Hirondelle », vous
constaterez, dès l'entrée que la présence de Radio Okapi
est mise en exergue.
Sur l'internet, là où la FH parle
d'elle-même, elle dit toujours un mot sur la Radio. Et vice versa.
Nous nous sommes convaincu que la technique d'observation
à elle seule présente beaucoup de limites pour comprendre la
signification de cette coopération entre Radio Okapi et ses partenaires.
C'est pourquoi nous avons voulu compléter cette lacune par deux autres
techniques qui sont : l'analyse qualitative de contenu et l'entretien.
2.2. Résultats de
l'analyse qualitative de contenu
Dans cette partie, il est question de procéder à
l'analyse des données (des documents) recueillies auprès des
instances de Radio Okapi et de la FH. L'objectif poursuivi est de
dégager les aspects de financement dont bénéficie Radio
Okapi auprès de ses collaborateurs, spécifiquement la Fondation
Hirondelle.
2.2.1. Les axes prioritaires
de la coopération Radio Okapi - FH
Promouvoir le professionnalisme dans le
domaine journalistique et le droit de l'information dans les zones fragiles
sont les raisons d'être de la Fondation Hirondelle. Elle a acquis un
savoir-faire et une expérience dans ce domaine. Dans les régions
de guerre ouverte, cette tâche est poussée à des niveaux
élevés d'intensité et de risques graves.
a) Le secteur de l'information
Son rôle consiste à dissiper les rumeurs en
maintenant l'attention sur les faits et en évitant tout recours aux
discours propagandistes. L'information non partisane est donc au coeur de son
action.
Cette fondation travaille dans des zones de conflits
endémiques, de conflits ouverts et en même en situation de
post-conflit.
Les informations de Radio Okapi sont fournies par les agences
de presse, les correspondants, les envoyés spéciaux, les
ministères, des agences de l'ONU etc. En dehors de ces sources, Radio
Okapi recourt à la Monusco comme source et utilise un réseau
d'informations des Nations Unies à New York et collabore aussi avec
toute la famille onusienne (système des Nations Unies).
Les crises ou les conflits sont souvent associés au
manque d'information, à la rumeur ou à la propagande. Dans ces
situations, une information indépendante est essentielle pour redonner
espoir et confiance aux populations victimes surtout dans la prise des
décisions vitales et de confortations de leurs propres opinions. Elle
s'implique donc dans le réarmement moral des populations victimes.
1ère :
Dialogue entre Congolais (DEC)
a) Contexte de création
La République Démocratique du Congo inaugure, le
25 février 2002, en République Sud-Africaine, un des
événements marquants de son histoire : le Dialogue Inter
Congolais. Ce dernier constitue un cadre propice du règlement pacifique
de la crise que le pays a connu à la suite de la guerre qui a
débuté le 23 octobre 1996 pour se terminer le 17 mai 1997.
C'est cette guerre qui débouche sur la chute du
maréchal Mobutu et à l'accession au pouvoir de Laurent
Désiré Kabila. Une autre guerre sera déclenchée le
02 août 1998 et consacrera la partition du pays. Désormais, l'Est
de la RDC est administrée par :
- le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD)
dont le quartier général se trouve à Goma (province du
Nord Kivu);
- le Rassemblement Congolais pour la
Démocratie/Kisangani, Mouvement de Libération (RCD/KML)
basé à Bunia (Province Orientale) ;
- le Rassemblement Congolais pour la Démocratie
Nationale (RCD basé à Isiro (Province Orientale).
Au Nord, le pays est contrôlé par le
Mouvement de Libération du Congo (MLC), dont la ville de Gbadolite
constitue le Quartier Général. Cependant, l'Ouest est sous
l'autorité du Gouvernement central qui continue à y exercer
effectivement son imperium.
Le 25 février 2002 constituait donc une date
mémorable dans l'histoire de la République Démocratique
du Congo d'autant que ce jour marque le début du dialogue Inter
Congolais à Sun City (Afrique du sud). Celui-ci est l'aboutissement de
nombreux contacts et pourparlers initiés par la communauté
Internationale pour la résolution pacifique de la crise congolaise.
Ces contacts et pourparlers sont consécutifs à
la signature le 10 juillet 1999 des Accords de Lusaka entre le Gouvernement
Central, les belligérants et les protagonistes du conflit congolais.
C'est donc dans ce contexte particulier que l'Emission « Dialogue
Entre Congolais » était pour la première fois
diffusée marquant ainsi le début effectif de Radio Okapi.
b) Objectif de l'émission
« Dialogue Entre Congolais » est un
magazine d'actualité politique.
Elle poursuit un certain nombre d'objectifs,
notamment :
- Faire comprendre le processus de pacification : RDC
vient de connaître plusieurs années de guerres. Il était
donc opportun de vulgariser le discours que la logique de la paix
sous-entendait.
- Expliquer à la population les enjeux de ce processus.
Aider la population à comprendre les avantages à travers des
analyses faites par les acteurs politiques ou les forces vives de la nation.
- Contribuer à la réunification du pays.
- Favoriser la solution de la crise par le dialogue.
- Faciliter réconciliation nationale.
c) Critères de sélection
des invités
Les invités sont choisis en fonction du sujet et de
leurs points de vue en tenant compte de la diversité des vues. Les
invités sont souvent politiques étant donné que les
thèmes exploités relèvent plus de la politique. Cependant,
il y a lieu de savoir que des acteurs sociaux, des analystes sont aussi
invités pour des sujets qui impliquent le pouvoir. Tel est le cas des
sujets à caractère économique, social etc. mais qui sont
à la base de certaines décisions politiques qui impliquent le
pouvoir. Ce sont des sujets d'actualité mais d'obédience souvent
politique qui y sont traités. La rédaction de Dialogue Entre
Congolais s'inspire des sujets traités dans la rédaction news.
d) Moyens mis en oeuvre
L'émission « Dialogue Entre
Congolais » fait partie des programmes de Radio Okapi. Elle
émerge donc de son budget. Mais, elle bénéficie aussi d'un
budget autonome qui est celui des pigistes. Ces derniers sont payés avec
le budget alloué à l'émission Dialogue Entre Congolais.
2ème : Parole
aux auditeurs
C'est une émission de réflexion et d'analyse sur
des questions d'actualité. Il peut s'agir de l'actualité chaude
ou non périssable dans le temps, c'est-à-dire le factuel. La
particularité de cette émission est qu'elle met en exergue un
débat, un échange et un partage.
Ce sont notamment les auditeurs qui participent à
l'émission et qui débattent à travers leurs commentaires
et préoccupations sur les questions de société,
c'est-à-dire politiques, sécuritaires, économiques,
etc.
Les questions abordées revêtent souvent un
caractère national. Dans chaque débat et après filtrage,
en moyenne, une quinzaine des auditeurs réagissent en direct. Ce chiffre
varie lorsqu'il s'agit de débat ouvert sans invité précis.
Par ailleurs, d'autres auditeurs postent leurs réactions sur la page
Facebook de l'émission ou à l'adresse
pa@radiookapi.net.
a. La place de l'émission dans la
société
b. Fonctionnement et structure de
l'émission
c. Origine de l'émission
« Parole aux auditeurs »
3ème : Okapi
Services
Préambule
a. Le rôle de
l'émission
b. Traitement du sujet
c. Le choix du sujet
b) Le secteur logistique (Apport
Matériel)
L'actualisation du schéma de la communication par
Harold Lasswell55(*) part
d'une série des questions qui marquent le processus de communication
à savoir : Qui a dit quoi ? A qui ? Par quel canal ?
Et avec quel effet ?
Radio Okapi a occupé la première place dans le
paysage médiatique de la République Démocratique du Congo,
selon le dernier sondage réalisé en octobre 2012 par l'Institut
Français Immar pour le compte de France Expertise International (FEI),
grâce aux informations objectives et impartiales.
Dès la création de Radio Okapi, la FH l'a
doté sur le plan logistique des émetteurs, des ordinateurs, des
téléphones fixes et portables, des enregistreurs, des groupes
électrogènes, consoles...
Bien plus, ces ordinateurs sont interconnectés à
l'internet et permettent aux journalistes d'accéder directement aux
informations d'ailleurs. Le local de la rédaction est
aménagé de telle sorte que le travail du journaliste soit bien
exécuté. En conséquence, la diffusion est assurée
par cinquante-neuf (59) émetteurs FM dont trente et un (31) en propres
et vingt-huit (28) à travers les radios partenaires,
équipées par la FH.
L'appui aux radios partenaires, le développement des
partenariats avec les radios associatives congolaises a permis de partager le
savoir-faire ainsi que les valeurs de Radio Okapi avec davantage de
journalistes et de managers de médias locaux dans le but de renforcer le
réseau.
Ces activités se sont développées dans le
cadre du programme de développement du secteur médiatique (PDSM)
mis en oeuvre dans quatre (4) provinces de la RDC par Internews avec la FH. Ce
projet complément a permis de multiplier les soutiens journalistiques et
techniques que les appuis en génération de revenus
apportés par la Fondation Hirondelle à ces radios. A travers
notamment la diffusion de campagnes de communication institutionnelle
menées à travers le projet hirondelle communication, dont le
développement s'est poursuivi en 2013.Tous les déplacements des
journalistes sont assurés par le charroi automobile de Monusco.
Des avions de la Monusco assurent la rotation des
journalistes. Sur terrain, surtout en temps de guerre, le déplacement
des journalistes se fait en véhicule, sous escortes des blindés
de la Monusco en vue d'atteindre certaines localités. Quant aux endroits
les plus éloignés, enclavés, le déplacement
s'effectue en hélicoptères convoyés par des militaires
casques bleus.
Bien que placée sous la gestion collégiale de
Radio Okapi, celle-ci est sous la responsabilité des Nations-Unies via
la Monusco qui prend en charge une grande partie des aspects matériels,
techniques, financiers. Radio Okapi utilise le bâtiment de la Monusco.
Avec la Fondation Hirondelle, elle gère, outre les aspects
matériels, la partie rédactionnelle qui est son cheval de
bataille.
C. Apport financier (secteur
financier)
Le travail de Radio Okapi repose sur le partenariat qui
existe entre la Fondation Hirondelle et la Monusco. Ainsi, les moyens
financiers important ont été disponibilisés. Si pour la
première année, en 2002, le budget global de Radio Okapi
était de 4 millions de dollars, celui-ci a été
doublé en 2006, soit près 8 millions de dollars
américains. Le budget annuel de la Fondation Hirondelle pour Radio Okapi
est de plus de 4 millions de dollars américains56(*).
D'où le budget de la F.H pour la radio Onusienne
dès sa création en 2002 jusqu'en décembre 2014,
s'élève à au moins cinquante millions de dollars.
Il sied de savoir que tous les journalistes en
déplacement dans des zones de conflits armés
bénéficient d'un frais de mission d'au moins 50 dollars par jour
à chaque rotation au déplacement de reportage dans des zones en
conflit, généralement à l'intérieur du pays (Est de
la RDC).
Ainsi, signalons-nous en passant que pour la période
entre juillet 2003 et juin 2004, le budget de la Monuc, ancêtre de la
Monusco, était de 677 312 300 dollars. Tandis que la
période entre le 1èr juillet 2004 au 30 juin 2005, le
budget global de la Monusco était de 1 milliard de dollars
américain selon un communiqué de presse, à l'issue de la
réunion de la cinquième commission des Nations Unies, tenue
à New York en mai 2004.
2.3. Résultats de l'entretien
Nous prenons en compte ci-dessous, les retombées de
résultats de notre entretien avec les personnes ressources
respectivement :
ü le responsable des partenariats de la Fondation
Hirondelle, Innocent Bulambembe,
ü le représentant de la FH en République
Démocratique du Congo, Patric Busquet,
ü le Rédacteur en Chef de Radio Okapi,
Léonard Mulamba.
Rappelons que lors d'une interview, il s'établit un
échange aux cours duquel un enquêteur interroge une ou plusieurs
personnes sur leurs opinions, leurs expériences et leurs perceptions. Il
s'agit d'un tête-à-tête oral entre deux personnes ou une
personne et un groupe de personnes dont l'une transmet à l'autre des
informations recherchées.
1° Les axes
d'intervention de la Fondation Hirondelle
Elle oriente son action sur quatre axes distincts :
Le premier, est celui de la production ainsi que de la
diffusion d'informations et de programmes propres à tout auditeur. Le
deuxième est le soutien aux médias tiers et à la
formation. Le troisième c'est celui de la pérennisation
stratégique pour la FH. Il porte sur la pérennisation de ses
médias, d'une part, et sur celle de la Fondation, d'autre part. Enfin,
le quatrième entend développer ses réseaux et
partenariats, et mettre son crédit à profit pour favoriser
l'émergence de normes internationales reconnues.
2° Les justifications
pour la FH de coopérer avec les médias en zones de crise
Les crises ou des conflits sont souvent associés au
manque d'informations, à la rumeur ou à la propagande. Dans de
telles situations, une information indépendante est essentielle pour
redonner espoir et confiance à la population en péril. Elle
permet aux populations victimes de prendre des décisions et de forger
leurs propres opinions.
3° la raison
d'être d'une radio de la paix
Parmi les objectifs que vise Radio Okapi, il y a celui
premièrement d'accompagnement au processus de la paix mais aussi la
reconstruction des Etats dévastés par la guerre. C'est dans ce
même ordre d'idées que suite à l'accord entre le
gouvernement Congolais et les Nations Unies, les deux parties ont prévu
la mise en place d'une radio pour informer la population Congolaise
située dans les quatre coins du pays et même celle qui vit
à l'étranger, du déroulement du dialogue qui visait le
rétablissement de la paix en République Démocratique du
Congo.
4° Programmation des
thèmes de la paix
Radio Okapi n'a pas inscrit dans le contenu de sa grille de
programmes une émission intitulé « paix... ».
Mais cette radio, à travers ces nombreuses émissions fait la
promotion de la paix. Bien que le terme « paix » soit
inexistant sur sa grille de programmes, la radio développe cet aspect de
chose sous une forme implicite. Tout ceci passe sous l'impulsion, l'orientation
et le contrôle de la FH.
5°
L'indépendance financière de Radio Okapi
L'indépendance, dont il est question ici résume
le fait qu'un média, comme Radio Okapi ne dépende d'aucune
institution financière pour fonctionner. C'est pourquoi, les termes de
son budget ont été bien définis dans son cahier de charges
dès sa création.
Radio okapi est un facteur de paix et d'éclosion d'une
démocratie au même titre que son parrain la FH. Elle
s'évertue à partir de ses programmes à instaurer le
dialogue entre ennemis et ainsi permettre à chacun de s'exprimer
librement.
Section 3.
Interprétation des résultats.
Comme l'intitulé l'indique, cette section nous conduit
au dépouillement des données récoltées sur terrain
et y apporter quelques explications. L'interprétation représente,
en quelque sorte, un système rattachant les réponses fournies par
analyse des documents, aux connaissances dont dispose le chercheur sur le plan
théorique et sur le plan concret du milieu étudié. Et
cela, en vue de donner une réponse plus générale à
ces préoccupations.57(*) D`où l'interprétation constitue la
lecture de ces données. L'interprétation est complexe du fait
qu'elle repose beaucoup sur les qualités du chercheur (l'intelligence,
faculté d'observation, intuition, expérience, imagination...) que
sur les moyens techniques.
Après avoir analysé toutes les données,
nous voulons y apporter l'interprétation de ces résultats.
Ceux-ci nous amènent à faire des constatations
suivantes :
v Les projets de la Fondation Hirondelle facilitent le
dialogue entre les zones rurales et urbaines. Il ne s'agit pas de stations
exclusivement basées dans la capitale et qui diffusent les informations
nationales vers l'intérieur du pays. Il ne s'agit pas non plus de
stations rurales destinées aux communautés locales. Il s'agit
plutôt d'un mélange dynamique de ces deux modèles, pour le
but d'informer et de donner la parole à l'ensemble des citoyens et
auditeurs à travers le pays. Les sujets qui sont discutés
à l'antenne sont ceux qui font l'actualité. Il s'agit de
thème dont les gens parlent entre eux avec leurs familles, leurs voisins
et leurs amis. C'est le cas de l'émission « Dialogue entre
congolais », un des programmes les plus populaires de Radio Okapi.
Ceux-ci se consacrent aux grands sujets du moment, ceux qui préoccupent
l'ensemble de la population.
v La force de Radio Okapi à livrer l'information neutre
résulte du fait qu'elle ne dépende d'aucune institution
financière de l'Etat Congolais pour fonctionner. Les termes de son
budget sont bien déterminés par des organisations qui ne
dépendent pas des ressources de l'Etat Congolais. Et cette
stratégie a été mise en exergue dès la
création de Radio Okapi.
v Radio Okapi est facteur de paix et d'une éclosion
démocratique dans la mesure où elle met en vigueur à
partir de ces programmes des émissions interactives et instaure des
dialogues pour permettre à chacun de ces auditeurs quel que soit son
niveau social de s'exprimer librement. En dehors des objectifs d'une
information impartiale, la FH en coopération avec Radio Okapi a
également contribué à la transformation des populations
dans les endroits où ils sont implantés.
v La Fondation Hirondelle, cas type de notre étude, a
vivement contribué pour la formation de journalistes de Radio Okapi.
Ceux-ci sont formés à la gérance de la politique de la
radio (ligne éditoriale) hormis les contributions financières
dont la grande partie est prise en charge par la Monusco.
v la radio, à travers de la Fondation Hirondelle
amène aux populations des informations sur l'actualité politique,
économique et sociale. Elle s'occupe aussi de l'ensemble du
fonctionnement du processus électoral. La radio se relève
être particulièrement efficace dans les situations de crise.
v En vue de relever le niveau social du pays, longtemps
courbé par les atrocités de la guerre, Radio Okapi, fruit de la
FH et de la Monusco joue également le rôle de quatrième
pouvoir. Il est donc urgent de rendre aux médias (Radio Okapi) leur
place dans la reconstruction des sociétés paralysées ou
mutilées par des guerres, par des régimes dictatoriaux et
corrompus. Cela passe par des prises de conscience politique.
v Les qualités que nous attribuons à Radio Okapi
riment également avec le travail des journalistes surtout dans les zones
des conflits armés. L'idéal serait donc que le journaliste s'arme
de la rigueur, de l'honnêteté et de la précision dans le
traitement de l'information. C'est ce qui implique le professionnalisme dans
son action.
3.1. Suggestion pour les
perspectives d'avenir
Il est temps de penser sérieusement aux médias
lorsqu'on envisage que l'on mette en place des mécanismes pour le
développement d'un pays. Et, ces médias doivent jouer un
rôle principal dans ce processus.
Ainsi, faut-il qu'il soit économiquement
indépendant pour permettre la liberté d'expression dans la
diffusion de ses contenus. Il faudrait aussi penser à la formation
adéquate des journalistes à travers le monde, pour qu'en
évidence, ils apprennent les procédés pour rendre comptent
à travers un papier d'information à l'antenne.
L'on devrait également penser aux médias en
termes d'outils de' fonctionnement démocratique. Une démocratie
qui s'ouvre vers l'avenir constructeur doit être fondée sur des
bases solides. L'indépendance de ces médias doit être
à l'égard des pouvoirs politiques et économiques. C'est ce
qui garantira l'impartialité des journalistes et assurera leur
crédibilité auprès du public.
Ainsi, doivent-ils poursuivre les objectifs suivants :
v Pour les investisseurs, ils doivent créer les
capacités de management et la rentabilité nécessaires
à l'indépendance économique des médias.
v Ce projet nécessite l'amélioration des
capacités des autres acteurs médiatiques à couvrir
l'actualité, surtout celle liée à des conflits de guerres
armées.
v Les investisseurs ont le devoir de faire vivre des
médias au jour le jour.
v Et pour finir, les actionnaires ont la responsabilité
de faire évoluer les technologies.
Conclusion partielle
Le présent chapitre a constitué la charpente de
notre étude. Nous avons, à travers ces lignes,
démontré la part que les partenaires peuvent jouer dans le
fonctionnement d'une radio qui privilégie la paix. Cette analyse a
été renchérie par les entretiens fructueux que nous avons
eus avec les responsables de ces établissements.
Nous pouvons nous résumer en ce sens. Radio Okapi, en
soi, ne mobilise ni un budget, ni des entrées lors des diffusions de ces
programmes. C'est pourquoi, nous remarquons l'absence de la publicité
dans la grille de programmes de la radio. Radio Okapi en elle-même
n'organise pas la formation des journalistes pour leur mise en niveau. Mais,
elle se base sur la coopération qui existe entre la Fondation Hirondelle
et la Monusco pour être à mesure d'assurer avec facilité
les couvertures médiatiques dans l'ensemble de la République
Démocratique du Congo avec professionnalisme et gaité.
De cela, sont sorties des suggestions pour les perspectives
d'avenir. Ces suggestions aideraient ceux qui souhaiteront travailler dans le
secteur médiatique, surtout en temps de guerres ou de situations de
crise (conflits).
CONCLUSION GENERALE
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
GLOSSAIRE DES PRINCIPAUX SIGLES ET
ACRONYMES UTILISES
V
INTRODUCTION
1
1. PROBLÉMATIQUE
1
2. HYPOTHÈSE DE TRAVAIL
7
3. CADRE THÉORIQUE
8
4. RAISON ET CHOIX D'INTÉRÊT DU
SUJET
7
5. DÉLIMITATION DU SUJET
8
6. MÉTHODES ET TECHNIQUES
8
7. STRUCTURE DU TRAVAIL
8
CHAPITRE I : ASSISES
CONCEPTUELLES ET THEORIQUES
10
SECTION 1 : DÉFINITION DES
CONCEPTS
10
I.1. Coopération
10
I.1.1. L'origine de la coopération
11
I.1.2. L'évolution de la
coopération
11
I.1.3. La coopération selon les
différentes disciplines
12
I.1.4. Les buts de la coopération
13
I.1.5. Les type de Coopérations
13
I.2. Radio
14
I.2.1. Historique de la radio
16
I.2.2. Typologie classique
17
I.2.2.1. Sur le plan de l'aire de
couverture
17
a) Les radios
internationales
17
b) Radios nationales
18
c) Radios régionales ou
provinciales
18
d) Radios locales
18
I.2.2.2. Sur le plan du statut
juridique
18
1°La radio
publique
19
2°Les radios de types
privés
19
I.2.2.3. Sur le plan du
format
20
a) Les radios
d'information
20
b) Les radios
musicales
21
c) Les radios
généralistes
21
d) La radio
rurale communautaire
21
I.3. Sources de financement
22
I.3.1.Sources de financement pour une
entreprise.
22
I.3.2. Objet et but de financement
23
I.3.3. Enjeux de financement
24
I.3.4. Obligation des sources de financement
24
a) Les
clients
25
b) Les
fournisseurs
25
c) Les
établissements de crédits
25
d) Les
apporteurs des capitaux
25
e) Les
salariés de l'entreprise
26
I.3.4. la gestion financière
26
SECTION 2. CONSTRUCTION DES CONCEPTS DE
L'HYPOTHÈSE
28
I.2.1. Paix
28
I.2.2. communication
29
I.2.3. Médias
29
1.2.4. Conflit
30
I.2.5.Coopération
30
SECTION 3. CADRE THÉORIQUE
31
1.1. Approche
constructiviste de la communication
33
a) La causalité circulaire
33
b) La causalité de la communication
33
CONCLUSION PARTIELLE
34
CHAPITRE II. CHAMP
D'INVESGATION : RADIO OKAPI ET FONDATION HIRONDELLE
35
SECTION 1. PRÉSENTATION DE RADIO OKAPI
35
II.1.1. Trame historique
35
II.1.2. Localisation
37
II.1.3. Structure et Fonctionnement
37
II.1.4.Objectifs
37
II.1.5. Statut Juridique
38
II.1.6. La ligne éditoriale
38
II.1.7. Les destinataires de Radio Okapi
39
II.1.8. Les différents contrats
qui lient Radio Okapi à son public.
40
1. Le contrat d'information
40
a) L'exigence
de crédibilité
40
b) L'exigence
d'attractivité
41
2. Le contrat d'explication
41
3. Le contrat d'éducation
41
4. Le contrat d'assistance
41
5. Le contrat de divertissement
41
1er l'orientation
démagogique et publicitaire
42
2eme l'orientation
dogmatique
42
3eme l'orientation éclectique
ou culturaliste
42
4eme l'orientation socio -
dynamique
43
II.1.9. Cadre organique et fonctionnel
43
SECTION 2. DESCRIPTION DE LA FONDATION
HIRONDELLE
46
II.2.1. Aperçu historique
46
II.2.2. Son siège social
47
II.2.3. Mission
47
II.2.4. Financement
47
II.2.5. Relations avec les pays
hôtes
48
II.2.6.Gouvernance et structure de la
Fondation Hirondelle
48
II.2.7.Réalisation graduelle
50
II.2.8. Les valeurs qui fondent la
Fondation Hirondelle
51
II.2.9. Les zones d'intervention et les
priorités stratégiques de la Fondation Hirondelle
52
II.2.9.1.Les priorités
stratégiques de la Fondation Hirondelle
52
II.2.10. Bref historique du partenariat de
l'ONU et la Fondation Hirondelle
53
CONCLUSION PARTIELLE
54
CHAPITRE III : CADRE DES
RESULTATS EMPIRIQUES DE L'ETUDE
55
SECTION 1 CADRE MÉTHODOLOGIQUE
55
1.1. L'observation
56
1.2. L'analyse qualitative de contenu
56
1.3. Entrevue
56
SECTION 2. PRÉSENTATION DES
RÉSULTATS
58
2.1. Résultat issu de
l'observation
58
2.2. Résultats de l'analyse
qualitative de contenu
59
2.2.1. Les axes prioritaires de la
coopération Radio Okapi - FH
59
a) Le secteur
de l'information (Expertise journalistique)
59
1ère : Dialogue entre
Congolais (DEC)
60
b) Contexte
de création
60
c) Objectif
de l'émission
61
d)
Critères de sélection des invités
62
e) Moyens mis
en oeuvre
62
2ème : Parole
aux auditeurs
62
a. La place
de l'émission dans la société
62
b.
Fonctionnement et structure de l'émission
63
c. Origine de
l'émission « Parole aux auditeurs »
63
3ème : Okapi
Services
63
Préambule
63
a. Le
rôle d'émission
64
b. Traitement
du sujet
64
c. Le choix
du sujet
65
a) Le secteur logistique (Apport
Matériel)
65
C. Apport financier (secteur financier)
67
1° Les axes d'intervention de la
Fondation Hirondelle
68
2° Les justifications pour la FH
de coopérer avec les médias en zones de crise
69
3° la raison d'être d'une
radio de la paix
69
4° Programmation des
thèmes de la paix
69
5° L'indépendance
financière de Radio Okapi
69
SECTION 3. INTERPRÉTATION DES
RÉSULTATS.
70
3.1. SUGGESTION POUR LES PERSPECTIVES
D'AVENIR
72
CONCLUSION PARTIELLE
72
CONCLUSION GENERALE
73
TABLE DES MATIERES
79
* 1 VERNIERES, M., Nord-Sud
renouveler la coopération, Paris, éd. économica,
1995, p.6.
* 2 MUCHIELLI, A.,
Théories systémiques de communication. Principes et
applications, Paris, Armand Colin, 1999, p.17.
* 3 TSHISUKU, S., les NTIC
dans les relations de coopération entre l'UE et les Etats ACP,
mémoire de licence, Kinshasa, IFASIC, 2003.
* 4 KANKU, T., la
coopération Franco-Congolais, Etat des lieux, mémoire de
licence, IFASIC, Kinshasa, 2002.
* 5 RONGERE, P.,
Méthodes des Sciences Sociales, Paris, éd. Dalloz, 2001,
p.398.
* 6ENCYCLOPEDIE
LAROUSSE, Paris, Harmattan, 2011, p. 2599.
* 7Dictionnaire le petit
Robert, Paris, Cedex Ob., 2013, p. 527.
* 8 AUSTRY, J., Le scandale du
développement, Paris, éd. du Seuil, 1987, p.76.
* 9 UNESCO, Rapport mondial
sur la communication et l'information, Kinshasa, 2000, p.118.
* 10 MAMBA, JBD, cours de
coopération internationale, Kinshasa, IFASIC, 2003.
* 11 Idem.
* 12
ENCYCLOPEDIE, Op.cit. p.4281.
* 13
DICTIONNAIRE LAROUSSE, Op.cit., p.462.
* 14BAIR, L., La radio et
la télévision dans les progrès de la technique,
Madrid, éd., Christophe Colomb, 1943, p.116.
* 15 LAZARD, J., 100 mots
pour introduire aux théories de la communication, Paris, les
empêcheurs de penser en rond. 2004, p. 14.
* 16 FRIEDMAN, G.,
Télévision et démocratie culturelle,
Québec, Harmattan, 1989, p.8.
* 17 Davy, G., La
géographie de la radio dans le service des populations, PUQ, 1984,
p. 36.
* 18 CAZENEUVE, J.,
« sociologie de la radiotélévision », qui
suis-je ?, Paris, éd. Corrigée, Presse Universitaire de
France, 1986, p.3.
* 19 MARTINEZ, E., la radio
dans la société moderne, Paris, éd. Sociales
Franeaseb, 1996, p.2.
* 20 GUILLET, JP., Radio
communautaire Catholique, Vatican, service missionnaire, OCIC, 1995,
P.2.
* 21 JONGEN, F., Le droit
de la radio et de la télévision, Bruxelles, éd. Gret,
1998, p.113.
* 22 BROSSEAU, J.M et SONCIN,
J., Gérer et animer une radio, Paris, éd. Gret, 1998,
p.113.
* 23 Encyclopédie,
op.cit., p.4281.
* 24 Dictionnaire Larousse,
op.cit., p.462.
* 25 KRUGMAN, P, et OBSTFELD,
M., Economie internationale, Paris, les presses de la SEPDC, 2010,
p.385.
* 26 BERK, J., et DERMAZO, P.,
Finance d'entreprise, Paris, la source d'Or, 2011, p.880.
* 27 BERK, J., et DERMAZO, P.,
Op. Cit. p.879.
* 28 KIBUEY, M., la
fiscalité et la gestion de l'entreprise, Kinshasa, Média St
Paul, 2012, p.85.
* 29 GONRARD, l'information
dans l'entreprise et les organisations, Paris, éd. du Seuil, 1990,
p. 335.
* 30 KOKOLO, H., cours de
Sociologie des conflits en relations internationales, cours,
inédit, IFASIC, 2014, p.2.
* 31 BOURGI, A., La
politique française de coopération en Afrique « cas du
Sénégal » tome xxx, Paris, Abidjan, librairie
générale du droit et de jurisprudence et nouvelles
éditions, 1979.
* 32MUCCHEILLI, A.,
Op.cit., p.19
* 33 DE ROSNAY, J., le
macroscope, vers une vision globale, Paris, Ed. du Seuil, 1975, p.91.
* 34 HABERMAS, J.,
Théorie de l'agir communicationnel. Rationalité de l'agir et
la rationalisation de la société, Paris, Fayard, 1987,
P.18.
* 35 HABERMAS, J., Op.
Cit., P.20.
* 36 Entretien en date du 12
février avec le Rédacteur en Chef de Radio Okapi, Léonard
MULAMABA.
* 37 Document administratif de
la fondation Hirondelle.
* 38 Léonard MULAMBA
idem.
* 39 Article 19 de la
déclaration universelle de droit de l'homme.
* 40 Léonard MULAMBA
idem.
* 41 Document administratif de
la Radio Okapi.
* 42 Document administratif de
la radio okapi mis en ligne sur
www.radiookapi.net.
Consulté le 14 février 2015.
* 43JEANNOT MATWAKI, Chef de
programme de Radio Okapi.
* 44 Propos de CHARLES-ANTOINE
BAMBARA Directeur de l'information public de Radio Okapi, recueillis en mars
2015.
* 45 www.radiookapi.org.
* 46MOLES A., cité par
MATUMWENI, Radio et Télévision, cours de
1ère licence journalisme, journalisme, IFASIC, 2014.
* 47 Information recueillie
à la Radio Okapi par JEANNOT MATWAKI, Directeur de programme Op.
Cit.
* 48 Entretien en date du
13 Février 2015 à 14 h 05' avec le responsable des partenariats
de la Fondation Hirondelle INNOCENT BULAMBEMBE.
* 49 Document administratif
de la Fondation Hirondelle mise en ligne sur www.ennonglele. org.
Consulté le 15.février 2015.
* 50 BOISIEZ, N.,
publication dans http.www.hirondelle.org.
* 51GRAWITZ, M.,
Méthode des sciences sociales, Paris, 7ème
éd. Dalloz, 2001, P.358
* 52 Idem
* 53GRAWITZ, M.,
Méthodes des sciences sociales, Paris, édition Dalloz,
2000, p. 74-75.
* 54 ETTER, J-M, Rapport
d'activité 2013, Lausanne, Temple du savoir, 2013, p.3.
* 55 LASWELL, H., cité
par EKAMBO, J.C., Cours inédit de théories de
communication, de 3ème graduant, IFASIC, 2013
* 56 Document administratif de
la Fondation Hirondelle mise en ligne sur
www.hirondelle.org
consulté le 14 février 2015 à 18h30'.
* 57 LE RAY, C., L'analyse
de contenu : de la théorie à la pratique, Ottawa Morin
Chartier, PUQ, 2008, p.48.
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