Chapitre 4. Discussion
Dans cette étude, les juvéniles
d'Oreochromis tanganicae exposés à la poudre des fruits
d'Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms, Diospyros mweroensis et
Luffa cylindrica. Exhibent les changements comportementaux marqués
en raison de l'effort physiologique. L'intoxication des poissons par les trois
produits à différentes concentrations se manifeste par d'intenses
activités de nages après un temps de latence (1 heure en moyenne)
qui varie selon la dose et le produit utilisé: les sujets remontent
à la surface de l'eau parfois par des sauts vigoureux en
accélérant les mouvements operculaires et buccaux pour piper
l'eau d'interface eau-air. Ils adoptent par ailleurs une position plus ou moins
verticale. L'agonie du poisson débute par une perte d'équilibre,
le poisson nage de manière excentrique en tournoyant de part et d'autre
de baucal ; il finit par se déposer au fond et meurt la bouche ouverte.
Des changements comportementaux semblables ont été
rapportés par Kabre et al. (2011) chez l'Oreochromis
niloticus (Tilapia du Nil) soumis aux macérations des feuilles et
tourteau de Balanites aegyptiaca et de tourteau de thé. Kabre
et al. (2013) chez l'Oreochromis niloticus (Tilapia du Nil)
soumis aux macérations des feuilles du pommier de Sodome du
Sénégal et du tourteau de graines de thé. Jothivel et
al. (2008) chez Clarias batrachus (Linn), Channa
stritus (Bloch) et Mystus vitattus (Bloch) soumis à des
macérations des graines de Anamirta cocculus. Akpaet
al. (2010) chez le Coptodon zilli soumis aux extraits des
feuilles du Tephrosia vogelii. En fin Muniyan (2009) chez le
Clarias gariepinus soumis à la toxicité de la
poussière de feuille de Nicotiana tabaccum et Channa
punctatusa exposé à l'extrait méthanolique du
Stylosa capparis respectivement.
Du point de vue le taux de mortalité aux
différents traitements les résultats obtenus relèvent des
différence significative entre les plantes utilisées,
Amblyogonocarpus schweinfuthii paraît plus toxique mais
Diospyros mweroensis vient en second lieu tandis que Luffa
cylindrica s'est illustrée inefficace, cela pourrait s'expliquer
par les différents principes actifs que contenaient ces plantes, pour
l'Amblyogonocarpus schweinfuthii plante de la famille de
légumineuse mimosacée qui paraît une famille d'une
importance capitale car elle fournit un nombre élevé de poisons
de pêche et la présence de la roténone et les saponosides
conditionnent l'agressivité des plantes de cette famille, Sur le
poisson, la roténone est extrêmement active puisque une solution
de roténone de 75 milligrammes dans 100 litres d'eau tue des poissons
rouges en 2 heures. On constate après une courte période
d'excitation, un ralentissement des mouvements respiratoires, puis une
incoordination motrice très nette : le poisson ne peut nager qu'en rond,
oupenché sur le côté; peu à peu les mouvements sont
plus lents, et le poisson meurt paralysé. Les saponosides sont
tensio-actifs et cette propriété explique leur action sur le
poisson : la diminution de la tension superficielle des couches limitantes
cellulaires l'empêche de respirer. Placé ainsi dans un milieu
hypertonique, le poisson meurt asphyxié, les échanges
respiratoires ne pouvant plus avoir lieu. On constate, en effet, que le poisson
manifeste d`abord une mobilité exagérée des ouïes,
une excitation légère puis faiblit peu à peu et meurt
(Vellard, 1935). A l'opposé le Luffa cylindrica qui est une
plante purgatif drastique selon (Peckolt, 1906), le fruit contient un
saponoside et un principe amer amorphe appelé Luffeine, ces deux corps
étant peut être identiques. Les graines contiennent un saponoside
mis en évidence par Bouvelot, et que selon les études
particulières de (Guichard et Buding, 1931) : il possède : un
indice mousse (Kofler) de 1/8000, un indice poison de Kobler de 1/100.000 et un
indice hémolytique de 1/165.000. Le traitement apporté à
cette plante, de la séché et la moudre est responsable de son
inefficacité face aux poissons.
Par rapport aux effets entre dose, le résultat ont
montré qu'il y a des différences significatives, qui
s'interprète par l'effet que la mortalité était fonction
de la concentration plus la concentration de la poudre de fruit ont
augmenté plus est haute critique des effets nuisibles ont
été enregistrés. Ceci est soutenu par Jegede et Olanrewaju
(2012) et Fagbenro et Akinduyite (2011) dans les études semblables sur
effet piscicidal de la poussière de feuille de Nicotiana tabaccum
sur des poissons jeunes de Heterobranchus bidorsalis et
toxicité d'aqueux. Extraits de feuille de Morinda
bidorsalislucidaaux poissons jeunes d'Oreochromis niloticus
respectivement.
Les résultats qui a sanctionné la comparaison
plante et dose ont montrés qui a des différences significatifs et
à 50% de mortalité aussi à 100% ceci s'explique par la
toxicité que détient ces plantes.
Notre seconde expérimentation a donné les
résultats selon lesquels, l'Amblyogonocarpus schweinfuthii
Harms plante qui nous a paru très toxique, s'est illustré
réellement toxique car à la plus petite dose utilisée
(0.1g/l) il a eu 100% de mortalité des poissons en 66 minutes
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