II.2.1.A .b - La couche ATM
Elle a pour rôle principal d'assurer l'acheminement des
données, ce qui implique qu'elle se doit donc de s'occuper de la
commutation et du multiplexage des cellules ATM en fonction des VPI/VCI
correspondants. Elle se charge aussi du retrait ou de l'ajout d'en-tête
sur les cellules ATM.
II.2.1.A .c - AAL2
Dans sa Release 99, le 3GPP a choisi l'AAL 2 (ATM Adaptation
Layer - Type 2) comme protocole de transport sur les interfaces Iub et Iur de
l'UTRAN. L'AAL2 a été normalisé par l'UIT (Union
Internationale des Télécommunications) en 1997 dans une nouvelle
version adaptée au transport des applications à bas
débits.
En effet, comme il a été défini dans la
spécification de l'IUT I.363.2, AAL2 fournit une transmission à
bas débit (jusqu'à 64 kbit/sec) efficace pour des paquets courts
de longueur variable, et ce pour des applications en temps réel. Au vu
de ses caractéristiques, l'AAL2 est particulièrement
adapté pour le transport de la voix et de la vidéo. Le principe
d'AAL2 consiste à transporter des mini-paquets appelés paquets
CPS qui sont équipés d'entêtes qui contiennent des Channel
Identifier. Ceci est du au fait que les paquets CPS proviennent de sources
différentes et sont destinés à être
multiplexés dans une seule et même cellule ATM. Les CID sont ainsi
utilisés pour identifier les différentes sources, il peut y en
avoir jusqu'à 248 pour une seule connexion virtuelle. Cette technique
diminue considérablement le temps de paquétisation, qui est
essentiel pour les applications vidéo et audio.
AAL2 est la seule parmi toutes les autres couches adaptative
d'ATM à disposer de son propre protocole de signalisation qui est en
charge de l'établissement et de libération, de façon
dynamique, les connexions AAL2.
1 SONET pour Synchronous Optical Network se base
comme le SDH sur un réseau en fibre optique, à la
différence que SONET est un standard américain tandis que SDH est
européen.
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Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
II - Généralités sur l'interface Iub
Mamadou Lamine NDIAYE
II.2.1.A. d - AAL5
La couche d'adaptation AAL5, également connue sous le
nom de SEAL (Simple and Efficient Adaptation Layer) est de loin la plus
utilisée des couches d'adaptation d'ATM. Elle coiffe la couche ATM et
contrairement à l'AAL2, son utilisation est limitée pour les
données d'application, qui n'ont pas d'exigences stricte sur le
délai de transmission.
La couche d'adaptation AAL5 est particulièrement
adaptée pour le transport des paquets IP ainsi que les messages de
signalisation entre les noeuds. La couche AAL5 est aussi en charge d'assurer
une fonction de fragmentation et de réassemblage, respectivement de
paquets de données en cellules ATM et inversement. Comme il a
été défini dans la spécification IUT I.363.5, la
couche d'adaptation AAL5 englobe deux sous-couches qui forment sa partie
commune: le SAR (Segmentation And Reassembly) et le CPCS (Common Part
Convergence Sublayer) qui se chargeront de la fonction de segmentation et de
réassemblage. La figure 16 illustre le principe de segmentation des
PDU2 en cellules ATM.
Figure 16: Principe de segmentation en
cellules ATM
2 PDU : Protocol Data Unit représente une
unité de données spécifique au protocole. Contrairement au
SDU (Service Data Unit) qui représente une unité de
données spécifique au service et dont l'intégrité
est préservée d'une extrémité à
l'autre.
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Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
II - Généralités sur l'interface Iub
Mamadou Lamine NDIAYE
Comme l'illustre la figure 16, la couche supérieure
(SSCOP) transporte de manière fiable jusqu'à la couche CPCS un
SDU dont la longueur n'excède pas 65535 octets. Le CPCS après
avoir récupéré le paquet de données, se charge
alors d'ajouter des bits de contrôle et de correction d'erreur, ainsi que
des bits de bourrage3 avant de remettre un PDU à la couche
SAR (Segmentation and Reassembly). Ainsi la couche SAR à son tour
récupère le PDU (Protocol Data Unit) du CPCS, puis se charge de
le segmenter en blocs de 48 octets appelés SAR PDU. Ces SAR PDU seront
par la suite délivrés à la couche ATM, là où
l'en-tête ATM de 5 octets sera ajouté à chaque SAR PDU.
C'est ainsi que se forment les cellules ATM sortant et l'opération
inverse est effectuée pour les cellules ATM entrant.
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