REPUBLIQUE DE GUINEE
TRAVAIL-JUSTICE-SOLIDARITE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
DIRECTION NATIONALE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
UNIVERSITE GÉNÉRAL LANSANA CONTE DE
SONFONIA CONAKRY
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
FILIERE : AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
ANNEE UNIVERSITAIRE : 2004-2005
41ème PROMOTION
MEMOIRE DE MAITRISE
THEME :
``PROBLEMES D'ASSAINISSEMENT ET DE GESTION DES ORDURES
MENAGERES, DES EAUX USEES EN MILIEU RURAL : LE CAS DE LA C.R.D DE
DIECKE''
CANDIDAT : GAMY PE LOH
Présenté et soutenu le 06/ 03/
2012
REPUBLIQUE DE GUINEE
TRAVAIL-JUSTICE-SOLIDARITE
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique
Direction Nationale de l'Enseignement
Supérieur
UNIVERSITE GÉNÉRAL LANSANA CONTE DE SONFONIA
CONAKRY
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES
Département de Géographie
Filière : Aménagement du
Territoire
Année Universitaire : 2004-2005
41ème Promotion
MEMOIRE DE MAITRISE
THEME :
PROBLEMES D'ASSAINISSEMENT ET DE GESTION DES
ORDURES MENAGERES, DES EAUX USEES EN MILIEU RURAL : LE CAS DE LA C.R.D DE
DIECKE''
Candidat
Chef de Département
GAMY Pé Loh
M. DIALLO Souleymane Donghol
Consultants
Vice
Doyen/Etudes
Dr DIALLO Bano Nadhèl
Dr DIALLO Bano Nadhèl
M. BAARY Mohamed Lamine
Doyen de Faculté
Dr CAMARA Sidafa
DEDICACE
Ce mémoire est dédié à tous ceux
qui m'ont soutenu de près ou de loin pendant mes études :
· Mon père Pé Minissia GAMY qui a
jugé nécessaire de me scolariser et
· Ma mère Yah Tonhon KPOMY pour avoir mis à
ma disposition tout ce dont j'avais besoin pour étudier.
Que ce mémoire leur témoigne toute ma
reconnaissance.
REMERCIEMENTS
L'élaboration de ce présent mémoire est
l'occasion pour moi de présenter mes vifs et sincères
remerciements à tous.
Je remercie tout le corps professoral du département de
géographie de la faculté des Sciences Sociales de
l'Université Général Lansana Conté de Sonfonia.
Qu'il me soit permis d'exprimer ici ma profonde gratitude
à tous ceux qui de près ou de loin qui ont contribué
à l'élaboration de ce mémoire. Particulièrement mes
consultants Dr Bano Nadhèl DIALLO, Vice Doyen chargé des
études, Université Général Lansana Conté de
Sonfonia et M. Mohamed Lamine BARRY.
Nous disons merci à M. Souleymane Donghol DIALLO chef
du département, M. Nianga Marcelin KOLOMOU, M. GAMY Nyankoye, Mme MAOMY
Félicité Kawa mon épouse, pour leur soutien moral et
matériel.
Nous restons aussi reconnaissant à :
Messieurs MAOMY Cé Martin Professeur chercheur à
L'INRAP, KPAMY Richard Directeur National de l'Enseignement Technique et de
la Formation Professionnelle Privée.
SOMMAIRE
Pages
Dédicace.............................................................................................................1
Remerciements...................................................................................................2
Sommaire...........................................................................................................3
Avant-propos......................................................................................................4
Problématique..................................................................................................... .5
Méthodologie......................................................................................................6
Introduction.........................................................................................................9
Chapitre I : Présentation de la zone
d'étude...................................................................11
Chapitre II : Diagnostic de la gestion des ordures et des
eaux usées......................................24
Chapitre III: Problèmes liés aux ordures et les
stratégies de lutte contre l'insalubrité....................30
Conclusion...........................................................................................................39
Bibliographie.........................................................................................................41
Annexe...............................................................................................................44
Table des
matières...................................................................................................50
AVANT PROPOS
Le problème d'assainissement1(*) est un sujet d'actualité
partout dans le monde et particulièrement dans les pays en
développement où la gestion des déchets reste de nos jours
un sujet très peu maîtrisé. De manière
générale, au titre des déchets on peut citer les ordures
ménagères, les résidus des fabrications et des
productions, les eaux usées, les tissus hors d'usage, les vieux journaux
etc.
Le traitement des déchets a toujours été
pratiqué par les populations traditionnelles pour satisfaire leurs
besoins vitaux (fonte des résidus de certains métaux en forge,
utilisation de certaines ordures ménagères pour le compostage
etc....).
Dans un souci d'élimination des déchets non ou
difficilement recyclables, depuis l'antiquité des décharges ou
dépotoirs naturels à ciel ouvert existaient déjà en
périphérie des zones d'habitation. Ce qui permet aujourd'hui aux
archéologues de retrouver des productions ancestrales telles que les
poteries, les bijoux etc.)
Avec le développement industriel, la production des
déchets a connu une remontée substantielle avec pour
conséquence un système de décharge resté pour
longtemps un juste moyen de débarrasser de plus en plus de
déchets sans prendre en charge les impacts environnementaux (Pollution
de l'eau, du sol entre autres odeurs, émission de gaz dangereux comme le
méthane, risque d'incendie dû à l'incinération).
Mais de nos jours, les systèmes de décharge
seront améliorés pour résoudre les nombreux
problèmes environnementaux, en utilisant par conséquent des
moyens et méthodes adéquats.
La gestion des déchets étant
considérée de nos jours comme l'une des préoccupations les
plus importantes dans la vie des hommes, nous interpelle à tout moment.
C'est dans un souci constant de recherche de solution à
ce problème important que nous avons choisit ce thème de
mémoire de fin d'études supérieures.
Le processus de recherche décrit dans ce document se
veut être dynamique et les résultats obtenus ne devraient pas
être perçus comme une solution définitive à ce
problème. De plus, ce document est loin d'être une oeuvre
personnelle, plusieurs acteurs y ayant contribué, aussi bien sur le plan
matériel que moral à sa réalisation.
PROBLEMATIQUE
La C.R.D de Diécké et ses Districts
méritent une attention particulière, avec l'accroissement rapide
de la population due à l'implantation de la Société
SOGUIPAH, le ramassage des ordures ménagères et
l'évacuation des eaux usées posent de graves
problèmes, non seulement aux responsables de la C.R.D mais aussi et
surtout aux populations.
Le manque de système d'assainissement collectif dans
les villages constitue une entrave pour la gestion adéquate des eaux
usées. Les populations sont obligées de creuser leurs propres
latrines et fosses septiques non adaptées aux normes requises. Cela
pourrait souiller la nappe souterraine et constituer une menace grave à
la santé de la population.
Les ordures pré collectées se trouvent souvent
dans les récipients devant les maisons ou directement mises dans les
dépôts, certains dépotoirs sont
incinérés ; polluant ainsi l'environnement.
Ces espaces deviennent donc sources de maladies et de
développement des vecteurs et agents pathogènes (mouches,
moustiques, rongeurs...)
La problématique de l'insalubrité est devenue
une réalité incontournable dans la Communauté Rurale de
Développement de Diécké. Le village s'écroule sous
le poids considérable des déchets ménagers solides et
liquides et se caractérise par un environnement de plus en plus malsain
et insalubre.
Pourtant, la gestion des ordures ménagères, des
eaux usées sont des services de base important au sein d'une
communauté, mais de moins en moins bien assuré dans la
sous-préfecture de Diécké, ce qui pose de graves
problèmes d'insalubrité, d'hygiène et de santé.
Tous ces facteurs entraînent donc la dégradation
du niveau de vie de la population.
La question centrale de cette étude est de savoir
quelles sont les difficultés liées à la gestion des
déchets dans la C.R.D de Diécké.
Au regard de cet état de fait, il s'agira pour nous de
montrer les difficultés liées à la gestion des ordures
ménagères, des eaux usées à Diécké.
En d'autres termes, il sera question de trouver les réponses aux
interrogations suivantes :
ü Quelles sont les quantités des ordures
ménagères, des eaux usées à
Diécké ?
ü Comment se fait la gestion des ordures
ménagères, des eaux usées ?
ü Quelles stratégies mettre en place pour une
gestion plus saine des déchets ?
Objectif général
· L'objectif général de cette étude
consiste à faire le diagnostic de la gestion des ordures
ménagères, des eaux usées dans la C.R.D, de déceler
les problèmes et proposer des stratégies de lutte contre
l'insalubrité.
Objectifs spécifiques
De façon spécifique, il s'agit de :
· Déterminer la composition et la quantité
des ordures ménagères, des eaux usées à
Diécké ;
· Analyser la gestion des ordures, des eaux usées
par les différents acteurs à Diécké ;
· Dégager les problèmes liés aux
ordures ménagères et leurs conséquences ;
· Proposer des stratégies pour lutter contre
l'insalubrité à Diécké.
METHODES DE COLLECTE DES DONNEES
Pour la mise en oeuvre de ces objectifs, la recherche
documentaire, l'entretien et la conduite de l'enquête par questionnaire
ont été réalisés.
La recherche documentaire a porté sur la
synthèse des ouvrages généraux et
spécialisés, des rapports d'études, des mémoires de
fin d'études supérieures et quelques données à
partir d'internet relatifs au thème de recherche (géographie,
statistiques, démographie, infrastructure, équipements) et
à la zone d'application.
Ces documents nous ont fournis d'amples informations sur la
gestion des déchets.
La collecte des données du terrain a porté sur
un échantillon de trois groupes prix au hasard à savoir :
les chefs de ménage, les responsables des postes de santé, les
responsables sous préfectoraux.
Nous avons adopté deux méthodes de collecte
d'information qui sont :
Ø L'entretien
Les entretiens ont été menés avec les
différents responsables des structures spécialisées
(citées plus haut) à savoir les chefs de ménage, les
responsables des postes de santé, les responsables sous
préfectoraux. Ces entretiens ont fourni un maximum d'informations.
Ø L'enquête par questionnaire
Cette méthode nous a permis de recueillir les
informations auprès de la population. Pour ce faire, nous avons
utilisé un questionnaire adressé aux chefs de ménages et
aux différents responsables d'activités
génératrices d'ordures et d'eaux usées. Ce questionnaire
porte sur les données démographiques, socioéconomiques,
les pratiques environnementales locales, les problèmes vécus et
les actions entreprises par la population pour l'amélioration de leur
cadre de vie. Au niveau de l'échantillonnage, nous avons choisi un
tirage de 80 ménages que nous avons fait de façon
raisonné. A ce niveau l'échantillonnage a été
à la dimension de nos moyens.
Aucun travail scientifique n'est possible sans
difficulté, nous citerons quelques unes que nous avons
rencontrées :
· L'insuffisance des documents ;
· La réticence de certains chefs de ménages
de se prêter à nos questions ;
· Le problème de transport dans la zone
d'étude ;
· Nos moyens financiers et matériels très
limités ;
· Le manque des données statistiques fiables
à Diécké.
Néanmoins des probants ont été obtenus et
ils serviront de galons pour les futures
Chercheurs.
Pour mener à bien cette étude, nous avons
adopté la procédure suivante :
ASPECTS D'ANALYSE
Pour faire le diagnostic de la gestion des ordures
ménagères et des eaux usées, nous avons retenu quatre
ensembles d'aspects :
Les aspects démographiques, les aspects
socioéconomiques, les aspects spatiaux et les aspects relatifs à
la gestion des ordures et des eaux usées.
Ø Aspects démographiques
Ces aspects concernent principalement la population de
Diécké. Il s'agit de connaître l'identité du chef de
ménage ou de son représentant, de montrer et d'évaluer la
part des ménages dans la production des ordures ménagères
et des eaux usées. Enfin, à travers ces aspects, nous montrerons
l'implication de la population dans la gestion de l'environnement.
Ø Aspects socioéconomiques
Il s'agit des différentes catégories
socioprofessionnelles, du niveau de vie et surtout des différentes
activités génératrices d'ordures ménagères
et d'eaux usées à Diécké ainsi que des zones de
production telles que le marché du village, les restaurants et
maquis.
Ø Aspects spatiaux
A travers ces aspects, il s'agit d'identifier l'occupation du
sol avec le type d'habitat, les infrastructures et les équipements
socioculturels et éducatifs, les équipements
socioéconomiques (marché, commerce,...).
La nature particulière des déchets provenant de
ces endroits et leur part dans la production totale des ordures et autres
déchets.
Il s'agit également de faire l'état des lieux
de ces infrastructures et équipements et leur importance dans la gestion
des ordures ménagères et des eaux usées.
Ø Aspects relatifs à la gestion des ordures, des
eaux usées
À ce niveau, ce sont les différents acteurs qui
interviennent dans le domaine de la gestion des ordures et des eaux
usées à savoir les pré collecteurs et les vidangeurs. Ces
aspects nous renseignent sur les lieux et modes d'évacuation des
déchets, les équipements et pratiques de gestion des ordures et
les eaux usées à Diécké. Ces aspects nous
permettent de connaître aussi le savoir-faire local en matière de
gestion des ordures, de connaître l'opinion des populations sur
l'état d'insalubrité du village et sur une éventuelle
gestion participative de l'environnement
Notre enquête a porté sur les catégories
socioprofessionnelles : administrateurs (12) commerçants (20),
agriculteurs (26), emploi SOGUIPAH(12), retraités (10).
INTRODUCTION
De nos jours, les questions touchant la gestion des
déchets urbains ou ruraux et, par extension la planification et la
gestion de l'environnement urbain comptent parmi les plus complexes auxquelles
doivent répondre les gestionnaires urbains ou ruraux en raison de leurs
effets sur la santé humaine, le développement durable.
Aujourd'hui les villes africaines font partie des espaces dans
lesquels la problématique de la gestion de l'environnement reste une
préoccupation permanente. Les atteintes à l'environnement sont
généralisées et croissantes. La collecte des ordures
ménagères et l'élimination des eaux usées
constituent l'une des plus grandes difficultés que rencontrent les
autorités municipales. Ces difficultés se traduisent par une
accumulation de déchets ménagers, l'érection de nombreux
dépotoir et la stagnation des eaux usées dans de nombreux
quartiers ou villages.
Les taux de ramassage des ordures n'atteignent même pas
10%. Le manque de couverture de ce service important a pour conséquence
un environnement insalubre, malsain caractérisé par la pollution
de l'air, du sol, et la dégradation du cadre de vie des populations. Le
rythme de croissance engendre des besoins dans tous les domaines à tels
point que la gestion des déchets a toutes les chances de passer
après d'autres priorités. C'est notamment le cas de la CRD de
Diécké qui connaît un développement spectaculaire en
raison de la surpopulation, qui est un corollaire de l'industrialisation
agricole survenue très récemment, à grande échelle.
La population de la C.R.D de Diécké était
de 45 251 habitants en 2005. Aujourd'hui, cette
population est estimée à plus de 53 073 habitants, soit un
taux de croissance de 3,09%. Cette forte croissance de la population
entraîne une augmentation de volume de déchets ménagers
solides et liquides dont la gestion devient de plus en plus difficile. La CRD
de Diécké est de par sa taille démographique
(53 073 habitants) une zone propice à la
production d'ordures ménagères et d'eaux usées, et
l'inexistence de réseaux d'égouts pour l'évacuation des
eaux usées est une insuffisance très gênante.
Le secteur de l'assainissement est dominé par des
ouvrages précaires réalisés par les populations elles
mêmes. Ce qui provoque les diverses formes de pollutions difficilement
maîtrisables. Il n'y a pas de système collectif. Les ordures
ménagères ne sont pas enlevées. Ce manque de
fonctionnement est perceptible dans la C.R.D. Les eaux usées et
pluviales stagnent dans les rues. Les terrains non bâtis sont
transformés en dépotoirs. Ce dysfonctionnement est à la
base de la dégradation du cadre de vie des populations et a une forte
incidence sur la prévalence des maladies hydriques.
Cette étude se propose de faire le diagnostic de la
gestion des ordures ménagères, des eaux usées à
Diécké, de procéder à une analyse qualitative et
quantitative des déchets générés par la C.R.D, d'en
faire une description de l'organisation de la gestion et de démontrer la
prépondérance des facteurs géographiques sur l'efficience
de cette gestion. Nous avons choisi de développer ce sujet
« Problèmes d'assainissement et de gestion des ordures
ménagères, des eaux usées en milieu rural »
à cause de l'insalubrité, que connaît la CRD de
Diécké.
Ce sujet nous a particulièrement intéressé
parce qu'il s'attaque à un problème crucial de salubrité
et de santé publique pour une population longtemps exposée aux
maladies. En outre, l'étude revêt une importance tant sur le plan
scientifique que social.
Le choix de Diécké se justifie par sa situation
d'une zone quasi urbanisée, très densément peuplée
et abritant une diversité d'activités génératrices
de déchets de tout genre à cause de son extension
accélérée ces dernières années, suite
à l'implantation de la SOGUIPAH.
Notre étude serait une contribution à
l'enrichissement des techniques relatives à l'assainissement, elle
constituera une piste pour résoudre le problème d'assainissement
dans la CRD de Diécké.
L'intérêt social de cette étude serait une
contribution dans le secteur de l'éducation de la population de la CRD
en matière d'assainissement.
A cet effet, l'aboutissement heureux de ce travail
entraînerait l'amélioration du cadre de vie des habitants de
Diécké.
Dans le souci de bien mener ce travail, nous avons
décidé de structurer ce présent mémoire en trois
(3) chapitres.
Le premier chapitre présente la zone d'étude
dans son aspect physique, humain et économique ;
Le deuxième chapitre porte sur le diagnostic de la
Gestion des ordures, les différentes activités économiques
génèrent des volumes importants de déchets solides et
liquides qu'il faut gérer ;
Le troisième chapitre est consacré aux
problèmes liés aux déchets et les stratégies de
lutte contre l'insalubrité.
Une conclusion mettra un terme à ce travail.
CHAPITTRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
Historique du village
D'après les chroniqueurs, Diécké n'est
qu'une déformation du mot Manon «Yékè » qui
signifie « pour ne pas que » « au risque
de » car il semble que ce peuple jadis dispersé était
victime des attaques, c'est pourquoi Nyan Soua fondateur dudit village fait
appel à l'unité, dans l'optique de mettre fin à la fuite
devant l'ennemie.
1-1) CADRE PHYSIQUE
La Sous-préfecture de Diécké, couvre une
superficie de 1 560 km2, elle est située entre
6°25' et 7°20' de latitude nord et entre
9°25' et 10°15' de longitude ouest, avec une population de
45 251 habitants (recensement 2005), soit une densité de 29
habitants au Km2
Elle est limitée :
· Au Nord par la préfecture de
N'Zérékoré.
· Au Sud par la République du Libéria
· A l'Est par la Sous-préfecture de Bounouma
· A l'Ouest par les Sous-préfectures de Bignamou
et de Péla
Elle comprend 11 Districts qui sont : Baala,
Danié, Koïmpa, Korohouan, Gampa, Guêpa, Naapa, Saoro, Soopa,
Diécké I et Diécké II.
Le climat est de type sub-équatorial,
caractérisé par l'alternance de deux (2) saisons : une
pluvieuse allant de mars à octobre et une sèche allant de
novembre à février. Le climat est sous l'influence de deux grands
mouvements atmosphériques antagonistes. D'une part l'harmattan vent
desséchant, détermine la durée et la rigueur de la saison
sèche et d'autre part la mousson atlantique chargée
d'humidité et de direction sud-ouest.
Les moyennes maximales pluviométriques
enregistrées (2005-2009) varient de 1800 à 2500 mm par an
environ, les maximas pluviométriques sont constatés en
Août- Septembre.
L'humidité relative est élevée avec un
maximum de 97% pour le maximum et 44 à 49% pour le minimum. La
température minimale est de 24°C et le maxima est de 28°C.
Le relief de la sous-préfecture est accidenté,
il est formé par une succession de collines, de plateaux et de
vallées, qui longent les cours d'eaux auxquels s'tendent des bas fonds
étroits et de petites plaines aux sols hydromorphes limoneux favorables
à la riziculture. On peut, cependant noter quelques
élévations : Lema 615m, Souokoton 510m, Gba 420m. La
dominance d'une saison pluvieuse de 8 mois favorise l'existence d'un
réseau hydrographique très dense. Les rivières se dirigent
vers le fleuve Mani qui sont : Gbin, Yizolo, Gon.
Lors des pluies, les zones basses du village sont
inondées. Les eaux de ruissellement créent des rigoles et des
crevasses dans le village qui sont par la suite transformées en
dépotoirs.
La sous-préfecture était jadis couverte de
forêts denses primaires et variées. La majeur partie de la
sous-préfecture est couverte aujourd'hui d'une mosaïque
constituée de relique de lambeaux forêts denses et humides (Mont
Souokoton et de certaines hautes montagne dans la Forêt classée de
Diécké au Sud de N'Zérékoré environ 40 Km).
La faune est riche et variée, mais elle est aujourd'hui en voie de
disparition à cause du recul de la forêt et du braconnage à
savoir : les singes rouges les céphalophes à flancs
roux et à dos Jaune ; les pangolins hippopotames, les damas
d'arbre et une gamme variée de reptiles.
1-2) CADRE HUMAIN
Il présente l'organisation de l'habitat, les
infrastructures, et équipements qui participent à la
transformation du cadre de vie.
a) L'organisation de l'habitat et l'occupation du sol
Il convient de noter qu'à Diécké, les
modèles de construction constituent les premiers indicateurs symbolisant
la diversité de l'infrastructure aussi bien rurale qu'urbaine, construit
en dur et semi dur. L'habitat se caractérise par la présence de
plusieurs bâtiments sur une même parcelle que l'on appelle
communément « concession ». Il s'agit
très souvent de plusieurs couples ou des enfants adultes d'une
même famille qui construisent auprès du bâtiment paternel.
Ils construisent à ces endroits soit par manque de moyen financier pour
se procurer un terrain ou simplement par solidarité familiale
coutumière. Nous avons constaté que le nombre moyen de
bâtiment par concession à Diécké est de 3.
Le phénomène de la pré-urbanité se
développe dans le village. En fait, compte tenu du niveau des revenus
villageois, les acteurs du changement du mode d'habitat viennent autant de la
ville que du village.
Les uns tirent leur revenu du travail en ville et
investissent une grande partie de leur épargne dans le village car
celui-ci est considéré comme le lieu de la dernière
retraite pour la plupart des citadins. C'est pourquoi l'investissement à
Diécké est prioritaire pour les cadres.
Les cadres et notables de la C.R.D bâtissent des
domaines prestigieux sur les meilleures positions du site. Quant aux
populations résidentes, leur revenu provient essentiellement, soit des
plantations familiales, soit des emplois occupés au sein de la SOGUIPAH.
Photo 1 : l'habitat moderne est
également présent dans la C.R.D
Source : enquête candidat 2010
Carte de la zone d'études
b) Infrastructure et équipements :
A Diécké, plusieurs équipements et
infrastructures sont présents. Ces équipements et infrastructures
symbolisent et accélèrent la mutation du rural vers l'urbain. Il
s'agit des :
· Infrastructures routières
Le réseau routier est dominé par des pistes
rurales en extension assurant le transport des produits alimentaires vers le
centre de la C.R.D et l'écoulement des produits des plantations de
palmiers et d'hévéas pour l'usine. Il faut aussi signifier
l'existence des routes secondaires reliant Diécké aux autres
C.R.D et préfectures. La nationale reliant la Guinée à la
République du Libéria traverse la CRD dans toute sa longueur
pour aboutir à Ganta.
D'une manière générale, l'implantation de
la SOGUIPAH dans la CRD de Diécké a fortement contribué
à l'amélioration de la qualité des infrastructures
routières.
Quoique bien entretenues, à Diécké comme
dans certaines agglomérations secondaires de la CRD, les routes
souffrent d'une absence notoire de caniveaux appropriés pour
l'évacuation des eaux usées et de pluies, favorisant ainsi la
stagnation d'importantes quantités d'eau sur les routes.
Tableau 1 : Infrastructures routières
réalisées dans la C.R.D
N°
|
C.R.D
|
PISTES RURALES PAR LOCALITE
|
DISTANCE REALISEES (KM)
|
1
|
Diécké
|
Diécké - Baala
|
7
|
Diécké - Naapa
|
12
|
Diécké - Soopa
|
16
|
Diécké - Korohouan
|
9
|
Diécké - Gampa
|
15
|
Diécké - Saoro
|
14
|
Diécké - Koimpa
|
3
|
TOTAL
|
76
|
2
|
Reliant les autres C.R.D et préfectures
|
Diécké - Pela
|
40
|
Diécké - Yomou
|
63
|
Diécké - N'zérékoré
|
64
|
Diécké - Ganta
|
12
|
Diécké - Bignamou
|
12
|
|
|
Total
|
191
|
Source : enquête candidat janvier
2010
· Equipements de santé
Cette sous-préfecture compte trois postes de
santé respectivement à Baala, Naapa et Soopa, un centre de
santé au chef lieu de la C.R.D, un centre de santé privé
(Méthodiste), une pharmacie privée agréée. A cela
s'ajoute le dispensaire de la SOGUIPAH.
Malgré une assez bonne organisation de la couverture
sanitaire, la C.R.D souffre d'une insuffisance de personnelle de
qualité. Cette situation couplée à l'état de
pauvreté et de l'analphabétisme d'une partie importante de la
population favorise le recours à l'automédication ou aux soins
chez les tradi praticiens.
Tableau 2 : Synthèse des
équipements de santé.
N°
|
DISTRICTS
|
POSTES DE SANTE
|
CENTRE DE SANTE
|
PHARMACIES AGREES
|
TOTAL
|
1
|
Baala
|
1
|
0
|
0
|
1
|
2
|
Danié
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
Diécké 1
|
0
|
1
|
1
|
2
|
4
|
Gampa
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
Diécké 2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
Guêpa
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7
|
Koimpa
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Korohouan
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
|
Naapa
|
1
|
0
|
0
|
1
|
10
|
Saoro
|
0
|
0
|
0
|
1
|
11
|
Soopa
|
1
|
0
|
0
|
1
|
Total
|
3
|
1
|
1
|
6
|
Source : Centre de santé de
Diécké
Ici dans ce tableau nous remarquons que la
sous-préfecture de Diécké ne dispose pas assez
d'équipements sanitaires, sur les 11 Districts nous n'avons que 3 postes
de Santé et un seul centre de santé.
· Equipements Scolaires
Dans la sous-préfecture de Diécké, il
existe des établissements primaires dans les tous villages, il faut
aussi noter qu'à Diécké centre il y a un collège et
un lycée, sans oublier une école transfrontalière en
construction dans le District de Baala. L'école a toujours
été une priorité pour les villageois. Il convient de noter
que l'éducation scolaire représente l'un des moyens les plus
efficaces pour faire passer les messages en faveur de l'hygiène et de la
salubrité.
Tableau 3 : Synthèse des infrastructures
scolaires
N°
|
ZONES D'ETUDES
|
ECOLE PRIMAIRE
|
COLLEGE
|
LYCEE
|
|
PUBLIQUE
|
PRIVEE
|
PUBLIQUE
|
PRIVEE
|
PUBLIQUE
|
PRIVEE
|
1
|
Baala
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Danié
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
Diécké
|
6
|
7
|
1
|
2
|
1
|
1
|
4
|
Gampa
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
Guêpa
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
Koimpa
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7
|
Korohouan
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Naapa
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
|
Nimpa
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
Saoro
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
11
|
Soopa
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
12
|
Gonon
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
13
|
Zimpa
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
14
|
Zouapa
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
TOTAL
|
19
|
8
|
1
|
2
|
1
|
1
|
Source : enquête candidat février
2009
Ici nous remarquons que les écoles primaires existent
dans les villages.
· Equipements socioculturels
Comme équipements socioculturels, on note la
présence de six églises et cinq (5) mosquées, ce qui
démontre que la population de la C.R.D est attachée à la
pratique des religions universelles, même si l'animisme domine encore en
effectif. Il y a aussi un centre d'action culturelle. Ce centre d'action
culturelle est considéré comme un lieu de communication et
d'échanges entre les diverses ethnies du village. Il faut aussi signaler
le PALM CLUB de SOGUIPAH
· Equipements socioéconomiques
La sous-préfecture de Diécké
possède 4 marchés hebdomadaires : Baala, Naapa, Soopa,
Saoro, 2 marchés au chef lieu de la C.R.D, deux banques BICIGUI,
ECO-BANK une station d'essence et trois hôtels (hôtel SOGUIPAH,
BAAKA, KAIRA, FASSOU)
· Equipements de
sécurité
Il existe dans la sous préfecture de
Diécké un commissariat pour la sécurité des
personnes et des biens, une gendarmerie, une douane, et un camp militaire. Ce
camp militaire a été créé à la suite de
l'agression perpétrée contre la Guinée en septembre 2000
pour sécuriser les Usines de SOGUIPAH, c'est le plus grand camp de la
préfecture de Yomou.
Tableau 4 : synthèse des infrastructures
et équipements dans la C.R.D de Diécké
N°
|
EQUIPEMENTS ET INFRASTRUCTURES
|
NOMBRE
|
1
|
Sécuritaire
|
5
|
2
|
Sanitaire
|
6
|
3
|
Economiques
|
12
|
4
|
Socioculturels
|
11
|
5
|
Educatifs
|
31
|
|
Total
|
65
|
Source : enquête candidat février
2010
L'importante évolution de l'occupation de l'espace
s'est produite par un fort accroissement des espaces habités et
l'accroissement de la population à Diécké.
Ainsi, avec son agrandissement rapide, Diécké se
transforme peu à peu à une ville, avec les symboles de
l'urbanité (les écoles primaires et secondaires, lycée,
électricité, restaurants, maquis, hôtels etc.)
1-3 Population et activités
économiques
Nous parlerons de l'évolution de la population et les
différentes catégories socioprofessionnelles
a) Population
Ø Une population en constante évolution
De 2005 à 2009, la population de la
sous-préfecture de Diécké n'a cessé d'augmenter.
La sous-préfecture est essentiellement peuplée
d'une diversité de groupes linguistiques et ethniques.
Ø Ethnies : la
sous-préfecture est donc majoritairement constituée de Manons et
de Guerzés qui sont principalement autochtones. Certaines ethnies
telles les Koniankés et les Tomas en nombre réduits sont venus
des autres préfectures limitrophes. A la faveur de l'implantation de la
SOGUIPAH de nombreuses autres ethnies d'origines diverses (Kissiens,
Malinkés, Peuls, Soussous et d'autres étrangers de la sous
région) sont arrivées dans la zone.
Ø Langues : les langues Manons,
Guerzé et Malinka sont les principales langues parlées. De
nombreux autres dialectes sont également parlés.
Diécké compte une population de 45 251 habitants
(recensement 2005 Soguipah), avec une densité de 29 habitants au
Km2
Cette population connait une croissance avec l'implantation de
la SOGUIPAH depuis 1987.
b- Activités économiques :
L'agriculture est l'activité dominante des populations
de la sous-préfecture. Elle constitue l'activité principale pour
plus de 80% des actifs.
Elle est orientée vers :
· Les cultures vivrières : riz, manioc, mais,
taro, patate
· Les cultures industrielles : hévéas,
palmiers à huile, café, cacao.
L'élevage reste peu développé et est
basé sur les pratiques traditionnelles et quelques peu intensif. On y
rencontre les bovins, les porcins, ovins, volailles etc. A coté de celle
traditionnellement pratiquée par la population rurale, on y rencontre
depuis 1997 les activités piscicoles par la réalisation
d'étangs aménagés avec l'appui de la SOGUIPAH. Le poisson
disponible sur les marchés est produit en grande partie par la
pêche maritime. La chasse étant règlementée à
cause du recul des forêts, elle fournie peu de viande et est
orientée vers les petits gibiers.
Tableau 5 : évolution de
la population de la C.R.D de Diécké de 2005 à
2009
ANNEES
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Population (en nombre d'hbs)
|
45 251
|
49 641
|
51 316
|
52 184
|
53 073
|
Taux d'accroissement (en %)
|
1,7
|
1,6
|
1,6
|
1,3
|
1,4
|
Source : C.R.D de Diécké
février 2010
La population de la sous-préfecture a suivi une
croissance continue de 2005 à 2009 (graphique 1). Selon les recensements
2005, la population est passée de 45 251 habitants en 2005 à 53
073 habitants en 2009. Aujourd'hui, la population est estimée à
53 073 habitants soit un taux d'accroissement de 1,6 entre 2005 et
2009.
Graphique 1 : évolution de la
population de la C.R.D de Diécké de 2005 à 2009
Source : enquête candidat juillet
2010
c) les catégories socioprofessionnelles
Notre enquête sur un échantillon de 80 personnes
nous a permis d'établir les catégories socioprofessionnelles
suivantes
Tableau 6: les catégories socioprofessionnelles
de la population enquêtée
PROFESSION
|
NOMBRE ENQUETE
|
POURCENTAGE
|
Administration
|
12
|
15
|
Commerce
|
20
|
25
|
Agriculture
|
26
|
32,5
|
Emploi SOGUIPAH
|
12
|
15
|
Retraité
|
10
|
12,5
|
Total
|
80
|
100%
|
Source : enquête candidat mars
2009
De notre enquête, il ressort que les activités
sont diversifiées dans la C.R.D de Diécké. L'enquête
révèle que 25% de la population exerce le commerce et 32,5% de
la population est agriculteur. Ces activités sont les plus
pratiquées dans cette C.R.D. 12 habitants soit 15 % de notre
échantillon affirme travailler dans l'administration (publique et
privée).
Ces personnes exercent pour la plupart leurs activités
hors de la C.R.D c'est-à-dire dans autres C.R.D (Bignamou,
Péla).
Quant aux personnes retraitées, elles constituent 12,5%
de notre échantillon. Pour ces personnes, le village est le lieu
idéal de repos, mais ils se convertissent en d'autres
activités.
Au niveau de la C.R.D, il existe deux systèmes
d'agriculture :
L'agriculture de subsistance et celle industrielle. Les
principaux produits de cette agriculture sont le manioc, le taro, la banane, le
gombo, l'aubergine, palmiers à l'huile, hévéas...) Ces
agriculteurs représentent 32,5% de notre échantillon soit un
effectif de 26 personnes.
Grâce à ces activités, la
sous-préfecture s'est développée et étalée.
Aujourd'hui, certains habitants possèdent des grandes plantations de
palmiers à huile, d'hévéas, de café, cacao, on y
trouve aussi ces mêmes activités dans d'autres
sous-préfectures.
Les revenus des planteurs sont issus de ces plantations qui
leur permettent ainsi d'investir dans le développement de la
localité. Car le village est considéré comme le lieu de la
retraite. Mais face à la pression démographique, la solution
adoptée par les agriculteurs de la sous-préfecture est
l'occupation d'anciens espaces de dépôt d'ordures puisque la
SOGUIPAH a planté jusque même à l'alentour des villages, ce
qui, actuellement pose en retour des problèmes de santé.
Ø L'émergence de nouvelles
activités.
Vu les influences que subit la sous-préfecture,
plusieurs personnes se sont converties dans d'autres activités
économiques. De nouvelles activités ont donc émergé
dans la C.R.D.
Ces activités sont reparties dans les trois secteurs
suivants : les services, les commerces, et l'artisanat moderne.
Tableau 7 : Répartition des
activités économiques dans la C.R.D de
Diécké
CATEGORIES
|
ACTIVITES
|
NOMBRE
|
POURCENTAGE
|
Commerce
|
Marché
|
5
|
26%
|
Boutique
|
13
|
Magasin de pièces
|
6
|
Bois de chauffe
|
4
|
Manioc, banane, taro
|
3
|
Sous total
|
31
|
Prestations de Services
|
Service de santé
|
6
|
37%
|
Cabine cellulaire
|
20
|
Banque
|
2
|
Pharmacie
|
1
|
Hôtel, maquis, restaurant
|
16
|
Sous total
|
45
|
Artisanat moderne
|
Décortiqueuse
|
10
|
37%
|
Garage mécanique
|
32
|
Bijouterie
|
2
|
Sous total
|
44
|
|
TOTAL
|
120
|
100%
|
Source : enquête candidat janvier
2009
Les activités du secteur de l'artisanat moderne et les
prestations de services sont majoritaires avec un taux de « 37%
respectivement. Ensuite, vient celui du commerce avec 26% des activités
dans la sous-préfecture.
Graphique 2 : répartition
des activités économiques à Diécké
Source : enquête candidat mars
2009
CHAPITRE II : DIAGNOSTIC DE LA GESTION DES ORDURES
MENAGERES, ET DES EAUX USEES.
Cette partie de notre travail aborde la production et la
gestion des différents de déchets de la C.R.D.
2-1 Production des déchets
a) Détermination de la production journalière
de déchets par village
Nous avons pris une norme de production de
déchets moyenne de 0,7 kg / habitant / jour
Exemple de calcul, pour le village de Saoro
La population 2005 = 4 516 habitants
Production journalière = 4 516 x 0,7 = 3 161
kg / jour
Les autres productions se calculent de la même
manière que la première
Tableau 8 : la production
journalière des déchets par village
N°
|
Villages
|
déchets produits en (kg / jour /
personne)
|
1
|
Baala
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
3 489
|
3 779
|
3 888
|
3 943
|
4 001
|
2
|
Danié
|
2 022
|
2 300
|
2 405
|
2 460
|
2 516
|
3
|
Diécké I
|
3 252
|
3 539
|
3 648
|
3 700
|
3 756
|
4
|
Diécké II
|
3 333
|
3 619
|
3 728
|
3 788
|
3 847
|
5
|
Gampa
|
2 019
|
2 281
|
2 376
|
2 431
|
2 487
|
6
|
Guêpa
|
2 009
|
2 267
|
2 371
|
2 426
|
2 482
|
7
|
Koimpa
|
3 485
|
3 753
|
3 863
|
3 917
|
3 973
|
8
|
Korohouan
|
2 085
|
2 372
|
2 477
|
2 532
|
2 588
|
9
|
Naapa
|
3 401
|
3 688
|
3 797
|
3 852
|
3 908
|
10
|
Saoro
|
3 161
|
3 448
|
3 557
|
3 612
|
3 669
|
11
|
Soopa
|
3 419
|
3 705
|
3 813
|
3 868
|
3 925
|
|
TOTAL (en tonne)
|
31, 675
|
34,751
|
35,923
|
36, 529
|
37,152
|
Source : enquête candidat février
2009
Nous avons pris 0,7 kg par habitant par jour norme de moyenne
de production de déchets.
b) Les activités génératrices
d'ordures ménagères
En ce qui concerne les activités
génératrices d'ordures ménagères, les
activités du service et du commerce viennent en tête. Les
ménages, les marchés, les maquis et les restaurants produisent
aussi des quantités importantes d'ordures ménagères.
Quant aux activités des services (pharmacies,
banques...) elles produisent moins de déchets tant bien que ce secteur
représente 2,5% des activités économiques dans la
sous-préfecture. (Voir tableau 7).
La population de la sous-préfecture est sans cesse
croissante. Cette croissance va de paire avec l'émergence des
activités économiques. Ces activités contribuent au
développement économique et spatial de la ville.
Aujourd'hui, le Chef lieu de la sous-préfecture
Diécké apparait comme une véritable cité avec ses
types d'habitats modernes qui lui confèrent un paysage urbain.
Selon le constat, le village n'arrête de
s'étendre spatialement. Cette extension est due à la croissance
démographique et à l'émergence de nouvelles
activités économiques au sein du village.
Ce facteur entraîne une production croissante de
déchets ménagers solides et liquides dont la gestion devient de
plus en plus complexe.
c) les ordures ménagères
Cette étude vise à la connaissance approfondie
de la composition des ordures et les quantités produites dans le
village.
Ø Composition des déchets
Les ordures ménagères sont les déchets
produits quotidiennement par les ménages, les commerces, l'artisanat et
les petites entreprises. Les déchets produits sont composés
essentiellement de matières biodégradables, de
matières inertes sous forme de sable, de cailloux. Nous avons
classé les composantes des ordures en 9 éléments
essentiels : fermentescibles, végétaux (bois), plastiques,
métaux, verre, textiles, papiers (carton), particules fines (sables et
cendre) et des cailloux.
Cependant, il convient de remarquer que le contenu des
poubelles varie en fonction du niveau de vie des ménages et des
activités.
Cela nous a permis de classer l'habitat en trois
catégories :
Les habitats où résident les ménages
à revenu élevé 25 à 56 millions par mois ;
Les habitats où résident des ménages
à revenu intermédiaire 5 à 25 millions par mois ;
Et les habitats où résident les ménages
à faible revenu dans les villages 100 000 à 5 millions par
mois
d) Quantité produite
De 2005 à 2009, la quantité de déchets
générés dans la C.R.D a augmenté progressivement
(voir tableau : 8). La production d'ordures ménagères est
passée de 31, 675 tonnes en 2005 à 37,152 tonnes en 2009. Pendant
le même temps le taux de croissance de population du village a
été de 1,4%.
L'évolution des quantités de déchets
amène à considérer l'augmentation de la quantité et
la variation des rations par habitant. Mais en absence de données, on
peut se fier à des rapprochements pour adopter des valeurs
d'étude. La production des déchets est en effet fonction du
développement du village mais aussi du niveau de vie des populations.
Les productions diffèrent selon les zones. La
production d'ordures ménagères de Diécké
représente environ 20% de la production de la C.R.D le ratio moyen de la
quantité de déchets ménagers par habitant est de
0,7kg1hbt/j. (Enquête janvier 2010).
En effet, la sous-préfecture de Diécké
est sous l'influence du climat subéquatorial. Alors, les poubelles
étant rarement couvertes, cette forte pluviométrie imbibe les
déchets et les rend plus lourds.
Tableau 9: évolution
comparée de la population et la production d'ordures
ANNEES
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Population
|
45 251
|
49 641
|
51 316
|
52 184
|
53 073
|
Production d'ordure (t)
|
31,675
|
34,751
|
35,923
|
36,529
|
37,152
|
Source : enquête candidat mars
2010
Ici nous remarquons le nombre d'ordure croit en fonction de la
population
2-2 Les eaux usées
a) Source de production des eaux usées
Les eaux usées sont produites par les ménages
quotidiennement, elles sont aussi produites par diverses activités de
production. On peut y retrouver des éléments nutritifs, des
huiles et des graisses, des agents pathogènes, des polluants organiques
persistants et des métaux en solution. Les sources diffuses d'eaux
usées comprennent les déchets animaux (excréments liquides
provenant des étables et des fermes d'élevage) et les fuites de
fosses septiques.
Ces eaux usées contiennent généralement
des éléments nutritifs et des bactériens. Les gaz
habituellement dissous dans les eaux usées sont de l'hydrogène
sulfuré, du méthane, de l'ammoniaque, de l'oxygène, du
dioxygène de carbone et de l'azote.
A Diécké, les ordures ménagères et
les eaux usées sont produites en quantités importantes et les
sources de production sont diverses et variées.
Il est donc important d'étudier les modes de gestion
de ces déchets.
b) Méthodes de gestion2(*) des ordures ménagères
Avec l'accroissement rapide de la population et l'extension
des espaces, la gestion des déchets devient une problématique
pour les élus locaux, mais aussi pour la population.
L'élimination des déchets ménagers est régie par
deux grandes catégories de pratiques : dépotoirs et
incinération.
Ø Pratiques des dépotoirs
A Diécké, l'élimination des ordures
ménagères est l'affaire des femmes et des enfants. Dans nos
villages les ordures ménagères sont stockées le plus
souvent devant les maisons en attendant qu'elles soient acheminées vers
les dépotoirs. Dans le pire des cas, ces ordures finissent sur des
parcelles sommairement ou pas du tout mises en valeur, dans les rigoles ou
dans les rues.
Le moindre souffle de vent fait éparpiller les
éléments légers (feuilles, sachets...)
Ø Pratiques d'incinération
Dans d'autres cas, les déchets ménagers sont
brûlés. Les objets en plastiques produisent des fumées
noires et dégagent des odeurs pestilentielles.
Toutes ces pratiques répondent peu aux normes de
salubrité et ont des conséquences néfastes sur la
santé des populations.
c) gestion des eaux usées
Pour ce qui concerne la gestion des eaux usées 2% des
ménages enquêtés drainent les eaux hors de la concession
(dans la rue). D'autres drainent les eaux vers la fosse ou le tas d'ordures
entassées devant la maison.
Photo 2 : tas d'ordure devant une
maison
Source : enquête candidat mars
2010
Il faut noter que les eaux des quartiers comme : Bagbein,
Bofalassono, sont directement drainées vers le marigot Bofala.
A ce niveau, il existe deux types d'eaux usées
domestiques à considérer : les eaux usées provenant
des toilettes ou douches et celles provenant des travaux de ménage
(cuisine et lessive).
Photo 3 : eaux usées des lessives
Source : enquête candidat aout
2010
De manière générale, il existe une
séparation entre les eaux usées des douches et celles provenant
des toilettes avec des lieux de rejets différents.
· Lieux des rejets des eaux des
douches
L'enquête révèle que 16% des
ménages raccordent leurs douches directement à une fosse
sceptique, 74% jettent les eaux usées dans les rues, 10% jettent leurs
eaux usées dans la cour d'habitation. En fait ce sont les 84% des
ménages qui jettent leurs eaux de douches dans les rues et dans les
cours d'habitation qui occasionnent les flaques d'eau constituant les
gîtes d'insectes nuisibles. Ce qui est cause de nuisances. Ces genres de
pratiques sont observés à Diécké.
· Lieux des rejets des eaux des
toilettes
A ce niveau, 45% des ménages disposent des toilettes et
W.C un peu modernes, contre 55% des ménages qui n'en disposent pas.
CHAPITRE III : PROBLEMES LIES AUX ORDURES ET LES
STRATEGIES DE LUTTE CONTRE L'INSALUBRITE
3-1) Acteurs de la gestion des déchets et leurs
responsabilités
La collecte des ordures et l'assainissement du milieu
constituent une préoccupation dans les pays en voie de
développement, c'est un problème social. Pour cela,
l'efficacité de leur gestion nécessite une bonne organisation
administrative et technique, une volonté politique et surtout
l'implication de la population. Mais à Diécké la gestion
des ordures, des eaux usées n'intéressent aucun responsable
municipal. Seuls les ménages qui s'occupent de la gestion des
déchets avec des méthodes peu orthodoxes.
L'augmentation de la population et l'émergence des
activités économiques dans la sous-préfecture de
Diécké entraînent une augmentation de la production des
déchets ménagers. Ces déchets ne sont pas du tout bien
gérés, cette mauvaise gestion des ordures engendre des
problèmes sur le niveau de vie de la population.
3-2) Etat de l'assainissement
Les problèmes d'assainissement et du drainage des eaux
usées se posent avec acuité à Diécké. Le
village ne dispose pas de service d'assainissement. L'assainissement est
essentiellement personnel. Le principal mode d'évacuation des eaux
usées reste à 95% des latrines à fond perdu. Les
systèmes modernes constitués de WC à chasse eau avec
fosses sceptiques font leur apparition dans un nombre très
réduits de famille aisées. Ces fosses sont sujettes à des
odeurs nauséabondes. Avec le manque de systèmes définis
et l'on peut conclure simplement qu'ils se soulagent dans la nature (95% de la
population). Les eaux usées sont directement déversées
dans les caniveaux et drains car le village est dépourvu de
réseau d'égout. Les populations déversent aussi les eaux
usées et les ordures dans les maisons inachevées.
Photo 4 : ordures dans une maison
inachevée
Source : enquête candidat aout
2010
Ces espaces dégagent des odeurs insupportables et
constituent d'excellents gîtes de prolifération des agents
pathogènes (mouches, rongeurs,...) vecteurs de nombreuses maladies.
Les ordures ménagères et les eaux usées
produites à Diécké ne font pas l'objet d'une gestion
adéquate. On assiste de plus en plus à la création des
dépôts. Les eaux usées et pluviales stagnent dans les
rues.
Photo 5 : une eau stagnante dans une
rue
Source : enquête candidat aout
2010
La gestion des déchets ménagers solides et
liquides est un secteur mal structuré ou du moins mal connu à
Diécké.
Les intervenants ont des responsabilités
controversées, mal définies et éprouvent d'énormes
difficultés dans le village. Cette situation explique la mauvaise
gestion des déchets dans le village.
La mauvaise gestion de ces déchets entraîne des
problèmes sur la population et le cadre de vie.
L'augmentation de la population et l'émergence des
activités économiques entraînent une augmentation de
déchets ménagers solides et liquides. Ces déchets sont mal
gérés et cette mauvaise gestion des déchets entraîne
des problèmes sur le cadre de vie des populations.
Ces problèmes pourraient croître si rien n'est
fait.
3-3) Problèmes liés aux ordures
Le manque total de mode de gestion des ordures
ménagères, des eaux usées ont des répercussions sur
le cadre de vie et la santé de la population.
a)Pollution3(*) de
l'air
Dans ce milieu à climat subéquatorial, les
ordures ménagères se décomposent rapidement. Ces ordures
majoritairement constituées de substances putrescibles dégagent
donc des odeurs nauséabondes, pestilentielles dans l'atmosphère.
Les eaux usées et pluviales qui stagnent dans les caniveaux
dégagent également des odeurs insupportables.
L'incinération des ordures dans les dépotoirs entraine la
pollution de l'air par les gaz qui dégagent des fumées.
La combustion fait dégager dans l'air des
fumées noires et des gaz tels que le gaz chlorhydrique (HCL), le dioxyde
de souffre (SO2), le sulfure d'hydrogène (H2S) et des gaz
délétères qui ont effets des nocifs sur la santé de
ceux qui les inhalent.
Aussi, lorsque les ordures traînent pendant longtemps
dans un endroit, cela provoque d'autres produits dus à la fermentation,
tel que le méthane (CH4).
b) Pollution du sol et de la nappe phréatique :
Le climat subéquatorial favorise la
décomposition des ordures. Les eaux usées issues des
ménages se combinent à plusieurs éléments, le sol
se charge de substances toxiques les sels minéraux issus de ces eaux
usées s'infiltres dans le sol pour atteindre la nappe phréatique
qui devient une source de maladies diarrhéique.
c) les atteintes à la population
Les ordures ménagères entassées et la
stagnation des eaux usées attirent les mouches, les cafards, les
rongeurs, ces bestioles envahissent les maisons et troubles le sommeil de la
population pendant la nuit à travers leur bruit. Les lieux insalubres
favorisent la formation des gîtes de moustiques, agents vecteurs du
paludisme.
Ces situations créent des désagréments et
portent atteintes à la santé de la population.
d) la santé de la population
Les habitants de Diécké sont exposés
à des risques sanitaires dus aux ordures ménagères et aux
eaux usées stagnantes.
Les populations doivent donc faire face au double poids des
charges de maladies liées aux déchets et de la pauvreté
économique.
Tableau 10: les maladies courantes
à Diécké
N°
|
Maladies
|
Nombres de personnes infectées
|
Pourcentage
|
1
|
Paludisme
|
40
|
50%
|
2
|
Diarrhée
|
30
|
37,5%
|
3
|
IRA
|
10
|
12,5%
|
Total
|
80
|
100%
|
Source : centre de santé de
Diécké
Selon les enquêtes menées par le Centre de
Santé de Diécké, 40 personnes sur 80 seront
trouvées infectées par le paludisme, alors que 30 sur 80
souffrent de la diarrhée.
Le paludisme touche un nombre élevé de la
population avec un taux de 50% des cas de maladies selon notre enquête.
Selon le médecin et comme le démontre notre enquête, le
paludisme est la maladie la plus répandue dans cette
sous-préfecture.
Quant à la diarrhée, 30 personnes sur 80 sont
malades, ce qui constitue 37,5% de la population. Cette maladie se contracte
parce que la population n'observe pas souvent les règles
élémentaires d'hygiènes. Les enfants sont les plus
touchés. Cela s'explique par le fait que les enfants traînent dans
les lieux malsains et prennent parfois leur repas sans se laver les mains.
Les infections respiratoires aiguës (IRA) concernent 10
personnes sur 80, soit 12,5% de la population. Ce qui démontre la
nécessité de mieux comprendre la relation entre l'environnement
et la santé des populations, particulièrement celle des personnes
vieillissantes, des enfants ou des femmes, souvent plus vulnérables
à cause d'un système immunitaire plus fragile ou d'une position
particulière dans les sociétés du monde (Duchemin4(*) et al. 2003 ; Alla, 2007).
Il convient de noter aussi que ces maladies font partie du
quotidien de populations, qui pratiquent très souvent de
l'automédication et utilisent la pharmacopée traditionnelle.
Le changement de comportement des populations en
matière d'assainissement et de gestion des ordures
ménagères est une urgence absolue pour réduire les risques
de maladies liées à l'environnement dans la
sous-préfecture.
Les solutions qu'ils préconisent vont du ramassage
régulier des ordures ménagères à
l'évacuation des eaux usées.
Tableau 11 : Perception des chefs de
ménages sur la relation entre l'insalubrité du village et les
maladies
N°
|
Opinion des enquêtés
|
Nombres d'enquête
|
Pourcentage
|
1
|
Ceux qui pensent que l'insalubrité peut rendre malade
|
60
|
75%
|
2
|
Ceux qui pensent que l'insalubrité ne rend pas malade
|
20
|
25%
|
|
Total
|
80
|
100%
|
Source : enquête de terrain
2008
La mauvaise gestion des déchets a entraîné
un environnement malsain, insalubre et source de nombreuses maladies
(paludisme, diarrhée...). Tous ces problèmes entravent le
processus de développement du village car les maladies liées
à l'environnement sont dangereuses et mortelles.
Il faut donc proposer de meilleures stratégies pour
atténuer la dégradation du cadre de vie des populations et
réduire ainsi le risque de maladies liées l'environnement.
3-4 Les stratégies de lutte contre
l'insalubrité
Nous proposons des stratégies spécifiques pour
une gestion plus saine des ordures ménagères, des eaux
usées à Diécké et des stratégies
générales.
Mais avant, il est important de connaître la perception
des populations sur l'état d'insalubrité du village.
Sur un échantillon de 80 ménages
enquêtés à Diécké, 98 % affirment être
indisposés par les ordures ménagères, les eaux
usées ainsi que les bestioles liées à
l'insalubrité (mouches, cafards, souris cancrelats...) et veulent un
environnement plus sain, tandis que 2 % pensent que ces insectes ne
transmettent pas de maladies sinon que tous les africains seraient malades.
Tableau 12 : Perception des
enquêtés sur la morbidité liée à
l'insalubrité du village
N°
|
Opinion des enquêtés
|
Nombres d'enquête
|
Pourcentage
|
1
|
Qui sont indisposés par les ordures
ménagères, eaux usées
|
78
|
97,5%
|
2
|
Qui ne sont pas indisposés par les ordures
ménagères, eaux usées
|
2
|
2,5%
|
|
Total
|
80
|
100%
|
Source : enquête candidat janvier
2008
Ici dans ce tableau plus de 97 % affirment être
indisposés par les ordures.
Les populations de la C.R.D de Diécké sont
conscientes de la situation et sont prêtes à rechercher des
solutions pour améliorer l'assainissement et la gestion des ordures. Les
technologies modernes qui nécessitent de gros investissement sont hors
de portées des populations. Par exemple, l'installation des services
modernes d'assainissement dans le village nécessiterait l'ouverture des
axes routiers et donc destruction d'habitats. Dans ces conditions, il
conviendrait de trouver des solutions tenant compte du contexte
socioéconomique. À ce propos, des stratégies
spécifiques ont été préconisées au niveau
local.
3-5) Stratégies générales
Pour assainir le cadre de vie des populations, l'Etat doit
être le maître du jeu des acteurs et définir les
responsabilités. Cela va réduire ou éviter les conflits
entre les différents intervenants dans ce domaine. L'Etat doit
être impliqué d'avantage et impliquer également le secteur
privé pour le recyclage des ordures ménagères. À
cet effet, il faut :
Mettre en place des textes et lois pour réglementer la
gestion des ordures ménagères et des eaux usées au niveau
des ménages, car la ménagère qui jette des ordures ou
déverse des eaux usées dans la chaussée ne craint aucune
pénalité.
Appliquer le principe du "Pollueur-Payeur'' du PNUE5(*) de 2006 qui stipule, je cite
« c'est le pollueur qui doit assumer le coût de la
dépollution, ou en d'autres termes, payer les frais de
dépollution » fin de citation.
Les solutions proposées font appel à l'adoption
de nouveaux comportements de l'ensemble des acteurs vis-à-vis de
l'environnement. Les maladies liées à l'environnement (IRA,
Diarrhée, Paludisme, Amibiases, etc.) empêchent une frange
importante de la population active de travailler.
La troisième partie de notre étude met en
exergue les problèmes liés aux déchets. Des actions sont
menées par la population. Mais nous estimons que les autorités
municipales doivent assumer leurs responsabilités dans ce secteur de la
vie de leurs citoyens. Ces actions sont limitées et ciblées et
l'état de l'environnement reste préoccupant.
a)Stratégie spécifiques
Il s'agit de :
Ø Appuyer l'initiative des élus locaux dans le
domaine de la pré collecte et encourager les projets et O.N.G
communautaires.
Les populations de Diécké disposent de
nombreuses ressources et beaucoup de créativité qu'il faut
exploiter et améliorer leur cadre de vie. Les chefs de ménages
enquêtés sont prêts à participer
financièrement et matériellement à la mise en place de
tout projet de gestion des ordures et d'eaux usées.
Ø de former des jeunes gens pour la pré
collecte.
Les ordures pré collectées seront
acheminées dans des endroits prévus à cet effet. Ce
travail facilitera celui des collecteurs. Pour cela, une certaine motivation
devrait être faite au niveau des jeunes en leur fournissant un salaire
mensuel décent. Ces pré collecteurs doivent
bénéficier d'un encadrement, d'une formation et ils doivent
être équipés suffisamment.
Car cette activité réduit le taux de
chômage et contribue à améliorer la santé. Les
charrettes des prés collecteurs doivent être divisées en
compartiment selon les différents types de déchets. Ces
charrettes doivent en outre être recouvertes pour éviter aux
ordures de s'éparpiller au moindre vent. Tous ces travaux faciliteraient
la valorisation par récupération des objets encore utilisables et
le compostage des ordures pour le développement surtout des cultures
maraîchères pratiquées dans la C.R.D.
Ø Sensibiliser et éduquer les populations sur
les règles d'hygiène et sur les pratiques qui contribuent
à la dégradation de l'environnement.
Les autorités municipales et villageoises doivent faire
de l'assainissement et la gestion des ordures une priorité à
Diécké.
Les autorités doivent aussi mener des actions en faveur
de l'assainissement. Ces actions doivent être menées avec
l'implication des services spécialisés compétents aussi
bien publics que privés de la Préfecture, ceci à travers
des campagnes de sensibilisation sur l'hygiène et la propreté.
Pour la réussite de cette action, il faut utiliser des
techniques de proximité telles que les visites à domiciles avec
des explications plus pratiques, des rencontres d'échanges avec les
groupes cibles (hommes, femmes, enfants). Il faut également multiplier
les actions de type « journée village propre»
Ø entretenir l'espace public du village par un
nettoyage régulier. Ce travail mérite d'être
planifié en groupes de jeunes et femmes avec une échéance
bien connu pour chaque intervention ;
Ø inciter les populations à lutter contre
l'enherbement.
Les propriétaires des parcelles sommairement ou non mis
en valeur doivent tenir ces espaces propres par un nettoyage continu à
travers des journées dénommées « village propre
».
Pour parvenir à une gestion adéquate des ordures
ménagères, des eaux usées, il convient de prendre
certaines dispositions ou en d'autres termes de mettre en place des
stratégies générales.
Conclusion
Au terme de cette étude, il convient de retenir que nos
travaux de recherches menées sur la base d'enquête ont conduit
à des résultats dont les grands axes sont présentés
ici.
La population de Diécké est estimée
aujourd'hui à plus de 53.073 habitants en 2009. La population produit
plus de 37,15 tonnes de déchets ménagers solides (ordures
ménagères).
Il faut cependant remarquer que la production des ordures et
des eaux usées varie en fonction du niveau de vie des ménages et
des activités menées par chaque acteur. Dans l'objectif d'une
bonne gestion des ordures ménagères, les élus locaux
doivent mettre en place un comité de jeunes et de femmes chargé
de pré collecte.
La situation de l'assainissement reste donc
préoccupante dans le village. On y rencontre un seul système
d'assainissement : celui constitué d'ouvrages précaires
réalisés par les populations elles mêmes. Les ordures, les
eaux usées stagnantes sont des problèmes qui mettent
quotidiennement en péril la santé et le bien-être des
populations.
Il apparaît en revanche que les populations ont une
claire conscience des dangers qui les guettent. En effet, elles associent
clairement d'une part la morbidité et l'insalubrité du cadre de
vie et d'autre part, la dégradation du cadre de vie et le défaut
d'ouvrages d'assainissement collectif car les populations sont exposées
au Paludisme et à la Diarrhée, qui sont les maladies courantes
avec des taux respectifs de 50% et 37,5% des cas de maladies.
Donc, cette perception est insuffisante pour prendre à
bras le corps le problème de la gestion des déchets. Mais elle
constitue un acquis car des populations sensibilisées sur un enjeu sont
à priori plus armées pour relever le défi. Les solutions
techniques que nous préconisons vont des réseaux d'égouts
aux stations d'épuration des eaux usées en passant par
l'augmentation du nombre de coffres à ordures.
Cependant, le choix du meilleur système
d'assainissement passe par la connaissance des paramètres
socioculturels, économiques, techniques, urbanistiques et
environnementaux dans lequel il sera installé. Cela montre l'importance
du travail qui doit être mené pour l'assainissement du cadre de
vie à Diécké et au delà toutes les localités
confrontées aux mêmes problèmes environnementaux. En outre,
ce dont nous sommes certains, c'est que la réussite des projets
d'assainissement doit recueillir l'adhésion des populations
concernées.
Les populations doivent participer à la fois à
la définition du problème et au choix des solutions tout en
utilisant des techniques et des principes adaptés au contexte local.
Toutes ces actions doivent passer d'abord par la sensibilisation et
l'éducation relative à l'environnement, ceci pour renforcer
l'adhésion des populations. Les difficultés liées à
la gestion des ordures ménagères, des eaux usées et
pluviales demandent que des décisions salutaires soient prises aussi
bien au niveau local que préfectoral.
En ce sens, on peut penser au réaménagement des
rues du village, à l'installation d'un système d'assainissement
adéquat et mettre des coffres à ordures pour les rendre plus
accessibles aux populations. Ces travaux permettront d'assainir le cadre de vie
des populations et réduire les maladies liées à
l'environnement parce que ces maladies génèrent des coûts
élevés et empêchent une frange importante de la population
de travailler.
Cette situation nous permet de dire tout simplement que la
problématique de la gestion des déchets doit être
posée en termes financiers et matériels mais également en
termes spatiaux donc géographiques.
Voici pour terminer eu égard à ce qui
précède quelques réflexions qui pourraient orienter nos
actions futures :
Ø Comment satisfaire les attentes des populations en
matière d'assainissement ?
Ø Quels acteurs faudrait-il impliquer dans la
résolution des problèmes d'assainissement ?
BIBLIOGRAPHIE :
OUVRAGES GENERAUX
1- Anne HEBETTE : Guide pratique de la gestion
des ordures urbaines en Afrique, Banque mondiale, lagu-GREA (1996).
2- Joseph WETHE : Gestion des déchets
solides municipaux EIER Ouagadougou (2001) République du Burkina
Faso.
3 - Boubacar DIAKITE : Atelier de formation des
chefs de services sur la gestion des déchets solides - Koulikoro (2006)
République du Mali.
4- IRM, PNUE, PNUD (1992-1993). Ressources Mondiales
1992-1993.
5- Cassadou et al (2003). Surveillance des effets de
la pollution atmosphérique en milieu urbain sur la santé, France.
Vertigo. 8 p
6- CRDI (1998). Participation de la population et
gestion de l'environnement, Mexico (Brésil). 12 p.
7- Duchemin E. et al (2003). Dossier Environnement et
santé, France. Vertigo. 35 p
8- Attahi K. (1995). Le problème des
déchets à Abidjan et son fondement historique, BNETD, Abidjan 29
p.
9- Sané Y. (1999). La gestion des
déchets à Abidjan, un problème récurrent et
apparemment sans solution, 10 p.
10- UNICEF (1991). La situation des enfants dans le
monde, 128 p.
11- PNUE (2006). L'avenir de l'environnement en
Afrique 2, notre environnement, notre richesse
12- CRDI (1998). Participation de la population et gestion de
l'environnement, Mexico (Brésil). 12p
COURS :
16- Diogo Baba DIALLO (2006), cours d'assainissement,
4e année ISAV-VGE/Faranah
17- Karim SAMOURA, cours de « Gestion de
l'environnement » Dépt de Géographie, 2002,
FLSH-UGANC
18- Mamadou DIAKITE, cours de « Etude
d'impact sur l'environnement » 2008 Dépt : Gestion de
Ressources Naturelles, Faculté des sciences de l'environnement
N'zérékoré.
19- Daouda DIALLO, Cours de « Gestion de
l'environnement forestière» Dépt de Géographie,
2003, FLSH-UGANC.
MEMOIRES :
12- CAMARA Lah, KPOGOMOU Cécé
Jérôme « Elaboration participative du
schéma d'aménagement
des terroirs villageois riverains de la relique de Diribo,
préfecture de Lola »Dépt : Géographie,
2004, FLSH-UGANC.
13- Daniel LAMAH « La gestion de la
jachère dans la préfecture de
N'Zérékoré : Cas précis des
sous-préfectures de Gouéké et
koropara »Dépt : Géographie, 2002, FLSH-UGANC
14-Roger Pé LOUA, Nyankoye I
LAMAH « Impact socio-économique des actions de
développement du Plan Guinée dans la commune urbaine de
N'Zérékoré »Dépt : Economie rurale,
2004, ISAV-VGE/FARANAH.
15- Pé Zinh BEIMY, « Le Rôle
d'une unité d'exploitation forestière dans le
développement des collectivités rurales : le cas de la
forêt forte S.A dans la préfecture de
N'zérékoré » Dépt :
Géographie, 2010, Université de Sonfonia.
ANNEXES
ANNEXES N°1
A) SIGLES ET DES ABREVIATIONS
D.M : Déchets Ménagers
E.C.E.D : Enfant en circonstance Extrêmement
difficile
I.G.T : Institut de Géographie Tropicale
I.R.A : Infections Respiratoires Aigües
K.G : 1hbtj : Kilogramme par habitant par jour
O.M : Ordures ménagères
O.N.U : Organisation des Nations Unies
P.N.E.D.D : Programme National pour l'Environnement et le
Développement
P.N.U.D : Programme des Nations Unies pour le
Développement
P.N.U.E : Programme des Nations Unies pour
l'Environnement
T.E.O.M : Taxe d'Enlèvement des Ordures
Ménagères
U.N.I.C.E.F : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
P.N.A.E : Plan National d'Action pour l'environnement
S.A : Société Anonyme
S/P : Sous-préfecture
Dépt : Département
FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation
et l'Agriculture
H.C.R : Haut Commissariat pour les
Réfugiés
I.S.A.V/VGE : Institut Supérieur Agronomique et
Vétérinaire : Valery Giscard d'Estaing
M.A.E.F : Ministère d'agriculture, d'Elevage et
des Eaux et forêts
O.N.G : Organisation Non Gouvernementale
C.R.D : Communauté Rurale se Développement
U.G.A.N.C : Université Gamal Abdel Nasser
Conakry
ANNEXES N°2
B) ENQUETE ENVIRONNEMENTAL SOCIO-ECONOMIQUE ET AUPRES
DE COUCHE PAYSANNE ET AUPRES DES CADRES DE LA LOCALITE
FICHE N°1 (auprès des paysans)
Numéro de
fiche...................Date...........................................
Préfecture.............................S/P...........................................
District.................................Secteur.....................................
Personnes
enquêtées.......................Ages...................................
Nom de/des
enquêteur(s)..........................................................
1) Que faites vous pour contribuer au développement
socio-économique de votre localité ?
Pêche
|
Chasse
|
Ramassage du bois
|
Sciage du bois
|
Tissage
|
Teinture
|
Agriculture
|
|
|
|
|
|
|
|
2) Intéressez-vous à l'assainissement?
Oui Non
Si oui comment la
défendiez-vous ?-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
3) De quels genres d'activités proviennent vos
revenus ?
Pêche
|
Chasse
|
Elevage
|
Charbon
|
Sciage
|
Agriculture
|
Tissage/Teinture
|
|
|
|
|
|
|
|
4) Quels sont les cours d'eau vous disposez comment les
utiliser vous ?
5) Les réfugiés ont-ils séjourné
dans votre localité ? Si oui, quels a été l'impact
des ces réfugiés sur votre zone ?
6) Comment se composent les ménages ?
A l'intention des unités sanitaires
7- Quelle est la liaison entre la mauvaise gestion des
déchets et la santé de l'homme ?
8 - Quelles sont les maladies liées à
l'insalubrité ?
9 - Avez-vous une structure de gestion des déchets
solides ?
* Si oui, comment fonctionne-t-elle ?
* Si non pourquoi ?
10- Existe -il un service de ramassage ?
* Si oui, explique-nous comment fonctionne-t-il ?
* Si non pourquoi ?
11- Recevez- vous les visites du service de
l'environnement ?
* En cas d'insalubrité, vous imposent -ils des
sanctions ?
12- Sensibilisez-vous la population sur les causes de ces
maladies ?
13- Selon-vous quelles sont les solutions à prendre
face à la gestion des déchets solides ?
A l'intention des vendeuses
14- Qu'est-ce que vous produisez comme
déchets ?
15- Comment les gérez-vous ?
16- Evacuez-vous quelques déchets solides dans les
marigots au cours du passage ?
17- Connaissez-vous les quantités des déchets
produites par jour ?
18- Quelle est la quantité de déchets produite
mensuellement ?
19- Quelles solutions préconisez-vous pour la gestion
adéquate des déchets solides ?
20- Comment se fait la gestion des ordures
ménagères, des eaux usées?
21- Quels sont les problèmes liés à la
gestion des déchets et les conséquences ?
22 - Quelles stratégies mettre en place pour une gestion
plus saine des déchets ?
23 - Qu'est ce que la pollution ?
24- Que veut dire Assainissement ?
25- Qu'est ce que le déchet ?
26- Selon vous que veut dire nuisance ?
27- Qu'est ce que l'environnement ?
28- Qu'est ce que la gestion de l'environnement
29- Selon vous que veut dire déchets solides
30- Qu'est ce qu'n déchet ménager ?
ANNEXES N°3
TABLEAU DES ILLUSTRATIONS
Pages
A) CARTE :
Carte 1 : Zone
d'études...........................................................................................14
B) GRAPHIQUE
Graphique 1 : évolution de la population de la
C.R.D 2005-2009..........................................20
Graphique 2 : répartition des activités
économique à
Diécké................................................23
C) PHOTOS
Photo 1 : l'habitat moderne dans la C.R.D
............................................ ............................13
Photo 2 : tas d'ordure devant une maison.....
............................................ .........................28
Photo 3 : eau usée des lessives................
............................................ ...........................29
Photo 4 : ordures dans une maison
inachevée......................................... ..............................31
Photo 5 : une eau stagnante dans une rue....
.......................................... ............................32
D) TABLEAUX
Tableau 1 : infrastructures
routières réalisées dans la
C.R.D...............................................15
Tableau 2 : synthèse des
équipements de
santé.................................................................16
Tableau 3 : synthèse des
infrastructures
scolaires............................................................17
Tableau 4 : synthèse des
infrastructures et équipements dans la
C.R.D...................................18
Tableau 5 : évolution de la
population de la C.R.D
2005-2009............................................19
Tableau 6 : les catégories socio
professionnelle de la population
enquêtée..................................20
Tableau 7 : répartition des
activités économiques dans la
C.R.D............................................22
Tableau 8 : production
journalière des déchets par
village.................................................24
Tableau 9 : évolution
comparée de la population et la production
d'ordure.................................26
Tableau 10 : les maladies courantes
à
Diécké.................................................................34
Tableau 11 : perception des chefs de
ménages sur la relation entre l'insalubrité du village et les
maladies............................................................................................................35
Tableau 12 : perception des
enquêtés sur la morbidité liée à
'insalubrité du village....................36
TABLE DES MATIERES
Dédicace..............................................................................................................1
Remerciements...........................................................................................................2
Sommaire
...............................................................................................................3
Avant
propos..........................................................................................................4
Problématique........................................................................................................5
Méthodologie............................................................................................................6
Introduction.......................................................................................................... ..9
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE
D'ETUDE..............................11
1-1 Le cadre
physique.................. ..........................................................................11
1-2 Cadre
humain..................................................................................................12
a)L'organisation de l'habitat et l'occupation du
sol... ;........................................................12
b) Les infrastructures et
équipements..................................................................... .......15
1-3Population et activités
économiques .......................................................................18
a)
Population.........................................................................................................18
b) Activités
économiques..............................................................................................19
c) Catégories socio
professionnelles............... ...................................................................20
CHAPITRE II : DIAGNOSTICS DE LA GESTION DES ORDURES
MENAGERES........................................................................................24
2-1 Production des déchets
......................................................................................24
a) Détermination de la production journalière de
déchets par village.........................................24
b) Activités génératrices des
ordures..............................................................................25
c)Les ordures
ménagères............................................................................................25
d) Quantité
produite................................................................................................ ..26
2-2Eaux
usées.........................................................................................................26
a) Source de production des eaux
usées..........................................................................26
b) Méthode de gestion des
ordures............................................................................
....27
c) gestion des eaux
usées............................................................................................28
CHAPITRE III : PROBLEMES LIES AUX ORDURES ET LES
STRATEGIES DE LUTTE CONTRE
L'INSALUBRITE.........................................................30
3-1) Les acteurs de la gestion des déchets et leur
responsabilité........................................30
3-2tat de
l'assainissement..................... ...................................................................30
3-3) Problèmes liés aux
ordures...............................................................................33
a)Pollution de
l'air.................................................................................................33
b) Pollution du sol et de la nappe
phréatique...................................................................33
c)Les atteintes à la
population....................................................................................33
d) Santé de la
population.........................................................................................34
3-4Stratégie de lutte contre
l'insalubrité.....................................................................35
b) Stratégie
générale................................................................................................36
a)Stratégie
spécifique..............................................................................................37
Conclusion
..........................................................................................................39
Bibliographie........................................................................................................41
Annexe................................................................................................................44
Table des
Matières.................................................................................................50
Monsieur le Président du Jury
Monsieur le Vice Président du Jury
Messieurs les membres du Jury
Chers invités.
C'est un réel plaisir pour moi de vous présenter
nos travaux de recherche sur le thème intitulé:
« Problèmes d'assainissement et de
gestion des ordures ménagères, des eaux usées en milieu
rural : le cas de la C.R.D de DIECKE ».
Le problème d'assainissement est un sujet
d'actualité partout dans le monde et particulièrement dans les
pays en développement où la gestion des déchets reste de
nos jours un sujet très préoccupant. D'une manière
générale, au titre des déchets on peut citer les ordures
ménagères, les résidus des fabrications et des
productions, les eaux usées, les tissus hors d'usage, les vieux journaux
etc.
Le traitement des déchets a toujours été
pratiqué par les populations traditionnelles pour satisfaire leurs
besoins vitaux (fonte des résidus de certains métaux en forge,
utilisation de certaines ordures ménagères pour le compostage
etc.
Dans un souci d'élimination des déchets non ou
difficilement recyclables, depuis l'antiquité des décharges ou
dépotoirs naturels à ciel ouvert existaient déjà en
périphérie des zones d'habitation. Ce qui permet aujourd'hui aux
archéologues de retrouver des productions ancestrales tels que les
poteries, les bijoux.
Avec le développement industriel, la production des
déchets a connu une augmentation substantielle, avec pour
conséquence un système de décharge longtemps
considéré comme un juste moyen de débarrasser les foyers
de leurs déchets sans prendre en charge les impacts
environnementaux : Pollution de l'eau, du sol, de l'air (émission
de gaz dangereux comme le méthane, risque d'incendie dû à
l'incinération).
Mais de nos jours, les systèmes de décharge
devront être améliorés pour résoudre les nombreux
problèmes environnementaux, en utilisant par conséquent des
moyens et méthodes adéquats à cause de fait de
l'accroissement considérable des populations et de la grande
diversité des activités génératrices de
déchets.
La gestion des déchets étant
considérée de nos jours comme l'une des préoccupations les
plus importantes dans la vie des hommes, chacun doit se sentir
interpellé à tout moment.
C'est dans un souci constant de recherche de solutions
à ce problème important que nous avons choisit ce thème de
mémoire de fin d'études supérieures.
Le choix de Diécké se justifie par sa situation
d'une zone quasi urbanisée, très densément peuplée
et abritant une diversité d'activités génératrices
de déchets de tout genre à cause de son extension
accélérée ces dernières années, suite
à l'implantation de la SOGUIPAH.
Le processus de recherche décrit dans ce document se
veut être dynamique mais les résultats obtenus ne devraient pas
être perçus comme une solution définitive à ce
problème. De plus, ce document est loin d'être ni une oeuvre
parfaite, ni une oeuvre personnelle, plusieurs acteurs y ayant
contribué, aussi bien sur le plan matériel que moral à sa
réalisation. Vos critiques et suggestions sont vivement attendues.
Pour mener à bien ce travail nous avons choisi comme
objectif général de faire le diagnostic de la
gestion des ordures ménagères, des eaux usées dans la
C.R.D, de déceler les problèmes et proposer des stratégies
de lutte contre l'insalubrité dans cette localité.
Quant aux objectifs spécifiques :
ils visent à :
Ø Déterminer la composition et la
quantité des ordures ménagères, des eaux usées
produites à Diécké ;
Ø Analyser la gestion des ordures, des eaux
usées par les différents acteurs à Diécké
;
Ø Dégager les problèmes liés aux
ordures ménagères et dégager les conséquences de
mode de gestion actuelle ;
Ø Proposer des stratégies pour lutter contre
l'insalubrité à Diécké.
Comme méthode, nous nous sommes basés d'une part
sur la recherche documentaire et d'autre part sur l'enquête
socioéconomique et environnementale auprès des cadres et de la
couche paysanne.
Pour le choix des villages, nous avons procédé
à un choix raisonné à travers des critères
liés à la taille de la population d'une part et d'autre part
à l'organisation de la gestion des ordures.
Nous avons effectué des visites de terrains. Ces
visites nous ont permis de compléter les informations recueillies lors
des consultations citées plus hauts.
Monsieur le Président du Jury
Monsieur le Vice Président du Jury
Messieurs les membres du Jury
Chers invités.
Permettez-moi de vous présenter les résultats
de nos travaux de recherches, les résultats dont les grands axes sont
présentés ici.
La population de Diécké est estimée
aujourd'hui à plus de 53.073 habitants en 2009. Cette population produit
plus de 37,15 tonnes de déchets ménagers solides (ordures
ménagères).
Il faut cependant remarquer que la production des ordures et
des eaux usées varie en fonction du niveau de vie des ménages et
des activités menées par chaque acteur. Dans l'objectif d'une
bonne gestion des ordures ménagères, les élus locaux
doivent mettre en place un comité de jeunes et de femmes chargé
de pré collecte.
La situation de l'assainissement reste donc
préoccupante dans le village. On y rencontre un seul système
d'assainissement : celui constitué d'ouvrages précaires
réalisés par les populations elles mêmes. Les ordures, les
eaux usées stagnantes sont des problèmes qui mettent
quotidiennement en péril la santé et le bien-être des
populations.
Il apparaît en revanche que les populations ont une
claire conscience des dangers qui les guettent. En effet, elles associent
clairement d'une part la morbidité et l'insalubrité du cadre de
vie et d'autre part, la dégradation du cadre de vie et le défaut
d'ouvrages d'assainissement collectif car les populations sont exposées
au paludisme et à la diarrhée, qui sont les maladies courantes
avec des taux respectifs de 50% et 37,5% des cas de maladies.
Cependant, cette perception est insuffisante pour prendre
à bras le corps le problème de la gestion des déchets.
Mais, elle constitue un acquis car des populations sensibilisées sur un
enjeu sont à priori plus armées pour relever le défi.
Face à l'ampleur de la situation, les solutions
techniques que nous préconisons vont des réseaux d'égouts
aux stations d'épuration des eaux usées en passant par
l'augmentation du nombre de coffres à ordures.
Monsieur le Président du Jury
Monsieur le Vice Président du Jury
Messieurs les membres du Jury
La présentation de ce présent mémoire est
l'occasion pour moi de présenter mes vifs et sincères
remerciements à tous.
Je remercie tout le corps professoral, de la faculté
des Sciences Sociales de l'Université Général Lansana
Conté de Sonfonia en général et du département de
géographie en particulier.
Qu'il me soit permis d'exprimer ici ma profonde gratitude
à tous ceux qui de près ou de loin qui ont contribué
à l'élaboration de ce mémoire. Particulièrement mes
consultants Dr Bano Nadhèl DIALLO, Vice Doyen chargé des
études, Université Général Lansana Conté de
Sonfonia, M. Mohamed Lamine BARRY.
Nous disons merci à M. Souleymane Donghol DIALLO, chef
du département ; M. Nianga Marcelin KOLOMOU. Egalement M. GAMY
Nyankoye, Mme MAOMY Félicité Kawa mon épouse, pour leur
soutien moral et matériel.
Nous restons aussi reconnaissant à :
Messieurs MAOMY Cé Martin Professeur chercheur à
L'INRAP, KPAMY Richard Directeur National de l'Enseignement Technique et de
la Formation Professionnelle Privée.
Monsieur le Président du Jury
Monsieur le Vice Président du Jury
Messieurs les membres du Jury
Chers invités.
Ainsi prend fin notre exposé.
* 1 MpaKam H. (2006)
l'assainissement dans les villes des pays en développement. Vertigo
10p
* 2 Sané Y. (1999). La
gestion des déchets à Abidjan, un problème
récurrent et apparemment sans solution, 10p
* 3 Cassadou et al. (2003).
Surveillant des effets de la pollution atmosphérique en milieu urbain
sur la santé, France. Vertigo. 8p.
* 4 Duchemin E.et al 2003 ;
Alla 2007. Dossier Environnement et Santé, France. Vertigo. 35p.
* 5 PNUE (2006). L'avenir de
l'environnement en Afrique 2, notre environnement, notre richesse. 52p
|