3.2.3.2 Débits
Pour la norme SDH, les niveaux sont organisés en n niveaux
appelés STM-n
(Synchronous Transport Module, niveau n) et pour avoir un
niveau supérieur il suffit de multiplier le coefficient par 4. Les
débits sont mentionnés ci-dessous :
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SDH
|
DéBIT
|
SUPPORT
|
STM-1
|
155 MBPs
|
FO, RADIO, COAXIAL
|
STM-4
|
622 MBPs
|
FIBRE OPTIQUE
|
STM-16
|
2.5 GBPs
|
FIBRE OPTIQUE
|
STM-64
|
10 GBPs
|
FIBRE OPTIQUE
|
STM-128
|
20 GBPs
|
FIBRE OPTIQUE
|
STM-256
|
40 GBPs
|
FIBRE OPTIQUE
|
Tableau 1: Principaux débit de la
SDH
3.3 TECHNIQUE DE MULTIPLEXAGE EN LONGUEUR D'ONDE
(WDM)
3.3.1 Généralités
WDM (Wavelength Division Multiplexing) ou multiplexage en
longueur d'onde est une technique de multiplexage révolutionnaire qui,
en succédant à deux autres modes de modulation, a marqué
l'univers des réseaux hauts débits aussi bien au niveau des
débits qu'au niveau des équipements. Le multiplexage en longueur
d'onde (D-WDM, Dense Wavelength Division Multiplexing) est une technique
utilisée en communications optiques qui permet de faire passer plusieurs
signaux de longueur d'onde différentes sur une seule fibre optique, en
les mélangeant à l'entrée à l'aide d'un
multiplexeur (MUX), et en les séparant à la sortie au moyen d'un
démultiplexeur (DEMUX).
3.3.2 Principe de fonctionnement
L'idée est de reprendre le multiplexage
fréquentiel utilisé dans les réseaux électriques
pour l'appliquer dans le domaine optique. En effet, si un signal
électrique est composé de plusieurs fréquences, un signal
optique est lui composé de plusieurs longueurs d'ondes. La technologie
WDM repose sur le principe du multiplexage optique. Le principe consiste
à transporter plusieurs signaux sur un brin de fibre optique. Chaque
signal est coloré, c'est-à-dire placé sur une longueur
donnée grâce à un transpondeur. Puis via un multiplexeur
optique, toutes les longueurs d'onde sont envoyées sur le même
brin de fibre optique. A l'autre
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CAMTEL-YAOUNDé
extrémité, un démultiplexeur va
séparer les longueurs d'ondes les unes des autres, puis un transpondeur
va reconvertir le signal en canal gris.
Aujourd'hui, il est possible d'atteindre des débits
pouvant aller de 10 à 200 Gbits/s. En effet, il existe des
systèmes proposant de 4 à 80 canaux optiques à 2,5 Gbit/s
par canal. Un système à 16 canaux de 2,5 Gbit/s (soit 40 Gbit/s)
permet l'acheminement de 500 000 conversations téléphoniques
simultanément sur une seule paire de fibre optique. Des recherches sont
actuellement en cours pour accroître le débit offert sur chaque
canal. On pourrait rapidement atteindre 10 Gbit/s.
Figure 5: Principe du multiplexage en longueur
d'onde
Le multiplexage WDM (multiplexage à répartition
de longueur d'onde) repose sur une propriété physique de la
lumière. En effet, tout comme les signaux électriques se
propagent avec une fréquence propre, les signaux lumineux
possèdent une longueur d'onde. Partant de ce constat, il paraît
naturel que le multiplexage FDM (Frequency Division Multiplexing)
utilisé sur les réseaux électriques ait son homologue pour
les réseaux optiques. Ainsi, plutôt que de transmettre de
l'information sur une seule longueur d'onde, on va utiliser plusieurs longueurs
d'onde, et multiplier d'autant le débit de la liaison. De cette
façon, on peut aisément augmenter le débit de transmission
d'une fibre sans avoir à la remplacer par une autre. Il suffit
simplement de disposer d'émetteurs/récepteurs capables de
distinguer les différentes longueurs d'onde utilisées. Ainsi un
émetteur pourra multiplexer plusieurs canaux en affectant à
chacun une longueur d'onde.
Le signal lumineux composé de toutes ces longueurs d'onde
va transiter sur la fibre, et
le récepteur n'aura qu'à démultiplexer le
signal pour obtenir les différents canaux de départ. La norme
internationale IUT-T G692 autorise l'utilisation de longueurs d'onde
comprises
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CAMTEL-YAOUNDé
entre 1530 et 1565 nanomètres. Le multiplexage WDM est
caractérisé par l'intervalle minimum entre deux longueurs d'onde
utilisables. Cet intervalle peut être exprimé en nanomètres
ou en gigahertz. Si cet intervalle est inférieur ou égal à
0,8 nanomètres (soit 100 GHz) on parle alors de multiplexage DWDM (Dense
WDM).
Des tests ont même été effectués
avec des intervalles de 0,4 et 0,2 nanomètres. On parle alors d'U-DWDM
pour Ultra-Dense WDM. L'utilisation de 32 longueurs d'onde différentes
sur une fibre à 10 gigabits par secondes permet donc d'atteindre assez
facilement un débit de 320 gigabits. Prochainement, lorsque 160
longueurs d'onde pourront être utilisées, la même fibre
à 10 gigabits par secondes pourra fournir un débit de 1,6
térabits par secondes. Il existe une autre forme de multiplexage WDM,
moins performante, le CWDM (Coarse WDM qui signifie WDM grossier). La norme
ITU-T G694.2 permet au CWDM d'utiliser des longueurs d'onde comprises entre
1270 et 1610 nanomètres, respectivement espacées de 20
nanomètres. Dix-huit canaux au maximum sont utilisables, mais en
général les équipements émettent sur quatre, huit
ou seize canaux. Le WWDM (Wide WDM) est un autre dérivé du WDM.
Il est encore plus restrictif que le CWDM puisqu'il ne permet l'utilisation que
de quatre canaux. Ceux-ci ont des longueurs d'onde espacées de 24,5
nanomètres comprises entre 1275,7 et 1349,2 nanomètres. Il est
prévu de faire converger ces deux normes afin d'obtenir un standard
unique.
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