Comme il a été évoqué
précédemment, l'ATM utilise des cellules pour le transport des
données sur le réseau du fait que les données sont
segmentées en de petits paquets de taille fixe appelés cellules.
Elles sont appelées ainsi en raison de leur structure très
particulière, leur taille étant fixé à 53 octets
quelle que soit la longueur de l'information à transmettre.
Le mode de transfert utilisé par ATM est
orienté connexion, ce qui signifie qu'elle nécessite un
établissement préalable de connexion virtuelle avant tout
transfert de données. De ce fait, un circuit virtuel est établi
soit par configuration des équipements, soit par signalisation, et
l'ensemble des cellules seront commutées sur ce même circuit
virtuel par commutation. Les chemins sont appelés « circuit virtuel
» du fait que les cellules transitent via un VC (Virtual Channel) qui est
lui-même contenu dans un VP (Virtual Path), sachant que durant la
commutation, les cellules peuvent emprunter plusieurs VP et VC
différents suivant les champs VPI (Vitual Path Identifier) /VCI (Virtual
Channel Identifier) contenu dans les labels. En effet, contrairement aux
paquets IP qui contiennent des champs « source » et «
destination », ATM utilise les champs VPI et VCI contenus au sein des
cellules pour identifier les connexions. Les labels permettant la commutation
des cellules sont portés dans l'en-tête de chaque cellule.
Ci-dessous décrit la structure générale d'une cellule
ATM.
Figure 10: Structure générale d'une cellule
ATM.
Les cellules ATM ont une taille de 53 octets. L'en-tête
est sur 5 octets et la charge utile sur 48 octets. Cependant, le protocole ATM
définit deux types de cellules respectivement adaptés sur une
interface Utilisateur-Réseaux (UNI, User-Network Interface) et sur une
interface entre noeuds du réseau (NNI, Network-Network Interface). Les
champs VPI/VCI qui permettent d'identifier les connexions virtuelles lors de la
commutation sont contenus au niveau des entêtes des cellules ATM.
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Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
II - Généralités sur l'interface Iub
Mamadou Lamine NDIAYE
Le modèle de référence sur lequel se base
ATM est composé de quatre couches :
· La couche physique : Elle correspond à la
couche physique du modèle de référence d'OSI. Elle
gère la transmission et la réception des bits composant les
cellules ATM sur le support physique choisi.
· La couche ATM : Cette couche se charge d'acheminer les
données tout en assurant le multiplexage et le démultiplexage des
cellules via des circuits virtuels, l'ajout ou le retrait de l'en-tête
des cellules et la translation des identifiants des circuits virtuels
(VPI/VCI).
· La couche AAL (ATM Adaptation Layer) : Elle est
chargée de segmenter et de réassembler les données
provenant des applications suivant la qualité de service requise par les
applications. Vu qu'ATM transporte différents types d'informations et
que les contraintes varient en fonction de la nature de l'information
elle-même (vidéo, image,...), diverses couches AAL ont
été alors définies.
> AAL1 : Adapté aux applications vidéo à
débit constant et le transport de la voix.
> AAL2 : Adapté aux applications vidéo et audio
à débit variable.
> AAL3/4 : Adapté au transfert sécurisé
de données.
> AAL5 : Adapté au transport de données.
· Les couches supérieures : Elles comprennent des
couches de protocole facultatives qui servent à effectuer une
encapsulation du service ATM en vue de son utilisation avec TCP/IP et d'autres
protocoles.
Les couches du modèle de référence d'ATM
sont regroupées sur trois plans :
· Le plan utilisateur : Il permet le transfert des
informations dans le réseau, mais prend également en charge les
erreurs de transfert et la surveillance du flux émis.
· Le plan de contrôle : ATM étant en mode
connecté, ce plan permet l'établissement, la libération et
la surveillance des connexions.
· Le plan de gestion : Ce plan assure des
opérations de contrôle et de maintenance.
Dans le réseau UMTS, seules les couches adaptatives
AAL2 et AAL5 sont utilisées dans les interfaces UTRAN pour assurer
respectivement le transport de la voix et des paquets IP. Pour une meilleure
perception, la figure 11 décrit la structure du modèle de
référence d'ATM tel qu'il a été décrit
précédemment.
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Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
II - Généralités sur l'interface Iub
Mamadou Lamine NDIAYE
Figure 11: Structure du modèle de
référence d'ATM
L'avantage d'ATM réside sur le fait qu'elle fournisse
une qualité de service adaptée aux différents types de
trafic, notamment la voix, la vidéo et les données. Le trafic
temps réel tolère certaines pertes mais pas de retard comme la
voix et la vidéo, tandis que le trafic sans contrainte de temps
réel tel que les données, tolère une distorsion temporelle
mais pas de perte.
II.1.2 - Généralités sur
l'Internet Protocol
Internet Protocol communément appelé IP est un
protocole de couche réseau qui contient des informations d'adressage et
de contrôle permettant aux paquets d'être routés dans un
réseau. Avec le protocole IP, toutes les données
transportées sont segmentées en paquets de longueurs variables
routés à travers le réseau. Les paquets IP, encore
appelés « datagrammes », sont transmis en mode sans connexion
de la source vers la destination, dans le cadre d'un service de type «
best-effort ». Au niveau de l'UMTS, l'IP est utilisé au niveau de
la couche réseau de transport de la structure protocolaire des
interfaces Iub, IuCS, IuPS ainsi que l'interface Iur et il est basé sur
la norme IEEE G.802.3 communément appelée Ethernet.