2.2.3.6. Eau et assainissement
Ici encore, les textes ne font pas défaut :
· L'ordonnance du gouverneur général du
1èr juillet 1914 sur la pollution, la contamination des sources, lacs,
cours d'eau et portes des cours d'eau, interdit de déposer ou d'enfouir
des décombres ou immondices, débris de cadavres ou
détritus de tout genre, de faire route, macérer ou fermenter
toute matière de quelque nature que ce soit, de déverser ou jeter
les herbes.Les infractions à ces disposition sont punies de 1 à 7
jours de servitude pénale et ou d'une amende.
· L'ordonnance n°52/443 du 21 décembre 1952
portant mesure propres a protéger les sources, nappes aquifères
souterraines, lacs et cours d'eau et à contrôler l'exercices des
droits d'usage et des droits d'occupation concèdes, modifiée par
l'ordonnance n° 52/240 du 18 juillet 1953 portant interdiction de laisser
couler les liquides ou de déposer des matières, de provoquer des
émanations gazeuses pouvant altérer les eaux de lacs, sources et
cours d'eau.
2.3. Revue de la littérature
La revue de la littérature est une présentation
synthétique des connaissances relatives au sujet traité.
Recenser les écrits équivaut à faire le
bilan de ce qui à été écrit dans le domaine de
recherche à l'étude (Omanyondo, 2014).
En ce qui nous concerne, il est important de faire un bref
aperçu sur les auteurs dont les travaux sont en rapport direct ou
indirect avec notre étude.
Dans son livre intitulé : « pas de visa
pour les déchets », G. Albertit (1990), souligne que
« pour la population de la planète, et de l'Afrique en
particulier, est une affaire trop sérieuse et toujours très
lucrative pour donner un blanc-seing aux pouvoirs économiques et
politiques établis au nord comme ou sud ».
Dans leurs cours « d'Environnement», Lajartre
et Courtirier (2006), pensent qu'entre les années 1970 et 1980, la
politique de l'environnement s'est progressivement développée en
se dotant des structures autonomes.
En 1972, la conférence des nations unis pour
l'environnement avait adopté une série de principe pour une
gestion écologique rationnelle de l'environnement.
La déclaration de Stockholm a placé les
questions écologiques au rang des préoccupations internationales
et a marqué le début d'un dialogue entre pays
industrialisés et pays en voie développement, concernant le lien
qui existe entre la croissance économiques, la pollution, l'indivis
mondial (l'air, l'eau, les océans) et le bien-être des peuples
dans le monde entier. Les années « 80 » sont
marquées par une prise de conscience de l'ampleur planétaire des
problèmes écologiques et de leurs implications
socio-économiques.
Dans son mémoire « assainissement urbain par
l'approche pollueur payeur ». Muzumbi (2008) souligne que
l'état d'insalubrité dans les quartiers de la ville de Kinshasa
est un fait doublé d'une information insuffisante en matière
d'environnement et d'un manque d'application des lois. Il ajoute que les lois
environnementales ne sont pas connues par la population de certain quartier de
la ville.
Le facteur âge quant à lui, ne peut en aucune
manière être une des raisons de l'insalubrité car les
enfants, les adultes même les vieillards polluent l'environnement. Il en
est de même pour le niveau d'étude.
Dans le milieu des années 80, en Europe, la politique
de l'environnement était également devenue un véritable
enjeu de société, avec notamment le mouvement politique
contestataire des verts, en Allemagne notamment, au plan international, c'est
surtout la publication en 1987, du rapport Brundtland, de la commission
mondiale sur l'environnement et développement, qui a contribué a
l'émergence du concept de développement durable.
La protection de l'environnement est désormais devenue
une question d'intérêt de droit international de l'environnement
et se caractérise par une surabondance de certaines lacunes. Cependant,
certains grands principes de précaution, principe de pollueur-payeur et
responsabilité devant les générations futures (Muzumbi,
2008)
Les problèmes environnementaux ne sont pas nés
avec essor de la civilisation industrielle. De touts temps les hommes se sont
servis de la nature et de nombreuses activités se sont
révélées attentatoires aux milieux naturels. Mais on sait
que la nature forme un tout composé de systèmes et cycles
indissociables. Et que l'homme en fait partie (Couturier, 2006) L'homme a-t-il
sa place dans ce milieu ou faut-il concevoir l'environnement
indépendamment des activités humaines ? Ici se pose la
question à l'anthropocentrisme revendiqué par certains. Pour
Lajartre, cité par Muzumbi (2008), par
exemple : « il n'y a pas d'environnement qu'en fonction
d'un environné, c'est l'homme. Les dégradations de l'air, de
l'eau, du paysage ne sont nuisantes que parce qu'elles affectent l'homme (...).
Le droit de l'environnement, parce qu'il est un droit, n'existe que par l'homme
et pour l'homme ».
L'ONU rappelle dans son rapport GEO-4 que la
dégradation de l'environnement «compromet le
développement et menace, le progrès futurs en matière de
développement et menace également tous les aspects du
bien-être humain ». IL a été
démontré que la dégradation de l'environnement est
liée à des problèmes de santé humaine, comprenant
certains types de cancers, des maladies à transmission vectorielles des
affections respiratoires.
Dans son mémoire « problématique
de la gestion des ordures ménagères », Arsène
Nkituahanga(2010), martèle que la situation de l'assainissement reste
inquiétante dans certaines communes de la ville de Kinshasa,
l'environnement est pollué, les conséquences se font
déjà sentir par la présence des maladies qui sont
liées à l'état de dégradation du cadre de vie de la
population. Cette dégradation met quotidiennement en péril la
santé et le bien-être de la population.
En revanche, la population est consciente de dangers qui la
guettent, cela a été prouvé par les résultats des
enquêtes dans lesquels 92% des ménages connaissent très
bien les méfaits liés à la présence des ordures
à la santé humaine.
Cette situation nécessite des solutions efficaces et
durables, d'où il est indispensable de mettre en place des
stratégies pour une gestion durable des ordures
ménagères.
Dans son mémoire « Assainissement et gestion de
l'environnement » P. Tu (2007), renseigne que la présence des
eaux usées dans les rues, la stagnation des eaux usées et des
eaux pluviales dans les caniveaux ouverts qui sont bouchés de
déchets solides entrainent la dégradation de l'environnement et
de cadre de vie, cette situation favorise l'insalubrité du cadre de vie,
la prolifération des agents pathogènes et accroit le rythme des
maladies liées à l'environnement. La nature du site et
l'insuffisance des infrastructures de drainage accentuent les risques
d'érosion, d'éboulement de terrain et de l'inondation.
Couturier(2006), pense que l'homme et la
nature sont indissociables, et qu'il faut considérer l'homme comme
composante de la nature, ce n'est qu'à lui qu'on peut reconnaitre le
droit de l'environnement ». La protection de l'environnement apparait
donc comme un défit majeur auxquels le monde est confronté.
C'est pourquoi, pour protéger l'environnement, des
mesures de précaution doivent être largement appliquées par
l'Etat selon leurs capacités. Le pouvoir public doit veiller à
l'application des principes servant à protéger l'environnement
par les biais de :
· Réglementations spéciales (exemple :
la mise en place des normes, obligations pour limiter la production des
déchets) ;
· Taxe sur les activités polluantes.
Aujourd'hui, il est impossible de faire la distinction entre
les bases naturelles de vie humaine et les bases de la nature elle-même.
Bien sûr, toutes les menaces sur une espèce animale ou un
écosystème ne représente pas une menace pour l'homme
(menace indirecte). Mais si un comportement humain entraine l'extinction d'une
espèce animale ou la destruction d'un écosystème, il
s'agit d'une atteinte directe à l'unité naturelle qui fini
forcement par se répercuter, plus ou moins fortement sur l'homme.
Selon Dejean-Pons, cité par Muzumbi, la
possibilité de revendiquer un droit dont il (homme) n'est pas
juridiquement propriétaire, mais dont il peut se
sentir « responsable », devrait donc lui être
reconnu. Ainsi, protéger l'environnement signifie toujours
protéger l'homme.
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