3.3 Discussions des résultats
Les discussions que nous avons à entreprise de ce
chapitre porte sur le sens même des résultats et sur les
corrélations existant entre les différents résultats
obtenus lors des enquêtes menées.
Nous avons constaté que le problème
d'environnement concerne et les hommes et les femmes. Les résultats de
nos enquêtes ont montré que 205 enquêtés soit 56,3%
sont des femmes et 159 enquêtés soit 43,7% sont de sexe
masculin.
Ce que l'on doit retenir c'est que le problème
d'insalubrité ne concerne pas seulement une catégorie de sexes,
mais c'est l'affaire de tout le monde.
Par rapport à l'âge des enquêtés, il
ya lieu de faire remarqué à partir des résultats de nos
enquêtes que 85 enquêtés soit 23,4% ont l'âge variant
de 32 à 37, 70 enquêtés soit 19,2% ont l'âge qui
varie entre 44 à 49ans, 68 soit 18,7% d'enquêtés ont
l'âge qui varie de 26 à 31ans, 56 soit 15,4%
d'enquêtés présentent un âge de 38 à 43 ans,
43 enquêtés soit 11,8% ont l'âge qui varie de 20 à
25ans, 27enquêtés soit 7,4% ont l'âge supérieur
à 49 ans et afin 15 soit 4,1% d'enquêtés sont moins de 21
ans.
La majorité de nos enquêtés ne sont que
des adulte, leur âge en principe devrait les prés disposer
à une gestion rationnelle de déchets. Malheureusement ce n'est
pas le cas. Cette attitude est liée à plusieurs dont le manque
d'éducation relative à l'environnement, la démission de
l'Etat congolais, la culture du prêt à jeter... Ainsi, ils
permettent de jeter les déchets de porte où.
D'où l'âge n'est pas un facteur qui justifie
l'état de la médiocrité environnementale
caractérisant le quartier Ndanu, mais plutôt une question
d'éducation car les personnes qui salissent le quartier sont non
seulement les enfants, mais également les adultes.
Le niveau d'étude devrait logiquement influer
significativement sur la manière de gérer les déchets. Ce
pendant, quelque soit le niveau d'étude, lors que la personne manque les
notions d'hygiène, elle se livre à jeter les déchets ne
porte où. En autre, le niveau d'étude devrait interpeler toute
personne en matière de cadre de vie.Celui qui a étudié
devrait savoir apprécier les conséquences de l'insalubrité
au niveau de l'environnement.
L'Etat civil ne constitue pas un problème en
matière de gestion de l'environnement, mais plutôt un aspect
relatif à l'identification des sujets enquêtés. Les
mariés comme les célibataire, divorcé comme veuf, tous
sont acteur dans le processus de la pollution.
Il ya lieu de faire remarqué que le volume de
déchet produit dépend ainsi de la taille de manage. Lors qu'un
ménage est constitué d'un nombre important d'occupant, il est
fort possible que ce dernier produise une quantité importante de
déchets.
Les résultats obtenus ont permis de dire que les sujets
étudiés appartiennent à des ménages dont la taille
semble être identique avec une moyenne de 6 personnes par ménage.
En autres termes, les ménages étudiés sont en
majorité grand producteur de déchets, qui sont males ou non
gérés.
Autre fait, est que les ménages au sein desquels on
consomme beaucoup de légumes produisent assez de déchets
biodégradables, tandis que ceux dans lesquels on consomme plus de la
viande, produisent plus de déchets non dégradables (sachet,
verre, etc.).
En principe, les fonctionnaires dans le cadre de l'exercice de
leur fonction, ne produisent pas énormément de déchets
comme produisent les commerçants à travers leurs
activités, mais pour lesquelles ils ne prennent pas les dispositions qui
s'imposent en matière d'hygiène et salubrité.
Par rapport au statut des enquêtés dans la
parcelle, 149 d'enquêtés soit 40,9% sont des locataires et 97
enquêtés soit 26,7% sont des propriétaires. Selon le nombre
de ménages dans la parcelle, il ressort que, 177 enquêtés
soit 48,6% sont compris dans les parcelles ayant 4 à 6 ménages,
112 enquêtés soit 30,8% sont compris dans les parcelles ayant la
taille de 1 à 3 ménages et 75 enquêtés soit 20,6% de
ménages se trouvent dans les parcelles comprenant plus de 6
ménages.
Les résultats de nos enquêtes nous confirment que
226 enquêtés soit 62,1% de ménages se trouvent dans les
parcelles ayant 1 à 3 bâtiments, contre 138 enquêtés
soit 37,9% de ménages se trouvent dans les 4 à 6 bâtiments
la parcelle. 301 enquêtés soit 82,7% de ménages sont dans
les maisons construites en matériaux durables, contre 63 soit 17,3% de
ménages qui sont construits en matériaux non durables.
312 soit 85,7% d'enquêtés possèdent des
latrines, mais 52 soit 14,3% n'en possèdent pas. D'après la
moyenne des personnes par ménages dans ce quartier,
mathématiquement, nous parlerons que plus de 200personnes d'après
notre échantillon défèquent dans la nature. Comment
pouvons-nous parler d'un cadre de vie digne de se nom pendant que certains
ménages ont un problème de latrine ?
218 ménages soit 59,9% d'enquêtés ne
possèdent pas de poubelles, 326 ménages et 59 ne reconnaissent
pas respectivement l'existence de poubelles dans les avenues et quartier. Ce
qui pousse à dire que, le problème de pollution dans le quartier
Ndanu est alarment aux vus des résultats de nos enquêtes car tous
les ménages enquêtés reconnaissent les déchets et en
produisent, pendant que 354 ménages soit 97,3% reconnaissent la nature
de déchets qu'ils produisent, contre 10 soit 2,7% qui n'arrivent pas
à maitriser.
Les opinions des enquêtés sont vraiment
mitigés par rapport à la gestion de déchets car selon les
résultats de nos enquêtes :
· 224 enquêtés soit 61,5% déposent ou
jettent les déchets sur la route ;
· 92 ménages soit 25,3% d'enquêtés
jettent le long de la rivière, et c'est surtout les ménages se
trouvant non loin de la rivière ;
· 27 ménages soit 7,4% d'enquêtés
seulement font un effort de jeter dans poubelle et c'est juste ceux sont aux
alentours du site de rejet recommandé ;
· 21 ménages soit 5,8% d'enquêtés
jettent dans les caniveaux, ce chiffre est faible car le quartier ne compte pas
beaucoup de caniveaux dans ses avenues.
Les résultats ci-haut relèvent que 301
ménages soit 82,7% d'enquêtés se servent de sac pour
déplacer les déchets qu'ils produisent, 30 ménages soit
8,2% d'enquêtés utilisent le panier, 19 ménages soit 5,2%
d'enquêtés font recours à d'autres moyens, tendis que les
ménages utilisant respectivement la brouette et les chariots sont 12
soit 3,3% et 2 soit 0,6%.
Par rapport à la technique de gérer les
déchets, la majorité des nos enquêtés ou 291 soit
79,9% utilisent l'incinération, mais de manière non
contrôlée pour les déchets solides. L'incinération
est un procédé classique selon lequel on traite les
déchets de manière non appropriée et non
contrôlée.
La deuxième technique utilisée est le
réemploi. Par cette méthode, on suppose que certains
déchets sont récupérés et utilisés pour
être transformés en leur donnant d'autres formes
particulières pour d'autres usages précis. C'est le cas par
exemple de boite de lait qu'on peut transformer en entonnoir.
Dans le quartier Ndanu, peu de gens connaissent les structures
d'assainissement existantes dans la ville de Kinshasa. Est-ce que c'est une
négligence, une ignorance ? Il est difficile de trouver la
meilleure réponse à cette question. Toute fois, il peut s'agir de
manque d'information. Mais en principe, une communauté
constituée d'écocitoyen a l'obligation de connaitre un minimum de
services qui s'occupent de salubrités de son milieu. ?ais ici
intervient plusieurs facteurs.
Est-ce que c'est parce que la population de Ndanu ne maitrise
pas les noms de structures d'assainissement qu'elle se livre à salir son
quartier ? Et si elle parvient à les connaitre, pourra-t-elle
être à mesure de les respecter et rendre ainsi le quartier
salubre ? Il nous semble difficile de donner une quelconque réponse
à ces questions car, plusieurs vérités peuvent se cacher
derrières ces questions.
Mais on peut toujours supposer que si on connait les
structures d'assainissement, on peut adopter une attitude positive ou
comportement positif face à la gestion de l'environnement.
Notre enquête nous a permis à trouver d'autres
résultats ci-après :
· 364 ménages soit 100% d'enquêtés
connaissent les pollutions de l'eau et de l'air ;
· 360 ménages soit 98,9% d'enquêtés
connaissent la pollution du sol ;
· 312 ménages soit 85,7% d'enquêtés
attribuent la mégestion de déchets par manque des structures
d'assainissement ;
· 300 ménages soit 82,4% d'enquêtés
connaissent la pollution sonore ;
· 254 ménages soit 69,8% d'enquêtés
attribuent la mégestion de déchets par l'absence de politique
d'assainissement, pendant que 198 ménages soit 54,4% parlent de
l'ignorance de la population.
Les lois environnementales ne sont pas connues à Ndanu.
Tout le monde à qui nous avons posé les questions n'a pas reconnu
l'existence des lois environnementales. Quelle conclusion peut prendre un
scientifique lors qu'au cours de ce 21è siècle ou l'environnement
est de venu un domaine d'actualité et que la population de Ndanu ne
connait pas les lois environnementales ? Peut-on accepter que c'est parce
qu'elle n'a pas de connaissance des lois environnementales qu'elle pollue son
quartier ?
Pour connaitre les opinions de 364 enquêtés de
notre étude sur la qualité de l'environnement qui sont
classées à 5 catégories par rapport leur résultat
obtenu, le chi-carré fait voir qu'il existe une différence
très significative entre les opinions ; 51,179 est inferieur
à 67,803 au niveau de P=0,001. D'ailleurs, on remarque curieusement que
la part de chi-carré plus observée est dans la case très
médiocre.
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