1.4.1.
Collecte des stades pré-imaginaux
La méthode de collecte utilisée est celle du
«dipping» (Service, 1993). Elle consiste à prélever
l'eau du gîte à l'aide d'une louche ou d'un petit bac, puis y
rechercherles larves de moustiques. Ces larves sont alors collectées et
conservées dans des bocaux contenant de l'eau provenant de leurs
gîtes respectifs (lorsque les conditions précises d'élevage
ne sont pas connues) jusqu'à l'émergence.
1.4.2. Récolte des moustiques endophiles (faune
résiduelle)
Cette méthode de collecte fournit des spécimens
vivants pouvant permettre la réalisation des tests de sensibilité
et essais biologiques tel que des observations sur la mortalité des
moustiques dans les maisons traitées par un insecticide ou avec des
moustiquaires imprégnées. Elle permet aussi de faire des mesures
quantitatives parmi lesquelles :
- la diversité
spécifique des moustiques endophiles(se reposant à
l'intérieur des habitations),
-la mesure des densités
d'endophilie de chaque espèce,
-les changements saisonniers dans la
densité des moustiques se reposant à l'intérieur.
1.4.2.1. Récolte à
l'aspirateur de moustiques endophiles
Cette technique consiste à attraper directement les
moustiques au repos à l'aide d'un aspirateur. Ce type de récolte
fournit des informations sur les lieux de repos habituels, les densités
par habitation au repos et les variations saisonnières des
densités.
1.4.2.2. Capture au
pyrèthre de moustiques endophiles
Elle implique la pulvérisation spatiale d'insecticides
à l'intérieur descases pour assommer les moustiques se reposant
à l'intérieur et les ramasserensuite.Le choix de l'insecticide
utilisé est très important car ce dernier doit agir assez
rapidement pour ne pas laisser le temps aux moustiques de s'échapper et
sans les endommager.
1.4.3.
Capture des moustiques exophiles
Les données de collecte exophiles sont importantes pour
évaluer l'impact de la lutte antivectorielle et fournir des informations
sur les espèces se reposant habituellement à l'extérieur.
Cette capture se pratique dans les lieux de repos naturels ou dans des abris
spécialement aménagés à cette intention, abrisqui
ont l'avantage de fournir des échantillonnages plus
représentatifs pour un travail quantitatif. Les pièges à
insectes sont le plus souvent utilisés ici.
1.4.4. Capture sur volontaires humains et sur appâts
animaux
Cette technique consiste à capturer les moustiques au
moment où ils se posent sur un vertébré pour le repas de
sang. Elle permet d'étudier le niveau du contact homme/vecteur par
l'estimation de paramètres entomologiques tels que le taux de
piqûres (agressivité des vecteurs), le rapport d'endophagie ou
d'exophagie du vecteur.Elle permet également d'avoir une idée
sur :
-la composition spécifique de
la faune anophélienne anthropophage ;
- la détermination des
espèces localesvectrices du paludisme ;
- le rythme
nycthéméral des différentes espèces ;
La capture sur homme permet d'obtenir directement
"l'agressivité" des moustiques,toutes les autres méthodes de
récolte ne fournissant que des données d'interprétation
moins fiables. Le Goff et al., (1997) ont remarqué en zone
forestière du sud Cameroun que les densités anophéliennes
évaluées par homme-nuit ont été 1,6 fois plus
élevées dans les captures directes que celles obtenues avec les
moustiquaires pièges simples, celles-ci étant 4,7 fois plus
élevées que celles obtenues avec la méthode de la double
moustiquaire décrite par l'OMS (2003). Ainsi, malgré les
reproches des comités d'éthique, cette technique reste
nécessaire lors des premières enquêtes. Afin de pallier aux
risques d'infection, tous les captureursreçoivent un traitement
présomptif.
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