SOMMAIRE
DEDICACE................................................................................................3
REMERCIEMENTS.......................................................................................4
LISTE DES
ABREVIATIONS...........................................................................5
LISTE DES TABLEAUX
................................................................................6
RESUME
EXECUTIF.....................................................................................7
INTRODUCTION
GENERALE........................................................................8
PARTIE I : PRESENTATION DU MINISTERE DES TRANSPORTS
ET DEROULEMENT DU
STAGE.......................................................................11
CHAPITRE I : PRESENTATION DU MINISTERE DES
TRANSPORTS....................13
SECTION I : LA DIVISION DE L'AVIATION
CIVILE.......................................................14
SECTION II : LA DIRECTION DES TRANSPORTS
TERRESTRES.....................................21
CHAPITRE II : LE DEROULEMENT DU
STAGE................................................29
SECTION I : LES ACTIVITES MENEES AU COURS DU
STAGE.............................29
SECTION II : LES CONSTATS EFFECTUES LORS DU STAGE
AU
MINISTERE DES
TRANSPORTS............................................... ..33
PARTIE 2 : LA RESPONSABILITE SOCIETALE DE LA SOCIETE
AEROPORTS DU CAMEROUN (ADC
S.A.)........................................................................38
CHAPITRE I : ADC S.A., UN ACTEUR DU
DEVELOPPEMENT
DURABLE EN PLEIN
ESSOR......................................................40
SECTION I : LE STATUT JURIDIQUE DE LA SOCIETE
AEROPORTS DU CAMEROUN
S.A..........................................................................................40
SECTION II : LE FONCTIONNEMENT DE LA SOCIETE
AEROPORTS DU CAMEROUN
S.A..........................................................................................44
CHAPITRE II : LES DEFIS DE LA SOCIETE ADC S.A.
DANS
L'ACCOMPLISSEMENT DE SA MISSION DANS LE CADRE DE LA
POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT DURABLE CAMEROUNAISE ET
ESSAIS DE
SOLUTIONS........................................................................54
SECTION I : LES DEFIS SOCIAUX ET
ENVIRONNEMENTAUX............................54
SECTION II : LES
RECOMMANDATIONS.........................................................57
CONCLUSION
GENERALE............................................................................62
BIBLIOGRAPHIE........................................................................................64
ANNEXE..................................................................................................70
DEDICACE
A Samuel...
REMERCIEMENTS
Mes remerciements vont à l' endroit :
Du Professeur Ndue Ntungwe Paul qui a accepté d'assurer la
direction scientifique de ce travail malgré son emploi de temps
chargé.
Des Messieurs Paul Alain Mendouga, Fonkwa Etienne et Billong dont
l'expertise technique a été d'un grand apport pour la
réalisation de cet ouvrage.
Des Fonctionnaires et agents du Ministère des Transports
pour leur accueil chaleureux qui m'ont permis de me familiariser aux
réalités de l'administration camerounaise en
général et de celles du Ministère des Transports en
particulier.
LISTE DES ABREVIATIONS
ACI (en
anglais)............................................Association International
des Aéroports
ADC
S.A....................................................Aéroports du
Cameroun Société Anonyme
ADP......................................................................................Aéroport
De Paris
ASECNA.......Agence pour la Sécurité de la
Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar
CAPEC.......Certificat d'Aptitude à l'Enseignement de la
Conduite des véhicules automobiles
CAMAIR-Co..........................................................
Cameroon Airlines Corporation
CAMRAIL............................................................................Cameroon
Railways
CCAA..............................................................Cameroon
Civil Aviation Authority
CREPS.......................................Centre de Recherche
d'Etudes Politique et Stratégique
CUD....................................................................Communauté
Urbaine de Douala
DAC.........................................................................Division
de l'Aviation Civile
DAMVN................................ Direction des Affaires
Maritimes et des Voies Navigables
DSCE......................................Document
Stratégique pour la Croissance et de l'Emploi
DSRP I.........................................Document
Stratégique de Réduction de la Pauvreté I
DTT.................................................................Direction
des Transports Terrestres
METEO.......................................................................................Météorologie
MINT............................................................................Ministère
des Transports
OACI................................................Organisation
de l'Aviation Civile Internationale
ONU.....................................................................Organisation
des Nations Unies
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Calendrier de la période de stage
professionnel dans certaines structures des services centraux et
déconcentrés du Ministère des Transports.
Tableau 2 : Programme de passage des auditeurs stagiaires de
l'Université de Yaoundé II Soa à la DTT
Tableau 3 : Différents services d'assistance au sol
dans les aéroports au Cameroun
Tableau 4 : Partage actuel de la fourniture des services
d'escale
Tableau 5 : Montant de la redevance d'atterrissage pour les
aéroports effectuant un trafic national (en FCFA/tonne)
Tableau 6 : Montant de la redevance d'atterrissage pour les
aéronefs effectuant un trafic national (en FCFA/tonne)
Tableau 7 : Redevance applicable à l'utilisation des
passerelles télescopiques (FCFA)
Tableau 8 : Trafic passager sur les aéroports du
Cameroun
Tableau 9 : Trafic de fret sur les aéroports du
Cameroun
Tableau 10 : Nombre de mouvements d'avion sur les
aéroports du Cameroun
Tableau 11 : Les activités commerciales
concédées les plus fréquentes dans les
aéroports.
RESUME EXECUTIF
L'aviation civile est généralement
présentée comme un secteur réservé aux techniciens
de l'aviation et par conséquent, un secteur mal connu du public1(*). Pourtant, il s`agit d'une
activité pertinente sur le plan mondial. Selon les statistiques de
l'OACI, il représente 8% du Produit Intérieur Brut mondial des
produits domestiques et surtout « une ligne de sauvetage
économique pour les pays en
développement »2(*).
De manière concrète, l'aviation civile englobe
le transport de passagers et de marchandises. A ce titre, il facilite les
liaisons entre les populations dispersées dans l'espace, stimule les
échanges commerciaux, favorise le tourisme, contribue au
développement de l'agriculture et facilite l'intégration
géographique et économique d'un pays3(*). Présentée
comme le catalysateur du développement des activités
économiques, l'aviation civile contribue ainsi au bien-être social
et par conséquent est un support indéniable de la paix4(*).
Plusieurs acteurs interviennent dans le secteur de l'aviation
civile au Cameroun. Les acteurs du département aéronautique et
ceux du département aéroportuaire. Les services
aéroportuaires au Cameroun sont assurés par la
Société ADC S.A. Il est toutefois noté que dans le cadre
de ses services, l'attention est quasiment centrée sur l'aspect
technique de l'aviation (les services aéronautiques) au détriment
des aspects commercial et social (extra-aéronautiques). Il est donc
important qu'un juste équilibre soit établi pour maintenir et
préserver de manière durable non seulement l'équilibre
financier de l'entreprise mais aussi la responsabilité sociétale
d'ADC S.A.
INTRODUCTION GENERALE
Issue de l'approfondissement du concept
« éco-développement », le concept de
développement durable remonte aux années 1970. Les débuts
de sa concrétisation sont apparus lors de la Conférence mondiale
de l'environnement à Stockholm en juin 1972. C'est ainsi qu'en 1987, la
Commission mondiale sur l'environnement et le développement dont Madame
Gro-Harlem Brundtland est la présidente5(*), présente et publie le rapport intitulé
« Notre avenir à tous ». Ce rapport met en
exergue la nécessité d'adopter un développement qui
respecte simultanément les finalités sociale, économique
et de prudence écologique6(*).
C'est dans ce même esprit qu'en septembre 2000, 147
chefs d'Etat et de gouvernement et 189 pays se sont engagés dans la
déclaration du millénaire « à faire du droit
au développement une réalité pour tous et à mettre
l'humanité entière à l'abri du besoin ». Il
s'agit de stimuler une croissance économique durable qui accorde une
place d'honneur aux pauvres et aux droits de l'homme. D'où
l'énoncé des huit Objectifs du Millénaire pour le
Développement qui concordent avec l'article 55 de la Charte des Nations
Unies qui affirme qu' « en vue de créer les conditions de
stabilité et de bien être nécessaires pour assurer entre
les Nations des rapports pacifiques et amicaux fondés sur le respect du
principe de l'égalité des droits des peuples et de leurs droits
à disposer d'eux-mêmes, les Nations Unies devaient notamment
favoriser le relèvement des niveaux de vie, le plein emploi et des
conditions de progrès et de développement dans l'ordre
économique et social » c'est dans le cadre de la mise en
oeuvre de ces objectifs que fut mis en place le Programme des Nations Unies
pour le Développement7(*).
Les autorités camerounaises ont porté une
attention particulière à la mise en oeuvre de ces Objectifs du
Millénaire pour le Développement au niveau national lors de
l'élaboration du DSRP I en 1993. En 2008, avec l'élaboration du
DSCE, l'évaluation des objectifs 1 et 7 démontre les efforts que
doivent encore fournir l'Etat du Cameroun pour atteindre les buts fixés.
Selon l'Objectif du Millénaire pour le Développement 1, il est
question d' « éliminer l'extrême pauvreté et
la faim en réduisant de moitié le nombre de camerounais vivant
au-dessous du seuil de pauvreté et qui souffrent de la
faim ». le rapport d'évaluation de 2008 énonce que
« de 2001 - 2007, la proportion de la population vivant en
dessous du seuil de pauvreté national est restée quasiment
stable, passant de 40,2% à 39,9% tandis que pour la même
période, l'indice d'écart de la pauvreté est passé
de 12,8% à 12,3% [...] l'objectif à atteindre à l'horizon
2015, [...] 25,1% [...] semblent compromis au regard des évolutions
constatées [...] et de l'aggravation de la conjoncture
économique mondiale ». Quant à l'Objectif du
Millénaire pour le développement 7, il s'agit d'
« assurer un environnement durable [...] en intégrant les
principes de développement durable dans les politiques nationales et
inverser la tendance actuelle de la perdition des ressources
environnementales ». L'évaluation de la mise en oeuvre de
cet objectif énonce que « [...] de nombreux efforts doivent
être déployés pour la mise en oeuvre d'une stratégie
basée sur les principes de développement
durable »8(*).
La mise en oeuvre du développement durable est
encouragée à tous les niveaux de la société. C'est
ainsi que ce dernier est aussi présent dans tous les champs de vie de
l'entreprise. L'entreprise étant selon le concept
socio-économique, un « groupe humain dont le but est la
vente de sa production »9(*), une entreprise qui intègre le
développement durable à sa stratégie et son fonctionnement
se fixe pour objectif d'assurer un développement maintenu dans le temps,
respectueux d'un système de valeurs sociétales et
environnementales dans une logique de progrès continu, tout en
impliquant des acteurs internes et externes à l'entreprise10(*).
La Société ADC S.A. figure parmi les acteurs
prioritaires qui permettront d'atteindre les objectifs de développement
fixés. L'enjeu est de faire du Cameroun « un carrefour
des échanges en Afrique Centrale tout en prenant en considération
le contexte de crise économique internationale »
11(*). C'est ainsi que
plusieurs travaux sont envisagés dans le sous-secteur
aéroportuaire tels que la réhabilitation des aéroports et
la conformité de ces derniers aux normes internationales. Selon les
analystes, si ces projets sont menés à terme, la croissance
dans ce secteur devrait se situer en moyenne annuelle à 1% entre 2009 -
2010 et a 6% entre 2012 - 202012(*). « Le système des transports
devra se fonder sur les atouts indéniables du pays afin de contribuer
à la croissance économique et à la lutte contre la
pauvreté »13(*). C'est dans cet état d'esprit que le
gouvernement camerounais a investit plus de huit cent cinquante milliards de
francs CFA dans le secteur de l'aviation civile14(*) : quatre cent milliards pour la construction de
trois aéroports internationaux et d'une dizaine d'aérodromes
secondaires, près de trois cent milliards pour l'acquisition du
matériel volant et environ 1,5 milliard de frais de formation ou de
spécialisation des personnels techniques. Dans un tel contexte, une
question submerge : quelle est donc l'implication de la
société Aéroports du Cameroun S.A. dans le
développement durable camerounais ?
Pour répondre à cette préoccupation,
l'élaboration de cette étude se fera sur la base de
différents outils d'analyse qui permettront de produire un travail qui
répond aux exigences académiques. Les méthodes d'analyse
employées sont la méthode fonctionnelle et la méthode
juridique. L'emploi de la méthode fonctionnelle permettra
d'énoncer la fonction des institutions ciblées dans cette
étude au sein de la société camerounaise. Il est question
d'établir la réalité de l'interdépendance des
institutions camerounaises, qu'elles soient formelles ou informelles. Quant
à la méthode juridique, il est question d'établir une
analyse basée sur les textes juridiques régulant le secteur des
transports. La collecte des données s'est faite en deux temps,
consultation des acteurs directement ou indirectement impliqués dans le
secteur aéroportuaire et la consultation des documents qui ont fait de
l'aviation civile camerounaise leur centre d'intérêt.
Avant d'aborder le sujet, il serait nécessaire de
planter le décor de l'analyse en faisant mention du contexte (I) tout
en examinant l'intérêt du sujet qui répondra à la
question qui est celle de l'implication de la Société ADC S.A.
dans la mise en oeuvre du développement durable au Cameroun(II).
PARTIE I : PRESENTATION DU
MINISTERE DES TRANSPORTS ET DEROULEMENT DU STAGE
La phase pratique de la formation professionnelle du Master
Stratégie, Défense, Gestion des Catastrophes et des Conflits est
constituée d'une période de stage dans une institution soit
désignée par le CREPS soit par l'auditeur. Parmi les institutions
désignées par Le CREPS, figurait le Ministère des
Transports. Par une lettre officielle adressée au Ministre des
Transports15(*). Quatre
étudiants ont été affectés audit
Ministère.
L'objectif de ce stage a été de donner une
opportunité aux auditeurs de se frotter au monde professionnel afin d'y
trouver ou d'y créer un milieu fertile pour la mise en oeuvre des
théories académiques acquises lors de la formation de ces
derniers en décelant les difficultés ou les failles et les
solutions pouvant y remédier. (Chapitre II).
Le passage des auditeurs affectés au Ministère
des Transports s'est fait dans les différentes structures de ladite
Administration. Pour des raisons de commodité, une auditrice a
été affectée dans les directions du Ministère des
Transports qui se trouvent à Douala16(*). Quant au reste du groupe, il a été
affecté dans les Directions du Ministère des Transports qui se
trouvent à Yaoundé17(*). (Chapitre I).
CHAPITRE I : PRESENTATION DU MINISTERE DES
TRANSPORTS
Le Ministère des Transports est placé sous
l'autorité d'un Ministre d'Etat assisté d'un Secrétaire
d'Etat. Le Ministère des Transports est chargé de
l'élaboration et de la mise en oeuvre de l'évaluation de la
politique du Gouvernement en matière de transport18(*). Il est ainsi chargé
:
· [D'] assure[r] ou de contrôle[r]
l'organisation et le fonctionnement des transports aériens,
ferroviaires, routiers, maritimes et fluviaux.
· [De] veille[r] au développement
coordonné de tous les modes de transport
· [D'] étudie[r] et participe[r] à
l'élaboration et à la mise en oeuvre des mesures
législatives ou réglementaires relatives aux transports, à
la sécurité et à la prévention
routières
· [De] l'aviation civile, des navigations fluviale et
maritime, des transports routiers et ferroviaires et de la
météorologie
· [De suivre] la mise en oeuvre et l'exécution
du plan sectoriel des transports
· [De concourir] à la formation
professionnelle des personnels des transports
· [De suivre] les affaires de l'Agence pour la
Sécurité de la Navigation Aérienne et toutes celles
relatives à la sécurité aérienne et assure la
liaison avec l'Organisation Mondiale de la Météorologie
· [De suivre] les activités de la
CAMRAIL
· D'assurer la tutelle de l'Autorité Portuaire
Nationale ; l'Autorité Aéronautique ; la
Société des Aéroports du Cameroun et de tous les autres
organismes publics ou parapublics relevant de son secteur19(*).
Le Ministre des Transports est assisté dans
l'accomplissement de ses missions par plusieurs collaborateurs parmi
lesquels : une Administration centrale. L'Administration centrale est
constituée du Secrétaire Générale, de la Direction
Nationale de la Météorologie, la Direction des Affaires Maritimes
et des Voies Navigables, la Direction des Affaires générales, la
Direction des Transports Terrestres et la Division de l'Aviation
Civile20(*). Les
structures qui n'ont pas été visitées lors du stage ne
feront pas l'objet d'une présentation particulière (CAMRAIL,
etc.).
SECTION I : LA DIVISION DE L'AVIATION CIVILE
La DAC est « [...] chargée :
· De l'élaboration et du suivi de la mise en
oeuvre de la politique du Gouvernement en matière d'aviation civile
· De l'élaboration de la réglementation
relative à l'aviation civile
· Du suivi des activités des organismes nationaux
d'aviation civile
· De la négociation des accords et conventions en
matière d'aviation civile
· De la conduite des enquêtes sur les accidents
graves et les incidents aéronautiques
· De l'examen des litiges entre les exploitants et
l'Autorité Aéronautique. ».
La DAC est constituée d'un Chef de division, de deux
Chargés d'Etudes et de deux Chargés d'Etudes Assistants qui
exercent les missions de ladite Division en liaison avec d'autres organismes
actifs dans le domaine de l'aviation civile (Paragraphe II). Il est important
de noter que la création de la Division de l'Aviation Civile au sein de
plusieurs Directions est le résultat d'un long processus. (Paragraphe
I).
PARAGRAPHE I : GENESE ET EVOLUTION DE L'AVIATION
CIVILE CAMEROUNAISE
L'aviation civile camerounaise est passée d'une
administration française à une administration camerounaise
après l'indépendance proclamée de l'Etat camerounais.
A- D'UNE ADMINISTRATION FRANCAISE...
L'aviation civile camerounaise vit le jour le 25 juin 1932 par
le texte juridique qui réglementait le survol du centre urbain de
Douala. Ce texte sera suivi par l'Arrêté N° 38/ 530 du 21
mai 1938 portant création des aéroports frontaliers de Batouri,
Garoua, Yaoundé et Douala.
Suite à la Conférence de Chicago de 1944 qui
aboutit à l'élaboration de la Convention Internationale de
l'Aviation civile signée le 7 décembre 1944, il sera mis sur
pied un comité consultatif de l'Air au Cameroun qui aura en charge le
dossier des aérodromes publics à ouvrir à la circulation
aérienne. Cette initiative a favorisé la prolifération
des aérodromes sur le territoire camerounais. C'est ainsi que le 26
septembre 1950, une régie d'exploitation de lignes aériennes
intérieures du Cameroun dénommée «
Régie Air Cameroun » qui opérait sous les
autorités administratives de la métropole française, a
été mise sur pied.
En 1955, le Cameroun a à son effectif dix-huit
aérodromes classés en trois catégories : les
aérodromes principaux, un aérodrome frontalier, les
aérodromes pour les avions légers et les postes d'atterrissage
crées par les exploitants forestiers au gré des chantiers qu'ils
ouvraient en pleine forêt équatoriale21(*).
B- ...A UNE ADMINISTRATION CAMEROUNAISE :
Sur le plan international, la Convention de Chicago du 7
décembre 1944 institua l'OACI qui est l'organe chargé de
l'évaluation et de la mise en oeuvre de ladite Convention dans les Etats
signataires. Le Cameroun a ratifié la Convention de Chicago le
15-01-1960. Dans la mise en oeuvre des exigences de l'OACI, l'Etat camerounais
a mis sur pied la Direction de l'Aviation Civile par le Décret du 20
décembre 1959 ; la loi qui consacre la naissance juridique et la
fonctionnalité de l'aviation civile sera promulguée le 5 novembre
196322(*). La Direction de
l'aviation civile est ainsi instituée dans l'organigramme du
Ministère des Transports. De 1963 à 1998, la Direction de
l'Aviation Civile sera chargée de l'élaboration et de la mise en
oeuvre de la politique gouvernementale en matière de transport
aérien, la conception et l'application de la réglementation sur
la circulation aérienne et le transport aérien, l'encadrement de
la navigation aérienne, l'inspection et le contrôle du
fonctionnement des installations aéroportuaires, la coordination de
l'ensemble des activités liées au transport aérien et la
participation aux Conférences internationales relevant de son champs
d'activités .
Pour la mise en oeuvre de ses missions, la Direction de
l'Aviation Civile était constituée du Service des affaires
générales, la Sous- direction de la navigation aérienne et
la Sous direction du transport aérien et des aéroports. Le
secteur aéronautique impliquait d'autres acteurs que sont l'ASECNA, la
CAMAIR23(*) et certaines
compagnies aériennes24(*)
et le bureau Veritas à Douala25(*).
En 1995, l'OACI a conduit trois programmes successifs
d'évaluation volontaire de supervision de la
sécurité ; le programme universel des audits de supervision
de la sécurité et l'approche globale systématique des
audits de la supervision de la sécurité. Les conclusions de ces
programmes ont énuméré plusieurs défaillances du
secteur qui ont établi la nécessité de la création
d'une entité de supervision. C'est ainsi qu'un projet de loi a
été présenté lors de la session de
l'Assemblée Nationale de novembre 1998 et la loi promulguée le 24
décembre 1998 par le Président de la République26(*). Le Décret
d'application portant l'organisation et le fonctionnement de l'Autorité
Aéronautique a été signée le 16 septembre
1999 ; le 26-02-2000, suite à un Décret présidentiel,
les premiers dirigeants de l'Autorité Aéronautique sont
nommés. La nouvelle structure occupera les locaux de l'ex-Direction de
l'Aviation Civile. Le 26-02-2001, par l'Arrêté du Ministre des
Transports, le personnel technique de l'ancienne Direction de l'Aviation Civile
est détaché à l'Autorité
Aéronautique27(*).
Parallèlement, au sein du Ministère des Transports, la Division
de l'Aviation Civile est créée.
PARAGRAPHE II : LES STRUCTURES DE L'AVIATION CIVILE
SOUS TUTELLE DU MINISTERE DES TRANSPORTS
Le MINT a ainsi sous sa tutelle : l'Autorité
Aéronautique, la Société ADC S.A.28(*), l'ASECNA et la CAMAIR
Co29(*).
A- L'AUTORITE AERONAUTIQUE ET LA SOCIETE ADC
S.A. :
§ L'Autorité
Aéronautique
L'Autorité Aéronautique a été
instituée par le Décret N° 99/ 198 du 16 septembre 1999
portant organisation et fonctionnement de l'Autorité Aéronautique
modifié et complété par le Décret N° 2007/100
du 10 avril 2007. Suite à la promulgation de la loi N° 98/023 du 24
décembre 1998 portant régime de l'aviation civile. Elle a son
siège à Yaoundé. L'Autorité Aéronautique est
administrée par deux organes : le Conseil d'administration et la
Direction Générale.
Selon l'article 15 de la loi N° 98,
« l'Administration et la gestion de l'aviation civile sont
assurées par une « Autorité
Aéronautique » qui est un « organisme
public doté de la personnalité juridique et de l'autonomie
financière ». Ses missions se dénombrent
dans :
« [...] - la planification du
développement aéroportuaire ;
· De la sûreté de l'aviation
civile ;
· De la négociation aux cotés des
pouvoirs publics, des accords à soumettre à la signature du
Gouvernement dans le domaine aéronautique ;
· De la gestion du portefeuille des accords
aériens signés par le Cameroun et du suivi des organisations
régionales et internationales (ASECNA, CAFAC, OACI, UIT,
etc.)
· Du respect des règles de concurrence dans
l'exercice des activités du transport aérien
· De la supervision des activités
aéroportuaires
· Du suivi de l'application de la législation
et de la réglementation relatives à l'aviation civile
· De la coordination et de la supervision de
l'ensemble des activités aéronautiques
· De l'entretien des infrastructures
aéroportuaires. »30(*).
L'article 16 de la loi N° 98 précise que
l'organisation et les modalités de fonctionnement de l'Autorité
Aéronautique sont fixées par le décret du Président
de la République. Le Conseil d'Administration est composé de neuf
membres :
· « Un représentant de la
Présidence de la République
· Un représentant des Services du Premier
Ministre
· Un représentant du Ministère
chargé de l'aviation civile
· Un représentant du Ministère
chargé des finances
· Un représentant du Ministère
chargé de la défense
· Un représentant du Ministère
chargé du tourisme
· Un représentant du Ministère
chargé des domaines
· Un représentant des usagers et
bénéficiaires des services offerts par l'Autorité
Aéronautique
· Un représentant du
personnel »31(*).
Le Directeur Général est
« chargé de la gestion et de l'application de la politique
générale de l'Autorité Aéronautique, sous le
contrôle du Conseil d'administration [...] ». C'est dans
cette logique que le Directeur général :
-« soumet à l'adoption du Conseil
d'Administration les projets d'organigramme et de règlement
intérieur, ainsi que la grille des rémunérations et
avantages des membres du personnel
- prépare le budget dont il est le principal
ordonnateur, les programmes d'actions, les rapports d'activités, ainsi
que les comptes et états financiers qu'il soumet au Conseil
d'Administration pour approbation et arrêt
- prépare les délibérations du
Conseil d'Administration, assiste avec voix consultative à ses
réunions et exécute ses décisions
- assure la direction technique, administrative et
financière de l'Autorité Aéronautique
- recrute, nomme, note, licencie les membres du personnel,
sous réserve des prérogatives reconnues au Conseil
d'Administration
- homologue les matériels et équipements
aéronautiques
- signe les agréments à la profession de
transporteur aérien et autorise les occupations du domaine
aéroportuaire
- supervise les missions de contrôle, d'inspection,
d'exploitation, de sanction et d'arbitrage dévolues à
l'Autorité Aéronautique
- représente l'Autorité Aéronautique
dans tous les actes de la vie civile et en justice
- suit les performances des différents operateurs
du secteur aéronautique
- prépare et met à jour en permanence, le
plan du développement aéroportuaire
- prend dans les cas d'urgence, toute mesure conservatoire
nécessaire à la bonne marche de l'Autorité
Aéronautique, à charge pour lui d'en rendre compte au Conseil
d'Administration »32(*).
§ La Société ADC S.A.
La Société ADC S.A. est une
société d'économie mixte sous la forme de
société anonyme. Sur la base de la Convention de concession du
1er octobre 1994, la Société ADC S.A. est le
concessionnaire des activités nationales aéroportuaires du
Cameroun. A cette Convention de Concession a été joint un Cahier
des charges qui définit les obligations et les droits de
l'autorité concédante qu'est l'Etat du Cameroun et le
Concessionnaire qu'est ADC S.A. Ainsi, ADC S.A. assure la gestion,
l'exploitation et le développement de sept principaux aéroports
qui lui ont été attribués par la Convention de Concession
Etat/ADC S.A. signée en 1994. Il s'agit des aéroports
internationaux de Douala, Yaoundé-Nsimalen et Garoua et les
aéroports de Bertoua, Bamenda, N'Gaoundéré et Maroua.
Seuls Douala et Yaoundé génèrent le plus grand volume de
trafic et donc de ressources à ADC S.A.
Il revient donc à la Société ADC S.A.
d'assurer la gestion commerciale des aéroports en ceci :
· L'accueil des passagers
· Les services d'escales
· Les activités commerciales sur les
aéroports
· L'information des usagers de l'aéroport :
l'affichage des horaires d'avion, etc.
· La promotion du transport aérien dans sa zone
d'influence
· La coordination des différentes couches
d'activités : la gestion de l'aérogare des passagers et des
installations du fret, les rapports entre les usagers de l'aérogare, les
Compagnies aériennes, les services publics et les sociétés
commerciales.
· L'assistance aéroportuaire
· L'entretien et la maintenance des installations de
l'aérogare passagers et fret
· La gestion des contrats et convention passées
avec les prestataires de services33(*).
B- L'ASECNA ET LA CAMAIR-CO, LA NOUVELLE COMPAGNIE
AERIENNE NATIONALE
§ L'ASECNA
L'ASECNA est un organisme public inter étatique qui
regroupe aujourd'hui environ 18 pays y compris la mission de liaison
basée en France. L'ASECNA est créée par la Convention de
Saint Louis du Sénégal le 12 décembre 1959,
modifiée et complétée par la Convention de Dakar de
1974.
A sa création, l'ASECNA était essentiellement un
organisme de coopération franco-africaine et malgache. Cette
coopération s'est progressivement métamorphosée en une
coopération interafricaine et malgache. D'où le transfert du
siège de l'ASECNA de Paris à Dakar, l'africanisation du poste du
Directeur Général et des postes des Directeurs
parallèlement à la signature de la nouvelle Convention à
Dakar en 1974.
Dans sa Résolution N° CM-92-XXVI-6 du 9 avril
1992, le Comité des Ministres de tutelle de l'ASECNA a émis sa
volonté d'établir une séparation effective des
activités communautaires34(*) et des activités nationales35(*). Ce qui explique la
création au Cameroun en 1994 de la Société ADC S.A. ;
ce qui a donné lieu à la double hiérarchie fonctionnelle
de l'ASECNA au Cameroun36(*).
Sur le plan communautaire, l'ASECNA est chargée
d'assurer gestion de la navigation aérienne et de la
météorologie aéronautique en ceci :
· La fourniture des services de la navigation
aérienne en route dans les espaces aériens dont la liste est
annexée à la Convention de Dakar de 1974.
· L'organisation des espaces aériens et des routes
aériennes sous sa charge.
· La publication de l'information aéronautique
· La prévision et la transmission des informations
dans le domaine de la météorologie aéronautique.
· Les services de la circulation aérienne
d'approche et d'aérodrome et d'assurer les services de lutte contre
l'incendie et de sauvetage des aéronefs
· La publication de l'information aéronautique
· La définition des spécifications
relatives à l'entretien et l'exploitation des equipements et installations des systemes de
communication, de navigation, de surveillance et de gestion du trafic
aérien conformément aux normes et pratiques recommandées
de l'OACI.
· La gestion d'écoles de formation pour les
besoins de l'aviation civile37(*).
En ce qui concerne ses activités dans le cadre
national, les articles 10 et 12 de la Convention de Dakar de 1974
énoncent que l'ASECNA peut se voir confier la gestion :
· des services et installations aéroportuaires
· de navigation aérienne
· de lutte contre l'incendie
· de météorologie aéronautique.
Dans le cadre du déroulement du stage, cette structure
n'a pas fait l'objet d'un intérêt particulier.
§ LA CAMAIR-Co
La CAMAIR-Co est une société à capital
public ayant un actionnaire unique qu'est l'Etat du Cameroun. Elle est
placée sous la double tutelle du Ministère des Transports et le
Ministère des finances. Sa mission est :
· « L'organisation et l'exploitation des
transports aériens réguliers, supplémentaires ou
spéciaux, de passagers, de marchandises ou de poste, au moyen de tous
aéronefs et par tous autres modes de transport terrestre ou maritime qui
pourraient être nécessaires pour assurer l'exploitation desdits
services et généralement toute activité de transport
aérien
· L'achat, l'affrètement et la location de
tous matériels et de toutes fournitures afférentes à
l'exploitation des services aériens et à toute activité de
transport aérien
· La conclusion de tous accords et l'exécution
de toutes les opérations commerciales et financières utiles
à la réalisation de son objet social
· [...] toutes les opérations commerciales,
industrielles, mobilières, immobilières et financières qui
se rattachent, directement ou indirectement, aux missions définies
ci-dessus ou de nature à favoriser leur
développement»38(*).
SECTION II : LA DIRECTION DES TRANSPORTS
TERRESTRES
La Direction des Transports Terrestres est constituée
de six Sous-directions aux missions spécifiques. De manière
générale, la Direction des Transports Terrestres est
responsable :
· « De la conception, de
l'élaboration et du suivi de la mise en oeuvre de la politique du
Gouvernement en matière des transports terrestres
· De l'élaboration et du suivi de
l'application des programmes de formation à la conduite
automobile
· De la conception et du suivi de la mise en oeuvre
du schéma national en matière des transports terrestres
· De l'évaluation régulière de
l'offre et de la demande des transports terrestres
· De la coordination des transports
terrestres
· De l'encadrement des professionnels du secteur des
transports routiers
· De la délivrance, de renouvellement, de la
suspension et du retrait des permis de conduire
· De la coordination de l'ensemble des actions de
sécurité des actions de sécurité des usagers de
transports terrestres, en liaison avec les Administrations et organisations
concernées
· De la négociation et du suivi des accords de
transit routier
· De l'élaboration de la réglementation
en matière de transport de voyageurs, en liaison avec les organisations
professionnelles, les associations d'usagers, les Collectivités
Territoriales Décentralisées et des administrations
concernées
· De l'élaboration du tableau de bord de
l'activité du secteur des transports terrestres
· Du traitement des questions relatives au patrimoine
routier et ferroviaire national, en liaison avec les Administrations
concernées »39(*).
PARAGRAPHE I : LA SOUS DIRECTION DE LA CIRCULATION
ROUTIERE ET DES TRANSPORTS ROUTIERS
La Sous-direction de la circulation routière est
constituée de deux Services sous la responsabilité d'un sous
directeur qui est responsable :
· « De la préparation et de la
diffusion de la réglementation, en matière de transports
routiers
· De l'organisation et de la régulation de la
circulation sur le réseau routier
· Du suivi des conducteurs
· De la définition des conditions de
délivrance de titres de transport
· De la délivrance des permis de conduire
internationaux
· De la délivrance des certificats
d'immatriculation des véhicules et des engins des missions diplomatiques
et/ou en admission temporaire
· De la conversion des permis de conduire militaires
en permis de conduire civils
· Du renouvellement des permis de
conduire. »40(*)
La Sous direction de Transports routiers comprend le service
du transport routier des voyageurs, celui du transport routier des marchandises
et du transit et le service des Transport Urbain qui ont a leur tête, le
Sous directeur qui est chargé de :
· De l'élaboration et du suivi de
l'application de la réglementation des transports routiers
· Du suivi des relations avec les
transporteurs
· De l'étude des dossiers d'octroi des
licences de transports
· De l'enregistrement des licences et de la tenue du
fichier des transporteurs
· De l'organisation de trafics routiers
· Du suivi des accords de transit
routier »41(*).
A- LES SERVICES DE LA SOUS- DIRECTION DE LA CIRCULATION
ROUTIERE
Les Services de la Sous Direction de la Circulation
Routière sont au nombre de deux.
Le Service de la Formation à la Conduite Automobile est
chargé de :
· « L'élaboration et du suivi des
programmes de formation a la conduite automobile
· La définition des conditions d'accès
à la profession de moniteur, en liaison avec les Administrations
concernées
· L'étude des dossiers de demande d'agreement
et du contrôle des auto-écoles ainsi que de leurs
personnels
· La tenue du fichier central des
établissements et des personnels de formation de conduite
automobile
· La définition des conditions et du mode
d'organisation des examens de permis de conduire »42(*).
Le Service des Titres de Transports de la Circulation
Routière est chargé :
· « De la rationalisation des
procédures de délivrance, de renouvellement, de suspension et de
retrait des titres de la circulation routière
· De la définition des règles
d'équivalence des permis de conduire
· Du suivi des procédures de délivrance
de renouvellement, de suspension et de retrait des titres de la circulation
routière
· De la définition et du suivi de la
sécurisation des titres de transports
· De la tenue du fichier central des titres de
transports »43(*).
B- LES SERVICES DE LA SOUS-DIRECTION DES TRANSPORTS
ROUTIERS
Les Services de la Sous-direction des Transports Routiers sont
au nombre de trois.
Le Service du Transport Routier des Voyageurs est
responsable :
· « Du suivi des professionnels des
transporteurs de voyageurs et des conditions d'exercice de ces professions
selon les types d'activités
· De la tenue du fichier des transporteurs de
voyageurs
· De l'étude des plans de transport et de
l'organisation des trafics de voyageurs
· Du suivi de l'application de la
réglementation en matière de transport de voyageurs, en liaison
avec les organisations professionnelle, les associations d'usagers, les
Collectivités Territoriales Décentralisées et les
Administrations concernées »
Le Service du Transport Routier des Marchandises et du Transit
est responsable :
· « Des études relatives aux
professions de transporteurs des marchandises, au transit et aux conditions
d'exercice de ces professions
· De la tenue du fichier des transporteurs routiers
de marchandises et auxiliaires de transports
· Du suivi de l'analyse des flux de trafic et des
points d'accumulation, en liaison avec les transporteurs routiers de
marchandises
· Du suivi de l'organisation des centres de
chargement et de transit
· De la coordination des activités des centres
de chargement et de transit et des autres modes de transport de
marchandises
· Du suivi de la mise en oeuvre de la
réglementation en matière de transport des marchandises, en
liaison avec les organisations professionnelles, les associations d'usagers et
le Administrations concernées
· Des études relatives aux flux de transit
international routier
· De la préparation des accords de transit et
de la participation aux études y
afférentes »44(*).
Le Service du Transport Urbain est chargé :
· « Des études en vue de
l'organisation et du développement des transports urbains
· De la définition des conditions d'exercice
des activités de transports urbains
· De l'étude des plans de transport et de
l'organisation des trafics urbains
· De l'élaboration de la réglementation
en matière de transport urbain, en liaison avec les organisations
professionnelles, les associations d'usagers, les Collectivités
Territoriales Décentralisées et les Administrations
concernées»45(*).
PARAGRAPHE 2 : LA SOUS DIRECTION DES TRANSPORTS
FERROVIAIRES ET LA SOUS DIRECTION DE LA PREVENTION ET DE LA SECURITE
ROUTIERES
La Sous Direction des transports ferroviaires est
responsable :
· « De l'élaboration de la mise en
oeuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matière de
transport ferroviaire
· Des études relatives au développement
du réseau et à la création de nouvelles lignes
ferroviaires
· Du suivi des conditions du transport des voyageurs
par chemin de fer
· Du suivi de la mise en oeuvre du cahier de charge
relatif à la concession du chemin de fer, en liaison avec les
Administrations concernées
· Du suivi de la réalisation du programme
d'investissements ferroviaires
· Du suivi de la mise en oeuvre des conditions
équitables d'exercice de la concurrence rail-route
· Du suivi de l'application des Conventions de
transport de voyageurs Etat/Concessionnaire
· Du suivi des questions relatives à la
sécurité et à la protection de l'environnement
ferroviaire
· Du suivi de l'exploitation du patrimoine
ferroviaire concédé
· Du suivi du processus de réhabilitation et
de renouvellement des infrastructures ferroviaires »46(*).
La Sous Direction de la Prévention et de la
sécurité routières est chargée :
· De l'organisation de la prévention et de la
sécurité routières
· Du suivi de la mise en oeuvre et de l'application du
schéma national de prévention et de sécurité
routières47(*).
Ces Sous-directions sont chacune constituées de
plusieurs Services.
A- LES SERVICES DE LA SOUS-DIRECTION DES TRANSPORTS
FERROVIAIRES
La Sous-direction des transports ferroviaires possède
deux Services.
Le Service du suivi des Activités Ferroviaires
concédées est responsable :
· « Du suivi des conditions du transport
des voyageurs par chemin de fer
· Du suivi de la mise en oeuvre du cahier de charge
relatif à la concession des chemins de fer, en liaison avec les
Administrations concernées
· Du suivi de la réalisation du programme
d'investissement ferroviaire
· Du suivi de l'application des Conventions de
Transport de voyageurs Etat/Concessionnaire
· Du suivi de la mise en service des
aménagements routiers envisagés pour la desserte des zones
enclavées
· Du suivi des questions relatives à la
sécurité et à la protection de l'environnement
ferroviaire
· Du suivi de l'exploitation du patrimoine
ferroviaire concédé
· Du suivi du processus de réhabilitation et
de renouvellement des infrastructures ferroviaires48(*). »
Le Service du Développement des Infrastructures
ferroviaires est responsable :
· De l'élaboration de la mise en oeuvre et du
suivi de la politique du Gouvernement en matière de transport
ferroviaire
· Des études relatives au développement
du réseau et à la création de nouvelles lignes
ferroviaires
· Du suivi de la mise en oeuvre des conditions
équitables de la concurrence rail-route »49(*).
B- LES SERVICES DE LA SOUS-DIRECTION DE LA PREVENTION
ET LA SECURITE ROUTIERES
La Sous-direction de la Prévention et la
Sécurité routières comporte en son sein deux Services.
Le Service de la Prévention et de la
Sécurité des Usagers est chargé :
· « De l'analyse des risques et des causes
d'accidents
· De la définition et de la promotion des
actions de sensibilisation et d'information des usagers
· Du suivi de l'ensemble des actions de
sécurité des usagers, en liaison avec les Administrations
concernées »50(*).
Le Service de la Sécurité des Véhicules
et de la Route est responsable :
· « De l'établissement des normes
d'homologation des véhicules
· De l'étude des dossiers de demande
d'agrément et du contrôle des centres de visite technique
· Du contrôle des charges dans les
véhicules, en liaison avec les Administrations chargées des
routes et des voies urbaines
· De l'établissement des normes et
règles de contrôle technique des véhicules
· De la tenue du fichier central des centres de
visites techniques
· De l'adaptation des normes de
sécurité, d'équipement et de signalisation sur les
infrastructures routières, en liaison avec les Administrations
chargées des routes et des voies urbaines
· De l'analyse régulière des
problèmes de sécurité sur le réseau routier, en
liaison avec les Administrations chargées des routes et des voies
urbaines
· De la participation à la définition
des normes de sécurité des véhicules automobiles y compris
leurs équipements, en liaison avec les Administrations
concernées »51(*).
Ces Services exercent leurs missions en étroite
collaboration avec la Sous-direction de la Brigade de la Circulation et de la
Prévention Routières. Cette dernière est
chargée :
· « Du suivi du respect de la
réglementation en matière de circulation routière
· Du concours à la surveillance du trafic sur
le réseau routier
· De la conduite des usagers de la route, en liaison
avec les Administrations concernées
· De l'application du schéma national de
prévention et de sécurité routières
déconcentrées 52(*)».
CHAPITRE II : LE DEROULEMENT DU STAGE
La phase pratique du Master professionnel de Stratégie,
Défense, Sécurité, Gestion des Conflits et des
Catastrophes est faite par une période de stage dans une institution
indiquée soit par le CREPS, soit par l'auditeur. L'objectif visé
est celui de permettre à l'auditeur d'exercer sur le terrain les
théories acquises lors de la formation de ce dernier. Dans le cadre de
ce chapitre, il sera question d'énoncer les activités
menées pendant le stage (Section I) et les différents constats
qui ont été faits lors dudit stage (Section II).
SECTION I : LES ACTIVITES MENEES AU COURS DU
STAGE
Le 28 décembre 2010, la lettre recommandant les
auditeurs auprès du Ministre d'Etat, Ministre des Transports, Bello
Bouba Maïgari a été délivrée53(*). Le 24 février 2011, la
première rencontre avec madame Yaya, à la Direction des Affaires
Générales a eu lieu. Lors de cette rencontre, madame Yaya a
fixé avec consultation des stagiaires le calendrier de la période
de stage : une personne pour des raisons de commodité a
été envoyée à Douala et le reste des stagiaires
à Yaoundé. C'est ainsi que le prochain rendez-vous a
été pris pour le 17 février 2011.
Le 17 février 2011, les auditeurs se sont
présentés au Secrétaire Général du
Ministère des Transports, Monsieur Soh Jean Pierre. Après que les
présentations aient été faites et des éclaircis sur
l'objet du stage, le Secrétaire Général a approuvé
et signé le calendrier de la période de stage
élaborée par madame Yaya et par ce fait, l'a institué en
une Note de service54(*)
qui confie les stagiaires aux responsables de chaque structure. Le 28
février 2011 marque le début de la période de stage
à la DAC.
Tableau1 : calendrier de la période de stage
professionnel dans certaines structures des services centraux et
déconcentrés du Ministère des Transports
Lieu de stage
|
Période
|
Noms et prénoms
|
DAMVN
|
21fevrier - 1er avril 2011
|
· Tankeu Kouatang Tatiana
|
METEO
|
04 avril - 21 mai 2011
|
· Tankeu Kouatang Tatiana
|
DAC
|
21fevrier - 1er mars 2011
|
· Mbock Ndjeng Eric Donald
· Ngalagou Wandji Christelle Tatiana
· Nzino Munongo Victorine
|
DTT
|
04 mars - 21 mai 2011
|
· Mbock Ndjeng Eric Donald
· Ngalagou Wandji Christelle Tatiana
· Nzino Munongo Victorine
|
PARAGRAPHE I : LE PASSAGE A LA DIVISION DE L'AVIATION
CIVILE
Le passage à la DAC s'est fait par un séjour dans
les bureaux de la DAC et dans l'institution qu'est l'Autorité
Aéronautique.
A- LE SEJOUR DANS LES BUREAUX DE LA DAC
Le 28 février 2011, la rencontre est faite avec le
Chargé d'Etudes Assistant à la DAC, Monsieur Fonkwa Etienne. Lors
de cette rencontre, le point est fait sur les objectifs et les modalités
du déroulement du stage. Ceci fait, le 02 mars 2011, les stagiaires sont
présentés au Chef de la DAC, Monsieur Paul Alain Mendouga qui
lors de la rencontre a présenté de manière succincte les
évènements qui ont concouru à la naissance de la DAC.
Suite à cet entretien, les stagiaires ont eu accès aux
différents documents présents dans la structure. L'occasion
était aussi donnée aux stagiaires d'avoir des entretiens avec les
agents de la structure. Toutefois, n'étant pas satisfaisant, la demande
a été faite par les stagiaires d'être
transférés dans les institutions sous tutelle que sont
l'Autorité Aéronautique et la Société ADC S.A.
B- LE SEJOUR A L'AUTORITE AERONAUTIQUE ET A ADC
S.A.
Le 14 mars 2011, suite à une lettre adressée au
Directeur Général de l'Autorité Aéronautique, les
stagiaires ont eu accès à la documentation de ladite institution
pour acquérir les informations de référence
publiées dans des ouvrages. Aussi, il était question de pouvoir
analyser de manière pragmatique la nature des relations qui existent
entre le Ministère des Transports et les institutions sous sa tutelle.
La période de stage à l'Autorité Aéronautique
était de sept jours. La possibilité était ainsi
donnée aux stagiaires de rencontrer les agents de ladite structure dans
le but d'avoir des réponses à leurs préoccupations
considérant que parmi ces derniers figurent encore les pionniers de
l'aviation civile au Cameroun.
Le 12 mai 2011 suite à une lettre de recommandation
rédigée par le Chef de la Division de l'Aviation Civile à
l'endroit du Directeur Général de la société ADC
S.A., une des stagiaires s'est rendue sur le site du siège social d'ADC
S.A55(*). Le séjour
dans les locaux de la Société ADC S.A. a été une
opportunité de recueillir les informations sur l'emplacement de la
structure à Yaoundé et des potentialités qu'elle
représente pour l'économie camerounaise qui vise
l'amélioration des conditions de vie de ses populations d'ici 2035.
PARAGRAPHE II : LA DIRECTION DES TRANSPORTS
TERRESTRES
Le 4 avril 2011, les stagiaires sont présentés
à la DTT. A ce niveau, un nouveau calendrier a été
tracé pour permettre aux stagiaires d'effectuer une période de
stage dans les quatre Sous Directions de ladite structure.
Tableau 2 : Programme de passage des auditeurs stagiaires
de l'Université de Yaoundé II Soa à la DTT
N
|
Structures
|
Période
|
1
|
Sous-direction des Transports ferroviaires
|
06 au 16 avril 2011
|
2
|
Sous-direction de la Circulation Routière
|
18 au 24 avril 2011
|
3
|
Sous-direction des Transports Routiers
|
25 avril au 06 mai 2011
|
4
|
Sous-direction de la Prévention et de la
sécurité Routières
|
09 au 21 mai 2011
|
A- LE PASSAGE DANS LES SOUS-DIRECTIONS DES TRANSPORTS
FERROVIAIRES, DE LA CIRCULATION ROUTIERE ET DES TRANSPORTS ROUTIERS
Le 6 avril 2011, les stagiaires se sont
présentés à la Sous-direction des Transports ferroviaires.
Ils ont été reçus par le Sous-directeur, monsieur Djonga
Colbert. Cette première séance de travail a été
consacrée à la présentation des objectifs du stage et des
attentes des stagiaires. La suite des rencontres étaient
caractérisées par la consultation des documents et des
réflexions sur des zones d'ombre de certains écrits et faits de
l'actualité.
Le 18 avril 2011, les stagiaires ont débuté leur
stage à la Sous-direction de la Circulation Routière. Les
stagiaires ont été reçus par le Sous-directeur, Monsieur
Golonga et sa collaboratrice Madame Tawita Germaine. Ces derniers ont
accordé aux stagiaires des séances de travail au cours desquelles
ils ont présenté la structure et ses différents acteurs.
C'est dans une logique d'imprégnation que Monsieur Golonga a permis aux
stagiaires de faire une descente sur le terrain pour avoir une perception
concrète du travail accompli par la structure. Le 20 avril 2011, les
stagiaires, accompagnés par Monsieur Golonga se sont rendus dans
l'Auto-écoles 3F dirigée par Monsieur Fotsin Faustin Florian. Ce
dernier présenta aux stagiaires ses locaux, ses équipements
pédagogiques et les efforts qu'il faisait pour répondre aux
normes édictées par le Ministère des Transports. Aussi,
les stagiaires ont eu l'occasion de prendre part aux examens de permis de la
session du 20 avril 2011 : la phase écrite et la phase pratique.
Du 25 avril 2011 au 6 mai 2011, les stagiaires ont
débuté leur passage à la Sous-direction des Transports
Routiers. Les stagiaires y ont été reçus par la
Secrétaire du Sous-directeur qui conduit ces derniers dans le bureau de
ce dernier. Lors de l'entretien avec le Sous-directeur, Monsieur Atagane Miche,
les objectifs du stage ont été énoncés. Les
stagiaires ont eu l'occasion de faire part de leurs préoccupations. A la
suite de cet entretien, les stagiaires ont eu accès à la
documentation de la Sous-direction et aussi par occasion prenaient part aux
activités du bureau : saisi, photocopies, recherche et
dépôt de dossiers.
B- LE PASSAGE A LA SOUS-DIRECTION DE LA PREVENTION ET
DE LA SECURITE ROUTIERES
Du 9 au 21 mai 2011, la Sous-direction de la Prévention
et de la Sécurité Routières a été la
dernière phase du stage au Ministère des Transports. Les
stagiaires ont été reçus par le Sous-directeur, Monsieur
Ngoumbe Zacharie. Ce dernier présenta les stagiaires à ses
collaborateurs : Monsieur Nucha Roger, responsable de la visite technique
et homologation des véhicules ; Madame Oumarou, responsable de la
campagne de prévention routière et des activités des
usagers de la route ; Madame Mfondi, responsable des plaques CEMAC ;
Monsieur Oyono Edou Benjamin, responsable de la transmission des courriers et
Monsieur Effemba Jean Marc, responsable de la signalisation routière.
Les stagiaires ont été pris en charge par chacun des encadreurs
selon son domaine d'action. Lors du stage, le Sous-directeur a remis à
chaque stagiaire une copie du mémoire de leurs
prédécesseurs afin qu'ils produisent des résumés
qu'ils mettront à sa disposition.
Il est important de noter qu'à ce stade d'étude,
le thème de chaque stagiaire était fixé et demandait
davantage d'information ce qui expliquera la lettre de recommandation faite au
Directeur Générale de la Société ADC par le Chef
de Division de l'Aviation Civile le 12 mai 2011. Mais pour des raisons non
élucidées, ladite lettre n'a pas abouti.
SECTION II : LES CONSTATS EFFECTUES LORS DU STAGE
AU MINISTERE DES TRANSPORTS
Différents constats ont été
effectués lors du passage dans les différentes structures du
Ministère des Transports. Certains de ces constats donnent lieu à
des recommandations.
PARAGRAPHE I : LA DIVISION DE L'AVIATION CIVILE ET LES
INSTITUTIONS SOUS-TUTELLE
Les défis auxquels sont confrontés la DAC et les
organismes sous-tutelles sont de diverses natures.
A- LES DEFIS DE LA TUTELLE TECHNIQUE DU SECTEUR DE
L'AVIATION CIVILE
La DAC est une structure qui a été mise en place
pour assister le Ministre des Transports dans la définition et le suivi
des activités menées dans le cadre de l'aviation civile. Elle est
une réponse au besoin d'une structure neutre, n'étant pas
exploitant des aéroports56(*), pour prendre des décisions objectives en la
matière en cas de besoin. C'est fréquemment le cas lorsqu'il
survient des différends entre les exploitants des aéroports et
l'Autorité Aéronautique57(*).
Dans l'accomplissement de sa mission, la DAC fait face
à plusieurs difficultés. Notamment :
· L'insuffisance de matériels de
bureau (fauteuil, tables, téléphone, imprimante,
photocopieuses, ordinateurs et équipements).
· Insuffisance des locaux : certains agents de la
structure occupent les bureaux par alternance.
· Insuffisance du personnel.
En termes de solutions, plusieurs points pourraient être
envisagés :
· L'affectation des locaux supplémentaires
à la DAC dans les bâtiments en construction en l'enceinte du
MINT
· Un recrutement de plus de personnels spécifiques
à l'aviation civique
· Renforcement des pouvoirs de la DAC à travers
une révision de l'organigramme du MINT.
B- LES DEFIS DES INSTITUTIONS SOUS-TUTELLE
L'Autorité Aéronautique est l'organe
chargé de réguler l'ensemble des activités du secteur de
l'aviation civile. Il joue le rôle du gendarme dans le cadre de
l'aviation civile camerounaise. C'est à ce titre qu'il assure la
sécurité et la sûreté dans les aéroports en
liaison avec les Administrations concernées. Son action juridique dans
le domaine de l'aviation civile est si importante qu'il serait tentant
d'affirmer qu'elle fait de l'ombre au Ministère des Transports qui est
pourtant sa tutelle.
La Société ADC S.A. est une structure
chargée de gérer les aéroports principaux du Cameroun.
Toutefois, cette gestion n'est pas effective sur tous les aéroports. La
raison évoquée est l'absence de trafic régulier dans
certaines régions du Cameroun qui a un moment a poussé certains
à croire à la faillite de l'entreprise58(*). Le reste des aéroports
non concédés est attribué à l'Autorité
Aéronautique. Il est principalement question de veiller à
l'entretien des infrastructures :
· La réhabilitation des infrastructures et
équipements aéroportuaires et leurs conformités aux normes
et pratiques recommandées par l'OACI pour permettre aux aéroports
d'être exploités selon les standards internationaux
· Le développement en relation avec le MINT et la
CCAA, du trafic sur les aéroports concédés
· L'entretien des aéroports et le
développement des activités annexes pouvant être
génératrices de la croissance (commerces, baux, etc.)
· La sécurisation des domaines
aéroportuaires en limitant son envahissement par les populations
riveraines pour assurer le plan de développement futur des
aéroports
· L'atteinte de ces objectifs passe par une gestion saine
des ressources financières. Le concours de l'Etat et des partenaires
actuels au développement (Banque mondiale, l'Union européenne,
etc.)
Les activités de la CAMAIR-Co ont débuté
le 28 mars 2011 par un vol inaugural entre Douala et Yaoundé. A son
actif, elle possède trois avions avec pour projet d'en acquérir
trois autres et d'augmenter les routes aériennes de la CAMAIR-Co en
Afrique, en Europe, en Chine et à Dubaï parcourues par des flottes
viables. Ce projet est envisageable avec en perspective, la Déclaration
de Yamoussokro qui prévoit la libéralisation de l'accès
aux marchés de l'Afrique59(*).
Il est nécessaire d'énoncer qu'après un
mois, la CAMAIR-Co fait face à des difficultés :
· Ses vols ne produisent pas de gains. Selon le Directeur
Général, le pourcentage des passagers actuels est de 30% ce qui
est insuffisant. Pour effectuer des gains, le pourcentage des passagers doit
s'élever à 66%. Ceci est dû à la réputation
de l'ancienne CAMAIR et à la forte concurrence des autres Compagnies
aériennes.
· Des vols ont été annulés à
cause des problèmes techniques des avions.
Des approches stratégiques ont été
envisagées par les dirigeants de la CAMAIR-Co pour remédier
à cet état des choses :
· Permettre aux clients d'avoir accès aux tickets
de vol par internet et de les payer par des cartes de crédit.
· Effectuer des vols de courte durée.
· La rénovation de la loge VIP pour les passagers
à l'aéroport de Nsimalen et à Douala, elle est en pleine
construction
· Pas de traitement de faveur même pour les agents
de l'Etat : tout passager est tenu de payer un ticket avant son
embarcation60(*).
Ces solutions visent une gouvernance transparente,
équitable et rentable.
PARAGRAPHE II : LA DIRECTION DES TRANSPORTS
TERRESTRES
Les Sous-directions de la DTT travaillent en étroite
collaboration sur le terrain, ce qui explique le fait qu'elles font face aux
mêmes difficultés.
· La corruption
· Le manque de cohésion entre les institutions
administratives
· Le manque de civisme chez les citoyens qui même
conscients du code de la route, n'hésitent pas à le violer.
· Des sanctions ne dissuadant pas les fraudeurs.
· L'insuffisance des moniteurs d'auto-écoles qui
détiennent le CAPEC
· Le mauvais état des routes
· L'insuffisance de moyen et du personnel pour les
descentes sur le terrain.
· Le problème de fraude des transporteurs qui
usent des voies et moyens pour contourner les lois : changement
d'identité des individus et des agences de voyages.
Dans le souci de remédier à ces maux, plusieurs
recommandations peuvent être envisagées :
· Rendre la procédure pour l'obtention des titres
de transport plus transparente par la publication des documents
distribués aux usagers.
· Encourager les Administrations et organismes
intervenant dans le secteur des transports terrestres à former une
chaine solide par le dialogue.
· Sensibiliser les citoyens par les medias et même
par les ouvrages scolaires sur l'importance du respect du code de la route
· Sensibiliser les forces de maintien de l'ordre dans la
lutte contre la corruption
· Renforcer le système de sanction et de prime
· Ramener l'examen du CAPEC du Ministère des
Transports
· Entretenir la signalisation routière et les
routes
· Renforcer le personnel en effectif et
compétence.
PARTIE II : LA RESPONSABILITE SOCIETALE DE LA
SOCIETE AEROPORTS DU CAMEROUN (ADC) S.A.
La pratique du développement durable dans l'entreprise
renvoie à la conception de responsabilité. Cette
responsabilité n'implique pas exclusivement le domaine
économique, elle s'étend aux autres domaines que sont
l'environnement et le social. Il s'agit là des entités avec
lesquels l'entreprise effectue des échanges dès sa
création. D'où la capacité de l'entreprise à
exercer sur ces domaines des influences réelles ou potentielles61(*). Le concept de
développement durable peut être un instrument de marketing
utilisé par une entreprise pour se donner une image positive sur le
marché. La Société ADC S.A., entreprise
aéroportuaire, s'est engagée dans cette voie (Chapitre I).
Toutefois plusieurs critères du développement durable
énoncés par le Ministère de l'environnement et de la
protection de la nature restent à adopter (chapitre II).
CHAPITRE I : ADC S.A., ACTEUR DU DEVELOPPEMENT
DURABLE EN PLEIN ESSSOR
La Société ADC S.A. est une
société d'économie mixte constituée sous la forme
de société anonyme dont les actions à sa création
étaient détenues par l'Etat du Cameroun 29%, l'Aéroport de
Paris Management 34%, l'ASECNA 20%, BICEC 3%, UNITAR 3% Air Afrique 3%.
Actuellement, 63% sont détenus par l'Etat du Cameroun, 20% par l'ASECNA,
8% par la CAMAIR62(*) , 3%
par la BICEC, 3% par UNITAR et 3% par Air Affaire Afrique. La
Société ADC S.A. a été créée sur la
base des textes juridiques (section I) qui régulent son fonctionnement
(section II).
SECTION I : LE STATUT JURIDIQUE DE LA SOCIETE LES
AEROPORTS DU CAMEROUN S.A.
Le statut juridique d'ADC S.A. est constitué du
Protocole d'Accord (Paragraphe I) et de la Convention de concession qui
précède le cahier des charges (Paragraphe II).
PARAGRAPHE I : LE PROTOCOLE D'ACCORD : CREATION
DE LA SOCIETE ADC S.A.
Le Protocole d'Accord du 6 octobre 1992 signé entre la
Société ADP et le Gouvernement camerounais établissait les
bases pour la création de l'entreprise ADC S.A. et le fonctionnement de
cette dernière.
A- LES OBJECTIFS DU PROTOCOLE D'ACCORD
Le Protocole d'Accord établit entre l'Etat du Cameroun
et la Société ADP pour une assistance à la
préparation de la constitution et la mise en oeuvre d'une
société de gestion autonome des principaux aéroports du
Cameroun a été signée le 6 octobre 1992.
Cet accord énonce la volonté des
autorités camerounaises de « créer et de mettre en
oeuvre une structure de gestion autonome des principaux aéroports du
Cameroun qui comprendra dans une première phase la concession des cinq
aéroports suivants : Douala, Yaoundé-Nsimalen, Garoua,
Maroua-Salek et Ngaoundéré ». C'est ainsi qu'un
programme d'investissement fut établi pour leur réhabilitation
sur la base de l'étude de faisabilité faite par la
Société ADP Management.
L'objectif principal de cet accord est de
« permettre une desserte aérienne efficace, fiable
cohérente de chacun des chefs lieux des régions et des
pôles de développement économique et touristique
du Cameroun »63(*). Plus précisément, il s'agit
d'atteindre ces objectifs avant le 1er janvier 1993, qui est la date
de la fin du Protocole d'Accord64(*).
B- L'ETABLISSEMENT DES BASES D'ORGANISATION ET DE
FONCTIONNEMENT DE LA SOCIETE ADC S.A.
Au cours de leurs négociations, les
sociétés ADC S.A. et ADP Management se sont mis d'accord pour
signer un contrat qui établira les services que cette dernière
fournira à la Société ADC S.A. en terme d'expertise
technique, administrative, logistique et de formation du personnel
aéroportuaire camerounais65(*). L'aspect financier était garantit par la
Caisse française de développement au Cameroun.
En termes d'organisation de la future Société
ADC S.A., la présidence a été attribuée de droit
à l'Etat camerounais66(*). Quant à la Direction générale
et au poste de Directeur financier, ils sont nommés par le Conseil
d'administration d'ADC S.A. sur proposition d'ADP Management et ils
appartiennent au personnel d'ADP Management. Le Directeur général
adjoint est nommé par le Conseil d'administration sur proposition du
gouvernement camerounais67(*).
Selon l'article 10 du Protocole d'Accord, des modifications
pourraient être envisagées s'il était constaté des
« incidences défavorables significatives sur les
résultats prévisionnels de l'étude de faisabilité
économique et financière afin que la société puisse
être instituée et mise en oeuvre dans les délais
retenus». C'est ainsi que le 19 janvier 1994, le Ministre des
Transports68(*)
rédige une lettre adressée au Directeur de la Caisse
française de développement au Cameroun qui officialise la
création de la Société ADC S.A.
PARAGRAPHE II : LA CONVENTION DE CONCESSION ET LE
CAHIER DES CHARGES
Selon l'ACI, La privatisation aide à mieux gérer
Les aéroports : il est question d'apporter un esprit d'innovation
et d'entrepreneurs pour une meilleure gestion des aéroports69(*). Roland Ohaeri affirme que
« les aéroports en Afrique doivent se
réquisitionner comme des entités commerciales qui font face
à de nouvelles réalités du système
aéronautique mondial et contribuent davantage au PIB
national »70(*). C'est dans cette logique que sept aéroports
ont été concédés à la Société
ADC S.A. pour y assurer une assistance aéroportuaire sous un
régime de monopole. Il revient donc a la Société ADC
S.A. de :
· « [prendre] la responsabilité de
la gestion des services concédés et dispose à cet effet de
l'autonomie de gestion correspondante
· [...] gérer, exploiter, renouveler et
développer aux meilleures conditions possibles de cout et de
qualité de service, les terrains, ouvrages, bâtiments,
installations, équipements, matériels, services.
· [d'] apporte[r] son concours à
l'Autorité concédante pour la définition de la politique
générale aéroportuaire et pour la préparation des
décisions y relatives, chaque fois que ses compétences sont
nécessaires.
· [...] respecter les normes et pratiques
recommandées de l'OACI
· [...] former le personnel »71(*).
Quant à l'Etat, il lui revient de faciliter la gestion
de la concession dans tous ses aspects.
A- LES RESPONSABILITES DE LA PARTIE CONCEDANTE :
L'ETAT CAMEROUNAIS
Il revient à l'Etat camerounais de faciliter les
rapports entre le concessionnaire et les administrations en charge de
l'alimentation en électricité, eau et téléphone
pour que leurs services soient garantis sur les plates formes aux conditions
tarifaires négociées entre le concessionnaire et les organismes
concernés72(*). En
cas de nécessité, l'Etat s'engage à prêter le
concours de la force publique au concessionnaire pour que ce dernier assure
dans les conditions fixées par le cahier des charges, le service public
qui lui est concédé73(*).
Sur le plan financier, l'Etat s'engage pour tous les
investissements financés par des emprunts auprès d'organismes
bilatéraux ou multilatéraux à exonérer le
concessionnaire des droits et taxes qui seraient normalement perçus sur
les équipements, fournitures et prestations de services
nécessaires à la réalisation de l'ensemble du programme
de réhabilitation74(*). Par ailleurs, l'Etat possède la
faculté de prescrire des investissements non prévus au programme
initial annexé à la présente Convention de concession.
Dans ce cas, l'Etat assurera le financement par subvention. En cas d'apparition
d'un déséquilibre financier des comptes de la concession
échappant au contrôle du concessionnaire ou entamé par
l'exploitation des aérodromes de Bamenda et Bertoua ou leurs conditions
de desserte, l'Etat prendra les dispositions adéquates pour assurer la
continuité du service public, notamment la révision à la
hausse des tarifs, la compensation financière ou la révision de
la concession75(*).
B- LES RESPONSABILITES DU CONCESSIONNAIRE : ADC
S.A.
En ce qui concerne le concessionnaire ADC S.A., il a
l'obligation de remettre en état les infrastructures
aéroportuaires et de les entretenir76(*) dans le cadre des lois et règlements
généraux applicables sur les aéroports, les
sociétés anonymes établies au Cameroun et les Normes et
Pratiques recommandées de l'OACI77(*). Le concessionnaire devra ainsi disposer d'un
effectif d'agents chargés du contrôle et de la garde des
installations78(*).
La Société ADC S.A. est tenue de baliser de jour
et de nuit, les ouvrages, installations et matériels
concédés pour satisfaire aux règlements en vigueur en
matière de sécurité de la navigation aérienne et de
l'exploitation des sept aéroports conformément aux normes
internationales79(*).
La Société ADC S.A., dans le cadre de ses
fonctions est tenue de fournir à l'Etat dans les formes et aux
périodes qui seront définies d'un commun accord, des états
comportant tous les renseignements d'ordre statistiques concernant
l'exploitation des services80(*). La Société ADC S.A. a la
possibilité d'avoir recours à la sous-traitance de certaines
activités et service concédé81(*). Toutefois, elle demeure le
seul maitre d'ouvrage82(*), et le responsable de toute activité relative
aux services fournis dans le cadre de la concession83(*). Ainsi, il lui revient par ses
recettes84(*) d'assurer
l'équilibre financier85(*) de la concession.
SECTION II : LE FONCTIONNEMENT DE LA SOCIETE ADC
S.A.
La Société ADC S.A. est dirigée par un
Conseil d'administration et une Assemblée générale. A
défaut d'un organigramme, la présentation des métiers de
la société ADC se fera en trois catégories : les
métiers administratifs et financiers, les métiers d'exploitation
et les métiers techniques (paragraphe I). Les agents de la
Société ADC S.A., dans leurs fonctions exercent diverses
tâches mais dans le cadre de cette étude, l'attention sera
portée sur le service en escale (côté piste) qui est la
priorité de la Société ADC S.A. à l'heure actuelle.
(Paragraphe II).
PARAGRAPHE I : L'ORGANISATION ET SES SERVICES EN
ESCALE
Les services en escale sont une des activités principales
effectuées par les agents de la Société ADC S.A. sur les
aéroports.
A- LE CORPS DES METIERS DE LA SOCIETE AEROPORTS DU
CAMEROUN S.A.
La Société ADC S.A. est dirigée par un
Conseil d'administration et une Assemblée générale. Le
Conseil d'administration est composé de dix membres dont le
Président est nommé par le Chef de l'Etat. Les corps de
métiers de la Société Aéroports du Cameroun S.A.
peuvent être scindés en trois principaux groupes :
· Les métiers administratifs et
financiers
Agents administratifs, Assistante de direction, Comptable,
Courrier administratif, Communication d'entreprise, Cadre financier, Caissier,
Chauffeur, Contrôleur de gestion, Factorum (transmission de courrier),
Infirmier, Juriste, Magasinier, Reprographe, etc.
· Les métiers de l'exploitation
Agent à l'exploitation, Commissariat, Statisticien,
Commercial et marketing, Coordonnateur piste, Facturation exploitation, Chef de
quart, Restauration, Plongeur, Conducteur d'engin, Conducteur de passerelles,
Hôtesse de relation publique, Manutentionnaire, Surveillant
d'aérogare, Standardiste, Tractoriste, etc.
· Les métiers techniques
Agent d'entretien, Menuisier, Plombier, Architecte,
Informaticien, Electricien- électronicien-électrotechnicien,
Ingénieur civil, Ingénieur qualiticien, Ingénieur des
travaux, Ingénieur d'études, Macon, etc.
B- LES SERVICES EN ESCALE
Les services en escale sont constitués de l'assistance
« administrative au sol et supervision », l'assistance
« passagers », l'assistance
« bagages », l'assistance « fret et
poste », l'assistance « opération en
piste », l'assistance « nettoyage et service de
l'avion », l'assistance « carburant et huile »,
l'assistance « opération aériennes et administratives
des équipages », l'assistance « transport au
sol », l'assistance « service commissariat »,
l'assistance « service sûreté ».
Ces services sont assurés dans les différents
aéroports internationaux. Toutefois, ces services sont soit absents soit
inopérants dans certains aéroports. Les raisons y sont diverses,
la plus courante est la faiblesse du niveau de trafic.
Tableau 3: différents services d'assistance au sol
dans les cinq aéroports
Assistance
|
Douala
|
Yaoundé-Nsimalen
|
Garoua
|
Maroua-Salek
|
Ngaoundere
|
Administration sol & supervision
|
AP
|
AP
|
PI
|
PI
|
PI
|
Passagers
|
A
|
A
|
PI
|
PI
|
PI
|
Bagages
|
A
|
A
|
PI
|
PI
|
PI
|
Operations en piste
|
A
|
A
|
PI
|
PI
|
PI
|
Opération aériennes
|
A
|
A
|
PI
|
PI
|
PI
|
Fret et poste
|
A
|
A
|
PI
|
PI
|
PI
|
Entretien en ligne
|
AP
|
AP
|
PI
|
PI
|
PI
|
Carburant et huile
|
A
|
A
|
PI
|
PI
|
PI
|
Nettoyage/service avion
|
AP
|
AP
|
PI
|
PI
|
PI
|
Transport au sol
|
NA
|
NA
|
PI
|
PI
|
PI
|
Service commissariat
|
A
|
A
|
PI
|
PI
|
PI
|
Service sûreté
|
A
|
A
|
PI
|
PI
|
PI
|
Légende : Assuré ; NA : non
assuré ; AP : assuré en partie ; PI : pas
d'information, source : Autorité Aéronautique (4 aout 2009),
Cameroun, Rapport N°2 Stratégie et structure de concession des
aéroports et des services d'escale, P.63
Les services en escales sont assurés principalement par
la société ADC avec le concours d'autres
sociétés.
Tableau 4 : Partage actuel de la fourniture des services
d'escale
Aéroports du Cameroun S.A. (ADC S.A)
|
Autres Sociétés
|
L'assistance « administrative au sol et
supervision »
|
L'assistance « service
sûreté »
|
L'assistance « passager »
|
L'assistance « service commissariat »
avec Doualair (catering)
|
L'assistance « bagages »
|
L'assistance « entretien en ligne»
|
L'assistance « fret et poste »
|
L'assistance « administrative des
équipages »
|
L'assistance « opération en
piste »
|
L'assistance « avitaillement carburant et
huile » avec oilybia
|
L'assistance « opération
aériennes »
|
L'assistance « nettoyage et service de
l'avion » avec Sotracom
|
L'assistance « service commissariat » (en
partie)
|
L'assistance « transport au sol »
(inexistant)
|
· Source : Autorité Aéronautique (4
août 2009), Cameroun, Rapport N°2 Stratégie et structure
de concession des aéroports et des services d'escale, p.19.
Ces tableaux font un état des lieux du fonctionnement de
l'entreprise ADC. Toutefois, cette présentation demeure partielle
à cause de l'absence des données sur l'administration centrale de
l'entreprise.
PARAGRAPHE II : LE POTENTIEL ECONOMIQUE DE LA SOCIETE
ADC S.A.
Selon l'article 32 de la Convention de concession entre l'Etat
du Cameroun et la Société ADC S.A., les recettes de la
société sont de trois natures : redevance
aéronautique, extra-aéronautiques et autres. A défaut de
données présentant le bilan financier des activités de la
Société ADC S.A., il sera fait usage des chiffres
énoncés par les textes juridiques.
A- LES REDEVANCES AERONAUTIQUES ET EXTRA
AERNAUTIQUES
§ LES REDEVANCES AERONAUTQUES
Les redevances aéronautiques relèvent
de :
· Redevances d'atterrissage et de balisage
· Redevance de stationnement
· Redevance passagers
· Redevance fret
· Redevance de prolongation d'ouverture
· Redevance d'abri
· Redevance sur le carburant
· Redevance sur l'utilisation des passerelles
télescopiques
· Etc.
Tableau5 : montant de la redevance d'atterrissage pour
les aéronefs effectuant un trafic international (en FCFA par tonne)
PRIX
|
Douala
|
Garoua
|
Yaoundé Nsimalen
|
Aéroports secondaires
|
Par tonne : de la première à la
première tonne
|
2 437
|
2 530
|
2 476
|
1 137
|
Par tonne : de la cinquième à la
vingt-cinquième tonne
|
2 143
|
2 239
|
2 183
|
1 000
|
Par tonne : de la vingt sixième à la
soixante-quinzième tonne
|
4 227
|
4 461
|
4 398
|
1 991
|
Par tonne : de la soixante seizième à la
cent-cinquantième tonne
|
6 038
|
6 303
|
6 215
|
2 818
|
Par tonne : au-dessus de cent cinquante tonnes
|
5 661
|
5 909
|
5 830
|
2 642
|
Source : Décret n° 2000/006/PM du 06 janvier
2000.
Tableau 6:Montant de la redevance d'atterrissage pour les
aéronefs effectuant un trafic national (en FCFA par tonne)
PRIX
|
Douala
|
Garoua
|
Yaoundé Nsimalen
|
Aéroports secondaires
|
Par tonne : de la première à la
première tonne
|
465
|
465
|
462
|
217
|
Par tonne : de la cinquième à la
vingt-cinquième tonne
|
1 746
|
1 815
|
1 746
|
815
|
Par tonne : de la vingt sixième à la
soixante-quinzième tonne
|
3 486
|
3 626
|
3 491
|
1 627
|
Par tonne : de la soixante seizième à la
cent-cinquantième tonne
|
4 378
|
4 557
|
4 388
|
2 043
|
Par tonne : au-dessus de cent cinquante tonnes
|
4 099
|
4 269
|
4 112
|
1 913
|
Source : Décret n°2000/006/PM du 06 janvier
2000.
Tableau 7: redevance applicable à l'utilisation
des passerelles télescopiques (en FCFA)
|
Barème passerelles télescopiques
|
Trafic national (T)
|
Trafic international (T)
|
P <20 tonnes
|
40
|
210
|
20 tonnes < p< 60 tonnes
|
55
|
220
|
60 tonnes < p < 180 tonnes
|
60
|
250
|
180 tonnes < p < 300 tonnes
|
65
|
280
|
P > 300 tonnes
|
95
|
320
|
Source : Décret n° 2000/006/PM du 06 janvier
2000
Le Décret n° 2000/006/PM du 06 janvier 2000
énonce des redevances supplémentaires :
· La redevance d'usage des dispositifs
d'éclairage :
o Douala et Garoua : cent cinq mille quatre cent
cinquante FCFA
o Yaoundé Nsimalen : quatre vingt seize mille cinq
cent cinquante quatre FCFA
o Aérodromes secondaires : quarante huit mille
deux cent quatre vingt dix FCFA.
· La redevance de sureté de l'aviation
civile :
o Passagers des vols domestiques : cinq cent FCFA par
passager
o Passagers internationaux : dix mille FCFA par
passager
o Fret au départ ou à l'arrivée au
Cameroun : deux mille FCFA par tonne
· La redevance de développement de
l'infrastructure aéroportuaire est due par le transporteur pour tout
passager international muni d'un billet de passage.
· La redevance sur les passagers :
o Passagers à destination des aérodromes du
Cameroun : cinq cent FCFA
o Passagers à destination des aérodromes des
pays de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique
Centrale : six mille FCFA
o Passagers à destination des autres pays : dix
mille cinq cent FCFA
· La redevance de stationnement des
aéronefs :
o Redevance de stationnement sur les aires de trafic :
trente cinq F CFA/ tonne /heure
o Redevance de stationnement sur les aires de garage ou sur
les aires d'entretien non occupées à titre privatif : cent
quarante F CFA la tonne/heure plus un forfait pour consommation
d'électricité par 24 heures
· La redevance d'abri des aéronefs :
o Aéronefs commerciaux : trois cent F CFA
o Aéronefs de tourisme : cent cinquante F CFA
· La redevance du taux sur le fret :
o Au départ du Cameroun : trois cent F CFA
o Enlèvement du fret à l'arrivée :
trois mille F CFA
o Le fret intérieur est exonéré de la
redevance d'abri.
§ LES REDEVANCES EXTRA AERONAUTIQUES
Les redevances extra-aéronautiques sont toute autre
forme de redevance légale perçue par ADC S.A. sur les
activités aéroportuaires qui ne relèvent pas directement
du transport aérien. A l'exemple des locations des espaces commerciaux,
des parkings des voitures, etc.
Selon le Convention de Concession passée entre l'Etat
du Cameroun et ADC S.A., les redevances extra aéronautiques au Cameroun
sont constituées de :
· « Redevances sur l'utilisation des parcs
de stationnement pour automobiles
· Redevance domaniales
· Redevance sur les concessions commerciales
· Redevance pour toute assistance
aéroportuaire autre que l'auto-assistance
· Redevance de publicité
· Etc. »86(*).
Les données des recettes des activités extra
aéronautiques et autres n'étant pas disponibles, elles ne seront
pas énoncées dans le cadre de cette étude.
B- LE FLUX SUR LES AEROPORTS CONCEDES
Le potentiel économique de la Société ADC
S.A. peut être perçu par le biais du flux des mouvements sur les
aéroports concédés. Ceci dans la mesure où le flux
des mouvements implique le versement des redevances aéronautiques.
Tableau8 : trafic passager sur les aéroports du
Cameroun
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Douala
|
Domestique
|
63 486
|
37 495
|
44 854
|
30 844
|
31 656
|
Régional
|
111 706
|
81 883
|
124 447
|
125 783
|
132 629
|
International
|
287 814
|
303 733
|
281 43
|
291 338
|
334 924
|
Transit
|
90 560
|
101 698
|
136 882
|
111 495
|
135 027
|
Total
En % du total
|
553 566
61%
|
524 809
67%
|
587 606
69%
|
559 460
71%
|
634 236
71%
|
Yaoundé Nsimalen
|
Domestique
|
70 891
|
39 299
|
|
|
|
Régional
|
12 338
|
5 176
|
4 238
|
2 194
|
1 949
|
International
|
90 640
|
84 694
|
92 245
|
100 527
|
110 330
|
Transit
|
81 175
|
61 346
|
57 413
|
42 403
|
52 050
|
Total
En % du total
|
255 044
28%
|
190 515
24%
|
191 500
23%
|
172 959
22%
|
194 057
22%
|
Garoua
|
Domestique
|
49 344
|
41 279
|
33 930
|
41 63
|
42 048
|
Régional
|
1 715
|
76
|
1 262
|
167
|
332
|
International
|
2 875
|
2 957
|
3 787
|
4 977
|
6 113
|
Transit
|
8 515
|
5 338
|
6 572
|
1 793
|
6 591
|
Total
En % du total
|
62 449
7%
|
49 650
6%
|
45 551
5%
|
48 560
6%
|
55 084
6%
|
Autres aéroports
|
Domestique
|
28 973
|
18 984
|
17 496
|
1 459
|
8 178
|
Régional
|
908
|
1 023
|
30
|
40
|
5
|
International
|
66
|
0
|
3
|
180
|
20
|
Transit
|
13 435
|
2 519
|
5 538
|
0
|
0
|
Total
En % du total
|
43 382
5%
|
22 526
3%
|
23 067
3%
|
1 679
0%
|
8 203
1%
|
Tous aéroports
|
Domestique
|
212 694
|
137 057
|
133 884
|
101 761
|
111 610
|
Régional
|
126 667
|
88 158
|
129 977
|
128 184
|
134 915
|
International
|
381 395
|
391 384
|
377 458
|
397 022
|
451 387
|
Transit
|
193 685
|
170 901
|
206 405
|
155 691
|
193 668
|
Total
En % du total
|
914 441
|
787 500
|
847 724
|
782 658
|
891 580
|
· Source : Ministère des Transports (mai 2009),
Rapport de diagnostic : élaboration de la Stratégie
Sectorielle des transports au Cameroun, p.220.
Tableau9 : trafic de fret sur les aéroports du
Cameroun
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Douala en % du total
|
15 603
78%
|
11 712
71%
|
12 870
75%
|
12 537
78%
|
n.d
n.d
|
Yaoundé NSI en % du total
|
3 808
18%
|
4 289
26%
|
3 894
23%
|
3 290
20%
|
n.d
n.d
|
Garoua en % du total
|
580
3%
|
517
3%
|
314
2%
|
343
2%
|
n.d
n.d
|
Autres aéroports en % du total
|
59
0%
|
17
0%
|
46
0%
|
0
2%
|
n.d
n.d
|
Tous aéroports dont international soit en % du total
|
20 050
15 395
77%
|
16 535
14 465
81%
|
17 124
13 905
81%
|
16 170
12 991
60%
|
18 680
n.d
n.d
|
Légende : n.d : non
déterminé
Source : Ministère des Transports (mai 2009),
Rapport de diagnostic : élaboration de la Stratégie
Sectorielle des transports au Cameroun, p.221
Tableau 10: nombre de mouvements d'avion sur les
aéroports du Cameroun
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Douala en % du total
|
19 938
63%
|
17 040
58%
|
18 193
76%
|
16 894
80%
|
17 198
76%
|
Yaoundé NSI en % du total
|
6 819
21%
|
7 924
27%
|
4 174
17%
|
3 448
16%
|
3 870
17%
|
Garoua en % du total
|
3 176
10%
|
3 675
13%
|
777
3%
|
594
3%
|
1 118
5%
|
Autres aéroports en % du total
|
1 932
6%
|
616
2%
|
923
4%
|
307
1%
|
564
2%
|
Tous aéroports
|
31 865
|
29 255
|
24 067
|
21 243
|
22 50
|
Source : Ministère des Transports (mai 2009),
Rapport de diagnostic : élaboration de la Stratégie
Sectorielle des transports au Cameroun, p.222.
Ces tableaux énoncent par déduction que
l'entreprise ADC S.A. contribue de manière non négligeable au
Produit Intérieur Brut camerounais.
CHAPITRE II : LES DEFIS DE LA SOCIETE ADC S.A.
DANS L'ACCOMPLISSEMENT DE SA MISSION DANS LE CADRE DE LA POLITIQUE DE
DEVELOPPEMENT DURABLE CAMEROUNAISE ET ESSAI DE SOLUTIONS
Ces défis sont présents dans les domaines social et
environnemental. Toutefois, ces défis ne sont pas insurmontables.
SECTION I : LES CRITERES SOCIAUX ET
ENVIRONNEMENTAUX
L'aspect social indique l'impact de la présence sur son
environnement direct en termes d'amélioration des conditions de vie des
populations.
PARAGRAPHE I : LES CRITERES SOCIAUX
Il est question d'évoquer la contribution de la
Société ADC S.A. à l'intégrité sociale de la
communauté locale et au bien être de cette dernière.
A- INTEGRITE SOCIALE DE LA COMMUNAUTE LOCALE
L'occupation informelle du domaine foncier de
l'aéroport international de Douala couvre à ce jour, environ 450
hectares sur les 1218 hectares à la plateforme aéroportuaire de
Douala. Le site aéroportuaire de Douala comptera à l'an 2015 plus
de 15 500 habitants si rien n'est fait. 13 000 maisons d'habitations
construites de manière anarchiques et spontanée et abritant
près de 100 000 individus sont recensés. Aussi, le
développement des champs des vivres jusqu'aux abords des installations
aéronautiques et l'extension des cimetières du
« bois des singes » qui s'étendent sur 5
hectares au lieu de 1,5 hectares prévu à cet effet87(*). Ceci énonce un
problème social et sécuritaire. Dans ce contexte, la
Société ADC S.A. est perturbée dans l'atteinte de sa
mission. Car suite à l'occupation illégale des terrains à
mettre en valeur et la baisse du trafic aérien, les recettes
aéronautiques et extra-aéronautique ont connu une diminution non
négligeable. Cette situation est une entrave pour l'élaboration
de toute stratégie de développement de la plate-forme de
Douala88(*).
Les retombées de cette occupation informelle du site
aéroportuaire de Douala sont :
· La pollution de l'aéroport par les immondices et
les ordures de toute nature
· L'insécurité et les problèmes de
sûreté qui empêchent l'obtention de la certification de
l'aéroport de Douala par l'OACI, ce qui peut avoir pour
conséquence la réduction de la demande de la desserte de
l'aéroport par les compagnies aériennes internationales :
o accidents d'avion provoqués par la présence
des personnes physiques sur la piste d'atterrissage ou au décollage des
aéronefs
o éventuels incendies du pool pétrolier
provoqué par des sources de feu allumée à partir des cases
construites à proximité de la clôture de protection des
cuves de pétroles89(*).
o Péril aviaire provoqué par l'attraction des
oiseaux par les cultures mises en place à proximité des aires de
manoeuvres des aéronefs.
· L'envahissement des salles arrivées par des
populations diverses à chaque débarquement de vol
international.
Le jeudi 21 octobre 2010, les agents de la CUD ont
engagé la procédure de déguerpissement des populations
installées en bordure de la route menant au pool pétrolier de
l'aéroport international de Douala. Cette situation risque d'aboutir au
fil du temps à une crise sociale90(*). Il est nécessaire de noter que ce
problème n'est pas propre à l'aéroport international de
Douala. Car avec l'intensification du trafic aérien prévu par les
experts de l'OACI, ce problème risque de s'étendre sur les autres
aéroports camerounais.
B- LE BIEN ETRE DE LA COMMUNAUTE LOCALE
L'opérationnalité de la Société
ADC S.A. est une source de bien-être pour les communautés locales
qui l'abritent. En plus des emplois internes qu'elle crée, sa
présence sur les sites aéroportuaires induit la création
d'emplois indirects sur le plan formel et informel.
Dans le secteur formel des emplois indirects crées par
la présence de la Société ADC S.A. se distinguent ainsi
qu'il suit : des boutiques commerciales, des restaurants, des agences de
voyage, les compagnies aériennes, les banques et les compagnies
d'assurances. Ces derniers exercent leurs activités subsidiairement
à l'activité d'ADC S.A.
Dans le secteur informel, plusieurs emplois se créent
conséquemment à l'activité des ADC S.A. Près des
bureaux d'ADC S.A., un groupe de jeunes se sont organisés pour le
nettoyage des véhicules présents sur le site. Par ailleurs, une
association de transports clandestins s'est organisée sur le
tronçon routier Yaoundé-Mvog-Mbi, Yaoundé-Nsimalen et
d'autres localités avoisinant la ville de Yaoundé. Ces derniers
fonctionnent selon un mode précis. Cette activité faite dans
l'informel est marquée par l'absence d'infrastructure (toilettes, bac
à ordures, eau courante, électricité et
éclairage,...), le non respect des normes de sécurité
routière (surcharge, mauvais état du véhicule,...). La
vente des vivres est aussi une activité qui se déploie
près du site aéroportuaire : la vente de gibier, fruits,
etc. Il est important de noter que l'exercice de ces activités dans
l'informel induit éventuellement la perte du flux financier pour
l'entreprise.
PARAGRAPHE II : LES CRITERES ENVIRONNEMENTAUX ET
TECHNOLOGIQUES
Les aspects environnemental et technologique sont
évoqués afin de déterminer les actions de la
société sur le plan global en cette ère de lutte contre le
changement climatique et sur le plan local dans le cadre de la santé et
la sécurité des populations.
A- CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LE PLAN GLOBAL
L'Assemblée générale de l'ONU a
adopté une résolution sur l'environnement qui fait de l'OACI la
première institution des Nations Unies à amener un secteur
à mettre en place un accord harmonisé à l'échelle
mondiale en vue de réduire ses émissions de dioxyde de carbone.
L'objectif mondial de mettre en place une norme sur les émissions de
dioxyde de carbone des moteurs d'aviation en 2013 a été ainsi
fixé91(*).
Toutefois, il est important de mentionner que les objectifs prioritaires de
l'OACI à sa création n'étaient pas environnementaux. Ils
étaient plutôt orientés vers l'élaboration des
principes et des techniques de la navigation aérienne internationale et
la promotion de la planification et le développement du transport
aérien international. Cette perspective a connu un ajustement en ce que
l'OACI a adopté vers la fin de 1968, une résolution par laquelle
elle reconnait la gravité du problème du bruit au voisinage des
aéroports. En 1971, une nouvelle résolution est adoptée,
cette dernière reconnait les effets néfastes de l'activité
aéronautique sur l'environnement. C'est ainsi que l'attention s'est
progressivement orientée vers les émissions des moteurs d'avions,
le bruit des aéronefs, la pollution autour des aéroports, le
risque aviaire, l'occupation des zones aéroportuaires.
B- SECURITE ET SANTE DE LA COMMUNAUTE LOCALE
Sur les aéroports internationaux de Douala et de
Yaoundé Nsimalen, des procédures anti-bruits imposant le sens de
décollage et d'atterrissage des aéronefs ont été
fixées à partir de 20 heures : il s'agit d'éviter le
survol à basse altitude des quartiers résidentiels.
La Banque mondiale a financé le projet de construction
d'une clôture sur les aéroports internationaux de Douala et
Yaoundé-Nsimalen pour sécuriser les aéroports et limiter
les intrusions en zones contrôlées92(*). Les aéronefs sont tenus au respect des normes
acoustiques. Le dépôt des déchets sur les aéroports,
leur immersion, incinération et enfouissement dans le sous-sol du
domaine aéroportuaire sont strictement interdits93(*).
SECTION II : LES RECOMMANDATIONS
Selon Roland Ohaeri, « les aéroports ont
évolué comme des entités commerciales qui déploient
des stratégies de marketing et de développement des affaires pour
attirer plus d'usagers et accroitre leurs parts du
marché »94(*).
PARAGRAHE I : SUR LE PLAN SOCIAL
La création d'une cité aéroportuaire sur le
site aéroportuaire dans le strict respect des mesures de
sécurité des aéroports serait source de progrès non
seulement pour la Société ADC S.A. mais aussi pour les
populations locales.
A- LA CREATION D'UNE CITE AEROPORTUAIRE
Les stratégies de développement des
aéroports devraient mettre l'accent sur le développement des
cités aéroportuaires avec pour objectif de faire des
aéroports, des centres d'affaires en plus de leur fonction primaire de
centre de vol. Cette stratégie permettra de développer les
produits extra-aéronautiques et les recettes y afférentes.
L'enjeu est de réduire la dépendance aux
recettes liées aux Compagnies aériennes et à la
multiplication des redevances aéroportuaires. Selon l'ACI, les recettes
totales des aéroports dans le monde ont atteint 98 milliards de $
US : les recettes aéronautiques sont définies comme des
redevances d'usage payées par les passagers et les compagnies
aériennes. Elles représentent 54% : les recettes extra
aéronautiques obtenues par la vente au détail, stationnement des
véhicules et la gestion des immeubles dans l'ordre d'importance des
recettes.
L'OACI, « reconnait l'importance que continue
d'avoir les recettes provenant d'activités extra-aéronautiques et
elle recommande d'en encourager le développement optimal [...] il
convient de noter que les recettes provenant d'activités extra
aéronautiques constituent, en fait le principal moyen par lequel un
nombre croissant d'aéroports peuvent recouvrer la totalité de
leurs couts, car les bénéfices qu'ils tirent de ces
activités font plus que compenser les pertes que la plupart d'entre eux
subissent au niveau des activités coté piste [...] il s'agit de
trouver un juste équilibre en la matière en tenant compte, entre
autre du fait que le développement des recettes extra
aéronautiques ne doit pas compromettre de quelque façon que ce
soit la sécurité dans l'enceinte aéroportuaire (terrains
et locaux) et que le rôle premier d'un aéroport est de faciliter
la circulation aérienne »95(*).
Dans le souci d'énoncer les produits extra
aéronautiques, peuvent être cités, les restaurants, bars,
cafeterias et services de restauration, les boutiques hors taxes, stationnement
des automobiles, location d'automobiles, services de change, les zones
d'observation de l'aérogare ou les visites organisées de
l'aéroport96(*).
Tableau11 : les activités commerciales
concédées les plus fréquentes dans les aéroports
· Fournisseurs de carburant d'aviation
· Concession de restauration
· Boutiques (autres que hors taxe)
· Banques/ bureaux de change
· Services de restauration à bord
· Services de taxi
· Location de voitures
· Stationnement de voitures
· Publicité à l'aéroport
· Services de transport en commun
aéroport/ville
· Boutiques hors taxes :
§ Spiritueux et tabac
§ Parfums et cosmétique
§ Montres
§ Appareils optiques et appareils électronique
· Stations-service pour automobiles
· Coiffeurs
· Distributrices (autres que d'aliments et de
boissons)
· Hôtels/motels
· Groupeurs/transitaires ou agents de fret
· Boutiques de souvenirs.
Source : OACI, « manuel sur l'économie
des aéroports », Doc 9562, deuxième éd. 2006, p.
6-3.
B- LE SITE INTERNET
Les activités exercées devraient être
formalisées. Cette formalisation pourrait être faite par deux
voies : négociation entre la Société ADC S.A. et les
operateurs économiques actuels ou l'appel à candidature de
nouveaux investisseurs dans les différents secteurs dans un cadre
juridique de sous-traitance ou de location. Dans le cadre de la promotion de ce
besoin, un marketing en ligne pourra permettre aux aéroports de
surpasser l'absence de communication dont souffrirait ADC S.A. : la
projection d'une image positive et attrayante pour les affaires dans les
aéroports internationaux du Cameroun et les autres aéroports qui
sont presque abandonnés à la désuétude. Ces
derniers pourraient être pris en charge par les agences touristiques.
PARAGRAPHE II : SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL
Dans le cadre des aéroports, la lutte pour la
préservation de l'environnement concerne les bruits des aéronefs,
des émissions de leurs moteurs, la contamination du sol et de l'eau, la
gestion des résidus. Les équipementiers produisent au fur et
à mesure des avions de nouvelles générations dont les
moteurs émettent de moins en moins le dioxyde de carbone : un
nouveau type de moteur est actuellement à l'essai, dans l'optique de
réduire l'émission des Gaz à Effet de serre ainsi que la
consommation97(*).
A- LES MESURES A ADOPTER
La contribution de l'ensemble du transport aérien
à la pollution atmosphérique est estimée à 3,5%, un
taux qui pourrait atteindre 1 à 3,5°Celsius d'ici 210098(*). Bien que ce chiffre semble
moindre, il est toutefois nécessaire de considérer que le trafic
aérien au fil du temps va dans le sens croissant. D'où la
nécessité :
· D'optimiser les réseaux de voies de circulation
afin de réduire la consommation en carburant
· Le recours fréquent au remorquage des avions
· L'emploi de véhicules électriques ou
propulsés par des carburants écologiques.
Quant à la contamination du sol et de l'eau, le
traitement des déversements d'hydrocarbures, produits chimiques et de
déchets divers est recommandé. Aussi l'adoption des programmes de
recyclage du papier, des emballages métalliques, des bouteilles et du
carton. Par ailleurs, de nouvelles technologies permettant de réduire le
bruit et l'émission des gaz à la source sont
élaborées et doivent être prises en compte.
B- LE PACTE MONDIAL DE L'ONU
Le Pacte Mondial de l'Organisation des Nations Unies est une
initiative de Kofi Annan, ex Secrétaire General des Nations Unies. Ce
Pacte a été ouvert à signature le 26 juillet 2000 au
siège de l'ONU à New York. L'objectif du Pacte est de rassembler
les entreprises et les organismes des Nations Unies, le monde du travail et la
société civile par des concertations sur les politiques,
apprentissage, structures locales et projets afin de promouvoir la
responsabilité civique des entreprises face aux problèmes
liés à la mondialisation avec pour but final : la
création d'un climat plus viable et plus ouvert pour
l'économie.
Il est important d'énoncer que le Pacte Mondial n'est
pas un texte juridique impliquant des sanctions. Il s`agit plutôt
d'inciter les entreprises à adopter une attitude de
responsabilité à l'égard du public, de transparence,
d'intérêt à long terme des sociétés.
Ce Pacte a donné naissance à un réseau
institutionnel qu'est le Bureau du Pacte Mondial, les partenaires sociaux que
sont les Etats et quatre organismes des Nations Unies : le Haut
Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, le Programme des Nations
Unies pour l'Environnement, l'Organisation Internationale du Travail et le
Programme des Nations Unies pour le Développement.
Les principes fondamentaux de ce Pacte sont ainsi
énoncés :
« Droits de l'homme
1. Les entreprises sont invitées à
promouvoir et à respecter la protection du droit international relatif
aux droits de l'Homme dans leur sphère d'influence ; et
2. A veiller à ce que leurs propres compagnies ne
se rendent pas complices de violations des droits de l'Homme.
Droit du travail
3. Les entreprises sont invitées à respecter
la liberté d'association et à reconnaître le droit de
négociation collective ;
4. L'élimination de toutes les formes de travail
forcé ou obligatoire ;
5. L'abolition effective du travail des enfants ; et
6. L'élimination de la discrimination en
matière d'emploi et de profession.
Environnement
7. Les entreprises sont invitées
à appliquer l'approche de précaution face aux problèmes
touchant l'environnement ;
8. A entreprendre des initiatives tendant à
promouvoir une plus grande responsabilité en matière
d'environnement ; et
9. A favoriser la mise au point et la diffusion de
technologies respectueuses de l'environnement.
Lutte contre la corruption
10. Les entreprises sont invitées à agir
contre la corruption sous toutes ses formes, y compris l'extorsion de fonds et
les pots-de-vin. »
CONCLUSION GENERALE
Le Développement durable étant défini
comme l'action de « répondre aux besoins du
présent sans compromettre la capacité des
générations futures de satisfaire les
leurs »99(*), sa mise en oeuvre implique trois secteurs de la
société : le secteur économique, social et
environnemental. Relativement au concept du développement durable, le
Secrétaire General des Nations Unies, lors de son investiture pour son
second mandat, a affirmé : « Nous sommes [...]
entrés dans une nouvelle ère, qui peut être définie
comme l'âge du développement durable, dans lequel notre
sécurité, voire notre survie, dépendra de la
capacité du monde à prendre trois engagements : mettre fin
à l'extrême pauvreté, garantir les droits de l'homme pour
tous et protéger l'environnement naturel du changement climatique
d'origine humaine, de la destruction de la biodiversité et de
l'épuisement des ressources en eau et d'autres ressources
vitales »100(*). Ce qui explique les préparatifs
annoncés de la prochaine Conférence des Nations Unies sur le
Développement durable à Rio De Janeiro en 2012.
L'Etat camerounais a marqué son engagement dans la mise
en oeuvre de ce concept en ratifiant la Convention-Cadre des Nations Unies sur
les Changements Climatiques de 1992 et en énonçant par le biais
du Ministère de l'environnement et de la protection de la nature une
Décision portant création, organisation et fonctionnement du
Comité National chargé de la mise en oeuvre du Mécanisme
pour un Développement Propre au Cameroun101(*). Avec l'objectif de faire du
Cameroun un pays émergent d'ici 2035, tous les secteurs de la
société sont redynamisés y compris le secteur du transport
aérien. Dans un tel contexte, la Société ADC S.A. occupe
une place stratégique, toutefois, cette dernière devrait trouver
un juste milieu entre les activités commerciales aéronautiques et
extra aéronautiques pour garantir l'équilibre financier de
l'entreprise d'une part et l'émission des ondes positives dans son
environnement local et global. C'est dans ce même esprit que
« La vision pour le secteur des transports à l'horizon
2035 » propose que le transport aérien s'articule
essentiellement autour d'axes stratégiques pour son
développement :
· La mise en oeuvre d'une politique nationale ambitieuse
de développement du secteur aéroportuaire élaborée
sur la base d'un audit détaillé des installations
aéroportuaires nécessaires pour l'adoption d'un schéma
directeur des infrastructures aéroportuaires.
· Le transfert de la gestion des aéroports aux
acteurs économiques locaux avec pour objectif de favoriser les
initiatives locales et permettre une meilleure adéquation avec les
besoins régionaux et nationaux102(*).
BIBLIOGRAPHIE
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L'aviation civile au Cameroun : état des lieux et perspectives,
Autorité Aéronautique, 165p.
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· Document Stratégique de la Croissance et de
l'Emploi, Cameroun, 2008, 167 p.
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édition, 272 p.
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diagnostic : élaboration de la Stratégie Sectorielle des
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· OACI, Extraits de la politique de l'OACI sur les
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B- MEMOIRES
· Bissen Beti Anselme Parfait Richard, « La
prévention des actes de terrorisme dans les aéroports
internationaux du Cameroun : cas de la plateforme de
Yaoundé-Nsimalen », Mémoire professionnel
présenté et soutenu en vue de l'obtention du Master en
stratégie, Défense, Gestion des Conflits et des catastrophes le
30 janvier 2008 à l'Université de Yaoundé II Soa,
Année Académique 2006/2007, 65 pages.
· Thérèse Marie Messina, « les
enjeux sécuritaires de l'aviation civile au Cameroun : le cas de
l'aéroport International de Yaoundé-Nsimalen, Mémoire
professionnel présenté et soutenu en vue de l'obtention du Master
en stratégie, Défense, Gestion des Conflits et des catastrophes
le 23 janvier 2008 à l'Université de Yaoundé II Soa,
Année Académique 2006/2007, 51 pages.
C- PUBLICATIONS
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· ADC info n° 51, janvier 2011, 31 pages.
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· CCAA, journal interne de l'Autorité
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· CCAA News N°004, 2005, 15 pages.
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· Cameroon Tribune N° 9816/6017, 37e
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· Cameroon Tribune N° 9840/6041, 37e
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· ICAO, Safe, Secure, Sustainable, Vol. 65, N° 6,
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· Sécurité Aviation Magazine de l'ASECNA,
Nouvelle série n° 11 novembre 2010.
D- TEXTES JURIDIQUES
· Convention des Nations Unies sur les Changements
Climatiques de 1992
· Convention de concession de gestion et d'exploitation
d'aéroports à la société
« Aéroports du Cameroun » (ADC) du 1er
octobre 1994.
· Convention de Dakar du 25 octobre 1974 ASECNA et du cahier
des charges annexé à ladite Convention signée le 19
septembre 2003.
· Loi N° 63/LF/35 du 05 novembre 1963 portant code de
l'aviation civile.
· Loi N° 98/023 du 24 décembre 1998 portant
régime de l'aviation civile.
· Décret N°99/198 du 16 septembre 1999 portant
organisation et fonctionnement de l'Autorité Aéronautique.
· Décret N° 2000/006/PM du 07 janvier 2000
instituant diverses redevances aéronautiques sur les aérodromes
du Cameroun.
· Décret N° 2005/173 du 26 mai 2005 portant
organisation du Ministère des Transports.
· Décret N° 2006/293 du 11 septembre 2006
portant création de la Cameroon Airlines Corporation.
· Décision N°00009/MINEP/CAB du 16 janvier 2006
portant création, organisation et fonctionnement du Comité
National chargé de la mise en oeuvre du Mécanisme pour un
développement propre au Cameroun.
· Note de Service N° 0000343/NS/MINT/SG/DAG/BF
autorisant certains étudiants de Master en Stratégie,
Défense, Sécurité et Gestion des Conflits et Catastrophes
à l'Université de Yaoundé II Soa à effectuer un
stage au Ministère des Transports.
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· Engelbert Zoa Etundi, Inspecteur N°2 CCAA
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[DVD] Microsoft Corporation 2007.
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au-commencement-était-la-dac.html., Jean Djon, Ingénieur de
l'Aviation Civile, Sous Directeur du Développement de la sureté
CCAA. (Consulté le 28-06-2011)
· Jeffrey D. Sachs, «Ban Ki-moon et l'âge du
développement durable »,
http://lecercle.lesechos.fr/node/36071.
(Consulté le 02/07/2011).
· Lettre recommandant les auditeurs du Master au MINT,
N/Réf N°4628/UYII/FSJP/UFD-SDGCC/SP.
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE................................................................................................1
DEDICACE................................................................................................3
REMERCIEMENTS.......................................................................................4
LISTE DES
ABREVIATIONS...........................................................................5
LISTE DES
TABLEAUX.................................................................................6
RESUME
EXECUTIF....................................................................................7
INTRODUCTION
GENERALE........................................................................8
PARTIE I : PRESENTATION DU MINISTERE DES TRANSPORTS
ET DEROULEMENT DU
STAGE........................................................................11
CHAPITRE I : PRESENTATION DU MINISTERE DES
TRANSPORTS.............................13
SECTION I : LA DIVISION DE L'AVIATION
CIVILE................................................14
PARAGRAPHE I : GENESE ET EVOLUTION DE L'AVIATION CIVILE
CAMEROUNAISE.....................................................................................................................14
A- D'une administration
française................................................................14
B- .....A une administration
camerounaise......................................................15
PARAGRAPHE II : LES STRUCTURES DE L'AVIATION CIVILE SOUS
TUTELLE DU MINISTERE DES TRANSPORTS
.......................................................................16
A- L'Autorité Aéronautique et la
Société ADC S.A.............................................16
B- L'ASECNA et la CAMAIR-Co, la nouvelle compagnie
aérienne nationale...........18
SECTION II : LA DIRECTION DES TRANSPORTS
TERRESTRES..............................21
PARAGRAPHE I : LA SOUS DIRECTION DE LA CIRCULATION ROUTIERE
ET DES TRANSPORTS
ROUTIERS......................................................................................22
A- Les services de la sous-direction de la circulation
routière................................23
B- Les services de la sous-direction des transports
routiers...................................24
PARAGRAPHE 2 : LA SOUS DIRECTION DES TRANSPORTS
FERROVIAIRES ET LA SOUS DIRECTION DE LA PREVENTION ET DE LA SECURITE
ROUTIERES.................................25
A- Les services de la sous-direction des transports
ferroviaires..............................26
B- Les services de la sous-direction de la prévention et
de la sécurité routières............27
CHAPITRE II : LE DEROULEMENT DU
STAGE......................................................29
SECTION I : LES ACTIVITES MENEES AU COURS DU
STAGE................................29
PARAGRAPHE I : LE PASSAGE A LA DIVISION DE L'AVIATION
CIVILE......................30
A- Le séjour dans les bureaux de la
DAC........................................................30
B- Le séjour à l'Autorité
Aéronautique et à ADC
S.A........................................31
PARAGRAPHE II : LA DIRECTION DES TRANSPORTS
TERRESTRES...........................31
A- Le passage dans la sous-direction des transports ferroviaires
et de la circulation routière et des transports routiers
.............................................................32
B- Le passage dans la sous-direction de la prévention et
la sécurité routière...............33
SECTION II : LES CONSTATS EFFECTUES LORS DU STAGE AU
MINISTERE DES
TRANSPORTS.............................................................................................33
PARAGRAPHE I : LA DIVISION DE L'AVIATION CIVILE ET LES
INSTITUTIONS
SOUS-TUTELLE...................................................................................................34
A- Les défis de la tutelle technique du secteur de
l'aviation civile...........................34
B- Les défis des institutions sous-tutelle
........................................................35
PARAGRAPHE II : LA DIRECTION DES TRANSPORTS
TERRESTRES...........................36
PARTIE II : LA RESPONSABILITE SOCIETALE DE LA
SOCIETE AEROPORTS DU CAMEROUN (ADC)
S.A.........................................................................38
CHAPITRE I : ADC S.A, UN ACTEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE EN
PLEIN ESSOR
...............................................................................................................40
SECTION I : LE STATUT JURIDIQUE DE LA SOCIETE AEROPORTS
DU CAMEROUN
S.A..........................................................................................................40
PARAGRAPHE I : LE PROTOCOLE D'ACCORD :
CREATION DE LA SOCIETE ADC S.A.......40
A- Les objectifs du Protocole
d'Accord...........................................................40
B- L'établissement des bases d'organisation et de
fonctionnement de la Société ADC
S.A..................................................................................................41
PARAGRAPHE II : LA CONVENTION DE CONCESSION ET LE
CAHIER DES CHARGES.....42
A- Les responsabilités de la Partie
concédante : l'Etat camerounais.........................42
B- Les responsabilités du concessionnaire : ADC
S.A..........................................43
SECTION II : LE FONCTIONNEMENT DE LA SOCIETE ADC
S.A.............................44
PARAGRAPHE I : L'ORGANISATION ET SES SERVICES EN
ESCALE...........................44
A- Le corps des métiers de la Société ADC
S.A................................................44
B- Les services en
escale...........................................................................45
PARAGRAPHE II : LE POTENTIEL ECONOMIQUE DE LA
SOCIETE ADC S.A................47
A- Les redevances aéronautiques et extra
aéronautiques .....................................47
B- Le flux sur les aéroports concédés
............................................................51
CHAPITRE II : LES DEFIS DE LA SOCIETE ADC S.A DANS
L'ACCOMPLISSEMENT DE SA MISSION DANS LE CADRE DE LA POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT
DURABLE CAMEROUNAISE ET ESSAI DE
SOLUTIONS.........................................................54
SECTION I : LES CRITERES SOCIAUX ET
ENVIRONNEMENTAUX...........................54
PARAGRAPHE I : LES CRITERES
SOCIAUX...............................................................54
A- Intégrité sociale de la communauté
locale....................................................54
B- Le bien être de la communauté
locale.........................................................55
PARAGRAPHE II : LES CRITERES ENVIRONNEMENTAUX ET
TECHNOLOGIQUES............................................................................................................................56
A- Changement climatique sur le plan
global...................................................56
B- Sécurité et sante de la communauté
locale....................................................57
SECTION II : LES
RECOMMANDATIONS..........................................................57
PARAGRAHE I : SUR LE PLAN
SOCIAL................................................................57
A- La création d'une cité
aéroportuaire.........................................................57
B- Le site
internet...................................................................................59
PARAGRAPHE II : SUR LE PLAN
ENVIRONNEMENTAL............................................59
A- Les mesures à
adopter...........................................................................60
B- Le Pacte Mondial de
l'ONU...................................................................60
CONCLUSION
GENERALE...........................................................................62
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................64
TABLE DES
MATIERES..............................................................................67
ANNEXE..................................................................................................70
ANNEXE
· Lettre du CREPS adressée au Ministre d'Etat,
Ministre des Transports
· La Note de service autorisant les étudiants de
Master en Stratégie, Défense, Sécurité, et Gestion
des Conflits et Catastrophes à l'Université de Yaoundé II
Soa à effectuer un stage au MINT.
· Lettre du Ministre des Transports annonçant la
création de la Société ADC S.A.
· Le répertoire des aérodromes et pistes du
Cameroun
* 1 Augustin
Désiré Kamajou, L'aviation civile au Cameroun : état
des lieux et perspectives, P. VII.
* 2 Historic Achievements,
ICAO, Safe, Secure, Sustainable, Vol. 65, N° 6, 2010.
* 3 Augustin
Désiré Kamajou, op cit.
* 4 Augustin
Désiré Kamajou, idem.
* 5 Premier ministre
norvégienne à l'époque.
* 6 Bernard Louis Balthazard,
le développement durable face à la puissance publique,
l'Harmattan, décembre 2001, P.26.
* 7 « L'ONU
à l' origine des Objectifs du Millénaire pour le
Développement »,
Http//stoppauvrete2015.keepwebuilder.com/stoppauvrete2015/index.php/fr/ONU_et_OMD.html.
(Consulté le 16 - 06 - 2011).
* 8 DSCE Cameroun 2008, pp 32
- 33.
* 9 «Entreprise»,
Microsoft ®Etudes 2008 [DVD] Microsoft Corporation 2007.
* 10Adepia, «le
développement durable ou éco-efficience», Revue technique
Apave N°304, octobre/nov. /déc. 2003, P. 31.
* 11 DSCE Cameroun 2008,
P.15.
* 12 DSCE Cameroun 2008,
P.15.
* 13 DSCE Cameroun 2008,
P.15.
* 14 Ignatus Sama Sama,
«Des avancées à perpétrer», CCAA, journal
interne de l'Autorité Aéronautique, N°003 juillet 2010,
P.5.
* 15 N/Réf
N°4628/UYII/FSJP/UFD-SDGCC/SP.
* 16 Direction Nationale de
la Météorologie et Direction de la Navigation et des voies
Maritimes.
* 17 Division de l'Aviation
Civile et Direction des Transports Terrestres.
* 18 Article 4 du
Décret N° 2005/173 du 26 mai 2005 portant organisation du
Ministère des Transports.
* 19 Article 1, idem.
* 20 Article 2, idem.
* 21 Http :
www.ccaa.aero/historique-de-l-aviation-civile-au
-Cameroun-190/aviation/actualité/33, les
premiers-coups-d-ailes-en-afrique-et-au-cameroun.html. (Consulté le
28-06-2011).
* 22 Loi N° 63/LF/35 du
05 novembre 1963 portant code de l'aviation civile.
* 23 Unique transporteur
national.
* 24 Air affaires Afrique,
ARDIC et Avia Services.
* 25 Http :
www.ccaa.aero/historique-de-l-aviation-civile-au
-cameroun-190/aviation/actualite/34, au-commencement-était-la-dac.html.,
Jean Djon, Ingénieur de l'Aviation Civile, Sous Directeur du
Développement de la sureté CCAA. (Consulté le
28-06-2011).
* 26 Loi N° 98/023 du
24 décembre 1998 portant régime de l'aviation civile.
* 27 Http :
www.ccaa.aero/historique-de-l-aviation-civile-au
-cameroun-190/aviation/actualite/36,
ccaa-l-oaci-l-a-voulu-le-cameroun-l-a-realise.html., Engelbert Zoa Etundi,
Inspecteur N°2 CCAA.
* 28 Article 2 du
Décret N°99/198 du 16 septembre 1999 portant organisation et
fonctionnement de l'Autorité Aéronautique.
* 29 Article 2 du
Décret N° 2006/293 du 11 septembre 2006 portant création de
la Cameroon Airlines Corporation.
* 30 Article 3 du
Décret N°99/198 du 16 septembre 1999 portant organisation et
fonctionnement de l'Autorité Aéronautique.
* 31 Article 6, idem.
* 32 Article 17 du
Décret N°99/198 du 16 septembre 1999 portant organisation et
fonctionnement de l'Autorité Aéronautique.
* 33 Augustin
Désiré Kamajou, Op. Cit., pp. 45-47.
* 34 Article 2 de la Convention
de Dakar de 1974.
* 35 Article 10 de la
Convention de Dakar 1974.
* 36 Sur le plan national
camerounais, l'ASECNA est sous la tutelle technique du MINT.
* 37 Article 2 de la Convention
de Dakar de 1974.
* 38 Article 3 du
Décret N° 2006/293 du 11 septembre 2006 portant création de
la Cameroon Airlines Corporation.
* 39 Article 38 du
Décret N° 2006/293 du 11 septembre 2006 portant création de
la Cameroon Airlines Corporation.
* 40 Article 39 du
Décret N° 2005/173 du 26 mai 2005 portant organisation du
Ministère des transports.
* 41 Article 45 du
Décret N° 2005, op. cit.
* 42 Article 40 du
Décret N° 2005, idem.
* 43 Article 41 du
Décret N° 2005, op. cit.
* 44 Article 47 du
Décret N° 2005, op. cit.
* 45 Article 48 du
Décret N° 2005, idem.
* 46 Article 49 du
Décret N° 2005, idem.
* 47 Article 42 du
Décret N° 2005, op cit.
* 48 Article 50 du
Décret N° 2005, idem.
* 49 Article 51 du
Décret N° 2005, op. cit.
* 50 Article 43 du
Décret N° 2005, idem.
* 51 Article 44 du
Décret N° 2005, idem.
* 52 Article 53 du
Décret N° 2005, op. cit.
* 53 N/Ref.: N 4628/UY
II/FSJP/UFD-DGCC/SP.
* 54 Note de Service N°
0000343/NS/MINT/SG/DAG/BF autorisant certaines étudiants de Master en
Stratégie, Défense, Sécurité et Gestion des
Conflits et Catastrophes à l'Université de Yaoundé II Soa
à effectuer un stage au Ministère des Transports.
* 55
Yaoundé-Nsimalen.
* 56 C'était le cas
de l'ex-Direction de l'aviation civile aujourd'hui l'Autorité
Aéronautique.
* 57 Les Compagnies
aériennes, l'Autorité Aéronautique, la
Société des Aéroports Du Cameroun ou encore les
usagers.
* 58 Thérèse
Marie Messina, « les enjeux sécuritaires de l'aviation civile
au Cameroun : le cas de l'aéroport International de
Yaoundé-Nsimalen, Mémoire professionnel présenté et
soutenu en vue de l'obtention du Master en stratégie, Défense,
Gestion des Conflits et des catastrophes le 23 janvier 2008 à
l'Université de Yaoundé II Soa, Année Académique
2006/2007, p.34.
* 59 Josiane Tchakounte,
«CAMAIR-Co: l'envol», Cameroon Tribune N° 9816/6017, 37e
année du Mardi 29 mars 2011, P.12.
* 60 Christopher Jator,
«CAMAIR-Co Transports 5000 in a month», Cameroon Tribune N°
9840/6041, 37e année, jeudi 05 mai 2011, P.9.
* 61 Retombées
économiques ou pollution de l'environnement.
* 62 Repris par la
Société ADC S.A. selon les termes du contrat de
sous-traitance.
* 63 Préambule de la
Convention de Concession de gestion et d'exploitation d'aéroports
à la Société « Aéroports du
Cameroun» (ADC) du 1er Octobre 1994.
* 64 Article 18, de la
Convention de concession, idem.
* 65 Article 8 de la
Convention de concession, idem.
* 66 Article 5 de la
convention de concession, idem.
* 67 Article 6 de la
convention de concession, idem.
* 68 Issa Tchiroma
Bakary.
* 69 Roland Ohaeri, Roland
Ohaeri, « Comment les aéronefs africains peuvent ils conduire
la reprise du trafic et en tirer profit ? », Africa' journal of
Aviation development, february-march 2010, Aviation & allied business
journal, pp 34 - 35.
* 70 Roland Ohaeri, idem.
* 71 Article 13 de la
Convention de Concession, op cit.
* 72 Article 16 de la
Convention de concession, idem.
* 73 Article 1 de la
convention de concession, op. cit.
* 74 Article 25 (3) de la
convention de concession, idem.
* 75 Article 34 (4) de la
Concession de convention, idem.
* 76 Articles 7, 20, 17 et
28 de la Convention de concession, idem.
* 77 Article 11 de la
Convention de la Concession, idem.
* 78 Article 14 de la
Convention de la Concession, idem.
* 79 Article 15 de la
Convention de la Concession, idem.
* 80 Articles 23, 39, 42 de
la Convention de la concession, idem.
* 81 Article 22 de la
Convention de la Concession, op. cit.
* 82 Article 27 de la
Convention de la Concession, idem.
* 83 Article 29 de la
Concession de la Convention, idem.
* 84 Article 32 de la
Concession de la Convention, idem.
* 85 Article 34 de la
Concession de la Convention, idem.
* 86 Article 32 de la
Convention de Concession, op. cit.
* 87 Interview de Bind Timbi
Jean, « le plan d'aménagement intégré de
l'aéroport de Douala s'inscrit dans le sciage de la démarche
qualité » in ADC info N° 51, janvier 2011, P.16.
* 88 Samuel E. Um Um,
« le domaine foncier ADC préoccupe », in ADC info
n° 51, janvier 2011, pp 20 - 21.
* 89 Bissen Beti Anselme
Parfait Richard, « La prévention des actes de terrorisme dans
les aéroports internationaux du Cameroun : cas de la plateforme de
Yaoundé-Nsimalen », Mémoire professionnel
présenté et soutenu en vue de l'obtention du Master en
stratégie, Défense, Gestion des Conflits et des catastrophes le
30 janvier 2008 à l'Université de Yaoundé II Soa,
Année Académique 2006/2007, p.23.
* 90 Samuel E.UM UM,
« Début de solution pour la libération de l'enceinte
aéroportuaire de Douala » in ADC info N° 51, janvier
2011, P.17.
* 91
« Sécurité, sureté et climat à la
loupe », in Sécurité Aviation Magazine de l'ASECNA,
Nouvelle série n° 11 novembre 2010, P. 23.
* 92Il s agit de
réserver une zone précise pour l'exposition du bruit :
l'enjeu est d'éviter d'exposer les populations aux nuisances sonores et
aux émissions des moteurs des aéronefs.
* 93 Ignatius Sama Juma,
« concilier l'aviation civile et l'environnement », CCAA
News N°004, 2005, P.3
* 94 Roland Ohaeri,
« Comment les aéronefs africains peuvent ils conduire la
reprise du trafic et en tirer profit ? », Africa' journal of
Aviation development, february-march 2010, Aviation & allied business
journal, P.32.
* 95 OACI, Doc 9082/7
paragraphe 34, pp 6-1 à 6-2.
* 96 OACI, idem, Pp 3-12
à 3-13.
* 97 Brice Okonou,
« Réduction des Gaz à Effet de Serre : l'aviation
au coeur de la bataille » in CCAA News N°012, Décembre
2009, p. 19.
* 98 Brice Okonou, idem.
* 99 Marie-Claude Smouts,
« le développement durable : les termes du
débat », Armand Colin, 2e édition, p. 13.
* 100 Jeffrey D. Sachs,
«Ban Ki-moon et l'âge du développement durable »,
http://lecercle.lesechos.fr/node/36071.
(Consulté le 02/07/2011).
* 101 Décision
N°00009/MINEP/CAB du 16 janvier 2006 portant création, organisation
et fonctionnement du Comité National chargé de la mise en oeuvre
du Mécanisme pour un développement propre au Cameroun.
* 102 Anne Marthe Mvoto,
« Rapport final de stratégie sectorielle des transports :
le transport aérien », ADC infos N°49 Nov. 2010, P.18.