REPUBLIQUE DU BURUNDIMINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE MARTIN LUTHER KINGFACULTE DE GESTION ET
ADMINISTRATION DES AFFAIRES
www.umlk.net
ANALYSE DE LA POLITIQUE DE GESTION DES REMUNERATIONS
DANS LES HOPITAUX DE BUJUMBURA A AUTONOMIE DE GESTION ET SON IMPACT SUR LEURS
RESULTATS : CAS DE L'HOPITAL PRINCE REGENT CHARLES
(2006-2010).
Par : BIGIRIMANA Jeanne
et
HABARUGIRA Eugénie.
Directeur de mémoire :
MBONIMPA Athanase
Mémoire présenté et défendu
publiquement
en vue de l'obtention du grade de Licence enGestion et
Administration des Affaires.
Option :Gestion et Administration des
Affaires.
Bujumbura, août 2013.
DEDICACES
A mon regretté père,
A ma chère mère pour avoir orienté ma vie en
m'envoyant à l'école,
A vous cher époux pour vos sacrifices au cours de mes
études,
A vous chers enfants pour avoir supporté mes
fréquentes absences à la maison,
A mon regretté fils « NTWARI
Florian »,
A mes chers frères et soeurs.
BIGIRIMANA Jeanne
A mes chers parents,
A mon cher époux,
A ma chère fille,
A la famille du regretté BAKIZA Elie,
A mes chers frères et soeurs,
A tous mes oncles et tantes,
A mes cousins et cousines,
A tous ceux qui voient dans ce travail leur réussite.
HABARUGIRA Eugénie
Remerciements.
Nous avons pu réaliser ce travail grâce au
concours de plusieurs personnes ; c'est pour cette raison que nous tenons
à exprimer tout d'abord notre gratitude à Monsieur MBONIMPA
Athanase, enseignant à l'Université Martin Luther King et
directeur de ce mémoire qui, malgré ses multiples occupations,
a pu nous réserver un temps utile et suffisant.
Nous sommes heureuses de pouvoir lui offrir, par
l'intermédiaire de ce mémoire, une contre-partie à la
confiance qu'il n'a cessé de nous témoigner.
Nos sincères remerciements s'adressent ensuite
à tous nos éducateurs de l'école primaire jusqu'à
l'université, qui ont consacré le gros de leurs connaissances
à notre formation intellectuelle et morale.
Nous tenons aussi à exprimer nos vifs remerciements
à la direction et au personnel de l'HPRC pour leur bienveillance et
pour nous avoir facilité l'accès à l'information.
Nos sentiments de gratitude s'adressent aussi à Madame
BUKURU Marie, chef de service nursing à l'HPRC pour nous avoir
guidées tout au long de notre travail, ses conseils et orientations nous
ont été d'une grande importance.
Que Monsieur KINEZERO Mathias ; qui s'est toujours
soucié de notre réussite en sacrifiant son temps combien cher
pour nous suivre, retrouve le couronnement de ses efforts dans ce travail.
Ce mémoire n'aurait pas pu être
réalisé et présenté si nos familles, nos amis et
nos compagnons de l'université n'avaient pas contribué
matériellement et moralement. Nous saisissons cette occasion pour leur
dire merci.
Nous ne pouvons pas terminer ce mot de remerciement sans
exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui, de près ou de
loin, nous ont apporté leur contribution tant morale que
matérielle dans l'élaboration de ce travail.
BIGIRIMANA Jeanne &HABARUGIRA
Eugénie
Sigles
et abréviations
1. BNCPF : Bureau National de Coordination et de la
Planification
2. CA : Conseil d'Administration
3. CD : Conseil de Direction
4. CE : Conseil d'Entreprise
5. CFL : Compagnie des Chemins de Fer du Congo
supérieur aux Grands Lacs Africains
6. CHUK : Centre Hospitalo Universitaire de KAMENGE
7. CHUP-CDG : Centre Hospitalier Universitaire
Pédiatrique Charles de Gaulle
8. CM : Conseil Médical
9. CMC : Centre Médical Communautaire
10. CP : Conseil Paramédical
11. CPLR : Clinique Prince Louis RWAGASORE
12. DAAF : Directeur Adjoint chargé de
l'Administration et des Finances
13. DACS : Directeur Adjoint Chargé de la
Coordination des Services des
Soins
14. DEA : Diplôme d'Etudes Approfondies
15. ETAL : Ecole Technique de l'Assainissement et de
Laboratoire
16. ETALIBU : EcoleTechnique de l'Alliance Islamique du
Burundi
17. FBU : Franc Burundais
18. FGAA : Faculté de Gestion et Administration des
Affaires
19. FSEA : Faculté des Sciences Economiques et
Administratives
20. FP : Frais du Personnel
21. GRH : Gestion des Ressources Humaines
22. GVT : Glissement, Vieillissement, Technicité
23. HPRC : Hôpital Prince Régent Charles
24. IMANA : Institut de Management d'Abidjan
25. INSP : Institut National de la Santé Publique
26. INSS : Institut National de la Sécurité
Sociale
27. IP : Institut Pédagogique
28. IPPTE : Initiatives Pour les Pays Pauvres Très
Endettés
29. IPR : Impôt Professionnel sur les
Rémunérations
30. ISCO : Institut Supérieur de Commerce
31. MFP : Mutuelle de la Fonction Publique
32. OM : Ordonnance Ministérielle
33. OMS : Organisation Mondiale de la Santé
34. ORL : Ortho Rhino Laryngologie
35. PEV : Programme Elargie de Vaccination
36. PHD : Diplôme de Philosophie
37. PSR : Police Spéciale de Roulage
38. RN : Résultat Net
39. RNP : Régie Nationale des Postes
40. ROI : Règlement d'Ordre Intérieur
41. SB : Salaire de Base
42. SIDA : Syndrome d'Immunodéficience Acquise
43. SNTS : Syndicat National des Travailleurs de la
Santé
44. SYNAPA : Syndicat National du Personnel
Paramédical et Aide-soignant
45. TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
46. UB : Université du Burundi
47. UMLK : Université Martin Luther King
48. UNR : Université Nationale du Rwanda
49. UPRONA : Union pour le Progrès National
50. UTB : Union des Travailleurs du Burundi
51. VIH/SIDA : Virus de l'Immunodéficience Humaine/
Syndrome
d'Immunodéficience Acquise.
Tables
des matières Page
DEDICACES..............................................................................................................
i
Remerciements........................................................................................................
ii
Sigles et
abréviations..............................................................................................
iii
Tables des
matières.................................................................................................
vi
Liste des
tableaux.................................................................................................
x
Liste des figures, desgraphiques
.........................................................
....................
xi
Introduction
générale.................................................................................................
1
Choix et intérêt du sujet
3
Problématique
4
Hypothèse
5
Délimitation du travail
5
Méthodes et techniques de recherche
6
Articulation du sujet
6
PREMIER CHAPITRE: DEFINITION DES CONCEPTS ET
GENERALITES................... ...
7
I.1. Définition des concepts
7
I.1.1. L'hôpital
7
I.1.1.1. L'originalité de
l'hôpital
8
I.1.1.2. La nature de la demande et de l'offre des
services hospitaliers
10
I.1.1.3. La finalité de l'hôpital
12
I.1.2. La rémunération
12
I.1.3. La gestion
13
I.1.4. La politique
14
I.1.5. L'autonomie
14
I.1.6. L'hôpital à autonomie de
gestion
15
I.1.6.1. L'autonomie organique
15
I.1.6.2. L'autonomie administrative
15
I.1.6.3. L'autonomie financière
15
I.1.7. Impact
16
Tables des matières Page
I.1.8. Le résultat
16
I.2. Généralités
16
DEUXIEME CHAPITRE: PRESENTATION DE L'HOPITAL
PRINCE REGENT CHARLES
19
II.1. Historique de l'Hôpital Prince
Régent Charles
19
II.2. Situation géographique de l'HPRC
20
II.3. Cadre Juridique de l'HPRC
21
II.4. Organigramme de l'HPRC
24
II.5. L'organisation administrative de l'HPRC
26
II.5.1. Le ministère de tutelle
26
II.5.2. Le Conseil d'Administration et ses
attributions
26
II.5.3. La direction
26
II.5.3.1. Les attributions du directeur
27
II.5.3.2. Les attributions du directeur adjoint
chargé de la coordination des services administratifs et financiers
28
II.5.3.3. Les attributions du directeur adjoint
chargé de la coordination des services des soins
29
II.5.3.4. Le Comité de Direction
29
II.5.3.5. Le Conseil de Direction
29
II.5.3.6. Le Conseil Médical
30
II.5.3.7. Le Conseil d'Entreprise
30
II.5.3.8. La cellule d'analyse de gestion
31
II.6. L'organisation des services de l'HPRC
31
II.7. Les missions de l'HPRC et sa place dans
l'économie.
32
II.7.1. Les missions de l'HPRC.
32
II.7.1.1. Une mission de soins ou de service
33
II.7.1.2. Une mission de santé publique
33
II.7.1.3. Une mission de développement
professionnel
34
Tables des matières Page
II.7.1.4. Une mission économique et
managériale
34
II.7.2 La place de l'hôpital dans
l'économie nationale
36
TROISIEME CHAPITRE : LA POLITIQUE DE GESTION
DES REMUNERATIONS DE L'HOPITAL PRINCE REGENT CHARLES ET SON IMPACT SUR SES
RESULTATS.......
38
III.1. La politique de gestion des
rémunérations de l'HPRC.
38
III. 1.1. Classement du personnel de l'HPRC
38
III.1.2. Evolution de l'effectif du personnel de
l'HPRC
40
III.1.2.1. La notion de l'effectif
41
III.1.2.2. Effectif de l'HPRC
41
III.1.3. Gestion des rémunérations
de l'HPRC
43
III.1.3.1. Les éléments constitutifs
de la rémunération de l'HPRC
44
III.1.3.2. Les charges sociales
62
III.1.3.3. La rémunération et les
avantages sociaux
64
III.2. Impact de la politique des
rémunérations de l'HPRC sur ses résultats
66
III.2.1. La masse salariale
67
III.2.2. Evolution de la masse salariale
67
III.2.2.1 Augmentation en niveau ou augmentation en
masse
68
III.2.2.2. L'effet report
68
III.2.2.3. L'effet de Noria
68
III.2.2.4. L'effet d'effectif
68
III.2.2.5. L'effet de structure
68
III.2.2.6. Glissement, Vieillissement et
Technicité (GVT)
68
II
I.2.3. Evolution de la masse salariale par rapport
à l'évolution de
71
III.2.4. La part du salaire de base dans la masse
salariale (2006-2010)
72
III.2.5. Prévision des frais du personnel de
l'HPRC dans son
budget de fonctionnement (2006-2010)
1
III.2.6. Evolution de la masse salariale par rapport à la
valeurajoutée (2006-2010) en
FBU...................................................................................................75
III.2.7. Comparaison des frais du personnel
payés et des frais du
personnel prévus (2006-2010).
1
III.2.8. Evolutions des résultats nets de
l'HPRC (2006-2010)
77
III.2.9. Variation des frais du personnel par
rapport aux résultats
78
Tables des matières Page
III.2.10. Analyse des salaires nets du personnel de
l'HPRC
79
III.2.11. Analyse des différents ratios.
81
III.2.11.1. Ratio de rémunération
moyenne du personnel (2006-2010)
82
III.2.11.2. Ratio de productivité du
personnel de l'HPRC (2006-2010)
82
III. 2. 11. 3. Ratio de la part des frais du
personnel dans la valeur ajoutée en FBU du personnel de l'HPRC
(2006-2010).
83
QUATRIEME CHAPITRE : PRESENTATION, ANALYSE
ET INTERPRETATION DES
RESULTATS.........................................................................
85
IV.1. Présentation des résultats
d'enquête
85
IV.2. Analyse et interprétation des
résultats d'enquête
86
Conclusion générale et
suggestions...........................................................................
89
Bibliographie...............................................................................................................
92
Annexes......................................................................................................................
97
Liste
des tableaux page
Tableau no 1. Classement des paliers de
recrutement du personnel de l'HPRC.
1
Tableau no 2. Eléments
définissant la notion de l'effectif.
1
Tableau no3. Evolution de l'effectif du
personnel de l'HPRC de 2006 à 2010.
1
Tableau no 4. Synthèse de la
variation de l'effectif du personnel de l'HPRC sur une
1
Tableau no5. Classement des paliers de
recrutement - Salaire de base de juin
1
Tableau no6. Classement des paliers de
recrutement - Salaire de base
1
Tableau no 7. Evolution de la masse
salariale de l'HPRC (2006-2010) en FBU
1
Tableau no8 : Evolution de la masse salariale
de janvier à décembre par an (2006-2007) en FBU
70
Tableau no9. Evolution de la masse
salariale de l'exercice à l'autre en FBU
1
Tableau no10. Evolution de la masse
salariale par rapport à l'évolution de l'effectif
1
Tableau no 11. La part du salaire de base dans la masse
salariale (2006-2010).
73
Tableau no12. La part des frais du
personnel de l'HPRC dans son budget de
1
Tableau no13. Evolution des frais du
personnel de l'HPRC par rapport à la
1
Tableau no 14. Comparaison des frais du
personnel payés et les frais du
1
Tableau no15. Evolution des résultats nets
de l'HPRC (2006-2010) en FBU..................78
Tableau no 16. Variation des frais du personnel par
rapport aux résultats nets de l'HPRC (2006-2010) en
FBU......................................................................79
Tableau no 17. Présentation des
salaires nets du personnel de l'HPRC
(2006-2010) en FBU
1
Tableau no 18. Calcul du ratio de
rémunération moyenne du personnel de l'HPRC (2006-2010) en FBU
1
Tableau no 19. Ratio de
productivité du personnel de l'HPRC (2006-2010) en FBU
1
Tableau no 20. Calcul du ratio de la part
des frais du personnel de l'HPRC dans la valeur Ajoutée (2006-2010) en
FBU
1
Tableau no21. Présentation des
résultats d'enquête
1
Liste des figures, des
graphiques page
A. Liste des figures
Figure no 1. Organigramme administratif et
financier de l'HPRC.................................25
Figure n° 2. Les missions et fonctions de
l'HPRC.............................................................
1
B. Liste des graphiques
Graphique n°1. Variation du salaire de base par
rapport à la masse salariale
1
Graphique n°2. Variation des salaires nets du personnel
de l'HPRC de 2006 à 2010.... 81
Introduction
générale
La rémunération étant l'un des aspects de
la gestion des ressources humaines, on ne peut parler de la gestion des
rémunérations sans parler de la gestion des ressources humaines.
La gestion des ressources humaines n'a pas retenu l'attention de beaucoup de
chercheurs dans le temps. Pourtant c'est uninvestissement sans égal pour
les entreprises d'autant plus que si les ressources humaines d'une entreprise
sont bien gérées, cela conduit à sa
prospérité. Au contraire, si cette gestion n'est pas
efficace, cela peut conduire à sa faillite. Le capital humain est le
levier du développement, le vecteur de transformation et de gestion des
autres ressources et leur intégration au processus du
développement.
D'après un théoricien du marketing ;
l'américain Peter Ferdinand Drucker1(*), « le développement fait appel
à l'énergie de l'homme, mais il incombe à la gestion de
susciter et de diriger cette énergie ...».Avec une
main-d'oeuvre compétente, motivée et bien organisée, les
objectifs de développement et de croissance des entreprises sont
réalisables. Les entreprises tant publiques que privées ont leurs
problèmes particuliers de gestion et de personnel.La gestion des
ressources humaines doit être au coeur de la réforme
administrative puisqu'elle concentre actuellement les blocages en même
temps qu'elle offre, si elle est modernisée, les moyens d'une
amélioration du service public correspondant à la fois aux
besoins des citoyens, des usagers et aux souhaits des fonctionnaires.
Différents intitulés comme : administration
du personnel, relations humaines, relations sociales, gestion du personnel,
développement social et enfin gestion des ressources humaines ont
été utilisés pour désigner cette fonction de
l'entreprise. Ces intitulés n'étaient pas neutres comme certains
acteurs le pensaient. Ils étaient les produits des conventions et des
connotations ; et ils constituaient des indicateurs de courant
d'idées et de sensibilité à repérer. On ne manquera
pas de les rencontrer dans diverses organisations qu'on peut être
amené à fréquenter1(*).
C'est dans la période d'après la
deuxième guerre mondiale que la fonction « administration du
personnel » a été organisée et
bureaucratisée dans les plus grandes entreprises sous la pression des
syndicats d'une part et d'une législation de plus en plus dense d'autre
part.
Quant à la rémunération, c'est un aspect
qui retient particulièrement l'attention des employés toutes
catégories confondues, sans oublier que pour le travailleur, le salaire
est la source de son bien-être.La politique de gestion des
rémunérations doit être saine pour sauvegarder la bonne
santé financière de l'entreprise. Il est à souligner que
la variable de la rémunération est d'une grande complexité
et qu'elle ne touche pas seulement le fait d'émettre un
chèque2(*).
L'objectif ultime de la politique de
rémunération est de créer un sentiment de reconnaissance
et d'équité pour les employés actuels et futurs3(*).De plus, toute politique de
rémunération devrait faire l'équilibre entre le fait de
satisfaire les demandes des employés et la capacité de payer de
l'organisation.
Il faut, dans un premier temps, déterminer la
capacité de payer de l'organisation, le montant des
rémunérations qu'elle désire affecter aux
différents postes, les rémunérations qu'elle désire
affecter sur les marchés et effectuer des choix quant au niveau des
rémunérations directes et indirectes. Aussi, faut-il
établir des échelles salariales et connaître les facteurs
liés à la détermination des augmentations.
Ø Choix et intérêt du sujet
· Choix du
sujet
L'idée de porter notre choix sur ce sujet
«ANALYSE DE LA POLITIQUE DE GESTION DES REMUNERATIONS DANS LES
HOPITAUX DE BUJUMBURA A AUTONOMIE DE GESTION ET SON IMPACT SUR LEURS
RESULTATS : CAS DE L'HOPITAL PRINCE REGENT CHARLES
(2006-2010)» est venue du fait que la rémunération
constitue un élément vital tant du côté du
travailleur que du côté de l'employeur.
L'Hôpital Prince Régent Charles est un
hôpital de référence qui a une capacité d'accueil
d'une moyenne de 41 003 patients en ambulatoire sans compter ceux qui passent
en radiographie, en échographieet au laboratoire pour les examens, ni
ceux qui passent en physiothérapie pour la
kinésithérapie ; et 500 lits en hospitalisation (au 31
décembre 2010), avec un important effectif du personnel. Le journal de
paie du mois de décembre 2010 montre un effectif de 548 personnes,
composées de professionnels de la santé et du personnel non
soignant. L'hôpital dispose des services très diversifiés
qui sont sollicités par un bon nombre de patients tant de la capitale
que de l'intérieur du pays, voire même des étrangers.
Une question se pose : pourquoi l'hôpital compte parmi
les entreprises dont le personnel est souvent en grève ? En effet, on
observe régulièrement des arrêts de travail sur appel du
Syndicat National du Personnel Paramédical et Aide-Soignant
(SYNAPA) et du Syndicat National des Travailleurs de la
Santé (SNTS).
Etant donné que de nombreux conflits opposant les
travailleurs à leurs employeurs ont leur origine dans les
désaccords sur les rémunérations, c'est le souci de faire
une analyse approfondie de la politique de gestion des
rémunérations de l'HPRC d'abord et de vérifier ensuite son
impact sur ses résultats qui nous a poussées à choisir
notre sujet.
·
Intérêt du sujet
Pour les gestionnaires de l'HPRC, notre travail va permettre
de détecter les points positifs et les points à améliorer
dans leur politique de gestion des rémunérations ainsi que les
stratégies à entreprendre dans ce domaine pour sauvegarder sa
bonne santé financière.
Pour le personnel, une fois les rémunérations
gérées équitablement, il serait motivé.
Pour les bénéficiaires des services, notre
travail sera bénéfique car si le personnel est motivé, ils
auront des services de qualité.
Pour le pays, il s'est avéré que la bonne
santé de la population est la première richesse pour
elle-même et pour la nation. Aucun pays ne peut se développer si
la bonne santé de sa population n'est pas assurée.Notre travail
sera aussi bénéfique d'autant plus que cet hôpital sert une
importante communauté burundaise. Par ailleurs, l'HPRC figure parmi les
contribuables à travers les Impôts Professionnels sur les
Rémunérations (IPR) ainsi que la taxe sur valeur
ajoutée (TVA) qu'il verse au trésor public.
Pour nous-mêmes, Ce travail nous est
bénéfique car il nous permet de compléter la formation
reçue à l'université. Point n'est besoin de souligner que
nous faisons partie de la communauté qui bénéficie des
services de cet Hôpital. Ainsi, nous serions contentes d'apporter notre
contribution dans le développement dudit hôpital et partant de
notre patrie.
Pour les autres chercheurs qui voudront approfondir ce sujet,
notre travail leur servira comme une référence.
Ø Problématique
La finalité de la création de certaines
entreprises est la prospérité et la recherche du profit.
Toutefois, cette réussite est conditionnée par plusieurs facteurs
dont justement, la bonne gestion des rémunérations. La plupart
des grèves qu'on observe dans les entreprises sont liées aux
avantages salariaux.
Comme nous l'avons souligné plus haut, l'HPRC figure
parmi les entreprises dont le personnel est souvent en grève. Or, nous
savons que pendant la grève, l'essentiel des activités
quotidiennes est suspendu. Seul le service minimum est assuré.La
direction de l'hôpital est alors amenée à chercher des
solutions possibles et rapides pour réactiver la vie de l'hôpital.
La plupart des fois, elle se trouve dans l'obligation de céder aux
doléances du personnel alors que l'impact salarial n'est pas
prévu dans le budget de l'exercice.
Cette situation suscite des inquiétudes tant au niveau
intérieur qu'au niveau extérieur de l'hôpital. Face
à ce dilemme, nous avons été acculées à nous
poser plusieurs questions dont la suivante:Quel est l'impact de la
politique de gestion des rémunérations de l'HPRC sur ses
résultats?Dans nos conclusions, nous avons essayé de
trouver une réponse à cette question.
Ø Hypothèse
Les hypothèses sont des éléments de
réponses anticipés aux problèmes soulevés dans la
problématique. Elles sont des propositions qui nécessitent la
confirmation, l'infirmation ou la nuance selon le cas précis. Pour bien
mener notre recherche, nous nous sommes préoccupées de
l'hypothèse suivante : « La politique actuelle de
gestion des rémunérations de l'HPRC affecte négativement
ses résultats ».
Ø Délimitation du travail
Il serait idéal de travailler sur tout le secteur de la
santé du Burundi, malheureusement le temps et les moyens ont
été notre principale contrainte, ce qui nous a conduites à
choisir une institution à savoir l'HPRC.Ainsi, notre étude est
du domaine de la gestion des ressources humaines et s'étend sur une
période de cinq ans, c'est-à-dire de l'exercice 2006 à
l'exercice 2010. Toutefois, ce domaine étant un ensemble d'une multitude
d'aspects, notre travail se limite sur l'un de ces aspects, en l'occurrence
« la rémunération ».
Ø Méthodes et techniques de recherche
·
Méthodes
Dans notre travail, nous avons utilisé deux
méthodes à savoir la méthode structuraliste et
la méthode fonctionnelle. La méthode structuraliste permet
de relever les structures d'une organisation. La méthode fonctionnelle
permet de découvrir les modes de fonctionnement de chaque
élément au sein d'une organisation.
·
Techniques
Au cours de notre travail, nous avons utilisé les
techniques documentaires et d'observation. La technique documentaire
permet de recueillir les données auprès des bibliothèques,
dans les notes de cours, dans les mémoires, dans les revues et sur
internet.Par notre observation, nous avons pu nous rendre compte de quelques
réalités sur la politique de gestion des
rémunérations de l'HPRC ainsi que sur les autres faits y
relatifs. Pour arriver plus loin dans notre recherche, nous avons
distribué des questionnaires d'enquête aux employés de
l'HPRC et à l'aide des guides d'entretien, nous nous sommes entretenus
avec certaines des autorités entre autre le chef du personnel, quelques
chefs des services et certains directeurs; ce qui nous a amenées
à recueillir les informations émanant des deux côtés
du pesonnel de l'hôpital.
Ø Articulation du sujet
Notre sujet «ANALYSE DE LA POLITIQUE DE GESTION
DES REMUNERATIONS DANS LES HOPITAUX DE BUJUMBURA A AUTONOMIE DE GESTION ET
SON IMPACT SUR LEURS RESULTATS : CAS DE L'HOPITAL PRINCE
REGENT CHARLES (2006-2010)» est subdivisé en quatre
chapitres :
- le premier est consacré aux définitions des
concepts et aux généralités;
- le deuxième chapitre concerne la présentation
générale de l'HPRC ;
- le troisième relate la politique de gestion des
rémunérations de l' l'HPRC et son impact sur ses
résultats ;
- le quatrième chapitre est consacré à la
présentation, à l'analyse et à l'interprétation des
résultats d'enquête.
PREMIER CHAPITRE: DEFINITION DES
CONCEPTS ET GENERALITES
I.1.
Définition des concepts
I.1.1. L'hôpital
· Selon le dictionnaire de la
langue française Petit Robert, l'hôpital est un
établissement charitable, hospitalier, où l'on reçoit des
gens sans ressources pour les entretenir, les soigner. Depuis 1181,
l'hôpital en général était l'endroit
où l'on recevait les mendiants. En 1675, répandu
début XIXème siècle, l'hôpital était un
établissement public, payant ou gratuit, qui recevait ou traitait,
pendant un temps limité, les malades, les blessés et les femmes
en couches. En 1975, l'hôpital était considéré comme
un établissement public.
· D'après Houssel P.et
PLISSON J.4(*),
l'hôpital est considéré comme étant «le lieu
où sont donnés les soins, non réalisables au domicile pour
des raisons techniques ou sociales et où sont pratiqués les
examens qui les conditionnent, mais aussi comme le centre de diagnostic sur
lequel est axée la lutte contre la maladie et sur lequel repose
très longuement la protection sanitaire de la population.
· Quant au comité
d'organisation des soins médicaux composé par des experts de
l'OMS dans son premier rapport, l'hôpital se définit comme
étant « l'élément d'une organisation de
caractère médical et social dont la fonction consiste à
assurer à la population des soins médicaux complets, curatifs ou
préventifs et dont les services extérieurs irradient
jusqu'à la cellule familiale considérée dans son milieu;
c'est aussi un centre d'enseignement de la médecine et de recherche
bio-sociale5(*)». En effet, l'hôpital est une
entreprise qui n'est pas comme les autres ; il se distingue des autres
entreprises par trois traits spécifiques à savoir son
originalité, sa demande et son offre des prestations ainsi que sa
finalité.
I.1.1.1. L'originalité de
l'hôpital
Guy Durant6(*) distingue l'hôpital de l'entreprise par son
originalité. Il affirme qu'un bon nombre d'éléments
différencient l'hôpital de l'entreprise et ces
éléments sont les suivants :
- la nature de l'activité
hospitalière ;
- la complexité de son fonctionnement ;
- l'autonomie du corps médical ;
- la réticence exprimée à l'encontre de
l'introduction des méthodes modernes de gestion.
a. La nature de l'activité
hospitalière
Contrairement aux autres types d'entreprises,
« l'activité de l'hôpital est essentiellement
humanitaire ». Cela fait sous-entendre qu'on ne peut pas alors avoir
pour but la maximisation du profit, mais plutôt, la satisfaction des
besoins des malades.
En outre, les différentes variables de santé
sont difficilement quantifiables. Ce qui pose des problèmes au niveau de
la saisie de la nature, du volume, du coût des services prestés.
Enfin il est difficile, pour l'hôpital, de bien évaluer la
réussite de son fonctionnement car de nombreuses variables
échappent à son contrôle de gestion. Pour les
hôpitaux publics, par exemple, leur caractère de service public
leur empêche de choisir leurs malades, de fixer leur prix de vente ou de
planifier leur production. Leurs choix sont orientés par le pouvoir
politique par le biais du Ministère de la Santé Publique et du
Ministère des Finances.
b. La complexité de
l'hôpital
La grande différenciation des tâches qui
s'accomplissent à l'hôpital fait de lui une organisation complexe
par excellence. Ces tâches sont notamment des activités
médicales promotionnelles et de recherche.
En plus, la multiplicité des groupes
socio-professionnels (médecins, administratifs, personnel infirmier,
personnel technique), des départements (unité de diagnostic,
services administratifs, services généraux) suffisent pour
indiquer les particularités de l'hôpital qui ne sont pas sans
conséquences sur la faiblesse de la gestion des hôpitaux.
c. L'autonomie du corps médical
L'autonomie vis-à-vis de l'organisation, d'un important
groupe professionnel qui y travaille (le corps médical et administratif)
constitue un autre aspect de la spécificité de l'hôpital.
Les médecins occuperaient une position dominante dans le processus
d'affectation des ressources et s'efforceraient de la maintenir, si pas de
l'accroître.Ainsi, administratifs et médecins formeraient deux
blocs juxtaposés régis par des rapports de force cherchant
seulement à cohabiter au lieu de coopérer à un but commun,
dans une véritable association.
d. La réticence
exprimée à l'encontre de l'introduction des méthodes
modernes de gestion
Dans la gestion de l'hôpital, on doit tenir compte d'une
quatrième caractéristique ayant pour cause l'état d'esprit
et les attitudes du personnel qui y travaille. L'hôpital étant
associé à la notion de services de soins de santé
(services sociaux), on en fait une raison pour ne pas y introduire
l'organisation propre aux entreprises qui visent le profit.
Toutefois, personne n'ignore que comme l'hôpital a des
objectifs d'efficacité, il doit trouver une relation satisfaisante entre
l'atteinte de ses objectifs et l'emploi rationnel de ses ressources. De toutes
les façons, même si la santé n'a pas de prix, elle a quand
même un coût. L'idéal serait donc que les dirigeants
agissent comme de vrais gestionnaires, capables d'adapter la gestion des
hôpitaux à leur originalité.
I.1.1.2. La nature de la demande
et de l'offre des services hospitaliers
Enfin, le professeur Emile
Lévy7(*) distingue
l'hôpital de l'entreprise typée sous deux
aspects : « la demande et l'offre des soins
hospitaliers ».
a. La demande des services à
l'hôpital
Selon Emile Lévy, le domaine de la santé est
caractérisé par l'ignorance du consommateur sur la nature de ses
affections, sur les soins qui lui sont nécessaires, sur le point de
savoir si ceux-ci exigent ou non l'hospitalisation ainsi que sur
l'efficacité et le coût des différents types de traitement
possibles.
D'après lui, trois traits essentiels
caractérisent la demande à l'hôpital à savoir
son caractère aléatoire,sa dépendance vis-à-vis de
l'offre et son indivisibilité.
v Le caractère aléatoire de la demande
des soins hospitaliers
La demande des soins hospitaliers connaît de fortes
fluctuations (saisonnières, épidémiques et politiques)
dont la régulation et la maîtrise sont rendues difficiles sinon
impossibles, en raison des contraintes qui pèsent sur
l'hôpital.
Ainsi, l'obligation de recevoir à tout moment des
malades dont l'état de santé le justifie, se traduit, pour
l'hôpital, par la nécessité de conserver une marge de sorte
que par exemple, le coefficient d'occupation des lits reste
nécessairement inférieur à 100? (pour pouvoir
répondre aux demandes probables d'hospitalisations
ultérieures).
v La dépendance de la demande vis-à-vis
de l'offre
Le caractère indirect de la demande d'hospitalisation
et la dépendance par rapport à l'offre qui en découle
s'exprime dans les phénomènes suivants :
Ø Les consultations externes et les entrées en
urgence sont les deux principales voies par l'intermédiaire desquelles
se fait l'admission des malades à l'hôpital. Ce caractère
est très influent dans les hôpitaux des pays
développés, où les structures extrahospitalières et
hospitalières sont très développées.
Ø Parmi les malades hospitalisés dans un
hôpital, une partie non négligeable l'est sur base d'une
orientation ou d'une prescription des médecins des autres
hôpitaux, des autres structures extrahospitalières comme les
centres de santé, les dispensaires, etc.
v L'indivisibilité de la demande des soins
hospitaliers
A voir les quantités des soins
hospitaliers utilisées pour chaque malade, on peut supposer de prime
abord qu'il s'agit d'une consommation divisible. Néanmoins, comme
l'identification de toutes les prestations effectuées au
bénéfice d'un malade est très délicate, on constate
immédiatement que cette supposition est fausse.
Le caractère d'indivisibilité s'affirme surtout
en tenant compte de la qualité. Chaque malade consomme un ensemble des
soins différenciés car, la valeur des soins qu'il reçoit
dépend des facteurs qui caractérisent l'hôpital tout
entier : effectif et compétences du personnel, nature et
quantité des médicaments, état des équipements,
etc.
d. L'offre des services hospitaliers
Toujours selon Emile Lévy8(*), « il y a un
réseau de contraintes qui pèsent sur
l'hôpital ». Ce réseau est composé de trois
éléments à savoir le statut de l'hôpital,
l'indivisibilité de l'offre et l'exercice d'un service public.
v Le statut de l'hôpital
Les hôpitaux publics ont des organisations
spécifiques et rigoureusement définies par la loi publique. Ce
statut implique une tutelle rigoureuse de la part des ministères
respectivement de la santé publique et de la lutte contre le SIDA et le
ministère des finances. Cela revient à dire que dans ce type
d'hôpitaux, seul la loi définit les principes de gestion et
d'organisation, et détermine leur mode de fonctionnement et de
financement sans tenir compte des besoins propres à eux.
v L'indivisibilité de l'offre
Aussitôt qu'une institution est mise
en place, ces services sont potentiellement à la disposition de plus
d'une personne. Par-là, on peut dire qu'il s'agit d'un
phénomène de production jointe où à un service
unique sont associés des utilisateurs multiples. On a donc autant de
produits que de couples hôpital-utilisateur. L'inconvénient est
que ni la tarification au coût marginal, ni le système de prix
à promouvoir l'optimum, rien n'est possible.Toutefois, cela n'est pas
une raison fondamentale de l'inefficacité de la gestion
hospitalière dans la mesure où les cliniques privées ayant
les mêmes propriétés s'en sortent mieux.
v L'exercice d'un service public
En parlant de service public, on fait
allusion au non profit ou à l'absence de lucre.Les contraintes des
services publics sont définies en termes d'ouverture de l'hôpital
au profit de tout le monde, de permanence des besoins à toute heure et
à tout moment de l'année et d'accueil des urgences quel que soit
le degré d'occupation des services.
I.1.1.3. La finalité de
l'hôpital
Selon le professeur Paul ORIANE9(*), «la mission de
l'hôpital est d'accueillir et de soigner les malades. Il s'agit donc,
pour l'hôpital, de satisfaire un besoin primordial de l'homme et de
lutter contre la souffrance et la maladie ». Cette mission fait de
l'hôpital une entreprise spéciale car si tous les autres types
d'entreprises tentent de satisfaire des besoins de l'homme, aucune d'elles n'y
prétend de façon aussi directe et immédiate que
l'hôpital. Aucune n'inclut aussi intimement, dans son organisation
propre, le destinataire de celui-ci à savoir l'homme malade. Aucune
n'entraîne une confrontation aussi directe entre celui qui est dans le
besoin et celui qui se charge d'y répondre.
I.1.2. La
rémunération
Il est intéressant
d'appréhender la notion de rémunération selon certains
auteurs et à travers certains textes qui régissent le travail au
Burundi.
D'après H.M.De Boislandelle10(*), on entend par
rémunération, l'ensemble des allocations monétaires ou en
nature octroyées au personnel au titre de son travail ou de son
appartenance à l'entreprise.
Quant à Pierre la croix11(*), la rémunération se définit
comme l'ensemble des récompenses monétaires et non
monétaires, reçues par les employés dans le cadre de leur
relation d'emploi (contribution) avec l'organisation.
Dans le code du travail du Burundi, la
rémunération signifie les gains de toute nature, susceptibles
d'être évalués en espèces et fixés par accord
ou par la loi qui sont dus, en vertu d'un contrat de travail écrit ou
verbal, par un employeur à un travailleur12(*).
Selon la loi n°1/28 du 23 Août 2006, portant statut
général des fonctionnaires, la rémunération se
définit comme étant la contre partie pécuniaire du travail
fourni que reçoit mensuellement le fonctionnaire et qui comprend le
salaire de base et, au cas échéant, les primes et les
indemnités.
Dans toutes les définitions ci-haut mentionnées,
il y a des éléments qui reviennent chaque fois à
savoir : travail, contrepartie, employeur, employé, nature de la
rémunération, etc. En tenant compte de ces
éléments, la rémunération peut aussi être
définie comme étant la contrepartie de toute nature que
l'employé perçoit de la part de son employeur eu égard au
travail fourni, et conformément aux conventions figurant dans le contrat
de travail, quelle que soit la nature de ce dernier.
I.1.3. La gestion
D'après le dictionnaire universel,
gérer c'est administrer, diriger, pour son propre compte ou pour le
compte d'autrui.
Gérer implique être capable de juger le bien
fondé des décisions qu'il convient de prendre grâce
à un recueil d'informations aussi rapides, complètes, claires et
abondantes que possible.
Pour les entreprises, la gestion est alors l'action
d'administrer, d'assurer la rentabilité de l'entreprise.
I.1.4. La politique
Généralement, la politique se définit
comme une organisation méthodique, théorique et
éventuellement pratique des actions d'un gouvernement au pouvoir sur
bases conceptuelles définies et finalisées en vue de maintenir
l'équilibre social nécessaire au développement optimal et
à la cohérence d'un ensemble territorial et sa
population, ainsi qu'à l'évolution de leur rapport avec
d'autres ensembles gouvernés.
Dans le monde des affaires, le dictionnaire universel
définit le mot « politique » comme étant la
manière de mener une affaire, une conduite calculée pour
atteindre un but précis.
Ainsi, la politique de gestion des
rémunérations est un système complexe qui fait intervenir
de nombreux paramètres, reliés entre eux par un système de
contraintes liées13(*) et qui a pour objectifs :
- d'attirer et recruter les candidats répondant aux
besoins de l'organisation ;
- de démontrer de la reconnaissance aux employés
en leur versant une rétribution juste ;
- de respecter l'équité interne ;
- d'être compétitif par rapport au marché
(équité externe) ;
- de contrôler les coûts liés à la
masse salariale.
Bref, la politique de gestion des rémunérations
constitue un axe stratégique du pilotage de l'entreprise14(*).
I.1.5. L'autonomie
« Autonomos »en philosophie
morale, l'autonomie est la faculté d'agir par soi-même en se
donnant ses propres règles de conduite, sa propre loi. L'autonomie est
synonyme de liberté. Elle se caractérise par la capacité
de choisir de son propre chef sans se laisser dominer par certaines tendances
naturelles ou collectives, ni se laisser dominer de façon servile par
une autorité extérieure15(*).
I.1.6. L'hôpital à
autonomie de gestion
La mise en autonomie de gestion d'un hôpital constitue
l'un des stratégies de renforcement des capacités
institutionnelles. Le concept « autonomie de gestion »
comprend trois dimensions complémentaires à savoir
l'autonomie organique, l'autonomie administrative et l'autonomie
financière.
I.1.6.1. L'autonomie
organique
C'est l'autonomie des organes placées
à la tête des organisations décentralisées, ou
encore la disposition pour un établissement d'un pouvoir de
décision sur tout ce qui le concerne. Elle implique la
personnalité juridique et s'exprime à travers les attributions du
CA.
I.1.6.2. L'autonomie
administrative
C'est la disposition du pouvoir
d'administrer son établissement, d'accomplir tous les actes
nécessaires à son bon fonctionnement, en particulier en ce qui
concerne l'organisation, la gestion du personnel et la gestion courante. C'est
le pouvoir d'engager ou de licencier son personnel par exemple.
I.1.6.3. L'autonomie
financière
C'est la disposition pour un
établissement d'un pouvoir propre de gestion de ses recettes et de ses
dépenses. Elle suppose l'existence des ressources propres et la
possession de comptes bancaires.Juridiquement, contrairement à
l'hôpital public qui se définit en droit comme un
établissement public administratif placé sous la tutelle du
ministère chargé de la santé et qui ne constitue pas une
personnalité morale distincte de celle de l'Etat, l'hôpital public
autonome se définit en droit comme une société publique
à participationmajoritaire de l'Etat doté de la
personnalité morale placée sous la tutelle du ministère
chargé de la santé et bénéficiant de l'autonomie
administrative et financière16(*).
I.1.7.
Impact
En français, l'impact correspond
souvent aux effets négatifs : les pertes financières
induites, et plus généralement à l'impact sur les
objectifs fondamentaux de l'organisation, tout n'étant pas traduisible
en termes financiers17(*).
En commerce et gestion, l'impact concerne les effets sur les
affaires d'une organisation, notamment sur le niveau de services convenu et
attendu, les concurrents, le marché et les clients.
I.1.8. Le résultat
Toujours selon le dictionnaire universel,le
résultat est ce qui résulte d'une action, d'un fait. En
comptabilité, c'est le bénéfice ou la perte, de
l'exploitation d'une entreprise.
I.2.
Généralités
Elaborer une politique de rémunération qui
intègre des objectifs multiples, des contraintes diverses et
renouvelées, des attentes fortes des salariés et des dirigeants
est un défi majeur des années 2000. La gestion des
rémunérations est un levier très puissant de la
création de la valeur. Sa puissance explique que l'audit des
rémunérations soit l'une des missions les plus importantes de
l'audit social.
Les entreprises utilisent la gestion des
rémunérations pour obtenir les résultats conformes
à leurs objectifs stratégiques. Les frais du personnel
représentent une partimportante dans la valeur ajoutée de
l'entreprise; en général plus de la moitié18(*).
Au-delà même du salarié, la
rémunération affecte la société toute
entière car le travailleur, en tant que consommateur, contribue au
développement économique de la nation. Etant donné le
caractère extrêmement délicat et les enjeux de la
rémunération, les dirigeants des entreprises ont besoin d'avoir
une vue élargie sur cette variable d'action, afin que toutes leurs
décisions concernant celle-ci soient prises en connaissance de
cause19(*).
Plusieurs entreprises tentent de compenser les coupures au
niveau de la rémunération par l'introduction d'avantages non
coûteux, comme une plus grande participation au processus
décisionnel, une participation à des programmes de formation
à la fine pointe des technologies et une plus grande flexibilité
d'emploi.
En matière de la rémunération, les
entreprises doivent être en mesure d'offrir une
rémunération équitable et originale afin d'attirer les
meilleurs candidats.La rémunération est l'un des moyens dont une
organisation dispose pour garder ses meilleurs éléments et
attirer de nouveaux candidats à joindre ses effectifs.Avoir un
système de gestion de la rémunération efficace est donc
extrêmement important si on sait que la main d'oeuvre est très
mobile et que le coût y associé représente habituellement
le compte budgétaire le plus important.
La rémunération doit s'appuyer sur un
véritable système intégré et évolutif de
dispositif s'articulant autour de trois axes à savoir l'équilibre
financier, la cohérence externe et l'équité
interne.Maîtriser la croissance de la masse salariale est un
impératif de gestion20(*).Historiquement, la rémunération est
d'abord considérée comme un centre de coût. Ce dernier,
appelé masse salariale, est composé par l'ensemble des charges
engendrées par la rétribution du travail des
salariés : salaire, primes, intéressement, cotisations
sociales et patronales obligatoires ou volontaires.
Le 1er chapitre est consacré aux
généralités sur la gestion des ressources humaines en
générale et sur la gestion des rémunérations en
particulier.
Il permet au lecteur d'avoir une idée
générale sur les concepts clés de notre travail, entre
autre l'hôpital, la rémunération, la politique de gestion
des rémunérations, l'autonomie de gestion, l'impact et le
résultat.
Nous avonsinsisté sur le milieu de notre travail qu'est
l' «hôpital» en éclairant le lecteur sur ce qui le
distingue des autres entreprises comptetenu de sa définition, de son
originalité, de la nature de son activité, de sa
complexité, de l'autonomie de son personnel, de l'introduction des
méthodes modernes de gestion, de sa mission, etc.
DEUXIEME CHAPITRE: PRESENTATION DE L'HOPITAL PRINCE REGENT
CHARLES
II.1. Historique de
l'Hôpital Prince Régent Charles
L'HPRC vient de fêter 63 ans
d'existence. Avant cette période, seul l'Hôpital Clinique Prince
Louis RWAGASORE, anciennement appelé « hôpital Docteur
Rhodain », était fonctionnel dans la capitale BUJUMBURA. Cet
hôpital n'accueillait pas n'importe quel patient ; seuls les colons
et quelques nationaux dits évolués dont des politiciens y
étaient admis.
Du 29 juin au 12 Aôut 1947, le Prince Régent
Charles de la Belgique a fait un périple dans la colonie du Congo belge
et a fait une incursion dans le territoire du Ruanda-Urundi. Au cours de son
séjour à Usumbura, il a constaté que la population
burundaise avait un problème sérieux d'accessibilité aux
soins de santé dans les milieux appropriés à cause de
cette discrimination qui régnait à l'hôpital CPLR. Il se
résolut à aider la population burundaise en construisant un
hôpital à la portée de tout le monde.C'est ainsi que sur
son initiative, la construction de l'hôpital débuta en commune
urbaine de Buyenzidans un endroit alors appelé « camp
CFL : centre pour le personnel de la Compagnie des chemins de fer du Congo
supérieur aux grands Lacs Africains» et s'acheva en 1949 (voir
l'annexe 2).
Comme il y avait urgence, l'hôpital sera
inauguré la même année et
« baptisé » sous son nom « HOPITAL PRINCE
REGENT CHARLES». Au départ, l'hôpital était
essentiellement fréquenté par la population de Bujumbura qui
n'avait pas d'accès à la CPLR.Après la proclamation de
l'indépendance du Burundi, le 1er Juillet 1962, la population
de l'intérieur du pays a été obligée de
fréquenter, elle aussi, ledit hôpital à cause des
départs massifs des médecins coopérants et colons belges
qui oeuvraient à l'intérieur du pays.
Dès lors, la capacité d'accueil de l'H.P.R.C
s'avéra de plus en plus insuffisante compte tenu de la demande. C'est
ainsi qu'il s'est doté, dans la suite, de nouvelles infrastructures tout
en transformant quelques-unes parmi les anciennes. C'est le cas du
bâtiment destiné à la physiothérapie qui a
été transformé en bâtiments administratifs, de la
construction de l'actuel service des urgences et plus tard, en 2010, de
l'extension générale de l'hôpital sur l'initiative de la
coopération belge. En même temps, d'autres services ont
été mis en place avec un personnel suffisant et
spécialisé pour répondre aux besoins des patients.
En plus de la mission principale de soigner assignée
à l'HPRC à cette époque, il y avait aussi la formation des
étudiants de la faculté de médecine de l'université
du Burundi et des autres universités et instituts publics et
privés, des techniciens et des élèves des écoles
paramédicales.La formation des étudiants de la faculté de
médecine de l'université du Burundi à l'HPRC a duré
six ans seulement (de 1978 à 1984). Elle fut confiée après
au Centre Hospitalo Universitaire de Kamenge (CHUK).
Depuis sa création, l'HPRC était un
hôpital public jusqu'en 1992, date à laquelle il a
été érigé en une administration
personnalisée par le décret-loi n°100/011 du 6
février 1992 de la République du Burundi. Par cette
décision, le gouvernement visait une série d'avantages tels
que :
- la motivation du personnel ;
- la responsabilisation effective des gestionnaires ;
- la gestion efficace et efficiente du personnel ;
- la conscientisation de ses gestionnaires sur l'importance de
la maintenance et l'entretien des infrastructures sanitaires ;
- la prise de décisions rapides, rationnelles et
faciles.
Malgré cette décentralisation, la
réalité est que l'HPRC reste sous tutelle du ministère
ayant la santé publique et la lutte contre le SIDA dans ses
attributions tel que prévu dans le décret-loi n°1/024
du 13 juillet 1989 de la République de Burundi, portant cadre organique
des administrations personnalisées de l'Etat, spécialement en ses
articles 2, 4,7 et 13.
II.2. Situation
géographique de l'HPRC
L'HPRC se situe en Province de Bujumbura-Mairie,
précisément dans la Commune Urbaine de Buyenzi.
Il est limité au Nord par l'avenue de la santé
qui le sépare de la commune urbaine de Buyenzi (habitation), au Sud par
l'avenue de l'hôpital qui le sépare de la Police Spéciale
de Roulage (PSR), à l'Est et en dessous de la chaussée du peuple
murundi par les maisons abritant la population du camp chauffeur, le bureau
communal de Buyenzi, l'école ETALIBU, le tribunal de résidence
Rohero, la postede Buyenzi et enfin à l'Ouest, par le Centre
Médical Communautaire (CMC) de Buyenzi, le service d'hygiène,
l'Institut National de la Santé Publique (INSP), l'Ecole Technique de
l'Assainissement et de Laboratoire (ETAL), le Programme Elargie de Vaccination
(PEV) et le Bureau National de Coordination et de la Planification Familiale
(BNCPF).
II.3. Cadre Juridique de
l'HPRC
Avant son entrée en autonomie de gestion, les seuls
textes qui régissaient l'HPRC étaient le statut
général des fonctionnaires et le code du travail burundais.Avec
l'entrée en autonomie de gestion,il est régi, en plus du code du
travail burundais, par un plan financier, comptable et administratif qui
s'articule sur les trois textes suivants :
- le décret-loi n°100/011 du 6 février 1992
érigeant l'HPRC en une administration personnalisée de
l'Etat ;
- le décret-loi n°100/024 du 13 juillet 1989
portant cadre organique des administrations personnalisées de
l'Etat ;
- le décret-loi n°100/041 du 21 décembre
2001 portant organisation du Ministère de la Santé Publique.
Avant 1992, les syndicats, tels qu'ils sont connus en 2013,
n'avaient pas encore vu le jour. Il n'y avait que l'Union des Travailleurs du
Burundi (UTB), mouvement créé par le parti UPRONA (Union pour le
Progrès National) et intégré à ce même
particomme un central des fédérations des divers services et non
comme un syndicat.En juin 1992, il a été institué, en plus
des textes existants, le ROI avec un annexe concernant les barèmes des
salaires au recrutement, conçu sur base du ROI de la CPLR et cela
sans participation du personnel de l'HPRC.
Plus tard, il est né, à l'HPRC, le Syndicat
National des travailleurs de la santé (SNTS) qui réunissait
toutes les catégories du personnel.Dans le ROI, qui venait d'être
conçu, il y avait un article qui stipulait que si un agent de l'HPRC
tombe malade, il perd automatiquement 30% du salaire correspondant aux jours de
repos. C'est ainsi qu'au sein du SNTS le personnel a réclamé la
suppression de cet article dans le ROI de l'HPRC. Suite à cette
requête, le ROI de l'HPRC a été revu en 2004 par le CA
dudit hôpital, puis en 2010. Maintenant, celui qui est en vigueur a
été signé le 28/01/2010. Il fait état des
décisions du CA sur :
- les dispositions générales ;
- le recrutement et la classification du personnel
permanent ;
- l'organisation de l'HPRC ;
- l'intérim ;
- les devoirs et les incompatibilités ;
- les droits et les avantages ;
- les positions de l'agent ;
- les sanctions disciplinaires ;
- la notation ;
- l'avancement ;
- la fin de carrière ;
- les dispositions particulières et finales.
En 2004, la quasi-totalité du personnel
paramédical et aide-soignant s'est retiré du SNTS pour former son
propre syndicat appelé « Syndicat National du Personnel
Paramédical et Aide-Soignant (SYNAPA) ». Dans la suite, les
deux syndicats ont constaté qu'en plus du ROI, il y avait un besoin de
statut spécial pour le personnel de l'HPRC. Cette fois-ci, la direction
a été obligée de désigner une commission
chargée d'en élaborer le draft et le transmettre au directeur de
l'HPRC qui, à son tour, l'a transmis au CA pour adoption après
son analyse par le comité de direction.Cette commission était
composée par :
- le représentant des médecins ;
- les représentants des infirmiers ;
- les représentants des syndicats (tous) ;
- le chef du service financier ;
- le chef du service contrôle interne ;
- le DAAF en tant que président.
Après correction par le CA, le statut a
été transmis au ministre de la santé publique et de la
lutte contre le SIDA pour signature.Ainsi, le premier statut du personnel de
l'HPRC a été signé et mis en vigueur en 2004. Après
quelques années, le personnel de l'HPRC en a réclamé la
révision, chose qui a été acceptée. La
première version du statut révisé a été
signée le 28/01/2010, mais comme elle contenait toujours quelques
imperfections, elle a été revue pour être signée le
06/11/2010. Le statut du personnel, en vigueurest cette dernière
version. Toutefois, elle n'est pas non plus définitive parce qu'on a
toujours constaté des imperfections qui doivent être
corrigées.Le statut donne des éclaircissements sur les points
suivants :
- le recrutement ;
- les droits et les obligations des employés ;
- la durée de travail ;
- la rémunération et les avantages
sociaux ;
- les modalités de paiement du salaire ;
- la notation et les avancements ;
- le perfectionnement et la formation encours
d'emploi ;
- le régime disciplinaire ;
- la position de l'agent ;
- l'admission à la retraite, l'allocation de fin de
carrière et le régime ou les procédures de
sécurité ;
- la résiliation du contrat de travail ;
- le conseil d'entreprise et le comité d'hygiène
et de sécurité ;
- les dispositions finales.
NB : 1) Le ROI et le Statut du personnel
de l'HPRC ont les mêmes signataires à savoir le ministre de la
santé et de la lutte contre le SIDA, le président du CA et le
médecin directeur de l'HPRC.
2) En plus des documents ci-haut mentionnés, l'HPRC
dispose d'un manuel des procédures permettant aux différents
responsables, chacun en ce qui le concerne, d'accomplir ses fonctions en
respectant les objectifs visés par l'hôpital.
II.4. Organigramme de l'HPRC
L'organigramme de l'HPRC montre qu'au niveau
des échelons de prise de décisions, l'hôpital comprend
trois organes à savoir le ministère de tutelle, le
CA et la direction composée par :
Ø le médecin directeur de l'HPRC ;
Ø le médecin DirecteurAdjoint chargé de
la Coordination des Services des Soins (DACS) ;
Ø le Directeur Adjoint Chargé de la Coordination
des Services Administratifs et Financiers (DAAF).
Notre travail se limite sur l'organigramme administratif et
financier ci-dessous; l'organigramme complet constitue l'annexe n°3.
Figure no1. Organigramme
administratif et financier de l'HPRC
Ministère de tutelle
Source : Tiré de l'organigramme de
l'HPRC, 1992.
Source : Tiré de l'organigramme de
l'HPRC, annee
Ministère de tutelle
Conseil d'administration
Direction
Conseil médical
Conseil d'entreprise
Cellule d'analyse de gestion
Comité de direction
Conseil de direction
Secrétariat
Direction adjoint chargée de l'administration et des
finances
Secrétariat
Service des admissions
. Accueil
. Facturation
Service financier
. Comptabilité
. Recouvrement
. Réception
Service administratif
. Personnel
. Sécurité
. Service social
Service maintenance des équipements
Service hygiène et assainissement
. Morgue
Services généraux
.Approvisionnement
.Logistique
.Charroi
.Buanderie
.Cantine
. Cantine
.cantine
Conseil d'administration
Direction
Conseil médical
Conseil d'entreprise
Cellule d'analyse de gestion
Comité de direction
Conseil de direction
Secrétariat
Direction adjoint chargée de l'administration et des
finances
Secrétariat
Service des admissions
. Accueil
. Facturation
Service financier
. Comptabilité
. Recouvrement
. Réception
Service administratif
. Personnel
. Sécurité
. Service social
Service maintenance des équipements
Service hygiène et assainissement
. Morgue
Services généraux
. Approvisionnement
. Logistique
. Charroi
. Buanderie
. Cantine
. Cantine
.cantine
II.5. L'organisation
administrative de l'HPRC
II.5.1. Le ministère de
tutelle
Rappelons que l'HPRC est l'un des hôpitaux à
autonomie de gestion mais sous la tutelle du ministre de la santé
publique et de la lutte contre le SIDA. C'est le ministre qui propose les
nominations, par décret présidentiel, des membres de la direction
et du CA. C'est lui qui approuve les statuts du personnel et le ROI de
l'hôpital. Enfin, il donne des directives au CA et arrête les
états financiers de l'hôpital.
II.5.2. Le Conseil
d'Administration et ses attributions
Le CA de l'HPRC est composé:
- de trois représentants nommés pour leurs
compétences particulières ;
- dudirecteur, en qualité de
secrétaire ;
- d'un représentant du personnel de
l'hôpital ;
- d'un représentant des demandeurs de soins choisi
parmi les principaux groupes de consommateurs des soins ;
- d'un représentant du Conseil Médical.
Les membres du CA sont nommés par décret
présidentiel sur proposition du ministre de la santé publique et
de le lutte contre le SIDA.Le mandat des membres du CA est de quatre ans
renouvelable et est rémunéré. Le CA fixe, dans le cadre
des directives données par le ministre, l'action de l'hôpital,
adopte le ROI de celui-ci, le projet de statut du personnel et le
réglement comptable, statue sur tout projet d'aliénation du
patrimoine proposé par la direction. Il se prononce sur toute question
lui soumise par la direction ou par le ministre.
II.5.3. La direction
La gestion quotidienne de l'HPRC est
assurée par le directeur assisté de directeursadjoints
chargés respectivement de la coordination des services
administratifs et financiers et de la coordination des services des
soins. Le directeur et les directeurs adjoints sont nommés par
décret sur proposition du ministre ayant la santé publique et la
lutte contre le SIDA dans ses attributions. Sous l'autorité du ministre
de tutelle, l'assistance et le contrôle du CA est investi de tous les
pouvoirs nécessaires pour assurer la gestion et la coordination de
toutes les activités de l'hôpital.
II.5.3.1. Les attributions du
directeur
Selon l'article 7 du décret-loi n°100/011 du
06/02/1992 érigeant l'HPRC en une administration personnalisée de
l'Etat , le directeur a notamment les attributions suivantes :
- la préparation du budget annuel et le contrôle
de son exécution ;
- l'exécution des décisions du ministre et des
résolutions du CA ;
- la coordination et l'organisation du travail ;
- la représentation de l'hôpital en justice tant
en demande qu'en défense.
Le ROI, en son article 20, étend les attributions du
directeur et ajoute que le Directeur de l'HPRC:
- supervise, dirige, contrôle et coordonne l'ensemble
des activités de l'établissement ;
- définit les objectifs généraux de
l'établissement eu égard à sa vocation et aux directives
des instances supérieures ;
- s'assure de la préparation du budget, le soumet au CA
pour approbation et en supervise l'exécution ;
- engage, affecte et licencie les agents conformément
au décret-loi n°100/011 du 6 février 1992 ;
- représente l'HPRC auprès des tiers ;
- participe au CA de l'HPRC dont il assure le
secrétariat ;
- préside le CD ;
- préside le CA ;
- s'assure de l'élaboration des divers rapports
d'activités et de gestion et de leur transmission aux instances
supérieures ;
- peut déléguer certains de ses pouvoirs
conformément à l'article 7 du décret-loi n°100/011/92
du 6 février 1992 portant réorganisation de l'HPRC;
- travaille en étroite collaboration avec le Conseil
Médical qui lui est directement rattaché ;
- veille à l'élaboration et à la
publication des statistiques de l'hôpital ;
- veille à la diffusion de la documentation et sa
conservation ;
- supervise directement les services attachés à
la direction.
Le directeur peut, par décision écrite soumise
à l'approbation du ministre de tutelle, déléguer certains
de ses pouvoirs aux directeursadjoints. En cas d'empêchement, le
directeur délègue sa signature.
II.5.3.2. Les attributions du
directeur adjoint chargé de la coordination des services administratifs
et financiers
En vertu de l'article 28 du ROI, le DAAF
supervise notamment le service administratif, le service financier, le service
des admissions, les services généraux, le service maintenance des
équipements et le service d'hygiène et assainissement.Sous la
supervision du directeur, les attributions dévolues au DAAF sont les
suivantes :
- superviser et contrôler la comptabilité
conformément au réglement financier de l'HPRC et au plan
comptable national ;
- veiller à l'approvisionnement en produits, en
matériel et fournitures diverses ;
- superviser l'entretien et la maintenance des
bâtiments, des équipements, l'huisserie et l'entretien
électrique ;
- assurer le contrôle des dépenses et signer
conjointement avec le directeur sur les documents de payement ;
- veiller à l'élaboration du bilan dans les
délais prévus ;
- élaborer le budget pour discussion au Comité
de Direction ;
- veiller à son exécution après
approbation par le CA ;
- gérer le personnel sous sa responsabilité et
assurer la gestion technique (dossiers, décompte INSS, taxe
professionnelle, etc.) de tout le personnel de
l'établissement ;
- élaborer les directives concernant le suivi des
décisions prises pour assurer la sécurité,
l'hygiène à l'intérieur et à l'extérieur de
l'établissement ;
- coordonner la préparation et l'élaboration des
calendriers de congé de tout le personnel ;
- analyser les rapports administratifs et financiers à
soumettre au directeur tous les mois ;
- attribuer la cotation de mérite au personnel sous sa
responsabilité ;
- participer aux réunions du CA dont il assure le
secrétariat ;
- participer aux réunions du Comité de Direction
dont il assure le secrétariat ;
- par délégation, s'acquitter des tâches
habituellement dévolues au directeur.
II.5.3.3. Les attributions du
directeur adjoint chargé de la coordination des services des soins
D'après l'article n°10 dudit decret, le DACS
supervise notamment les services médicaux et médicaux-techniques
à savoir : les services de laboratoire, pharmacie, dermatologie,
gynéco-obstétrique, pédiatrie, médecine interne,
anesthésie-réanimation, des urgences, stomatologie, acupuncture,
ophtalmologie, ORL, radiologie- scanner, statistique et nursing.
II.5.3.4. Le Comité de
Direction
En vertu de l'article 21 du ROI de l'HPRC,
le comité de direction (CD) est un organe de décision qui assiste
le directeur de l'hôpital dans l'exécution de ses tâches. Le
CD est composé par le DACS et le DAAF qui assure le secrétariat.
Toutefois, pour certaines raisons, ce comité peut se faire
assisté du président du Conseil Médical (CM), du chef de
nursing, du représentant du personnel et d'un chef de service en cas de
besoin. Le CD se réunit chaque fois que de besoin.
II.5.3.5. Le Conseil de
Direction
Selon l'article 22 du même ROI, le CD est un organe
interne consultatif de l'HPRC, chargé de traiter les questions
importantes en rapport avec les objectifs généraux de
l'établissement.
Il est composé comme suit :
- le directeur : président ;
- le DAAF : secrétaire ;
- le DACS: membre ;
- le président du CM: membre ;
- le chef du nursing: membre ;
- tous les chefs des services: membres ;
- le représentant du personnel au CA: membre.
Le CD peut s'adjoindre un représentant d'un autre corps
de l'HPRC en cas de besoin. Le quorum est atteint quand les 2/3 des membres
sont présents. Il se réunit en session ordinaire une fois le
trimestre et en session extraordinaire chaque fois que de besoin.
II.5.3.6. Le Conseil
Médical
Le Conseil Médical est un organe consultatif dont le
champ d'action s'étend à tout ce qui contribue à la bonne
marche de l'HPRC en matière de diagnostic et de traitement des malades.
Sa composition est définie comme suit :
- Les chefs des services soignants, membres de droits ;
- Le directeur adjoint chargé de la coordination des
services des soins, représentant la direction ;
- Le chef du nursing, représentant le corps
paramédical.
Le Conseil Paramédical peut s'adjoindre un
représentant d'un autre corps de l'HPRC en cas de besoin. Le
président du CM est élu par tous les membres du conseil. Il est
d'office membre du CA (article 23 du ROI). Ainsi, le CM procède,
à l'intention de la direction, à une évaluation
périodique des services de soins et d'exploitation.
Il donne les propositions sur :
- la nomination des chefs de services des soins et
d'exploitation ;
- l'ouverture (ou fermeture) éventuelle des
postes ;
- les meilleurs candidats aux postes médicaux ;
- l'acquisition du matériel technique
médical ;
- la répartition des locaux ;
- la programmation de la formation sous toutes les
formes ;
- le recrutement du personnel ;
- les sanctions résultant des fautes techniques commises
par le personnel médical et paramédical (art.24 du ROI).
II.5.3.7. Le Conseil d'Entreprise
En vertu de l'article 25 du ROI, le Conseil
d'Entreprise (CE) est représenté au CA de l'HPRC par son
président. Il est composé par des membres élus par tout le
personnel.Le Président du CE supervise l'élection du
représentant du personnel au CA. Le CE a pour mission d'assurer un
contact permanent entre l'employeur et son personnel en donnant à
celui-ci l'occasion de :
- présenter ses désidératas, ainsi que
d'éventuelles réclamations individuelles ou collectives qui
n'auraient pas été directement satisfaites concernant notamment
les conditions de travail et la protection des travailleurs, l'application des
conventions collectives des classifications professionnelles et des taux de
salaire ;
- négocier des conventions d'entreprise, donner des
avis sur les réglements d'entreprise et le plan des congés.
II.5.3.8. La cellule d'analyse de
gestion
Placé sous l'autorité du directeur de
l'Hôpital, la cellule d'analyse de gestion est chargée de fournir
à la direction les informations et les éléments
d'évaluation nécessaires à la prise de décision en
vue d'une gestion plus rigoureuse. Les tâches de responsable chef de
service contrôle interne reposent sur les objectifs
ci-après :
- la protection et la sauvegarde du patrimoine de
l'établissement ;
- le contrôle de la qualité de l'information
contenue dans les documents comptables ;
- l'application des politiques et directives définies par
la direction ;
- la surveillance de l'efficacité et des performances des
opérations ;
- la réalisation des audits internes (art 26 du ROI).
II.6. L'organisation des services
de l'HPRC
Les services de l'HPRC sont regroupés
en deux catégories à savoir les services d'appui administratif et
gestion et les services techniques. Chaque service est dirigé par un
chef de service. Ce dernier doit participer aux réunions du conseil de
direction.
L'HPRC dispose de vingt-trois services à
savoir la médecine interne, la chirurgie, la pédiatrie,
l'ORL, l'ophtalmologie, la stomatologie, l'acupuncture,
l'anesthésié-réanimation, le laboratoire, les services
généraux, le contrôle interne, l'urgence, la pharmacie, les
statistiques, le service financier, la radio-scanner, la
gynéco-obstétrique, la dermatologie, l'admission, le nursing,
l'hygiène et assainissement, le service administratif et la
maintenance.
Au cours de notre travail, nous nous sommes contentées
du service administratif de la direction administrative et financière
qui se rapporte à notre sujet. Ce service comprend trois postes
à savoir le personnel, le service social et la
sécurité (article 29 du ROI).
Les attributions du chef de service administratif sont
stipulées dans le ROI en son article 29 et sont les suivantes :
- assurer le suivi technique des dossiers administratifs du
personnel, la collecte des archives et techniques ;
- veiller à l'ordre et à la
sécurité des personnes et des biens ;
- assurer le suivi des dossiers, des décomptes, des
taxes professionnelles, des cotisations sociales et des retenues
diverses ;
- établir la liste de paie ;
- suivre le mouvement du personnel sur l'année
(mutations au sein des services et départements, licenciement,
décès, fin de contrat) ;
- tenir à jour le registre de l'employeur de
l'HPRC ;
- superviser le service social ;
- participer aux réunions du conseil de
direction ;
- participer à la commission de recrutement du
personnel de l'HPRC.
II.7. Les missions de l'HPRC et sa
place dans l'économie.
II.7.1. Les missions de
l'HPRC.
Les missions de l'hôpital sont
relevées dans sa définition.En effet, l'hôpital
étant considéré comme un lieu où sont fournis les
soins et les examens non réalisables à domicile pour des raisons
techniques et sociales, la mission principale de l'hôpital est de fournir
des soins de qualité aux malades afin d'atteindre ses objectifs.L'HPRC a
pour missions :
- d'assurer et d'améliorer les soins
médico-chirurgicaux ;
- d'effectuer des examens médicaux de toute
sorte ;
- d'acheter et de vendre les produits pharmaceutiques,
matériels et autres fournitures nécessaires à la
réalisation de sa mission ;
- d'exercer toute activité permettant la
réalisation de sa mission.
Selon le plan stratégique de l'HPRC, les missions
dévolues audit hôpital peuvent être organisées en
quatre missions fondamentales à savoir :
- une mission de soins ou service ;
- une mission de santé publique ;
- une mission de développement professionnel ;
- une mission économique et managériale.
II.7.1.1. Une mission de soins ou
de service
Cette mission de nature professionnelle, se traduit par trois
fonctions assurées par tous les hôpitaux, quel que soit leur
statut ou leur taille :
a. Une fonction de
diagnostic
Cette fonction est liée au plateau technique de
l'hôpital. Elle est nécessaire à la fonction de soins
hospitaliers et exige des compétences spécifiques pour sa
réalisation. Cette fonction peut être assurée à
titre externe ou par les admis à l'hôpital.
b. Une fonction
thérapeutique
Cette fonction de soins directs aux patients
est assurée par les médecins et les infirmiers.La
spécialisation est fondamentale dans la définition de cette
fonction, elle la distingue de la fonction des soins primaires ou de base qui
sont assurés par les établissements du réseau de soins de
santé de base. Ce qui signifie que les médecins
spécialistes constituent une ressource stratégique pour
l'hôpital.
Ainsi, sur le plan fonctionnel, la clinique se
présente comme une articulation entre des services professionnels
(urgences, centre de diagnostic, services hospitaliers), des services de
logistique (services médico-techniques, logistique d'hôtellerie,
maintenance) et des services administratifs.
c. Une fonction
d'hébergement
Cette fonction est traduite par des admissions en
hospitalisation.
II.7.1.2. Une mission de
santé publique
Cette mission constitutive de
l'hôpital, représente sa deuxième raison d'être
après la mission de soins. Elle lui est intimement liée. Elle se
traduit dans le contexte burundais par trois fonctions : le service
public, la santé publique et l'assistance.
a. La fonction de service
public
C'est l'une des fonctions sociales de l'hôpital. Sa
réalisation est importante en raison de sa sensibilité et sa
portée éthique et politique.Elle se traduit par des
activités de garde (permanence hospitalière), les prestations des
soins urgents et en situation de catastrophe (sécurité).
L'intervention urgente peut se prolonger en déhors des murs de
l'hôpital à travers des formes de prise en charge
pré-hospitalière des urgences.
b. La fonction d'appui
aux établissements de base et aux programmes sanitaires
L'hôpital au Burundi est un point
focal d'appui aux soins de santé de base. Il reçoit les malades
orientés par les centres de santé, c'est le système de
référence. L'hôpital contribue aussi à
réaliser des priorités nationales de santé, sans tenir
compte, ni de l'origine des patients, ni de leur solvabilité.
c. La fonction
d'assistance
Vu la diversité des usagers de
l'hôpital et les conditions dans lesquelles ils y arrivent, beaucoup de
cas sociaux ou ayant besoin d'une aide particulière se trouvent à
l'hôpital (enfants abandonnés, les cas sans identité, sans
domicile, sans famille ou sans couverture médicale,
etc...).L'hôpital se trouve amené à jouer un rôle
d'assistance sociale.
II.7.1.3. Une mission de
développement professionnel
Bien qu'elle soit fondamentale dans le développement
des ressources humaines, cette mission n'est pas assurée par tous les
hôpitaux.Elle se traduit par la fonction de formation ;
l'hôpital est un lieu de formation pour les médecins et les
infirmiers.Il se trouve par conséquent en étroite relation avec
des institutions de formation professionnelle. Assurer cette fonction doit
apporter une certaine valeur ajoutée à l'hôpital en termes
d'organisation du travail, de formalisation des procédures de prise en
charge ou de rationalisation des coûts.
II.7.1.4. Une mission
économique et managériale
C'est la mission la plus ignorée par
les hôpitaux. Elle est de plus en plus mise en oeuvre dans les
réformes hospitalières à travers le
monde.L'émergence du modèle hospitalo-centrique et
l'avènement du management en occident sont pour beaucoup dans la prise
de conscience de ce rôle hospitalier.
L'hôpital est une organisation de production des soins
et des services. Pour réaliser cette mission, il doit mobiliser les
ressources humaines qualifiées, une technologie de pointe et
procéder à des achats des matières et des services. Ceci
lui confère une qualité d'agent économique.Cette mission
d'agent économique est de nature horizontale et concerne toutes les
autres fonctions sus-décrites. Elle se traduit à l'interne,
principalement, par une fonction d'achat, une fonction de gestion des
procédures de production et une fonction d'administration de
direction.
a. La fonction
d'achat
L'hôpital est un grand consommateur
des biens et des services. La diversité de ses facteurs de production et
leur importance dans le bon fonctionnement des services oblige de leur accorder
un intérêt particulier dans le processus de gestion.Cette fonction
d'achat se justifie également par la maîtrise des
procédures de passation des marchés et du niveau de l'offre
privé qu'elle suppose, sans parler des difficultés
d'approvisionnement, etc.
b. La gestion de la
production
Pour pouvoir réaliser ses objectifs
de soins, l'hôpital doit disposer d'un système d'enregistrement et
de formation, d'un système de recouvrement des coûts
(tarification, facturation, recouvrement), d'un système d'hygiène
hospitalière, d'un système de maintenance et d'entretien, d'un
système d'assurance qualité, etc... Tous ces supports
technico-logistiques constituent, à leur tour, des chaînes de
production qu'il faut gérer au quotidien.
c. La direction de
l'hôpital
Comme toute organisation, l'hôpital
doit avoir une direction qui définit ses stratégies d'action,
assure les activités de planification des ressources et évalue sa
performance.Cette direction aura également une responsabilité
d'assurer la gestion des ressources humaines et de piloter tout le processus de
production de soins et de ses supports logistiques et techniques.A travers
cette fonction, l'hôpital doit relever les défis liés
à l'amélioration de la performance et à la maîtrise
des dépenses.
Si la production des soins constitue la raison d'être
de l'hôpital, la direction constitue la fonction stratégique. Elle
est porteuse des enjeux actuels et futurs de l'hôpital.Nous constatons,
à travers la figure suivante que l'HPRC, a au total quatre missions et
dix fonctions.
Figure 2. Les missions et
fonctions de l'HPRC
Mission de santé publique
Mission de développement
professionnel
Mission de soins
et de service
1. Diagnostic
2. Traitement
3. Hébergement
5. Service public
6. Appui aux centres de santé
7. Assistance sociale
4. Formation
Mission économique et managériale
(Responsabilité sur les ressources)
8. Achats/ventes
9. Gestion de la production
10. Administration et Direction
Source : Plan stratégique
2012-2016 de l'HPRC de Bujumbura, version révisée,
préparé par OUEDRAOGO K.EZECHIEL , le 18 juillet 2011
II.7.2 La place de l'hôpital
dans l'économie nationale
Comme nous l'avons souligné ci-haut, la bonne
santé de la population est la première richesse tant pour
elle-même que pour sa nation. La bonne santé de la population
constitue un élément fondamental pour le développement de
la nation.
L'hôpital répond aux besoins des patients sans
aucune discrimination; ce qui constitue un élément très
important pour l'économie. Etant donné le rôle du travail
humain dans la production nationale, on ne peut pas envisager
l'amélioration de cette dernière sans que les ressources humaines
ne soient en bonne santé.
La décision du gouvernement burundais de prendre en
charge, par exemple les soins de santé pour les enfants de moins de cinq
ans et les femmes enceintes, laisse comprendre que l'hôpital occupe une
place de choix dans l'économie nationale. Cela s'observe à
travers le budget IPPTE prévu pour le paiement de ces soins. Cette
importance se manifeste aussi à travers sa fonction d'achat/vente des
produits pharmaceutiques et des produits et services diverses à cause
des TVA , ainsi qu' à travers les IPR qu'il retient sur les salaires de
son personnel qui sont versés au trésor public.
Ce chapitre concerne la présentation de l'HPRC ;
son historique, son cadre juridique, son organigramme, son organisation
administrative, l'organisation de ses services, ses missions et sa place dans
l'économie nationale. Il permet au lecteur d'avoir une
élucidation sur l'hôpital de référence qu'est
l'HPRC, sa capacité d'accueil, l'effectif de son personnel, sa situation
géographique, ainsi que sur les textes qui le régissent.
TROISIEME CHAPITRE : LA
POLITIQUE DE GESTION DES REMUNERATIONS DE L'HOPITAL PRINCE REGENT CHARLES ET
SON IMPACT SUR SES RESULTATS.
Dans ce chapitre qui traduit notre travail proprement dit,
nous faisons d'abord une analyse approfondie du système des
rémunérations de l'Hôpital Prince Régent Charles(ses
composantes, l'évolution de carrière du personnel, le calcul des
salaires, la part du budget réservé aux frais du personnel par
rapport au budget global de fonctionnement, etc...)
Ensuite, nous dégageons l'impact de la
rémunération sur les différents résultats de
l'Hopital Prince Régent Charles relatifs à la période sous
notre travail (2006-2010).
Enfin, à la fin du chapitre, nous dégageons une
conclusion.
III.1. La politique de gestion
des rémunérations de l'HPRC.
Rappelons, encore une fois, que l'HPRC est un service public
qui a été érigé en une administration
personnalisée par le décret no 100/011 du 06
février 1992. A sa création, en tant qu'administration
personnalisée, son personnel était composé essentiellement
de fonctionnaires détachés de toutes les catégories.
Depuis juillet 2002, le personnel détaché est devenu contractuel
conformément à l'ordonnance n° 100/109 du 16 septembre 1999.
Dès lors, le personnel de l'HPRC comprend des mandataires publics et le
personnel sous contrat.
III. 1.1. Classement du personnel
de l'HPRC
Le personnel de l'HPRC est classé en trois
catégories comme prévu dans son statut du personnel de juin 2004
et ces catégories sont :
- la catégorie d'exécution ;
- la catégorie de collaboration ;
- la catégorie de direction.
a. La catégorie d'exécution.
Cette catégorie comprend le personnel disposant de
certificat de fin du cycle primaire, celui disposant de certificat de fin de
collège et celui qui a fait le cycle professionnel A4.
b. La catégorie de collaboration.
Elle comprend le personnel ayant les niveaux d'étude
suivants : D4, Cycle professionnel A3 ; cycle court professionnel (2
ans après le collège) ; diplôme des humanités
générales ; diplôme des humanités techniques
A2 ; deux années d'enseignement supérieur(les candidatures
d'université) ; diplôme d'un cycle court d'enseignement
supérieur (IP, ISCO) ; diplôme de technicien supérieur
A1.
c. La catégorie de direction.
Celle-ci quant à elle englobe le personnel ayant les
qualifications suivantes : licence ou diplôme
équivalent ; pharmacien ; ingénieur ;
chirurgien-dentiste ; maîtrise ; diplôme d'études
approfondies (DEA) ; médecin généraliste ; autre
doctorat de 3ème cycle ; diplôme de doctorat
d'Etat ; diplôme de PHD ; maîtrise en
médecine ; diplôme de spécialisation en
médecine (minimum 4 ans).
En plus du classement par catégorie au moment du
recrutement, ce personnel est encore classé dans les grades et les
échelons. Ce classement permet de déterminer leur salaire
dès leur arrivée en service. Le tableau suivant nous montre le
classement du personnel de l'HPRC par niveau d'étude, catégorie,
gradeset échelons.
Tableau no 1. Classement des
paliers de recrutement du personnel de l'HPRC.
Catégorie
|
Palier
|
Niveau de formation
|
Grade
|
Echelon
|
Exécution
|
1
|
Certificat de fin du cycle primaire
|
I
|
1
|
|
2
|
Certificat de fin de collège
Cycle professionnel A4
|
II
|
3
|
Collaboration
|
1
|
D4
Cycle professionnel A3
|
I
|
1
|
|
2
|
Cycle court professionnel (2 ans après
collège)
Diplôme des humanités générales
|
I
|
7
|
|
3
|
Diplôme des humanités techniques A2
|
I
|
13
|
|
4
|
Deux années d'enseignement supérieur
(candidatures)
|
II
|
3
|
|
5
|
Diplôme d'un cycle court d'enseignement supérieur
(IP, ISCO)
|
II
|
7
|
|
6
|
Diplôme de technicien supérieur A1
|
III
|
1
|
Direction
|
1
|
Licence ou diplôme équivalent
|
I
|
1
|
|
2
|
Pharmacien, Ingénieur, Chirurgien, dentiste,
Maîtrise, diplôme d'études approfondies (DEA)
|
I
|
5
|
|
3
|
Médecin généraliste, autre doctorat de
3ème cycle
|
I
|
9
|
|
4
|
Diplôme de doctorat d'Etat,
Diplôme de PHD,
Maîtrise en médecine.
|
I
|
17
|
|
5
|
Diplôme de spécialisation en médecine
(minimum 4 ans)
|
II
|
4
|
Source : annexe II du statut du
personnel de l'HPRC de juin 2004, page 27
III.1.2. Evolution de l'effectif
du personnel de l'HPRC
On ne peut prétendre analyser un système de
gestion des rémunérations d'une organisation sans d'abord
étudier l'effectif de son personnel.
III.1.2.1. La notion de
l'effectif
La maîtrise de l'effectif du personnel employé
dans une organisation constitue un préalable à la mise en place
de la politique d'emploi. Toutefois, le mot
« effectif » recouvre des réalités
différentes. D'abord, il se présente comme un ensemble des
salariés liés à l'organisation par un contrat de travail
quelle que soit sa durée, le caractère permanent ou à
temps partiel, même en cas de suspension de l'exécution du
contrat.
On distingue :
1. Effectif payé = Effectif inscrit -
Effectif non payé
2. Effectif permanent = Effectif initial - Départ-
Contrats à durée
Déterminée - Contrat à temps partiel
3. Effectif fiscal = Effectif initial - Effectif
non payé
Le tableau suivant récapitule en quatre rubriques tous
les éléments définissant la notion d'effectif21(*).
Tableau no 2. Eléments
définissant la notion de l'effectif.
Effectif au travail
|
Effectif présent
|
Effectif payé
|
Effectif inscrit
|
Personnel accomplissant un travail
|
Effectif au travail
+
Personnel en situation assimilée (en congé
payé, de formation, pour des événements familiaux ou
consécutifs à un accident de travail (<1 an)
|
Effectif présent
+
Personnel malade rémunéré
|
Effectif payé
+
Personnes absentes non rémunérées
|
Source : voir note de
bas de page n°22
III.1.2.2. Effectif de l'HPRC
L'HPRC dispose d'un important personnel ; 548 personnes
au 31/12/2010, composé de professionnels de la santé et du
personnel non soignant.
Le tableau suivant fournit le détail de
l'évolution de l'effectif de son personnel des exercices 2006 à
2010.
Tableau no3. Evolution de
l'effectif du personnel de l'HPRC de 2006 à 2010.
Source : tableau
constituéréalisé par nous-mêmes sur base des
données tirées des journaux de paie produits par le service
administraf de l'HPRC.
A travers ce tableau, nous constatons que l'effectif du
personnel de l'HPRC n'est pas stable. Il varie d'un exercice à l'autre,
voire encours des exercices. Ce tableau montre que chaque année, il y a
de nouveaux engagements. On observe les mouvements suivants :
o en 2006, le personnel passe de 463 à 479, soit 16
nouveaux engagés ;
o en 2007, le personnel passe de 469 à 509, soit 40
nouveaux engagés ;
o en 2008, le personnel passe de 514 à 524, soit 10
nouveaux engagés ;
o en 2009, le personnel passe de 516 à 535, soit 19
nouveaux engagés ;
o en 2010, le personnel passe de 534 à 548, soit 14
nouveaux engagés.
Notons que pour les exercices 2006, 2008, 2009 et
2010, ces augmentations sont comprises entre 10 et 19 nouveaux
engagés ; soit une moyenne de 15 nouveaux engagés par
exercice.Pour l'exercice 2007, il y a eu une grande augmentation (40 nouveaux
engagés), soit plus du double de la moyenne.
De l'exercice à l'autre, nous constatons les
mouvements suivants :
o de 2006 à 2007, le personnel passe de 479 à
509, soit 30 nouveaux engagés ;
o de 2007 à 2008, le personnel passe de 509 à
524, soit 15 nouveaux engagés ;
o de 2008 à 2009, le personnel passe de 524 à
535, soit 11 nouveaux engagés ;
o de 2009 à 2010, le personnel passe de 535 à
548, soit 13 nouveaux engagés.
Le tableau suivant donne une synthèse de cette
dernière observation.
Tableau no 4. Synthèse de
la variation de l'effectif du personnel de l'HPRC sur une
période de 5 ans (2006-2010).
Période
|
Effectif (a)
|
Effectif (b)
|
Ecart (b)-(a)
|
2006 à 2007
|
479
|
509
|
30
|
2007 à 2008
|
509
|
524
|
15
|
2008 à 2009
|
524
|
535
|
11
|
2009 à 2010
|
535
|
548
|
13
|
Total
|
|
|
69
|
Source : tableau
réalisé réalisé par nous-mêmes sur base des
données du tableau d'évolution de l'effectif du personnel de
l'HPRC de 2006 à 2010.
Ce tableau montre que sur une période de 5 ans (2006
à 2010), l'effectif du personnel de l'HPRC est passé de 479
à 548, soit une augmentation de 69 employés.
NB. Cette augmentation de l'effectif du
personnel de l'HPRC apparaît après remplacement des départs
et des décès.
III.1.3. Gestion des
rémunérations de l'HPRC
La rémunération est un système complexe.
Par rémunération, on entend les sommes payées directement
ou indirectement, en espèces ou en nature au salarié en raison
de son emploi. La rémunération englobe ainsi le salaire et tous
les autres avantages en nature qui en constituent l'accessoire (primes, bonus,
gratifications, avantages en nature, etc...), quelle qu'en soit
l'origine : accord collectif (convention collective, accord d'entreprise),
usage de l'entreprise, décision de l'employeur.Normalement, la gestion
des rémunérations tient compte du système de travail d'une
organisation, ainsi que des éléments qui les constituent. Les
différents éléments de salaire doivent être
établis selon les normes bien définies telles que
l'égalité22(*).
Ce système de rémunération se retrouve
à l'HPRC. En plus du salaire, le personnel bénéficie
d'autres avantages en nature tels que la collation de garde.De part
l'organisation du système de fonctionnement de l'activité
hospitalière (24 heures sur 24 heures), l'HPRC travaille aussi dans le
même système.
Il y a, en plus des prestations journalières, des
services de garde de nuit, des gardes des weekends et des jours
fériés ainsi que des services de permanence d'où la
complexité de son système de gestion des
rémunérations. Suite à ce système de travail, les
rémunérations sont gérées de la façon
suivante : il y a la rémunération proprement dite qui est
payée à tout le personnel. En plus de cela,il y a des primes de
garde accordées normalement à ceux qui assurent les
différentes gardes ci-haut citées.
Il est prévu des honoraires accordées aux
vacataires et aux médecins qui assurent la permanence aux fins de
limiter leurs départs massifs (qui seraient dus à
l'insatisfaction salariale à l'HPRC), des frais de stage aux
médecins stagiaires et enfin des primes spéciales
accordées à une partie du personnel permanent compte tenu de la
qualité du travail qu'ils fournissent à l'HPRC.
III.1.3.1.Les éléments constitutifs de la
rémunération de l'HPRC
Dans le langage courant, salaire et rémunération
sont utilisés indifféremment pour désigner la contrepartie
monétaire que touche un salarié en échange de son travail,
constituant la rémunération directe23(*). C'est cette dernière
qui nous a intéressées le plus dans notre travail. Ainsi, la
rémunération à l'HPRC comprend :
· le salaire de base ;
· les allocations familiales ;
· l'indemnité de logement ;
· l'indemnité spéciale
d'astreinte ;
· l'indemnité de garde ;
· l'indemnité pour heures
supplémentaires ;
· l'indemnité pour stabilisation
professionnelle ;
· l'indemnité de risques ;
· l'indemnité de déplacement ;
· l'indemnité de caisse ;
· l'indemnité clinique ;
· la prime de fonction ;
· la prime de rareté ;
· la prime d'encouragement ;
· la prime de fidélité.
N.B : Ces primes et indemnités
sont prévues dans l'Ordonnance
Ministérielleno630/570/540/307 du 26 février 2010
portant modification de l'O.M no 570/540/1323 du 12 Octobre 2009
portant montant et critères d'octroi de primes et indemnités
spécifiques au personnel de la santé publique et dans les textes
règlementaires de l'HPRC notamment le ROI.
a.Le salaire de base.
Il est fixé en fonction de la catégorie
professionnelle à laquelle appartient l'employé et du grade
atteint. Il est obtenu en multipliant l'indice de classification de
l'employé par la valeur du point d'indice au jour de calcul24(*) (100). Les tableaux suivants
(no5 et no6) montrent les salaires de base aux nouveaux
engagés de l'HPRC par niveau d'études, respectivement de juin
2004 à décembre 2007 et à partir de janvier 2008.
Tableau no5. Classement des
paliers de recrutement - Salaire de base de juin
2004 à décembre 2007 en FBU
Catégorie
|
Palier
|
Niveau de formation
|
Grade
|
Echelon
|
Salaire de base
|
Exécution
|
1
|
Certificat de fin du cycle primaire
|
I
|
1
|
13800
|
|
2
|
Certificat de fin de collège
Cycle professionnel A4
|
II
|
3
|
20700
|
Collaboration
|
1
|
D4
Cycle professionnel A3
|
I
|
1
|
28000
|
|
2
|
Cycle court professionnel (2 ans après
collège)
Diplôme des humanités générales
|
I
|
7
|
31 600
|
|
3
|
Diplôme des humanités techniques A2
|
I
|
13
|
35 200
|
|
4
|
Deux années d'enseignement supérieur
(candidatures)
|
II
|
3
|
41200
|
|
5
|
Diplôme d'un cycle court d'enseignement supérieur
(IP, ISCO)
|
II
|
7
|
44 400
|
|
6
|
Diplôme de technicien supérieur A1
|
III
|
1
|
55 200
|
Direction
|
1
|
Licence ou diplôme équivalent
|
I
|
1
|
66600
|
|
2
|
Pharmacien, Ingénieur, Chirurgien-dentiste,
Maîtrise, diplôme d'études approfondies (DEA)
|
I
|
5
|
71600
|
|
3
|
Médecin généraliste, autre doctorat de
3ème cycle
|
I
|
9
|
77 200
|
|
4
|
Diplôme de doctorat d'Etat,
Diplôme de PHD,
Maîtrise en médecine.
|
I
|
17
|
88400
|
|
5
|
Diplôme de spécialisation en médecine
(minimum 4 ans)
|
II
|
4
|
99200
|
Source : annexe II du statut du personnel
de l'HPRC de juin 2004+ informations tirées dans l'annexe I de ce
même statut.
Tableau no6. Classement des
paliers de recrutement - Salaire de base
depuis janvier 2008 en FBU
Catégorie
|
Palier
|
Niveau de formation
|
Grade
|
Echelon
|
Salaire de base
|
Exécution
|
1
|
Certificat de fin du cycle primaire
|
I
|
14
|
17 700
|
|
2
|
Certificat de fin de collège
Cycle professionnel A4
|
II
|
15
|
26 700
|
Collaboration
|
1
|
D4
Cycle professionnel A3
|
I
|
14
|
35 800
|
|
2
|
Cycle court professionnel (2 ans après
collège)
Diplôme des humanités générales
|
I
|
22
|
40 600
|
|
3
|
Diplôme des humanités techniques A2
|
I
|
29
|
44 800
|
|
4
|
Deux années d'enseignement supérieur
(candidatures)
|
II
|
17
|
52 400
|
|
5
|
Diplôme d'un cycle court d'enseignement supérieur
(IP, ISCO)
|
II
|
23
|
57200
|
|
6
|
Diplôme de technicien supérieur A1
|
III
|
14
|
70 800
|
Direction
|
1
|
Licence ou diplôme équivalent
|
I
|
15
|
85 600
|
|
2
|
Pharmacien, Ingénieur, Chirurgien-dentiste,
Maîtrise, diplôme d'études approfondies (DEA)
|
I
|
22
|
91 200
|
|
3
|
Médecin généraliste, autre doctorat de
3ème cycle
|
I
|
25
|
99 600
|
|
4
|
Diplôme de doctorat d'Etat,
Diplôme de PHD,
Maîtrise en médecine.
|
I
|
35
|
113600
|
|
5
|
Diplôme de spécialisation en médecine
(minimum 4 ans)
|
II
|
18
|
127200
|
Source : annexe II du statut du
personnel de l'HPRC de janvier 2010.
On peut dire qu'il y a eu un léger mieux par rapport
aux années anterieures. Cette augmentation a été due
à la transposition faite pour le personnel de l'HPRC.
L'avancement d'échelon.
Selon le ROI de l'HPRC, l'avancement d'échelon est
annuel. Il consiste en un saut d'échelon à l'intérieur du
grade. Il est conditionné par les résultats de la notation et
s'effectue dans les conditions suivantes :
· sept échelons pour la
note « Elite » ;
· cinq échelons pour la note
« Très Bon » ;
· trois échelons pour la note
« Bon ».
La note « assez bon » ne donne droit
à aucun avancement et la note «médiocre» entraîne
le licenciement d'office. L'employé noté deux fois
successivement « assez bon » est également
licencié d'office25(*).
L'avancement de grade est soumis aux conditions
suivantes :
· avoir passé au moins trois ans dans un
grade ;
· ne pas avoir obtenu une note inférieure à
« très bon » les trois dernières
années précédant le mouvement de notation ;
· ne pas avoir encouru une sanction disciplinaire de mise
à pieds au cours de l'année de référence ;
· l'avancement de grade donne droit à six
échelons26(*).
Quant à l'avancement de salaire, il consiste en
augmentations annuelles ajoutées au salaire de base atteint
calculées proportionnellement à ce salaire de base. Les
augmentations sont acceptées au 1erjanvier à condition
qu'à ce moment l'agent ait fait l'objet d'une notation27(*).
b. Les allocations familiales
Le montant mensuel des allocations familiales est fixé
conformément à la législation en vigueur. L'allocation
familiale est due à partir du premier jour du mois au cours duquel le
bénéficiaire présente les documents administratifs.
L'allocation familiale est due par mois et à terme échu.
L'allocation familiale pour enfant est en principe due à l'un des
conjoints si les deux travaillent à l'HPRC28(*). Le statut du personnel de
l'HPRC du 14/6/2004, en son article 15 la fixait à 150FBU par enfant et
300FBU pour conjoint et par mois; mais l'OM n°570/540/10113 du 05/12/2007
portant modalité d'octroi de l'indemnité de logement, de
l'indemnité de déplacement et des allocations familiales la fixe
à 1 000 FBU par enfant et par mois, tandis que l'allocation pour
conjoint est fixée à 2 000 FBU par mois. Malgré cette
majoration, cette indemnité est presque insignifiante vue le coût
de la vie actuelle dans la mesure où 1000FBU d'aujourd'hui ne peut plus
payer le lait d'un enfant pour deux jours pour ne pas dire un mois, non plus
2000FBU ne peut plus nourrir une personne.
c. L'indemnité de logement.
Elle est octroyée à tout le personnel par
catégorie conformément à la politique gouvernementale en
matière de logement29(*). L'article 15 du statut du personnel de juin 2004
fixait cette indemnité à 25% du salaire de base mais
l'ordonnance ministérielle n° 630/570/540/307 du 26 /2/2010 portant
modification de l'ordonnance ministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnités spécifiques aux personnels de la santé publique
fixe cette indemnité conformément au statut général
des fonctionnaires comme suit :
· Indemnités de logement pour les
professionnels de la santé:
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
Aide-soignant
|
20 000
|
A3
|
30 000
|
A2
|
30 000
|
A1
|
30 000
|
Licencié
|
50 000
|
Pharmacien
|
50 000
|
Dentiste
|
50 000
|
Master
|
50 000
|
Médecin généraliste
|
50 000
|
Médecin spécialiste 1
|
50 000
|
Médecin spécialiste 2
|
50 000
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
· Indemnités de logement pour le personnel
non soignant :
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
Travailleur
|
10 000
|
Chauffeur
|
10 000
|
Fin collège
|
20 000
|
A3
|
30 000
|
A2
|
30 000
|
A1
|
30 000
|
Licencié
|
50 000
|
Ingénieur
|
50 000
|
Master
|
50 000
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
Etant donné que le barème des salaires de l'HPRC
est jugé bas, on peut dire que l'ordonnance ministérielle n°
630/570/540/307 du 26 /2/2010 a apporté un léger mieux par
rapport au statut du personnel de juin 2004. Nous constatons également
que par exemple le salarié qui touchait le salaire le plus bas avait
comme salaire de base 13 800FBU avec une indemnité de logement de
13 800FBU x25% = 3 450FBU mais avec la mise en application de cette
ordonnance, il reçoit automatiquement 10 000FBU soit une
augmentation de 6 550FBU.
Le salaire de base le plus élevé était de
99 200FBU avec une indemnité de logement de 99 200FBU x 25% =
24 800FBU, mais avec cette ordonnance, le salarié concerné
reçoit automatiquement 50 000FBU.Notons que malgré cela,
cette politique est loin de répondre aux conditions habituelles
d'hébergement où il n'est plus possible de trouver une maison
d'habitation décente à louer à 10 000FBU ;
même à 50 000FBU ce n'est pas évident.
d. L'indemnité spéciale
d'astreinte
Elle est allouée aux professionnels et personnel non
soignant du fait qu'ils sont susceptibles d'être
réquisitionnés en tout temps et qu'ils doivent y répondre
impérativement. Cette indemnité est octroyée de
manière suivante :
· Indemnités spéciales d'astreinte
pour les professionnels de la santé :
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
Aide-soignant
|
12 770
|
A3
|
12 770
|
A2
|
17 245
|
A1
|
17 245
|
Licencié
|
22 300
|
Pharmacien
|
22 520
|
Dentiste
|
22 520
|
Master
|
24 437
|
Médecin généraliste
|
24 885
|
Médecin spécialiste 1
|
25 000
|
Médecin spécialiste 2
|
25 000
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
· Indemnitésspéciales d'astreinte
pour le personnel non soignant :
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
Travailleur
|
5 817
|
Chauffeur
|
5 554
|
Fin collège
|
9 374
|
A3
|
9 557
|
A2
|
9 770
|
A1
|
12 862
|
Licencié
|
14 014
|
Ingénieur
|
18378
|
Master
|
18 378
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
Une nette différence entre le personnel non soignant
et les professionnels de la santé saute aux yeux, ce qui peut susciter
des mécontentements pour la partie défavorisée parce que
rien ne dit que le pesrsonnel non soignant dispose de beaucoup de temps libre
plus que le personnel de la santé. Toutefois, les deux parties ont
gagné parce qu'avant l'ordonnance ci-haut citée, cette
indemnité n'existait pas.
e. L'indemnité de garde.
Elle est octroyée dans les termes suivants :
· Indemnités de garde pour le
professionnel de la santé :
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
Aide-soignant
|
4 399
|
A3
|
7 258
|
A2
|
9 477
|
A1
|
12 944
|
Licencié
|
13 222
|
Pharmacien
|
14 886
|
Dentiste
|
14 886
|
Master
|
14 886
|
Médecin généraliste
|
16 550
|
Médecin spécialiste 1
|
18 215
|
Médecin spécialiste 2
|
19 879
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
· Indemnités de garde pour le personnel
non soignant :
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
Travailleur
|
2 019
|
Chauffeur
|
3 444
|
Fin collège
|
4 901
|
A3
|
7 258
|
A2
|
9 477
|
A1
|
12 944
|
Licencié
|
13 222
|
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
Ingénieur
|
14 886
|
Master
|
14 886
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
L'octroi de cette indemnité tient
compte de l'équité entre les deux parties du personnel (soignant
et non soignant) parce qu'aux niveaux égaux, les primes accordées
sont égales.
f. L'indemnité pour les heures
supplémentaires
Elle est accordée au professionnel et au personnel non
soignant de la santé publique pour leur charge de travail qui va
au-delà de la durée légale de travail. Cette
indemnité est octroyée dans les termes suivants :
· Indemnités pour les heures
supplémentaires pour les professionnels de la
santé :
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
Aide-soignant
|
11 500
|
A3
|
17 500
|
A2
|
17 500
|
A1
|
17 500
|
Licencié
|
25 000
|
Pharmacien
|
25 000
|
Dentiste
|
25 000
|
Master
|
25 000
|
Médecin généraliste
|
25 000
|
Médecin spécialiste 1
|
25 000
|
Médecin spécialiste 2
|
25 000
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
· Indemnités pour les heures
supplémentaires pour le personnel non soignant :
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
Travailleur
|
11 500
|
Chauffeur
|
11 500
|
Fin collège
|
11 500
|
A3
|
17 500
|
A2
|
17 500
|
A1
|
17 500
|
Licencié
|
25 000
|
Ingénieur
|
25 000
|
Master
|
25 000
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
Nous remarquons que selon les OM n°570/540/15 du
06/01/2006 portant majoration de l'indemnité pour les heures
supplémentairesen faveur du personnel de la santé et
n°570/540/284 du 13/03/2008 portant majoration de l'indemnité pour
les heures supplémentaires en faveur du personnel de la santé,
cette indemnité était octroyée par catégorie et a
passé respectivement de 15 000FBU pour la catégorie de
direction, 10 500FBU pour la catégorie de collaboration et
6 900FBU pour la catégorie d'exécution à
25 000FBU, 17 500FBU et 11 500FBU. Avec l'ordonnance
ministérielle no630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnance ministérielle n°570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnités spécifiques aux personnels de la santé
publique, ces tableaux montrent qu'elle est désormais octroyée
par niveau d'étude sans distinction entre les professionnels de la
santé et le personnel non soignant.
Nous remarquons malgré cela que la nouvelle OM n'a rien
changé en ce qui concerne l'octroi de l'indemnité pour heures
supplémentaires.
g. L'indemnité de stabilisation
professionnelle
Elle est accordée aux professionnels de la santé
et au personnel non soignant en vue de les appuyer dans leur obligation
à être toujours à la disposition des patients pour leur
assurer et garantir des soins consciencieux et dévoués. Cette
indemnité ne devrait jamais être supprimée si ce n'est
éventuellement que pour être intégrée dans le
salaire de base après décision commune entre le gouvernement et
le syndicat des professionnels de la santé. Elle est octroyée
dans les termes suivants :
· Indemnités de stabilisation
professionnelle pour les professionnels de la santé
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
Aide-soignant
|
21 995
|
A3
|
36 291
|
A2
|
47 387
|
A1
|
64 722
|
Licencié
|
66 110
|
Pharmacien
|
74 430
|
Dentiste
|
74 430
|
Master
|
74 430
|
Médecin généraliste
|
82 752
|
Médecin spécialiste 1
|
90 464
|
Médecin spécialiste 2
|
99 395
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
· Indemnités de stabilisation
professionnelle pour le personnel non soignant
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
Travailleur
|
10 095
|
Chauffeur
|
17 220
|
Fin collège
|
24 503
|
A3
|
36 291
|
A2
|
47 387
|
A1
|
64 110
|
Licencié
|
66 110
|
Ingénieur
|
74 430
|
Master
|
74 430
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
L'octroi de cette indemnité tient compte de
l'équité entre le personnel non soignant et les professionnels de
la santé parce que ceux qui disposent de diplômes de même
niveau reçoivent des indeminités égales. On peut dire que
le personnel de l'HPRC a été satisfait de cette indeminité
parce qu'avant cette ordonnance, l'indemnité de stabilisation n'existait
pas.
h. L'indemnité de risque
Sans préjudice aux taux internationalement
consacrés, en ce qui concerne les métiers spécifiquement
exposés, l'indemnité de risque est octroyée à
raison de 50% du salaire de base majorée de l'indemnité pour la
stabilisation.L' Ordonnance Ministérielle no 630/570/540/307
du 26/2/2010 portant modification de l'ordonnance ministérielle n°
570/540/1323 du 12 octobre 2009 portant montants et critères d'octroi
des primes et indemnités spécifiques aux personnels de la
santé publiqueaccorde au personnel de l'HPRC une augmentation
remarquable parce que l'OM n°570/540/16 du 06/01/2006 portant majoration
de la prime de risque en faveur du personnel de la santé le fixait
à 30% du traitement d'activité.
i. L'indemnité de
déplacement
Elle est attribuée de la manière
suivante :
Indemnités de déplacement par
catégories
Catégorie
|
Montant (FBU)
|
Exécution
|
10 000
|
Collaboration
|
15 000
|
Direction
|
20 000
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
Ce tableau montre que l'indemnité de déplacement
est octroyée par catégorie, sans distinction entre les
professionnels de la santé et le personnel non soignant. On peut dire
qu'il n'y a pas eu d'objectivité dans la détermination de cette
indemnité du fait que le ticket du bus reste le même pour
n'importe quelle catégorie de personne. En plus de cela, il serait
idéal si cette indemnité variait avec la variation du ticket du
bus.
j. L'indemnité de caisse
Elle est attachée à l'exercice de fonction dont
l'exercice comporte le maniement régulier d'espèces appartenant
à l'Etat ou à une institution publique.A l'HPRC, elle est
fixée à 10000 FBU et est accordée aux agents de
perception, aux agents de recouvrement, aux caissiers et aux comptables.
k. L'indemnité clinique
Cette indemnité est accordée aux seuls
professionnels de la santé publique. A l'HPRC, elle est accordée
au personnel soignant excepté les aides soignant et de la manière
suivante :
Indemnitéclinique accordée au
professionnel de la santé
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
A3
|
20 000
|
A2
|
27 000
|
A1
|
31 000
|
Licencié
|
40 000
|
Pharmacien
|
40 000
|
Dentiste
|
40 000
|
Master
|
42 000
|
Médecin généraliste
|
47 000
|
Médecin spécialiste 1
|
50 000
|
Médecin spécialiste 2
|
53 000
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
Ce tableau montre que l'indemnité clinique est
forfaitaire et est accordée entenant compte des niveaux d'étude
du personnel intéressé. Notons qu'avant l' ordonnance
ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnance ministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnités spécifiques aux personnels de la santé
publique, cette indemnité n'existait pas.
l. La prime de fonction
Elle est attachée à l'exercice des fonctions
considérées comme importantes à cause des
responsabilités liées à leur niveau hiérarchique.
Cette indemnité est octroyée conformément au tableau
suivant :
Prime de fonction
Fonctions concernées
|
Montants en FBU
|
Inspecteur général
|
30 000
|
Directeur général
|
30 000
|
Directeur de Département
|
25 000
|
Directeur de Programme
|
15 000
|
Médecin Provincial
|
25 000
|
Médecin Chef de District
|
15 000
|
Conseiller et Porte - Parole
|
25 000
|
Directeur Adjoint de l'hôpital
|
15 000
|
Directeur d'école paramédicale
|
15 000
|
Superviseur principal
|
15 000
|
Coordonnateur provincial
|
15 000
|
Chef de service
|
15 000
|
Préfet
|
15 000
|
Coordonnateur de stages
|
15 000
|
Chef de poste
|
15 000
|
Titulaire de Centre de Santé
|
15 000
|
Chef de poste adjoint
|
10 000
|
Titulaire de centre de santé adjoint
|
10 000
|
Chef de secrétariat
|
7 000
|
Chef de salle
|
7 000
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
NB : A l'HPRC, cette prime est
octroyée de la manière suivante :
Fonctions concernées
|
Montants en FBU
|
Le directeur
|
50 000
|
Les directeurs adjoints
|
37 500
|
Les chefs de service
|
20 000
|
Les chefs de poste
|
10 000
|
Les chefs de poste adjoints
|
8 000
|
Les chefs de salle
|
5 000
|
Les magasiniers
|
5 000
|
Source :Informations
tirées du service administratif de l'HPRC
Ces tableaux montrent que l'HPRC a majoré les montants
fixés par l'Ordonnance Ministérielle no
630/570/540/307 du 26/02/2010 portant modification de l'ordonnance
ministérielle n° 570/540/1323 du 12 octobre 2009 portant montants
et critères d'octroi des primes et indemnités spécifiques
aux personnels de la santé publique. Nous remarquons ensuite que la
prime de fonction s'octroie sans distinction entre les professionnels de la
santé et le personnel non soignant.
m. La prime de rareté
Elle concerne les seuls professionnels de la santé.
Selon l'ordonnance ministérielle no 630/570/540/307 du
26/2/2010 portant modification de l'ordonnance ministérielle n°
570/540/1323 du 12 octobre 2009 portant montants et critères d'octroi
des primes et indemnités spécifiques aux personnels de la
santé publique, elle est octroyée à tous les niveaux aux
personnels exerçant les fonctions suivantes : anesthésistes,
laborantins, techniciens radio, sages-femmes, nutritionnistes, pharmaciens,
dentistes, médecins spécialistes. Les montants mensuels de la
prime de rareté sont fixés comme suit :
La prime de rareté.
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
A3
|
10 000
|
A2
|
12 500
|
A1
|
15 000
|
Licencié
|
20 000
|
Pharmacien
|
35 000
|
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
Dentiste
|
35 000
|
Master
|
35 000
|
Médecin spécialiste 1
|
50 000
|
Médecin spécialiste 2
|
50 000
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
A l'HPRC, l'octroi de cette prime ne respecte pas
l'ordonnance ci-haut citée ; seuls les anesthésistes, les
laborantins et les médecins spécialistes en
bénéficient.
n. La prime d'encouragement
Elle est allouée aux professionnels de la santé
ou au personnel non soignant de la santé publique pour les
intéresser à poursuivre leur carrière dans un secteur
essentiel de la santé publique déserté en raison des
contraintes qui lui sont inhérentes. Cette indemnité est
octroyée conformément aux tableaux suivants :
· Prime d'encouragement pour les professionnels
de la santé.
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
Aide-soignant
|
20 000
|
A3
|
27 000
|
A2
|
31 000
|
A1
|
40 000
|
Licencié
|
40 000
|
Pharmacien
|
40 000
|
Dentiste
|
42 000
|
Master
|
47 000
|
Médecin généraliste
|
57 000
|
Médecin spécialiste 1
|
60 000
|
Médecin spécialiste 2
|
60 000
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
· Prime d'encouragement pour le personnel non
soignant :
Niveau de formation
|
Montant (FBU)
|
Travailleur
|
5 730
|
Chauffeur
|
11 480
|
Fin collège
|
11 480
|
A3
|
13 000
|
A2
|
20 000
|
A1
|
23 000
|
Licencié
|
30 000
|
Ingénieur
|
30 000
|
Master
|
30 000
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
Nous constatons qu'il ya une nette distinction entre les
professionnels de la santé et le personnel non soignant. On dirait que
le personnel non soignant n'a pas d'utilité parce qu'il est moins
encouragé.
o. La prime de fidélité
Elle est accordée aux professionnels et au personnel
non-soignant de la santé publique qui restent fidèles à
leur métier pendant une certaine période. Selon le ROI, cette
prime est octroyée une seule fois par période comme
suit :
Prime de fidélité
Période
|
Montant (FBU)
|
10 ans
|
1 salaire net
|
15 ans
|
1,5 salaire net
|
20 ans
|
2 salaires nets
|
25 ans
|
2,5 salaires nets
|
30 ans
|
3 salaires nets
|
40 ans
|
4 salaires nets
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no 630/570/540/307 du 26/2/2010 portant
modification de l'ordonnanceministérielle n° 570/540/1323 du 12
octobre 2009 portant montants et critères d'octroi des primes et
indemnitésspécifiques aux personnels de la santé
publique.
L'octroi de cette prime ne distingue pas le personnel soignant
du personnel non soignant ; ce qui encourage tout le personnel de
l'HPRC.
N.B. Le salaire de base majoré de
toutes ces allocations, primes (excepté la prime de
fidélité) et indemnités constituent le salaire brut.
III.1.3.2. Les charges sociales
A côté du salaire brut, il y a aussi des
retenues légales qui doivent être obligatoirement
opérées sur le salaire de l'employé. Il s'agit de l'INSS,
la MFP et l'IPR.
a. L'Institut National de Sécurité
Sociale(INSS)
Il existe deux rubriques à savoir les cotisations du
régime des pensions dont le plafond est fixé à 450 000
FBU et celle des risques professionnels dont le plafond est fixé
à 80 000 FBU. Le régime de pension, qui est de 10% de la base de
calcul, est supporté en même temps par l'employé et par
l'employeur dans les proportions respectivement de 4% et 6%. Quant au risque
professionnel qui est de 3% de la base de calcul, il est totalement
supporté par l'employeur.
Les formules de calcul sont les suivantes :
· INSS (la part de l'employé)= (salaire de base +
prime + indemnités)* 4%,
· INSS (la part patronale) = (salaire de base + prime +
indemnités)* 6%,
· INSS(le risque professionnel)= base de calcul * 3%.
b. La Mutuelle de la Fonction Publique
(MFP)
Comme pour l'INSS, la cotisation à la MFP est aussi
supportée par l'employé et l'employeur. Ces cotisations sont
fixées respectivement à 4% et 6%. Les formules sont les
suivantes :
· MFP (la part de l'employé)= {(SB + toutes
indemnités+primes)-(logement + allocations familiales)} * 4%,
· MFP (la part patronale)= {(SB + toutes
indemnités+primes)-(logement + allocations familiales)} *6%.
c. L'Impôt Professionnel sur les
Rémunérations (IPR)
Guide de calcul en FBU de l'IPR
Tranche de revenu
|
Taux applicable et coefficients de
correction
|
0 à 40.000
|
I= R*0= 0
|
40.001 à 48.350
|
I= R*0,27=0
|
48.351 à 56.650
|
I= R*0,31 = 329
|
56.651 à 65.000
|
I = R*0,35 = 1002
|
65.001 à 73.350
|
I = R*0,40 = 2259
|
73.351 à 81.650
|
I = R*0,41= 2579
|
81.651 à 164.950
|
I = R*0,43 = 3398
|
164.951 à 248.250
|
I = R*0,47 = 8381
|
248.251 à 331.550
|
I = R*0,55 =26023
|
331.551 à plus
|
I = R*0,60 = 40602
|
R= revenu imposable - 40.000 ;
I= Impôt mensuel.
|
|
Source :Ordonnance
Ministérielle no540/044/2005du 17/01/2005portant fixation du
barème
de calcul de l'impôt professionnel sur les
rémunérations.
Selon la loi no1/006 du 30/04/2004 portant
schéma de détermination de la base et de liquidation de l'IPR,
celui-ci est déterminé de la manière suivante :
1. salaire ou traitement de base ;
2. indemnités diverses, heures
supplémentaires ;
3. allocations familiales et excédentaires ;
4. gratification, diverses primes ;
5. partie de l'indemnité de logement ou du loyer
payé pour le salarié excédent 60% du salaire de
base ;
6. indemnité de logement (IL) =10% de la somme 1
à 5 ;
7. contre-valeur de congé ;
8. valeur des avantages en nature.
________________________________________
A. La somme =Rémunérations brutes
B. Moins charges déductibles, notamment :
a. frais de déplacement = 15% du salaire de
base ;
b. cotisation sociales obligatoires par exemple : INSS,
MFP ;
c. cotisations sociales libres limitées à 15%
du SB + 25% del'indemnité de logement fiscalement
acceptée ;
d. autre frais : soins médicaux, voyage pour
congé des expatriés, dons aux établissements
d'intérêt public ;
e. déficit de rémunérations
reportées ;
A-B =C=Rémunérations Nettes (RN)
D=Abattement= 40 000 FBU/mois:480 000 FBU/an
Ordonnance Ministérielle
no540/044/2005 du 17/01/2005 portant fixation du
barèmede
calcul de l'impôt professionnel sur les
rémunérations.
C-D=E=Rémunération Nette Imposable
« RNI ».
Ainsi, l'impôt professionnel dû =
Rémunération Nette Imposable (E) X taux correspondant à la
tranche avant abattement- montant de correction - abattement pour personne
à charge (113 FBU /personne/mois ou 1350 FBU/personne/an)= l'impôt
dû.
NB : 1. L'IPR ne peut pas
dépasser 35% des rémunérations nettes.
2. L'IPR est déclaré par l'employeur
avant le 15 du mois qui suit celui du payement des
rémunérations. Cette déclaration est accompagnée du
payement de cet impôt, c'est pour cela qu'elle est appelée
« impôt spontané ».
III.1.3.3.La rémunération et les avantages
sociaux
a. Le système de
rémunération
Le processus de conception commence par la
détermination des résultats et des objectifs que désire
atteindre l'organisation. Ce processus est souvent présenté comme
le développement de sa philosophie en matière de
rémunération, philosophie qui tient compte de plusieurs facteurs.
L'équité entre la rémunération directe et
indirecte, la complexité et les responsabilités d'un rôle
et le candidat ou l'employé appelé à assumer ce
rôle, de même que l'attention que l'on porte à
l'équité interne ainsi qu'à l'équité par
rapport à ce qui est offert sur le marché, ne sont que quelques
uns des facteurs explorés dans cette section. C'est l'habileté
à atteindre des résultats qui est essentielle pour la
réussite de son organisation. On distingue la rémunération
directe, la rémunération indirecte et les avantages non
financiers.
La rémunération directeconstitue la paie
reçue, à intervalles réguliers, à titre de
traitements, salaires, primes et commissions.
La rémunération indirectecomprend toutes les
compensations qui ne font pas partie de la rémunération directe
et qui font partie du contrat social liant l'employeur et l'employé
(exemple : avantages sociaux, congés payés, régimes
de retraite, formation et services à l'employé).
Les avantages non financiersfont référence
à des facteurs tels que le parcours de carrières et les
possibilités d'avancement, la reconnaissance, de même qu'aux
facteurs qui facilitent l'accomplissement du travail (environnement, horaire,
congés sans solde, etc.). Cela peut s'illustrer dans le schéma
suivant :
b. Les rémunérations et les avantages
non pécuniaires
AVANTAGES NON PECUNIAIRES
REMUNERATION
DIRECTE
Traitement et salaires équitables
Ajustement au marché ou augmenetation en fonction du
coût de la vie
Augmentation du salaire au mérite ou primes au
rendement
Commissions équitables
LE MILIEU DU TRAVAIL
Pratiques et politiques justes et uniformes
Supervision appropriée
Collègues agréables et efficaces
Milieu de travail confortable et sécuritaire
Horaire flexible
Régime de travail non convetionnel
Formes adaptées de départ à la retraite
INDIRECTE
Régimes d'assurance :vie, maladie
(complémentaire) dentaire, vue, invalidité. ect...
Préstations sociales : régime de retraite,
assurance-emploi, indemité pour accident du travail, formation, service
aux employés, etc ...
Congés payés, congé annuel, jours
fériés, congé de maladie, conge d'études,
congé pour fonctions judiciaires, congé pour des motifs de
compassion, ect
L'EMPLOI
Tâches et responsabilités intéressantes
Défits
Autorité
Autonomie
Possibilités de reconnaissance
Sentiment d'accomplissement
Perspectives d'avancement
Source:
http://hrcouncil.ca/info-rh/remuneration-systemes.cfm
, Rémunération et avantages sociaux, consulté le
15/11/2012.
Que la rémunération soit adéquate ou
équitable cela dépend, dans une grande mesure, de la
pensée de l'employé à cet égard. Dans tous les cas,
l'équité ou l'impartialité a été
mentionnée comme un élément clé de la
création d'un système de rémunération efficace.
L'équité peut se définir selon trois
plans différents :
· L'équité en milieu de
travail
On parle de l'équité en milieu de travail
lorsqu'on a l'impression que tous les employés d'une organisation sont
traités de façon juste.
· L'équité relative à la
rémunération externe
On parle de l'équité relative à la
rémunération externe lorsque les employés d'une
organisation ont l'impression qu'ils sont rémunérés d'une
façon juste par rapport aux personnes qui exercent des emplois
similaires dans d'autres organisations.
· L'équité relative à la
rémunération interne
On parle de l'équité relative à la
rémunération interne lorsque les employés d'une
organisation ont l'impression qu'ils sont rémunérés d'une
façon juste par rapport à la valeur relative de leur emploi au
sein de l'organisation. Une impression d'iniquité ou d'injustice, par
rapport à la situation externe ou interne, peut démoraliser les
employés et diminuer l'efficacité organisationnelle. Par exemple,
si les employés ont l'impression de ne pas être
rémunérés équitablement, ils peuvent fournir moins
d'effort ou quitter l'organisation, ce qui peut paralyser les activités
ou diminuer le rendement général de l'organisation.
On parle de l'équité relative à la
rémunération externe lorsque les employés d'une
organisation ont l'impression qu'ils sont rémunérés d'une
façon juste par rapport aux personnes qui exercent des emplois
similaires dans d'autres organisations.
III.2. Impact de la politique des
rémunérations de l'HPRC sur ses résultats
Sous ce point, nous allons évaluer, durant la
période 2006-2010, l'impact de la gestion des
rémunérations de l'HPRC sur ses différents
résultats relatifs à cette période. Cela va nous conduire
à calculer les différents ratios significatifs qui vont nous
permettre de constater l'existence ou non d'une influence positive ou
négative de la rémunération du personnel sur les
résultats de l'HPRC. Pour y arriver, nous allons partir de certains
indicateurs de gestion sur les exercices 2006-2010.
III.2.1. La masse salariale
La masse salariale désigne les sommes
financières que l'entreprise consacre à la
rémunération de ses salariés, c'est-à-dire les
salaires bruts versés (salaires nets, charges
sociales « ouvrière » et les charges sociales
patronales qu'elle supporte). Maîtriser l'évolution de la masse
salariale est une nécessité pour l'entreprise, à la fois
en raison des sommes d'argent couramment en jeu et des mécanismes
spécifiques qui tendent à différer les effets attendus de
toute décision.Etant au coeur des équilibres économiques
et sociaux de l'entreprise, elle constitue une variable stratégique de
la gestion des rémunérations.
Au plan comptable, la masse salariale totale représente
le montant figurant dans les comptes annuels de l'entreprise sous la rubrique
« frais du personnel » (classe 65 du plan comptable
national du Burundi).La masse salariale est consacrée sur l'année
civile correspondant à la période de référence pour
élaborer le bilan.
III.2.2. Evolution de la masse salariale
Les facteurs d'évolution de la masse salariale sont
divers et nombreux. Certains affectent la composition de la population
salariée de l'entreprise30(*). L'évolution de la masse salariale est en
grande partie le reflet des décisions prises dans l'entreprise. Les
décisions relatives aux rémunérations, qui influent sur la
masse salariale, sont des décisions relatives aux primes et à
certaines charges sociales. Les principales décisions concernent les
augmentations individuelles et générales. Celles-ci concernent
tous les salariés de l'entreprise et ont pour objectif le maintien de
l'amélioration du pouvoir d'achat. Les augmentations individuelles sont
liées à l'ancienneté, aux mérites et aux
qualifications acquises31(*). Toute variation des rémunérations
à des incidences, d'une part, sur le revenu du salarié et,
d'autre part, sur les dépenses engagées par l'entreprise.Les
décisions prises encours d'exercice auront une incidence sur la masse
salariale mesurée en fin d'année. C'est ainsi qu'on distingue ses
effets d'évolution.
III.2.2.1Augmentation en niveau
ou augmentation en masse
Soit A l'année (X+...% de X en niveau et en masse se
fait à l'année) quand on touche le salaire du mois de
référence au ¼ de l'année A l'entreprise
décide d'augmenter les salaires de 1,5%. C'est l'augmentation en niveau
et au 31 décembre de l'année A, l'entreprise calculerasa masse
salariale.On parlera alors d'augmentation en masse pour mesurer
l'évolution de la masse salariale sur l'année entière.
III.2.2.2. L'effet report
Il mesure l'incidence sur l'année A+1 d'augmentation en
niveau réalisée en cours d'année A.
III.2.2.3. L'effet de Noria
Il mesure l'effet de remplacement au même poste de
salariés âgés par des salariés plus jeunes. Ces
derniers, en général, moins beaucoup payés permettent
à l'entreprise de dépenser moins : on parle d'effet de Noria
positif (l'entreprise va dépenser moins). Un effet de Noria
négatif se produit si on intègre des salariés plus
âgés ou plus qualifiés. L'entreprise va dépenser
beaucoup.
III.2.2.4. L'effet d'effectif
Il est directement lié au nombre de salariés de
l'entreprise. S'il augmente, la masse salariale augmente et inversement.
III.2.2.5. L'effet de
structure
Il se manifeste lorsque des changements interviennent dans la
structure de qualification de l'entreprise.
III.2.2.6. Glissement,
Vieillissement et Technicité (GVT)
Il permet de distinguer les conséquences des
différentes augmentations individuelles. Il est surtout utilisé
dans la Fonction Publique.Il mesure les évolutions de la masse salariale
liée à trois catégories d'augmentation.
Le glissement mesure les augmentations
accordées sans qu'il y ait transformation ni de la quantité, ni
de la nature du travail. Exemple : augmentation de 34% de salaire par une
décision du gouvernement.
Le vieillissement mesure les effets d'évolution
des taux des primes d'ancienneté ou l'application des mesures
d'augmentation automatique.
La technicité correspond au changement de
qualité d'un agent32(*).
Le tableau suivant montre l'évolution de la masse
salariale de l'HPRC durant la période 2006-2010.
Tableau no 7. Evolution de la
masse salariale de l'HPRC (2006-2010) en FBU
Source : tableau réalisé par
nous-mêmes à partir des données tirées des journaux
de paie produits par le service administratif de l'HPRC.
En faisant une analyse globale sur
toute la période concernée par notre travail, c'est-à-dire
de janvier 2006 à décembre 2010, la masse salariale de l'HPRC
passe de 46 891 764 FBU à 157 077 732 FBU, soit une
augmentation de 110 185 968 FBU. En bref, la masse salariale a
été multipliée par #177; 3,35. Autrement dit, elle a
augmenté à un taux de 234,98%.
Le
tableau suivant montre l'évolution de la masse salariale en cours
d'exercice.
Tableau no8 : Evolution de
la masse salariale de janvier à décembre par an(2006-2007) en
FBU
Libellé
Année
|
Janvier
|
Décembre
|
Augmentation
|
Diminution
|
2006
|
46 891764
|
59 444033
|
12 552269
|
|
2007
|
60 366200
|
63 443805
|
3077605
|
|
2008
|
72 356926
|
81 898973
|
9 542047
|
|
2009
|
89373897
|
85563031
|
|
3810866
|
2010
|
147769028
|
157077732
|
9308704
|
|
Source : tableau établi
par nous-mêmes sur base des données du tableau d'évolution
de la masse salariale de l'HPRC (2006-2010)
D'après ce tableau, le constat est que pour les
exercices 2006, 2007, 2008 et 2010, la masse salariale a augmenté. Cette
augmentation s'explique, comme on l'a vu plus haut, soit par des recrutements
en cours d'exercice, soit par quelques augmentations qu'a subi la
rémunération du personnel de l'HPRC notamment les annales et les
résultats des accords syndicaux.
Par contre, pour l'exercice 2009, la masse salariale de
décembre est inférieure à celle de janvier. Cette
diminution s'explique par les départs massifs des médecins ;
soit pour les études, soit pour changement d'employeurs.
De l'exercice à l'autre, cette évolution se
présente comme suit :
Tableau no9. Evolution de la
masse salariale de l'exercice à l'autre en FBU
Libellé
Intervalle
|
Masse salariale (a)
|
Masse salariale (b)
|
Augmentation
(b)-(a)
|
De 2006 à 2007
|
644722770
|
731951134
|
87228364
|
De 2007 à 2008
|
731951134
|
923891287
|
191940153
|
De 2008 à 2009
|
923891287
|
1020123515
|
96232228
|
De 2009 à 2010
|
1020123515
|
1822622391
|
802498876
|
Source : tableau établi
par nous-mêmes sur base des données du tableau d'évolution
de la masse salariale de l'HPRC (2006-2010)
En faisant une observation de la dernière colonne, nous
remarquons que de 2006 à 2008, la masse salariale a connu une
augmentation de 104 711 789FBU (plus de son double). Ceci
s'explique, comme nous venons de le dire ci-haut, par des recrutements qui ont
eu lieu en cette période (45 nouveaux engagés).
De l'exercice 2008 à 2009, l'augmentation de la masse
salariale n'a pas été énorme parce qu'il ya eu peu de
recrutements (11 nouveaux engagés seulement).
Pour la période de 2009 à 2010, la masse
salariale a connu une augemantation spectaculaire (802 498 876FBU),
cela s'explique en grande partie par de multiples primes et indeminités
qui ont été accordées au personnel de l'HPRC
conformément à l'ordonnance ministérielle
no630/570/540/307 du 26/2/2010 portant modification de l'ordonnance
ministérielle n°570/540/1323 du 12 octobre 2009 portant montants et
critères d'octroi des primes et indemnités spécifiques aux
personnels de la santé publique.
Tout cela nous amène à faire une analyse
comparative de l'évolution de la masse salariale de l'HPRC par rapport
à l'évolution de son effectif sur la période
(2006-2010).
III.2.3. Evolution de la masse salariale par rapport à
l'évolution de
l'effectif du personnel (2006-2010).
Un bon gestionnaire doit
maîtriser la masse salariale de son entreprise en vue de maintenir sa
bonne santé financière. Pour y parvenir, il importe de suivre
l'évolution de l'effectif de son personnel.
Le tableau suivant reflète l'évolution de la
masse salariale de l'HPRC par rapport à l'évolution de
l'effectif de son personnel.
Tableau no10. Evolution de la
masse salariale par rapport à l'évolution de l'effectif
du personnel (2006-2010) en FBU
Libellé
Période
|
Effectif du personnelpour l'année (a)
|
Effectif du personnel pour l'année (b)
|
Ecart
(b-a)
|
Masse salariale de l'année (c)
|
Masse salariale de l'année(d)
|
Ecart
(d-c)
|
2006-2007
|
479
|
509
|
30
|
644 722 770
|
731 951 134
|
87228364
|
2007-2008
|
509
|
524
|
15
|
731 951 134
|
923 891 287
|
191940153
|
2008-2009
|
524
|
535
|
11
|
923 891 287
|
1 020 123 515
|
96232228
|
2009-2010
|
535
|
548
|
13
|
1 020 123 515
|
1 822 622 391
|
802 498 876
|
Totaux
|
|
|
69
|
|
|
1 177 899 621
|
Source: tableau réalisé
par nous-mêmes sur base des données figurant dans le tableau
d'évolution de la masse salariale(2006-2010) et le tableau de
l'évolution de l'effectif du personnel de l'HPRC(2006-2010).
Une des conclusion, que l'on peut
tirer, est que l'augmentation de l'effectif du personnel est un des facteurs
d'évolution de la masse salariale.
III.2.4. La part du salaire de
base dans la masse salariale (2006-2010)
L'évolution de la masse salariale est lié
à la variation du salaire de base. Quand le salaire de base augmente, le
salaire brut évolue dans le même sens et cela motive le
salarié mais c'est un coût pour l'entreprise.Par contre, si le
salaire de base n'évolue pas, même si l'on accorde des
augmentations sous formes de primes et indemnités, le salaire reste
stagnant ce qui démotive l'employé.
Celui-ci n'évoluera jamais parce que les primes et
indemnités ne varient pas et la rentabilité de l'entreprise va en
souffrir. Dans le tableau suivant, nous allons analyser ce qu'il en est pour
l'HPRC.
Tableau no 11.La part du salaire de base dans la masse
salariale (2006-2010).
Source tableau établi par
nous-mêmes sur base des données tirées des grands livres
généraux et des journaux des frais du du
personnel
D'emblée, nous remarquons, à travers ce tableau,
que de 2006 à 2009, le salaire brut dépasse le double du salaire
de base. En moyenne le salaire brut égale 2,3 fois le salaire de base.
Pour l'exercice 2010, le salaire brut dépasse le quadruple du salaire de
base. Le salaire brut égale 4,39 fois le salaire de base. Cela est
dû aux multiples primes et indemnités accordées au
personnel de la santé (ordonnance ministérielle no
630/570/540/307 du 26/2/2010 portant modification de l'ordonnance
ministérielle n° 570/540/1323 du 12 octobre 2009 portant montants
et critères d'octroi des primes et indemnités spécifiques
aux personnels de la santé).
Graphique n°1. Variation du
salaire de base par rapport à la masse salariale
Source : Informations
tirées du tableau de la part du salaire de base dans la masse salariale
(2006-2010)
Ce graphique montre qu'en général, le salaire de
base du personnel de l'HPRC évolue très lentement. On peut dire
qu'il n'y a presque jamais d'augmentation au niveau du salaire de base sauf
pour le cas des annales. Cela signifie que le salaire de l'HPRC est en grande
partie constitué des primes et indemnités.
Etant donné que les primes et indemnités ne
varient pas, cette situation ne reconforte pas le personnel de l'HPRC qui est
obligé de supporter des impôts sur ces primes et indemnités
alors que le salaire n'évolue presque pas. Même si l'hôpital
parvient relativement à faire face à la masse salariale, cela
n'empêche pas des mouvements de grève du personnel affilié
aux syndicats SYNAPA et SNTS. Si les augmentations étaient
accordées sur les salaires de base, l'hôpital ferait face à
des salaires plus importants que ceux payés actuellement et serait
probablement incapable de rémunérer son personnel. Pire que les
grèves répétitives, ce serait une crise sans
précédent à l'HPRC.
III.2.5.Prévision des
frais du personnel de l'HPRC dans son
budget de fonctionnement (2006-2010).
Comme toutes les autres charges de l'entreprise, les frais du
personnel doivent être prévus dans le budget annuel de
fonctionnement. Le tableau suivant montre la part, en pourcentage, des frais du
personnel de l'HPRC dans les prévisions du budget annuel de
fonctionnement au moment des prévisions budgétaires, selon la
formule ci-après :
Frais du personnel prévus X 100
Budget de fonctionnement
prévu
Tableau no12. La part des frais
du personnel de l'HPRC dans son budget de
fonctionnement (2006-2010).
Libellé
Année
|
Budget de fonctionnement prévu
|
Frais du personnel prévu
|
% age
|
2006
|
1477238326
|
834758326
|
56,51
|
2007
|
1657740000
|
956420000
|
57,69
|
2008
|
1962375286
|
1071469590
|
54,60
|
2009
|
2304578421
|
1315726855
|
57,09
|
2010
|
2984617302
|
1921365041
|
64,38
|
Source : tableau
réalisé par nous-mêmes sur base des
donnéestirées dans les prévisionsbudgétaires et
dans les rapports d'exécution budgétaire du service financier de
l'HPRC.
La moyenne des prévisions annuelles des frais du
personnel sur le budget total de fonctionnement égale #177; 58,58%,soit
plus de la moitié du budget de fonctionnement.
III.2.6. Evolution de la
masse salariale par rapport à la valeurajoutée (2006-2010) en
FBU.
Pour appréhender la masse salariale, il convient
d'abord d'analyser l'évolution des frais du personnel par rapport
à la valeur ajoutée. Cette évolution sera analysée
dans le cas de l'HPRC durant la période 2006-2010. Le tableau
ci-après permet d'analyser l'évolution des frais du personnel par
rapport à la valeur ajoutée durant cette période.
Tableau no13. Evolution des
frais du personnel de l'HPRC par rapport à la
valeur ajoutée (2006-2010) en FBU
Libellé
Année
|
Frais du personnel
|
Valeur Ajoutée
|
Rapport (FP/VA)
|
2006
|
775140117
|
1112725367
|
0,69
|
2007
|
903584294
|
1449824659
|
0,62
|
2008
|
1182525971
|
1390627834
|
0,85
|
2009
|
1509338206
|
1399498477
|
1,08
|
2010
|
2251531459
|
1874927071
|
1,20
|
Source : tableau constitué
par nous-mêmes sur base des données tirées dans le tableau
des soldes caractéristiques de gestion.
Ce tableau montre qu'à l'HPRC, les frais du personnel
représentent un coût non négligeable. De 2006 à
2008, la valeur ajoutée est supérieure aux frais du personnel.
Pendant cette période, la situation est encore bonne dans la mesure
où, comme on l'a vu plus haut, les frais du personnel
représentent plus de la moitié de la valeur ajoutée.
Pendant la période de 2009 à 2010, les choses
changent. La valeur ajoutée devient inférieure aux frais du
personnel qu'elle est censée couvrir. Cette situation n'est pas
confortable pour l'HPRC qui, désormais a du mal à
rémunérer son personnel et à couvrir les autres charges.
Les augmentations des salaires et les recrutements imprévus, pour ne
citer que ces éléments, y sont pour quelque chose. Concernant les
frais du personnel, ces augmentations sont dues:
· à l'augmentation de l'indemnité de
logement, de l'indemnité de déplacement et des allocations
familiales accordées au personnel, (OM no 570/540/10113 du
05/12/2007 portant modalité d'octroi de l'indemnité de
logement, de l'indemnité de déplacement et des allocations
familiales entrée en vigueurle 1er janvier 2008),
· aux primes et indemnités accordées au
personnel (voir Ordonnance Ministérielle no 630/570/540/307
du 26/2/2010 portant modification de l'ordonnance ministérielle n°
570/540/1323 du 12 octobre 2009 portant montants et critères d'octroi
des primes et indemnités spécifiques aux personnels de la
santé publique),
· à la revue à la hausse des annales, les
effets de transposition et pensions, (voir OM précédente).
N.B :cette ordonnance a
été signée le 26/02/2010 mais est entrée en vigueur
le 01/07/2009.
III.2.7. Comparaison des frais du
personnel payés et des frais du
personnel prévus (2006-2010).
Comme nous l'avons mentionné ci-haut, les frais du
personnel représentent un important coût pour l'entreprise. Il
importe d'en faire une bonne prévision au niveau budgétaire afin
de maintenir un équilibre financier de l'entreprise. Pour cela, il
incombe aux gestionnaires de rester vigilants surtout lors des recrutements
pour éviter des dépenses imprévues qui influent
négativement sur son résultat.Le tableau suivant reflète
la situation à l'HPRC en ce qui concerne le respect des
prévisions pour les frais du personnel.
N.B : 1. Dépassement = Frais du
personnel payé - Frais du personnel prévu.
Dépassement X 100
2. Dépassement en % age =
Frais du personnel prévu
Tableau no 14. Comparaison des frais du personnel
payés et les frais du
personnel prévus (2006-2010) en FBU
Libellé
Année
|
Frais du personnel payé
(a)
|
Frais du personnel prévu
(b)
|
Dépassement
(a) - (b)
|
Dépassement en %
|
2006
|
775140117
|
834758326
|
-59618209
|
-7,14%
|
2007
|
903584294
|
956420000
|
-52835706
|
-5,52%
|
2008
|
1182525971
|
1071469590
|
111056381
|
10,36%
|
2009
|
1509338206
|
1315726855
|
193611351
|
14,72%
|
2010
|
2251531459
|
1916365041
|
335166418
|
17,49%
|
Source : tableau établi par
nous-même sur base des informations tirées des prévisions
budgétaires et des tableaux des soldes caractéristiques de
gestion produits par le service financier de l'HPRC.
Pour les exercices 2006 et 2007, le budget prévu pour
les frais du personnel n'a pas été totalement
consommé. Il est resté respectivement des sommes
non consommées de 59618209FBU et 52835706FBU.Pour les exercices 2008,
2009 et 2010, les budgets prévus ont été
dépassés respectivement de 111056 381FBU, 193611 351FBU et
335166418 FBU soit respectivement de 10,36%, 14,72% et 17,49%. Les causes de
ces dépassements sont notamment les recrutements imprévus et les
augmentations des salaires du personnel.La moyenne annuelle des
dépassements sur la période considérée est de 8,65%
des frais prévus.
III.2.8. Evolutions des
résultats nets de l'HPRC (2006-2010)
Les résultats nets des cinq années sous
étude montrent ce qui reste à la disposition de l'HPRC
après avoir déduit toutes les charges nécessaires.
Autrement dit, ils reflètent la rentabilité
générale de l'HPRC. Le tableau suivant montre l'évolution
des résultats nets de l'HPRC de l'exercice 2006 à 2010.
Notons que le taux de variation du résultat net de
l'année tà l'année t1est égal
à
Résultat Net de l'année t1 - 1
100
Résultat Net de l'année t
Tableau no15. Evolution des
résultats nets de l'HPRC (2006-2010) en FBU.
Libellé
Année
|
Résultat net (en FBU)
|
Variation du RN
|
2006
|
133446718
|
-
|
2007
|
223608449
|
68
|
2008
|
383175074
|
71
|
2009
|
59284362
|
- 85
|
2010
|
- 231395635
|
- 290
|
Source : tableau
réalisé par nous-mêmes à partir des données
tirées des bilans de l'HPRC pour la période sous
étude.
Nous constatons que les résultats nets de l'HPRC
varient en croissant durant la période de 2006 à 2008 et en
décroissant durant la période de 2009 à 2010 ; ce qui
traduit une perte pour l'hôpital. Pour l'exercice 2010, la perte est
énorme, la variation arrive à -290%.
III.2.9. Variation des frais du
personnel par rapport aux résultats
nets (2006-2010).
Rappelons que les frais du personnel sont couverts par la
valeur ajoutée. Comptablement, la valeur ajoutée ne couvre pas
seulement les frais du personnel. Elle est majorée des produits et
profits divers, des subventions d'exploitation et hors exploitation, des
produits financiers et des reprises sur les amortissements et provisions pour
couvrir, en plus des frais du personnel, d'autres charges. Celles ci sont
constituées de charges et pertes diverses, des impôts et taxes,
des frais financiers ainsi que des dotations aux amortissements et aux
provisions. Ces postes entrent dans la détermination du résultat
d'exploitation qui, à son tour, sert dans la détermination du
résultat net.
Comme nous l'avons mentionné plus haut, les frais du
personnel de l'HPRC représentent plus de 60% de la valeur
ajoutée. Cette situation influe fortement sur son résultat net.Le
tableau suivant reflète la variation des frais du personnel par rapport
au résultat net.
Tableau no 16. Variation des
frais du personnel par rapport aux résultats nets de l'HPRC (2006-2010)
en FBU
Source : tableau établi par
nous-mêmessur base des données tirées des tableaux de
comparaison des frais du personnel prévus et les frais du
personnel payés et le tableau d'évolution des résultats
nets de l'HPRC ( 2006-2010).
Ce tableau montre que les frais du personnel ont une incidence
sur le résultat net. En effet :
· de 2006 à 2007, la variation des frais du
personnel est de 0,15 et celle des résultats nets est de 0,68 ;
· de 2007 à 2008, les frais du personnel ont connu
une légère diminution, la variation est de 0,12 et entre
temps le résultat net, à son tour,a connu une
légère augmentation ; la variation monte jusqu'à
0,71 ;
· de 2008 à 2009, la variation des frais du
personnel augmentent jusqu'à 0,23. Entre temps, la variation des
résultats nets chute jusqu'à -0,85 ;
· enfin, de 2009 à 2010, les frais du personnel
ont connu une grande augmentation, la variation monte jusqu'à
0,46 ; contrairement pour les résultats nets, la variation chute
jusqu'à -4,90.Ceci confirme l'effet négatif de la
rémunération de l'HPRC sur ses résultats.
III.2.10. Analyse des salaires
nets du personnel de l'HPRC
Pour apporter un jugement sur le niveau de satisfaction
relative aux salaires du personnel de l'HPRC, il importe de suivre la variation
de son salaire net. Une opinion assez répandue au sein de l'HPRC comme
dans d'autres hôpitaux de Bujumbura à autonomie de gestion est que
le salaire ne peut plus couvrir tous les besoins du salarié compte tenu
du coût de la vie actuelle. Pour affronter cette situation, le
salarié est souvent obligé de faire recours aux avances sur
salaire, aux découverts et aux crédits bancaires. Au bout du
compte, c'est comme s'il ne touchait plus son salaire puisque sa
rémunération est retenue à la source ou alors,
aussitôt perçue, est déposée à la banque pour
rembourser le crédit.
Pour aider leur personnel à affronter de telles
situations, certains employeurs, qui en sont capables financièrement,
leur accordent au début de l'année, des avances sans
intérêt sur une période de douze mois. Cette
facilité au personnel est une véritable bouffée
d'oxygène dans la mesure où elle lui permet de réaliser de
petits projets sans avoir à affronter les intérêts
bancaires de plus en plus exorbitants.
Le tableau suivant nous montre ce qu'il en est pour le
personnel de l'HPRC.
Tableau no 17.
Présentation des salaires nets du personnel de l'HPRC
(2006-2010)en FBU
Source: tableau établi par
nous-mêmes sur base des données tirées des journaux de
paie.
Ce tableau montre que les salaires nets du personnel de l'HPRC
sont très bas. Cela s'explique, comme nous venons de le dire ci-haut,
par des engagements multiples que prennent les agents de cet hôpital
souvent avec un grand taux d'intérêt. Dans l'avenir, ils courent
le risque d'être bloqués dans la mesure où la vie devient
de plus en plus chère.
Graphiquement, la variation des salaires nets du personnel de
l'HPRC se présente comme suit :
Graphique n°2.
Variation des salaires nets du personnel de l'HPRC de 2006 à
2010
Source : Informations
tirées du tableau de présentation des salaires nets du personnel
de l'HPRC.
Ce graphique montre que de 2006 à 2009, les
salaires nets sont presque stables. On observe une variation très
minime. Pour 2010, ces derniers montent d'une façon très
remarquable. Cela s'explique par les primes et les indemnités
accordées au personnel de la santé publique conformément
à l'ordonnance ministérielle no630/570/540/307 du
26/2/2010 portant modification de l'ordonnance ministérielle
n°570/540/1323 du 12 octobre 2009 portant montants et critères
d'octroi des primes et indemnités spécifiques aux personnels de
la santé publique.
III.2.11. Analyse des différents ratios.
Pour affiner notre analyse, nous sommes parties des
données ci-haut mentionnées pour calculer différents
ratios. Soulignons qu'un ratio est le rapport entre deux grandeurs.
III.2.11.1. Ratio de
rémunération moyenne du personnel (2006-2010)
Il indique le salaire moyen perçu par l'employé
de l'HPRC sur une période d'une année. Le ratio de
rémunération moyenne est le rapport entre les frais du personnel
et l'effectif :
Nous avons calculé ce ratio dans le tableau
suivant :
Tableau no 18. Calcul du ratio de
rémunération moyenne du personnel de l'HPRC (2006-2010) en
FBU
Source : tableau établipar
nous-mêmesà partir des données tirées des tableaux
respectivement de l'évolution de l'effectif du personnel de l'HPRC et
celui de la comparaison des frais du personnel prévus et des frais du
personnel payés.
Nous remarquons qu'en moyenne, dans la période
considérée, la rémunération moyenne annuelle pour
un employé de l'HPRC est de 2 516 003,64FBU soit 209 666,97FBU
par mois.La rémunération moyenne est presque stable les deux
premières années. On enregistre une augmentation de
156 967,13FBU seulement. Toutefois, depuis 2008, cette moyenne augmente
significativement. Notons que la rémunération moyenne de
l'exercice 2010 représente plus du double de celle de 2006.
III.2.11.2. Ratio de
productivité du personnel de l'HPRC (2006-2010)
Ce ratio mesure l'apport de chaque membre du personnel dans la
valeur ajoutée de l'HPRC. Le ratio de productivité est le rapport
entre la valeur ajoutée et l'effectif du personnel :
Le tableau suivant récapitule les ratios de
productivité du capital humain durant la période sous notre
étude :
Tableau no 19. Ratio de
productivité du personnel de l'HPRC (2006-2010) en FBU
Source : tableau etabli par
nous-mêmes sur base des données des tableaux de l'évolution
de l'effectif et du personnel de l'HPRC de 2006 à 2010 et celui de
comparaison des frais du personnel prévus et des frais du personnel
payés.
Nous constatons, à travers ce tableau, que pendant la
période considérée la moyenne de richesse
créée par un salarié à l'HPRC est de
2 772 510,13FBU par an.Cette productivité est progressive
durant les deux premières années. Depuis 2008, elle a
été dégressive, c'est en 2010 qu'elle s'est relevée
d'une façon remarquable.
Notons qu'en comparant l'apport annuel d'un employé
(ratio de productivité) avec la rémunération annuelle
moyenne d'un employé (ratio de rémunération), on constate
que la rémunération moyenne annuelle d'un employé de
l'HPRC est plus de 3/4 de sa productivité. Cela montre que la situation
commence à être inquiétante. On peut se demander comment
l'HRPC parvient à couvrir les autres charges.
III. 2. 11.3. Ratio de la part
des frais du personnel dans la valeur ajoutée en FBU du personnel de
l'HPRC (2006-2010).
Pour mesurer la richesse qui sert
à rémunérer le travail des salariés, il est
nécessaire de calculer le ratio de la part des frais du personnel de
l'HPRC dans la valeur ajoutée. Ce ratio est le rapport entre les frais
du personnel et la valeur ajoutée :
Tableau no 20. Calcul du ratio de
la part des frais du personnel de l'HPRC dans la valeur Ajoutée
(2006-2010) en FBU
Source : tableau réalisé par
nous-mêmes sur base des données tirées des tableaux des
soldes caractéristiques de gestion.
Ce tableau nous montre que la part des frais du personnel dans
la valeur ajoutée augmente d'un exercice à un autre à
l'exception de l'exercice 2007.En 2010, la part des frais du personnel dans la
valeur ajoutée est presque le double de sa part en 2006. Cette situation
montre que les frais du personnel de l'HPRC constituent une charge importante
pour l'institution.
En conclusion, le système de gestion des
rémunérations de l'HPRC a un impact certain sur ses
résultats durant la période sous notre étude. Il constitue
un important paramètre sur lequel les gestionnaires de l'hôpital
peuvent jouer pour assurer la rentabilité et partant la perennité
de l'institution.
QUATRIEME CHAPITRE :
PRESENTATION,ANALYSE ETINTERPRETATION DES
RESULTATS
D'ENQUETE.
IV.1.
Présentation des résultats d'enquête
Pour réussir nos enquêtes, nous avons
élaboré des questionnaires d'enquête et des guides
d'entretien. Nous avons distribué ces questionnaires d'enquête aux
employés de l'HPRC de tout genre, d'ancienntés
différentes, de différents âges, d'état-civil
différent et chaque service a été
représenté. A l'aide des guides d'entretien, nous nous sommes
entretenu avec les autorités de l'HPRC afin de recueillir des avis
variés des deux parties du personnel de l'HPRC. Rappelons que notre
hypothèse est libellée comme suit: « la
politique de gestion des rémunérations de l'HPRC affecte
négativement ses résultats ». Nous avons
distribué, à cet effet, 190 questionnaires mais seuls 183 d'entre
eux ont été répondus. Le tableau suivant montre les
résultats obtenus.
Tableau no21. Présentation
des résultats d'enquête
Questions\Réponses
|
Oui
|
Non
|
Abstrait
|
1. Etes-vous capables d'interpréter votre
accréditif ?
|
75
|
108
|
-
|
2. Y a-t-il des oeuvres sociales créées au
profit du personnel de l'HPRC ?
|
142
|
41
|
-
|
3. Etes-vous affiliés à la MFP, à l'INSS,
et aux sociétés d'assurance ?
|
183
|
-
|
-
|
4. Constatez-vous le besoin d'intéresser une partie du
personnel compte tenu de son poste d'attache ?
|
142
|
27
|
14
|
5. Est-ce que l'HPRC procède à
l'évaluation de son personnel à la fin de
l'année ?
|
183
|
-
|
-
|
6. Normalement quand on est coté, le salaire
s'accroîtproportionnellement à la note obtenue ; en est-il le
cas à l'HPRC ?
|
37
|
110
|
36
|
7. D'après vous, la politique de gestion des
rémunérations de votre hôpital aurait-elle une certaine
influence sur les résultats ?
|
122
|
14
|
47
|
8. Etes-vous satisfaits des primes et indemnités qui
vous sont accordées ?
|
107
|
76
|
-
|
IV.2. Analyse et
interprétation des résultats d'enquête
D'après ces réponses aux différentes
questions posées, le constat est qu'en général, la
majorité du personnel de l'HPRC ne parvient pas à
interpréter son accréditif. Pour eux,les annales ne tiennent pas
compte des pourcentages y relatifs. Il paraît que le personnel de l'HPRC
était habitué à l'ancien système d'avancement qui
prévoyait 8% pour la note « Elite », 6% pour
la note « Très Bon » et 4% pour la note
« Bon » (cfr le Statut du Personnel de l'HPRC de juin
2004). Dans ce système, presque tout le monde était capable de
suivre son avancement.
Le statut du personnel de janvier 2010 a introduit un nouveau
système. Il prévoit l'avancement par la méthode de grille
indiciaire.Le R.O.I de l'HPRC du 28/01/2010 prévoit, en son article 105,
l'avancement de 7 échelons pour la note
« élite », 5 échelons pour la note
« Très Bon » et 3 échelons pour la note
« Bon ». Le personnel est convaincu que le nouveau
système n'a apporté aucune amélioration. Il a l'impression
que son salaire n'évolue presque plus, ce qu'il interprète comme
une perte pure et simple.
Pour ce qui est des oeuvres sociales créées au
profit du personnel, la majorité les apprécie positivement. Elle
salue la création du fonds de pension complémentaire, de la
caisse sociale et du club sportif mais déplore le fait qu'il n'y a
aucune contribution de l'employeur en termes de cotisation.
Concernant l'affiliation à la MFP, à l'INSS et
aux sociétés d'assurance, toutes les personnes
enquêtées l'ont appréciée positivement mais à
part l'INSS et la MFP, où il y a la part patronale (la part que
l'employeur cotisent pour le personnel), le personnel de l'HPRC dispose des
fonds de pension complémentaire domiciliés au FPHU et à la
SOCABU. Comme tout le monde n'a pas adhéré, l'employeur a
refusé de libérer sa quote part, arguant qu'il ne peut pas
cotiser pour une partie du personnel.
Ce refus de soutenir le personnel n'a pas été
bien reçu par celui-ci. En effet, son capital en fonds de pension
complémentaire évolue lentement et comme conséquence, les
crédits négociés au FPHU sont débloqués
à un taux d'intérêt élevé. Le personnel de
l'HPRC ne bénéficie pas des avantages que le FPHU consent aux
autres organismes qui cotisent pour leurs employés. Le capital du
personnel de l'HPRC au FPHU reste très bas.
Concernat l'intéressement d'une partie du personnel
compte tenu de son poste d'attache, la majorité a répondu
positivement. Toutefois, lors des enquêtes seuls les médecins
bénéficiaient d'un intéressement équivalant
à la moitié de leurs prestations non habituelles. Mais tout
laisse prévoir que cette politique risque de peser très
lourdement sur la trésorerie de l'HPRC et créer des
mécontentements chez les membres du personnel qui n'en
bénéficient pas (comme les infirmiers, les aides infirmiers, les
travailleurs, les agents de facturation, les agents de perception, etc...). En
effet, ces membres du personnel sont d'avis que le médecin ne peut pas
travailler sans leur appui.
Tous les répondants ont accepté que l'HPRC
procède à l'évaluation de son personnel mais se
plaignent que l'augmentation des salaires ne soit pas proportionnelle aux
pourcentages liés à la note obtenue. C'est pour cette raison que
le salaire de l'HPRC n'évolue presque pas.
Pour la question de savoir si la politique de gestion des
rémunérationsde l'HPRC aurait une certaine incidence sur ses
résultats, plus de la moitié des personnes interrogées a
répondu dans l'affirmative et a précisé que cette
incidence serait négative vu la situation de l'hôpital. Cette
affirmation concorde avec notre hypothèse de départ et avec les
autres résultats de nos recherches.
Quant à la satisfaction du personnel de l'HPRC sur les
primes et les indemnités qui lui sont accordées, la plus part est
satisfaist, d'autres se lamentent qu'il n'y a pas eu d'objectivité dans
la détermination de certaines d'entre elles notamment pour les
indemnités de logement, les allocations familiales, les
indemnités de déplacement et les primes d'encouragement.
Concernant les suggestions du personnel questionné, la
majorité a insisté sur:
- la régularité dans la production des
accréditifs ;
- l'abandon du système de grille indiciaire pour
revenir à l'ancien système d'avancement qui tient compte des
pourcentages relatifs aux notes obtenues dans la cotation ;
- l'arrêt des recrutements imprévus ;
- le souhait de ne pas bloquer le personnel dans son
avancement en cumulant tous les avantages dans les primes et indemnités
car ces dernières n'évoluent jamais ;
- la part de l'employeur dans les oeuvres sociales
créées au profit du personnel de l'HPRC surtout le fonds de
pension complémentaire.
- L'objectivité et le respect du principe
d'équité dans la détermination et l'octroi des primes et
indemnités
Quant aux autorités de l'HPRC, elles trouvent que la
politique de gestion des rémunérations de l'HPRC est conforme aux
objectifs poursuivis par l'institution, qu'il n'y a pas de
nécessité de la revoir et qu'il n'y a pas de projet
d'intéresser une partie du personnel compte tenu de son poste d'attache
faute de critère de sélection. Toutefois, pour ce qui est de
l'impactde cette politique sur les résultats de l'Hôpital, elles
affirment que cette politique a un impact négatif sur les
résultats de l'hôpital ; ce qui confirme encore une fois
notre hypothèse. Pour justifier cette affirmation, elles disent que la
masse salariale est élevée alors que les subsides sont basses.
Comme perspectives d'avenir sur la politique de gestion des
rémunérations de l'HPRC, les autorités dudit hôpital
envisagent :
- revoir la qualité des prestations pour augmenter son
taux de fréquentation et partant relever son revenu et ainsi
intéresser tout le personnel. Plus concrètement, elles comptent
attirer les patients en améliorant la qualité de l'accueil.
- Informatiser l'hôpital
- Revoir le ROI
- Organiser les formations aux chefs des services sur les
cotations du personnel
- Revoir le contrat de travail qui lie l'employeur et
l'emploiyé
Conclusion générale et suggestions
Le choix de notre sujet «ANALYSE DE LA
POLITIQUE DE GESTION DES REMUNERATIONS DANS LES HOPITAUX DE BUJUMBURA A
AUTONOMIE DE GESTION ET SON IMPACT SUR LEURS RESULTATS :
CAS DE L'HOPITAL PRINCE REGENT CHARLES (2006-2010)»avait
été motivé par le fait que, dans la vie des entreprises,
l'élément salaire constitue une importante préoccupation
tant du côté du travailleur que du côté de
l'employeur.
Nous nous sommes intéressées au milieu
hospitalier parce que c'est un cadre où le personnel doit être en
bon nombre à voir ses activités et qui est
fréquenté par beaucoup de gens quelle que soit leur origine, leur
race, leur nationalité, leur genre, leurs ethnies, leur niveau de vie,
etc. Bref c'est un milieu où il ne devrait y avoir aucune forme de
discrimination.
L'HPRC est un hôpital de référence qui
compte un personnel imposant en termes d'effectif (548 salariés au
31/12/2010). C'est pour dire que nombreux sont les ménages qui vivent
des revenus tirés de cet hôpital. A part l'effectif du personnel,
l'hôpital dispose d'une importante capacité d'accueil, soit 500
lits en hospitalisation. L'HPRC compte de nombreux services sollicités
par plusieurs catégories de patients. A part des cas d'hospitalisation,
l'HPRC enregistre une moyenne de 41003 patients en ambulatoire par an.
Ce travail a été bénéfique pour
nous parce qu'il nous a permis de faire une analyse approfondie du
système de gestion des rémunérations de l'HPRC, de
calculer différents ratios en complément de notre analyse et d'en
dégager l'impact sur les résultats dudit hôpital.
Pour répondre à la question que nous nous
sommes posées, lors de notre problématique,
« quel est l'impact de la politique de gestion des
rémunérations de l'HPRC sur ses
résultants ?» nous avons formulé une
hypothèse, qui dit que « la politique de gestion des
rémunérations de l'HPRC affecte négativement ses
résultats ».
Notre sujet de travail est délimité dans le
temps et dans l'espace. Nous avons travaillé sur l'HPRC. Nous avons
traité les données allant de 2006 à 2010. Nous nous sommes
intéressées à la gestion des ressources humaines en
ce qui concerne la politique de la gestion des rémunérations et
son impact sur les résultats. Nous avons analysé
l'évolution des salaires de base, de la masse salariale, des effectifs,
de la part des frais du personnel dans le budget de fonctionnement, des frais
du personnel par rapport à la valeur ajoutée, des frais du
personnel par rapport aux résultats, de la part du salaire de base dans
les frais du personnel. Nous avons analysé le respect des
prévisions des frais du personnel dans le budget de fonctionnement ainsi
que différents ratios.
Nous avons affiné notre analyse à travers quatre
chapitres. Compte tenu des résultats obtenus au troisième
chapitre, nous constatons que la politique de gestion des
rémunérations affecte négativement les résultats de
l'HPRC, ce qui nous permet de confirmer notre hypothèse qu'est
« la politique de gestion des rémunérations de
l'HPRC affecte négativement ses
résultats ».
Compte tenu de sa mission sociale, l'HPRC ne pourrait,
à lui seul, adapter sa politique de gestion des
rémunérations. Il courrait le risque soit de diminuer l'effectif
du personnel, soit de revoir à la hausse les tarifs des soins de
santé, ce qui ne concourrait pas au bien être de la population en
général et du personnel de l'HPRC en particulier.
La réalisation de ce travail n'aura pas manqué
de problèmes et de contraintes dont les principaux sont
récapitulés dans les lignes qui suivent :
- certains membres du personnel interrogés ont
répondu avec beaucoup de réserves ;
- d'autres ont refusé de répondre ;
- le non classement de certains textes dans les services
habiletés ;
- le retard dans l'accessibilité à certaines
sources d'informations suite à l'indisponibilité de certains
responsables.
Ce travail n'est qu'une simple contribution à la
recherche dans le domaine de la gestion des ressources humaines. D'autres
chercheurs pourront continuer notre travail et même l'approfondir
davantage d'autant plus que le domaine regorge de nombreux défis
à relever. Nous avons travaillé sur le cas de l'HPRC. D'autres
chercheurs pourront travailler sur d'autres hôpitaux en autonomie de
gestion, à Bujumbura ou à l'intérieur du pays.
Les résultats qu'ils vont produire serviront, eux aussi,à guider
les responsables dans la prise de certaines décisions.
Nous ne pourrions clôturer notre travail sans
émettre quelques suggestions et recommandations :
Ø A l'endroit des autorités de
l'HPRC :
- respecter les prévisions budgétaires ;
- éviter les recrutements imprévus ;
- collaborer avec les organes qui engagent
financièrement l'HPRC ;
- suivre et évaluer les projets visant
l'amélioration de la rentabilité ;
- organiser et motiver le personnel en vu de développer
en lui le sens de responsabilité ;
- respecter les textes légaux surtout en ce qui
concerne les mandats réglementaires pour les responsables qui
gèrent les autres membres du personnel ;
- organiser des formations à tous les niveaux, y
compris dans le domaine salarial ;
- appliquer promptement les décisions prises, pour
diminuer les mouvements de grèves et la sortie de fonds non
prévus ;
- doter le personnel des outils de travail adéquats en
qualité et en nombre ;
- Se fixer un délai de revoir certaines primes et
indemnités compte tenu de la situation du moment ; c'est le cas des
allocations familiales, des indemnités de déplacement,
indemnités de logement,
- Créer la direction des ressources humaines etc.
Ø Au gouvernement :
- accorder aux hôpitaux publics une autonomie
réelle de gestion (autonomie financière) ;
- impliquer dans la gestion des hôpitaux publics au plus
haut niveau des gestionnaires de formation envue de leur assurer la
sécurité financière ;
- inciter les organes habiletés au payement rapide des
factures relatives aux soins de santé des patients pris en charge par le
gouvernement (enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes, etc.).
Ø Au personnel de l'HPRC :
- développer le sens de responsabilité ;
- éviter des pertes de fonds dus à la
négligence ;
- différencier la gestion autonome de la gestion
publique pour ne pas obliger les dirigeants à diminuer le personnel.
Bibliographie
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hospitalière, 3èmeédition,Paris,
édition belger Levrault, 1978.
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5. Eric CAMPOY, Etienne MACLOUF, Karim MAZOULI, Valérie
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2ème édition, Paris, 2008
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Paris, 2008.
10. J.Marie Peretti ; Gestion des ressources
humaines, 13ème édition,Paris 2005.
11. Jean-Pierre Citeau, Yvan Barel, gestion des ressources
humaines, principes généraux et pratiques,
5ème édition, Paris, 2008.
12. L.BELANGER, gestion des ressources humaines, une
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13. Loïc Cadin, Francis Guérien,
Frédérique Pigeyre ; gestion des ressources humaines,
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2ème édition, Dunod, Paris, 2004.
14. Paul ORIANE : « la gestion sociale du
personnel hospitalier » in annales des sciences
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15. Peter Ferdinand Drucker;Managing for the future,
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16. Roussel, Patrice ; une évaluation de
l'efficacité de larémunération sur la motivation et la
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3. BASHIRAHISHIZE Clément et KARORERO Charles,
Université Martin Luther King, FGAA ; Impact de la
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(2003-2007),septembre 2009 .
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5. GAKUNDWAKAZI Ange, UB, FSEA, L'analyse des
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2. Professeur NIYONDIKO Dominique, cours inédit de
statistique descriptive,UMLK, 1ère candidature, Bujumbura, 2004-2005.
3. Centre International de formation et management ;
séminaire de perfectionnement sur le thème : les meilleures
pratiques de gestion des ressources humaines dans le contexte d'aujourd'hui,
Bamako, du 01 au 18 février 2011.
4. NKUNZIMANA Paul, cours inédit de séminaire
pour mémorants, UMLK, 2ème licence, Bujumbura,
2007-2008.
5. HICUBURUNDI Sosthène ; la problématique
de la mise en autonomie de gestion des hôpitaux publics au Burundi,
rapport définitif, Bujumbura, mai 2002.
6. Emile Lévy, « l'hôpital est-il une
entreprise ? » revue française de gestion, Paris,
1976.
VI .Recueil des textes législatifs et
réglementaires.
1. Décret no 100/011 du 06/02/1992
érigeant l'HPRC en une administration personnalisée de l'Etat.
2. Décret no 100/193 du 18/10/1989 portant
modification des statuts de la mutuelle de la fonction publique.
3. Décret no 100/034 du 26/02/1990 portant
réorganisation de l'Institut National de la Sécurité
Publique.
4. Ordonnance Ministérielle no 540/044/2005
du 17/01/2005 portant fixation du barème de calcul de l'impôt
professionnel sur les rémunérations.
5. Ordonnance Ministérielle no 570/873/1998
du 19/11/1998 portant révision du taux de cotisation globale due
à la mutuelle de la fonction publique.
6. Ordonnance Ministérielle no 570/1198/2010
fixant le taux de cotisation du régime des pensions du 13/12/2010 et
Ordonnance Ministérielle no 660/876 du 24/06/2003.
7. Ordonnance Ministérielle no 660/570/307
du 26/02/2010 portant modification de l'Ordonnance Ministérielle
no 570/540/1323 du 12/10/2009 portant montant et critères
d'octroi des primes et indemnités spécifiques aux personnels de
la santé publique.
8. Loi no 1/28 du 23 Août 2006 portant statut
général des fonctionnaires.
9. Décision no 34525 du 01/10/2010 fixant le
plafond des salaires soumis à la cotisation du régime des
pensions et celui du régime des risques professionnels, plus
évaluation des plafonds et taux de cotisation au régime
général de sécurité sociale.
10. Code du travail du Burundi et mesures d'application.
11ème édition de septembre 1993.
11. Statut du personnel de l'HPRC de juin 2004, de janvier
2010 et d'Octobre 2010.
12. Règlement d'ordre intérieur de l'HPRC du
28/01/2010.
13. Plan comptable National Burundais. Edition
révisée 1985.
14. Règlement d'ordre intérieur du CA de l'HPRC
du 21/07/1992.
Annexes.Annexe 1 : Vue partielle de l'hôpital
Prince Régent Charles
Source:
www.echos-grandslacs.info,
consultée le 11 juin 2013.
Annexe 2 : Carte géographique de l'Hôpital
Prince Régent Charles.
Source :
www.openstreetmap.org?lat =
3.37379&lon = 29.362488, consulté le 06juin 2013.
Annexe 3 :Organigramme de
l'hôpital Prince Régent Charles :
Conseil d'administration
Ministère de tutelle
Conseil médical
Dermatologie
Hygiène et assainissement
. Morgue
Service des admissions
. Accueil
. Facturation
. Perception
Approvisionnement
Service administratif
. Personnel
. Sécurité
. Service social
Service financier
. Comptabilité
. Recouvrement
.Contentieux
.
Secrétariat
Cellule d'analyse de gestion
Conseil d'entreprise
Secrétariat
Conseil de direction
Comité de direction
Direction
Secrétariat
Service nursing
Statistiques
Laboratoire
Pharmacie
Chirurgie
. Bloc opératoire
. Hospitalisation
.Physiothérapie
. Urologie
Acupuncture
Directeur adjoint chargé des soins
Directeur adjoint chargé de l'administration et des
finances
Bibliothèque
Gynéco-obstetrique
Pédiatrie
Services généraux
. Maintenance
. Logistique
. Charroi
. Buanderie. Cantine
Médecine interne
Anesthésie
Réanimation
Urgences
Stomatologie
O.R.L
Radiologie
Annexe 4 :
Questionnaire d'enquête adressé aux employés de l'HPRC.
Dans le cadre de notre travail de fin de nos études
universitaires, nous réalisons une étude sur la politique de
gestion des rémunérations dans les hôpitaux de Bujumbura
à autonomie de gestion et son impact sur leurs résultats :
cas de l'Hôpital Prince Régent Charles (2006-2010). Nous vous
serions très reconnaissantes de bien vouloir répondre à
nos questions ci-dessous et vous garantissons la confidentialité de
ces informations :
I. INFORMATIONS PERSONNELLES
1) Quel est votre genre ?
Féminin Masculin
2) Quelle est votre ancienneté à l'Hôpital
Prince Régent Charles ?
..........ans
...........mois
3) Dans quel service êtes-vous affecté ?
.....................................................
4) Quel est votre Etat-Civil ?
Marié Célibataire
II. INFORMATIONS LIEES A L'ETUDE
1) Etes-vous capable d'interprétez votre
accréditif ?
Oui Non
Si oui, quel est votre constat ?
.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2) Y a-t-il des oeuvres sociales créées au profit
du personnel de l'HPRC?
- Le fonds de pension
- Cantine
- Les associations sportives et culturelles
- La caisse de solidarité
- Autres
3) Etes-vous affilié à la MFP, à l'INSS et
aux sociétés d'assurance ?
Oui Non
4) Constatez-vous le besoin d'intéresser une partie du
personnel compte tenu de leurs postes d'attache?
Oui Non
Pourquoi ?
......................................................................................................................................................................................................................................................
5) Est-ce que l'H.P.R.C procède à
l'évaluation de son personnel à la fin de l'année ?
Oui Non
Quel en est l'avantage ou l'inconvénient ?
...................................................................................................................................................................................................................................................... ...........................................................................................................................
6) Normalement quand on est côté, le salaire
s'accroît proportionnellement à la note. En est-il le cas à
l'HPRC ?
Oui Non
a) Si oui, êtes-vous capable de calculer votre augmentation
due à la cotation ?
Oui Non
b) Si oui, quel est votre constat ?
.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
7) D'après vous, la politique de gestion des
rémunérations de votre hôpital aurait-elle une certaine
influence sur ses résultats ?
Oui Non
Si oui, laquelle ? Négative ou
Positive
8) Etes-vous satisfaits des primes et indemnités qui vous
sont accodées ?
Oui Non
Pourquoi ?
......................................................................................................................................................................................................................................................
9) Quelles sont vos suggestions sur la politique de gestion des
rémunérations de l'HPRC ?
.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Annexe 5 : Guide d'entretien
adressé aux autorités de l'HPRC.
Dans le cadre de notre travail de fin de nos études
universitaires, nous réalisons une étude sur la politique de
gestion des rémunérations dans les hôpitaux de Bujumbura
à autonomie de gestion et son impact sur leurs résultats :
cas de l'Hôpital Prince Régent Charles (2006-2010). Nous vous
serions très reconnaissantes des réponses que vous allez nous
donner et vous garantissons de la confidentialité que nous allons
réserver à ces informations :
1) A voir les missions assignées à l'H.P.R.C et la
situation du personnel, la politique de gestion des rémunérations
est-elle conforme aux objectifs poursuivis par l'hôpital ?
Oui Non
2) Constatez-vous la nécessité de revoir la
politique de gestion des rémunérations de l'HPRC ?
Oui Non
3) Auriez-vous un projet d'intéresser une partie du
personnel compte-tenu des services dans lesquels elle est
affectée ?
Oui Non
Pourquoi ?
...................................................................................................................................
..................................................................................................................................
4) Est-ce que la politique de gestion des
rémunérations de l'HPRC tient compte de l'évolution des
carrières ?
Oui Non
5) Quel est le système utilisé dans le calcul
des salaires de l'HPRC et comment il est apprécié au niveau
du personnel ?
........................................................................................................................................................................................................................
6) Y aurait-il besoin d'encouragement spécial pour une
partie du personnel compte tenu de leurs postes d'attache ?
Oui Non
7) Est-ce que la politique de gestion des
rémunérations de l'HPRC tient compte de
l'évolution des carrière ?
Oui Non
8) Quel serait l'impact de la politique de gestion des
rémunérations de l'HPRC sur ses résultats ?
Positif Négatif
Qu'est ce que vous en dites ?
................................................................................................................................
9) Quelles sont vos perspectives d'avenir sur la politique de
gestion des rémunérations de l'HPRC ?
.................................................................................................................................
.................................................................................................................................
Annexe 6 : Bulletin
de paie
Bulletin de paie
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RUBRIQUES
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Base
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Taux
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Montant
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du ... /.../20... au .../.../20...
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Salaire de base pour 200 heures
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Allocation de logement
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Allocation conjoint
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Code :
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Allocation enfant
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Nom :
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AU
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Augmentation
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Adresse
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DD
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Indemnité de déplacement
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IAS
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Indemnité d'astreinte
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IGA
|
Indemnité de garde
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Emploi :
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|
IHS
|
Indemnité pour les heures supplémentaires
|
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No INSS :
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|
IRP
|
Indemnité de risque professionnel
|
|
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|
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|
Service :
|
|
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IST
|
Indemnité de stabilisation
|
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|
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ICL
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Indemnité clinique
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ICSSE
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Indemnité de caisse
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PF
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Prime de fonction
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PR
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Prime de rareté
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PE
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Prime d'encouragement
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SALAIRE BRUT
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RETENUES
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Base
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T.Patr
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Part patr
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T.Sal
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Part sal
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CN
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Solidarité nationale
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FS
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FSTS Cotisation
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HOPITAL PRINCE REGENT CHARLES
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I1
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INSS Pension
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I2
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INSS Risque professionnel
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IP
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IPR
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MF
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Mutuelle de la Fonction Publique
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PC
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Pension Complémentaire FPHU
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SN
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SNTS
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TOTAL RETENUES
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SALAIRE NET
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CS
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Caisse sociale
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FP
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FPHU
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NET A PAYER VIREMENT , Le .../.../20....
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Signature employeur
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Signature de l'employé
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Annexe 7 : Journal de
paie
Exercice : Mois de ............
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Matricule
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Nom et Prénom
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Salaire de
|
Prime
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Logement
|
Indemnité
|
Ind Reg
|
Rap/imp
|
Rap/N imp
|
Indemnité
|
Déplacement
|
Autre
|
Brut
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Base
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Reg
|
Familiale
|
Susp
|
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|
Gestion
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Indemnités
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TOTAUX
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Annexe 8 : Grille de la
masse salariale
Exercice : Mois de..........
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Masse salariale
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Matricule
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Nom et Prénom
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Salaire
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Total
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Net à
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INSS
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INSS
|
INSSS
|
MFP
|
MFP
|
MFP
|
|
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Brut
|
Retenu
|
Payer
|
Pers
|
Patr
|
Total
|
Per
|
Patr
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Tot
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TOTAUX
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Annexe 9 : Fiche
récapitulative synthétique de paie
Exercice : Mois de .........
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Matricule
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Nom et Prénom
|
Salaire de
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Prime
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Logement
|
Indemnité
|
Indemnité
|
Ind Risque
|
Ind Gestion
|
Déplacement
|
Autres
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INSS
|
MFP
|
Base
|
Impôt
|
Autres
|
Net à
|
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Base
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|
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Familiale
|
Susp
|
RA
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CA
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|
indemnités
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Sal
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Sal
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Imp
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retenues
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Payer
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Totaux
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Annexe 10 : Journal des
débits
Exercice : Mois
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Matricule
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Nom et Prénom
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Avance
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Aide
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BNDE
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FINALEASE
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ECOSAT
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FPHU
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Oppos
|
FSTS
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FSTS
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SNTS
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Caisse
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SYNAPA
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CLUB
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PC.FPHU
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PC.SOCABU
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CRED
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COT
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COT
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sociale
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COT
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SUPORTIF
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* 1Peter Ferdinand Drucker, Managing
for the future, Paris, 1992; p 182.
* 1 Professeur BARAYANDEMA
Jonas, cours inédit de gestion des ressources humaines,
1ère Licence UMLK, Bujumbura 2006-2007
* 2 Centre International de
Formation en Management : séminaire de perfectionnement sur le
thème : les meilleures pratiques en gestion des ressources humaines
dans le contexte d'aujourd'hui, Bamako, du 01 au 18 février 201, p
10
* 3 Centre International de
Formation en Management : op.cit p 30
* 4HOUSSEL P et PLISSON J.,
Cours d'administration hospitalière, C.H.R.U de RENNES, Avril
1998, p8 in BASHIRAHISHIZE Clément et KARORERO Charles,
Université Martin Luther King, Mémoire, Septembre
2009 ; p28
* 5 OMS, Série de
rapports techniques, Genève 1957, p122
* 6 Guy Durant ;
gérer l'hôpital, tiré des annales des sciences
éco.appl., p118, 1977 in GAKOBWA M.Thérèse,
université du BURUNDI, FSEA, Analyse de l'efficacité de gestion
des hôpitaux en autonomie de gestion : cas de l'HPRC, avril
1997 ; p10
* 7 Emile Lévy ;
« l'hôpital est-il une entreprise ? »,
revue française de gestion, Paris, 1976 ; p 9-24.
* 8 Emile Lévy, op.cit.
p30
* 9Paul ORIANE :
«La gestion sociale du personnel hospitalier», in annales des
sciences économiques appliquées, vol 38, N°2/1982
p23
* 10H.M DE BOISLANDELLE, op
cit, p 177
* 11Pierre La Croix a
DESJARDINS.Com, chargée de Cours à l'Ecole des Hautes Etudes
Commerciales (HEC)
* 12Article 15 litera f du
Code du Travail du Burundi et mesure d'application, 11ème
édition, septembre 1993, p255
* 13Geneviève IACONO,
Gestion des Ressources Humaines ; cinq défis pour l'avenir,
2ème édition p328
* 14Geneviève IACON, op
cit, p328
* 15http: ||
fr.wikipedia.org/wiki/Autonomie, Philippe MEIRIEU, définition
autonomie de gestion, consulté le 20/12/2012.
* 16Sosthène
HICUBURUNDI, rapport définitif sur la problématique de la mise
en autonomie de la gestion des hôpitaux publics au Burundi, Mai
2002 ; p5
* 17http : || fr.
wikipedia.org/wiki/Impact, Dr GABAY, impact sur la gestion des
rémunérations, consulté le 20/12/2012
* 18 J.Marie Peretti,
Gestion des ressources humaines, 13ème édition,
Paris (2005-2006) ; p 103
* 19Institut International de
Management d'Abidjan (IMA), Gestion des rémunérations et de la
masse salariale, Formation, Conseil et Recherche en Management, Etude
socio-économique ; p 122
* 20 Jean-Pierre Citeau, Yvan
Barel, Gestion des Ressources Humaines, principes générales et
pratiques, 5ème édition, Paris 2008 ; p
153
* 21NDINKABANDI Sicaire et
NIYONDIKO Gervais, UB, FSEA, Analyse de la politique de gestion des ressources
humaines dans une entreprise publique gérée en régie: cas
de la RNP, Bujumbura, Février 1999.
* 22 Geneviève Lacono,
op. cit p. 328
* 23 Estelle Mercier et
Geraldine Schmidt, Gestion appliquée ; person,
éducation, e-Node 2004, P.121.
* 24Article 14 du statut
du personnel de l'HPRC de juin 2004.
* 25 ROI de l'HPRC du ROI du
28/01/2010,Article 105
* 26 ROI de l'HPRCdu ROI du
28/01/2010, Article 106
* 27 ROI de l'HPRC du ROI du
28/01/2010.Article 104
* 28 Statut du personnel de
l'HPRC du 28/01/2010,article 15.
* 29Statut du personnel de
l'HPRC du 28/01/2010, article 15.
* 30 Jean-Marc Le Gall,
Professeur associé au CELSA ;Gestion des Ressources
Humaines, 5eme Edition, P 83, 2008
* 31 NDINKABANDI Sicaire et
NIYONDIKO Gervais ;Analyse de la politique de gestion des ressources
humaines dans une entreprise publique gérée en régie:
cas de la RNP, Bujumbura, février 1999, p 60.
* 32BARAYANDEMA Jonas, op.
cit.