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Problèmes d'assainissement et de gestion des ordures ménagères, des eaux usées en milieu rural : le cas de la C.R.D. de Diécké.

( Télécharger le fichier original )
par Pé Loh GAMY
Université générale Lansana Conté de Sonfonia Conakry ( Guinée) - Maà®trise de géographie 2004
  

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REPUBLIQUE DE GUINEE

TRAVAIL-JUSTICE-SOLIDARITE

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

DIRECTION NATIONALE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

UNIVERSITE GÉNÉRAL LANSANA CONTE DE SONFONIA CONAKRY


FACULTE DES SCIENCES SOCIALES

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE

FILIERE : AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2004-2005

41ème PROMOTION

MEMOIRE DE MAITRISE

THEME :

``PROBLEMES D'ASSAINISSEMENT ET DE GESTION DES ORDURES MENAGERES, DES EAUX USEES EN MILIEU RURAL : LE CAS DE LA C.R.D DE DIECKE''

CANDIDAT : GAMY PE LOH

Présenté et soutenu le 06/ 03/ 2012

REPUBLIQUE DE GUINEE

TRAVAIL-JUSTICE-SOLIDARITE

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Direction Nationale de l'Enseignement Supérieur

UNIVERSITE GÉNÉRAL LANSANA CONTE DE SONFONIA CONAKRY

FACULTE DES SCIENCES SOCIALES

Département de Géographie

Filière : Aménagement du Territoire

Année Universitaire : 2004-2005

41ème Promotion

MEMOIRE DE MAITRISE

THEME :

PROBLEMES D'ASSAINISSEMENT ET DE GESTION DES ORDURES MENAGERES, DES EAUX USEES EN MILIEU RURAL : LE CAS DE LA C.R.D DE DIECKE''

Candidat Chef de Département

GAMY Pé Loh M. DIALLO Souleymane Donghol

Consultants Vice Doyen/Etudes

Dr DIALLO Bano Nadhèl Dr DIALLO Bano Nadhèl

M. BAARY Mohamed Lamine

Doyen de Faculté

Dr CAMARA Sidafa

DEDICACE

Ce mémoire est dédié à tous ceux qui m'ont soutenu de près ou de loin pendant mes études :

· Mon père Pé Minissia GAMY qui a jugé nécessaire de me scolariser et

· Ma mère Yah Tonhon KPOMY pour avoir mis à ma disposition tout ce dont j'avais besoin pour étudier.

Que ce mémoire leur témoigne toute ma reconnaissance.

REMERCIEMENTS

L'élaboration de ce présent mémoire est l'occasion pour moi de présenter mes vifs et sincères remerciements à tous.

Je remercie tout le corps professoral du département de géographie de la faculté des Sciences Sociales de l'Université Général Lansana Conté de Sonfonia.

Qu'il me soit permis d'exprimer ici ma profonde gratitude à tous ceux qui de près ou de loin qui ont contribué à l'élaboration de ce mémoire. Particulièrement mes consultants Dr Bano Nadhèl DIALLO, Vice Doyen chargé des études, Université Général Lansana Conté de Sonfonia et M. Mohamed Lamine BARRY.

Nous disons merci à M. Souleymane Donghol DIALLO chef du département, M. Nianga Marcelin KOLOMOU, M. GAMY Nyankoye, Mme MAOMY Félicité Kawa mon épouse, pour leur soutien moral et matériel.

Nous restons aussi reconnaissant à :

Messieurs MAOMY Cé Martin Professeur chercheur à L'INRAP, KPAMY Richard Directeur National de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle Privée.

SOMMAIRE

Pages

Dédicace.............................................................................................................1

Remerciements...................................................................................................2

Sommaire...........................................................................................................3

Avant-propos......................................................................................................4

Problématique..................................................................................................... .5

Méthodologie......................................................................................................6

Introduction.........................................................................................................9

Chapitre I : Présentation de la zone d'étude...................................................................11

Chapitre II : Diagnostic de la gestion des ordures et des eaux usées......................................24

Chapitre III: Problèmes liés aux ordures et les stratégies de lutte contre l'insalubrité....................30

Conclusion...........................................................................................................39

Bibliographie.........................................................................................................41

Annexe...............................................................................................................44

Table des matières...................................................................................................50

AVANT PROPOS

Le problème d'assainissement1(*) est un sujet d'actualité partout dans le monde et particulièrement dans les pays en développement où la gestion des déchets reste de nos jours un sujet très peu maîtrisé. De manière générale, au titre des déchets on peut citer les ordures ménagères, les résidus des fabrications et des productions, les eaux usées, les tissus hors d'usage, les vieux journaux etc.

Le traitement des déchets a toujours été pratiqué par les populations traditionnelles pour satisfaire leurs besoins vitaux (fonte des résidus de certains métaux en forge, utilisation de certaines ordures ménagères pour le compostage etc....).

Dans un souci d'élimination des déchets non ou difficilement recyclables, depuis l'antiquité des décharges ou dépotoirs naturels à ciel ouvert existaient déjà en périphérie des zones d'habitation. Ce qui permet aujourd'hui aux archéologues de retrouver des productions ancestrales telles que les poteries, les bijoux etc.)

Avec le développement industriel, la production des déchets a connu une remontée substantielle avec pour conséquence un système de décharge resté pour longtemps un juste moyen de débarrasser de plus en plus de déchets sans prendre en charge les impacts environnementaux (Pollution de l'eau, du sol entre autres odeurs, émission de gaz dangereux comme le méthane, risque d'incendie dû à l'incinération).

Mais de nos jours, les systèmes de décharge seront améliorés pour résoudre les nombreux problèmes environnementaux, en utilisant par conséquent des moyens et méthodes adéquats.

La gestion des déchets étant considérée de nos jours comme l'une des préoccupations les plus importantes dans la vie des hommes, nous interpelle à tout moment.

C'est dans un souci constant de recherche de solution à ce problème important que nous avons choisit ce thème de mémoire de fin d'études supérieures.

Le processus de recherche décrit dans ce document se veut être dynamique et les résultats obtenus ne devraient pas être perçus comme une solution définitive à ce problème. De plus, ce document est loin d'être une oeuvre personnelle, plusieurs acteurs y ayant contribué, aussi bien sur le plan matériel que moral à sa réalisation.

PROBLEMATIQUE

La C.R.D de Diécké et ses Districts méritent une attention particulière, avec l'accroissement rapide de la population due à l'implantation de la Société SOGUIPAH, le ramassage des ordures ménagères et l'évacuation des eaux usées posent de graves problèmes, non seulement aux responsables de la C.R.D mais aussi et surtout aux populations.

Le manque de système d'assainissement collectif dans les villages constitue une entrave pour la gestion adéquate des eaux usées. Les populations sont obligées de creuser leurs propres latrines et fosses septiques non adaptées aux normes requises. Cela pourrait souiller la nappe souterraine et constituer une menace grave à la santé de la population.

Les ordures pré collectées se trouvent souvent dans les récipients devant les maisons ou directement mises dans les dépôts, certains dépotoirs sont incinérés ; polluant ainsi l'environnement.

Ces espaces deviennent donc sources de maladies et de développement des vecteurs et agents pathogènes (mouches, moustiques, rongeurs...)

La problématique de l'insalubrité est devenue une réalité incontournable dans la Communauté Rurale de Développement de Diécké. Le village s'écroule sous le poids considérable des déchets ménagers solides et liquides et se caractérise par un environnement de plus en plus malsain et insalubre.

Pourtant, la gestion des ordures ménagères, des eaux usées sont des services de base important au sein d'une communauté, mais de moins en moins bien assuré dans la sous-préfecture de Diécké, ce qui pose de graves problèmes d'insalubrité, d'hygiène et de santé.

Tous ces facteurs entraînent donc la dégradation du niveau de vie de la population.

La question centrale de cette étude est de savoir quelles sont les difficultés liées à la gestion des déchets dans la C.R.D de Diécké.

Au regard de cet état de fait, il s'agira pour nous de montrer les difficultés liées à la gestion des ordures ménagères, des eaux usées à Diécké. En d'autres termes, il sera question de trouver les réponses aux interrogations suivantes :

ü Quelles sont les quantités des ordures ménagères, des eaux usées à Diécké ?

ü Comment se fait la gestion des ordures ménagères, des eaux usées ?

ü Quelles stratégies mettre en place pour une gestion plus saine des déchets ?

Objectif général

· L'objectif général de cette étude consiste à faire le diagnostic de la gestion des ordures ménagères, des eaux usées dans la C.R.D, de déceler les problèmes et proposer des stratégies de lutte contre l'insalubrité.

Objectifs spécifiques

De façon spécifique, il s'agit de :

· Déterminer la composition et la quantité des ordures ménagères, des eaux usées à Diécké ;

· Analyser la gestion des ordures, des eaux usées par les différents acteurs à Diécké ;

· Dégager les problèmes liés aux ordures ménagères et leurs conséquences ;

· Proposer des stratégies pour lutter contre l'insalubrité à Diécké.

METHODES DE COLLECTE DES DONNEES

Pour la mise en oeuvre de ces objectifs, la recherche documentaire, l'entretien et la conduite de l'enquête par questionnaire ont été réalisés.

La recherche documentaire a porté sur la synthèse des ouvrages généraux et spécialisés, des rapports d'études, des mémoires de fin d'études supérieures et quelques données à partir d'internet relatifs au thème de recherche (géographie, statistiques, démographie, infrastructure, équipements) et à la zone d'application.

Ces documents nous ont fournis d'amples informations sur la gestion des déchets.

La collecte des données du terrain a porté sur un échantillon de trois groupes prix au hasard à savoir : les chefs de ménage, les responsables des postes de santé, les responsables sous préfectoraux.

Nous avons adopté deux méthodes de collecte d'information qui sont :

Ø L'entretien

Les entretiens ont été menés avec les différents responsables des structures spécialisées (citées plus haut) à savoir les chefs de ménage, les responsables des postes de santé, les responsables sous préfectoraux. Ces entretiens ont fourni un maximum d'informations.

Ø L'enquête par questionnaire

Cette méthode nous a permis de recueillir les informations auprès de la population. Pour ce faire, nous avons utilisé un questionnaire adressé aux chefs de ménages et aux différents responsables d'activités génératrices d'ordures et d'eaux usées. Ce questionnaire porte sur les données démographiques, socioéconomiques, les pratiques environnementales locales, les problèmes vécus et les actions entreprises par la population pour l'amélioration de leur cadre de vie. Au niveau de l'échantillonnage, nous avons choisi un tirage de 80 ménages que nous avons fait de façon raisonné. A ce niveau l'échantillonnage a été à la dimension de nos moyens.

Aucun travail scientifique n'est possible sans difficulté, nous citerons quelques unes que nous avons rencontrées :

· L'insuffisance des documents ;

· La réticence de certains chefs de ménages de se prêter à nos questions ;

· Le problème de transport dans la zone d'étude ;

· Nos moyens financiers et matériels très limités ;

· Le manque des données statistiques fiables à Diécké.

Néanmoins des probants ont été obtenus et ils serviront de galons pour les futures

Chercheurs.

Pour mener à bien cette étude, nous avons adopté la procédure suivante :

ASPECTS D'ANALYSE

Pour faire le diagnostic de la gestion des ordures ménagères et des eaux usées, nous avons retenu quatre ensembles d'aspects :

Les aspects démographiques, les aspects socioéconomiques, les aspects spatiaux et les aspects relatifs à la gestion des ordures et des eaux usées.

Ø Aspects démographiques

Ces aspects concernent principalement la population de Diécké. Il s'agit de connaître l'identité du chef de ménage ou de son représentant, de montrer et d'évaluer la part des ménages dans la production des ordures ménagères et des eaux usées. Enfin, à travers ces aspects, nous montrerons l'implication de la population dans la gestion de l'environnement.

Ø Aspects socioéconomiques

Il s'agit des différentes catégories socioprofessionnelles, du niveau de vie et surtout des différentes activités génératrices d'ordures ménagères et d'eaux usées à Diécké ainsi que des zones de production telles que le marché du village, les restaurants et maquis.

Ø Aspects spatiaux

A travers ces aspects, il s'agit d'identifier l'occupation du sol avec le type d'habitat, les infrastructures et les équipements socioculturels et éducatifs, les équipements socioéconomiques (marché, commerce,...).

La nature particulière des déchets provenant de ces endroits et leur part dans la production totale des ordures et autres déchets.

Il s'agit également de faire l'état des lieux de ces infrastructures et équipements et leur importance dans la gestion des ordures ménagères et des eaux usées.

Ø Aspects relatifs à la gestion des ordures, des eaux usées

À ce niveau, ce sont les différents acteurs qui interviennent dans le domaine de la gestion des ordures et des eaux usées à savoir les pré collecteurs et les vidangeurs. Ces aspects nous renseignent sur les lieux et modes d'évacuation des déchets, les équipements et pratiques de gestion des ordures et les eaux usées à Diécké. Ces aspects nous permettent de connaître aussi le savoir-faire local en matière de gestion des ordures, de connaître l'opinion des populations sur l'état d'insalubrité du village et sur une éventuelle gestion participative de l'environnement

Notre enquête a porté sur les catégories socioprofessionnelles : administrateurs (12) commerçants (20), agriculteurs (26), emploi SOGUIPAH(12), retraités (10).

INTRODUCTION

De nos jours, les questions touchant la gestion des déchets urbains ou ruraux et, par extension la planification et la gestion de l'environnement urbain comptent parmi les plus complexes auxquelles doivent répondre les gestionnaires urbains ou ruraux en raison de leurs effets sur la santé humaine, le développement durable.

Aujourd'hui les villes africaines font partie des espaces dans lesquels la problématique de la gestion de l'environnement reste une préoccupation permanente. Les atteintes à l'environnement sont généralisées et croissantes. La collecte des ordures ménagères et l'élimination des eaux usées constituent l'une des plus grandes difficultés que rencontrent les autorités municipales. Ces difficultés se traduisent par une accumulation de déchets ménagers, l'érection de nombreux dépotoir et la stagnation des eaux usées dans de nombreux quartiers ou villages.

Les taux de ramassage des ordures n'atteignent même pas 10%. Le manque de couverture de ce service important a pour conséquence un environnement insalubre, malsain caractérisé par la pollution de l'air, du sol, et la dégradation du cadre de vie des populations. Le rythme de croissance engendre des besoins dans tous les domaines à tels point que la gestion des déchets a toutes les chances de passer après d'autres priorités. C'est notamment le cas de la CRD de Diécké qui connaît un développement spectaculaire en raison de la surpopulation, qui est un corollaire de l'industrialisation agricole survenue très récemment, à grande échelle.

La population de la C.R.D de Diécké était de 45 251 habitants en 2005. Aujourd'hui, cette population est estimée à plus de 53 073 habitants, soit un taux de croissance de 3,09%. Cette forte croissance de la population entraîne une augmentation de volume de déchets ménagers solides et liquides dont la gestion devient de plus en plus difficile. La CRD de Diécké est de par sa taille démographique (53 073 habitants) une zone propice à la production d'ordures ménagères et d'eaux usées, et l'inexistence de réseaux d'égouts pour l'évacuation des eaux usées est une insuffisance très gênante.

Le secteur de l'assainissement est dominé par des ouvrages précaires réalisés par les populations elles mêmes. Ce qui provoque les diverses formes de pollutions difficilement maîtrisables. Il n'y a pas de système collectif. Les ordures ménagères ne sont pas enlevées. Ce manque de fonctionnement est perceptible dans la C.R.D. Les eaux usées et pluviales stagnent dans les rues. Les terrains non bâtis sont transformés en dépotoirs. Ce dysfonctionnement est à la base de la dégradation du cadre de vie des populations et a une forte incidence sur la prévalence des maladies hydriques.

Cette étude se propose de faire le diagnostic de la gestion des ordures ménagères, des eaux usées à Diécké, de procéder à une analyse qualitative et quantitative des déchets générés par la C.R.D, d'en faire une description de l'organisation de la gestion et de démontrer la prépondérance des facteurs géographiques sur l'efficience de cette gestion. Nous avons choisi de développer ce sujet « Problèmes d'assainissement et de gestion des ordures ménagères, des eaux usées en milieu rural » à cause de l'insalubrité, que connaît la CRD de Diécké.

Ce sujet nous a particulièrement intéressé parce qu'il s'attaque à un problème crucial de salubrité et de santé publique pour une population longtemps exposée aux maladies. En outre, l'étude revêt une importance tant sur le plan scientifique que social.

Le choix de Diécké se justifie par sa situation d'une zone quasi urbanisée, très densément peuplée et abritant une diversité d'activités génératrices de déchets de tout genre à cause de son extension accélérée ces dernières années, suite à l'implantation de la SOGUIPAH.

Notre étude serait une contribution à l'enrichissement des techniques relatives à l'assainissement, elle constituera une piste pour résoudre le problème d'assainissement dans la CRD de Diécké.

L'intérêt social de cette étude serait une contribution dans le secteur de l'éducation de la population de la CRD en matière d'assainissement.

A cet effet, l'aboutissement heureux de ce travail entraînerait l'amélioration du cadre de vie des habitants de Diécké.

Dans le souci de bien mener ce travail, nous avons décidé de structurer ce présent mémoire en trois (3) chapitres.

Le premier chapitre présente la zone d'étude dans son aspect physique, humain et économique ;

Le deuxième chapitre porte sur le diagnostic de la Gestion des ordures, les différentes activités économiques génèrent des volumes importants de déchets solides et liquides qu'il faut gérer ;

Le troisième chapitre est consacré aux problèmes liés aux déchets et les stratégies de lutte contre l'insalubrité.

Une conclusion mettra un terme à ce travail.

CHAPITTRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

 

Historique du village

D'après les chroniqueurs, Diécké n'est qu'une déformation du mot Manon «Yékè » qui signifie « pour ne pas que » « au risque de » car il semble que ce peuple jadis dispersé était victime des attaques, c'est pourquoi Nyan Soua fondateur dudit village fait appel à l'unité, dans l'optique de mettre fin à la fuite devant l'ennemie.

1-1) CADRE PHYSIQUE

La Sous-préfecture de Diécké, couvre une superficie de 1 560 km2, elle est située entre 6°25' et 7°20' de latitude nord et entre 9°25' et 10°15' de longitude ouest, avec une population de 45 251 habitants (recensement 2005), soit une densité de 29 habitants au Km2

Elle est limitée :

· Au Nord par la préfecture de N'Zérékoré.

· Au Sud par la République du Libéria

· A l'Est par la Sous-préfecture de Bounouma

· A l'Ouest par les Sous-préfectures de Bignamou et de Péla

Elle comprend 11 Districts qui sont : Baala, Danié, Koïmpa, Korohouan, Gampa, Guêpa, Naapa, Saoro, Soopa, Diécké I et Diécké II.

Le climat est de type sub-équatorial, caractérisé par l'alternance de deux (2) saisons : une pluvieuse allant de mars à octobre et une sèche allant de novembre à février. Le climat est sous l'influence de deux grands mouvements atmosphériques antagonistes. D'une part l'harmattan vent desséchant, détermine la durée et la rigueur de la saison sèche et d'autre part la mousson atlantique chargée d'humidité et de direction sud-ouest.

Les moyennes maximales pluviométriques enregistrées (2005-2009) varient de 1800 à 2500 mm par an environ, les maximas pluviométriques sont constatés en Août- Septembre.

L'humidité relative est élevée avec un maximum de 97% pour le maximum et 44 à 49% pour le minimum. La température minimale est de 24°C et le maxima est de 28°C.

Le relief de la sous-préfecture est accidenté, il est formé par une succession de collines, de plateaux et de vallées, qui longent les cours d'eaux auxquels s'tendent des bas fonds étroits et de petites plaines aux sols hydromorphes limoneux favorables à la riziculture. On peut, cependant noter quelques élévations : Lema 615m, Souokoton 510m, Gba 420m. La dominance d'une saison pluvieuse de 8 mois favorise l'existence d'un réseau hydrographique très dense. Les rivières se dirigent vers le fleuve Mani qui sont : Gbin, Yizolo, Gon.

Lors des pluies, les zones basses du village sont inondées. Les eaux de ruissellement créent des rigoles et des crevasses dans le village qui sont par la suite transformées en dépotoirs.

La sous-préfecture était jadis couverte de forêts denses primaires et variées. La majeur partie de la sous-préfecture est couverte aujourd'hui d'une mosaïque constituée de relique de lambeaux forêts denses et humides (Mont Souokoton et de certaines hautes montagne dans la Forêt classée de Diécké au Sud de N'Zérékoré environ 40 Km). La faune est riche et variée, mais elle est aujourd'hui en voie de disparition à cause du recul de la forêt et du braconnage à savoir : les singes rouges les céphalophes à flancs roux  et à dos Jaune ; les pangolins hippopotames, les damas d'arbre et une gamme variée de reptiles.

1-2) CADRE HUMAIN

Il présente l'organisation de l'habitat, les infrastructures, et équipements qui participent à la transformation du cadre de vie.

a) L'organisation de l'habitat et l'occupation du sol

Il convient de noter qu'à Diécké, les modèles de construction constituent les premiers indicateurs symbolisant la diversité de l'infrastructure aussi bien rurale qu'urbaine, construit en dur et semi dur. L'habitat se caractérise par la présence de plusieurs bâtiments sur une même parcelle que l'on appelle communément  « concession ». Il s'agit très souvent de plusieurs couples ou des enfants adultes d'une même famille qui construisent auprès du bâtiment paternel. Ils construisent à ces endroits soit par manque de moyen financier pour se procurer un terrain ou simplement par solidarité familiale coutumière. Nous avons constaté que le nombre moyen de bâtiment par concession à Diécké est de 3.

Le phénomène de la pré-urbanité se développe dans le village. En fait, compte tenu du niveau des revenus villageois, les acteurs du changement du mode d'habitat viennent autant de la ville que du village.

Les uns tirent leur revenu du travail en ville et investissent une grande partie de leur épargne dans le village car celui-ci est considéré comme le lieu de la dernière retraite pour la plupart des citadins. C'est pourquoi l'investissement à Diécké est prioritaire pour les cadres.

Les cadres et notables de la C.R.D bâtissent des domaines prestigieux sur les meilleures positions du site. Quant aux populations résidentes, leur revenu provient essentiellement, soit des plantations familiales, soit des emplois occupés au sein de la SOGUIPAH.

Photo 1 : l'habitat moderne est également présent dans la C.R.D

Source : enquête candidat 2010

Carte de la zone d'études

b) Infrastructure et équipements :

A Diécké, plusieurs équipements et infrastructures sont présents. Ces équipements et infrastructures symbolisent et accélèrent la mutation du rural vers l'urbain. Il s'agit des :

· Infrastructures routières

Le réseau routier est dominé par des pistes rurales en extension assurant le transport des produits alimentaires vers le centre de la C.R.D et l'écoulement des produits des plantations de palmiers et d'hévéas pour l'usine. Il faut aussi signifier l'existence des routes secondaires reliant Diécké aux autres C.R.D et préfectures. La nationale reliant la Guinée à la République du Libéria traverse la CRD dans toute sa longueur pour aboutir à Ganta.

D'une manière générale, l'implantation de la SOGUIPAH dans la CRD de Diécké a fortement contribué à l'amélioration de la qualité des infrastructures routières.

Quoique bien entretenues, à Diécké comme dans certaines agglomérations secondaires de la CRD, les routes souffrent d'une absence notoire de caniveaux appropriés pour l'évacuation des eaux usées et de pluies, favorisant ainsi la stagnation d'importantes quantités d'eau sur les routes.

Tableau 1 : Infrastructures routières réalisées dans la C.R.D

C.R.D

PISTES RURALES PAR LOCALITE

DISTANCE REALISEES (KM)

1

Diécké

Diécké - Baala

7

Diécké - Naapa

12

Diécké - Soopa

16

Diécké - Korohouan

9

Diécké - Gampa

15

Diécké - Saoro

14

Diécké - Koimpa

3

TOTAL

76

2

Reliant les autres C.R.D et préfectures

Diécké - Pela

40

Diécké - Yomou

63

Diécké - N'zérékoré

64

Diécké - Ganta

12

Diécké - Bignamou

12

 
 

Total

191

Source : enquête candidat janvier 2010

· Equipements de santé

Cette sous-préfecture compte trois postes de santé respectivement à Baala, Naapa et Soopa, un centre de santé au chef lieu de la C.R.D, un centre de santé privé (Méthodiste), une pharmacie privée agréée. A cela s'ajoute le dispensaire de la SOGUIPAH.

Malgré une assez bonne organisation de la couverture sanitaire, la C.R.D souffre d'une insuffisance de personnelle de qualité. Cette situation couplée à l'état de pauvreté et de l'analphabétisme d'une partie importante de la population favorise le recours à l'automédication ou aux soins chez les tradi praticiens.

Tableau 2 : Synthèse des équipements de santé.

DISTRICTS

POSTES DE SANTE

CENTRE DE SANTE

PHARMACIES AGREES

TOTAL

1

Baala

1

0

0

1

2

Danié

0

0

0

0

3

Diécké 1

0

1

1

2

4

Gampa

0

0

0

0

5

Diécké 2

0

0

0

0

6

Guêpa

0

0

0

0

7

Koimpa

0

0

0

0

8

Korohouan

0

0

0

0

9

Naapa

1

0

0

1

10

Saoro

0

0

0

1

11

Soopa

1

0

0

1

Total

3

1

1

6

Source : Centre de santé de Diécké

Ici dans ce tableau nous remarquons que la sous-préfecture de Diécké ne dispose pas assez d'équipements sanitaires, sur les 11 Districts nous n'avons que 3 postes de Santé et un seul centre de santé.

· Equipements Scolaires

Dans la sous-préfecture de Diécké, il existe des établissements primaires dans les tous villages, il faut aussi noter qu'à Diécké centre il y a un collège et un lycée, sans oublier une école transfrontalière en construction dans le District de Baala. L'école a toujours été une priorité pour les villageois. Il convient de noter que l'éducation scolaire représente l'un des moyens les plus efficaces pour faire passer les messages en faveur de l'hygiène et de la salubrité.

Tableau 3 : Synthèse des infrastructures scolaires

ZONES D'ETUDES

ECOLE PRIMAIRE

COLLEGE

LYCEE

 

PUBLIQUE

PRIVEE

PUBLIQUE

PRIVEE

PUBLIQUE

PRIVEE

1

Baala

1

0

0

0

0

0

2

Danié

1

0

0

0

0

0

3

Diécké

6

7

1

2

1

1

4

Gampa

1

0

0

0

0

0

5

Guêpa

1

0

0

0

0

0

6

Koimpa

1

1

0

0

0

0

7

Korohouan

1

0

0

0

0

0

8

Naapa

1

0

0

0

0

0

9

Nimpa

1

0

0

0

0

0

10

Saoro

1

0

0

0

0

0

11

Soopa

1

0

0

0

0

0

12

Gonon

1

0

0

0

0

0

13

Zimpa

1

0

0

0

0

0

14

Zouapa

1

0

0

0

0

0

 

TOTAL

19

8

1

2

1

1

Source : enquête candidat février 2009

Ici nous remarquons que les écoles primaires existent dans les villages.

· Equipements socioculturels

Comme équipements socioculturels, on note la présence de six églises et cinq (5) mosquées, ce qui démontre que la population de la C.R.D est attachée à la pratique des religions universelles, même si l'animisme domine encore en effectif. Il y a aussi un centre d'action culturelle. Ce centre d'action culturelle est considéré comme un lieu de communication et d'échanges entre les diverses ethnies du village. Il faut aussi signaler le PALM CLUB de SOGUIPAH

· Equipements socioéconomiques

La sous-préfecture de Diécké possède 4 marchés hebdomadaires : Baala, Naapa, Soopa, Saoro, 2 marchés au chef lieu de la C.R.D, deux banques BICIGUI, ECO-BANK une station d'essence et trois hôtels (hôtel SOGUIPAH, BAAKA, KAIRA, FASSOU)

· Equipements de sécurité

Il existe dans la sous préfecture de Diécké un commissariat pour la sécurité des personnes et des biens, une gendarmerie, une douane, et un camp militaire. Ce camp militaire a été créé à la suite de l'agression perpétrée contre la Guinée en septembre 2000 pour sécuriser les Usines de SOGUIPAH, c'est le plus grand camp de la préfecture de Yomou.

Tableau 4 : synthèse des infrastructures et équipements dans la C.R.D de Diécké

EQUIPEMENTS ET INFRASTRUCTURES

NOMBRE

1

Sécuritaire

5

2

Sanitaire

6

3

Economiques

12

4

Socioculturels

11

5

Educatifs

31

 

Total

65

Source : enquête candidat février 2010

L'importante évolution de l'occupation de l'espace s'est produite par un fort accroissement des espaces habités et l'accroissement de la population à Diécké.

Ainsi, avec son agrandissement rapide, Diécké se transforme peu à peu à une ville, avec les symboles de l'urbanité (les écoles primaires et secondaires, lycée, électricité, restaurants, maquis, hôtels etc.)

1-3 Population et activités économiques

Nous parlerons de l'évolution de la population et les différentes catégories socioprofessionnelles

a) Population

Ø Une population en constante évolution

De 2005 à 2009, la population de la sous-préfecture de Diécké n'a cessé d'augmenter.

La sous-préfecture est essentiellement peuplée d'une diversité de groupes linguistiques et ethniques.

Ø Ethnies : la sous-préfecture est donc majoritairement constituée de Manons et de Guerzés qui sont principalement autochtones. Certaines ethnies telles les Koniankés et les Tomas en nombre réduits sont venus des autres préfectures limitrophes. A la faveur de l'implantation de la SOGUIPAH de nombreuses autres ethnies d'origines diverses (Kissiens, Malinkés, Peuls, Soussous et d'autres étrangers de la sous région) sont arrivées dans la zone.

Ø Langues : les langues Manons, Guerzé et Malinka sont les principales langues parlées. De nombreux autres dialectes sont également parlés. Diécké compte une population de 45 251 habitants (recensement 2005 Soguipah), avec une densité de 29 habitants au Km2

Cette population connait une croissance avec l'implantation de la SOGUIPAH depuis 1987.

b- Activités économiques :

L'agriculture est l'activité dominante des populations de la sous-préfecture. Elle constitue l'activité principale pour plus de 80% des actifs.

Elle est orientée vers :

· Les cultures vivrières : riz, manioc, mais, taro, patate

· Les cultures industrielles : hévéas, palmiers à huile, café, cacao.

L'élevage reste peu développé et est basé sur les pratiques traditionnelles et quelques peu intensif. On y rencontre les bovins, les porcins, ovins, volailles etc. A coté de celle traditionnellement pratiquée par la population rurale, on y rencontre depuis 1997 les activités piscicoles par la réalisation d'étangs aménagés avec l'appui de la SOGUIPAH. Le poisson disponible sur les marchés est produit en grande partie par la pêche maritime. La chasse étant règlementée à cause du recul des forêts, elle fournie peu de viande et est orientée vers les petits gibiers.

Tableau 5 : évolution de la population de la C.R.D de Diécké de 2005 à 2009

ANNEES

2005

2006

2007

2008

2009

Population (en nombre d'hbs)

45 251

49 641

51 316

52 184

53 073

Taux d'accroissement (en %)

1,7

1,6

1,6

1,3

1,4

Source : C.R.D de Diécké février 2010

La population de la sous-préfecture a suivi une croissance continue de 2005 à 2009 (graphique 1). Selon les recensements 2005, la population est passée de 45 251 habitants en 2005 à 53 073 habitants en 2009. Aujourd'hui, la population est estimée à 53 073 habitants soit un taux d'accroissement de 1,6 entre 2005 et 2009.

Graphique 1 : évolution de la population de la C.R.D de Diécké de 2005 à 2009

Source : enquête candidat juillet 2010

c) les catégories socioprofessionnelles

Notre enquête sur un échantillon de 80 personnes nous a permis d'établir les catégories socioprofessionnelles suivantes

Tableau 6: les catégories socioprofessionnelles de la population enquêtée

PROFESSION

NOMBRE ENQUETE

POURCENTAGE

Administration

12

15

Commerce

20

25

Agriculture

26

32,5

Emploi SOGUIPAH

12

15

Retraité

10

12,5

Total

80

100%

Source : enquête candidat mars 2009

De notre enquête, il ressort que les activités sont diversifiées dans la C.R.D de Diécké. L'enquête révèle que 25% de la population exerce le commerce et 32,5% de la population est agriculteur. Ces activités sont les plus pratiquées dans cette C.R.D. 12 habitants soit 15 % de notre échantillon affirme travailler dans l'administration (publique et privée).

Ces personnes exercent pour la plupart leurs activités hors de la C.R.D c'est-à-dire dans autres C.R.D (Bignamou, Péla).

Quant aux personnes retraitées, elles constituent 12,5% de notre échantillon. Pour ces personnes, le village est le lieu idéal de repos, mais ils se convertissent en d'autres activités.

Au niveau de la C.R.D, il existe deux systèmes d'agriculture :

L'agriculture de subsistance et celle industrielle. Les principaux produits de cette agriculture sont le manioc, le taro, la banane, le gombo, l'aubergine, palmiers à l'huile, hévéas...) Ces agriculteurs représentent 32,5% de notre échantillon soit un effectif de 26 personnes.

Grâce à ces activités, la sous-préfecture s'est développée et étalée. Aujourd'hui, certains habitants possèdent des grandes plantations de palmiers à huile, d'hévéas, de café, cacao, on y trouve aussi ces mêmes activités dans d'autres sous-préfectures.

Les revenus des planteurs sont issus de ces plantations qui leur permettent ainsi d'investir dans le développement de la localité. Car le village est considéré comme le lieu de la retraite. Mais face à la pression démographique, la solution adoptée par les agriculteurs de la sous-préfecture est l'occupation d'anciens espaces de dépôt d'ordures puisque la SOGUIPAH a planté jusque même à l'alentour des villages, ce qui, actuellement pose en retour des problèmes de santé.

Ø L'émergence de nouvelles activités.

Vu les influences que subit la sous-préfecture, plusieurs personnes se sont converties dans d'autres activités économiques. De nouvelles activités ont donc émergé dans la C.R.D.

Ces activités sont reparties dans les trois secteurs suivants : les services, les commerces, et l'artisanat moderne.

Tableau 7 : Répartition des activités économiques dans la C.R.D de Diécké

CATEGORIES

ACTIVITES

NOMBRE

POURCENTAGE

Commerce

Marché

5

26%

Boutique

13

Magasin de pièces

6

Bois de chauffe

4

Manioc, banane, taro

3

Sous total

31

Prestations de Services

Service de santé

6

37%

Cabine cellulaire

20

Banque

2

Pharmacie

1

Hôtel, maquis, restaurant

16

Sous total

45

Artisanat moderne

Décortiqueuse

10

37%

Garage mécanique

32

Bijouterie

2

Sous total

44

 

TOTAL

120

100%

Source : enquête candidat janvier 2009

Les activités du secteur de l'artisanat moderne et les prestations de services sont majoritaires avec un taux de « 37% respectivement. Ensuite, vient celui du commerce avec 26% des activités dans la sous-préfecture.

Graphique 2 : répartition des activités économiques à Diécké

Source : enquête candidat mars 2009

CHAPITRE II : DIAGNOSTIC DE LA GESTION DES ORDURES MENAGERES, ET DES EAUX USEES.

Cette partie de notre travail aborde la production et la gestion des différents de déchets de la C.R.D.

2-1 Production des déchets

a) Détermination de la production journalière de déchets par village

Nous avons pris une norme de production de déchets moyenne de 0,7 kg / habitant / jour

Exemple de calcul, pour le village de Saoro

La population 2005 = 4 516 habitants

Production journalière = 4 516 x 0,7 = 3 161 kg / jour

Les autres productions se calculent de la même manière que la première

Tableau 8 : la production journalière des déchets par village

Villages

déchets produits en (kg / jour / personne)

1

Baala

2005

2006

2007

2008

2009

3 489

3 779

3 888

3 943

4 001

2

Danié

2 022

2 300

2 405

2 460

2 516

3

Diécké I

3 252

3 539

3 648

3 700

3 756

4

Diécké II

3 333

3 619

3 728

3 788

3 847

5

Gampa

2 019

2 281

2 376

2 431

2 487

6

Guêpa

2 009

2 267

2 371

2 426

2 482

7

Koimpa

3 485

3 753

3 863

3 917

3 973

8

Korohouan

2 085

2 372

2 477

2 532

2 588

9

Naapa

3 401

3 688

3 797

3 852

3 908

10

Saoro

3 161

3 448

3 557

3 612

3 669

11

Soopa

3 419

3 705

3 813

3 868

3 925

 

TOTAL (en tonne)

31, 675

34,751

35,923

36, 529

37,152

Source : enquête candidat février 2009

Nous avons pris 0,7 kg par habitant par jour norme de moyenne de production de déchets.

b) Les activités génératrices d'ordures ménagères

En ce qui concerne les activités génératrices d'ordures ménagères, les activités du service et du commerce viennent en tête. Les ménages, les marchés, les maquis et les restaurants produisent aussi des quantités importantes d'ordures ménagères.

Quant aux activités des services (pharmacies, banques...) elles produisent moins de déchets tant bien que ce secteur représente 2,5% des activités économiques dans la sous-préfecture. (Voir tableau 7).

La population de la sous-préfecture est sans cesse croissante. Cette croissance va de paire avec l'émergence des activités économiques. Ces activités contribuent au développement économique et spatial de la ville.

Aujourd'hui, le Chef lieu de la sous-préfecture Diécké apparait comme une véritable cité avec ses types d'habitats modernes qui lui confèrent un paysage urbain.

Selon le constat, le village n'arrête de s'étendre spatialement. Cette extension est due à la croissance démographique et à l'émergence de nouvelles activités économiques au sein du village.

Ce facteur entraîne une production croissante de déchets ménagers solides et liquides dont la gestion devient de plus en plus complexe.

c) les ordures ménagères

Cette étude vise à la connaissance approfondie de la composition des ordures et les quantités produites dans le village.

Ø Composition des déchets

Les ordures ménagères sont les déchets produits quotidiennement par les ménages, les commerces, l'artisanat et les petites entreprises. Les déchets produits sont composés essentiellement de matières biodégradables, de matières inertes sous forme de sable, de cailloux. Nous avons classé les composantes des ordures en 9 éléments essentiels : fermentescibles, végétaux (bois), plastiques, métaux, verre, textiles, papiers (carton), particules fines (sables et cendre) et des cailloux.

Cependant, il convient de remarquer que le contenu des poubelles varie en fonction du niveau de vie des ménages et des activités.

Cela nous a permis de classer l'habitat en trois catégories :

Les habitats où résident les ménages à revenu élevé 25 à 56 millions par mois ;

Les habitats où résident des ménages à revenu intermédiaire 5 à 25 millions par mois ;

Et les habitats où résident les ménages à faible revenu dans les villages 100 000 à 5 millions par mois

d) Quantité produite

De 2005 à 2009, la quantité de déchets générés dans la C.R.D a augmenté progressivement (voir tableau : 8). La production d'ordures ménagères est passée de 31, 675 tonnes en 2005 à 37,152 tonnes en 2009. Pendant le même temps le taux de croissance de population du village a été de 1,4%.

L'évolution des quantités de déchets amène à considérer l'augmentation de la quantité et la variation des rations par habitant. Mais en absence de données, on peut se fier à des rapprochements pour adopter des valeurs d'étude. La production des déchets est en effet fonction du développement du village mais aussi du niveau de vie des populations.

Les productions diffèrent selon les zones. La production d'ordures ménagères de Diécké représente environ 20% de la production de la C.R.D le ratio moyen de la quantité de déchets ménagers par habitant est de 0,7kg1hbt/j. (Enquête janvier 2010).

En effet, la sous-préfecture de Diécké est sous l'influence du climat subéquatorial. Alors, les poubelles étant rarement couvertes, cette forte pluviométrie imbibe les déchets et les rend plus lourds.

Tableau 9: évolution comparée de la population et la production d'ordures

ANNEES

2005

2006

2007

2008

2009

Population

45 251

49 641

51 316

52 184

53 073

Production d'ordure (t)

31,675

34,751

35,923

36,529

37,152

Source : enquête candidat mars 2010

Ici nous remarquons le nombre d'ordure croit en fonction de la population

2-2 Les eaux usées

a) Source de production des eaux usées

Les eaux usées sont produites par les ménages quotidiennement, elles sont aussi produites par diverses activités de production. On peut y retrouver des éléments nutritifs, des huiles et des graisses, des agents pathogènes, des polluants organiques persistants et des métaux en solution. Les sources diffuses d'eaux usées comprennent les déchets animaux (excréments liquides provenant des étables et des fermes d'élevage) et les fuites de fosses septiques.

Ces eaux usées contiennent généralement des éléments nutritifs et des bactériens. Les gaz habituellement dissous dans les eaux usées sont de l'hydrogène sulfuré, du méthane, de l'ammoniaque, de l'oxygène, du dioxygène de carbone et de l'azote.

A Diécké, les ordures ménagères et les eaux usées sont produites en quantités importantes et les sources de production sont diverses et variées.

Il est donc important d'étudier les modes de gestion de ces déchets.

b) Méthodes de gestion2(*) des ordures ménagères

Avec l'accroissement rapide de la population et l'extension des espaces, la gestion des déchets devient une problématique pour les élus locaux, mais aussi pour la population. L'élimination des déchets ménagers est régie par deux grandes catégories de pratiques : dépotoirs et incinération.

Ø Pratiques des dépotoirs

A Diécké, l'élimination des ordures ménagères est l'affaire des femmes et des enfants. Dans nos villages les ordures ménagères sont stockées le plus souvent devant les maisons en attendant qu'elles soient acheminées vers les dépotoirs. Dans le pire des cas, ces ordures finissent sur des parcelles sommairement ou pas du tout mises en valeur, dans les rigoles ou dans les rues.

Le moindre souffle de vent fait éparpiller les éléments légers (feuilles, sachets...)

Ø Pratiques d'incinération

Dans d'autres cas, les déchets ménagers sont brûlés. Les objets en plastiques produisent des fumées noires et dégagent des odeurs pestilentielles.

Toutes ces pratiques répondent peu aux normes de salubrité et ont des conséquences néfastes sur la santé des populations.

c) gestion des eaux usées

Pour ce qui concerne la gestion des eaux usées 2% des ménages enquêtés drainent les eaux hors de la concession (dans la rue). D'autres drainent les eaux vers la fosse ou le tas d'ordures entassées devant la maison.

Photo 2 : tas d'ordure devant une maison

Source : enquête candidat mars 2010

Il faut noter que les eaux des quartiers comme : Bagbein, Bofalassono, sont directement drainées vers le marigot Bofala.

A ce niveau, il existe deux types d'eaux usées domestiques à considérer : les eaux usées provenant des toilettes ou douches et celles provenant des travaux de ménage (cuisine et lessive).

Photo 3 : eaux usées des lessives

Source : enquête candidat aout 2010

De manière générale, il existe une séparation entre les eaux usées des douches et celles provenant des toilettes avec des lieux de rejets différents.

· Lieux des rejets des eaux des douches

L'enquête révèle que 16% des ménages raccordent leurs douches directement à une fosse sceptique, 74% jettent les eaux usées dans les rues, 10% jettent leurs eaux usées dans la cour d'habitation. En fait ce sont les 84% des ménages qui jettent leurs eaux de douches dans les rues et dans les cours d'habitation qui occasionnent les flaques d'eau constituant les gîtes d'insectes nuisibles. Ce qui est cause de nuisances. Ces genres de pratiques sont observés à Diécké.

· Lieux des rejets des eaux des toilettes

A ce niveau, 45% des ménages disposent des toilettes et W.C un peu modernes, contre 55% des ménages qui n'en disposent pas.

CHAPITRE III : PROBLEMES LIES AUX ORDURES ET LES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE L'INSALUBRITE

3-1) Acteurs de la gestion des déchets et leurs responsabilités

La collecte des ordures et l'assainissement du milieu constituent une préoccupation dans les pays en voie de développement, c'est un problème social. Pour cela, l'efficacité de leur gestion nécessite une bonne organisation administrative et technique, une volonté politique et surtout l'implication de la population. Mais à Diécké la gestion des ordures, des eaux usées n'intéressent aucun responsable municipal. Seuls les ménages qui s'occupent de la gestion des déchets avec des méthodes peu orthodoxes.

L'augmentation de la population et l'émergence des activités économiques dans la sous-préfecture de Diécké entraînent une augmentation de la production des déchets ménagers. Ces déchets ne sont pas du tout bien gérés, cette mauvaise gestion des ordures engendre des problèmes sur le niveau de vie de la population.

3-2) Etat de l'assainissement

Les problèmes d'assainissement et du drainage des eaux usées se posent avec acuité à Diécké. Le village ne dispose pas de service d'assainissement. L'assainissement est essentiellement personnel. Le principal mode d'évacuation des eaux usées reste à 95% des latrines à fond perdu. Les systèmes modernes constitués de WC à chasse eau avec fosses sceptiques font leur apparition dans un nombre très réduits de famille aisées. Ces fosses sont sujettes à des odeurs nauséabondes. Avec le manque de systèmes définis et l'on peut conclure simplement qu'ils se soulagent dans la nature (95% de la population). Les eaux usées sont directement déversées dans les caniveaux et drains car le village est dépourvu de réseau d'égout. Les populations déversent aussi les eaux usées et les ordures dans les maisons inachevées.

Photo 4 : ordures dans une maison inachevée

Source : enquête candidat aout 2010

Ces espaces dégagent des odeurs insupportables et constituent d'excellents gîtes de prolifération des agents pathogènes (mouches, rongeurs,...) vecteurs de nombreuses maladies.

Les ordures ménagères et les eaux usées produites à Diécké ne font pas l'objet d'une gestion adéquate. On assiste de plus en plus à la création des dépôts. Les eaux usées et pluviales stagnent dans les rues.

Photo 5 : une eau stagnante dans une rue

Source : enquête candidat aout 2010

La gestion des déchets ménagers solides et liquides est un secteur mal structuré ou du moins mal connu à Diécké.

Les intervenants ont des responsabilités controversées, mal définies et éprouvent d'énormes difficultés dans le village. Cette situation explique la mauvaise gestion des déchets dans le village.

La mauvaise gestion de ces déchets entraîne des problèmes sur la population et le cadre de vie.

L'augmentation de la population et l'émergence des activités économiques entraînent une augmentation de déchets ménagers solides et liquides. Ces déchets sont mal gérés et cette mauvaise gestion des déchets entraîne des problèmes sur le cadre de vie des populations.

Ces problèmes pourraient croître si rien n'est fait.

3-3) Problèmes liés aux ordures

Le manque total de mode de gestion des ordures ménagères, des eaux usées ont des répercussions sur le cadre de vie et la santé de la population.

a)Pollution3(*) de l'air

Dans ce milieu à climat subéquatorial, les ordures ménagères se décomposent rapidement. Ces ordures majoritairement constituées de substances putrescibles dégagent donc des odeurs nauséabondes, pestilentielles dans l'atmosphère. Les eaux usées et pluviales qui stagnent dans les caniveaux dégagent également des odeurs insupportables. L'incinération des ordures dans les dépotoirs entraine la pollution de l'air par les gaz qui dégagent des fumées.

La combustion fait dégager dans l'air des fumées noires et des gaz tels que le gaz chlorhydrique (HCL), le dioxyde de souffre (SO2), le sulfure d'hydrogène (H2S) et des gaz délétères qui ont effets des nocifs sur la santé de ceux qui les inhalent.

Aussi, lorsque les ordures traînent pendant longtemps dans un endroit, cela provoque d'autres produits dus à la fermentation, tel que le méthane (CH4).

b) Pollution du sol et de la nappe phréatique :

Le climat subéquatorial favorise la décomposition des ordures. Les eaux usées issues des ménages se combinent à plusieurs éléments, le sol se charge de substances toxiques les sels minéraux issus de ces eaux usées s'infiltres dans le sol pour atteindre la nappe phréatique qui devient une source de maladies diarrhéique.

c) les atteintes à la population

Les ordures ménagères entassées et la stagnation des eaux usées attirent les mouches, les cafards, les rongeurs, ces bestioles envahissent les maisons et troubles le sommeil de la population pendant la nuit à travers leur bruit. Les lieux insalubres favorisent la formation des gîtes de moustiques, agents vecteurs du paludisme.

Ces situations créent des désagréments et portent atteintes à la santé de la population.

d) la santé de la population

Les habitants de Diécké sont exposés à des risques sanitaires dus aux ordures ménagères et aux eaux usées stagnantes.

Les populations doivent donc faire face au double poids des charges de maladies liées aux déchets et de la pauvreté économique.

Tableau 10: les maladies courantes à Diécké

Maladies

Nombres de personnes infectées

Pourcentage

1

Paludisme

40

50%

2

Diarrhée

30

37,5%

3

IRA

10

12,5%

Total

80

100%

Source : centre de santé de Diécké

Selon les enquêtes menées par le Centre de Santé de Diécké, 40 personnes sur 80 seront trouvées infectées par le paludisme, alors que 30 sur 80 souffrent de la diarrhée.

Le paludisme touche un nombre élevé de la population avec un taux de 50% des cas de maladies selon notre enquête. Selon le médecin et comme le démontre notre enquête, le paludisme est la maladie la plus répandue dans cette sous-préfecture.

Quant à la diarrhée, 30 personnes sur 80 sont malades, ce qui constitue 37,5% de la population. Cette maladie se contracte parce que la population n'observe pas souvent les règles élémentaires d'hygiènes. Les enfants sont les plus touchés. Cela s'explique par le fait que les enfants traînent dans les lieux malsains et prennent parfois leur repas sans se laver les mains.

Les infections respiratoires aiguës (IRA) concernent 10 personnes sur 80, soit 12,5% de la population. Ce qui démontre la nécessité de mieux comprendre la relation entre l'environnement et la santé des populations, particulièrement celle des personnes vieillissantes, des enfants ou des femmes, souvent plus vulnérables à cause d'un système immunitaire plus fragile ou d'une position particulière dans les sociétés du monde (Duchemin4(*) et al. 2003 ; Alla, 2007).

Il convient de noter aussi que ces maladies font partie du quotidien de populations, qui pratiquent très souvent de l'automédication et utilisent la pharmacopée traditionnelle.

Le changement de comportement des populations en matière d'assainissement et de gestion des ordures ménagères est une urgence absolue pour réduire les risques de maladies liées à l'environnement dans la sous-préfecture.

Les solutions qu'ils préconisent vont du ramassage régulier des ordures ménagères à l'évacuation des eaux usées.

Tableau 11 : Perception des chefs de ménages sur la relation entre l'insalubrité du village et les maladies

Opinion des enquêtés

Nombres d'enquête

Pourcentage

1

Ceux qui pensent que l'insalubrité peut rendre malade

60

75%

2

Ceux qui pensent que l'insalubrité ne rend pas malade

20

25%

 

Total

80

100%

Source : enquête de terrain 2008

La mauvaise gestion des déchets a entraîné un environnement malsain, insalubre et source de nombreuses maladies (paludisme, diarrhée...). Tous ces problèmes entravent le processus de développement du village car les maladies liées à l'environnement sont dangereuses et mortelles.

Il faut donc proposer de meilleures stratégies pour atténuer la dégradation du cadre de vie des populations et réduire ainsi le risque de maladies liées l'environnement.

3-4 Les stratégies de lutte contre l'insalubrité

Nous proposons des stratégies spécifiques pour une gestion plus saine des ordures ménagères, des eaux usées à Diécké et des stratégies générales.

Mais avant, il est important de connaître la perception des populations sur l'état d'insalubrité du village.

Sur un échantillon de 80 ménages enquêtés à Diécké, 98 % affirment être indisposés par les ordures ménagères, les eaux usées ainsi que les bestioles liées à l'insalubrité (mouches, cafards, souris cancrelats...) et veulent un environnement plus sain, tandis que 2 % pensent que ces insectes ne transmettent pas de maladies sinon que tous les africains seraient malades.

Tableau 12 : Perception des enquêtés sur la morbidité liée à l'insalubrité du village

Opinion des enquêtés

Nombres d'enquête

Pourcentage

1

Qui sont indisposés par les ordures ménagères, eaux usées

78

97,5%

2

Qui ne sont pas indisposés par les ordures ménagères, eaux usées

2

2,5%

 

Total

80

100%

Source : enquête candidat janvier 2008

Ici dans ce tableau plus de 97 % affirment être indisposés par les ordures.

Les populations de la C.R.D de Diécké sont conscientes de la situation et sont prêtes à rechercher des solutions pour améliorer l'assainissement et la gestion des ordures. Les technologies modernes qui nécessitent de gros investissement sont hors de portées des populations. Par exemple, l'installation des services modernes d'assainissement dans le village nécessiterait l'ouverture des axes routiers et donc destruction d'habitats. Dans ces conditions, il conviendrait de trouver des solutions tenant compte du contexte socioéconomique. À ce propos, des stratégies spécifiques ont été préconisées au niveau local.

3-5) Stratégies générales

Pour assainir le cadre de vie des populations, l'Etat doit être le maître du jeu des acteurs et définir les responsabilités. Cela va réduire ou éviter les conflits entre les différents intervenants dans ce domaine. L'Etat doit être impliqué d'avantage et impliquer également le secteur privé pour le recyclage des ordures ménagères. À cet effet, il faut :

Mettre en place des textes et lois pour réglementer la gestion des ordures ménagères et des eaux usées au niveau des ménages, car la ménagère qui jette des ordures ou déverse des eaux usées dans la chaussée ne craint aucune pénalité.

Appliquer le principe du "Pollueur-Payeur'' du PNUE5(*) de 2006 qui stipule, je cite « c'est le pollueur qui doit assumer le coût de la dépollution, ou en d'autres termes, payer les frais de dépollution » fin de citation.

Les solutions proposées font appel à l'adoption de nouveaux comportements de l'ensemble des acteurs vis-à-vis de l'environnement. Les maladies liées à l'environnement (IRA, Diarrhée, Paludisme, Amibiases, etc.) empêchent une frange importante de la population active de travailler.

La troisième partie de notre étude met en exergue les problèmes liés aux déchets. Des actions sont menées par la population. Mais nous estimons que les autorités municipales doivent assumer leurs responsabilités dans ce secteur de la vie de leurs citoyens. Ces actions sont limitées et ciblées et l'état de l'environnement reste préoccupant.

a)Stratégie spécifiques

Il s'agit de :

Ø Appuyer l'initiative des élus locaux dans le domaine de la pré collecte et encourager les projets et O.N.G communautaires.

Les populations de Diécké disposent de nombreuses ressources et beaucoup de créativité qu'il faut exploiter et améliorer leur cadre de vie. Les chefs de ménages enquêtés sont prêts à participer financièrement et matériellement à la mise en place de tout projet de gestion des ordures et d'eaux usées.

Ø de former des jeunes gens pour la pré collecte.

Les ordures pré collectées seront acheminées dans des endroits prévus à cet effet. Ce travail facilitera celui des collecteurs. Pour cela, une certaine motivation devrait être faite au niveau des jeunes en leur fournissant un salaire mensuel décent. Ces pré collecteurs doivent bénéficier d'un encadrement, d'une formation et ils doivent être équipés suffisamment.

Car cette activité réduit le taux de chômage et contribue à améliorer la santé. Les charrettes des prés collecteurs doivent être divisées en compartiment selon les différents types de déchets. Ces charrettes doivent en outre être recouvertes pour éviter aux ordures de s'éparpiller au moindre vent. Tous ces travaux faciliteraient la valorisation par récupération des objets encore utilisables et le compostage des ordures pour le développement surtout des cultures maraîchères pratiquées dans la C.R.D.

Ø Sensibiliser et éduquer les populations sur les règles d'hygiène et sur les pratiques qui contribuent à la dégradation de l'environnement.

Les autorités municipales et villageoises doivent faire de l'assainissement et la gestion des ordures une priorité à Diécké.

Les autorités doivent aussi mener des actions en faveur de l'assainissement. Ces actions doivent être menées avec l'implication des services spécialisés compétents aussi bien publics que privés de la Préfecture, ceci à travers des campagnes de sensibilisation sur l'hygiène et la propreté.

Pour la réussite de cette action, il faut utiliser des techniques de proximité telles que les visites à domiciles avec des explications plus pratiques, des rencontres d'échanges avec les groupes cibles (hommes, femmes, enfants). Il faut également multiplier les actions de type « journée village propre»

Ø entretenir l'espace public du village par un nettoyage régulier. Ce travail mérite d'être planifié en groupes de jeunes et femmes avec une échéance bien connu pour chaque intervention ;

Ø inciter les populations à lutter contre l'enherbement.

Les propriétaires des parcelles sommairement ou non mis en valeur doivent tenir ces espaces propres par un nettoyage continu à travers des journées dénommées « village propre ».

Pour parvenir à une gestion adéquate des ordures ménagères, des eaux usées, il convient de prendre certaines dispositions ou en d'autres termes de mettre en place des stratégies générales.

Conclusion

Au terme de cette étude, il convient de retenir que nos travaux de recherches menées sur la base d'enquête ont conduit à des résultats dont les grands axes sont présentés ici.

La population de Diécké est estimée aujourd'hui à plus de 53.073 habitants en 2009. La population produit plus de 37,15 tonnes de déchets ménagers solides (ordures ménagères).

Il faut cependant remarquer que la production des ordures et des eaux usées varie en fonction du niveau de vie des ménages et des activités menées par chaque acteur. Dans l'objectif d'une bonne gestion des ordures ménagères, les élus locaux doivent mettre en place un comité de jeunes et de femmes chargé de pré collecte.

La situation de l'assainissement reste donc préoccupante dans le village. On y rencontre un seul système d'assainissement : celui constitué d'ouvrages précaires réalisés par les populations elles mêmes. Les ordures, les eaux usées stagnantes sont des problèmes qui mettent quotidiennement en péril la santé et le bien-être des populations.

Il apparaît en revanche que les populations ont une claire conscience des dangers qui les guettent. En effet, elles associent clairement d'une part la morbidité et l'insalubrité du cadre de vie et d'autre part, la dégradation du cadre de vie et le défaut d'ouvrages d'assainissement collectif car les populations sont exposées au Paludisme et à la Diarrhée, qui sont les maladies courantes avec des taux respectifs de 50% et 37,5% des cas de maladies.

Donc, cette perception est insuffisante pour prendre à bras le corps le problème de la gestion des déchets. Mais elle constitue un acquis car des populations sensibilisées sur un enjeu sont à priori plus armées pour relever le défi. Les solutions techniques que nous préconisons vont des réseaux d'égouts aux stations d'épuration des eaux usées en passant par l'augmentation du nombre de coffres à ordures.

Cependant, le choix du meilleur système d'assainissement passe par la connaissance des paramètres socioculturels, économiques, techniques, urbanistiques et environnementaux dans lequel il sera installé. Cela montre l'importance du travail qui doit être mené pour l'assainissement du cadre de vie à Diécké et au delà toutes les localités confrontées aux mêmes problèmes environnementaux. En outre, ce dont nous sommes certains, c'est que la réussite des projets d'assainissement doit recueillir l'adhésion des populations concernées.

Les populations doivent participer à la fois à la définition du problème et au choix des solutions tout en utilisant des techniques et des principes adaptés au contexte local. Toutes ces actions doivent passer d'abord par la sensibilisation et l'éducation relative à l'environnement, ceci pour renforcer l'adhésion des populations. Les difficultés liées à la gestion des ordures ménagères, des eaux usées et pluviales demandent que des décisions salutaires soient prises aussi bien au niveau local que préfectoral.

En ce sens, on peut penser au réaménagement des rues du village, à l'installation d'un système d'assainissement adéquat et mettre des coffres à ordures pour les rendre plus accessibles aux populations. Ces travaux permettront d'assainir le cadre de vie des populations et réduire les maladies liées à l'environnement parce que ces maladies génèrent des coûts élevés et empêchent une frange importante de la population de travailler.

Cette situation nous permet de dire tout simplement que la problématique de la gestion des déchets doit être posée en termes financiers et matériels mais également en termes spatiaux donc géographiques.

Voici pour terminer eu égard à ce qui précède quelques réflexions qui pourraient orienter nos actions futures :

Ø Comment satisfaire les attentes des populations en matière d'assainissement ?

Ø Quels acteurs faudrait-il impliquer dans la résolution des problèmes d'assainissement ?

BIBLIOGRAPHIE :

OUVRAGES GENERAUX

1- Anne HEBETTE : Guide pratique de la gestion des ordures urbaines en Afrique, Banque mondiale, lagu-GREA (1996).

2- Joseph WETHE : Gestion des déchets solides municipaux EIER Ouagadougou (2001) République du Burkina Faso.

3 - Boubacar DIAKITE : Atelier de formation des chefs de services sur la gestion des déchets solides - Koulikoro (2006) République du Mali.

4- IRM, PNUE, PNUD (1992-1993). Ressources Mondiales 1992-1993.

5- Cassadou et al (2003). Surveillance des effets de la pollution atmosphérique en milieu urbain sur la santé, France. Vertigo. 8 p

6- CRDI (1998). Participation de la population et gestion de l'environnement, Mexico (Brésil). 12 p.

7- Duchemin E. et al (2003). Dossier Environnement et santé, France. Vertigo. 35 p

8- Attahi K. (1995). Le problème des déchets à Abidjan et son fondement historique, BNETD, Abidjan 29 p.

9- Sané Y. (1999). La gestion des déchets à Abidjan, un problème récurrent et apparemment sans solution, 10 p.

10- UNICEF (1991). La situation des enfants dans le monde, 128 p.

11- PNUE (2006). L'avenir de l'environnement en Afrique 2, notre environnement, notre richesse

12- CRDI (1998). Participation de la population et gestion de l'environnement, Mexico (Brésil). 12p

COURS :

16- Diogo Baba DIALLO (2006), cours d'assainissement, 4e année ISAV-VGE/Faranah

17- Karim SAMOURA, cours de « Gestion de l'environnement » Dépt de Géographie, 2002, FLSH-UGANC

18- Mamadou DIAKITE, cours de « Etude d'impact sur l'environnement » 2008 Dépt : Gestion de Ressources Naturelles, Faculté des sciences de l'environnement N'zérékoré.

19- Daouda DIALLO, Cours de « Gestion de l'environnement forestière» Dépt de Géographie, 2003, FLSH-UGANC.

MEMOIRES :

12- CAMARA Lah, KPOGOMOU Cécé Jérôme « Elaboration participative du schéma d'aménagement

des terroirs villageois riverains de la relique de Diribo, préfecture de Lola »Dépt : Géographie, 2004, FLSH-UGANC.

13- Daniel LAMAH « La gestion de la jachère dans la préfecture de N'Zérékoré : Cas précis des sous-préfectures de Gouéké et koropara »Dépt : Géographie, 2002, FLSH-UGANC

14-Roger Pé LOUA, Nyankoye I LAMAH « Impact socio-économique des actions de développement du Plan Guinée dans la commune urbaine de N'Zérékoré »Dépt : Economie rurale, 2004, ISAV-VGE/FARANAH.

15- Pé Zinh BEIMY, « Le Rôle d'une unité d'exploitation forestière dans le développement des collectivités rurales : le cas de la forêt forte S.A dans la préfecture de N'zérékoré » Dépt : Géographie, 2010, Université de Sonfonia.

ANNEXES

ANNEXES N°1

A) SIGLES ET DES ABREVIATIONS

D.M : Déchets Ménagers

E.C.E.D : Enfant en circonstance Extrêmement difficile

I.G.T : Institut de Géographie Tropicale

I.R.A : Infections Respiratoires Aigües

K.G : 1hbtj : Kilogramme par habitant par jour

O.M : Ordures ménagères

O.N.U : Organisation des Nations Unies

P.N.E.D.D : Programme National pour l'Environnement et le Développement

P.N.U.D : Programme des Nations Unies pour le Développement

P.N.U.E : Programme des Nations Unies pour l'Environnement

T.E.O.M : Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères

U.N.I.C.E.F : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

P.N.A.E : Plan National d'Action pour l'environnement

S.A : Société Anonyme

S/P : Sous-préfecture

Dépt : Département

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

H.C.R : Haut Commissariat pour les Réfugiés

I.S.A.V/VGE : Institut Supérieur Agronomique et Vétérinaire : Valery Giscard d'Estaing

M.A.E.F : Ministère d'agriculture, d'Elevage et des Eaux et forêts

O.N.G : Organisation Non Gouvernementale

C.R.D : Communauté Rurale se Développement

U.G.A.N.C : Université Gamal Abdel Nasser Conakry

ANNEXES N°2

B) ENQUETE ENVIRONNEMENTAL SOCIO-ECONOMIQUE ET AUPRES DE COUCHE PAYSANNE ET AUPRES DES CADRES DE LA LOCALITE

FICHE N°1 (auprès des paysans)

Numéro de fiche...................Date...........................................

Préfecture.............................S/P...........................................

District.................................Secteur.....................................

Personnes enquêtées.......................Ages...................................

Nom de/des enquêteur(s)..........................................................

1) Que faites vous pour contribuer au développement socio-économique de votre localité ?

Pêche

Chasse

Ramassage du bois

Sciage du bois

Tissage

Teinture

Agriculture

 
 
 
 
 
 
 

2) Intéressez-vous à l'assainissement? Oui Non

Si oui comment la défendiez-vous ?-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

3) De quels genres d'activités proviennent vos revenus ?

Pêche

Chasse

Elevage

Charbon

Sciage

Agriculture

Tissage/Teinture

 
 
 
 
 
 
 

4) Quels sont les cours d'eau vous disposez comment les utiliser vous ?

5) Les réfugiés ont-ils séjourné dans votre localité ? Si oui, quels a été l'impact des ces réfugiés sur votre zone ?

6) Comment se composent les ménages ?

A l'intention des unités sanitaires

7- Quelle est la liaison entre la mauvaise gestion des déchets et la santé de l'homme ?

8 - Quelles sont les maladies liées à l'insalubrité ?

9 - Avez-vous une structure de gestion des déchets solides ?

* Si oui, comment fonctionne-t-elle ?

* Si non pourquoi ?

10- Existe -il un service de ramassage ?

* Si oui, explique-nous comment fonctionne-t-il ?

* Si non pourquoi ?

11- Recevez- vous les visites du service de l'environnement ?

* En cas d'insalubrité, vous imposent -ils des sanctions ?

12- Sensibilisez-vous la population sur les causes de ces maladies ?

13- Selon-vous quelles sont les solutions à prendre face à la gestion des déchets solides ?

A l'intention des vendeuses

14- Qu'est-ce que vous produisez comme déchets ?

15- Comment les gérez-vous ?

16- Evacuez-vous quelques déchets solides dans les marigots au cours du passage ?

17- Connaissez-vous les quantités des déchets produites par jour ?

18- Quelle est la quantité de déchets produite mensuellement ?

19- Quelles solutions préconisez-vous pour la gestion adéquate des déchets solides ?

20- Comment se fait la gestion des ordures ménagères, des eaux usées?

21- Quels sont les problèmes liés à la gestion des déchets et les conséquences ?

22 - Quelles stratégies mettre en place pour une gestion plus saine des déchets ?

23 - Qu'est ce que la pollution ?

24- Que veut dire Assainissement ?

25- Qu'est ce que le déchet ?

26- Selon vous que veut dire nuisance ?

27- Qu'est ce que l'environnement ?

28- Qu'est ce que la gestion de l'environnement

29- Selon vous que veut dire déchets solides

30- Qu'est ce qu'n déchet ménager ?

ANNEXES N°3

TABLEAU DES ILLUSTRATIONS

Pages

A) CARTE :

Carte 1 : Zone d'études...........................................................................................14

B) GRAPHIQUE

Graphique 1 : évolution de la population de la C.R.D 2005-2009..........................................20

Graphique 2 : répartition des activités économique à Diécké................................................23

C) PHOTOS

Photo 1 : l'habitat moderne dans la C.R.D ............................................ ............................13

Photo 2 : tas d'ordure devant une maison..... ............................................ .........................28

Photo 3 : eau usée des lessives................ ............................................ ...........................29

Photo 4 : ordures dans une maison inachevée......................................... ..............................31

Photo 5 : une eau stagnante dans une rue.... .......................................... ............................32

D) TABLEAUX

Tableau 1 : infrastructures routières réalisées dans la C.R.D...............................................15

Tableau 2 : synthèse des équipements de santé.................................................................16

Tableau 3 : synthèse des infrastructures scolaires............................................................17

Tableau 4 : synthèse des infrastructures et équipements dans la C.R.D...................................18

Tableau 5 : évolution de la population de la C.R.D 2005-2009............................................19

Tableau 6 : les catégories socio professionnelle de la population enquêtée..................................20

Tableau 7 : répartition des activités économiques dans la C.R.D............................................22

Tableau 8 : production journalière des déchets par village.................................................24

Tableau 9 : évolution comparée de la population et la production d'ordure.................................26

Tableau 10 : les maladies courantes à Diécké.................................................................34

Tableau 11 : perception des chefs de ménages sur la relation entre l'insalubrité du village et les maladies............................................................................................................35

Tableau 12 : perception des enquêtés sur la morbidité liée à 'insalubrité du village....................36

TABLE DES MATIERES

Dédicace..............................................................................................................1

Remerciements...........................................................................................................2

Sommaire ...............................................................................................................3

Avant propos..........................................................................................................4

Problématique........................................................................................................5

Méthodologie............................................................................................................6

Introduction.......................................................................................................... ..9

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE..............................11

1-1 Le cadre physique.................. ..........................................................................11

1-2 Cadre humain..................................................................................................12

a)L'organisation de l'habitat et l'occupation du sol... ;........................................................12

b) Les infrastructures et équipements..................................................................... .......15

1-3Population et activités économiques .......................................................................18

a) Population.........................................................................................................18

b) Activités économiques..............................................................................................19

c) Catégories socio professionnelles............... ...................................................................20

CHAPITRE II : DIAGNOSTICS DE LA GESTION DES ORDURES MENAGERES........................................................................................24

2-1 Production des déchets ......................................................................................24

a) Détermination de la production journalière de déchets par village.........................................24

b) Activités génératrices des ordures..............................................................................25

c)Les ordures ménagères............................................................................................25

d) Quantité produite................................................................................................ ..26

2-2Eaux usées.........................................................................................................26

a) Source de production des eaux usées..........................................................................26

b) Méthode de gestion des ordures............................................................................ ....27

c) gestion des eaux usées............................................................................................28

CHAPITRE III : PROBLEMES LIES AUX ORDURES ET LES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE L'INSALUBRITE.........................................................30

3-1) Les acteurs de la gestion des déchets et leur responsabilité........................................30

3-2tat de l'assainissement..................... ...................................................................30

3-3) Problèmes liés aux ordures...............................................................................33

a)Pollution de l'air.................................................................................................33

b) Pollution du sol et de la nappe phréatique...................................................................33

c)Les atteintes à la population....................................................................................33

d) Santé de la population.........................................................................................34

3-4Stratégie de lutte contre l'insalubrité.....................................................................35

b) Stratégie générale................................................................................................36

a)Stratégie spécifique..............................................................................................37

Conclusion ..........................................................................................................39

Bibliographie........................................................................................................41

Annexe................................................................................................................44

Table des Matières.................................................................................................50

Monsieur le Président du Jury

Monsieur le Vice Président du Jury

Messieurs les membres du Jury

Chers invités.

C'est un réel plaisir pour moi de vous présenter nos travaux de recherche sur le thème intitulé:

« Problèmes d'assainissement et de gestion des ordures ménagères, des eaux usées en milieu rural : le cas de la C.R.D de DIECKE ».

Le problème d'assainissement est un sujet d'actualité partout dans le monde et particulièrement dans les pays en développement où la gestion des déchets reste de nos jours un sujet très préoccupant. D'une manière générale, au titre des déchets on peut citer les ordures ménagères, les résidus des fabrications et des productions, les eaux usées, les tissus hors d'usage, les vieux journaux etc.

Le traitement des déchets a toujours été pratiqué par les populations traditionnelles pour satisfaire leurs besoins vitaux (fonte des résidus de certains métaux en forge, utilisation de certaines ordures ménagères pour le compostage etc.

Dans un souci d'élimination des déchets non ou difficilement recyclables, depuis l'antiquité des décharges ou dépotoirs naturels à ciel ouvert existaient déjà en périphérie des zones d'habitation. Ce qui permet aujourd'hui aux archéologues de retrouver des productions ancestrales tels que les poteries, les bijoux.

Avec le développement industriel, la production des déchets a connu une augmentation substantielle, avec pour conséquence un système de décharge longtemps considéré comme un juste moyen de débarrasser les foyers de leurs déchets sans prendre en charge les impacts environnementaux : Pollution de l'eau, du sol, de l'air (émission de gaz dangereux comme le méthane, risque d'incendie dû à l'incinération).

Mais de nos jours, les systèmes de décharge devront être améliorés pour résoudre les nombreux problèmes environnementaux, en utilisant par conséquent des moyens et méthodes adéquats à cause de fait de l'accroissement considérable des populations et de la grande diversité des activités génératrices de déchets.

La gestion des déchets étant considérée de nos jours comme l'une des préoccupations les plus importantes dans la vie des hommes, chacun doit se sentir interpellé à tout moment.

C'est dans un souci constant de recherche de solutions à ce problème important que nous avons choisit ce thème de mémoire de fin d'études supérieures.

Le choix de Diécké se justifie par sa situation d'une zone quasi urbanisée, très densément peuplée et abritant une diversité d'activités génératrices de déchets de tout genre à cause de son extension accélérée ces dernières années, suite à l'implantation de la SOGUIPAH.

Le processus de recherche décrit dans ce document se veut être dynamique mais les résultats obtenus ne devraient pas être perçus comme une solution définitive à ce problème. De plus, ce document est loin d'être ni une oeuvre parfaite, ni une oeuvre personnelle, plusieurs acteurs y ayant contribué, aussi bien sur le plan matériel que moral à sa réalisation. Vos critiques et suggestions sont vivement attendues.

Pour mener à bien ce travail nous avons choisi comme objectif général de faire le diagnostic de la gestion des ordures ménagères, des eaux usées dans la C.R.D, de déceler les problèmes et proposer des stratégies de lutte contre l'insalubrité dans cette localité.

Quant aux objectifs spécifiques : ils visent à :

Ø Déterminer la composition et la quantité des ordures ménagères, des eaux usées produites à Diécké ;

Ø Analyser la gestion des ordures, des eaux usées par les différents acteurs à Diécké ;

Ø Dégager les problèmes liés aux ordures ménagères et dégager les conséquences de mode de gestion actuelle ;

Ø Proposer des stratégies pour lutter contre l'insalubrité à Diécké.

Comme méthode, nous nous sommes basés d'une part sur la recherche documentaire et d'autre part sur l'enquête socioéconomique et environnementale auprès des cadres et de la couche paysanne.

Pour le choix des villages, nous avons procédé à un choix raisonné à travers des critères liés à la taille de la population d'une part et d'autre part à l'organisation de la gestion des ordures.

Nous avons effectué des visites de terrains. Ces visites nous ont permis de compléter les informations recueillies lors des consultations citées plus hauts.

Monsieur le Président du Jury

Monsieur le Vice Président du Jury

Messieurs les membres du Jury

Chers invités.

Permettez-moi de vous présenter les résultats de nos travaux de recherches, les résultats dont les grands axes sont présentés ici.

La population de Diécké est estimée aujourd'hui à plus de 53.073 habitants en 2009. Cette population produit plus de 37,15 tonnes de déchets ménagers solides (ordures ménagères).

Il faut cependant remarquer que la production des ordures et des eaux usées varie en fonction du niveau de vie des ménages et des activités menées par chaque acteur. Dans l'objectif d'une bonne gestion des ordures ménagères, les élus locaux doivent mettre en place un comité de jeunes et de femmes chargé de pré collecte.

La situation de l'assainissement reste donc préoccupante dans le village. On y rencontre un seul système d'assainissement : celui constitué d'ouvrages précaires réalisés par les populations elles mêmes. Les ordures, les eaux usées stagnantes sont des problèmes qui mettent quotidiennement en péril la santé et le bien-être des populations.

Il apparaît en revanche que les populations ont une claire conscience des dangers qui les guettent. En effet, elles associent clairement d'une part la morbidité et l'insalubrité du cadre de vie et d'autre part, la dégradation du cadre de vie et le défaut d'ouvrages d'assainissement collectif car les populations sont exposées au paludisme et à la diarrhée, qui sont les maladies courantes avec des taux respectifs de 50% et 37,5% des cas de maladies.

Cependant, cette perception est insuffisante pour prendre à bras le corps le problème de la gestion des déchets. Mais, elle constitue un acquis car des populations sensibilisées sur un enjeu sont à priori plus armées pour relever le défi.

Face à l'ampleur de la situation, les solutions techniques que nous préconisons vont des réseaux d'égouts aux stations d'épuration des eaux usées en passant par l'augmentation du nombre de coffres à ordures.

Monsieur le Président du Jury

Monsieur le Vice Président du Jury

Messieurs les membres du Jury

La présentation de ce présent mémoire est l'occasion pour moi de présenter mes vifs et sincères remerciements à tous.

Je remercie tout le corps professoral, de la faculté des Sciences Sociales de l'Université Général Lansana Conté de Sonfonia en général et du département de géographie en particulier.

Qu'il me soit permis d'exprimer ici ma profonde gratitude à tous ceux qui de près ou de loin qui ont contribué à l'élaboration de ce mémoire. Particulièrement mes consultants Dr Bano Nadhèl DIALLO, Vice Doyen chargé des études, Université Général Lansana Conté de Sonfonia, M. Mohamed Lamine BARRY.

Nous disons merci à M. Souleymane Donghol DIALLO, chef du département ; M. Nianga Marcelin KOLOMOU. Egalement M. GAMY Nyankoye, Mme MAOMY Félicité Kawa mon épouse, pour leur soutien moral et matériel.

Nous restons aussi reconnaissant à :

Messieurs MAOMY Cé Martin Professeur chercheur à L'INRAP, KPAMY Richard Directeur National de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle Privée.

Monsieur le Président du Jury

Monsieur le Vice Président du Jury

Messieurs les membres du Jury

Chers invités.

Ainsi prend fin notre exposé.

* 1 MpaKam H. (2006) l'assainissement dans les villes des pays en développement. Vertigo 10p

* 2 Sané Y. (1999). La gestion des déchets à Abidjan, un problème récurrent et apparemment sans solution, 10p

* 3 Cassadou et al. (2003). Surveillant des effets de la pollution atmosphérique en milieu urbain sur la santé, France. Vertigo. 8p.

* 4 Duchemin E.et al 2003 ; Alla 2007. Dossier Environnement et Santé, France. Vertigo. 35p.

* 5 PNUE (2006). L'avenir de l'environnement en Afrique 2, notre environnement, notre richesse. 52p






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