RESEAUX ET TELECOMMUNICATIONS
Multimédia
THÈME
L'UMTS
La gestion des instabilités de l'interface
Iub.
Cas d'ORANGE SENEGAL
Sous la direction de
Présenté et soutenu par
Antoine GNANSOUNOU Enseignant - Formateur
Mamadou Lamine NDIAYE
Promotion 2010 - 2012
Décembre 2012
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Dédicaces
Mamadou Lamine NDIAYE
Dédicaces
Je dédie ce mémoire :
A ma chère mère et très grande amie
qui a toujours été présente et qui s'est toujours battue
pour ma réussite,
A ma grand- mère pour avoir toujours cru en
moi,
A mon père pour tout son soutien,
A mes frères et soeurs qui m'ont soutenu et ont
toujours été présents, A ma tante Fanta GASSAMA, pour tous
ses conseils et prières,
A tous mes amis pour leur soutien permanent,
A tous les étudiants de ma promotion.
I
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Remerciements
Mamadou Lamine NDIAYE
Remerciements
J'adresse mes remerciements les plus chaleureux à
:
Mes parents pour tous les sacrifices qu'ils ont eu
à faire pour la réussite de mes études,
Le Tout Miséricordieux ALLAH qui m'a permis de
vivre jusqu'à ce jour,
Mes très chers Parents,
pour TOUT.
Le chef de département ERT Mr Moustapha NDAO, de
m'avoir accepté et accueilli au
sein de son département,
Les chefs de service, Mr Pape Bakary DIEDHIOU, Mr Daouda
NIAKH ainsi que
Mr FOFANA, pour m'avoir accueilli dans leurs
services,
Mon directeur de mémoire Mr Antoine GNANSOUNOU pour
m'avoir encadré et
éclairé dans ce travail,
Mon maître de stage Mr Abdou THIAM, pour son
encadrement et sa disponibilité,
Toute l'équipe de la supervision radio,
transmission, commutation et IP, pour leur
accueil, leur disponibilité ainsi que les
éclaircissements apportées à ce travail,
Mr Mamadou DIOP, ingénieur support radio, pour sa
disponibilité et ses
éclaircissements,
Mr BASSENE ainsi que toute l'équipe du pôle
d'intervention pour m'avoir fait
découvrir le terrain,
Mr Alpha Mamadou BARRY, responsable du cycle Master de
l'ESMT,
Tout le corps professoral et administratif de l'ESMT pour
m'avoir formé et encadré
durant toutes ces années,
Aux amis et proches pour leur soutien permanent,
A tous les camarades de promotion,
A toute personne, qui de près ou de loin a
contribué à l'élaboration de ce document.
II
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Avant-propos
Mamadou Lamine NDIAYE
Avant-propos
L'école Supérieure Multinationale des
Télécommunications (ESMT) dispose, de par son histoire, d'un
énorme capital d'expériences dans le domaine de la formation de
techniciens et de cadres pour les pays de la sous-région ouest-africaine
et bien au-delà. C'est le socle principal sur lequel se fonde sa
notoriété, renforcée par la qualité de ses
enseignements qui a fini de faire d'elle, une école de
référence dans le domaine des
Télécommunications/TIC et qui s'est vue attribuer le titre de
1er centre d'excellence de l'IUT ainsi que le prix de la meilleure
institution de formation en Télécommunications/TIC dans le cadre
de l'UEMOA IT Awards 2012.
L'ESMT est un établissement âgé d'une
trentaine d'années qui a pour mission d'assurer une formation de
qualité dans les domaines des télécommunications, de
l'informatique et de la téléinformatique à des techniciens
et ingénieurs tant sur la partie théorique que pratique afin que
ceux-ci puissent répondre aux exigences du marché de l'emploi.
Au terme de chaque cycle de formation un stage en entreprise
est exigé à chaque étudiant afin de lui permettre de
confronter les connaissances acquises aux réalités du monde
professionnel. C'est dans cette optique que ce présent mémoire a
été élaboré pour l'obtention du diplôme de
Master professionnel en Réseaux et Télécommunications
spécialité multimédia.
Ce travail est porté sur la troisième
génération des réseaux cellulaires ainsi que la
synchronisation de l'interface Iub. Le stage effectué à la
SONATEL dans le département des réseaux et systèmes
d'information (DRSI) a permis de bien mener ce travail de recherche.
III
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Table
des matières
Mamadou Lamine NDIAYE
Table des matières
Dédicaces I
Remerciements II
Avant-propos III
Table des matières IV
Liste des figures VII
Résumé 1
Présentation de la SONATEL 2
I. Historique 2
II. Activités 2
III. Organigramme 3
IV. La Supervision Réseau Radio (SRR) 4
Approche Problématique 5
Introduction 6
Chapitre I : Généralités sur l'UMTS 7
I.1 - Présentation générale du
réseau UMTS 8
I.1.1 - Hiérarchie des cellules UMTS 9
I.1.2 - Classes de service 9
I.1.3 - Technologies d'accès 10
I.2 - Architecture de L'UMTS 12
I.2.1 - Equipement usager (UE, User Equipment) 12
I.2.2 - Le réseau d'accès (UTRAN) 13
I.2.3 - Le coeur du réseau UMTS (Core Network) 16
I.3 - Les interfaces de l'UTRAN 18
I.3.1 - L'interface Cu 19
I.3.2 - L'interface Uu 19
IV
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Table
des matières
Mamadou Lamine NDIAYE
I.3.2.A - Les couches de l'interface Uu 20
I.3.2.B - Les canaux de l'interface Uu 21
I.3.3 - L'interface Iu (Iub, Iur, IuPS et IuCS) 23
Chapitre II : Généralités sur l'interface
Iub 26
II.1 - Généralités sur les protocoles de
transport de l'UTRAN 27
II.1.1 - Généralités sur l'ATM 27
II.1.2 - Généralités sur l'Internet Protocol
30
II.2 - L'interface Iub 32
II.2.1 - La couche réseau de transport 34
II.2.1.A - Transport sur ATM 34
II.2.1.B - Transport sur IP 40
II.2.2 - La couche réseau radio 43
II.2.3 - Iub Hybride 44
Chapitre III : L'interface Iub dans l'UTRAN de la SONATEL 47
III.1 - Les équipements de l'UTRAN de la SONATEL 48
III.1.1 - Le Node B 48
III.1.2 - Le RNC 50
III.2 - L'interface Iub dans l'UTRAN de la SONATEL 51
III.2.1 - Architectures de l'interface Iub sous ATM 51
III.2.2 - Architecture de l'interface Iub sous IP 54
III.3 - La supervision de l'interface Iub 57
III.3.1 - Description du M2000 (Huaweï) 58
III.3.2 - Les alarmes du M2000 (Huaweï) 59
Chapitre IV : Instabilités de l'interface Iub et QoS dans
l'UTRAN de la SONATEL 63
IV.1 - La synchronisation dans le réseau d'accès 3G
de la SONATEL 64
IV.1.1 - Description 64
IV.1.2 - Les causes liées à la perte de
synchronisation 65
IV.2 - Solutions à la perte de synchronisation du
réseau 3G 66
V
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Table
des matières
Mamadou Lamine NDIAYE
IV.2.1 - Section des paires de cuivre 66
IV.2.2 - Régénération du signal d'horloge
67
IV.3 - Perspectives d'avenir 70
IV.3.1 - Synchronous Ethernet (Sync-E) 70
IV.3.2 - Network Timing Reference 73
IV.3.3 - SDH NG (Next Generation) 73
Conclusion 77
Liste des acronymes i
Références Bibliographiques vii
ANNEXES ix
VI
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Liste
des figures
Mamadou Lamine NDIAYE
Liste des figures
Figure 1: Organigramme simplifié de la SONATEL 4
Figure 2: Hiérarchie des cellules UMTS. 9
Figure 3: Technologies d'accès de l'UMTS. 11
Figure 4: Architecture globale de l'UMTS. 12
Figure 5: Architecture du réseau d'accès de
l'UMTS. 13
Figure 6: Handover et macro-diversité dans l'UMTS 15
Figure 7: Architecture du coeur de réseau de l'UMTS.
18
Figure 8: Structure en couches de l'interface radio 19
Figure 9: Structure en couches des interfaces réseaux
de l'UTRAN 24
Figure 10: Structure générale d'une cellule ATM.
28
Figure 11: Structure du modèle de
référence d'ATM 30
Figure 12: Format de base d'une adresse IPv4 31
Figure 13: Principe du routage IP 32
Figure 14: Structure en couches de l'interface Iub suivant ATM
et IP 33
Figure 15: Structure en couche de l'interface Iub basée
sur ATM 34
Figure 16: Principe de segmentation en cellules ATM 36
Figure 17: Structure en couches du SAAL-UNI. 39
Figure 18: Structure en couches de l'interface Iub
basée sur IP 40
Figure 19: Interfonctionnement ATM et IP avec Dual Stack 45
Figure 20: Interfonctionnement ATM et IP avec IWU 46
Figure 21: Les différentes cartes du BBU3900 49
Figure 22: Le DBS3900 de Huaweï. 49
Figure 23: Le BSC6810 de Huaweï 50
Figure 24: Les cartes du BSC6810 de Huaweï. 50
Figure 25: Interface Iub par raccordement direct 52
Figure 26: Interface Iub par prolongement SHDSL 53
Figure 27: Interface Iub par prolongement FH. 54
Figure 28: Interface Iub hybride par prolongement FH. 55
Figure 29: Interface Iub hybride par prolongement SHDSL.
56
Figure 30: Interface Iub basée sur IP 57
VII
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Liste
des figures
Mamadou Lamine NDIAYE
Figure 31: Architecture du M2000 Huaweï 59
Figure 32: Filtre des natures d'alarmes sur M2000 pour les
cellules 3G hors services. 60
Figure 33: Alarmes des cellules 3G hors services 61
Figure 34: Distribution de l'horloge dans l'UTRAN de la
SONATEL. 65
Figure 35: Boucle locale du réseau d'accès.
66
Figure 36: Chaîne de référence du
réseau de synchronisation SDH. 67
Figure 37: Distribution des signaux d'horloge dans un
réseau SDH 69
Figure 38: Réseau de Synchronisation SDH et SyncE
unifié 72
Figure 39: Distribution de l'horloge sur SHDSL avec NTR 73
Figure 40: Transport d'un flux de trafic Ethernet sur SDH NG.
75
Figure 41: Interfaces des cartes RINT ix
Figure 42: Visualisation des cartes d'un RNC sur M2000
Huaweï x
Figure 43: Visualisation des cartes d'un Node B sur M2000
Huaweï xi
VII
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Résumé
Mamadou Lamine NDIAYE
Résumé
Ce présent travail intitulé Gestion
des instabilités de l'interface Iub, porte sur deux
notions à savoir, l'interface Iub qui représente le maître
mot de cette étude ainsi que la notion de réseau de
synchronisation. Dans les réseaux cellulaires de troisième
génération, l'interface Iub désigne une des interfaces du
réseau d'accès UTRAN qui est en charge d'assurer la liaison entre
le Node B et le RNC. Dans le même contexte, tous les
éléments du réseau d'accès UTRAN doivent être
synchronisés pour que l'acheminement des données puisse se faire
de façon effective.
Dans cette étude l'accent est porté sur les
instabilités liées à la synchronisation de l'interface Iub
dans le cas du réseau d'accès 3G de la SONATEL. Ces inconstances
liées à la synchronisation altèrent la qualité de
service du réseau dans le sens où elles causent des gigues qui
peuvent entrainer des pertes de données.
Ce travail a pour objectif premier de fournir des solutions
pour pallier aux instabilités liées à la perte de
synchronisation du réseau de la SONATEL. Cependant pour une meilleure
perception une étude préalable sera faite sur les
différentes interfaces Iub existantes dans l'UTRAN de la SONATEL ainsi
que les causes liées à leur inconstance commune : La perte de
synchronisation. Dans le même contexte, avec la convergence IP qui est
d'actualité, il a été essentiel de se pencher sur les
moyens mis en oeuvre pour assurer une bonne synchronisation sur un
réseau purement basé sur la technologie Ethernet. Sachant que les
réseaux IP sont asynchrones de nature et que le transport des signaux de
synchronisation n'est pas adapté à ce type de réseau...
1
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Présentation de la SONATEL
Mamadou Lamine NDIAYE
Présentation de la SONATEL
I. Historique
Avec plus d'un quart de siècle dans l'exploitation des
télécommunications, un potentiel humain spécialisé,
un parc téléphonique réparti sur tout le territoire
sénégalais, la SONATEL se positionne comme un pôle
incontournable avec des offres de solutions globales de
télécommunications dans les domaines du fixe, du mobile, de
l'Internet, de la télévision et des données au service des
particuliers et des entreprises.
Leader au Sénégal et présente au Mali
depuis 2002, en Guinée Conakry et Guinée Bissau depuis 2007, la
SONATEL est l'opérateur global et sous-régional de
référence. Elle a su construire un réseau moderne,
entièrement numérisé par des boucles de transmission ainsi
que des liaisons internationales par câbles sous-marins à fibres
optiques haut débit. La SONATEL dispose de l'une des bandes passantes
Internet les plus importantes d'Afrique de l'ordre des 5.2 Gigabits/s.
Créée le 23 juillet 1985 par la loi 85-86 qui
lui confère le monopole de l'exploitation des
télécommunications sur l'ensemble du territoire national, la
mission de services publics et une autonomie de gestion dans le cadre d'un
contrat-plan qui le lie à l'Etat pour trois ans renouvelables. La
SONATEL a du modifier ses statuts, dix ans après sa création,
pour s'adapter aux nouveaux environnements des télécommunications
et ouvrir son capital au public, et s'est créée un partenaire
stratégique France -Télécom, choisi suite à un
appel d'offre international. Cette évolution aboutit à
l'émergence d'une nouvelle entité sous la forme juridique d'une
Société Anonyme (S.A), au capital de cinquante milliards de
francs CFA, jouissant du monopole pour l'exploitation sur la
téléphonie fixe, de 1997 à 2004, et soumis à la
concurrence réglementée dans le domaine de la
téléphonie mobile et à une concurrence libre pour tous les
services à valeur ajoutée. En 2006, avec le changement
d'identité visuelle de la SONATEL, elle adoptera la marque commerciale
ORANGE pour les activités du mobile, de l'Internet et de la
télévision. Son siège actuel se site au 46 Boulevard de la
République
II. Activités
Grâce à son réseau moderne,
entièrement numérisé par des boucles de transmission et
des liaisons internationales par câbles sous marins à fibres
optiques haut débit, le groupe
2
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Présentation de la SONATEL
Mamadou Lamine NDIAYE
SONATEL demeure une entreprise structurante pour le
développement de l'économie sénégalaise et
participe de manière active à son développement. Au sein
de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), le groupe a
fait du Sénégal un hub de trafic sous-régional ainsi qu'un
acteur majeur dans le développement des Télécommunications
en Afrique.
Avec la création de ses 5 filiales, le groupe SONATEL
développe des compétences aux services des particuliers,
professionnels et entreprises. Il s'agit de :
- SONATEL mobile, le leader de la téléphonie
mobile grâce à un maillage du territoire Sénégalais
et son offre attrayant. En effet, elle couvre l'ensemble des capitales
régionales et la quasi-totalité des capitales
départementales, des sites touristiques et villages centres, soit une
couverture de 85 % de la population sénégalaise.
- SONATEL Multimédia, leader sur le marché de
l'Internet au Sénégal. Elle développe des services et des
solutions de qualité répondant aux nécessités de
communications du monde .actuel et intégrant le meilleur de la
technologie. Le portail Sentoo est une vitrine du Sénégal pour
les internautes du monde entier.
Orange Mali, Orange Conakry et Orange Bissau (opérateur
au niveau du mali, de la Guinée Conakry et de la Guinée Bissau),
fruit du partenariat avec France Telecom, qui au moment de la privatisation en
1997 avait pris l'engagement d'appuyer la SONATEL dans son déploiement
en Afrique subsaharienne.
III. Organigramme
Le groupe SONATEL est composé d'une direction
générale, d'une direction générale Adjointe, des
directions de filiales (Orange Mali, Orange Bissau & Orange Guinée)
ainsi que de plusieurs directions comprenant des départements, services
et centres techniques. La direction des réseaux et systèmes
d'information (DRSI) qui nous concerne, est composée en plusieurs
directions parmi lesquelles la direction d'exploitation (DEX) qui est en charge
d'assurer entre autres :
- L'exploitation et la supervision du réseau
- Garantir la qualité de service de bout en bout des
réseaux d'accès
- Assurer la disponibilité et les performances des
systèmes
- Piloter l'intégration opérationnelle
d'exploitation et de supervision du réseau
3
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Présentation de la SONATEL
Mamadou Lamine NDIAYE
La direction DEX est aussi composée en
départements et services dont le département ERT (Exploitation
Réseaux et Transport) et le service SRR (Supervision Réseau
Radio), représentant le lieu du stage. Pour une meilleure perception, la
figure qui suit illustre l'organigramme simplifiée de la SONATEL.
Figure 1: Organigramme simplifié
de la SONATEL
IV. La Supervision Réseau Radio (SRR)
La mission du SRR est portée essentiellement sur la
supervision des équipements se trouvant au niveau du réseau
d'accès 3G, notamment s'assurer du bon fonctionnement des Node B et des
RNC. La supervision est aussi en charge du pilotage des agents du pôle
d'intervention qui ont pour mission d'éliminer les disfonctionnements
des équipements sur le site même en faisant recours aux
interventions curatives.
Durant le stage effectué au SRR, pour une meilleure
compréhension des équipements du réseau, il a
été essentiel d'intégrer pendant quelques semaines
l'équipe du pôle d'intervention pour voir concrètement
comment se fait la collecte mobile au niveau du réseau d'accès
3G. Au vu de la nature de certaines instabilités du réseau durant
cette période, la thématique de ce mémoire a ainsi
été choisie.
4
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Approche
problématique
Mamadou Lamine NDIAYE
Approche Problématique
L'UMTS, défini comme étant la norme de la
troisième génération de réseau, est de nos jours
largement déployée par les opérateurs de par le monde en
vue de fournir de nouveaux types de services multimédia, tout en
conservant les services de base tels que la voix.
La société Orange SONATEL, a
déployé son réseau d'accès 3G dans le courant de
l'année 2010. Ce qui fait qu'actuellement elle exploite pleinement ses
infrastructures 3G pour fournir de nouveaux services multimédia aux
clients.
Cependant son réseau d'accès UTRAN,
précisément l'interface Iub qui est en charge d'assurer la
liaison entre le Node B et le RNC, présente des instabilités
liées aux pertes de synchronisation des équipements. Cela est
quelque peu préjudiciable à la qualité de service du
réseau dans le sens où ces pertes de synchronisation sont
à l'origine des gigues qui peuvent entrainer à la longue des
pertes de données. A cet effet, cette présente étude porte
l'accent sur des alternatives qui veulent se révéler être
de bon aloi pour une synchronisation stable de l'interface Iub.
Vu le tournant que prend l'évolution des technologies
notamment avec la convergence « Tout-IP » qui est d'actualité,
il est aussi essentiel de se pencher sur des alternatives possibles pour une
synchronisation stable de l'interface Iub purement basée sur la
technologie Ethernet. Ceci demeure être un dilemme pour les
opérateurs du fait que les réseaux IP sont asynchrones de nature
et que le transport des signaux de synchronisation n'est pas adapté
à ce type de réseau. Pour bien aborder cette problématique
ce présent mémoire sera axé sur les questions suivantes
:
y' Comment expliquer les pertes de synchronisation de l'interface
Iub ?
y' Quelles solutions apporter aux vicissitudes de la
synchronisation de l'interface Iub pour la rendre meilleure?
y' Comment procéder à une migration souple vers
une architecture « Tout-IP » de l'interface Iub ?
y' Comment assurer une synchronisation stable dans un
environnement purement basé sur la technologie Ethernet ?
5
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Introduction
Mamadou Lamine NDIAYE
Introduction
Pendant les dernières décennies, l'industrie des
radio-mobile a connu des développements considérables en termes
de technologies notamment avec l'apparition des réseaux cellulaires de
troisième génération UMTS (Universal Mobile
Telecommuncation System) qui ont permis une évolution rapide de
nouvelles techniques multimédias mobiles.
Il est désormais possible avec les réseaux UMTS,
de par leurs débits élevés, de fournir de nouveaux
services de communication allant de la téléphonie classique
jusqu'aux services multimédias. Le transport de ces nouveaux services
est assuré par plusieurs sous-réseaux de l'UMTS interposés
et particulièrement le réseau d'accès UTRAN par le biais
de ses interfaces comme l'interface Iub, qui représente le sujet
même de ce mémoire. L'interface Iub est en charge du transport des
services de façon transparente entre le RNC et le Node B, et à
cet effet une synchronisation adéquate entre les équipements est
requise pour une bonne qualité de service du réseau.
Cette présente étude est
décomposée en quatre chapitres. Dans le premier chapitre de ce
mémoire nous introduisons les réseaux UMTS en focalisant la
présentation sur l'architecture générale ainsi que
l'architecture des couches protocolaire des interfaces du réseau
d'accès.
Le second chapitre portera sur l'interface Iub et l'accent
sera surtout porté sur les différents protocoles intervenant au
niveau de sa structure en couches protocolaire, et ce dépendamment des
technologies utilisées pour assurer son transport. Il sera aussi
étudié dans ce chapitre les techniques employées pour
assurer la coexistence entre les différentes technologies de transport
possible de l'interface Iub.
Dans le troisième chapitre, une étude sur
l'interface Iub sera faite dans le cas de l'UTRAN de la SONATEL, notamment les
différentes architectures de l'interface Iub existantes et la
façon dont ces interfaces sont gérées pour assurer une
bonne qualité de service du réseau. L'accent sera aussi
porté sur les moyens mis en oeuvre par la SONATEL pour une migration
souple de ces interfaces vers une architecture tout IP. Le quatrième
chapitre focalise l'étude sur la synchronisation de l'interface Iub
ainsi que les instabilités liées à celle-ci. L'accent sera
non seulement porté sur les solutions viables pour remédier
à ces inconstances mais aussi sur des perspectives d'avenir en vue
d'assurer la synchronisation de l'interface Iub sur une infrastructure purement
basée sur la technologie Ethernet.
6
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Chapitre I : Généralités sur
l'UMTS
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
L'UMTS (Universal Mobile Telecommunications System)
désigne une technologie retenue dans la famille dite IMT-2000
(International Mobile Telecommunications) comme norme pour les systèmes
de télécommunications mobile dits de troisième
génération, qui tend à succéder progressivement au
système de deuxième génération déjà
déployé : le GSM.
Dans ce chapitre nous présenterons dans un premier
temps l'UMTS de façon générale. Nous ferons ensuite une
étude détaillée de son architecture, notamment faire voir
comment les différentes entités du réseau interagissent
entre elles. Enfin, vu que le sujet principal de cette étude porte sur
l'interface Iub sur la partie accès du réseau, nous nous
pencherons sur la façon dont les interfaces ont été
définies dans l'UMTS pour assurer le transport des informations entre
les différentes entités du réseau d'accès.
I.1 - Présentation générale du
réseau UMTS
Appelé communément « 3G », l'UMTS a
été standardisé par le 3GPP (3rd Generation Partnership
Project) au courant de l'an 2000. Il se définit comme étant
l'évolution de la deuxième génération des
réseaux mobiles, le GSM.
L'UMTS se charge non seulement d'offrir nativement toute la
gamme de services du GSM, mais introduit aussi de nouveaux services
multimédia qui permettent de faire aussi bien de la
téléphonie mobile que du transport de données, et ce
à des débits élevés. Le but est d'offrir un
accès haut débit afin d'introduire le multimédia sur les
terminaux. En effet, de nouveaux services multimédia ont
été introduits tel un accroissement significatif des
débits des réseaux de téléphonie mobile, offrant
ainsi un accès plus rapide à Internet depuis les
téléphones portables ; une nette amélioration de la
qualité des communications en tendant vers une qualité d'audition
proche de celle des téléphonies fixe ; entres autres.
L'objectif principal de l'UMTS est d'assurer la
continuité avec les services actuels de téléphonie mobile
tels que ceux fournis par le GSM et ses évolutions (HSCSD, GPRS et
EDGE), mais aussi de supporter de nouveaux services de transmission de
données en paquet, avec différentes qualité de service
pour des systèmes mobiles d'accès à l'internet. Le support
de nouveaux services multimédia tels la visiophonie, le transfert de
fichiers, la navigation sur le Web et la voix assurément, sont tous
assurés à hauts débits.
8
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
I.1.1 - Hiérarchie des cellules UMTS
Tout comme le réseau GSM, l'UMTS est divisé en
plusieurs cellules de tailles variables. Chacune d'entre elles est
présente en fonction de la densité de population à servir
et de la vitesse de mobilité. L'accès par satellite est une
extension.
Figure 2: Hiérarchie des cellules
UMTS.
· Pico-cellule : Elle est utilisée sur quelque
dizaines de mètres et s'adapte aux environnements de haute
densité de population, tels les bureaux (Indoor), supermarchés
entre autres. La pico-cellule fournit des débits de l'ordre de 2
Mbits/sec lors d'un déplacement de 10 km/h (marche à pied,
déplacement en intérieur, etc).
· Micro-cellule : Elle représente des cellules
sur quelques centaines de mètres et quelques kilomètres pour
couvrir des bâtiments, des quartiers entre autres. La micro-cellule
fournit des débits de 384 kbit/sec lors d'un déplacement de 120
km/h (véhicule, transport en commun, etc).
· Macro-cellule et cellule satellite : Ce sont de
grandes cellules dont le diamètre peut aller de quelques
kilomètres à plusieurs dizaines de kilomètres pour couvrir
des zones rurales. Elles sont aussi adaptées aux véhicules
à grande vitesse pour un déplacement de l'ordre de 500 km/h avec
un débit de 144 kbit/sec.
I.1.2 - Classes de service
Afin de couvrir l'ensemble des besoins présents et
futurs des services envisagés pour I'UMTS, quatre classes ont
été définies afin de regrouper les services en fonction de
leur contraintes respectives telles que le délai de transfert de
l'information ; la variation du délai de transfert des informations ; la
tolérance aux erreurs de transmission.
9
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
· La classe A : Elle est dite conversationnelle du fait
qu'elle permet aux conversations vocales de disposer d'une bande passante
contrôlée avec échange interactif en temps réel avec
un minimum de délai entre les paquets.
· La classe B : Ou streaming, permet aux services de
streaming de disposer d'une bande passante continue et contrôlée
afin de pouvoir transférer la vidéo et l'audio dans les
meilleures conditions.
· La classe C : Aussi appelée classe interactive,
elle est destinée à des échanges entre l'équipement
usager et le réseau comme la navigation Internet qui engendre une
requête et une réponse par le serveur distant.
· La classe D : Dite aussi Background, fournit la plus
faible priorité et permet des transferts de type traitements par lots
qui ne demandent pas de temps réel et un minimum
d'interactivité.
Les classes de services A et B sont destinées aux
applications à temps réel, tandis que les classes de services C
et D sont plutôt adaptées pour les applications de données
sensibles aux erreurs de transmission.
I.1.3 - Technologies d'accès
Le CDMA (Code Division Multiple Access) est basé sur
la répartition par codes. En effet, chaque utilisateur est
différencié du reste des utilisateurs par un code ? qui lui a
été alloué au début de sa communication et qui est
orthogonal au reste des codes liés à d'autres utilisateurs. Ainsi
pour les services à haut débit plusieurs codes sont
nécessaires par utilisateur pour supporter un débit de 2
Mbits/sec.
L'UMTS est basés sur deux technologies d'accès
différentes, incompatibles entre elles et qui sont toutes deux des
évolutions du CDMA, à savoir le W-CDMA (Wide Band CDMA) et le
TD-CDMA (Time Division CDMA). La bande de fréquences
réservée à l'UMTS est divisée en plusieurs sous
bandes selon le mode de fonctionnement :
· 1920 Mhz - 1980 Mhz pour la voie montante du FDD
(W-CDMA)
· 2110 Mhz - 2170 Mhz pour la voie descendante du FDD
(W-CDMA)
· 1900 Mhz - 1920 Mhz et 2010 Mhz -2025 Mhz pour le TDD
(TD-CDMA)
En FDD (Frequency Division Duplex), les voies montantes et
descendantes sont affectées à deux bandes de fréquences
distinctes, espacées de 190 Mhz. Hors, qu'en TDD les voies montantes et
descendantes sont multiplexées temporellement sur une même
porteuse.
10
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
Le W-CDMA utilise le mode de duplexage FDD du fait qu'il
utilise deux bandes de fréquences, l'une pour le sens montant (Uplink)
et l'autre pour le sens descendant (Downlink). Le TD-CDMA, quant à lui
n'utilise qu'une seule fréquence porteuse divisée en intervalles
de temps (Time slot) et utilisée pour les deux sens.
Cependant, pour chaque mode de fonctionnement, la bande de
fréquence est divisée en canaux radio de 5 Mhz. Et dans cette
bande de fréquence de 5 Mhz, le débit utile par canal est
égal à 384 kbit/sec en W-CDMA et 144 kbit/sec en TD-CDMA.
L'augmentation du débit s'obtient en allouant plusieurs canaux (un canal
correspondant à un code).
W-CDMA est particulièrement adapté aux grandes
cellules pour la voix et les services bas et moyens débits, tandis que
le TD-CDMA est limité aux petites cellules du fait qu'il est
adapté aux services en mode paquet, à haut débit et
asymétrique. Ces deux modes doivent cohabiter dans un même
terminal et un même réseau afin de couvrir l'ensemble des services
prévus pour l'UMTS. L'ensemble de ces deux méthodes
d'accès constituent l'UTRA (Universal Terrestrial Radio Access). Pour
une meilleure perception, la figure suivante illustre les deux technologies
d'accès de l'UMTS sur deux mobiles utilisant chacun des modes de
duplexage différents.
Figure 3: Technologies d'accès de
l'UMTS.
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Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
I.2 - Architecture de L'UMTS
L'architecture de l'UMTS est constituée en trois
grandes parties interagissant entre elles. Une partie d'accès radio
UTRAN (UMTS Terrestrial Radio Access Network) appelée communément
le sous-système radio, une partie coeur de réseau CN (Core
Network) et l'équipement usager UE (User Equipment). La figure qui suit
illustre l'architecture globale du réseau UMTS.
Figure 4: Architecture globale de
l'UMTS.
Des interfaces ont été définies au sein,
et entre les différentes parties de l'UMTS, fournissant ainsi une
normalisation et dans de nombreux cas, une compatibilité des
équipements des différents fournisseurs.
I.2.1 - Equipement usager (UE, User Equipment)
L'utilisateur UMTS est équipé d'un UE (User
Equipment) qui se compose d'un Mobile Equipment (ME) correspondant au
combiné téléphonique (ou terminal mobile) et la carte USIM
(UMTS Subscriber Identity Module). Le rôle de l'USIM est semblable
à celui de la carte SIM en GSM. Elle enregistre les identités de
l'abonné telles que l'IMSI, le P-TIMSI, le TIMSI, les données de
souscription, la clé de sécurité (Ki), les algorithmes
d'authentification et de chiffrement. L'UE peut se rattacher
simultanément aux domaines circuit (MSC) et paquet (SGSN) et peut alors
disposer simultanément d'un service GPRS et d'une communication
téléphonique.
12
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
I.2.2 - Le réseau d'accès (UTRAN)
Le réseau d'accès UTRAN est doté de
plusieurs fonctionnalités. Sa fonction principale est de
transférer les données générées par l'UE. Il
supporte toutes les fonctionnalités radio et sert de passerelle entre
l'UE et le coeur du réseau via les interfaces Uu, IuCS et IuPS (Figure
5). Il assure cependant d'autres fonctions, en assurant notamment la
confidentialité et la protection des informations
échangées par l'interface radio en utilisant des algorithmes de
chiffrement et d'intégrité ; en allouant et en maintenant les
ressources radio nécessaires à la communication ; en
gérant la configuration de l'interface radio et la mobilité du
mobile.
Le réseau d'accès UTRAN est composé de
plusieurs éléments tels que des stations de base, appelées
communément Node B et des contrôleurs radio RNC (Radio Network
Controller). Différentes interfaces existes au sein de l'UTRAN pour
assurer la communication entre les éléments et surtout pour
assurer la mobilité de l'UE. La figure qui suit illustre l'architecture
du réseau d'accès.
Figure 5: Architecture du réseau
d'accès de l'UMTS.
I.2.2.a - Node B
Le Node B assure la couverture pour les terminaux UMTS. Sa
principale fonction est d'assurer les fonctions de réception et de
transmission radio pour une ou plusieurs cellules du réseau
d'accès de l'UMTS avec un UE. Il existe trois types de Node B
correspondant aux deux modes UTRA : Node B UTRA-FDD, Node B UTRA-TDD et Node B
mode dual, ce dernier pouvant utiliser les deux modes simultanément.
13
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
I.2.2.b - RNC
Le RNC gère les ressources radio de la zone dont il a
le contrôle, c'est-à-dire les ressources de la zone de couverture
de tous les Node B auxquels il est rattaché. Il route les communications
entre le Node B et le coeur de réseau. Le RNC constitue le point
d'accès pour l'ensemble des services vis-à-vis du réseau
coeur.
Deux types de RNC ont été définis pour
gérer la mobilité de l'UE quand il se déplace d'une
cellule à une autre avec les mécanismes de handover et de
macro-diversité:
· Serving RNC (SRNC) : Il gère les connexions
radio avec le mobile et sert de point de rattachement au coeur de réseau
via les interfaces IuPS et IuCS. Il exécute le handover.
· Drift RNC (DRNC) : Sur ordre du SRNC, il gère
les ressources radio des Node B qui dépendent de lui. Il route ainsi les
données de l'UE vers le Serving RNC dans le sens montant et vers les
Node B dans le sens descendant.
I.2.2.c - Handover et Macro-diversité
Le RNC est en charge d'assurer la mobilité de l'UE
avec le mécanisme du handover. Le handover est la capacité du
réseau à maintenir les connexions lorsqu'un mobile change de
cellule. La macro-diversité est la phase pendant laquelle le mobile
maintient plusieurs liens radio avec des cellules différentes. Le CDMA
utilise la macro-diversité pour obtenir un signal de meilleure
qualité. Ainsi, un terminal mobile peut être connecté en
même temps à deux ou plusieurs cellules radio pour choisir le
signal de meilleure qualité, et quand il passe d'une cellule à
une autre, il libère la connexion avec l'ancienne cellule sans
interrompre la communication. Ce mécanisme de handover est appelé
soft handover et il est différent du mécanisme de hard handover
qui est utilisé dans les systèmes GSM.
Dans le cas du hard handover, un mobile peut être
connecté à une seule cellule radio à un moment
donné, et quand il passe d'une cellule à une autre, il coupe sa
connexion avec l'ancienne cellule et établit une nouvelle connexion avec
la nouvelle cellule. Cette brève coupure de communication peut
être à l'origine de pertes des paquets dans le cas du transport
des données.
Quand un mobile est en soft handover, il
possède plusieurs connexions avec différentes cellules radio.
Ainsi dans le sens montant, le terminal envoie les mêmes informations sur
les différentes connexions. Inversement, dans le sens descendant, le
flux entrant dans le RNC est
14
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
divisé en plusieurs flux identiques qui sont
envoyés sur les différentes connexions. Ce mécanisme est
appelé la macro-diversité (macro-diversity). Si le mobile a des
connexions avec des cellules appartenant à un même RNC, la
macro-diversité est établie dans ce RNC. Cependant, dans le cas
où le mobile est connecté à des cellules appartenant
à deux RNC différents, un seul RNC (le Serving RNC) garde le
point d'interconnexion avec le réseau coeur et l'autre RNC joue le
rôle du Drift-RNC. Le RNC gère le handover et la
macro-diversité à travers l'interface Iub lorsqu'il s'agit d'un
déplacement entre cellules de différents Node B sous le
contrôle du même RNC. Le handover et la macro-diversité
peuvent aussi être effectués via l'interface Iur lorsque les deux
cellules sont contrôlées par des RNC différents ou par
l'interface Iu dans le cas où l'interface Iur serait absente.
Pour une meilleure perception, la figure qui suit illustre le
principe de handover et de macro-diversité.
Figure 6: Handover et
macro-diversité dans l'UMTS
A la figure 6, lorsque l'UE est dans une zone de couverture
commune à deux Node B, les communications du mobile empruntent
simultanément deux canaux différents pour atteindre les deux Node
B (Soft handover). Pendant et après le soft handover, l'UE communique
avec un Node B qui est sous le contrôle d'un autre RNC (Drift RNC). Le
DRNC ne réalise aucun traitement sur les données utilisateur. Les
données transmises à l'UE et émises par l'UE sont
contrôlées par le SRNC et sont passées de manière
transparente par le DRNC.
Lorsque l'UE s'éloigne du Node B contrôlé
par le SRNC, il devient nécessaire que le RNC contrôlant ce Node B
ne soit plus le SRNC. L'UTRAN peut prendre la décision de
transférer le contrôle de la connexion à un autre RNC.
Cette procédure s'appelle "SRNS Relocation".
15
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
Il est à noter qu'aucune procédure de hard
handover n'a été effectuée puisque l'interface Iur est
présente entre les RNC.
Dans un tout autre registre, il est aussi possible que l'UE
se déplace au sein de deux cellules contrôlées par le
même Node B, dans ce cas on parle de Softer Handover.
I.2.3 - Le coeur du réseau UMTS (Core Network)
Les opérateurs de réseau qui disposent d'un
réseau GSM/GPRS et ayant obtenu une licence UMTS ont deux approches
possibles afin d'aborder le déploiement de leur réseau UMTS : une
approche intégrée ou approche overlay (recouvrement).
Avec l'approche intégrée, leur réseau de
base GSM/GPRS est actualisé et réutilisé avec les
mêmes entités de commutation et de routage pour les deux
interfaces radio GSM et UMTS. La nouvelle partie radio UTRAN est reliée
par l'interface IuCs au MSC qui est actualisé avec une nouvelle
interface ATM disposant ainsi de nouveaux protocoles de signalisation pour
devenir un 3G MSC. L'UTRAN est aussi rattachée par l'interface IuPS au
SGSN qui est aussi actualisé pour disposer de nouveaux services pour
devenir un 3G SGSN. Cette approche permet la réutilisation des
systèmes de gestion existants et des sites de commutation.
Avec l'approche recouvrement (overlay), l'opérateur
utilise un autre réseau de base constitué de 3G MSC et 3G SGSN
pour supporter l'UTRAN. Cette solution permet un développement
parallèle du réseau UMTS sans impact sur le réseau
GSM/GPRS courant.
Le coeur du réseau est en charge de fournir le support
des services de télécommunications UMTS et gère les
informations de localisation des utilisateurs mobiles ainsi qu'il
contrôle les services et les caractéristiques du réseau. Il
assure la connexion entre les différents réseaux d'accès
radio d'une part et les autres réseaux externes d'autre part tels que
RTCP et les réseaux Internet. Dans son rôle d'acheminement, le
réseau coeur se compose de serveurs et de passerelles qui se divisent
entre deux sous-systèmes principaux, à savoir le domaine CS et le
domaine PS, qui permettent aux UE de pouvoir gérer simultanément
une communication paquets et circuits. Cependant le coeur du réseau
dispose aussi d'une partie qui englobe les éléments communs aux
deux domaines CS et PS.
I.2.3.a - Le domaine CS
Le domaine CS (Circuit Switched) est principalement
utilisé pour la téléphonie. Il se compose entre autres des
éléments qui suivent :
16
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
· Le MSC (Mobile-services Switching Center) aussi
appelé 3G MSC est en charge d'établir la communication avec
l'équipement usager. Il a pour rôle de commuter les
données.
· Le GMSC (Gateway MSC) est une passerelle entre le
réseau UMTS et le réseau téléphonique
commuté PSTN (Public Switched Telephone Network). Si un
équipement usager contacte un autre équipement depuis un
réseau extérieur au réseau UMTS, la communication passe
par le GMSC qui interroge le HLR pour récupérer les informations
de l'usager. Ensuite, il route la communication vers le MSC dont dépend
l'usager destinataire.
· Le VLR (Visitor Location Register) est une base de
données, assez similaire à celle du HLR, attachée à
un ou plusieurs MSC. Le VLR garde en mémoire l'identité
temporaire de l'équipement usager dans le but d'empêcher
l'interception de l'identité d'un usager. Le VLR est en charge
d'enregistrer les usagers dans une zone géographique donnée
appelée LA (Location Area).
I.2.3.b - Le domaine PS
Le domaine PS (Packet Switched) se charge de la commutation de
paquet, et se compose de deux modules :
· Le SGSN (Serving GPRS Support Node) aussi
appelé 3G SGSN du fait de l'intégration des nouveaux services, il
en charge d'enregistrer les usagers dans une zone de routage RA (Routing
Area).
· Le GGSN (Gateway GPRS Support Node) est une passerelle
vers les réseaux à commutation de paquets extérieurs tels
que l'Internet.
I.2.3.c - Les éléments communs
Ils représentent des entités qui sont non
seulement utilisées par le domaine CS mais aussi par le domaine PS :
· Le HLR (Home Location Register) représente une
base de données des informations de l'usager : l'identité de
l'équipement usager, le numéro d'appel de l'usager, les
informations relatives aux possibilités de l'abonnement souscrit par
l'usager.
17
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre I
- UMTS
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· L'AuC (Authentication Center) est en charge de
l'authentification de l'abonné, ainsi que du chiffrement de la
communication. Si une de ces deux fonctions n'est pas respectée, la
communication est rejetée. L'Auc se base sur le HLR afin de
récupérer les informations relatives à l'usager et pour
ainsi créer une clé d'identification.
· L'EIR (Equipment Identity Register) est en charge de
la gestion des vols des équipements usagers. Il est en possession d'une
liste des mobiles volés et identifiés par un numéro unique
propre à chaque équipement usager, le numéro IMEI
(International Mobile station Equipment Identity).
Pour une meilleure perception la figure 7 qui suit illustre
l'architecture du coeur de réseau.
Figure 7: Architecture du coeur de
réseau de l'UMTS.
I.3 - Les interfaces de l'UTRAN
Plusieurs interfaces ont été définies au
niveau de l'UTRAN pour le transport des informations entre les
différentes entités du réseau d'accès. Ces
interfaces sont normalisées pour qu'il puisse avoir une
interopérabilité entre les différents équipements
des fournisseurs.
18
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
I.3.1 - L'interface Cu
L'interface Cu correspond à l'interface
électrique entre la carte USIM et l'équipement mobile. Les
composantes électroniques utilisées au sein du mobile
équipement peuvent être spécifiques au constructeur,
cependant la façon dont la carte USIM interagit avec l'équipement
mobile demeure la même partout et l'ensemble formé par la carte
USIM et l'équipement mobile constitue l'équipement usager (UE,
User Equipment).
I.3.2 - L'interface Uu
L'interface Uu représente l'interface radio qui relie
l'UE au Node B via une liaison radio. Cette interface est ouverte, ce qui
permet à de nombreux constructeurs de terminaux de proposer leurs
produits sans nécessairement développer leurs propres Node B.
L'interface radio est structurée en différentes couches qui sont
indispensables à l'établissement, à la configuration et au
relâchement des services support radio, tant en mode FDD qu'en mode TDD.
L'architecture globale de l'interface radio est présentée dans la
figure qui suit :
Figure 8: Structure en couches de
l'interface radio
Dans les paragraphes qui vont suivre nous détaillerons les
différentes couches de la structure protocolaire de l'interface Uu ainsi
que les différents canaux utilisés.
19
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
I.3.2.A - Les couches de l'interface Uu
Les différentes couches peuvent être
assimilées aux 3 premières couches du modèle OSI,
respectivement la couche physique, la couche liaison de données et la
couche réseau.
I.3.2.A. a - Couche 1
La couche physique de l'interface radio réalise les
fonctions de modulation, de codage canal, d'entrelacement et de contrôle
de puissance.
I.3.2.A. b - Couche 2
La seconde couche est divisée en plusieurs sous-couches
assurant chacune une fonction bien définie pour le transport des
données de l'UE.
· La sous-couche MAC (Medium Access Control) qui est en
charge du multiplexage des données sur les canaux de transport radio. En
effet, il multiplexe différents flux de données issus d'un
même utilisateur sur un canal de transport unique, et dans le cas de
données issus d'utilisateurs différents, il se charge de les
multiplexer sur un canal de transport commun.
· La sous-couche RLC (Radio Link Control) permet la
fiabilité du transport des données jusqu'à destination.
· La sous-couche BMC (Broadcast/Multicast Control) est
en charge d'assurer les fonctions de diffusion de messages sur l'interface
radio, tels les SMS.
· La sous-couche PDCP (Packet Data Convergence Protocol)
permet de compresser les données, comme les en-têtes BMC par
exemple, via des algorithmes de compression. Cela permet d'exploiter plus
efficacement les ressources radio. De plus, cette sous-couche PDCP a aussi pour
rôle de rendre indépendant les protocoles radio du réseau
d'accès UTRAN (sous-couches MAC et RLC) par rapport aux couches de
transport réseau. Ce type d'architecture permettra l'évolution
future des protocoles réseaux sans modifier les protocoles radio de
l'UTRAN.
I.3.2.A. c - Couche 3
Cette couche appelée RRC (Radio Resource Control)
dispose de fonctions de contrôle de l'ensemble des couches. Elle se
charge de gérer la connexion de signalisation lors de
20
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
l'établissement ou de la libération de la
communication entre le réseau d'accès UTRAN et
l'équipement usager.
I.3.2.B - Les canaux de l'interface Uu
Différents types de canaux ont été
définis au niveau de l'interface Uu pour se charger du transport des
informations de natures différentes sur la voie radio entre l'UE (User
Equipment) et le Node B. Les canaux de l'interface Uu peuvent être
classifiés en trois catégories de canaux à savoir, les
canaux physiques, les canaux de transport et les canaux logiques.
I.3.2.B. a- Les canaux logiques
C'est via les canaux logiques que sont transportées
les données de la couche MAC à destination du coeur de
réseau, et inversement. Chaque canal logique se charge du transport
d'informations de type particulier. Ils sont séparés en deux
groupes, les canaux logiques de contrôle et les canaux logiques de
trafic.
+ Les canaux logiques de contrôle
· Broadcast Control Channel (BCCH) : Il est
utilisé dans le sens descendant pour la diffusion des informations du
réseau au niveau de toutes les cellules.
· Paging Control Channel (PCCH) : Il est utilisé
dans le sens descendant pour acheminer les informations liées au paging.
Il est utilisé quand le réseau ne sait pas dans quelle cellule se
situe l'UE.
· Common Control Channel (CCCH) : C'est un canal
bidirectionnel pour le transport des informations de contrôle entre le
réseau et UE.
· Dedicated Control Channel (DCCH) : Il achemine les
informations de contrôle dédiées à un UE
donné de façon bidirectionnelle. ce canal est utilisé
durant l'établissement de connexion avec le RRC.
+ Les canaux logiques de trafic
· Dedicated Trafic Channel (DTCH) : C'est un canal
bidirectionnel pour la transmission des données entre le réseau
et un UE donné.
· Common Trafic Channel (CTCH) : Il est utilisé
dans le sens descendant pour assurer la transmission des messages pour un
groupe d'UE situés dans plusieurs cellules, et ce au niveau de plusieurs
Node B différents.
21
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
I.3.2.B. b - Les canaux de transport
Les données en provenance de la couche MAC sont
mappées dans des canaux physiques via les canaux de transport. A chaque
canal de transport est associé un format correspondant aux
données à transporter. Les canaux de transport peuvent être
classifiés en deux groupes, à savoir les canaux de transport
dédiés et les canaux de transport communs.
+ Les canaux de transport communs
· Random Access Channel (RACH) : C'est un canal
utilisé en sens ascendant pour transporter les demandes de services des
UE.
· Common Packet Channel (CPCH) : Il est utilisé
dans le sens ascendant et seulement en mode FDD, car la taille des paquets
transportés est légèrement grande et il est important de
les acheminer à un haut débit pour le transport.
· Forward Access Channel (FACH) : Ce canal est
utilisé en sens descendant pour les données de petites tailles
vers les UE.
· Downlink Shared Channel (DSCH) : C'est un canal
utilisé uniquement sur la voie descendante. Il est partagé
dynamiquement par différents utilisateurs et transporte des
données de contrôle ou de trafic.
· Uplink Shared Channel (USCH) : Il est utilisé
en sens ascendant par plusieurs UE pour le transport des données. Il est
seulement en mode TDD
· Broadcast Channel (BCH : Il est utilisé dans le
sens descendant pour la diffusion d'informations du réseau pour toutes
les cellules.
· Paging Channel (PCH) : Ce canal est utilisé en
sens descendant pour les informations relatives au paging sur toutes les
cellules
+ Le canal de transport dédié
· Dedicated Channel (DCH) est le seul type de canal
dédies. Ce type de canal existe dans les deux sens de la liaison et
transporte des données.
I.3.2.B. c - Les canaux physiques
Les canaux physiques sont utilisés pour transporter de
façon transparente les données mappées au niveau des
canaux de transport en direction des UE. Ces canaux physiques
22
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
peuvent être séparés en deux groupes,
à savoir les canaux physiques dédiés et les canaux
physiques communs.
+ Les canaux physiques dédiés
· DPDCH (Dedicated Physical Data Channel) : Il est
utilisé dans le sens ascendant pour le transport des données d'un
UE donné.
· DPCCH (Dedicated Physical Control Channel) : C'est un
canal utilisé dans le sens ascendant pour les informations de
contrôle.
· DPCH (Dedicated Physical Channel) : Ce canal est
utilisé dans la voie descendante pour acheminer les informations
provenant du réseau.
+ Les canaux physiques communs
· PDSCH (Physical Downlink Shared Channel) : Il est
utilisé dans la voie descendante pour le transport des trafics de
données à haut débit vers un ou plusieurs
équipements usagers situés dans une même cellule
· CPICH (Common Pilot Channel) : Ce canal il est
utilisé en voie descendante utilisé par les UE pour estimer la
qualité du réseau.
· SCH (Synchronization Channel) : Il permet aux UE de se
synchroniser avec le réseau.
I.3.3 - L'interface Iu (Iub, Iur, IuPS et IuCS)
Les interfaces Iub, Iur, IuPS et IuCS se basent sur un seul
et unique modèle générique de structure en couches. Ceci
dans le but d'assurer d'une part l'indépendance des données
transportées par rapport à la technologie utilisée pour le
transport et d'autre part la séparation complète entre les plans
usager et contrôle.
L'architecture protocolaire est divisée
horizontalement en deux couches principales. La partie supérieure est
appelée la couche réseau radio et la partie inférieure la
couche réseau transport. La couche réseau radio constitue la
source des données qui doivent être transférées
à travers les interfaces, et ces données peuvent être de la
signalisation ou du trafic. La couche réseau transport fournit quant
à elle les mécanismes de transport nécessaires pour
l'acheminement des données.
L'architecture protocolaire est également
divisée verticalement en trois plans : le plan de contrôle
(Control Plane) qui gère les informations de contrôle concernant
les protocoles d'interface radio ; le plan utilisateur (User Plane) qui
gère les données provenant de l'UE et
23
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Chapitre I - UMTS
Mémoire de fin de cycle - Master
2
Mamadou Lamine NDIAYE
un plan de contrôle du réseau de
transport (Transport Network User Plane). Le plan de contrôle contient
les protocoles d'application qui sont spécifiques suivant les interfaces
Tub, Tur et Tu (TuC S et TuPS). Le plan usager comprend les
flux de données (Data Stream) et la porteuse de données (Data
Bearer). Le plan de contrôle du réseau de transport (Transport
Network Control Plane) comprend l'ALCAP (Access Link Control Application
Protocol) qui est nécessaire pour établir,
maintenir et libérer les connexions point à point sur les
interfaces Tub, Tur et Tu. Pour une meilleure perception, le schéma qui
suit illustre le modèle de la structure en couche des interfaces Tub,
Tur et Tu de l'UTRAN.
Figure 9: Structure en couches des interfaces
réseaux de l'UTRAN
Dans les paragraphes qui vont suivre nous verrons les
différents protocoles intervenant au niveau du modèle
générique de la structure en couche de l'ensemble des
interfaces réseaux. Cependant vu que l'essence
même de cette étude porte sur l'interface Tub de façon
générale, de ce fait le protocole ALCAP ne sera pas traité
dans ce chapitre car sa présence dans la structure en couches des
interfaces Tu dépend fortement du protocole de transport utilisé
dans la couche réseau transport, et cela sera traité de
façon explicite dans le prochain chapitre.
24
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
I - UMTS
Mamadou Lamine NDIAYE
I.3.3. a - Data Bearer
Les porteuses de données sont
représentées par une ou plusieurs connexions utilisées
pour transporter les données de l'utilisateur d'un noeud à un
autre. Les données de l'utilisateur peuvent être à
relayées de l'UE au coeur de réseau sous forme de voix,
vidéo, datagrammes IP, entre autres. De la même manière,
les données utilisateurs peuvent aussi être relayées du
coeur de réseau vers l'UE.
I.3.3.b - Signaling Bearer
Ce sont des porteurs de signalisation qui peuvent prendre la
forme d'une connexion ou de plusieurs connexions destinées à
transporter les informations de signalisation entre les noeuds. Ils peuvent
aussi bien être utilisés pour le transport des informations
signalisation des UE mais aussi pour le transport des informations de
signalisation propres aux noeuds.
I.3.3.c - Application Protocol
Les protocoles d'application transportent des services
spécifiques tels la gestion des ressources ou la reconfiguration d'un
noeud du réseau. Par exemple tous les services du RNC liés
à l'opération et à la maintenance des Node B sont
transportés par ces protocoles d'application.
I.3.3.d - Data Stream
Ils sont en charge d'offrir des services spécifiques
au plan utilisateur en fonction des exigences QoS des applications telles le
débit, le délai pour la voix, la vidéo et les datagrammes
IP.
Nous avons fait voir dans ce chapitre le réseau UMTS
de façon générale et la façon dont se
présente son architecture globale. Dans le même contexte, nous
nous sommes penchés sur les différentes interfaces reliant les
différentes entités du réseau, plus
précisément dans la partie accès de l'UMTS. Dans le
prochain chapitre, nous ferons focus sur l'interface Iub en vue de voir sa
structure protocolaire et surtout comment ses protocoles interagissent entre
elles pour réussir à faire passer les flux d'information de
façon transparente.
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Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Chapitre II : Généralités sur
l'interface Iub
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
II - Généralités sur l'interface Iub
Mamadou Lamine NDIAYE
L'interface Iub se définit comme étant la
liaison entre le Node B et le RNC. Dans ce chapitre nous étudierons
l'interface Iub dans son contexte générique, notamment
l'étude détaillée de sa structure en couches. Nous ferons
focus sur les différents protocoles qui interviennent et la façon
dont ils interagissent entre eux pour assurer le transport sur l'interface Iub,
et ce suivant les différentes options de transport choisies au niveau de
l'UTRAN. Enfin nous nous pencherons sur la façon dont se fait la
coexistence entre ces différents protocoles de transport de l'interface
Iub pour une migration souple vers le « Tout-IP ».
II.1 - Généralités sur les
protocoles de transport de l'UTRAN
ATM fut le protocole de transport utilisé sur
l'interface Iub au niveau de l'UTRAN, mais depuis la Release 5 de l'UMTS,
l'option IP a été introduite comme option de protocole de
transport. Ainsi, au niveau du réseau d'accès 3G, il est possible
d'avoir des Iub fonctionnant sous ATM, d'autres qui sont basés sur IP et
certaines basées aussi bien sur ATM que sur IP. Cependant avant d'aller
plus loin, il est essentiel de faire une brève description du
fonctionnement de ces différents protocoles de transport.
II.1.1 -
Généralités sur l'ATM
L'Asynchronous Transfer Mode communément appelé
ATM est un mode de transfert, caractérisé par la transmission de
données à commutation de cellules avec un mode de multiplexage
par répartition dans le temps asynchrone. L'unité de transmission
de données sur ATM est basée sur des cellules de taille fixe. ATM
est un protocole dit « asynchrone » car les cellules ATM sont
envoyées de manière asynchrone, en fonction des données
à transmettre, mais sont insérées dans le flux de
données synchrones d'un protocole de niveau inférieur pour leur
transport.
Dans le réseau UMTS, ATM est utilisé dans la
couche réseau de transport du réseau. Ce choix repose sur deux
propriétés essentielles de l'ATM, notamment avec la
possibilité de transmettre des trafics à débit variable
aussi bien pour les services du domaine PS que pour les services du domaine CS.
Ce qui est particulièrement utile pour l'UMTS étant donné
la grande variété des services offerts. L'utilisation de cellules
ATM permet aussi la possibilité de conserver la qualité de
service requise pour les données transportées, et ce suivant
chaque classe de service.
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service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
II - Généralités sur l'interface Iub
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II.1.1.a - La Commutation de cellules
Comme il a été évoqué
précédemment, l'ATM utilise des cellules pour le transport des
données sur le réseau du fait que les données sont
segmentées en de petits paquets de taille fixe appelés cellules.
Elles sont appelées ainsi en raison de leur structure très
particulière, leur taille étant fixé à 53 octets
quelle que soit la longueur de l'information à transmettre.
Le mode de transfert utilisé par ATM est
orienté connexion, ce qui signifie qu'elle nécessite un
établissement préalable de connexion virtuelle avant tout
transfert de données. De ce fait, un circuit virtuel est établi
soit par configuration des équipements, soit par signalisation, et
l'ensemble des cellules seront commutées sur ce même circuit
virtuel par commutation. Les chemins sont appelés « circuit virtuel
» du fait que les cellules transitent via un VC (Virtual Channel) qui est
lui-même contenu dans un VP (Virtual Path), sachant que durant la
commutation, les cellules peuvent emprunter plusieurs VP et VC
différents suivant les champs VPI (Vitual Path Identifier) /VCI (Virtual
Channel Identifier) contenu dans les labels. En effet, contrairement aux
paquets IP qui contiennent des champs « source » et «
destination », ATM utilise les champs VPI et VCI contenus au sein des
cellules pour identifier les connexions. Les labels permettant la commutation
des cellules sont portés dans l'en-tête de chaque cellule.
Ci-dessous décrit la structure générale d'une cellule
ATM.
Figure 10: Structure générale d'une cellule
ATM.
Les cellules ATM ont une taille de 53 octets. L'en-tête
est sur 5 octets et la charge utile sur 48 octets. Cependant, le protocole ATM
définit deux types de cellules respectivement adaptés sur une
interface Utilisateur-Réseaux (UNI, User-Network Interface) et sur une
interface entre noeuds du réseau (NNI, Network-Network Interface). Les
champs VPI/VCI qui permettent d'identifier les connexions virtuelles lors de la
commutation sont contenus au niveau des entêtes des cellules ATM.
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Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
II - Généralités sur l'interface Iub
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II.1.1.b - Le modèle de référence
d'ATM
Le modèle de référence sur lequel se base
ATM est composé de quatre couches :
· La couche physique : Elle correspond à la
couche physique du modèle de référence d'OSI. Elle
gère la transmission et la réception des bits composant les
cellules ATM sur le support physique choisi.
· La couche ATM : Cette couche se charge d'acheminer les
données tout en assurant le multiplexage et le démultiplexage des
cellules via des circuits virtuels, l'ajout ou le retrait de l'en-tête
des cellules et la translation des identifiants des circuits virtuels
(VPI/VCI).
· La couche AAL (ATM Adaptation Layer) : Elle est
chargée de segmenter et de réassembler les données
provenant des applications suivant la qualité de service requise par les
applications. Vu qu'ATM transporte différents types d'informations et
que les contraintes varient en fonction de la nature de l'information
elle-même (vidéo, image,...), diverses couches AAL ont
été alors définies.
> AAL1 : Adapté aux applications vidéo à
débit constant et le transport de la voix.
> AAL2 : Adapté aux applications vidéo et audio
à débit variable.
> AAL3/4 : Adapté au transfert sécurisé
de données.
> AAL5 : Adapté au transport de données.
· Les couches supérieures : Elles comprennent des
couches de protocole facultatives qui servent à effectuer une
encapsulation du service ATM en vue de son utilisation avec TCP/IP et d'autres
protocoles.
Les couches du modèle de référence d'ATM
sont regroupées sur trois plans :
· Le plan utilisateur : Il permet le transfert des
informations dans le réseau, mais prend également en charge les
erreurs de transfert et la surveillance du flux émis.
· Le plan de contrôle : ATM étant en mode
connecté, ce plan permet l'établissement, la libération et
la surveillance des connexions.
· Le plan de gestion : Ce plan assure des
opérations de contrôle et de maintenance.
Dans le réseau UMTS, seules les couches adaptatives
AAL2 et AAL5 sont utilisées dans les interfaces UTRAN pour assurer
respectivement le transport de la voix et des paquets IP. Pour une meilleure
perception, la figure 11 décrit la structure du modèle de
référence d'ATM tel qu'il a été décrit
précédemment.
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II - Généralités sur l'interface Iub
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Figure 11: Structure du modèle de
référence d'ATM
L'avantage d'ATM réside sur le fait qu'elle fournisse
une qualité de service adaptée aux différents types de
trafic, notamment la voix, la vidéo et les données. Le trafic
temps réel tolère certaines pertes mais pas de retard comme la
voix et la vidéo, tandis que le trafic sans contrainte de temps
réel tel que les données, tolère une distorsion temporelle
mais pas de perte.
II.1.2 - Généralités sur
l'Internet Protocol
Internet Protocol communément appelé IP est un
protocole de couche réseau qui contient des informations d'adressage et
de contrôle permettant aux paquets d'être routés dans un
réseau. Avec le protocole IP, toutes les données
transportées sont segmentées en paquets de longueurs variables
routés à travers le réseau. Les paquets IP, encore
appelés « datagrammes », sont transmis en mode sans connexion
de la source vers la destination, dans le cadre d'un service de type «
best-effort ». Au niveau de l'UMTS, l'IP est utilisé au niveau de
la couche réseau de transport de la structure protocolaire des
interfaces Iub, IuCS, IuPS ainsi que l'interface Iur et il est basé sur
la norme IEEE G.802.3 communément appelée Ethernet.
II.1.2.a - L'adressage IP
Comme pour tout protocole de couche réseau, le
mécanisme d'adressage IP est valable pour tout le mécanisme de
routage des datagrammes à travers le réseau. L'adresse IP est un
numéro d'identification qui est attribué de façon
permanente ou provisoire à chaque entité connecté au
réseau et utilisant le protocole IP. Cependant il existe des adresses IP
de version 4 (sur 32 bits,
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Chapitre II - Généralités
sur l'interface Iub
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Mamadou Lamine NDIAYE
soit 4 octets) et de version 6 (sur 128 bits, soit 16
octets). La version 4 est actuellement la plus utilisée. Elle est
généralement représentée en notation
décimale avec quatre nombres compris entre 0 et 255,
séparés par des points (par exemple : 172.16.254.1). Ainsi chaque
adresse IP obéit à un format de base et est séparée
par deux parties, à savoir un numéro de réseau
appelé Net ID et un numéro du host appelé
Host ID qui peuvent être tous deux codés sur 1, 2 ou 3
octets suivant la classe d'adresse IP. La figure ci
adresse IP version 4.
|
- dessous illustre le format de base d'une
|
|
Figure 12: Format de base d'une adresse
IPv4
La version 6 de l'adresse IP est exigée au
niveau de l'UTRAN, la version 4 n'est utilisée que pour permettre une
transition graduelle vers la version 6.
II.1.2.b - Le routage IP
Internet et les réseaux IP sont
composés d'un ensemble de réseaux qui sont reliés par des
entités particuliers que l'on appelle routeurs. Le protocole IP est
capable de choisir un chemin suivant lequel les paquets de données
seront relayés de proche en proche jusqu'au
destinataire. Le routage IP se base donc sur l'adressage IP en vue de
déterminer la destination auquel le datagramme IP doit aboutir. Du fait
que chaque interface réseau d'une machine possède une adresse
unique au sein du réseau. Pour transmettre le paquet jusqu'à bon
port, le routage se base aussi sur l'en-tête du paquet
IP qui comportent entre autres les adresses de l'émetteur et du
destinataire, ce qui rend facile l'aiguillage du paquet IP jusqu'à
destination. Cependant, pour chaque paquet reçu, le routeur consulte sa
table de routage qui contient entre autres la liste des adresses de
réseaux de destination, des passerelles (routeurs intermédiaires)
permettant de les atteindre, des interfaces de sorties et des coûts
associés.
Pour renseigner les tables de routage, nous avons le
routage statique par lequel la table est configurée de façon
manuelle au niveau de chaque routeur par l'administrateur
lui-même. Contrairement au routage statique, nous avons
aussi le routage dynamique qui tire son épingle du jeu
en faisant appel aux protocoles de routage. Ils sont mis en oeuvre entre
routeurs pour renseigner de manière dynamique les tables de routage. Il
est clair que les protocoles de routage dynamiques sont bien plus performants,
plus souples et plus efficaces, cependant ils consomment néanmoins des
ressources au sein du routeur et devront donc être utilisés
de
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manière adéquate. Pour une meilleure perception,
la figure ci-dessous illustre le principe de routage d'un réseau IP.
.
Figure 13: Principe du routage IP
La figure 13 fait ressortir un exemple de routage dans lequel
un réseau LAN est connecté au réseau Internet via des
routeurs du backbone IP. L'aiguillage des données est facilitée
par les adresses source et destination contenues au sein du paquet IP. Ainsi un
paquet du réseau Internet à destination du PC 1 sera routé
jusqu'à destination en passant par les routeurs concernés. De ce
fait, après réception du paquet, chaque routeur consultera sa
table de routage pour acheminer le paquet, et ce jusqu'au réseau de
destination.
Le protocole IP, reconnu par sa simplicité et sa
souplesse, est devenu très populaire et s'est surtout mis au devant de
la scène notamment avec la convergence IP qui est de plus en plus
d'actualité. Il est clair que le protocole IP deviendra à terme
le protocole de transport de la plupart des réseaux de
télécommunications.
II.2 - L'interface Iub
La liaison via laquelle le Node B communique avec le RNC qui
le contrôle est désignée comme étant l'interface
Iub. Contrairement à l'interface Abis du réseau GSM qui n'est pas
normalisée, l'interface Iub elle est standardisée. Elle est aussi
dite « ouverte » dans le sens où sa normalisation permet
l'interconnexion de RNC et de Node B de constructeurs différents.
L'interface Iub est non seulement utilisée pour supporter les services
offerts aux abonnés UMTS mais fournit aussi le moyen de transport de
données entre l'UE et le RNC via les ressources du Node B. Cependant il
est tout aussi nécessaire de rappeler que les piles de protocoles
utilisées au niveau de l'interface Iub se basent sur le modèle
générique de la
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Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
II - Généralités sur l'interface Iub
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structure en couches défini pour les interfaces
réseaux de l'UTRAN, traité précédemment dans le
chapitre I (Figure 9). Comme il a été défini dans la norme
3GPP TS 25.401, le schéma qui suit illustre la pile protocolaire de
l'interface Iub.
Figure 14: Structure en couches de
l'interface Iub suivant ATM et IP
La figure 14 fait ressortir les différents protocoles
intervenant pour chaque option de transport choisi entre ATM et IP. En effet il
est possible d'avoir sur la couche réseau transport l'ATM pour assurer
le transport sur l'interface Iub, mais aussi l'IP. Le 3GPP a choisi le
protocole AAL2 dans sa Release 99 comme le protocole de transport sur
l'interface Iub. Cependant, depuis la Release 5 du 3GPP, l'IP est introduit
comme option du protocole de transport dans une optique de réaliser des
réseaux « Tout-IP ».
Comme l'illustre la figure 14, la structure protocolaire de
la couche réseau de transport (Transport Network Layer) varie en
fonction de la technologie utilisée pour le transport. De ce fait, si
ATM est utilisé pour le transport, cette partie de la pile protocolaire
sera tout à fait différente si IP est utilisé à la
place.
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II - Généralités sur l'interface Iub
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II.2.1 - La couche réseau de
transport
Comme l'illustre la figure 14, différents protocoles
sont utilisés aussi bien pour la signalisation que pour le transport des
données et ce, suivant l'option de transport choisie sur l'interface
Iub. Dans la suite de cette étude nous ferons focus sur les protocoles
intervenant au niveau de la couche réseau de transport, et ce suivant
l'option de transport choisie.
II.2.1.A - Transport sur ATM
La structure de la couche réseau de transport
basée sur ATM fait appel à certains types de protocoles
particuliers qui assurent une tâche bien définie pour
l'acheminement des données sur l'UTRAN. Dans les paragraphes qui vont
suivre nous verrons ces différents protocoles intervenant sur la couche
réseau transport. Pour une meilleure perception, la figure qui suit
illustre la structure protocolaire de l'interface Iub basée sur ATM.
Figure 15: Structure en couche de
l'interface Iub basée sur ATM
II.2.1.A. a- La couche Physique
Elle représente la couche la plus basse d'ATM. Elle
est en fait séparée en deux sous couches. D'un côté
nous avons la sous-couche TC (Transmission Convergence), qui permet
d'adapter
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Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
II - Généralités sur l'interface Iub
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ATM sur le support de transport choisi. D'un autre
côté, la sous-couche physique (coiffée par la sous-couche
TC) qui représente le support même sur lequel ATM est
adapté.
La technologie ATM peut être implémentée
sur plusieurs types de supports physiques, qu'ils soient de type
électrique ou optique, parmi lesquels le SDH (Synchronous Digital
Hierarchy), SONET1 ou E1 qui représente une liaison
permettant le transfert de données à un débit de
2Mbits/s.
II.2.1.A .b - La couche ATM
Elle a pour rôle principal d'assurer l'acheminement des
données, ce qui implique qu'elle se doit donc de s'occuper de la
commutation et du multiplexage des cellules ATM en fonction des VPI/VCI
correspondants. Elle se charge aussi du retrait ou de l'ajout d'en-tête
sur les cellules ATM.
II.2.1.A .c - AAL2
Dans sa Release 99, le 3GPP a choisi l'AAL 2 (ATM Adaptation
Layer - Type 2) comme protocole de transport sur les interfaces Iub et Iur de
l'UTRAN. L'AAL2 a été normalisé par l'UIT (Union
Internationale des Télécommunications) en 1997 dans une nouvelle
version adaptée au transport des applications à bas
débits.
En effet, comme il a été défini dans la
spécification de l'IUT I.363.2, AAL2 fournit une transmission à
bas débit (jusqu'à 64 kbit/sec) efficace pour des paquets courts
de longueur variable, et ce pour des applications en temps réel. Au vu
de ses caractéristiques, l'AAL2 est particulièrement
adapté pour le transport de la voix et de la vidéo. Le principe
d'AAL2 consiste à transporter des mini-paquets appelés paquets
CPS qui sont équipés d'entêtes qui contiennent des Channel
Identifier. Ceci est du au fait que les paquets CPS proviennent de sources
différentes et sont destinés à être
multiplexés dans une seule et même cellule ATM. Les CID sont ainsi
utilisés pour identifier les différentes sources, il peut y en
avoir jusqu'à 248 pour une seule connexion virtuelle. Cette technique
diminue considérablement le temps de paquétisation, qui est
essentiel pour les applications vidéo et audio.
AAL2 est la seule parmi toutes les autres couches adaptative
d'ATM à disposer de son propre protocole de signalisation qui est en
charge de l'établissement et de libération, de façon
dynamique, les connexions AAL2.
1 SONET pour Synchronous Optical Network se base
comme le SDH sur un réseau en fibre optique, à la
différence que SONET est un standard américain tandis que SDH est
européen.
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II - Généralités sur l'interface Iub
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II.2.1.A. d - AAL5
La couche d'adaptation AAL5, également connue sous le
nom de SEAL (Simple and Efficient Adaptation Layer) est de loin la plus
utilisée des couches d'adaptation d'ATM. Elle coiffe la couche ATM et
contrairement à l'AAL2, son utilisation est limitée pour les
données d'application, qui n'ont pas d'exigences stricte sur le
délai de transmission.
La couche d'adaptation AAL5 est particulièrement
adaptée pour le transport des paquets IP ainsi que les messages de
signalisation entre les noeuds. La couche AAL5 est aussi en charge d'assurer
une fonction de fragmentation et de réassemblage, respectivement de
paquets de données en cellules ATM et inversement. Comme il a
été défini dans la spécification IUT I.363.5, la
couche d'adaptation AAL5 englobe deux sous-couches qui forment sa partie
commune: le SAR (Segmentation And Reassembly) et le CPCS (Common Part
Convergence Sublayer) qui se chargeront de la fonction de segmentation et de
réassemblage. La figure 16 illustre le principe de segmentation des
PDU2 en cellules ATM.
Figure 16: Principe de segmentation en
cellules ATM
2 PDU : Protocol Data Unit représente une
unité de données spécifique au protocole. Contrairement au
SDU (Service Data Unit) qui représente une unité de
données spécifique au service et dont l'intégrité
est préservée d'une extrémité à
l'autre.
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Comme l'illustre la figure 16, la couche supérieure
(SSCOP) transporte de manière fiable jusqu'à la couche CPCS un
SDU dont la longueur n'excède pas 65535 octets. Le CPCS après
avoir récupéré le paquet de données, se charge
alors d'ajouter des bits de contrôle et de correction d'erreur, ainsi que
des bits de bourrage3 avant de remettre un PDU à la couche
SAR (Segmentation and Reassembly). Ainsi la couche SAR à son tour
récupère le PDU (Protocol Data Unit) du CPCS, puis se charge de
le segmenter en blocs de 48 octets appelés SAR PDU. Ces SAR PDU seront
par la suite délivrés à la couche ATM, là où
l'en-tête ATM de 5 octets sera ajouté à chaque SAR PDU.
C'est ainsi que se forment les cellules ATM sortant et l'opération
inverse est effectuée pour les cellules ATM entrant.
II.2.1.A. e - SSCOP
Le SSCOP (Service Specific Connection Oriented Protocol)
comme le stipule la spécification de l'IUT Q.2110, se charge de fournir
un transfert assuré des messages de signalisation. ATM a plusieurs
couches d'adaptation nommées AAL, parmi les plus importantes nous avons
AAL5 et AAL2. Cependant, nous avons une autre couche qui s'occupe du transport
des informations de signalisation, elle est appelée Signaling ATM
Adaptation Layer (SAAL). La particularité qui le distingue du reste des
couches adaptatives est du au fait qu'il fournisse une livraison fiable, ce qui
n'est pas un des caractéristiques du AAL5. Vu qu'AAL5 ne dispose pas de
cette particularité, il est donc essentiel de disposer d'une couche de
service spécifique, englobée par le SAAL, et qui fournit une
livraison garantie. A cet effet, SCCOP a été introduit juste au
dessus de la couche AAL5, pour remplir cette fonction. SSCOP est utilisé
pour le transfert des SDU à longueur variable, en fait il reçoit
les informations à transmettre depuis la couche de la signalisation et
forme ensuite les SSCOP SDU (Service Data Unit) et se charge de les
retransmettre au CPCS.
Le SSCOP est utilisé pour fournir les
mécanismes d'établissement, de libération et de
resynchronisation des connexions pour des échanges fiables
d'informations et de signalisations. De ce fait les SDU sont
échangés de façon entre le CPCS et le SSCOP.
Il assure entre autres l'intégrité de la
séquence en conservant l'ordre des SDU reçus, la correction des
erreurs par une retransmission sélective des SDU manquants, le
contrôle des flux par le receveur en choisissant le débit au
niveau de l'émetteur.
3 Au niveau
du CPCS, les bits de bourrage ou Padding servent à faciliter la
segmentation au niveau du SAR. Le champ des données (payload) du PDU
à une longueur variable entre 1 et 65535 octets, mais sa taille totale
doit être toujours un multiple de 48 pour que la sous couche SAR puisse
la segmenter en des blocs de 48 octets.
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II.2.1.A. f - SSCF-UNI
SSCF dont le sigle signifie Service Specific Coordination
Function, n'est pas un protocole mais une fonction de coordination interne ou
un « protocole léger » si on peut l'appeler ainsi. SSCF, comme
il a été défini dans la spécification de l'IUT
Q.2130, se charge de coordonner l'accès entre la couche SSCOP et les
couches supérieures. Son rôle principal est d'adapter le service
fourni par le SSCOP aux besoins de la couche de signalisation ALCAP, mais aussi
pour le protocole d'application de la couche réseau radio (NBAP).
Cependant il est à noter qu'il existe deux types de
SSCF : le SSCF-UNI utilisé sur l'interface Iub reliant la Node B et le
RNC, et le SSCF-NNI utilisé sur les autres interfaces, tel qu'il a
été défini sur la spécification de l'IUT Q.2140.
II.2.1.A. g - STC
Vu qu'AAL2 est utilisé au niveau de l'UTRAN, il est
alors nécessaire qu'il y ait une signalisation qui doit se faire pour
l'établissement, la maintenance et la rupture des connexions AAL2 (les
connexions AAL2 sont établies au niveau des connexions virtuelles d'ATM
existantes), et cela se fait grâce à l'utilisation de la
signalisation AAL2. Hors, la signalisation AAL2 n'est qu'autre que le protocole
ALCAP.
Sachant que le protocole ALCAP se situe au dessus du SSCF-UNI
pour l'interface Iub, deux options se sont présentées pour le
transport de la signalisation AAL2 : une option qui consiste à adapter
les signalisations AAL2 pour chaque type de transport de signalisation
possible, alors que l'autre option consiste à maintenir les
signalisations AAL2 fixe, mais une fonction de convertisseur sera
nécessaire pour adapter les signalisations d'AAL2 pour chaque type de
transport de signalisation. C'est cette seconde option qui a conduit à
la notion du STC qui remplit cette fonction de conversion.
L'IUT a spécifié des normes pour le STC
(Signaling Transport Converter), et parmi ces normes nous trouvons le Q.2150.2
qui stipule que le STC réside au dessus de SSCF-UNI et sera
utilisé pour l'interface Iub. Mis à part sa fonction de
conversion, le STC se charge aussi de signaler aux entités de
signalisation AAL2 les congestions existantes au niveau du réseau de
transport sous-jacent, de leurs préciser aussi la longueur maximale des
PDU qui peut être transmise sur le transport de signalisation
utilisé, de leur faire savoir si le réseau de transport
sous-jacent est disponible ou pas.
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II.2.1.A .h - ALCAP
ALCAP pour Acces Link Control Application Part est le nom
générique du protocole de signalisation d'AAL2 qui fournit les
moyens d'établir, de maintenir et de libérer les connexions AAL2
au niveau de l'UTRAN.
Comme il a été défini dans la
spécification de l'IUT Q.2630.2, ALCAP réside au dessus du STC
(Q.2150.2) et se charge principalement de l'établissement dynamique des
supports de données pour le plan usager. En effet, lorsqu'un message de
signalisation est initié par le protocole d'application NBAP, ALCAP
déclenche ainsi les signalisations nécessaires pour
l'établissement des connexions AAL2 pour transporter les données
des protocoles de niveau supérieur du plan usager. Cependant il arrive
que le protocole ALCAP ne soit pas utilisé dans le cas où
l'établissement des connexions AAL2 a déjà
été fait manuellement par configuration.
II.2.1.A .i - SAAL-UNI
Le SSCF, le SSCOP et l'AAL5 (I.363.5) à eux trois
forment non seulement la couche de transport de la signalisation pour ALCAP,
mais aussi pour le protocole d'application de la couche de réseau radio,
et l'ensemble de cette pile de protocoles est communément appelé
le SAAL-UNI pour l'interface Iub. Pour une meilleure perception la figure qui
suit illustre la structure en couches du SAAL-UNI.
Figure 17: Structure en couches du
SAAL-UNI.
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Le Signaling ATM Adaptation Layer est fonctionnellement
divisé en deux parties, une couche de convergence (CS) et une couche de
segmentation et de réassemblage (SAR). Cependant la couche de
convergence est composée de la sous-couche de convergence de partie
commune (CPCS) et de la sous-couche de convergence de service spécifique
(SSCS) qui est elle-même formée du SSCOP et du SSCF-UNI. Tandis
que le SAR et le CPCS forment tous deux la partie commune (CP) d'AAL5 comme il
a été défini dans la spécification de l'IUT
I.363.5. Le schéma suivant illustre la structure en couches du
SAAL-UNI.
II.2.1.B - Transport sur IP
Comme il a été évoqué
précédemment, la structure de la couche réseau transport
varie globalement si IP est choisi comme option de transport à la place
d'ATM. Dans les paragraphes qui vont suivre nous verrons les différents
protocoles intervenant sur la couche réseau transport suivant IP. Pour
une meilleure perception, la figure qui suit illustre l'interface Iub
basée sur IP.
Figure 18: Structure en couches de
l'interface Iub basée sur IP
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Le Transport Network Control Plane qui fait intervenir le
protocole ALCAP n'est pas requis dans la structure protocolaire de l'interface
Iub basée sur IP, dans la mesure où les deux noeuds utilisent
tous deux l'IP pour le transport des données.
II.2.1.B .a - La couche Physique
Elle représente la couche la plus basse de la
structure protocolaire de la couche réseau transport. La couche physique
est en charge d'assurer l'émission et de la réception d'un bit ou
de train de bits. Elle se charge aussi de faire une conversion entre bits et
signaux qui peuvent être électrique ou optique en fonction du
support choisi. Au niveau du réseau d'accès de l'UMTS, les
supports physiques utilisés pour le transport des paquets IP sont
basés sur la norme IEEE 802.3.
Cette norme largement utilisée au niveau des
réseaux basés IP est aussi connue sous le nom d'Ethernet.
II.2.1.B .b - L2
Au niveau de la couche L2, appelée communément
la couche liaison de données. Les protocoles utilisés pour
transmettre les paquets IP sont, en général, laissés non
spécifiés pour ne pas limiter l'utilisation des autres protocoles
à ce niveau et ainsi laisser à l'opérateur une large
panoplie de choix afin d'assurer sa qualité de service. Cependant, 3GPP
recommande que les entités utilisant l'option IP pour le transport
doivent au moins supporter des caractéristiques spécifiques
à la couche liaison de données, notamment : IPHC4 qui
se charge de compresser les en-têtes UDP/IP en vue de réduire la
longueur des paquets ; le protocole PPP-mux qui a pour rôle de
multiplexer les paquets sur une seule et même trame PPP-mux ; ML/MC-PPP
dont la fonction principale est la séparation des trames en
définissant des classes de services. Durant les travaux du
RAN5, il a été prouvé que l'approche du
protocole PPP-mux fournit de bonnes performances.
Cependant, vu que les protocoles de la couche liaison de
données ne sont pas standardisés, il revient donc à
l'opérateur de choisir les protocoles L2 utilisés dans son
réseau de transport IP pour trouver au mieux un bon compromis sur ses
investissements et sa qualité de service fournie.
4 IPHC:
Internet Protocol Header Compressor - Rapport technique du 3GPP, TR 25.933
version 5.4.0 Release 5.
5 RAN3:
Diminutif du TSG RAN WG3 pour Technical Specification Group Radio Access
Network Work Group 3. Ils sont responsable des spécifications des
interfaces Iub, Iur et Iu.
41
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
II - Généralités sur l'interface Iub
Mamadou Lamine NDIAYE
II.2.1.B .c - IP
Le protocole IP communément appelé Internet
Protocol représente le protocole sur lequel est basé le transport
dans la partie accès du réseau UMTS. Comme il a été
vu précédemment, il existe deux versions du protocole IP, et dans
la Release 5 du 3GPP, il est stipulé que tous les Node B de l'UTRAN
doivent supporter la version 6 du protocole IP du fait que la version 4 n'est
qu'une alternative pour coexister avec la version 6.
II.2.1.B .d - UDP
L'utilisation d'UDP laisse entendre que le protocole IP est
utilisé au-dessous comme pour le protocole TCP dans les réseaux
IP. UDP (User Datagram Protocol) est un protocole non orienté connexion
utilisé pour les applications à temps réel. Dans les
spécifications du 3GPP, l'utilisation de la pile UDP/IP au niveau 3 de
l'architecture OSI est obligatoire dans tous les Node B de l'UTRAN. UDP offre
le même service best effort comme le fait l'IP. Avec UDP il n'y a pas
d'établissement de liaison pour l'envoi et la réception des
données, raison pour laquelle elle est dite protocole non orienté
connexion. UDP est utilisé à la place de TCP du fait qu'il offre
une transmission beaucoup plus rapide que TCP qui nécessite des
établissements de connexions préalables avant l'envoi ou la
réception des paquets, et cela ne répond pas aux exigences des
applications concernant le délai de transmission. Puisque les
établissements de connexion ne sont pas effectués, le temps de
transmission demeure ainsi plus court. Le seul désavantage avec UDP
c'est que les paquets arrivant à destination ne sont pas garantis.
II.2.1.B .e - SCTP
SCTP pour Stream Control Transmission Protocol est un
protocole qui a été développé par
l'IETF6 dans le but d'assurer le transport de signalisation dans un
réseau IP. Au niveau de l'interface Iub, SCTP est utilisé pour le
transport de la signalisation entre le protocole d'application NBAP de la
couche réseau radio et le reste des protocoles de la couche
réseau de transport. SCTP est un protocole de transport fiable
orienté connexion et implémente la congestion et le
contrôle de flux, la détection de la corruption de données,
la perte ou la duplication des données et prend en charge un
mécanisme de retransmission sélective.
6 IETF: Internet Engineering Task Force est un
comité de réflexion concernant les normes à utiliser pour
les technologies et protocoles.
42
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
II - Généralités sur l'interface Iub
Mamadou Lamine NDIAYE
II.2.2 - La couche réseau radio
Pour assurer l'interdépendance, la couche
réseau radio est séparée de la couche réseau
transport. De ce fait les protocoles intervenant sur la couche réseau
radio demeurent les mêmes, et ce quelque soit l'option choisie pour le
protocole de transport au niveau de la couche réseau de transport. La
couche réseau radio de l'interface Iub fait ressortir deux protocoles,
à savoir le protocole d'application (NBAP) et le Frame Protocol.
II.2.2.a - NBAP
Le protocole NBAP ou Node B Application Part
représente ici le protocole d'application qui peut être vu comme
le protocole de signalisation de la couche réseau radio. La principale
fonction du protocole NBAP, comme il a été spécifié
dans le 3GPP TS 25.433, c'est de fournir aux RNC les moyens de contrôler
et de manager les ressources de la Node B. Si l'interface Iub est basée
sous ATM, les messages NBAP sont transportés par le SAAL-UNI, sinon ils
sont transmis par le SCTP si l'interface Iub est basée sur IP. Le
protocole NBAP définit des procédures de signalisation qui sont
essentiellement divisées en deux parties : les procédures
communes et les procédures dédiées.
Les procédures communes de NBAP ne sont pas
spécifiques aux UE, elles sont plutôt orientées pour la
gestion de l'ensemble des fonctionnalités des Node B. Notamment, les
configurations des cellules, les configurations des ressources communes des
Node B entre autres. Cependant, bien que cela soit spécifique à
un UE donné, la mise en place d'un Radio Access Bearer qui sert de
transport entre l'UE et le réseau, est traitée dans le cadre des
procédures communes.
Dans un tout autre registre nous distinguons aussi les
procédures dédiées de NBAP, qui prennent en compte les
procédures spécifiques aux UE (mis à part
l'établissement du Radio Access Bearer). Ces procédures
dédiées se chargent de l'établissement, de la
libération et de la reconfiguration des liaisons radio pour un UE
donné. Elles incluent aussi l'initialisation et la déclaration
des mesures spécifiques des liaisons radio.
II.2.2.b - Frame Protocol
Le Frame Protocol se trouve au niveau du plan usager de la
couche réseau radio, il est aussi appelé « Data Stream
». Il est non seulement responsable de la transmission des données
utilisateurs sur la liaison radio mais aussi du transfert des informations de
contrôle tel le contrôle de puissance par exemple. C'est la raison
pour laquelle il définit la structure des
43
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
II - Généralités sur l'interface Iub
Mamadou Lamine NDIAYE
trames appropriée pour chaque type de donnée.
Ainsi les blocs de transport7 reçus par le Node B dans le
sens montant via l'interface Uu sont ensuite relayés de façon
transparente sur l'interface Iub en utilisant les structures de trames
définies par le Frame Protocol. De la même manière, pour le
sens descendant, les blocs de transport reçus par le Node B sont ensuite
transmis via l'interface Uu à l'UE.
Le Frame Protocol est spécifié dans le 3GPP TS
25.427 pour les canaux de transport dédiés et dans le 3GPP TS
25.435 pour les canaux de transport communs, du fait qu'il soit divisé
en deux parties distinctes, à savoir : le FP-CCH et le FP-DCH.
Le FP-CCH (Frame Protocols for Common Transport Channels) se
charge d'assurer le transfert des blocs de transport pour les canaux de
transport communs. Tandis que le FP-DCH (Frame Protocol for Dedicated Transport
Channels) fournit le transfert des blocs de transport pour les canaux de
transport dédiés.
Cependant, il est aussi à noter que les deux parties
du Frame Protocol se chargent d'effectuer des mécanismes pour la
synchronisation des canaux de transport aussi bien sur l'interface Iub que sur
l'interface Iur. En fait, les canaux de transport sur l'interface Iub qui
mènent du Drift RNC au Node B doivent avoir les mêmes
paramètres de configuration que les canaux de transport sur l'interface
Iur qui mène du Serving RNC au Drift RNC.
II.2.3 - Iub Hybride
Depuis la release 5 de 3GPP, le protocole IP a
été introduit comme option de transport de ce fait, l'ATM qui
était auparavant en charge d'assurer le transport sur l'interface Iub se
trouve à présent n'être qu'une alternative et ne demeure
plus être la seule option de transport sur la couche réseau de
transport de l'interface Iub. De ce fait, comme nous l'avons
étudié précédemment, il est possible d'avoir des
interfaces Iub basées sur ATM et d'autres basées sur IP.
Cependant il est aussi possible d'avoir des Iub basées non seulement sur
ATM mais aussi sur IP : C'est le cas des Iub hybrides. Il est alors essentiel
pour l'opérateur de mettre en place des solutions d'interfonctionnement
pour assurer l'interopérabilité entre les interfaces ATM et IP
lors de sa migration vers une architecture « Tout-IP » qui se fera
assurément de façon graduelle. Cependant
l'interopérabilité entre un noeud UTRAN disposant que
d'interfaces basées sur IP et un noeud UTRAN basé sur ATM, doit
être effectuée au sein de la couche réseau de transport
dans le but de maintenir l'indépendance de la couche réseau
radio. Ceci implique qu'aucun mécanisme d'interfonctionnement n'est
requis dans la couche réseau
7 Un bloc de
transport appartient à un canal de transport, cependant plusieurs blocs
de transport peuvent être envoyés simultanément pour former
un bloc de transport fixé.
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Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master
2
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Chapitre II - Généralités
sur l'interface Iub
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Mamadou Lamine NDIAYE
radio, quand bien même différentes
technologies sont utilisées pour le transport dans la couche
réseau de transport. Ainsi pour assurer l'interconnexion entre les
noeuds supportant seulement l'option IP et ceux qui sont uniquement
basés sur ATM, deux solutions ont été
spécifiées dans la Release 5 du 3GPP : le Dual
Stack, et le TNL IWU (Transport Network Layer Interworking Unit).
II.2.3.a - Dual Stack
Le Dual Stack est particulièrement
adapté à l'interface Iub hybride. Dans cette option Dual Stack,
qui se traduit en français par « Double Pile », un
RNC de la Release 5 doit fournir deux piles de transport, à
telle enseigne que les Node B basés sur ATM et ceux basés sur IP
puissent être en mesure de s'interfacer avec un RNC basé IP. Le
schéma qui suit illustre le principe du l'option Dual Stack.
Figure 19: Interfonctionnement ATM et IP avec
Dual Stack
L'interfonctionnement se fait uniquement au niveau de
la couche réseau transport, la couche réseau radio demeure la
même quelque soit l'option choisie pour la couche réseau
transport. Pour assurer l'interfonctionnement,
généralement, un noeud IP communiquant avec un noeud purement
basé ATM, nécessite la pile protocolaire complète d'ATM de
la couche réseau transport. Sur l'interface Iub, la solution Dual Stack
est suffisante pour répondre aux exigences d'interconnexion.
II.2.3.b - TNL IWU
Cette option est surtout implémentée
dans les interfaces Iur pour une connexion entre un RNC basé IP
voulant communiquer avec un RNC basé sur ATM.
Un TNL IWU peut aussi bien être externalisé et
placé quelque part entre les noeuds connectés ou peut
être intégré dans un noeud IP donné pour assurer
l'interfonctionnement ATM et IP. Il se charge principalement de
45
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master
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Chapitre II - Généralités
sur l'interface Iub
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Mamadou Lamine NDIAYE
fournir une translation entre les formats ATM et IP en
intervenant uniquement au niveau de la couche réseau
transport
Figure 20: Interfonctionnement ATM et
IP avec IWU
La figure 20 illustre un TNL IWU externalisé
fournissant une interface ATM d'un côté et une interface IP de
l'autre. Cependant, il est essentiel pour le TNL IWU qu'il soit
externalisé ou intégré dans un noeud IP, de disposer d'un
plan du transport (Transport Network Control Plane) qui fait
intervenir le protocole ALCAP utilisé pour l'établissement
dynamique des connexions AAL2 entre le TNL IWU et le noeud basé sur
ATM.
Dans ce chapitre nous avons étudié
l'architecture de l'interface Iub et comment sa structure en
couches se définit suivant les différentes technologies
de transport choisies au niveau de l'UTRAN, notamment ATM et IP. Vu
qu'actuellement nous assistons à une ère où la
convergence « Tout-IP » est d'actualité, nous
avons aussi fait voir un type d'interface Iub bien
particulier, dit hybride dont le transport au niveau de l'UTRAN est
aussi bien basé sur ATM que sur IP, et cela moyennant des techniques
d'interfonctionnement entre les différents options de transport. Dans le
chapitre suivant, nous verrons comment la SONATEL a déployé ses
interfaces Iub dans son réseau d'accès.
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Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Chapitre III : L'interface Iub dans l'UTRAN de la
SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre III
Mamadou Lamine NDIAYE L'interface Iub dans
l'UTRAN de la SONATEL
Dans le réseau d'accès 3G de la SONATEL,
l'interface Iub existe sous différentes architectures suivant la
technologie choisie comme option de transport. Cela dépend aussi de la
position géographique du Node B à raccorder au RNC et des
différentes entités qui se trouvent entre eux. Pour tirer profit
de façon optimale des ressources disponibles dans le réseau, la
SONATEL se base sur les technologies existantes afin de définir comment
relier au mieux le Node B au RNC. Dans la suite de cette étude nous
verrons dans un premier temps les équipements spécifiques au Node
B et au RNC, avant de voir les différentes architectures existantes de
l'Iub, dépendamment de la technologie choisie pour assurer le transport.
Nous verrons par la suite comment la SONATEL a établi ses liens Iub dans
son réseau d'accès 3G, et enfin comment ses interfaces Iub sont
gérées en vue d'en appréhender les instabilités
rencontrées.
III.1 - Les équipements de l'UTRAN de la
SONATEL
Après l'appel d'offre effectué par la SONATEL
auprès des fournisseurs pour le déploiement du réseau 3G,
l'équipementier Huaweï a su tirer son épingle du jeu. C'est
ainsi que les principaux équipements de l'interface Iub tels que le Node
B et le RNC ont été déployés par Huaweï.
III.1.1 - Le Node B
Le Node B de Huaweï aussi appelé DBS3900 est
composé du BBU et du RRU qui sont respectivement des équipements
Indoor et Outdoor.
Actuellement le BBU3900 et le RRU3804 sont les séries
utilisées au niveau du réseau. Le BBU est l'équipement
intelligent du Node B qui se charge de fournir des transmissions en bande de
base et contient les interfaces de communication avec le RNC. Le RRU quant
à lui, représente le module RF qui joue le rôle d'interface
entre le système antennaire et le BBU, du fait qu'il reçoit les
signaux en bande de base de la BBU3900 et les convertit en signaux RF pour le
système antennaire.
Le BBU3900 est caractérisé par sa
capacité à fournir des interfaces pour différents types de
transport en E1/T1, en FE (port optique et électrique). Il supporte les
transmissions en ATM, IP ou hybride et fournit aussi une source d'horloge
interne en absence d'horloge externe pour la synchronisation.
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Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master
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Chapitre III
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Mamadou Lamine NDIAYE L'interface Iub dans l'UTRAN de
la SONATEL
III.1.1.a - Les cartes du BBU3900
Le BBU3900 comprend plusieurs cartes qui ont chacune une
fonction particulière :
· UBFA : Cette carte se charge de contrôler
la ventilation du BBU3900.
· WBBP : Elle est la carte mère du BBU3900,
elle traite les signaux en bande de base.
· UTRP : Il s'agit d'une carte d'extension de
transmission de la BBU3900.
· WMPT : C'est la carte principale de
contrôle et de transmission qui traite les signaux et manage les
ressources pour les autres cartes. Elle contient les ports pour chaque
type de transport.
· UPEU : Elle est essentielle, elle
représente la carte d'alimentation du BBU3900.
La figure qui suit illustre les différentes
cartes contenues au sein du BBU3900.
Figure 21: Les différentes
cartes du BBU3900
Il peut y avoir jusqu'à trois RRU pour chaque
BBU, et chaque RRU est relié au BBU par fibre optique. Au
niveau de la SONATEL les DBS3900 disposent de six cellules, dont trois
pour les données et trois autres pour la voix et les données. La
figure qui suit illustre les composantes de la DBS3900 utilisées au sein
de l'UTRAN.
Figure 22: Le DBS3900 de Huaweï.
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Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master
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Chapitre III
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Mamadou Lamine NDIAYE
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L'interface Iub dans l'UTRAN de la
SONATEL
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III.1.2 - Le RNC
Le RNC de Huaweï, aussi appelé BSC6810, a
la possibilité de gérer 200 Node B et 600 cellules en
configuration minimale avec un seul châssis, tandis qu'en configuration
maximale avec deux châssis, 1700 Node B et 5100 cellules peuvent
être gérés. C'est par le RNC que la supervision se fait au
niveau du centre d'opération et de maintenance. Il est constitué
d'un châssis double face contenant quatre compartiments comme l'illustre
la figure qui suit.
Figure 23: Le BSC6810 de Huaweï
III.1.2.a - Les cartes du RNC BSC6810
Le RNC comprend plusieurs cartes pour chaque face du
châssis. La figure suivante illustre la disposition des cartes au niveau
du châssis.
Figure 24: Les cartes du BSC6810 de
Huaweï.
50
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
III
Mamadou Lamine NDIAYE L'interface Iub dans l'UTRAN
de la SONATEL
La figure 24 illustre les différentes cartes contenues
au sein du RNC de Huaweï, notamment le BSC6810. Nous trouvons entre autres
:
· SPUa : Elles sont en charge du traitement de toute la
signalisation.
· DPUb : Les cartes DPUb s'occupent de tous les trafics
voix et données. elles se chargent aussi du multiplexage et du
démultiplexage des trafics entre les Node B et le coeur de
réseau.
· GCUa et GCGa : Elles s'occupent des signaux de
synchronisation. Elles sont en charge de la récupération des
signaux d'horloge reçus depuis l'horloge de référence
externe.
· SCUa : Elle se charge de la commutation interne du RNC
ainsi que de la distribution des signaux d'horloge.
· OMUa : C'est via les cartes OMU que les
opérations de maintenances et de supervision sont
réalisées au niveau de l'OMC-R, elle contient tous les fichiers
système.
· RINT représente les cartes de transport
spécifiques qui permettent au RNC de s'interfacer avec les
différents éléments du réseau. (Voir Annexe 1).
Pour assurer une bonne qualité de service, les cartes
fonctionnent en redondance Active/Standby. De ce fait, si une carte active
présente des disfonctionnements, la carte standby prend aussitôt
le relais garantissant ainsi une continuité transparente des services
fournis par le RNC.
III.2 - L'interface Iub dans l'UTRAN de la SONATEL
Comme il a été souligné dans le chapitre
précédent, deux options de transport sont possibles pour assurer
le transport au niveau de l'UTRAN. Dans le réseau de la SONATEL
plusieurs configurations Iub ont été retenues, dont certaines
sont basées exclusivement sur ATM tandis que d'autres sont hybrides et
utilisent aussi bien l'ATM que l'IP pour assurer le transport.
III.2.1 - Architectures de
l'interface Iub sous ATM
L'idée générale c'est de relier le Node
B au RNC, et pour y parvenir beaucoup d'entités interviennent pour
assurer la liaison. Dans le cas où le RNC n'est pas très
éloigné du Node B, un raccordement direct peut être mis en
oeuvre. Cependant, il arrive que le Node B soit éloigné, ainsi la
solution serait d'utiliser le réseau de transmission SDH, et ensuite
d'utiliser
51
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
III
Mamadou Lamine NDIAYE L'interface Iub dans l'UTRAN
de la SONATEL
des prolongements8 pour relier le Node B au RNC.
Différentes architectures sont possibles pour les interfaces Iub
fonctionnant sur ATM, et cela dépend de la distance du site dans lequel
se situe le Node B.
III.2.1.a - Raccordement direct
Dans le cas d'un raccordement direct, le Node B se trouve sur le
même site que le RNC. Ainsi, il sera desservi par des E1 ou MIC qui sont
basés sur la norme G.703 de l'UIT. La figure ci-dessous illustre un lien
Iub par raccordement direct.
Figure 25: Interface Iub par
raccordement direct
Quand bien même le Node B se trouve sur le même
site que le RNC ils ne trouvent pas sur un même périmètre
bien défini, de ce fait la liaison se fait via le réseau de
transmission SDH qui fournit des accès pour chaque équipement du
central afin de relayer les données de façon transparente. La
jonction entre l'équipement et l'accès du réseau SDH est
réalisée par des jarretières.
III.2.1.b - Prolongement par SHDSL
Dans la plupart du temps, le Node B se situe sur un site
quelque peu éloigné du site dans lequel se trouve le RNC,
généralement appelé un central. Vu que la SONATEL dispose
déjà d'un réseau de transmission SDH, ainsi le premier
reflexe serait de raccorder le Node B au réseau de transmission SDH via
le NE le plus proche qui se chargera ensuite d'assurer la transmission jusqu'au
RNC déjà raccordé au réseau de transmission
à son niveau. Le NE de transmission est un ADM (Add Drop Multiplexer)
tel l'ADR-2500 de l'équipementier SAGEM.
L'ADM est un multiplexeur SDH du fait qu'il peut multiplexer
N signaux SDH pour former une trame STM-4 ou STM-16 suivant le constructeur de
l'équipement.
8 Les prolongements servent de relais entre le
réseau de transmission SDH et le Node B. Il existe différents
types de prolongements suivant la distance du Node B à
raccorder.
52
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre III
Mamadou Lamine NDIAYE L'interface Iub dans
l'UTRAN de la SONATEL
Cependant, si l'ADM se trouve à moins de 4,5 km du
Node B à raccorder, le recours à du SHDSL serait
nécessaire pour atteindre le Node B et permettrait ainsi de faire la
synchronisation sur une ou deux paires téléphoniques
existantes.
Le SDHSL ou G.SHDSL est une des techniques de la famille DSL
qui correspond à la norme internationale de l'UIT G.991.2. Il offre des
débits symétriques en Upstream et Downstram qui peuvent atteindre
2,3Mbit/s sur une simple paire de fils cuivre. Ainsi des débits plus
élevés peuvent être obtenus en utilisant deux à
quatre paires de cuivre.
Dans cette architecture des modems SHDSL sont utilisés
au niveau des Node B pour adapter les E1 sur les liaisons SHDSL, et à
l'autre bout des liaisons SHDSL, un MSAN (Multiservice Access Node) de type
Megaplex-4100 de l'équipementier RAD est utilisé pour la collecte
de l'ensemble des liaisons SHDSL venant des Node B de sites différents.
Ce même MSAN sera ensuite raccordé au réseau SDH via un ADM
qui assurera la transmission jusqu'au RNC. Le Megaplex-4100 communément
appelé MP-4100 et le modem SHDSL de la Node B peuvent être vus
respectivement comme un « modem maître » et un « modem
esclave » de la liaison SHDSL. La figure ci-après illustre une
interface Iub avec une liaison SHDSL.
Figure 26: Interface Iub par
prolongement SHDSL III.2.1.c - Prolongement par F.H
Il arrive que le site où se situe le Node B soit
très éloigné de l'ADM et se trouve dans des zones
difficiles d'accès, à telle enseigne qu'il soit hors de
portée de la liaison SHDSL. De ce fait, pour atteindre le Node B il va
falloir faire recours à l'utilisation des FH, communément
appelés faisceaux hertziens, qui permettent d'avoir des portées
beaucoup plus élevées.
Un faisceau hertzien est une liaison composée de deux
antennes émettrices-réceptrices pointées exactement l'une
vers l'autre, utilisant comme support les ondes radioélectriques avec
des fréquences porteuses pouvant atteindre 40 GHz. Pour des raisons de
distance et de visibilité, le trajet hertzien entre l'émetteur et
le récepteur est souvent découpé en plusieurs
tronçons, appelés bonds, reliés par des stations relais.
Notamment, en voulant changer la direction d'un FH, un couple d'antennes peut
être utilisé de telle sorte que l'une reçoit via une
direction, et l'autre se charge de réémettre sur une autre
direction donnée. Pour chaque liaison
53
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
III
Mamadou Lamine NDIAYE L'interface Iub dans l'UTRAN
de la SONATEL
hertzienne il est essentiel de définir deux
fréquences correspondant aux deux sens de transmission.
Les FH peuvent fournir des débits allant de 2 à
155 Mbits/s et une portée pouvant atteindre 70 km, et ce selon le plan
de fréquence attribué.
Pour les interfaces Iub exclusivement basées ATM, les FH
dit classiques sont utilisés pour assurer la liaison entre le Node B et
le réseau de transmission sur lequel le RNC est raccordé. La
figure qui suit illustre une liaison réalisée avec un faisceau
hertzien.
Figure 27: Interface Iub par
prolongement FH.
III.2.2 - Architecture de l'interface Iub sous IP
La SONATEL a débuté le déploiement de
ses Node B dans le courant de l'année 2010, ce qui implique
qu'actuellement ils sont en cours de migration vers le « Tout-IP ».
Assurément, cette migration se fait graduellement avec l'utilisation du
réseau ATM d'un côté, le réseau IP de l'autre et
entre les deux réseaux des équipements hybrides sont
utilisés. Par analogie à l'interface Iub, l'interconnexion est
réalisée en faisant recours à des équipements
fournissant des interfaces ATM et Ethernet avec l'option Dual Stack qui a
été étudiée dans le chapitre
précédent (Figure 19). On peut distinguer plusieurs architectures
Iub faisant intervenir l'option Dual Stack au sein du réseau.
III.2.2.a - Dual Stack sur FH
La SONATEL dispose d'un nouveau type de FH, dit FH hybride
qui se charge d'assurer la fonction de Dual Stack. Le FH hybride est de type
9500 MPR (Microwave Packet Radio), dernier né de la gamme
d'Alcatel-Lucent, il représente une nouvelle génération de
FH nativement IP/Ethernet. Le FH hybride fournit des interfaces E1, Ethernet et
STM permettant
54
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre III
Mamadou Lamine NDIAYE L'interface Iub dans
l'UTRAN de la SONATEL
ainsi de s'interfacer d'une part avec le réseau
IP/MPLS et d'autre part avec le réseau SDH. Il fournit ainsi un moyen de
faire une migration souple vers une infrastructure tout IP.
Le 9500 MPR supporte non seulement le trafic ATM existant,
mais il se charge aussi de transformer l'ensemble des trafics reçus en
paquets IP avant de procéder à l'émission via l'antenne
FH.
Le 9500 MPR est composé du MSS (Microwave Service
Switch) qui représente la partie Indoor, tandis que l'ensemble
formé du MPT (Microwave Packet Transport) et de l'antenne FH
représente la partie Outdoor. A l'émission au niveau de
l'équipement Indoor, notamment le Microwave Service Switch, le trafic
ATM reçu est encapsulé sur des paquets IP par l'émulation
PSEW39 et à la réception, l'opération inverse
est effectuée pour la reconstruction du trafic ATM d'origine. Ainsi les
différents types de trafic des Node B seront acheminés au RNC, du
fait que le trafic ATM sera relayé vers le réseau SDH tandis que
les paquets IP natifs pourront transiter vers le réseau IP/MPLS. La
figure qui suit illustre l'architecture Iub basée sur le FH hybride.
Figure 28: Interface Iub hybride par
prolongement FH.
III.2.2.b -Dual Stack sur MP-4100
Le Megaplex-4100, communément appelé MP-4100
est un équipement de la firme RAD. Il représente ici
l'équipement intelligent qui se charge non seulement de fournir des
interfaces standard d'ATM basées sur la spécification de l'IUT
I.432.3, mais aussi des interfaces Ethernet et STM-1. Ce qui lui permet de
s'interfacer avec le réseau IP/MPLS et le réseau de transmission
SDH en fournissant ainsi aux opérateurs de faire une migration souple
vers le « Tout-IP ». Dans cette architecture les Node B disposent de
modems SHDSL pour
9 La technique
d'émulation PSWE3 est utilisée pour adapter les trafics ATM en
paquet IP, tel qu'il a été défini dans la fiche technique
du 9500 MPR d'Alcatel-Lucent.
55
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre III
Mamadou Lamine NDIAYE L'interface Iub dans
l'UTRAN de la SONATEL
multiplexer la voix et les données sur la liaison
SHDSL, ainsi à la terminaison de la liaison SHDSL, le MP-4100 se
chargera de récupérer les différents types de trafics et
de les acheminer vers le réseau de transmission approprié,
à destination du RNC.
Le MP-4100 a aussi la capacité d'émuler les
trafics des technologies traditionnelles, tel l'ATM sur un réseau IP en
utilisant l'émulation PSWE3. Cependant, dans cette architecture cette
émulation n'a pas lieu d'être utilisée, du fait que le
MP-4100 est déjà raccordé sur le réseau SDH. La
figure qui suit illustre l'architecture d'une interface Iub basée sur le
MP4100.
Figure 29: Interface Iub hybride par
prolongement SHDSL.
III.2.2.c -Dual Stack sur Cell Site Gateway
Dans cette architecture le Dual Stack est effectué par
deux entités du réseau, à savoir le Cell Site Gateway
(CSG) et le RNC Site Gateway (RSG) ou MASG (Mobile Aggregation Site Gateway). A
eux deux ils fournissent des interfaces ATM et Ethernet pour le transport
respectif de la voix et des données.
Le CSG et le MASG sont respectivement connectés au
Node B et au RNC et servent à coupler les deux technologies de transport
via un réseau IP en utilisant l'émulation PSWE310.
Ainsi les trafics temps réel d'ATM (la voix) seront adaptés par
le CSG en vue d'être transportés sur le réseau IP/MPLS
à destination du MASG qui se chargera d'effectuer l'opération
inverse. Le CSG et le MASG peuvent être considérés
respectivement comme un « modem esclave » et « modem
maître ».
Sur l'interface Iub, en aval du CSG des liaisons SHDSL sont
établies. Le CSG se charge alors de séparer les flux en
définissant ainsi un VLAN approprié pour chaque type de trafic.
De ce fait, chaque paire SHDSL contient un type de trafic donné, entre
autres les données utilisateur (HSDPA et HSUPA) ainsi que la voix et les
données essentielles pour la supervision.
10 PSWE3 :
Pseudo Wire Emulation Edge-to-Edge est une technique d'émulation d'une
connexion point à point sur un réseau à commutation de
paquet, tel qu'il a été défini par
l'IETF.
56
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre III
Mamadou Lamine NDIAYE L'interface Iub dans
l'UTRAN de la SONATEL
Le DSLAM se chargera ensuite de faire la collecte de
l'ensemble des liaisons SHDSL. Il se charge de regrouper le trafic des
différentes lignes SHDSL et de le rediriger vers un commutateur, qui
à son tour, s'occupera de faire l'aiguillage vers le routeur de
périphérie du réseau IP/MPLS, communément
appelé le PE routeur (Provider Edge Router).
Au coeur du réseau IP/MPLS, les flux de même
type sont traités de la même manière en suivant un
même chemin préétabli par le routeur de
périphérie. A cet effet, le PE routeur se base sur les VLAN et
définit ainsi des tables de routage virtuelles dites VRF (Virtual
Routing and Forwarding) pour chaque VLAN correspondant.
A la sortie du réseau IP/MPLS, le MASG se chargera de
faire la collecte du trafic puis procède à une séparation
des flux avant de le remettre au RNC. Cette séparation de flux est
rendue possible par les VRF contenues au sein du MASG qui permettent de mapper
un VLAN à chaque de type de flux donné, et ce pour tout le trafic
venant de l'ensemble des Node B contrôlé par le même RNC. La
figure suivante illustre l'architecture de l'interface Iub basée sur
IP.
57
Figure 30: Interface Iub basée sur
IP
Cette architecture est la plus utilisée dans le
réseau d'accès 3G de la SONATEL. Elle offre des débits
conséquents en HSDPA, notamment avec la technique de raccordement double
entre le CSG et le DSLAM qui consiste à utiliser le port ADSL2+ du CSG
pour raccorder une paire SHDSL. Cependant, cette technique de raccordement
double est liée à une contrainte de distance, car le CSG doit se
situer à moins de 2 Km du DSLAM pour bénéficier de
débits optimaux.
III.3 - La supervision de l'interface Iub
Pour garantir une bonne efficacité du réseau,
les équipements doivent fonctionner pleinement et en permanence. A tous
les niveaux, chaque équipement constitue un maillon sensible dont
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre III
Mamadou Lamine NDIAYE L'interface Iub dans
l'UTRAN de la SONATEL
la disponibilité et la qualité de service
conditionnent le bon fonctionnement du réseau. Les problèmes
liés aux équipements doivent donc être réduits au
minimum, car un temps soit peu d'indisponibilité pourrait avoir des
impacts très préjudiciables sur la qualité de service du
réseau. Il est donc essentiel de garantir une remontée
d'information rapide en cas de problème en vue de faire une intervention
dans les plus brefs délais. Tel est le rôle de la supervision.
Au niveau du réseau de la SONATEL, la supervision se
fait à plusieurs niveau du réseau dans le sous système
d'exploitation et de maintenance (OSS). Dans le cas de la supervision des
éléments de l'UTRAN, la supervision est faite au niveau du centre
d'exploitation et de maintenance radio, communément appelé OMC-R
(Operation and Maintenance Center-Radio) pour faire court. Le centre
d'exploitation et de maintenance assure la gestion technique qui consiste
à garantir la disponibilité et la bonne configuration des
équipements du réseau. Ses axes de travail sont la supervision
des équipements, la suppression des dysfonctionnements, la gestion des
versions logicielles, la gestion des performances et gestion de la
sécurité. Dans la suite de cette étude, nous ferons focus
sur la supervision des équipements de l'interface Iub, à savoir
le Node B et le RNC.
III.3.1 - Description du M2000 (Huaweï)
Le iManager M2000 Mobile Element System de Huaweï, pour
faire court est communément appelé M2000 Huaweï, est le
système de management du réseau utilisé par la SONATEL
pour assurer la supervision de son réseau d'accès 3G. Le M2000
est composé d'un serveur, de clients et d'une boite d'alarme, le tout
formant ainsi un environnement Client/Serveur. Il est aussi possible d'avoir
une architecture dans laquelle plusieurs serveurs interviennent, dans ce cas
les serveurs fonctionneront en mode Master/Slave. Le M2000 serveur est
connecté RNC, disposant ainsi d'une vue globale de l'ensemble des Node B
et RNC du réseau. Cette interconnexion entre le M2000 serveur et le RNC
est faite via les cartes OMU du RNC par Ethernet. Les M2000 clients, aussi
appelés LMT (Local Maintenance Terminal) sont raccordés au
serveur par le biais d'un réseau LAN Ethernet. La boite d'alarme (ou
Alarm box) est connectée au LMT et quand une alarme est signalée,
le LMT se charge de transférer les alarmes à la boite d'alarme
qui s'assure de générer des alarmes audio-visuelles, en d'autres
termes elle émet des indications audibles et visibles. Le M2000 offre au
superviseur une interface graphique conviviale sur le LMT et lui offre la
possibilité de manager et de gérer les équipements et
ressources du réseau à l'aide de commandes spécifiques
(MML Command). Pour une meilleure perception la figure 31 illustre
l'architecture du M2000 de Huaweï.
58
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master
2
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Chapitre III
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Mamadou Lamine NDIAYE
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L'interface Iub dans l'UTRAN de la
SONATEL
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Figure 31: Architecture du M2000
Huaweï
III.3.2 - Les alarmes du M2000 (Huaweï)
Différentes sortes d'alarmes sont
signalées par le M2000, et elles dépendent surtout de la nature
même des défaillances des équipements, ainsi que de leurs
gravités.
III.3.2.a - Nature des alarmes
Les alarmes peuvent être de natures
différentes suivant la cause de la défaillance. Ces alarmes
peuvent être causées par une défaillance au niveau
même de l'équipement, telle une carte
détériorée, ou alors des défaillances liées
à l'infrastructure des sites et leurs accessoires. Dans le
M2000 Huaweï nous trouvons entre autres les alarmes qui suivent
:
· Alarme d'alimentation
· Alarme d'environnent
· Alarme de signalisation
· Alarme de transmission
· Alarme Hardware
· Alarme Software
· Alarme de fonctionnement du
système
· Alarme de communication
système
· Alarme QoS
59
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
III
Mamadou Lamine NDIAYE L'interface Iub dans l'UTRAN
de la SONATEL
Le superviseur a la possibilité de créer un
filtre pour afficher des alarmes spécifiques à leurs natures et
à leurs degrés de gravité pour que les défaillances
de niveau critique par exemple puissent être restaurées dans les
plus brefs délais. La figure qui suit illustre un filtre pour le choix
des natures d'alarme voulant être listées.
Figure 32: Filtre des natures d'alarmes
sur M2000 pour les cellules 3G hors services.
III.3.2.b - Niveau de gravité des
alarmes
Suivant la sévérité des alarmes, nous avons
entre autres :
· Alarme critique : Telle une panne d'énergie sur
site qui affecte l'ensemble de l'opération du système. Elle
nécessite une restauration immédiate.
· Alarme majeure : Elle indique quand un câble
présente des défauts par exemple, et si ces défaillances
ne sont pas pris en charge elles peuvent affecter la qualité de
service.
· Alarme mineure : Telle des bits d'erreurs dans
certains liens physique, elle indique que la qualité de service est
légèrement affectée.
· Alarme d'avertissement : Elle est purement indicative,
elle informe sur le statut de l'équipement durant l'exécution
d'une tâche.
60
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
III
Mamadou Lamine NDIAYE L'interface Iub dans l'UTRAN de
la SONATEL
La figure qui suit illustre les alarmes remontées par
M2000 de l'ensemble des cellules hors services du réseau 3G de la
SONATEL.
Figure 33: Alarmes des cellules 3G hors
services
Tel nous pouvons le voir sur la figure 33, toutes les six
cellules du Node B se trouvant sur le site Cap Manuel sont hors services, en
général cela est causé par un problème lié
à l'énergie du site ou par des coupures de liaisons entre le Node
B et le RNC.
Le M2000 de Huaweï offre une large panoplie pour la
gestion et le management des équipements et ressources de l'UTRAN. Ainsi
tous les Node B et RNC du réseau d'accès 3G de la SONATEL sont
supervisés pour assurer leurs bons fonctionnement et palier aux
défaillances en cas de panne. De plus, après chaque
défaillance une intervention dite curative est faite sur le site dans un
délai de 30 min après la signalisation de l'alarme par le
superviseur. Dans le même contexte, la SONATEL se charge aussi de faire
des interventions préventives qui sont faites
régulièrement pour s'assurer du bon état de fonctionnement
des
61
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre III
Mamadou Lamine NDIAYE L'interface Iub dans l'UTRAN
de la SONATEL
équipements et de leur environnement. Cela permet
d'éviter d'éventuelles défaillances techniques qui
nécessiteront des interventions curatives à l'avenir.
Nous avons fait voir dans ce chapitre les différentes
architectures de l'interface Iub existantes au niveau du réseau de la
SONATEL. Nous avons aussi étudié comment la SONATEL a
déployé ses interfaces Iub hybrides en vue de faire coexister les
technologies ATM et IP pour effectuer une migration graduelle vers une
architecture « Tout-IP ». Dans ce chapitre nous avons aussi fait voir
la façon dont les interfaces Iub sont supervisées dans le centre
d'opération et de maintenance radio (OMC-R) de la SONATEL. Dans le
prochain chapitre, nous étudierons les instabilités liées
à ces interfaces en vue d'en améliorer la qualité de
service du réseau 3G.
62
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Chapitre IV : Instabilités de l'interface Iub
et QoS dans l'UTRAN de la SONATEL
63
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre IV
Mamadou Lamine NDIAYE Instabilités de
l'interface Iub et QoS dans l'UTRAN de la SONATEL
Tel nous l'avons vu dans le chapitre III, l'interface Iub peut
être, de temps à autre, sujette à des défaillances
de natures et de gravités différentes. Cependant, une inconstance
de nature spécifique, telle la perte de synchronisation, vient assez
régulièrement au niveau de l'interface Iub, et cela est quelque
peu préjudiciable à la qualité de service du
réseau. Dans ce chapitre nous allons étudier, dans un premier
temps, le réseau de synchronisation de la SONATEL. Nous verrons par la
suite les causes liées aux pertes de synchronisation en vue de voir les
différentes solutions possibles pour éviter, ou au pire,
réduire au mieux la perte de synchronisation du réseau. Enfin,
nous finirons par voir des perspectives d'avenir afin d'améliorer la
qualité de service et ainsi faciliter la synchronisation du
réseau.
IV.1 - La synchronisation dans le réseau
d'accès 3G de la SONATEL
IV.1.1 - Description
La synchronisation est essentielle pour le bon fonctionnement
du réseau. Il s'agit d'un concept générique dont une
source d'horloge se charge d'attribuer à tous les éléments
du réseau le même signal d'horloge en vue d'éviter une
fluctuation de fréquence ou de gigue qui peuvent être à
l'origine de pertes de données.
Cependant, les pertes de données causées par les
problèmes de synchronisation peuvent être réduites par
l'utilisation d'horloges synchronisées avec une horloge de
référence de type atomique, et ce dans tous les noeuds de
l'UTRAN.
Pour rappel, l'horloge atomique est une horloge de très
haute précision basée sur l'atome Césium. En effet,
l'atome Césium est utilisé comme référence de la
durée d'une seconde11, du fait que la seconde
représente la durée de 9 192 631 770 périodes de la
transition entre les deux niveaux hyperfins de l'état fondamental de
l'atome Césium 133 : d'où le nom d'horloge atomique. Les horloges
atomiques avec leur stabilité et leur précision avoisinant la
picosecondes font qu'elles constituent aujourd'hui les étalons du temps
(ou de fréquence).
La distribution d'horloge de référence peut
être faite à plusieurs niveaux du réseau.
Dans le cas du réseau de la SONATEL, la synchronisation
est faite au niveau du réseau SDH par deux horloges atomiques de
l'équipementier Oscilloquartz fonctionnant en mode Master/Slave. De ce
fait, si l'une tombe en panne, l'autre se charge de prendre le relais pour
assurer la distribution fiable de synchronisation.
11
L'unité de la seconde a été définie lors de la
13ème Conférence générale des poids et
mesures (CGPM) en 1967.
64
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master
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Chapitre IV
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Mamadou Lamine NDIAYE
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Instabilités de l'interface Iub et QoS dans
l'UTRAN de la SONATEL
|
Tel qu'il a été défini dans la
spécification de l'IUT G.811, les horloges atomiques sont
utilisées au sein des réseaux SDH comme horloge de
référence primaire (Primary Reference Clock) pour assurer une
bonne distribution d'horloge sur tous les noeuds du réseau.
La figure qui suit illustre la distribution d'horloge
dans le réseau d'accès 3G de la SONATEL.
Figure 34: Distribution de l'horloge dans l'UTRAN
de la SONATEL.
Comme l'illustre la figure, la distribution de
l'horloge du PRC est assurée au niveau du réseau SDH pour assurer
la synchronisation de tous les noeuds de l'UTRAN. Ainsi d'une part le MASG
récupère l'horloge de référence pour l'acheminer au
RNC, et d'autre part le DSLAM se charge de fournir une
synchronisation des Node B après avoir récupéré le
signal d'horloge. Et dans le cas où l'horloge atomique «
Master » présente des défaillances,
l'horloge de référence « Slave » se
charge de prendre le relais.
IV.1.2 - Les causes liées à la perte de
synchronisation
Dans le réseau de la SONATEL, on constate qu'il
se passe parfois des phénomènes de glissements d'horloge, ou
gigue, qui peuvent entrainer à la longue des pertes de données
car les équipements perdent leur référence d'horloge de
synchronisation. Au niveau de la supervision par exemple, les alarmes
liées au problème de synchronisation viennent assez souvent, du
fait que les Node B perdent leur référence d'horloge et cela est
lié à plusieurs facteurs tels des cartes
détériorées contenues au sein des équipements, des
connecteurs défaillants entre autres. Mais parmi les causes les plus
fréquentes, nous avons des détériorations sur les paires
torsadées au niveau de la boucle locale ainsi qu'un souci de
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre IV
Mamadou Lamine NDIAYE Instabilités de
l'interface Iub et QoS dans l'UTRAN de la SONATEL
régénération du signal d'horloge dans le
réseau de synchronisation. Nous tenterons de voir les solutions viables
aux pertes de synchronisation du réseau 3G de la SONATEL.
IV.2 - Solutions à la perte de synchronisation
du réseau 3G IV.2.1 - Section des paires de cuivre
Mis à part les défaillances techniques
évoquées précédemment, la plupart du temps, les
pertes de synchronisation ne sont qu'une conséquence des
défaillances physiques au niveau des paires torsadées sur la
partie SHDSL. En effet, le SHDSL utilise la boucle locale comme support
physique, dans laquelle la paire torsadée est utilisée du
répartiteur au Node B en passant par les sous-répartiteurs et les
points de concentration. La figure qui suit illustre la boucle locale dans
laquelle la paire torsadée est utilisée jusqu'aux Node B.
Figure 35: Boucle locale du réseau
d'accès.
La paire torsadée de la boucle locale est
composée d'une paire de cuivre de diamètre de 0.4 mm, 0.6 mm et
0.8 mm, et sont communément exprimées en dixième de
millimètres. La paire de cuivre 4/10ème est couramment
utilisée sur les tronçons de la boucle locale de la SONATEL.
Parmi les différentes paires de cuivre de la boucle locale, celles en
4/10ème sont beaucoup plus sujettes aux défaillances
physiques, du fait qu'elles sont beaucoup plus
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Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master
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Chapitre IV
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Mamadou Lamine NDIAYE Instabilités de
l'interface Iub et QoS dans l'UTRAN de la SONATEL
exposées aux détériorations et
aux coupures dans le long terme que les autres paires de cuivre de
diamètres supérieures. En effet plus le câble est gros,
plus il est cher mais meilleure est sa qualité. De plus, la formule
physique sur la résistivité12 du fil
montre que, plus le diamètre du fil de cuivre est grand, et plus sa
capacité à s'opposer à la circulation du signal
électrique diminue. En d'autres termes, à longueur égale,
l'affaiblissement est moindre dans un câble de grosse
section. De ce fait, quand bien même elles sont plus coûteuses,
l'utilisation des paires de cuivre 8/10ème
prime sur celles de diamètres
inférieures pour une meilleure qualité de service sur le
long terme.
IV.2.2 - Régénération du
signal d'horloge
Il faudrait aussi se pencher sur le réseau de
synchronisation, car même si toutes les liaisons de la boucle locale sont
faites avec des paires de cuivre de type 8/10ème,
les pertes de synchronisation persisteront toujours. Le réseau
de synchronisation est essentiel pour éviter les pertes
de synchronisation au niveau des Node B, et ces pertes de synchronisation
peuvent aussi être causées par le manque d'équipements
régénérateurs d'horloge de synchronisation. En effet,
lorsque le nombre d'équipements traversés est important, une
dégradation du signal d'horloge peut avoir lieu et les
équipements ne seront ainsi plus synchronisés. Pour pallier
à cette dégradation, l'horloge doit être
régulièrement régénérée à
partir d'une source plus précise appelée SSU (Synchronisation
Supply Unit). Dans le cas du réseau de la SONATEL, où la
synchronisation est faire sur le réseau SDH, il faudrait s'assurer que
les informations de synchronisation du PRC soient acheminées avec
précision à tous les noeuds du réseau via une
chaîne de référence définie dans la
spécification de l'IUT G.803, illustrée sur la figure
36.
Figure 36: Chaîne de référence
du réseau de synchronisation SDH.
Comme l'illustre la figure 36, le nombre maximum de
noeuds traversés avant de régénérer l'horloge
à l'aide d'un SSU ne doit pas excéder 20 ; le nombre de SSU
maximum derrière un
12 Loi d'Ohm sur la
résistance
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Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre IV
Mamadou Lamine NDIAYE Instabilités de
l'interface Iub et QoS dans l'UTRAN de la SONATEL
PRC doit être égal à 10 et en tout
état de cause aucun noeud ne doit être séparé de
plus de 60 équipements du PRC. Les éléments de la
chaîne de référence sont entre autres :
· PRC : Le Primary Reference Clock représente
l'horloge maîtresse du réseau. Elle peut être une horloge
atomique ou un dispositif extrayant la synchronisation d'un signal GPS depuis
des satellites, du fait que les satellites disposent d'horloges atomique
embarquées. Sa précision est de 10-11 suivant la
spécification de l'IUT G.811.
· SSU : Le Synchronization Supply Unit se charge
d'assurer la régénération de l'horloge en éliminant
la gigue accumulée et le dérapage de l'horloge
conformément aux valeurs limites13, en vue de fournir ainsi
une distribution fiable de synchronisation aux noeuds du réseau. Le SSU
a été défini dans la spécification de l'IUT G.812
et dispose d'une précision de l'ordre de la nanoseconde.
· SEC : Le SDH Equipment Clock se charge de
récupérer l'horloge incidente sur un des ses accès et le
propage aux noeuds suivants à partir de son horloge locale. Sa
précision ne doit être inférieure à 10-7
telle qu'elle a été définie dans la spécification
de l'IUT G.813.
Pour une bonne synchronisation du réseau SDH et
éviter au mieux les pertes de synchronisation, l'horloge PRC de plus
fort niveau doit être doublée par une horloge secondaire SRC
(Secondary Reference Clock).
Cependant, l'architecture du réseau SDH de la SONATEL
est telle que chaque noeud du réseau reçoit au moins deux
circuits d'horloge, du fait que le réseau SDH est de type bidirectionnel
en anneau. Ainsi la référence primaire sera injectée sur
la 1ère fibre tandis que la référence
secondaire se chargera de diffuser sur la 2ème fibre, la
fibre de secours. L'horloge secondaire sera utilisée en cas de rupture
du circuit normal ou en cas d'annonce du noeud N1 d'une perte du rythme de
référence, ainsi l'horloge du SRC sera considérée
comme nouvelle source de référence pour la synchronisation. Il
est cependant essentiel de souligner que sur chaque fibre (normal comme
secours) il faudrait qu'il y ait des SSU communs aux deux fibres qui se
chargeront de régénérer l'horloge qui subira une
dégradation après avoir traversé un certain nombre de
noeuds. La figure ci-dessous illustre la distribution de l'horloge sur un
réseau SDH en anneau bidirectionnel.
13 Les limites
de la tolérance de la gigue du réseau de synchronisation SDH sont
spécifiées dans le G.823 IUT.
68
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master
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Chapitre IV
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Mamadou Lamine NDIAYE
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Instabilités de l'interface Iub et QoS dans
l'UTRAN de la SONATEL
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Figure 37: Distribution des signaux d'horloge dans
un réseau SDH.
Il aussi important de souligner qu'entre les noeuds
du réseau des messages d'état de synchronisation SSM (Synchronous
Status Messaging) sont échangés pour identifier le niveau de la
qualité d'horloge transportée et pour spécifier aux noeuds
un critère de sélection de leurs sources de
synchronisation listées ci-dessous par ordre de priorité
:
· Source d'horloge provenant d'un PRC
· Interface STM-N Est (provenant de l'ADM
voisin, qui est synchronisé par la référence secondaire
SRC de secours en cas de panne de la référence
primaire)
· Interface STM-N Ouest (Provenant de la SRC de
secours, par l'autre côté de l'anneau)
· Horloge interne
Ainsi, un message G.811 est inclus dans l'octet S1 de
la trame STM (MSOH) pour spécifier que l'horloge est de «
très bonne qualité » de type PRC ;
G.812 pour une horloge de « bonne qualité » de type
SSU ; G.813 pour une horloge interne d'équipement. Et surtout un
message spécial a été crée : Do
Not Use (DNU). En effet, lorsqu'une horloge est
récupérée sur l'entrée d'un port, le
message DNU accompagne l'horloge dans le sens sortie de ce même
port pour éviter ainsi l'apparition d'une boucle de
synchronisation.
Le message DNU est aussi utilisé pour
spécifier au noeud récepteur qu'il n'y a plus de source de
synchronisation extérieure, dans ce cas le noeud utilise sont horloge
interne et entre ainsi en
mode Free Running.
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Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre IV
Mamadou Lamine NDIAYE Instabilités de
l'interface Iub et QoS dans l'UTRAN de la SONATEL
IV.3 - Perspectives
d'avenir
Quand bien même les solutions évoquées
précédemment représentent de bonnes alternatives pour
pallier à la perte de synchronisation du réseau, il serait aussi
essentiel de se pencher sur d'autres alternatives qui permettront au mieux
d'éviter les pertes de synchronisation dans l'avenir.
IV.3.1 - Synchronous Ethernet (Sync-E)
La migration vers le « Tout-IP » est
d'actualité et les opérateurs tendent à déployer de
plus en plus des réseaux de transport basés sur IP. Cependant,
les réseaux à commutation de paquets, tel le réseau IP est
asynchrone de nature et ne sont pas appropriés au transport d'horloge de
synchronisation du fait qu'il pourrait y avoir des inexactitudes du signal
d'horloge produites par perte des paquets ainsi que la variation du
délai des paquets (PVD) qui peuvent avoir un impact préjudiciable
sur la performance de la synchronisation délivrée. Ainsi la
synchronisation devient un grand défi pour les opérateurs voulant
migrer vers un réseau de transport basé uniquement sur Ethernet
et IP/MPLS.
Le défi de la synchronisation via le réseau IP
affecte surtout les services mobiles, car sans solutions viables de transfert
d'horloge, les opérateurs désirant mettre en place une
infrastructure tout IP surtout au niveau RAN (Radio Access Network), vont
courir le risque d'avoir des interruptions de service liées au manque de
synchronisation des Node B. Ainsi les réseaux à commutation de
paquets, nécessitent donc une distribution d'horloge robuste pour tous
les éléments du réseau tels les Node B, afin d'assurer une
relève précise en temps réel des services voix et
vidéo, ainsi que pour les applications de données.
Pour faire face au caractère asynchrone du
réseau à commutation de paquets et éviter ainsi les PVD,
l'Ethernet Synchrone ou Synchronous Ethernet en anglais, communément
appelé SyncE pour faire court, est une solution viable pour pallier
à ces limitations et assurer la synchronisation. SyncE est une solution
idéale pour le transport de fréquence sur un réseau
basé Ethernet, du fait qu'il supporte une fonction de transport de
synchronisation similaire au réseau SDH. SyncE a été
standardisé par IUT en coopération avec IEEE, et l'IUT a
publié trois recommandations portant sur SyncE, à savoir le
G.8261, G.8262 et le G.8264.
IV.3.1.a - Description
Synchronous (SyncE) est une évolution de l'Ethernet
conventionnel dans le sens où il supporte une fonction du transport de
synchronisation avec une haute précision. En effet, tous les
éléments du SyncE sont synchronisés sur une source
d'horloge de référence tandis qu'en
70
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre IV
Mamadou Lamine NDIAYE Instabilités de
l'interface Iub et QoS dans l'UTRAN de la SONATEL
Ethernet conventionnel les équipements fonctionnent
juste en mode Free Running du fait qu'ils ne disposent pas de
référence d'horloge. C'est cela qui cause surtout les PVD des
paquets du fait qu'il a une différence notoire de la précision de
synchronisation : 100 ppm14 en Ethernet conventionnel pour 4.6 ppm
en SyncE. Cependant, tous les éléments SyncE doivent fonctionner
avec des interfaces Ethernet fonctionnant en transmission continue15
car SyncE se base sur la couche physique pour le transfert de l'horloge en se
basant sur le bit-time qui désigne le temps mis pour transmettre un
bit.
Le mécanisme de fonctionnement du SyncE est le
même que pour le réseau de synchronisation SDH. Il utilise les
mêmes spécifications d'horloge, du fait que la même
chaîne de référence du réseau de synchronisation SDH
(Figure 36) a été aussi définie pour le SyncE dans la
recommandation de l'IUT G.803 à la seule différence que les
éléments SEC du SDH seront remplacés par les EEC (Ethernet
Element Clock). Cependant les mêmes PRC et SSU sont utilisés au
niveau de chaque type de réseau de synchronisation.
Les EEC du SyncE ainsi que les SEC du SDH répondent
tous deux aux exigences de limitations de gigues sur les interfaces de sortie
comme elles ont été définies dans la recommandation de
l'IUT G.823.
IV.3.1.b - Réseau de synchronisation
unifié
Le point important à soulever sur l'utilisation du
réseau de synchronisation SyncE sur un réseau basé
Ethernet, c'est qu'il se marie bien avec le réseau de synchronisation
SDH du fait que les mêmes messages de statut de synchronisation (SSM)
sont utilisés. Pour rappel, le SSM contient le niveau de qualité
d'horloge pour chaque équipement de la chaîne de distribution avec
l'utilisation d'un message spécial, dit DNU utilisé en cas de
rupture de liens ou de source d'horloge perdue.
Au niveau du SyncE, les messages de statut de synchronisation
fonctionnent de la même manière que ceux du réseau SDH. La
seule différence réside sur la forme des paquets. Au niveau SDH
les SSM sont contenus dans la trame SDH (MSOH), tandis que SyncE utilise l'ESMC
(Ethernet Synchronization Messaging Channel) qui consiste en des trames
Ethernet spéciales telles qu'elles ont été définies
sur la spécification de l'IUT G.8264/Y.1364.
Au vu des nombreuses similarités entre SyncE et le
réseau de synchronisation SDH, et surtout que les architectures soient
les mêmes partout, il est alors possible que le réseau de
14 PPM : Partie par million, une unité souvent
utilisée lorsque le pourcentage est inférieur à 0,01%.
(
http://fr.wikipedia.org/wiki/Partie_par_million)
15 Full Duplex
Ethernet avec 100Base-TX, 1000BaseT, 2Base-TL, 100Pass-TS
71
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service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Chapitre
IV
Mamadou Lamine NDIAYE Instabilités de
l'interface Iub et QoS dans l'UTRAN de la SONATEL
synchronisation SDH soit combiné avec le réseau de
synchronisation SyncE pour former ainsi un réseau de synchronisation
unifié. La figure qui suit illustre l'architecture d'un réseau de
synchronisation SyncE combiné au SDH.
Figure 38: Réseau de
Synchronisation SDH et SyncE unifié
Comme nous pouvons le voir sur la figure 38, le réseau
de synchronisation SDH peut être uni au réseau de synchronisation
SyncE moyennant des équipements hybrides disposant aussi bien
d'interfaces ATM que d'interfaces Ethernet. Le réseau de synchronisation
unifié est possible, car les spécifications sur les SEC sont les
mêmes que sur les EEC du SyncE et les EMSC du SyncE acheminent les
mêmes informations que le SSM du SDH.
Le SyncE est une solution idéale pour une bonne
synchronisation, car elle combine le rapport coût-efficacité
d'Ethernet et la capacité de distribution de synchronisation du
réseau SDH. L'avantage qu'a le SyncE sur le standard Ethernet c'est que
les Node B seront synchronisés sans variation de délai des
paquets (PVD) au sein du réseau IP ce qui résout ainsi le
problème de distribution de synchronisation dans le contexte d'un
réseau à commutation de paquets fonctionnant en mode
asynchrone.
72
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master
2
|
Chapitre IV
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73
Mamadou Lamine NDIAYE
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Instabilités de l'interface Iub et QoS dans
l'UTRAN de la SONATEL
|
IV.3.2 - Network Timing Reference
Le NTR est une méthode très
précise normalisée pour la distribution de fréquence sur
le dernier kilomètre basé sur la technologie
DSL, telle le SHDSL. Ainsi, au lieu de se baser sur une
référence d'horloge externe comme le PRC, cette approche consiste
à utiliser le Network Timing Reference au niveau des DSLAM supportant
cette fonctionnalité. Ainsi l'horloge de
référence sera envoyée par le DSLAM qui
se chargera de mapper l'information d'horloge de référence sur le
SHDSL pour les modems SHDSL distants au niveau des Node B. Cela fournit une
bonne synchronisation des Node B.
Quand bien même l'utilisation du NTR n'est pas
exigée dans la recommandation de l'IUT G.991.2, la plupart des nouveaux
DSLAM supporte cette fonctionnalité. Cela représente une solution
viable pour une meilleure synchronisation au niveau DSL. Cependant, dans le cas
ou les DSLAM ne supportent pas la fonctionnalité NTR, il va falloir
utiliser une référence d'horloge externe. Il est important de
souligner que l'utilisation du NTR n'exclu pas l'utilisation d'autres moyens de
distribution de l'horloge au sein du réseau, car le NTR est
surtout destiné pour assurer une source de
référence d'horloge précise en vue d'assurer la
synchronisation au niveau SHDSL. NTR fournit une haute précision
d'horloge avec une précision de 32 ppm. Pour une
meilleure perception, la figure 39 illustre le principe du Network
Timing Reference.
Figure 39: Distribution de l'horloge sur SHDSL
avec NTR
IV.3.3 - SDH NG (Next Generation)
Dans un tout autre registre, il est connu que le SDH
est réputé pour le transport de la voix mais n'est pas
adapté au transport des données. De ce fait, les
opérateurs disposent d'une part un réseau SDH pour le transport
de la voix et de l'autre côté un réseau à
commutation de paquets pour le transport des données. Quand bien
même la migration vers une infrastructure « Tout-IP
» est d'actualité, elle se fera de façon graduelle
jusqu'à maturité à long terme.
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre IV
Mamadou Lamine NDIAYE Instabilités de
l'interface Iub et QoS dans l'UTRAN de la SONATEL
Cependant, dans le même contexte une alternative se
présente comme étant une évolution dans le court terme
pour permettre aux opérateurs qui ont bâti leur fortune sur le SDH
d'évoluer vers l'Ethernet. En effet, les réseaux SDH sont
largement déployés de par le monde et la plupart des
opérateurs se sont abondement équipés en SDH qui se marie
mal avec l'Ethernet, et ils ne sont pas prêts d'abandonner cette
technologie. Cela constitue d'une certaine manière une «
résistance » vers une architecture tout IP car cette technologie
n'est pas prête de disparaître. Ainsi le Synchronous Digital
Hierarchy Next Generation est un moyen de permettre aux réseaux SDH
traditionnels de s'adapter à l'environnement nouveau basé sur
Ethernet.
Le Synchronous Digital Hierarchy Next Generation, ou SDH NG
pour faire court, est une évolution du SDH traditionnel grâce
à laquelle il est possible d'encapsuler Ethernet dans SDH. Il se charge
de pallier à l'inefficacité et aux lacunes qu'a le SDH
traditionnel pour le transport de données en paquet. Le SDH NG s'appuie
sur trois mécanismes : l'encapsulation, la concaténation
virtuelle et la gestion dynamique de la bande passante.
IV.3.3.a - Encapsulation
L'encapsulation représente la première
étape pour le transport des trafics Ethernet sur SDH. Elle est
effectuée par le protocole GFP (General Framing Protocol) qui a
été défini dans la spécification de l'IUT
G.7041/Y.1303.
Le GFP est une procédure d'encapsulation robuste pour
le transport de données en paquets sur un réseau SDH. GFP offre
deux modes d'encapsulation à savoir le GFP-Transparent et le GFP-Framed,
qui sont tous deux utilisés en fonction du type de trafic reçu.
Le GFP-Transparent est utilisé dans l'optique d'encapsuler en paquets de
tailles constantes contrairement au GFP-Framed qui se charge d'encapsuler en
paquets de tailles variables. Le GFP-Framed est surtout adapté au
transport des trafics Ethernet.
IV.3.3.b - Concaténation virtuelle
Au niveau de la concaténation virtuelle, ou VCAT pour
faire court, les flux de trafics sont séparés en VC (Virtual
containers) qui seront routés indépendamment en suivant plusieurs
voies VC au coeur du réseau SDH. Une fois arrivés à
destination, les VC seront rassemblés pour reconstituer les flux de
trafics de départ. L'ensemble des VC routés sont aussi
appelés VCG (Virtual Containers Group). La concaténation
virtuelle est seulement utilisée au niveau des noeuds SDH NG
émetteurs/récepteurs.
74
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre IV
Mamadou Lamine NDIAYE Instabilités de
l'interface Iub et QoS dans l'UTRAN de la SONATEL
IV.3.3.c - Gestion dynamique de la bande passante
La gestion dynamique de la bande passante est assurée
par le protocole LCAS (Link Capacity Asdjustment Scheme). Tel qu'il a
été défini dans la spécification de l'IUT
G.7041/Y.1305, LCAS se charge de modifier dynamiquement la bande passante en
fonction du nombre de VC alloués pour chaque flux de trafic. De ce fait,
pour un client disposant d'une bande passante plus élevée, des VC
supplémentaires seront ajoutées et le protocole LCAS se chargera
d'ajuster dynamiquement le débit des VC alloués aux flux de
trafic du client. Le schéma qui suit illustre un exemple de transport
d'un flux de trafic Ethernet suivant les mécanismes du SDH NG
évoqués précédemment.
75
Figure 40: Transport d'un flux de trafic
Ethernet sur SDH NG.
SDH NG fournit un bon rapport efficacité-coûts du
fait qu'il y ait une amélioration significative sur la façon dont
la bande passante est gérée, et cela est bénéfique
pour l'opérateur qui dispose ainsi d'un moyen de transporter aussi bien
la voix que les données sur une même infrastructure. Concernant la
distribution d'horloge, le SDH NG peut non seulement supporter SyncE mais aussi
la distribution de la synchronisation basée sur le SDH traditionnel, du
fait que les noeuds SDH NG peuvent aussi bien transporter les trafics Ethernet
que les trafics ATM. En combinant GFP, VCAT et LCAS, les opérateurs ont
ainsi un moyen plus efficace d'optimiser leurs réseaux SDH en
remplaçant uniquement les noeuds du réseau SDH existants par des
noeuds SDH NG et d'évoluer ainsi vers un environnement Ethernet.
Ces technologies permettent un acheminement sans heurts et
extrêmement précis du trafic 3G sur le transport de paquets,
garantissant des priorités QoS pour le trafic d'horloge et
répondant aux exigences strictes du transport mobile, y compris une
haute précision des fréquences.
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Chapitre IV
Mamadou Lamine NDIAYE Instabilités de
l'interface Iub et QoS dans l'UTRAN de la SONATEL
Nous avons d'avoir fait voir dans ce chapitre la façon
dont la synchronisation est effectuée au niveau de l'interface Iub de la
SONATEL avant de voir les instabilités liées à cette
dernière, notamment la perte de synchronisation. Nous avons
étudié par la suite les causes liées à cette perte
de synchronisation et les solutions viables qui permettront de pallier à
cette inconstance pour l'amélioration de la qualité de service du
réseau. Par la suite, nous nous sommes penchés sur des
perspectives d'avenir pour prévenir au mieux la perte de
synchronisation. Dans le même contexte, avec la migration vers
l'architecture « Tout-IP » qui est d'actualité, nous avons
fait focus sur une plausible évolution du réseau SDH qui ne fera
que faciliter dans l'avenir l'implémentation d'un réseau de
synchronisation unique basé sur un environnement Ethernet.
76
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Conclusion
Mamadou Lamine NDIAYE
Conclusion
L'objectif de cette étude, a été
d'apporter des éléments de réponses sur la gestion des
instabilités de l'interface Iub, et ceci dans le but d'améliorer
la qualité de service du réseau.
Il parait évident que l'accent a été
porté sur la notion même de l'interface Iub en la
considérant comme le maître mot de cette étude, dans le
sens où ses vicissitudes évoquées au niveau de la
problématique sont liées à la perte de synchronisation.
Telle qu'elle a été soulevée dans cette étude, une
bonne synchronisation entre les éléments de l'interface Iub
demeure essentielle pour l'acheminement des données jusqu'aux clients,
et ce de façon effective. Du fait que les inconstances liées
à la synchronisation sont, quelque peu, préjudiciables à
la qualité de service, et pour y remédier, une étude des
solutions viables pour une synchronisation stable a été faite
à cet effet.
Ce mémoire, bien que mené à son terme,
est loin d'avoir été sans difficultés, notamment
concernant les recherches effectuées en vue d'appréhender la
façon dont la synchronisation serait adapté sur un réseau
basé IP qui s'avère être inadapté pour le transport
des signaux de synchronisation. En effet, de nos jours, force est de constater
que la technologie Ethernet se met au devant de la scène avec la
convergence IP. Ainsi il a aussi été vu dans cette étude
des perspectives d'avenir qui permettront de mettre en place un réseau
de synchronisation stable dans un environnement purement basé sur la
technologie Ethernet, tel le réseau mobile de quatrième
génération LTE (Long Terme Evolution).
Il est évident que les solutions soulevées dans
ce mémoire ne sont pas définitives, du fait qu'avec
l'avancée exponentielle des technologies d'autres alternatives,
certainement meilleures, feront leur apparition. Ce travail, comme toute oeuvre
humaine, présente indéniablement des imperfections, cependant il
m'a permis d'approfondir non seulement mes connaissances sur la collecte
mobile, mais m'a aussi permis de cerner la notion de réseau de
synchronisation. Durant le stage, j'ai eu la chance de mettre en pratique mes
connaissances théoriques acquises durant ma formation et de me
familiariser ainsi avec les outils du réseau. Dans le même
contexte, en passant de la supervision radio aux interventions sur le terrain,
notamment avec la maintenance curative et préventive, j'ai pu voir,
concrètement, comment les éléments du réseau
d'accès interagissent entre eux ainsi que les difficultés
liées au milieu professionnel. Ce stage fut une expérience
professionnelle enrichissante qui m'a permis de développer un esprit
d'analyse et de travail en équipe qui sont des qualités
essentielles pour une future carrière professionnelle.
77
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Liste
des acronymes
Mamadou Lamine NDIAYE
Liste des acronymes
A
AAL : ATM Adaptation Layer
AAL2 : ATM Adaptation Layer - type 2 AAL5 : ATM
Adaptation Layer - type 5 ADM: Add/Drop Multiplexer
ALCAP: Access Link Control Application Part
ATM: Asynchronous Transfer Mode AuC: Authentication
Center
B
BBU: Base Band Unit
BCCH: Broadcast Control Channel BCH: Broadcast
Channel
BMC: Broadcast Multicast Control
C
CCCH: Common Control Channel
CDMA: Code Division Multiple Access
CID: Channel ID
CN: Core Network
CP: Common Part
CS: Circuit Switched
CS: Convergence Sublayer
CPCS: Common Part Convergence Sublayer
i
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service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Liste
des acronymes
Mamadou Lamine NDIAYE
CTCH: Common Traffic Channel D
DCCH: Dedicated Control Channel DCH: Dedicated
Channel
DSCH: Dedicated Shared Channel DTCH: Dedicated
Traffic Channel
F
FACH: Forward Access Channel
FDD: Frequency Division Duplex
FP: Frame Protocol
FP-CCH: Frame Protocol for Common Channel
FP-DCH: Frame Protocol for Dedicated Channel
FH: Faisceau Hertzien
G
GGSN: Gateway GPRS Support Node GPRS: General
Packet Radio Service GPS: Global Positioning System GSM: Global
System for Mobile GOUa: Gigabit Optical Unit version A
H
HLR: Home Location Register
HSDPA: High Speed Downlink Packet Access HSUPA:
High Speed Uplink Packet Access
ii
Gestion des instabilités Iub et qualité de
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Mémoire de fin de cycle - Master 2 Liste
des acronymes
Mamadou Lamine NDIAYE
I
IEEE: Institute of Electrical and Electronics Engineers
IETF: Internet Engineering Task Force
IP: Internet Protocol
L
LTE: Long Term Evolution
M
MAC: Medium Access Control M2000: Manager 2000
ME: Mobile Equipment
MPLS: Multi-Protocol Label Switching
MPR: Microwave Packet Radio
MPT: Microwave Packet Transport MSS: Microwave
Service Switch
N
NBAP: Node B Application Part NNI: Network-Network
Interface
O
OMU: Operation and Maintenance Unit Version a OSI:
Open Systems Interconnection
P
PCH: Paging Channel
PDCP: Packet Data Convergence Protocol
iii
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Liste
des acronymes
Mamadou Lamine NDIAYE
PDH: Plesiochronous Data Hierarchy
PSTN: Public Switched Telephone Network PSWE3:
Pseudo Wire Emulation Edge to Edge
Q
QoS: Quality of Service
S
SPUa: Signaling Processing Unit Version A
SCUa: Switching and Control Unit Version A
R
RACH: Random Access Channel RLC: Radio Resource
Control
RNC: Radio Network Controller RNL: Radio Network
Layer RNS: Radio Network Subsystem RRC: Radio Resource Control
RRU:Radio Remote Unit
S
SAR: Segmentation and Reassembly
SCTP: Stream Control Transmission Protocol
SDH: Synchronous Data Hierarchy
SGSN: Serving GPRS Support Node
SMS: Short Message Service
SONET: Synchronous Optical Network
iv
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Liste
des acronymes
Mamadou Lamine NDIAYE
SSCOP: Service Specific Connexion Oriented Protocol
SSCF: Service Specific Coordination Fonction SSCS: Service
Specific Convergence Sublayer STM: Synchronous Transport Module
T
TDD: Time Division Duplex TNL: Transport Network
Layer TRCH: Traffic Channel
U
UDP: User Datagram Protocol
UE: User Equipment
UBFA: Universal BBU FAN Unit type A
UELP: Universal E1T1 Lighting Protection
UNI: User-Network Interface
UTRP: Universal Transmission Processing Unit
UPEU: Universal Power and Environnement Interface Unit
USIM: UMTS Subscriber Identity Module
UMTS: Universal Mobile Telecommunication System
UTRAN: Universal Terrestrial Radio Access Network
V
VC: Virtual Channel
VCI: Virtual Channel Identifier VPI: Virtual Path
Identifier
v
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service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2 Liste
des acronymes
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VLAN: Virtual Local Area Network
W
W-CDMA: Wide band CDMA
WBBP: WCDMA Base Band Processing Unit
WMPT: WCDMA Main Processing and Transmission Unit
vi
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Mémoire de fin de cycle - Master 2
Référence bibliographiques
Mamadou Lamine NDIAYE
Références Bibliographiques
BIBLIOGRAPHIE:
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136p.
WEBOGRAPHIE:
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http://fr.scribd.com/doc/88627295/217/ATM-Adaptation-Layer-2-AAL2
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for UMTS, 436p.
vii
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
Références Bibliographiques
Mamadou Lamine NDIAYE
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-
Jo0p9oD4XkzFPPAXD4BpWxI&hl=fr&sa=X&ei=LVJ5UOP-NZKYhQehs4HACA&ved=0CCwQ6AEwAQ#v=onepage&q=sscf-uni&f=false
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UMTS interfaces, Protocols, Message Flows, 169p.
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[W5]: Thushara Weerawardane, Optimization and
Performance Analysis of High Speed Mobile Access Networks, 233p
http://books.google.sn/books?id=kFcBG-
foX
UC&pg=PA77&lpg=PA77&dq=node+b+Modem+CSG&source=bl&ots=8YEa
8Agba
&sig=6b-XfTuenNA6eEGev7-lM4a0z3E&hl=fr&sa=X&ei=4_asULXUKsWd0QXnnIGoCQ&ved=0CCgQ6AEwAQ#v=on
epage&q=node%20b%20Modem%20CSG&f=false
[W6]: Alcatel-Lucent, Alcatel-Lucent 9500 Microwave
Packet Radio
http://www.alcatel-
lucent.com/wps/portal/!ut/p/kcxml/04_Sj9SPykssy0xPLMnMz0vM0Y_QjzKLd4w3MfQFSY
GYRq6m-pEoYgbxjgiRIH1vfV-
P NxU QD9gtzQiHJHR0UAAD
zXg!!/delta/base64xml/L0lJayEvUUd3QndJQSEvNElVRk
NBISEvNl9BXzdNVC9mcl93dw!!?LMSG CABINET=Docs and Resource Ctr&LMSG C
ONTENT FILE=News Features/News Feature Detail 000222.xml
[W7]: Huaweï Technologies, Hybrid IP Transport on
the Iub Interface for 42927694 RNC Product Descriptions, 65p.
http://fr.scribd.com/doc/54927762/16/Hybrid-IP-Transport-on-the-Iub-Interface
vii
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service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
ANNEXES
Mamadou Lamine NDIAYE
ANNEXES
ANNEXE 1 :
Les cartes RINT (RNC Interface du RNC)
désignent les cartes utilisées par le RNC BSC6810 de Huaweï
pour s'interfacer avec le reste des équipements de l'UTRAN. Pour une
meilleure perception la figure ci-dessous illustre les
interfaces fournies par les cartes RINT.
Figure 41: Interfaces des cartes
RINT
ix
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service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
ANNEXES
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ANNEXE 2 :
Figure 42: Visualisation des
cartes d'un RNC sur M2000 Huaweï
x
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service sur l'accès 3G de la SONATEL
Mémoire de fin de cycle - Master 2
ANNEXES
Mamadou Lamine NDIAYE
ANNEXE 3 :
Figure 43: Visualisation des cartes d'un
Node B sur M2000 Huaweï
xi
Gestion des instabilités Iub et qualité de
service sur l'accès 3G de la SONATEL
Résumé
Au niveau des réseaux cellulaires de troisième
génération (UMTS), l'interface Iub
ns m gnra d é cuires de l nm MT, in I désigne
une des interfaces du réseau d'accès UTRAN qui est en charge
d'assurer la sgne une ds interfaes du réseau d'ccès UTRAN qui est
en charge dassurer la liaiso liaison entre le
Node B et le RNC. Dans le même contexte, tous les
éléments du réseau tre le Node B e le RNC Dans le
même cntexte tous les éléments du réseau
d'accè d'accès UTRAN doivent être synchronisés
pour que l'acheminement des données puisse se faire de
façon effective.
RAN di ê h
çon effective
Dans cette étude, intitulée Gestion
des instabilités de l'interface Iub, l'accent est
porté sur les instabilités liées à la
synchronisation de l'interface Iub dans le cas du réseau ans ette
étu intitulée Gestion des instabilités de
linterface Iub l'accent est porté sur l
d'accès 3G de la SONATEL. Ces
inconstances liées à la synchronisation altèrent
quelque
stbilités lié à l yhiti d l'itf Ib d l d
éeau d'cès 3G d peu la qualité de service du
réseau dans le sens où elles causent des gigues qui peuvent
entrainer des pertes de données.
Ce mémoire a pour objectif premier de fournir des
solutions pour pallier aux instabilités
l ù lle et ds i t ti ds te d dé
liées à la perte de synchronisation du
réseau de la SONATEL. Ainsi pour une meilleure percepton une
étude préalable sera faite sur les différentes interfaces
Iub existantes dans mémoire a pour objectif premer de
fournir des solutions pour pallie au instabilités
liél'UTRAN de la SONATEL ainsi que les causes liées
à leur inconstance commune : La perte de synchronisation. Cependant,
avec la convergence vers le « Tout-IP » qui est
pe ycnat du a d O p u meeure pepo e étude pralabe
sera faie sur es différntes interfaces Iub exstantes dans lUTRAN de
d'actualité, il a été
essentiel de se pencher sur les moyens mis en
oeuvre pour assurer une ONATEL ainsi que es causes liées à leur
incontance commune : La perte d bonne synchronisation sur un réseau
purement basé sur la technologie Ethernet sachant que les réseaux
IP sont asynchrones de nature rendant ainsi le transport des signaux de
hoiatin epnd, a l oeg l i dtli il synchronisation
inadéquat à ce type de réseau...
nt basé Abstract sur la
y
In the third generation of cellular networks (UMTS), the Iub
interface designates one of
nchronisation nadéquat à ce type de
réseau...
the interfaces of the UTRAN access network which ensure liaison
between the Node B
and the RNC. In the same context, all elements of the UTRAN
access network must be synchronized for an effective data delivery.
Abs
In this study entitled Management of the Iub
interface instabilities, the emphasis is
placed on th instabilities related to the synchroization of
the Iub interface in the case of the third generation of UMTS
standard cellular network the Iub interface designates one o e
interfaces of the UTRAN accss network which ensure liaison between the Node B
an SONATEL 3G access network. These inconstancies related to the
synchronization impact on network QoS in the sense that they cause jitter which
can lead data losses.
th t
nchronized for an effective data delivery
This thesis aims to provide solutions in order to overcome the
instabilities related to the
loss of SONATEL network synchronization. Thereby, for a clearer
view a prior study on
te different Iub interfaces existing in the SONATEL access
network will be made, well thi study entitled
Management of the Iub interface instabilities the
emphasis is place as the causes related to their common inconstancy: The loss
of synchronization.
th isabiliis rld yhniai of the Ib itrf i he a f
SONATE Nonetheless, with convergence towards the «All-IP» which is
current, it was essential to G access network. These inconstancies related to
the synchronization impact on networ focus on the means implemented to ensure
proper synchronization of a network purely oS in the sens that they cause
jitter whic can ead data losses
based on Ethernet technology knowing
that IP networks are natively asynchronous which
makes transportation timing signals unsuitable for this type of
network...
Mamadou Lamine NDIAYE | Master 2
Télécommunications et Réseaux - ESMT
(2010-2012)
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