_
Mémoire de fin d'études
Réalisé par :
BOUTAYEB Abdelilah
Sous le Thème :
Etude bibliographique sur les
huiles essentielles et
végétales
Soutenue le 24/06/2013 devant la commission de
jury :
Pr H.CHERKAOUI
|
Professeur Université Ibn Tofail
|
Encadrant
|
Pr A.KRIBII
|
Professeur Université Ibn Tofail
|
Examinateur
|
Pr B.SALLEK
|
Professeur Université Ibn Tofail
|
Examinateur
|
Pr B.LAKHRISSI
|
Professeur Université Ibn Tofail
|
Examinateur
|
Pr S.BOUKHRIS
|
Professeur Université Ibn Tofail
|
Examinateur
|
Année Universitaire
2012/2013
DEDICACE
C'est avec un très grand honneur que je
dédie ce modeste travail aux personnes les plus chères au monde
mes parents qui m'ont permis de continuer mes études
dans les meilleurs conditions et qui m'ont appris a ne jamais baissé las
bras.
Je dédie aussi cette modeste réalisation
à :
Mes très chères soeurs
Avec mes voeux de pleine réussite dans leurs vies.
Ma famille
Mes amis
Tous ceux qui me témoignent leur sympathie et leur
amitié durable.
Remerciements
Avant toute chose, je tiens à remercier Dieu le tout
puissant, pour m'avoir donnée la force et la patience.
Avant d'entamer ce rapport, je profite de l'occasion pour
remercier tout d'abord mon professeur Monsieur H.CHERKAOUI qui
n'a pas cessé de m'encourager pendant la durée du projet, ainsi
pour sa générosité en matière de formation et
d'encadrement.
Mes remerciements les plus sincères vont
également aux membres de jury, qui ont pris de leur temps pour examiner
ce travail.
Table des matières
INTRODUCTION 1
Chapitre 1 2
Présentation 3
Historique 4
Tapez le titre du chapitre (niveau 1) 4
Tapez le titre du chapitre (niveau 2) 5
Tapez le titre du chapitre (niveau 3) 6
Introduction
La nature nous procure de nombreux ingrédients
qui ont des potentiels pour les soins cosmétiques. Deux exemples
d'ingrédients de très grande qualité et efficacité
sont les huiles végétales et les huiles essentielles.
v Les huiles essentielles ont, à toutes époques,
occupé une place importante dans la vie quotidienne des hommes qui les
utilisent autant pour se parfumer, aromatiser la nourriture ou même se
soigner. Beaucoup de travaux sont réalisés dans ce sens, du fait
de l'importance incontestable des huiles essentielles dans divers secteurs
économiques, comme par exemple : l'industrie de la parfumerie et de
la cosmétique, l'industrie alimentaire, l'industrie pharmaceutique et
plus particulièrement, la branche de l'aromathérapie qui utilise
leurs propriétés bactéricides et fongicides. [1]
v Les premiers corps gras utilisés étaient
probablement des graisses animales que l'on prélevait sur les animaux
terrestres ou marins abattus durant la chasse. Leur préparation ne
nécessitait pas d'opération complexe puisqu'il suffisait de les
faire fondre. Ces graisses ne servaient pas tant pour l'alimentation que pour
l'éclairage, les rituels religieux, comme lubrifiant ou encore comme
base pour les préparations médicinales. Les besoins alimentaires
en lipides de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs étaient
plutôt couverts par la très grande variété de grains
et de fruits secs riches en huile dont ils disposaient dans la nature.
Grillés entiers sur le feu ou grossièrement broyés pour en
faire une sorte de purée, ces grains, dont nous ne consommons plus
aujourd'hui que quelques variétés, satisfaisaient leurs besoins
énergétiques, tout en leur fournissant fibres, vitamines et
minéraux et, dans le cas de plantes comme l'arachide,
protéines.
Ce rapport est constitué de trois parties :
ü La première partie passe en revue les
généralités sur les huiles essentielles, les
méthodes d'extraction et d'analyse et leurs applications.
ü La deuxième partie s'articule aux
généralités sur les huiles végétales et les
méthodes d'extraction et d'analyse.
ü La troisième partie sert à clarifier les
différences entre les huiles essentielles et les huiles
végétales.
Chapitre I : Les huiles essentielles
I. Généralités sur les huiles
essentielles
1. Historique
Beaucoup d'indices nous prouvent que l'utilisation d'huiles
essentielles remonte au début de l'histoire humaine : des alambics
(appareil qui exploite les propriétés des différences de
température d'évaporation des matières) datant de 7000
ans, des écrits égyptiens vieux de plus de 3500 ans, etc. Bien
que nous ne connaissons pas exactement l'origine de l'emploi des huiles qu'on
leur trouvait il y a plusieurs milliers d'années, il est certain que ces
peuples anciens avaient trouvé les multiples utilités des huiles
essentielles. Il y a plus d'un siècle, les huiles essentielles
étaient presque uniquement réservées à la
fabrication de parfums et de tout autre produit aromatique. Depuis plusieurs
années, nous découvrons les diverses propriétés
thérapeutiques des huiles essentielles. La médecine douce et les
techniques de relaxation emploient les huiles et leurs arômes pour le
traitement de plusieurs conditions comme le stress, l'insomnie, etc. La
médecine traditionnelle aussi se penche de plus en plus vers les huiles
essentielles en solution ou en inhalateur pour améliorer la
qualité de vie des patients par l'aromathérapie (comme
mentionné plus haut). Il est certain que l'utilisation des huiles
essentielles n'en est qu'à ses débuts et que d'ici quelques
années, elle sera omniprésente sur le marché. [2]
2. Définition
Plusieurs définitions disponibles d'une huile
essentielle convergent sur le fait que les huiles essentielles,
communément appelées `' essences `'.Ce sont des substances
volatiles et odorantes obtenues des végétaux par entrainement
à la vapeur d'eau et d'autres méthodes. Elles se forment dans un
grand nombre de plantes comme produits du métabolisme secondaire. Les
huiles essentielles sont des mélanges liquides très complexes.
Elles ont des propriétés et des modes d'utilisation particuliers
et ont donné naissance d'une branche nouvelle de la phytothérapie
: l'aromathérapie. [3]
3. Localisation des huiles essentielles dans la
plante
Les huiles essentielles sont produites dans le cytoplasme des
cellules. Elles peuvent être stockées dans divers organes
végétaux : les fleurs (bergamotier, rose, ...), les
sommités fleuries (tagète, lavande, menthe, ...), les feuilles
(citronnelle, eucalyptus, ...), les racines (vétiver), les rhizomes
(gingembre, curcuma, ...), les fruits (poivres, ...), le bois (bois de rose,
santal, camphrier, ...), ou les grains (muscade, ambrette, ...). [1]
4. Composition des huiles essentielles
L'étude de la composition chimique des huiles
essentielles révèle qu'il s'agit de mélange complexe et
variable de constituants appartenant exclusivement à deux groupes
caractérisés par des origines biogénétiques
distinctes sont : les terpénoïdes et les composés
aromatiques dérivés du phénylpropane
(phénylpropanoïdes). [4]
a. Les terpénoïdes
Les terpènes sont des hydrocarbones naturels, de
structure soit cyclique soit à chaîne ouverte : leur formule brute
est (C5HX) n dont le `'x'' est variable en
fonction du degré d'insaturation de la molécule et `'n'' peut
prendre des valeurs (1-8) sauf dans les polyterpènes qui peut atteindre
plus de 100 (le caoutchouc).
Dans le règne végétal, les
terpénoïdes sont classés dans la catégorie des
métabolites secondaires (avec les flavonoïdes et les
alcaloïdes). Leur classification est basée sur le nombre de
répétitions de l'unité de base isoprène :
hémiterpènes (C5), monoterpènes (C10),
sesquiterpènes (C15), diterpènes (0), sesterpènes (5),
triterpènes (C30), tetraterpènes (C40) et les
polyterpènes.
On y trouve en plus de terpènes, des hydrocarbures, des
esters, des lactones, des aldéhydes, des alcools, des acides, des
cétones, des phénols, des oxydes et
autres.[5]
Exemple :
Monoterpène Nerol
b. Les composés aromatiques
Une autre classe de composés volatils
fréquemment rencontrés, est celle des composés aromatiques
dérivés du phénylpropane. Très souvent, il s'agit
d'allyle et de propénylphénol. Cette classe comporte des
composés odorants bien connus comme la vanilline, l'eugénol,
l'anéthol, l'estragole et bien d'autres. Ils sont davantage
fréquents dans les huiles essentielles d'Apiaceae (persil, anis,
fenouil, etc.) et sont caractéristiques de celles du clou de girofle, de
la vanille, de la cannelle, du basilic, de l'estragon, etc. [4]
c. Les composés d'origines
diverses
Compte tenu de leur mode d'extraction, les huiles essentielles
peuvent renfermer divers composés aliphatiques,
généralement de faible masse moléculaire,
entraînables lors de l'hydrodistillation. Ces produits peuvent être
azotés ou soufrés. [4]
II. Extractions des huiles essentielles
Il existe plusieurs méthodes pour extraire les huiles
essentielles. Les principales sont basées sur l'entraînement
à la vapeur, l'expression, la solubilité et la volatilité.
Le choix de la méthode la mieux adaptée se fait en fonction de la
nature de la matière végétale à traiter, des
caractéristiques physico-chimiques de l'essence à extraire, de
l'usage de l'extrait et l'arôme du départ au cours de
l'extraction.
Il existe plusieurs méthodes d'extraction dont voici
les principales :
1. L'entraînement à la vapeur
d'eau
L'entraînement à la vapeur d'eau est l'une des
méthodes officielles pour l'obtention des huiles essentielles. A la
différence de l'hydrodistillation, cette technique ne met pas en contact
direct de l'eau et la matière végétale à traiter.
La vapeur d'eau fournie par une chaudière traverse la matière
végétale située au dessus d'une grille. Durant le passage
de la vapeur à travers le matériel, les cellules éclatent
et libèrent l'huile essentielle qui est vaporisée sous l'action
de la chaleur pour former un mélange « eau + huile essentielle
». Le mélange est ensuite véhiculé vers le condenseur
et l'essencier avant d'être séparé en une phase aqueuse et
une phase organique : l'huile essentielle. L'absence de contact direct entre
l'eau et la matière végétale, puis entre l'eau et les
molécules aromatiques évite certains phénomènes
d'hydrolyse ou de dégradation pouvant nuire à la qualité
de l'huile. [6]
2. L'hydrodistillation
Il s'agit de la méthode la plus simple et de ce fait la
plus anciennement utilisée.
Le principe de l'hydrodistillation est celui de la
distillation des mélanges binaires non miscibles. Il consiste à
immerger la biomasse végétale dans un alambic rempli d'eau, que
l'on porte ensuite à l'ébullition. La vapeur d'eau et l'essence
libérée par le matériel végétal forment un
mélange non miscible. Les composants d'un tel mélange se
comportent comme si chacun était tout seul à la
température du mélange, c'est-à-dire que la pression
partielle de la vapeur d'un composant est égale à la pression de
vapeur du corps pur. Cette méthode est simple dans son principe et ne
nécessite pas un appareillage coûteux. Cependant, à cause
de l'eau, de l'acidité, de la température du milieu, il peut se
produire des réactions d'hydrolyse, de réarrangement, de
racémisation, d'oxydation, d'isomérisation, etc. qui peuvent
très sensiblement conduire à une dénaturation.
La durée d'une hydrodistillation peut
considérablement varier, pouvant atteindre plusieurs heures selon le
matériel utilisé et la matière végétale
à traiter. La durée de la distillation influe non seulement sur
le rendement mais également sur la composition de l'extrait. [6]
3. La distillation à vapeur
saturée
Dans cette variante, la matière végétale
n'est pas en contact avec l'eau. La vapeur d'eau est injectée au travers
de la masse végétale disposée sur des plaques
perforées. La distillation à vapeur saturée est la
méthode la plus utilisée à l'heure actuelle dans
l'industrie pour l'obtention des huiles essentielles à partir de plantes
aromatiques ou médicinales. En général, elle est
pratiquée à la pression atmosphérique ou à son
voisinage et à 1000C, température d'ébullition
d'eau. Son avantage est que les altérations de l'huile essentielle
recueillie sont minimisées.
4. L'hydrodiffusion
L'hydrodiffusion est une variante de l'entraînement
à la vapeur. Cette technique relativement récente et
particulière. Elle exploite ainsi l'action osmotique de la vapeur d'eau.
Elle consiste à faire passer, du haut vers le bas et à pression
réduite, la vapeur d'eau au travers de la matrice
végétale.
L'avantage de cette méthode est d'être plus
rapide donc moins dommageable pour les composés volatils, et de ne pas
mettre en contact le matériel végétal et l'eau. De plus,
l'hydrodiffusion permet une économie d'énergie due à la
réduction de la durée de la distillation et donc à la
réduction de la consommation de vapeur. [6]
5. L'expression à froid
L'extraction par expression est souvent utilisée pour
extraire les huiles essentielles des agrumes comme le citron, l'orange, la
mandarine, etc. Son principe consiste à rompre mécaniquement les
poches à essences. L'huile essentielle est séparée par
décantation ou centrifugation. D'autres machines rompent les poches par
dépression et recueillent directement l'huile essentielle, ce qui
évite les dégradations liées à l'action de l'eau.
L'extraction à froid est une technique qui a pris
naissance en Sicile, avant d'être utilisée par tous les pays
producteurs d'agrumes. Elle se faisait autrefois manuellement par un
procédé dit (à l'éponge).
Après celui, un autre s'est considérablement
développé.
Le procédé consiste dans ce cas à frotter
les écorces contre un système d'éponges naturelles
fixées sur une bassine en terre cuite. La pression était
accompagnée par un mouvement de rotation de la main. Le mélange
exprimé était recueilli par essorage des éponges.
Finalement, par simple décantation, l'huile essentielle est
séparée de la phase aqueuse qui contient aussi des
détritus produits par la lacération des tissus de l'écorce
toutefois, même cette méthode est aujourd'hui en partie
considérée comme archaïque.
6. Extraction par solvant
La technique d'extraction « classique » par solvant,
consiste à placer dans un extracteur un solvant volatil et la
matière végétale à traiter. Grâce à
des lavages successifs, le solvant va se charger en molécules
aromatiques, avant d'être envoyé au concentrateur pour y
être distillé à pression atmosphérique. L'extraction
par solvant organique volatil reste la méthode la plus pratiquée.
Les solvants les plus utilisés à l'heure actuelle sont l'hexane,
le cyclohexane, l'éthanol, le méthanol, le dichlorométhane
et l'acétone. Le solvant choisi, en plus d'être autorisé
devra posséder une certaine stabilité face à la chaleur,
la lumière ou l'oxygène, sa température
d'ébullition sera de préférence basse afin de faciliter
son élimination, et il ne devra pas réagir chimiquement avec
l'extrait. L'extraction est réalisée avec un appareil de Soxhlet
ou un appareil de Lickens-Nickerson.
Figure 1 : Appareil de Soxhlet à
gauche, et appareil de Lickens-Nickerson à droite
Ces solvants ont un pouvoir d'extraction plus
élevé que l'eau si bien que les extraits ne contiennent pas
uniquement des composés volatils mais également bon nombre de
composés non volatils tels que des cires, des pigments, des acides gras
et bien d'autres substances. [6]
7. Extraction par micro-ondes
Cette technique d'extraction a été
développée au cours des dernières décennies
à des fins analytiques. Le procédé consiste à
irradier par micro-ondes de la matière végétale
broyée en présence d'un solvant absorbant fortement les
micro-ondes (le méthanol) pour l'extraction de composés polaires
ou bien en présence d'un solvant n'absorbant pas les microondes (hexane)
pour l'extraction de composés apolaires. L'ensemble est chauffé
sans jamais atteindre l'ébullition durant de courtes périodes
entrecoupées par des étapes de refroidissement.
L'avantage essentiel de ce procédé est de
réduire considérablement la durée de distillation et
d'obtenir un bon rendement d'extrait. [6]
8. Extraction par du CO2 supercritique
Cette technique se rapproche énormément de
l'extraction par solvant, le CO2 supercritique a la même
fonction qu'un solvant sauf qu'il n'est pas nocif et qu'il ne reste plus aucune
trace de celui-ci dans l'huile essentielle obtenu.
La technique est fondée sur la solubilité des
constituants dans le dioxyde de carbone à l'état supercritique.
Grâce à cette propriété, le dioxyde de carbone
permet l'extraction dans le domaine liquide (supercritique) et la
séparation dans le domaine gazeux. Le dioxyde de carbone est
liquéfié par refroidissement et comprimé à la
pression d'extraction choisie. Il est ensuite injecté dans l'extracteur
contenant le matériel végétal, puis le liquide se
détend pour se convertir à l'état gazeux pour être
conduit vers un séparateur où il sera séparé en
extrait et en solvant.
L'avantage de cette méthode est la possibilité
d'éliminer et de recycler le solvant par simple compression
détente. De plus les températures d'extraction sont basses dans
le cas de dioxyde de carbone et non agressives pour les constituants les plus
fragiles. Cette technique est utilisable pour les essences difficilement
distillables.
III. Méthodes d'analyse et contrôle de la
qualité
Après l'extraction de l'huile essentielle
désirée, nous devrons vérifier la qualité de notre
produit en le comparant avec une huile témoin. Plusieurs choix s'offrent
à nous quant à l'analyse quantitative et qualitative de notre
huile : la chromatographie, les caractéristiques organoleptiques,
les propriétés physiques et le rendement sont les quatre
principaux éléments que nous utiliserons pour tester notre
produit final.
1. Analyse chromatographique
a. Définition
La chromatographie sous toutes ses formes, est une
méthode de séparation des constituants d'un mélange
gazeux, liquide ou solide. C'est une méthode de séparation, donc
d'analyse, basée sur les différences d'affinités que
peuvent présenter deux ou plusieurs composés pour deux phases,
l'une fixe ou stationnaire et l'autre mobile.
b. Méthode d'identification de
constituant
· Indice kovats
L'identification d'une substance peut être
facilitée par la connaissance de son indice de kovats qui est une valeur
caractéristique pour une phase stationnaire donnée. Il est
calculé à partir des temps de rétention fournis par les
chromatogrammes d'huile essentielle totale et du mélange huile
essentielle, paraffines normales. L'indice de kovats IK d'un produit inconnu X
est donné par la formule suivante en programmation de
température :
IK = 100[n+ (tr(x)-tr(n)/tr
(n-1)-tr(n))]
-n : nombre d'atome de carbone de la paraffine
éluée avant le produit inconnu
-tr(x) : temps de rétention réduit du
produit inconnu x
-tr(n) : temps de rétention réduit de la
paraffine normale à n atomes de carbone éluée avant le
produit x.
-tr (n-1) : temps de rétention réduit de
la paraffine normale à n-1 atomes de carbone éluée
après le produit x.
· Méthode d'ajout
On effectue une série de Co-injections :
ü Soit de l'huile essentielle et un produit
étalon
ü Soit de l'huile essentielle et un mélange de
produit étalon
ü Soit de l'huile essentielle et une huile essentielle de
composition connue.
Si l'aire du pic d'un constituant a augmenté, lorsque
la compare avec celle du chromatogramme de l'huile essentielle total, il y a
une forte probabilité d'identifier ce constituant à l'un des
produits étalons ou à une des molécules de l'huile
essentielle de référence. Si un nouveau pic apparait, le produit
correspondant est absent dans l'huile essentielle étudiée.
2. Caractéristique organoleptique
L'aspect, la couleur et l'odeur d'une huile essentielle sont
déterminés de façon à apprécier la
qualité de celle-ci. Avec l'huile obtenue et l'huile témoin, nous
pourrons comparer ces propriétés plus qualitatives.
3. Caractéristiques physiques
Les huiles essentielles sont généralement
liquides à la température ordinaire, d'odeur aromatique, rarement
colorées quand elles sont fraiches, leur densité est le plus
souvent inférieur à celle de l'eau. Parmi les essences
officinales, seules celles des cannelles et girofles sont plus denses que
l'eau. Elles sont volatiles et entrainables par la vapeur d'eau, très
solubles dans l'eau, elles lui communiquent leur odeur. Elles sont solubles
dans l'alcool, l'éther et la plupart des solvants organique.
a. Densité relative
La densité relative à la température
ordinaire d'une huile essentielle est le rapport de la masse d'un certain
volume d'huile essentielle à la température ordinaire à la
masse d'un égal volume d'eau distillée à cette
température.
Dr =
m2-m0/m1-m0
-m2 : masse du pycnomètre avec l'HE
-m1 : masse du pycnomètre avec l'eau
-m0 : masse du pycnomètre vide
b. Indice de réfraction
L'indice de réfraction d'une huile essentielle
est le rapport entre le sinus de l'angle d'incidence et le sinus de l'angle de
réfraction d'un rayon lumineux de longueur d'onde
déterminée passant de l'air dans l'huile essentielle maintenue
à une température constante. La longueur d'onde
spécifiée est (589,3*0,3) nm, correspondant aux radiations D1 et
D2 du sodium = +0 ,0004(t'-t) : valeur lue à la
température t', à laquelle a été effectuée
la détermination. Et `'t'' : température de
référence.
ntD = nt'D +
0,0004(t'- t)
ntD : valeur de la lecture
obtenue à la température « t' » à
laquelle a été effectuée la détermination
c. Pouvoir rotatoire
Le pouvoir rotatoire d'une huile essentielle est
l'angle exprimé en milli radians et /ou degrés d'angle dont
tourne le plan de polarisation d'une radiation lumineuse de longueur d'onde
l= (589*0 ,3) nm, correspondant aux raies D du sodium,
lorsque celle-ci traversent une épaisseur de 100 mm d'huile essentielle
dans des conditions déterminées de température.
4. Rendement
Le rendement est le pourcentage d'huile essentielle que l'on
peut extraire d'un plant. Il varie selon plusieurs facteurs : le poids de
la plante, les conditions de croissance (comme la lumière, la
température, l'eau, les éléments nutritifs, le
degré de maturité, etc.), la partie du plant, les facteurs de
stress subi par le plant et le moment de la journée pendant lequel le
plant a été récolté.
Ce pourcentage nous sera donc très utile pour
évaluer si nos techniques ont été productives.Par contre,
nous manipulations.
IV. Applications
Depuis quelques années, on développe de plus en
plus les applications des huiles essentielles. En effet, beaucoup de produits
à base d'huiles sont maintenant sur le marché : des baumes
à lèvres, des huiles à massages, des shampoings, des
savons, des gouttes aromatiques, des huiles de bain, en plus des produits
cosmétiques, d'autres produits corporels, grâce à leurs
nombreuses propriétés, on les utilisedans la
phytothérapie, l'industrie agro-alimentaire, et
dansl'aéro-ionisation.
1. La parfumerie et cosmétologie
La parfumerie est le débouché principal des
huiles essentielles, concrètes et absolues. Dans la réalisation
de ces formulations, l'industrie de la parfumerie utilise à coté
26 constituants issus de la synthèse chimique, des extraits naturels
sélectionnés pour leurs qualités olfactives quelque fois
jugées irremplaçable pour leur originalité ou leur
puissance. A titre d'exemple, l'essence de vétiver, grâce à
son odeur agréable, est recherchée en cosmétologie et en
parfumerie haut de gamme associée à d'autres essences telles que
le santal, le patchouli ou la rose pour lesquelles elle joue le rôle de
fixateur naturel. L'huile essentielle d'ylang-ylang est très
employée en cosmétologie, en parfumerie et en savonnerie de luxe.
Les huiles essentielles servent aussi en hygiène, en esthétique
corporelle sous forme de lotions, d'eaux florales, de crèmes, de gels,
de pommades, etc.
2. La phytothérapie
L'aromathérapie est une branche de la
phytothérapie qui utilise les huiles essentielles pour traiter un
certain nombre de maladies.
Les huiles essentielles sont largement utilisées pour
traiter certaines maladies internes et externes (infections d'origine
bactérienne ou virale, troubles humoraux ou nerveux). En médecine
dentaire, plusieurs huiles essentielles ont donné des résultats
cliniques très satisfaisants dans la désinfection de la pulpe
dentaire, ainsi que dans le traitement et la prévention des caries. La
listerine qui est une solution constituée d'huile essentielle de thymol
et d'eucalyptol possède une grande activité bactéricide
sur les microorganismes de la salive et de la plaque dentaire. Les huiles
essentielles de thym et de romarin ont été utilisées pour
soulager la fatigue, les maux de tête, les douleurs musculaires et
quelques problèmes respiratoires. Malheureusement, ces prescriptions ne
possèdent pas de bases scientifiques rigoureuses car elles sont souvent
tirées de pratiques et de tâtonnements empiriques.
Des études très récentes ont montré
que le géraniol a une action sur les cellules cancéreuses du
colon, en plus de l'activité anti-inflammatoire, récemment mise
en évidence. [7]
3. L'industrie agro-alimentaire
En industrie alimentaire, on cherche toujours à avoir
une conservation saine et de longue durée pour les produits
consommés ainsi qu'une qualité organoleptique meilleure. Une
nouvelle technique pour réduire la prolifération des
micro-organismes réside dans l'utilisation des huiles essentielles. Les
plantes aromatiques et leur huile essentielle sont utilisées dans la
conservation des denrées alimentaires. Parmi le groupe diversifié
des constituants chimiques des huiles essentielles, le carvacrol, qui exerce
une action antimicrobienne bien distinguée, est additionné
à différents produits alimentaires en industrie agro-alimentaire.
Ils y sont rajoutés pour rehausser le goût et pour empêcher
le développement des contaminants alimentaires. Plusieurs travaux ont
montré que les huiles essentielles de thym, d'origan, de cannelle et
d'autres plantes aromatiques ont un effet inhibiteur sur la croissance et la
toxinogenèse de plusieurs bactéries et champignons responsables
de toxi-infections alimentaires. [7]
4. Utilisation en aéro-ionisation
Dans les locaux, on peut aseptiser l'atmosphère avec un
ionisateur d'huiles essentielles. Il se forme ainsi des aérosols vrais
aromatiques, ionisées, créant de l'oxygène naissant
ionique, fortement bactéricide, tout en contribuant à
dépolluer l'atmosphère. Elles servent dans la fabrication du
«paragerm«, solution volatile à base d'essences naturelles
(citron, lilas) à activité bactéricide qui s'est
révélée sans aucune toxicité pour l'homme aux doses
utilisées. [7]
V. Conclusion
Le but premier de ce chapitre était de citer les
principales méthodes d'extraction et d'analyse des huiles
essentielles.
Les huiles essentielles ont donc de nombreuses
propriétés bien spécifiques à chacune d'elles.
Elles peuvent être utilisées pour soigner des petits maux. Ils
sont déjà utilisées depuis des millénaires pour
être ensuite oubliées, mais aujourd'hui sont de mieux en mieux
acceptées. De plus, certaines de leurs propriétés ont pu
être scientifiquement démontrées, même si de
nombreuses recherches doivent encore être menées dans ce
domaine.
Chapitre II : Les huiles
végétales
I. Généralités sur les huiles
végétales
1. Historique
À un moment donné de la préhistoire, on
inventera le pressoir à huile. On ne sait pas à quand remonte
exactement cette invention, mais on a retrouvé des mentions à ce
sujet dans les écrits védiques de l'Inde ancienne, tandis que,
dans le bassin méditerranéen, les pressoirs se répandent
à partir du 3e millénaire avant notre ère.
L'histoire des huiles végétales et de leurs usages sera
directement liée aux avancées technologiques qui ont permis de
passer, au fil du temps, du pressoir à main rudimentaire à
l'expeller moderne (ou presse à vis sans fin) en passant par l'ouvrage
gigantesque creusé dans le rocher ou bâti en pierre, et
alimenté par le courant d'une rivière.
Les premières huiles seront celles que l'on tire de
l'olive, à l'Ouest, et de la graine de sésame, à l'Est.
Leur extraction n'exigeait aucune cuisson préalable et ne demandait
qu'une force mécanique relativement faible, que pouvait fournir
l'être humain ou l'animal de trait. Elles resteront pendant longtemps les
seules huiles comestibles. On ne les employait que parcimonieusement, car elles
étaient dispendieuses. Puis, s'ajouteront les huiles de fruits secs -
noix, noisette, pistache, etc. - des fruits de divers palmiers - cocotier, noix
de palme, noix palmiste et, plus récemment, celles des graines de
moutarde, colza et coton. Avec l'avènement de l'ère industrielle,
on mettra au point des procédés de raffinage permettant
d'extraire l'huile de matières réfractaires à la simple
pression à froid (soya, maïs, pépins de raisin). Dans
certains cas, on les désodorisera pour éliminer les principes
amers qui, autrement, en limiteraient la comestibilité. L'huile qui,
jusque-là, était essentiellement extraite mécaniquement
dans des pressoirs artisanaux, deviendra un produit de consommation courante
et, toutes proportions gardées, son prix ne cessera de baisser.
2. Définition
L'huile végétale est une matière
grasse,onctueuse et épaisse, souvent liquide à température
ambiante et qui est insoluble dans l'eau, les huiles se composent de lipides
formées de triglycérides composés des molécules des
acides gras estérifiées par le glycérol (une
molécule d'alcool). Se sont des composants majeurs de l'énergie
du corps humain, car les matières grasses fournissent des calories en
grand nombre .les huiles les plus importantes de nos jours sont les
huiles de soja,colza,olive.
II. Composition générale des huiles
végétales
Les matières grasses végétales sont
essentiellement constituées d'acides gras représentés par
les triglycérides. A ces acides gras s'ajoutent d'autres constituants
non glycéridiques encore appelés constituants mineurs ou acides
gras libres ainsi que des insaponifiables.
1. Triglycérides
Les triglycérides représentent au moins 95% du
poids des huiles ou graisses brutes et 98 % du poids des huiles ou graisses
raffinées.Ces triglycérides résultent de la combinaison
d'une molécule de trialcool (glycérol) avec trois
molécules d'acides gras. Chaque molécule d'acides gras (R-COOH)
possède une fonction acide (-COOH) qui peut réagir par
estérification avec l'un des trois fonctionsalcool(-OH) du
glycérol pourformer un triester (triglycéride).
Réaction de formation de Triglycéride :
· Classification des acides
gras :
Les acides gras les plus abondants dans l'alimentation sont
les acides gras à chaîne droite comportant un nombre pair d'atomes
de carbone. Leur classification se fera selon deux critères:
ü Selon la longueur de la chaîne
carbonée :
Les longueurs des chaînes couvrent un large
éventail, depuis un acide à 4 atomes de carbone contenu dans le
lait jusqu'aux acides gras à 30 atomes de carbone qu'on trouve dans
certaines huiles de poissons. Ainsi, on distingue:
· Les acides gras à chaîne courte
comportant 4 à 8 atomes de carbones
· Les acides à chaîne moyenne comportant
8 à 12 atomes de carbones
· Les acides gras à chaîne longue
comportant 14 à 18 atomes de carbones
· Les acides gras à chaîne très
longue renfermant 20 atomes de carbones et plus.
ü Selon le degré d'instauration de la chaîne
carbonée :
Le nombre de double-liaison détermine trois groupes
d'acides gras:
a. Les acides gras saturés
(AGS) :
Dans un acide gras saturé chaque atome de Carbone a
ses 4 valences engagées dans des liaisons avec d'autres atomes de
20carbones ou d'hydrogène (ou d'oxygène pour le carbone du
groupement Carboxyle).
Les principaux acides saturés dans les huiles
végétales sont l'acide palmitique (C 16) et l'acide
stéarique (C 18), accessoirement les acides myristiques (C 14) et
lauriques (C 12).
b. Les acides gras mono-insaturés
(AGMI) :
Il s'agit d'acides gras dans lesquels deux atomes de carbone
adjacents de la chaîne ont chacun une valence libre, non saturée,
qu'ils mettent en commun de telle sorte que deux atomes de carbones soient
réunis par une double-liaison. Les principaux acides gras
mono-insaturés dans les huiles végétales sont l'acide
palmitoléique (C16) et surtout l'acide oléique (C18) qui
représente 30 % des acides gras fournis par l'alimentation. Dans la
plupart des acides gras mono insaturés alimentaires, la double-liaison
se situe entre les carbones 9 et 10.
Exemple d'acide gras mono-insaturé: Acide
oléique :
c. Les acides gras polyinsaturés (AGPI)
:
Ce sont les acides gras à 18, 20, et 22 atomes de
carbone qui présentent dans leurs chaînes deux ou plusieurs double
- liaisons séparées par un groupement méthylène
(CH2).
Les principaux AGPI sont l'acide linoléique (18 : 2),
l'acide linolénique (18 : 3) et l'acide arachidonique (20 : 4)
ü Acides gras essentiels
(AGE) :
Les AGE appartiennent aux groupes des AGPI ; mais tous les
AGPI ne sont pas essentiels. Ils sont indispensables à l'homme qui ne
peut ni s'en passer, ni les synthétiser. Ces AGE sont alors
apportés par l'alimentation. Ce sont les acides linoléique, alpha
linolénique et arachidonique. Chez l'homme et les animaux
supérieurs, l'acide linoléique et l'acide alpha
linolénique ne peuvent être synthétisés in vivo,
mais il y a allongement de la chaîne et désaturation entre le
carboxyle et la première insaturation menant à l'acide
arachidonique.
2. Les acides gras libres(AGL) :
Les acides gras libres ne sont pas fixés à une
molécule de glycérol. Se sont les lipides alimentaires qui
contiennent une gamme des constituants qui sont importants pour le maintien de
la santé. Ces constituant non glycéridiques des lipides, encore
appelés constituants mineurs, ne sont mineurs que du point de vue de
leurs concentrations par rapport aux triglycérides.
3. Les insaponifiables :
Les insaponifiables correspondent au sens littéral, a
la fraction d'une huile qui ne peut pas être transformée en
savon.
Ils sont principalement composés suivant les huiles de
:
· vitamines (A, D, E)
· différents stérols (l'analyse de ces
composants donne une carte génétique de l'huile et permet une
identification sure des huiles). Les stérols correspondent à la
signature olfactive d'une huile ; il s'agit de la fraction d'huile
essentielle.
· cires (longue chaine carbonée comprenant de
30 à 60 atomes de carbones)
· hydrocarbures naturels remarquables (par ex.
carotène ou scalène)
III. Méthodes d'extraction des huiles
végétales :
La production des huiles végétales a toujours
été le principal objectif de la culture des graines .Les
méthodes d'extraction ont évolué mais le processus
d'extraction des huiles reste toujours le même.
Généralement il existe quatre méthodes qui sont
basées soit sur l'expression ou la volatilité.
1. Procédé classique ou
traditionnel
Dans les unités d'extraction classique
(traditionnelle), le processus d'extraction d'huile consiste aux
différentes étapes suivantes :
· Broyage : Il est réalisé par des meules
en pierre de granit, qui tournent dans un bac dont le sol est également
en pierre. Ce broyage est réalisé manuellement ou par
l'intermédiaire d'un animal. Cette étape permet donc d'obtenir
une pâte qui contient de la matière solide (débris de
noyaux, d'épiderme, de parois cellulaires, etc.) et des fluides (huile
et eau de végétation, c'est-à-dire l'eau contenue dans les
cellules de la graine).
· Séparation des phases : La pâte produite
est mise sur des scourtins (des disques en fibres végétales).
Ensuite, une extraction de l'huile est réalisée par une pression.
Le pressage génère un sous-produit solide appelée
grignons. Ces grignons sont les résidus solides
récupérés à la suite de la première pression
ou centrifugation. Ils sont constitués par les résidus de la
peau, de la pulpe, et les fragments des noyaux.
· Une séparation par décantation des phases
liquides (huile et eau de végétation) est effectuée. Cette
séparation se fait à l'air libre dans des bacs en ciment, en
faïence ou en argile.
Un sous-produit liquide a été
généré à la fin de cette étape,
appelé les margines. C'est le résidu liquide aqueux brun qui
s'est séparé de l'huile par sédimentation après le
pressage ou centrifugation. Ce liquide a une odeur agréable mais un
goût amer. Cet effluent relativement riche en matières organiques
constitue un facteur de pollution qui crée un problème
réel à l'industrie oléicole.
2. Procédé discontinu ou système
à super presse :
Les graines réceptionnées dans les huileries
traditionnelles passent directement par les étapes suivantes :
· Broyage : il est réalisé par des meules.
Les meules utilisées pour le broyage sont légèrement
décentrées par rapport à l'axe de rotation, ce qui
accentue la possibilité d'écrasement des graines.
· Malaxage : cette étape permet de libérer
le maximum d'huile. Des raclettes ramènent en permanence la pâte
sous les meules qui jouent alors le rôle de malaxeuses. La pâte est
obtenue au bout d'une demi-heure environ.
Figure 2: Malaxage de
la pate
· Séparation des phases : la pâte est alors
placée en couche de 2 cm d'épaisseur environ sur des disques en
fibre de nylon (les scourtins), eux-mêmes empilés les uns sur les
autres autour d'un pivot central (appelé aiguille) monté sur un
petit chariot. L'ensemble est placé sur un piston de presse hydraulique
qui permet de faire subir à la pâte une pression de l'ordre de 100
kg.cm-2. La phase liquide s'écoule dans un bac. Les grignons
restent sur les scourtins. Cette opération dure environ 45 minutes.
Ensuite, chaque scourtin est débarrassé de ses grignons en le
tapant comme lors du nettoyage d'un tapis.
Figure 3 : Pate mise sur des scourtins
· Décantation : l'huile, ayant une densité
inférieure à celle de l'eau, donc elle remonte à la
surface. Il s'agit de la décantation naturelle. Cependant cette
méthode n'est presque plus utilisée, en raison de sa lenteur et
de la difficulté pour bien séparer l'huile de l'eau au voisinage
de l'interface entre les deux fluides. Ce sont des centrifugeuses verticales
à assiettes qui permettent aujourd'hui de séparer l'huile des
margines.
3. Procédé continu :
Il existe deux types du procédé d'extraction
continu : système par centrifugation à trois phases et
système par centrifugation à deux phases.
a. Système d'extraction par centrifugation
à trois phases :
Les graines, une fois réceptionnées, subissent
des traitements préliminaires tels que l'effeuillage, l'épierrage
(enlèvement des pierres) et le lavage afin d'avoir de l'huile de bonne
qualité.
· Broyage : il est réalisé par des broyeurs
mécaniques à disques ou à marteaux. Ces broyeurs peuvent
travailler en continu, la pâte étant obtenue presque
instantanément.
· Malaxage : la pâte est versée dans un bac
en inox modérément fluidifiée avec l'eau tiède,
dans lequel tourne une spirale ou une vis sans fin, également en
inox.
· Séparation des phases : elle consiste à
séparer la partie solide (grignons) de la partie fluide (margines). La
pâte malaxée est injectée par une pompe dans une
centrifugeuse dont l'axe est horizontal (décanteur horizontal).
· Décantation : on utilise des centrifugeuses
verticales à assiettes qui permettent de séparer l'huile des
margines.
b. Système d'extraction par centrifugation
à deux phases :
Les grains subissent les mêmes étapes
d'effeuillage, d'épierrage, de lavage et de broyage, de malaxage et de
décantation que celles du système précédent
à trois phases. Cependant, ce présent procédé
d'extraction des grains fonctionne avec un nouveau décanteur avec
centrifugation à deux phases qui ne nécessite pas l'adjonction
d'eau pour la séparation des phases huileuses et solides contenant des
grignons et les margines.
Ce décanteur à deux phases permet l'obtention de
rendements en huile légèrement plus élevés que ceux
obtenus par le décanteur conventionnel à trois phases et le
système de presse. En outre, il ne procède pas à
l'augmentation du volume des margines.
4. Extraction par solvant:
L'extraction par solvants des huiles et graisse est
essentiellement réalisée industriellement en mettant en contact
la matière oléagineuse à traiter avec un solvant
approprié. On obtient ainsi une solution d'huile dans le solvant ou
mélange dont la concentration varie suivant la qualité du solvant
et la richesse en huile de l'oléagineux traité.
Ce mélange, après filtration et concentration,
est soumis à l'action de la chaleur dans un évaporateur puis dans
une colonne finisseuse sous vide comportant une injection de vapeur pour
l'élimination totale des dernières traces de solvant. Les vapeurs
ainsi produites sont condensées dans des appareils classiques et l'huile
obtenue est refroidie et stockée en attendant le raffinage.
Le solvant condensé est recueilli dans un
séparateur où il est débarrassé de l'eau provenant
de la vapeur injectée et de l'humidité des produits
traités.
Les farines d'extraction retiennent toujours une
quantité de solvant assez importante, que l'on récupère
dans des appareils sécheurs. Là aussi, les dernières
traces de solvant sont chassées à l'aide de vapeur vive ou sous
vide plus ou moins poussé.
L'extraction est réalisée par un appareil de
soxhlet ou un appareil de Lickens-Nickersen.
Figure 4:Appareil de soxhlet à gauche, et
appareil de Lickens-Nickerson à droite
Parmi les solvants utilisables, nous pouvons citer plusieurs
types : les dérivés du pétrole, les solvants
chlorés et les alcools.
IV. Caractéristiques
physico-chimiques :
Après avoir extraire les huiles on va essayer dans ce
cette partie de déterminer quelques indices chimiques qui
caractérisent les matières grasses. Ces indices permettent de
faire quelques estimations sur les masses moléculaires moyennes des
acides gras et des triglycérides déterminés par l'indice
de saponification (I.S), sur le nombre des insaturations par la mesure de
l'indice d'iode (I.I) et sur la teneur en acides gras libres par la
détermination de l'indice d'acide (I.A). On peut également
déterminer la teneur de l'huile en matières insaponifiables et
quelques caractéristiques physiques tels que l'indice de
réfraction et la densité. [8]
1. Les caractéristiques
chimiques :
a. Indice d'acide (I.A)
L'indice d'acide d'un corps gras est la quantité de
potasse exprimée en milligramme nécessaire pour neutraliser les
acides gras libres contenus dans un gramme de corps gras.
Cet indice apporte un renseignement précieux sur la
qualité de la conservation soit des graines soit de l'huile. [9]
I.A : indice d'acide
N : normalité de la solution éthanolique de
KOH
V : volume de la solution éthanolique de KOH
exprimé en ml
m : masse de la prise d'essai d huile en gramme
56,1 : masse molaire de KOH
b. Indice de saponification
(I.S) :
Il correspond au nombre de milligrammes d'hydroxyde de
potassium nécessaires pour la saponification d'un gramme de corps gras
suivant la réaction chimique suivante:
La valeur de l'indice de saponification nous permet d'estimer
les longueurs des chaînes de carbone des acides gras constituants l'huile
d'une part, et de calculer les masses moléculaires moyennes des acides
gras et des triglycérides qui renferment l'huile. [10]
I.S : Indice de saponification
V0 : volume de HCl en ml dans le test à
blanc en ml
V1 : volume de HCl en ml nécessaire pour
neutraliser l'excès de la potasse
m : masse d huile prise en gramme
N : la normalité de la solution potassique
56,1 : masse molaire de KOH.
c. Indice d'iode (I.I) :
L'indice d'iode (I.I) d'une
matière grasse est le nombre de grammes d'halogène exprimé
en iode fixé par 100 grammes de corps gras. Le principe de sa
détermination est basé sur la fixation d'halogènes par les
doubles liaisons des acides gras insaturés, il permet donc
d'évaluer le taux des insaturations moyennes de l'huile. [11]
L'indice d'iode est calculé à l'aide de la
relation suivante :
V0 : volume de thiosulfate de sodium dans le test
à blanc exprimé en ml
V : volume de thiosulfate de sodium nécessaire pour la
neutralisation de l'excès d'iode exprimé en ml
C : concentration molaire de la solution de thiosulfate de
sodium
m : masse prise d'essai d'huile en gramme
d. Indice de peroxyde
(I.P) :
C'est la quantité de peroxyde présent dans
l'échantillon, exprimée en
milliéquivalents d'oxygène actif contenu dans un kilogramme de
produit, oxydant l'iodure de potassium avec libération
d'iode. L'indice de peroxyde nous permet
d'évaluer l'état de fraicheur de l'huile.
[12]
L'iode libéré réagit
avec le thiosulfate de sodium selon la réaction suivante:
L'indice de peroxyde est calculé selon
l'équation:
V : volume de la solution thiosulfate de sodium
utilisé en ml.
V0 : volume de thiosulfate de sodium dans le test
à blanc exprimé en ml.
m : masse prise d'essai d'huile en gramme.
2. Les caractéristiques
physiques :
· Indice de réfraction(I.R)
L'indice de réfraction d'une huile est le rapport entre
le sinus de l'angle d'incidence et le sinus de l'angle de réfraction
d'un rayon lumineux de longueur d'onde déterminée passant de
l'air dans l'huile maintenue à une température constante. La
longueur d'onde spécifiée est (589,3 * 0,3) nm, correspondant aux
radiations D1 et D2 du sodium. = + 0, 0004(t'- t) : valeur lue, à la
température t', à laquelle a été effectuée
la détermination.
Et `'t'' : température de
référence.
: Valeur de la lecture obtenue à la température t',
à laquelle a été effectuée la
détermination
3. Caractéristiques
organoleptiques :
L'aspect, la couleur, l'odeur d'une huile seront
déterminés afin de pouvoir apprécier la qualité, et
émettre un avis, tant sur le plan économique que scientifique.
VI. Conclusion
Le but de ce chapitre était de bien comprendre la
notion d'une huile végétale et d'avoir une idée sur les
différentes méthodes d'extraction. Ainsi on est
intéressé sur l'analyse physico-chimique, en définissants
les principaux indices qui caractérisent les matières grasses, et
qui nous permettent de faire quelques estimations sur les
propriétés des acides gras et des triglycérides.
Conclusion générale
Le but de ce projet était de bien comprendre la notion
de l'huile essentielle et végétale, et d'avoir une idée
sur la composition de ces deux ingrédients. Ainsi on a cité les
principales méthodes d'extraction et d'analyse physico-chimique qui nous
permettent de faire quelques estimations sur les propriétés des
huiles.
Et finalement on a fait une comparaison entre ces huiles qui
existe surtout dans leurs compositions et leurs applications.
En conclusion, ce projet nous a permis de nous préparer
à des projets de plus grande envergure encore.
Références
[1] : Melle MEBARKI NOUDJOUB, mémoire de Magister
en génie des procédés chimiques et pharmaceutiques,
Université M'hamed Bougara Boumerdes, 2010
[2] : Kathleen Hains, Projet d'intégration,
Cégep de Granby
[3] :
http://www.refer.mg/cours/xcl/he/he_3.htm
[4] : Teisseire, 1991
[5] : Mostafa MALECKY, Thèse du DOCTORAT,
l'Institut des Sciences et Industries du Vivant et de
l'Environnement(AgroParisTech).
[6] : Abderrahim EL HAIB, Thèse du DOCTORAT,
Université de Toulouse, 2011
[7] : Khadija Rhayour, Thèse du Doctorat National,
Université Sidi Mohamed Ben Abdellah Faculté des Sciences Dhar
Mehraz -Fès-, 2002
[8] : Selon les normes AFNOR (Association
Française de Normalisation) 1984.
[9] : Polycopie de travaux pratiques de la chimie des
substances naturelles de S6, Université ibn tofail, 2009/2010
[10]: AFNOR. NF T60- 206
[11]: Mordet. F, 1992
[12]: AFNOR NFT 60-220
Annexe : Comparaison entre les huiles essentielles
et végétales
Dans ce rapport on a étudié deux types
d'ingrédients : les huiles essentielles et les huiles
végétales. Entre ces deux ingrédients, il existe plusieurs
différences comme on a vu dans les chapitres précédents.
Mais il y a quelques ressemblances entre ces deux huiles. Ces ressemblances
apparaissent dans quelques méthodes d'extraction et d'analyse. Pour la
méthode d'extraction commune entre eux est la méthode
d'extraction par solvant, et pour les méthodes d'analyse communes entre
eux est l'indice de réfraction et le pouvoir rotatoire.
D'autre part il existe plusieurs différences entre ces
deux types d'huiles. Ces différences apparaissent surtout dans la
composition et l'application de ces huiles.
· Les huiles essentielles (Lavande, Menthe,
Poivrée, etc....) n'ont pas de texture huileuse, on parle d'huile
essentielle, qui est en fait le résultat de l'extraction de l'essence
contenue dans les différents organes de la plante. Ainsi elles ne sont
pas solubles dans l'eau, elles restent à sa surface. Ces huiles ont des
propriétés très variées : tonique, digestive,
apaisante, relaxante, cicatrisante, etc.... Ce sont des substances très
concentrées, sont terriblement efficaces mais peuvent aussi être
dangereuses (neurotoxiques, photo sensibilisantes,...). Il faut donc les
manipuler avec précaution.
· Les huiles végétales (Olive, Bourrache,
Noix, etc....) sont descorps gras, elles ont donc une texture huileuse.Elles
ont des propriétés très diverses selon les huiles et sont
particulièrement intéressantes pour une utilisation
cosmétique, elles sont nourrissantes, protectrices, assouplissantes,
régénérantes pour la peau par leur riche composition en
divers acides gras et vitamines. Et on les utilise beaucoup comme support quand
on se soigne avec les huiles essentielles.
|