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L'information diffusée par ISTC FM: quel intérêt pour les auditeurs

( Télécharger le fichier original )
par Akissi Marthe Bénédicte Kra
Institut des sciences et techniques de la communication - Licence professionnelle 2012
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHIE

« Si vous êtes prêts à porter ce danger et désirez exercer le journalisme dans l'audiovisuel, prêts ? Partez. » Hubert BEUVEMERY1(*)

DEDICACE

A ma mère N'guessan Adjo

Ce mémoire est dédié.

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, nous tenons à remercier très particulièrement Dr Rémi Yao pour avoir accepté la lourde tâche d'être le directeur de ce mémoire. Compréhensif et toujours disponible à nous aider, il a tout fait pour que le présent travail réussisse. Ses conseils et interventions réguliers nous ont été d'une grande importance.

Nos sincères remerciements s'adressent également à la famille Gnankou pour ce qu'elle a été pour nous pendant des années. Qu'elle nous excuse pour le manque des termes adéquats pour exprimer notre reconnaissance. Nous lui disons tout simplement merci.

Nous remercions également Monsieur Ibrahim Koné pour l'aide précieuse qu'il nous a apporté pendant les moments critiques de notre recherche. Qu'il trouve ici le signe de notre éternelle gratitude.

Nous ne manquerions certainement pas de remercier l'administration et tous les enseignants de l'ISTC (Institut des Sciences et Techniques de la Communication), qui ont toujours déployé leurs efforts pour nous assurer une bonne formation intellectuelle et morale.

Quelle récompense donnerions-nous à notre soeur Marina Koffi et à notre compagnon Maître Séraphin Sahiri ? Si ce n'est ce mot « merci » pour tout ce qu'ils ont été pour nous. Ils resteront gravés dans notre coeur pour cette affection dont nous avions bénéficié d'eux.

Enfin, que tous ceux qui, de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail trouvent ici le fruit de leurs efforts.

Marthe Akissi Kra

LEXIQUES, SIGLES ET ACRONYMES 6-7

AVANT PROPOS 8

INTRODUCTION 9-10

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE 11

I .Spécification de la problématique 11.

II .Revue de la littérature 14

III. Définition et caractéristiques de l'information 17

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE 26

I. La méthode d'analyse 26

II. Les instruments d'investigation 27-28

CHAPITRE III : LA LIBERALISATION DE L'ESPACE

AUDIOVISUEL EN COTE D'IVOIRE 31

I. Du monopole d'Etat à la concurrence 31

II. Une nouvelle configuration du paysage audiovisuel 31

III. Les différents bénéficiaires des concessions audiovisuelles

et leur cahier decharges 39

IV. La radiodiffusion de proximité 41

V. Le contrôle et la régulation de la communication audiovisuelle 48

CHAPITRE IV : PRESENTATION DE RADIO ISTC

FM 54

I .Création de radio ISTC FM 54

II .Missions et Activités de radio ISTC FM 54-55

III. Organisation et Fonctionnement de radio ISTC FM 55

IV. Ressources de radio ISTC FM 59

CHAPITRE V : PROCESSUS DE PRODUCTION DU JOURNAL 62

I. Les moyens de production 62-63

II. Les étapes de production 64

III. Les réactions après le journal 68-69

CHAPITRE VI : L'ENQUETE 70

I. Le mode d'administration du questionnaire 70-72

II. Résultats, Analyses et interprétations 72

CHAPITRE VII : CRITIQUES ET SUGGESTIONS 83

I. Critiques 83

II. Suggestions 84-86

CONCLUSION 87

BIBLIOGRAPHIE 88-89

WEBOGRAPHIE 90

ANNEXES 91

TABLE DE MATIERES....................................................................

Lexiques, sigles, acronymes et abréviations

Générique : C'est la marque de reconnaissance, c'est l'identité d'une émission il permet de l'ouvrir et de la refermer.

Jingle : Le jingle est une petite musique d'environ 10 secondes qui sert à introduire les rubriques d'une émission. Le jingle désigne aussi les slogans utilisés au cours d'une animation radio. Le jingle sert également à identifier la station de radio.

Ligne éditoriale : il s'agit de l'identité d'une publication, d'une station de radio ou d'une chaine de télévision qui repose sur la nature des contenus proposés, sur la façon dont ils sont traités, dont ils sont organisés et mis en valeur.

Production : c'est l'ensemble des opérations allant de la conception à la fabrication d'une oeuvre ou d'un programme pour le cinéma, la télévision ou la radio.

Radio thématique: radio dont la ligne éditoriale est axée sur des problématiques qui touchent la population.

Réalisation : c'est la coordination de toutes les activités liées à la confection de l'émission.

Reportage : Technique journalistique de collecte d'information où le journaliste est témoin d'un évènement et le dit devant un micro ou une camera.

ACCT : Agence de Coopération culturelle et Technique

AI: Agence Internationale de la Francophonie

CNCA : Conseil National de la Communication Audiovisuelle

F M : Modulation de Fréquence

HACA : Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle

ISTC : Institut des Sciences et Techniques de la Communication

MCG : Media Consulting Group

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

RLP : Radios Locales privées

UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la Population

AVANT PROPOS

L'Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC) est une école panafricaine de communication. C'est un établissement public national (EPN) à caractère administratif créé par le décret n°92 454 du 22 juillet 1992 avec pour mission la formation aux métiers de l'audiovisuel et de la presse. L'école regroupe deux cycles :

· La licence professionnelle sanctionnée par trois années d'études avec le Baccalauréat et deux années d'études avec le Brevet de technicien supérieur (BTS) ;

· Le Master professionnel sanctionné par deux années d'étude

La formation se fait dans cinq (5) filières que sont la publicité marketing, la télécommunication, l'infographie, la production audiovisuelle et le journalisme. C'est cette filière citée en dernière position que nous embrassons. Et notre choix se porte précisément sur le journalisme radio. Il est important de savoir que c'est depuis la rentrée académique 2009 - 2010, l'ISTC a adopté le système « Licence- Master- Doctorat » (LMD).

Pour être titulaire des différents diplômes de cet institut, l'étudiant en fin de cycle doit présenter un mémoire de recherche .C'est dans ce cadre que nous séjournons à ISTC-FM, radio thématique en expérimentation. Le thème choisi pour notre étude est : « L'information diffusée par ISTC FM : quel intérêt pour les auditeurs ? »

INTRODUCTION

Les moyens de communication sociale ont pris une telle importance dans la vie de tous les jours que personne ne peut plus s'en passer. Comment pourrions-nous imaginer une société sans radio ?...Pourtant c'est un moyen de diffusion relativement récent car son invasion massive ne date que de quelques décennies .Fait capital de civilisation, caractéristique du XXe siècle, cette technique a, en peu de temps, opéré une véritable révolution dans les mentalités en façonnant un homme nouveau et une civilisation nouvelle. Au-delà des différences sociales et culturelles, elle a créé un tissu mental commun dans la société contemporaine et réduit les frontières politiques et sociales entre les hommes.

« C'est dans le journal ». «On l'a entendu à la radio ». « C'est passé à la télé ».Combien de fois n'avons-nous pas entendu ce genre de réaction pour attester que toute information diffusée par voie de presse est fondée ? Pour le public, ce dont traite la presse ne peut être que vrai. Pourtant depuis le printemps de la presse en Côte d'Ivoire, dérives et dérapages se sont multipliés dans les médias de masse, qu'ils soient publics ou privés. Du coup, dire ou affirmer « on l'a entendu à la radio » ne reflète plus absolument la véracité de ce qu'on entend. Il s'agit désormais de se faire voir à la presse peu importe la qualité et l'exactitude de ce qui est relaté.

En Côte d'Ivoire, le journalisme a fourni un grand nombre d'emploi à la fin du XXème siècle avec la création de beaucoup de radios de proximité. Celles-ci sont animées par des journalistes peu ou pas du tout formés aux règles du métier. C'est dans ce cadre que nous apportons notre modeste contribution en jetant un regard sur l'information que celles cis diffusent.

Le constat est clair, la place essentielle de l'information a été souvent oubliée dans les programmes des radios de proximité. Et même quand elle apparait dans les programmes, elle n'a pas d'intérêt souvent pour les auditeurs. A l'exemple de radio de proximité, nous avons porté notre regard sur radio ISTC FM qui fait de l'information. Dès lors nous nous posons la question suivante : « L'information diffusée par ISTC FM : quel intérêt pour les auditeurs ? »

Pour mener à bien ce travail, nous avons répertorié différents axes de réflexion. Le premier chapitre met en exergue la problématique et la revue des ouvrages consultés qui ont révélés la pertinence de notre étude. Il a été également question dans le deuxième chapitre de l'élaboration du contexte méthodologique de l'enquête. Le troisième chapitre présente la libéralisation de l'espace audiovisuel en Cote d'ivoire.

Ensuite, nous avons jugé utile de présenter la radio ISTC FM qui fait l'objet de cette étude sur les radios thématique en chapitre quatre. A l'issue de cette étape, nous avons consacré le cinquième chapitre au processus de production d'un journal radiodiffusé, et le sixième chapitre à l'enquête que nous avons menée auprès des auditeurs de ladite radio.

Enfin, les critiques et les suggestions ont constituées l'essentiel du dernier chapitre.

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE

I. La spécification de la problématique

I.1. La justification du choix du sujet

La presse joue un rôle important dans la vie sociale. Certains la qualifient de 4èmepouvoir. De tout temps, l'Homme a toujours établi une interaction avec ses congénères. D'antan, il a eu recours à des moyens rudimentaires pour communiquer. Aujourd'hui, avec l'avènement des media, il est plus aisé de communiquer, en clair de diffuser une information. Les journalistes s'appuient sur les actions et le vécu quotidien des individus pour faire leur travail.

Cependant, en Côte d'Ivoire, rares sont les organes de presse en général, et les radios de proximité en particulier qui emploient les journalistes professionnels. Pour eux il suffit de s'improviser journaliste en se tenant devant un microphone, et en sachant parler. Cette situation a des répercussions sur l'auditoire qui n'accorde pas de valeur aux informations diffusées dans les radios de proximité.

Le choix de notre thème s'explique par notre volonté de contribuer à la professionnalisation les radios de proximités en Cote d'Ivoire tout en amenant l'auditoire à s'intéresser aux informations diffusées par celles-ci.

I.2.L'intérêt personnel

Tout est parti d'un constat. Depuis la libéralisation de presse en Cote d'Ivoire, il ya eu floraison de radios de proximité qui traitent plus ou moins l'actualité. La plupart du temps, les informations sont mal traitées et cela par manque de professionnalisme. L'information est parfois remplacée par des programmes de divertissement.

I.3.L'intérêt scientifique

Durant nos investigations, aucune étude spécifique n'a été faite sur les informations diffusées par les radios thématiques de proximité. A travers notre mémoire, nous voulons rendre professionnelles et fiables les informations des radios de proximité et amener les auditeurs à s'intéresser aux informations diffusées par celles-ci.

I. 4. L'intérêt social

Une station comme ISTC FM a besoin de connaitre le comportement, les intérêts de son audience vis-à-vis des informations qu'elle diffuse de façon à adapter sa politique médiatique aux besoins, désirs et espérances de celle-ci. Puisque la conséquence immédiate étant la satisfaction de son public.

I.5. Le problème de la recherche

Nous tentons d'étudier les comportements des auditeurs vis-à-vis des informations diffusées par ISTC FM.

I.5.1.Les questions de recherche

I.5.1.1.La question Principale

§ les informations diffusées par ISTC FM intéressent-elles les auditeurs ?

I.5.1.2. Les questions Secondaires

§ ISTC FM accorde -t- elle ses priorités aux informations ?

§ Les informations répondent-elles aux attentes des auditeurs ?

§ Les informations diffusées influencent-elles les auditeurs ?

I.6. Les objectifs de la recherche

I.6.1.L'objectif principal

Nous voulons à travers ce mémoire dégager l'intérêt des informations et montrer leur importance aux auditeurs.

I.6.2.Les objectifs secondaires

Nous nous sommes fixés plusieurs objectifs secondaires, à savoir :

§ Déceler les opinions et la réceptivité des auditeurs en matière d'information ;

§ Amener les journalistes de ISTC FM à être professionnels ;

§ Amener les auditeurs à suivre quotidiennement les informations.

I.7. Les hypothèses de travail

I.7.1.L'hypothèse principale

§ Les informations diffusées par ISTC FM n'intéressent pas les auditeurs.

I.7.2.Les hypothèses secondaires

§ Les journalistes de ISTC FM traitent les informations avec un manque d'ardeur ;

§ Les informations diffusées par ISTC FM ne permettent pas aux auditeurs d'accroitre leurs connaissances encore moins de contribuer à leur ascension sociale.

II. La revue de la littérature

I.1. Les écrits théoriques

Les radios de proximités en France ont connu une naissance difficile.

« Si quelques radios  libres émettaient déjà avant 1981, c'est à partir du 9 novembre de cette année qu'elles ont pu prétendre à une existence légale.»2(*) nous dit Jean Kouchner. Selon lui la loi dite « loi Mauroy » autorise alors pour la première fois les dérogations au monopole d'Etat. Elles sont accordées par le ministère de la communication, après avis de la commission consultative des Radios Locales Privées.

Cependant, la loi Fillioud du 29 juillet 1982 vient abolir le monopole d'Etat de programmation pour la radio, la télévision et le câble. Elle autorise les radios privées associatives, mais leur interdit le recours à des ressources publicitaires. Ce n'est que le 2 aout 1984 qu'elle sera modifiée, introduisant une différenciation entre radio à caractère associatif, à but non lucratif, qui pourra percevoir une aide de l'Etat, et les radios gérées par une association, qui reçoivent l'autorisation de diffuser des messages publicitaires, sans toutefois que le total des produits de la publicité puissent excéder 80% de leurs ressources. Dès lors, naissent des RLP (Radios locales Privées) et l'anarchie totale règne pendant quelques mois.

Chaque radio cherche à imposer sa présence, à prendre le rang pou obtenir de la commission consultative l'autorisation tant convoitée. C'est une véritable guerre des ondes qui touche la région parisienne même les métropoles régionales. Sans doute ces batailles traduisent la conscience de posséder un instrument majeur de communication quand bien même on en détourne la portée : en lieu et place de studios tranquilles feutrés et d'animateurs gentils parés d'écouteurs, apparaissent casques de moto et blousons de cuir. Cette explosion de radios a permis également que se forme bon nombre d'animateurs et de journalistes, dont beaucoup exercent aujourd'hui leur profession sur les ondes des radios locales de Radio France ou des stations périphériques.

Quant en Afrique noire, l'histoire de la radio démarre avec l'installation des premiers postes émetteurs en 1924 dans l'Union sud africaine. Mais, l'implantation de la radio est tardive dans les colonies françaises d'Afrique noire.

« L'existence d'un poste émetteur différent du T.S.F. remonte seulement à 1936. Un Européen, M. Boileau, diffuse alors sans autorisation et installe une radio-club. En 1937, Radio Léo est lancée. En 1939, la radio relie Pointe Noire à Brazzaville. Le premier véritable poste émetteur apparaît dans la capitale de l'ex AOF, Dakar, seulement en 1939. A Madagascar, le Gouvernement colonial installe et exploite le premier poste également en 1939»3(*)

Les émissions de radio - qu'elles soient distribuées de la métropole, redistribuées ou émises en Afrique même - apparaissent vite comme un moyen de renforcer la colonisation auprès des cadres indigènes. Les premiers contacts avec la radio sont établis par des Africains qui fréquentent les missions ou les écoles, et par ceux qui ont été en métropole en tant que soldats ou étudiants.

M. Twinnings, assistant du Gouverneur de Kampala en Ouganda, indique dans son rapport que la radio apparaît comme un instrument de l'administration mais aussi comme un instrument d'éducation sanitaire et agricole, les cibles étant les citadins. En définitive, la radio en Afrique était implantée dans un premier temps par les colonisateurs et les missionnaires. Après les autochtones s'en ont suivis, et  le premier apport des radios de proximité concerne la démocratisation de la parole publique. En s'inspirant du modèle européen, la quasi-totalité des États de l'Afrique avaient instauré un monopole public sur l'audiovisuel.

Malgré ce contrôle total des ondes, qui confine souvent à un « giottisme » médiatique, les radios publiques de nombre de pays n'arrivaient pas à couvrir tout l'espace territorial. De sorte que des pans entiers de populations étaient des "oubliés de l'information". La création des radios de proximité a ainsi permis l'accès à l'information à des populations qui sont, soit délaissées par les médias publics. Elle a permis également aux populations des régions éloignées des centres urbains d'accéder à des stations qui expriment "la voix des sans voix". De plus, les radios de proximité ont contribué incontestablement au pluralisme médiatique. De nouveaux espaces démocratiques permettant aux populations à la base et aux organisations populaires de s'exprimer sont créés. Ces radios fournissent une information de proximité produite par des gens du terroir.

Et si aujourd'hui la télévision et les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication sont fortement présentes dans le paysage, il n'en demeure pas moins que la radio continue d'être le media le plus populaire et le utilisé sur les continents grâce à ses différents programmes. Avec elle, les populations peuvent s'informer, s'éduquer, se distraire, participer à la vie sociale en donnant leurs opinions, en participant aux débats radiophoniques avec le sentiment de ne pas être délaissée.

I.2. Les écrits empiriques

La radio ainsi que l'information régionale ont inspiré certains de nos devanciers de l'ISTC. Les travaux de Grohué Marie Chantal4(*) et de Mouhi Emma5(*) peuvent être mentionnés.

Marie Chantal s'est intéressée à ONUCI FM en faisant ressortir les satisfactions que tire la population abidjanaise de cette radio à travers son thème : Satisfactions liées aux usages d'ONUCI FM par les abidjanais. C'est un document qui nous montre l'impact des émissions diffusées par ONUCI FM sur la population abidjanaise. Quant à Mouhi Emma, elle s'est penchée sur la question de crédibilité de l'information régionale en Côte d'Ivoire à travers son thème, L'information régionale en Côte d'Ivoire : quelle crédibilité ? Dans ce document, elle oriente son raisonnement sur le recueillement et le traitement des informations régionales par les organes de presse. Ses réflexions nous situent sur l'importance de l'information en général et la professionnalisation de la presse régionale en particulier.

Notre étude porte également sur les radios et l'information. Elle cherche à savoir l'intérêt qu'accordent les ivoiriens en général et les abidjanais en particulier aux radios de proximité. Surtout l'étude souhaite ressortir l'intérêt des informations diffusées par ISTC FM vis-à-vis des auditeurs.

III. Définition et caractéristiques de l'information

III.1.Définition

Qu'est ce que l'information ? On pourrait dire que c'est la réponse à la question « quoi de neuf ?  Il est alors évident qu'il s'agit des événements nouveaux. Si l'on consulte le dictionnaire Larousse, on apprend que l'information est le récit d'événements récents ou de nouvelles inédites. Et pourtant, tous les événements qui se produisent chaque jour dans le monde ne sont pas forcément relatés par la presse écrite ou audiovisuelle. Par conséquent qu'est ce qui fait qu'une information mérite d'être diffusée ? En vérité cela dépend de divers facteurs. D'une manière générale, une « nouvelle » est une information qui intéresse largement le public visé ; de sorte qu'une nouvelle importante pour la population de Kandahar ne le sera pas forcément pour les habitants d'Abidjan .Aussi, les journalistes décident ils de l'intérêt d'une nouvelle selon les critères suivant :

III.2.Caractéristiques de l'information

ü L'opportunité

Tel événement est-il récent ou vient-il de se produire ? Voilà un facteur qui détermine s'il mérite d'être publié. En effet, la notion « d'événement » varie selon le support d'information .Pour un magazine hebdomadaire, tout événement qui a eu lieu depuis l'édition précédente peut être considérée comme digne d'analyse et de publication. En revanche, pour une station radio d'information ; la nouvelle « opportune »6(*)est celle qui « vient de tomber », l'événement qui se produit à la minute même et qui peut être couvert en direct, sur place, par un journaliste.

ü L'impact

S'agit-il d'une nouvelle qui concerne le grand public visé ou uniquement quelques personnes ? Par exemple, la contamination du système d'approvisionnement en eau d'une ville de 20000 habitants est une nouvelle qui a un certain impact, car elle touche directement la population visée. La nouvelle de la mort de dix enfants qui ont bu de l'eau polluée dans une ville assez éloignée a un certain impact sur, car elle suscitera une émotion forte dans les esprits. En revanche, le fait qu'un ouvrier ait sectionné une ligne électrique ne constitue pas une nouvelle importante, sauf si cela provoque une panne totale de courant, pendant plusieurs heures, dans la ville.

ü La proximité

L'événement s'et-il produit près de chez vous, ou encore concerne - t-il les habitants de votre ville ou de votre région ?Ainsi, un accident d'autobus survenu en chine fera les gros titres de pékin, mais il est peu probable que cette information fasse également la Une en cote d'Ivoire sauf si l'autobus transportait des ivoiriens.

ü La controverse

L'être humain s'intéresse tout naturellement à des événements marqués par le conflit, par des tensions ou par une controverse publique. Chacun aime prendre parti pour voir quel camp l'emportera. Cependant, « conflit » n'est pas toujours synonyme d'opinions divergentes. Il peut y avoir conflit dans l'histoire d'un médecin qui se bat contre une maladie, ou de citoyen qui s'opposent à une loi injuste.

ü La notoriété

Une personnalité connue est-elle en cause ? Un événement ou un accident banal peut retenir l'attention si une éminente personnalité s'y trouve mêlée. Par exemple un Premier ministre ou une vedette de cinéma. Pour revenir à l'accident de l'autobus en chine, la nouvelle fera le tour du monde si l'un des passagers était une star du rock.

ü L'actualité

L'événement est-il au centre des conversations ? Une réunion du gouvernement consacrée à la sécurisation dans les autobus n'attirera guerre l'attention, sauf si elle se tient peu après un terrible accident d'autobus. De même, un incident lors d'un match de football restera dans l'actualité pendant plusieurs jours du fait qu'il alimente la plupart des conversations.

ü L'insolite

L'événement est-il inhabituel ?selon le dicton, »si un chien mord un homme, cela ne fait pas une nouvelle ; mais si un homme mord un chien, on tient une information ! » Ce qui est extraordinaire et inattendu suscite naturellement la curiosité humaine.

En outre, l'actualité d'une information dépend non seulement du lieu mais de l'identité même du public visé. Différents groupes de personnes ont des modes de vie et des préoccupations différents, ce qui les amène à s'intéresser à des informations différentes. Ainsi, une émission de radio destinée aux jeunes inclura des informations sur des stars de la musique et du sport, qui ne figuraient pas dans un journal économique s'adressant à un public plus âgé et plus aisé.

Les organes de presse considèrent qu'ils ont une mission de service public ; ils diffusent donc des informations dont chaque personne a besoin dans sa vie quotidienne pour agir en citoyen dans une société démocratique. Mais il s'agit aussi en général des d'entreprises commerciales qui doivent réaliser des bénéfices pour survivre ; il faut donc également inclure des informations qui capteront l'attention du public par leur valeur intrinsèque. Cette double nature de l'information n'est pas forcément contradictoire : les meilleures informations peuvent compter un même jour de nouvelles à la fois importantes et intéressantes. Toutefois, les organes de presse ont l'habitude de distinguer deux grandes catégories : l'actualité (hard news) et l'information magazine (soft news ou features).

ü Les catégories de l'information

L'actualité est essentiellement l'information du jour. C'est la nouvelle qui figure en Une d'un quotidien, en ouverture d'un journal radiodiffusé ou télévisé. Ainsi, les guerres, la vie politique et économique ainsi que la criminalité alimentent souvent l'actualité. Une grève annoncé aujourd'hui par les transporteurs et qui aura pour effet d'empêcher des milliers de personnes de se rendre dans leur lieu de travail, relève de l'actualité. En outre, c'est un événement qui suscite la controverse et dont l'impact vise un large public.la collectivité a besoin d'être informé immédiatement, car l'événement touche la vie quotidienne de tous.

En revanche, dans l'histoire d'un football célèbre élevé dans un orphelinat, correspond à ce qu'on appelle l'information magazine. Certes cette histoire présente un intérêt humain car elle concerne une personnalité et présente en outre un caractère inhabituel qui alimentera les conversations. Ainsi, de nombreux journaux et stations radiodiffusion proposent ce genre de rubriques consacrées aux modes de vie, à la famille et à la maison, aux arts et aux spectacles. Les radios les plus importantes proposent parfois des rubriques sur des sujets tels que l'alimentation, la santé, l'éducation etc.

ü D'où vient l'information ?

Le journaliste recueille l'information de diverses façons ; mais la plupart des cas on distingue trois catégories :

· L'événement d'origine naturelle telle qu'un accident ou une catastrophe ;

· Des activités prévues et planifiées : réunion, conférences de presse...

· Une initiative du journaliste.

Les événements imprévus font souvent de grands sujets. Un crash d'avion, un tremblement de terre, retiennent l'attention non seulement au moment où ces événement se produisent mais souvent pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines.

L'importance de la couverture par les media dépend en partie de la proximité du lieu de la catastrophe et de l'identité des victimes. Un accident de voiture à paris ne fera pas forcément la Une, alors que l'accident survenu en 1997 dans la capitale française fut une nouvelle considérable non seulement pour la France, mais aussi pour le reste du monde, car l'une des victimes était la princesse Diana. Les témoins d'une catastrophe contactent souvent un organe de presse. Les journalistes sont aussi informés par les services d'urgence : police, pompiers...Dans certains pays, les organes de presse captent directement les communications des services d'urgence et ont ainsi la possibilité d'envoyer rapidement sur les lieux des reporters qui assisteront au déroulement des événements.

Pour de nombreuses salles de rédactions, la source d'information la plus évidente est le calendrier des manifestations se tenant dans la ville, tels que, réunions du gouvernement, inaugurations commerciales ou événements locaux. Souvent baptisée « agenda », cette liste d'activité ne fournit pas forcément des sujets d'articles ou des reportages ; mais constitue une excellence base pour les journalistes en quête d'infirmations.

Les communiqués de presse peuvent être également une source d'information ; mais il s'agit, là encore, d'un simple point de départ.des dizaines de communiqués parviennent chaque jour dans les salles de rédaction (par courrier électronique, par télécopie...) Les fonctionnaires et les organismes public en rédigent un grand nombre ; mais c'est aussi le cas des groupes importants tels que les sociétés privées ou d'organisations à but non lucratif, qui souhaitent informer les media de leurs activités.

Tout événement planifié et organisé tel qu'une manifestation de rue, peut constituer une information : le journaliste doit alors se garder d'être manipulé par les organisateurs, dont l'objectif est de présenter leur fait de l'événement. Les hommes politiques ont l'art de proposer un événement ou une séance de photo pour attirer la presse alors qu'il n'existe, en réalité aucun élément d'actualité. Cela ne signifie pas que le journaliste doit négliger ce genre d'événement, mais simplement qu'il lui faudra se livrer à une enquête complémentaire pour faire le tour de la question.
Les plupart des journalistes déclarent que leurs meilleurs « papiers » résultent d'initiative personnelle. Parfois, une idée de papier émane d'inconnus, qui rendent visite au studio, téléphonent ou envoi un courriel pour faire état d'une plainte ou d'une préoccupation.

Souvent, le journaliste trouve des idées tout simplement en regardant autour de lui et en écoutant les conversations. Un commentaire entendu par exemple, lors d'une manifestation sportive ou dans une file d'attente à la poste peut être le point de départ d'un « papier ».Lorsqu'on n'est pas en reportage on peut interroger les personnes que nous rencontrons sur ce qui se passe dans leur vie ou leur quartier : cela nous mettra peut être sur la piste d'un sujet inédit.

Une autre source d'information consiste à se demander ce qui a pu se produire depuis qu'un événement a été mentionné dans la presse écrite et dans l'audiovisuelle. Le suivi d'un événement peut souvent créer la surprise et même intéressant que le sujet d'origine. Ainsi, un reportage effectué le lendemain d'un incendie permettra de déterminer le nombre exact de victimes et l'étendue des dégâts matériels. Mais plusieurs semaines après l'événement, on s'apercevra peut être qu'un système de transmission radio défectueux a empêché les pompiers d'intervenir assez rapidement pour davantage de vies.

Documents, données, archives publiques peuvent révéler des histoires extraordinaires. Le journaliste peut les consulter pour déterminer certaines tendances ou déceler des dysfonctionnements. Ce genre d'enquête demande davantage de travail, mais les résultats valent presque toujours la peine. Naturellement, cela est plus facile si les données sont informatisées.

L'information recueillie par les journalistes doit généralement répondre aux questions suivantes : qui, quoi, où, quand, pourquoi et comment ? Selon la complexité de l'événement, le journaliste pourra poser ces questions de différentes façons :

Qui ?

· Qui participe à cet événement ?

· Qui est touché par l'événement ?

· Quelle est la personne la mieux placée pour le raconter ?

· Quelle personne manque à l'appel dans le récit de l'événement ? Et qui est le mieux informé ?

· Quelles sont les personnes qui s'opposent dans cette affaire ? Ont-elles des points communs ?

· Que devrais-je encore consulter au sujet de cet événement ?

Quoi ?

· Que s'est-il passé ?

· Quel est l'objet de cette affaire ? Qu'est ce que je m'efforce réellement pour dire ?

· Quelles informations sont nécessaires aux auditeurs pour comprendre les faits ?

· Qu''est ce qui m'a le plus étonné ? Quel est le fait le plus important que j'ai découvert ?

· Quel est l'historique ? Que va -t-il se produire ensuite ?

· Quel rôle les populations concernées peuvent-elles jouer ?

Où ?

· Où les événements se sont-ils produits ?

· Où devrais-je me rendre pour avoir une vision complète de l'histoire ?

· Quelles en seront les suites et l'aboutissement ?

Quand ?

· Quand l'événement s'est-il produit ?

· A quels moments se situent les points clés de l'histoire ?

· Quand devrais-je relater les faits ?

Pourquoi ?

· Pourquoi cet événement ? est ce un cas isolé ou un élément parmi d'autres dans une tendance générale ?

· Pourquoi les gens se comportent-ils ainsi ? Quelles sont leurs motivations ?

· Pourquoi cet événement est-il important ? Pourquoi devrait-on écouter un reportage sur ce sujet ?

· Pourquoi suis-je certain d'avoir la bonne version des faits ?

Comment ?

· Comment cela s'est-il produit ?

· Comment cela va-t-il influer sur la suite des événements ?

· Comment ces faits vont-ils aider l'auditeur ? Ou la collectivité ?

· Comment ai-je obtenu l'information ? Est-elle claire ?

· Comment pourrait-on raconter l'événement à un ami ?

Nombre de journalistes gardent cette liste de questions présente à l'esprit afin d'être certain d'avoir abordé tous les éléments importants d'un sujet.

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE

L'approche méthodologique décrit le chemin suivi pour donner une réponse satisfaisante à la question de recherche. L'étude réalisée étant une audite de la radio ISTC FM pour faire ressortir la place qu'occupe l'information dans leur grille de programme. La démarche méthodologique devrait mettre l'accent non seulement sur la connaissance de la radio, et son environnement, mais surtout les habitudes et les perceptions de son auditoire. Pour arriver aux objectifs que nous nous sommes fixés, confirmer ou infirmer nos hypothèses, nous avons fait recours aux méthodes et techniques de recherche suivantes : 

I. La méthode d'analyse

Afin de mieux saisir l'importance des informations de Radio ISTC FM pour les populations, nous avons quitté le cadre de la radio pour une enquête approfondie auprès de celles-ci. Pour bien conduire notre travail, nous nous sommes imposé une méthodologie. Celle-ci consiste à présenter et justifier le choix des techniques de recherche utilisées, des lieux de l'enquête et de la population enquêtée.

Nous avons eu recours à la fois à la méthode de l'étude quantitative et qualitative. La méthode de l'étude quantitative nous a permis d'obtenir des informations chiffrées en vue d'établir diverses statistiques montrant l'intérêt ou le désintérêt de la population enquêtée pour le journal radiodiffusé. Quant à la méthode de l'étude qualitative, elle nous a permis de détecter les goûts, les motivations des populations dans le choix des différentes stations de radio

I.2.La technique d'enquête

Les techniques sont des outils de la recherche impliquant des procédés de collecte de données adaptés à la fois à l'objet d'investigation, à la méthode d'analyse et surtout, au point de vue qui guide la recherche.

I.3. Le champ d'étude

Nous avons porté notre réflexion sur la radio ISTC FM.C'est une radio de proximité située dans la ville d'Abidjan (capitale économique de la cote d'ivoire) précisément dans la commune de cocody.

I. 4. Le lieu de l'enquête

La question qui se pose à ce niveau est de savoir qui interroger exactement pour avoir des informations fiables. L'univers de notre étude est constitué par des gens habitant la ville d'Abidjan et écoutant la radio ISTC FM. Ainsi, nous avons sillonnés les communes résidentielles et populaires pour recueillir les opinions des enquêtés à partir du questionnaire.

L'enquête a été réalisée porte à porte pour permettre aux populations de répondre aisément au questionnaire dans leur cadre de vie.

A défaut d'interroger dans toutes les communes en raison de l'étendue de la ville d'Abidjan et partant du nombre important de communes dont elle dispose (08 communes), nous avons choisi d'enquêter dans trois (3) communes. Il s'agit :

· de la commune où les auditeurs appellent le plus lors des émissions où le téléphone est ouvert au public (Adjamé) ;

· de la commune dans laquelle se situe la radio pour son influence de proximité (Cocody)

· d'une commune de grande affluence de population parce que radio ISTC est une radio de développement (Yopougon).

II. Les instruments d'investigation

Dans cette étude, nous avons eu recours aux instruments traditionnels et usuels de la recherche. Ceux-ci renforcent les démarches argumentatives et participent à la crédibilisation de cette recherche. Ces instruments sont : les sources documentaires, l'observation directe, le questionnaire, le guide d'entretien, la population cible et l'échantillonnage.

II.1. Les sources documentaires

Ce sont des documents écrits, audiovisuels ou documentaires dont l'objectif est d'informer et de prouver. Ces documents sont souvent classés dans deux catégories en fonction de leur provenance : l'on distingue ainsi les sources externes et internes.

II.1.1.Les sources internes

Elles sont disponibles au sein des institutions sur lesquelles portent les recherches. En leur sein l'on retrouve différents documents ayant à leur vie (historique ou création, organisation, fonctionnement, missions...) de même que des études commanditées par elles ou effectuées par des personnes extérieures en rapport avec elles.

Au siège de la radio. Il s'agit de consultation et d'analyse des grilles des programmes, fiches de présentation de la radio, rapport d'activités, des textes statutaires et convention avec le CNCA, etc.

II.1.2.Les sources externes

Elles se situent en dehors de l'institution étudiée .Pour notre étude il s'agit notamment :

-de l'internet qui a permis de faire des recherches sur les radios de proximités, l'information, à travers des sites spécialisés ;

- du centre de documentation de l'ISTC et du centre culturel américain qui ont fait l'objet de consultations d'ouvrages et mémoires.

II.1.2.1.L'observation directe

C'est une étape au cours de laquelle l'enquêteur est en contact avec les personnes ressources. C'est une phase axée sur des échanges oraux (enquêteurs-enquêtés) avant toute enquête sur le terrain. Dans cette étude, nous avons constamment observé le comportement et les réactions des auditeurs et des journalistes par rapport aux informations diffusées à ISTC FM.L'observation directe contribue à une connaissance objective de l'objet de la recherche. C'est une démarche qui permet de saisir la complexité de certain point d'ombre pour entamer l'enquête.

II.1.2.2.Le questionnaire

C'est un instrument de collecte des informations. C'est une série de questions ouvertes et fermées qui nous ont permis de connaitre les opinions et attentes de l'échantillon choisi au sein de la population.

Nous avons mené une investigation sur le terrain pour vérifier l'hypothèse principale selon laquelle l'information diffusée par ISTC FM n'intéresse pas les auditeurs.

II.1.2.3.L'entretien

C'est un entretien semi- directif. L'entretien met en relief les aspects sous-jacents de la recherche et apporte des compléments d'informations. Nous avons alors réalisé pour ce présent un entretien avec un journaliste. Cette rencontre a été productive car elle nous a procuré des informations importantes.

De plus, nous avons pu cerner les atouts et les difficultés que regorge l'information dans les radios de proximité. Cette situation nous a permis d'appréhender les responsabilités sociales du journaliste.

II.1.2.4.La cible

C'est un groupe de personnes visées. Le nombre de personnes concernées est de 100.Ces enquêtés sont issus de toutes les couches sociales de la population abidjanaise. Nous distinguons ces enquêtés à partir des variables sociologiques d'identification. Nous avons mis en relief les variables âge, lieu d'habitation, profession et sexe.

II.1.2.5.L'échantillon

L'échantillon de notre étude est constitué par des hommes et des femmes qui écoutent ISTC FM. Cependant, suite aux contraintes de temps et de finances, pouvoir enquêter sur tous les auditeurs serait presque impossible. Ainsi, nous avons choisi 100 personnes à qui nous avons distribué le questionnaire d'enquête, et qui nous l'ont rendu dûment complété.

CHAPITRE III: LA LIBERALISATION DE L'ESPACE AUDIOVISUEL EN COTE D'IVOIRE

Après la libéralisation de la presse en 1990, le paysage audiovisuel ivoirien attend une prochaine ouverture que des experts suggèrent prudente. Très bientôt les deux chaînes de télévision publiques RTI 1 et RTI 2 ne seront plus les seules à occuper l'espace audiovisuel de la Côte d'Ivoire.

En radio, le problème ne se pose pas réellement, d'où la multiplicité des chaînes de station radio. La radio est le média le plus populaire en côte d'ivoire. Les radios locales et nationales sont présentes dans tout le pays et diffusent en français et en langues nationales. Les radios communautaires sont les plus nombreuses et perçues comme une source d'information crédibles par les auditeurs.

I. Du monopole d'Etat à la concurrence

L'entreprise audiovisuelle va évoluer d'un environnement de monopole étatique (1960 à 1990) â un environnement concurrentiel (1991 à 2004).

I.1. Le monopole de l'Etat

I.1.1. La mainmise du pouvoir politique

Le champ médiatique est sous le contrôle total du parti unique. Les médias ont des missions bien précises et les journalistes ne doivent faire que ce que le pouvoir politique veut voir et entendre. L'avènement à la souveraineté nationale et internationale imposait à la Côte d'Ivoire de construire son unité et s'engager pour le développement. Le pays était confronté à tant de défis qu'une certaine liberté de presse était considérée comme un luxe. Pour les décideurs, l'urgence était la consolidation de l'Etat nouvellement indépendant. Il fallait, pour les nouvelles autorités, créer la cohésion et l'unité nationale et oeuvrer au développement, leitmotiv de toute la période postcoloniale. Le mot d'ordre était la politique de construction nationale, l'édification de la nation ivoirienne â travers les moyens de communication de masse. En fait, la radio, la télévision et la presse imprimée sont utilisées comme instruments au service de la sensibilisation-mobilisation en faveur du développement. Ces outils de communication étaient contrôlés directement ou indirectement par le pouvoir central.

Le choix du système du parti unique était donc plus que nécessaire parce qu'à même de garantir le succès de ce chantier national. Tous les citoyens devaient adhéreraux idéaux du parti. D'ailleurs, ils étaient tous considérés comme des militants du parti-Etat, le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), issu du Rassemblement démocratique africain (RDA).

Dans différents secteurs notamment celui de l'information, la présence de l'Etat par le biais du parti unique au pouvoir est sans partage. Le secteur audiovisuel est réservé à la seule initiative de l'Etat. En d'autres termes, la radiodiffusion est contrôlée par l'Etat et devient un outil de première importance du parti unique au pouvoir. Cette mainmise de l'Etat se traduit par la création de médias d'Etat.

Pour l'audiovisuel, c'est la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) qui occupe l'espace médiatique. L'article 2 du décret n°62-401 du 8 novembre 1962pris en application de la loi n°62-401 du 31 octobre 1962portant création de la RTI dispose que « la  RTI est détentrice du monopole de l'Etat en ce qui concerne toutes les émissions de radiodiffusion et de télévision destinés au public, effectués sur le territoire de la République. » L'article 3, quantà lui, précise que le Conseil d'Administration de la RTI est présidé par le ministre chargé de l'information. A ces médias d'Etat étaient dévolus des missions très précises.
Les médias, en particulier la radio et la télévision, composantes du système politique de parti unique, avaient pour missions principales:

- d'expliquer l'action gouvernementale;

- de contribuer à la formation de la conscience nationale et de consolider l'unité nationale ;

- de vulgariser l'information pour susciter la discussion, encourager et favoriser la prise de conscience;
- d'encourager les populations au travail;
- de servir d'instrument de connaissance et de civisme.
Mais d'une façon générale, les médias seront utilisés pour connaître les idéaux du parti unique au pouvoir. Conscient de la force des médias, celui-ci va chercher à les contrôler en occupant le paysage médiatique et en en faisant un outil de son pouvoir. A l'instar des supports médiatiques, les hommes qui les animent, les journalistes ont également un rôle bien déterminé à jouer.

I.1.2. Le rôle des journalistes

L'éthique et la déontologie du métier de journalistes qui en font un observateur neutre étaient difficilement applicables et conciliables dans ce contexte mono partisan. Les journalistes n'ont eu d'autres rôles que d'être des courroies de transmission et des porte-étendards du parti. Ils se comportaient en militants. C'est ce que note le journaliste ivoirienDJEGOU Bailly Jérôme:
« La presse, toujours au service des hommes du pouvoir, n'a pas joué, en Afrique subsaharienne, son rôle social, à savoir informer le public sur la marche de la société et la gestion des affaires publiques par les gouvernants. Plutôt que d'être au service des gouvernés, cette presse a été très souvent accaparée par les gouvernants7(*) ».D'ailleurs, les dirigeants des organes médiatiques étaient très souvent membres du Bureau politique ou du Comité directeur du parti unique. Les journalistes étaient des fonctionnaires de l'Etat, très étroitement liés au pouvoir central qui nommait et révoquait les dirigeants des organes d'information en Conseil des ministres présidé par leprésident du parti, Président de la République, soutient Pr Yahaya DIABY8(*).

I.1.3 L'impossible pluralisme

La vie politique en Côte d'ivoire a été régentée de 1960 à 1990 par un seul parti, le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI).
L'absence du pluralisme politique a entraîné l'absence d'une pluralité des médias, l'un entraînant l'autre. La liberté de presse doit être le corollaire du pluralisme politique. Ainsi dans les années 60, l'on va assister à la négation de la diversité d'opinion par la suppression du multipartisme qui prévalait sous la colonisation.
Ainsi, entre 1960 et 1990, les médias en Côte d'Ivoire sont sous le contrôle du parti unique. A partir de 1990, année du retour au multipartisme, un nouveau tournant est amorcé.

I.1.4. La fin du monopole

La fin du monopole marquée par l'ouverture a eu lieu en 1991. N'ayant pas bénéficié d'une explication et d'une diffusion suffisantes, elle est demeurée incomprise et l'on en veut pour preuve l'absence de concessionnaires nationaux dans l'opération.

Plusieurs raisons expliquent cet état de fait :

- l'effet de surprise provoquée par la brusquerie de l'ouverture;

- l'absence de capitaux nécessaires à l'engagement des nationaux;
- la peur d'affronter les autorités qui n'affichaient pas clairement leur volonté de partager la circulation de l'information.

Par conséquent, un vide de candidatures s'estcréé faisant place à l'arrivée d'opérateurs internationaux puisque les fréquences avaient été déjà dégagées par l`Etat. Au résultat, ce sont majoritairement les chaînes étrangères BBC (British Broadcasting Corporation), RFI (Radio France internationale), African°1 et CANAL + Horizon (distributrice de chaînes) pour la télévision, qui vont se tailler la part du lion en matière de fréquences. Avec une exception, radio JAM FM, autorisée à émettre à Abidjan et à Yamoussoukro.

Il a fallu attendre cinq ans plus tard pour qu'un plus grand nombre d'opérateurs nationaux fassentleur apparition au terme d'un appel à candidatures en vue de l'attribution de 105 fréquences. 52 fréquences émanant de 26 mairies et de 26 personnes physiques sont autorisées à émettre conformément à la décision du conseil des Ministres du 03 juin 1998. En décembre 2003, plus de 28 autorisations temporaires d'exploitation de radios de proximité sont accordées à des collectivités territoriales, mairies et conseils régionaux et à quelques personnes physiques. Aujourd'hui, le paysage radiophonique se chiffre â environ 120 radios ( voir annexes III).

Comme on le voit, l'ouverture de l'espace audiovisuel s'est effectuée sans enthousiasme particulier. La fébrilité du Gouvernement y est pour beaucoup. Pouvait-on faire autrement au regard du vent de démocratie qui soufflait sur nos Etats ? Pouvait-on faire autrement face au développement extraordinaire des moyens de communication qui ont enfanté la mondialisation?

I.2. La situation de 2004 à nos jours
L'année 2004 marque un autre tournant dans l'histoire de la communication audiovisuelle en Côted'Ivoire. Une nouvelle loi - la loi N°2004 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la communication audiovisuelle est votée en remplacement de la loi N°91-1001 du 27 décembre 1991.

I. 2.1. Les raisons de la reforme

La réorganisation de l'espace audiovisuel s'expliquerait par l'évolution sociale et politique de la Côte d'Ivoire. II s'agit de consolider le processus démocratique en transformant le secteur audiovisuel en un véritable espace de liberté. Pour les autorités ivoiriennes, le renforcement du processus démocratique amorcé de puis 1990 nécessite plus que jamais une véritable prise en compte du pluralisme desopinions.

Il est également question de répondre au souci de diversification des moyens d'intonation et d'expression et de promouvoir les activités du secteur de la communication.
Tous ces éléments expliquent l'adaptation de la loi de 1991 jugée parcellaire et inadaptée par rapport aux nouvelles exigences du secteur en constante évolution. ii n'est pas inutile de rappeler que cette volonté gouvernementale est aussi le résultat de pressions internationales en vue de l'application effective des principes de la démocratie notamment la liberté de communiquer. Cela se présentait comme une urgence à satisfaire au plutôt.

La réforme proposée viserait à favoriser une véritable mutation du secteur audiovisuel de sorte à aboutir à sa libéralisation. Mais quels sont les objectifs poursuivis?

I.2.2. Les objectifs de la réforme

D'une façon générale, il s'agit pour le Gouvernement ivoirien de répondre aux objectifs essentiels suivants:

- diversifier les choix offerts aux ivoiriens en matière de programmes audiovisuels ;

- stimuler par la concurrence, la qualité et la variété des programmes de radiodiffusion et de télévision ;

- sauvegarder et promouvoir le patrimoine culturel de la Côte d'Ivoire, la multiplication des radios et télévisions de proximité, associatives, communautaires, commerciales, â travers la Côte d'ivoire, pourra favoriser la diffusion et la promotion des valeurs culturelles nationales ;

- développer l'activité industrielle et commerciale audiovisuelle et la production cinématographique nationale ;

-créer un important gisement d'emplois pour bons nombre de jeunes diplômés et professionnels du secteur audiovisuel ;

- assurer une meilleure régulation du secteur audiovisuel par le renforcement des pouvoirs de l'organe de régulation en vue de l'instauration d'une saine concurrence, le respect du cahier des charges...

La réforme du cadre juridique des médias a abouti aux votes des lois n°2004-643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse et la loi n°2004-644 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la Communication audiovisuelle. Celle-ci se propose de libérer plus largement la communication audiovisuelle. A cet effet, elle dispose en son article 1 que
« la communication audiovisuelle est libre. » Ainsi, l'exercice de l'activité audiovisuelle ne souffrirait d'aucune contrainte, Autrement dit, toute personne physique ou morale peut exercer dans l'audiovisuel. Ce principe est-il transcrit en acte sur le terrain ?

I.2.3. L'absence de textes réglementaires

Depuis le décembre 2004 que la loi a été votée, c'est le silence radio. Certes, en août 2006, le décret portant organisation et fonctionnement du CNCA a été signé mais depuis lors plus rien, aucun autre texte réglementaire n'a suivi. En l'état actuel des choses, il semble que les bonnes intentions soient restées lettres mortes. La volonté politique n'a pas suivie, à tout le moins elle paraît inexistante.
Après avoir étudié la situation de la libéralisation, nous allons maintenant porter notre regard sur les différents types de concessions audiovisuelles.

II. Une nouvelle configuration du paysage audiovisuel
Avec la libéralisation, l'espace audiovisuel va présenter un nouveau visage au regard des différentes concessions audiovisuelles enregistrées.

II.1 Les concessions

Elles sanctionnent l'autorisation d'exploitation de l'activité audiovisuelle. La concession de service public est le procédé par lequel une personne publique, l'Etat, confie à une personne privée, l'exploitation d'un service public+ L'acte de concession cor prend deux parties à savoir la convention de concession qui exprime l'accord des deux parties et un cahier des charges qui y est annexé, un texte technique déterminant les droits et obligations des parties. Il existe trois types de concession: la concession de service public de radiodiffusion sonore commerciale, confessionnelle et de proximité. A cela s'ajoute l'exception de la RTI.

Le monopole de diffusion étant cassé, les opérateurs privés peuvent détenir des fréquences à certaines conditions. Les fréquences relèvent du domaine de l'Etat et leur usage est soumis à autorisation. Les autorisations d'exploitation des fréquences sont accordées suite à un appel d'offre pour (es radiodiffusions et télévisions commerciales et un appel à candidatures pour les radiodiffusions et télévisions non commerciales. Avec l'ouverture, les bénéficiaires des fréquences sont à la fois du secteur public et du secteur privé.

II.2. Le cas particulier de la télévision

Dans l'espace audiovisuel ivoirien, il n'y a pas de télévision privée dans le sens de production nationale. En 1992, â la suite de l'appel d'offre lancé par l'Etat, il y a eu une seule concession de télévision privée CANAL + Horizon de SEDACI l'activité de concession se limite à la distribution de chaînes étrangères alors qu'elle a la possibilité de produire et de mener une véritable activité de chaîne privée. .
S'agissant de la RTI, on a affaire à un concessionnaire de type particulier non soumis â certaines obligations notamment au titre des sanctions dans la mesure où l'Etat se trouve être l'actionnaire principal à hauteur de 98%.
Il y a donc nécessité aujourd'hui que des chaînes privées de radios et de télévisions fassent leur apparition sur le marché. Cela aiderait à stimuler les chaînes étatiques qui au lieu de s'aligner en qualité sur les chaînes étrangères poursuivent leur « descente aux enfers». Tout se passe actuellement comme si notre télévision est de «petite facture». Un espoir vient de poindre avec les travaux réalisés par le cabinet français Media Consulting Group (MCG) qui permettront sous peu la création de nouvelles radios et télévisions privées.

III.Les différents bénéficiaires des concessions audiovisuelles et leur cahier des charges
Avec l'ouverture, le monopole de diffusion détenu par la RTI est cassé Tout exploitant de fréquences doit bénéficier d'une concession, ce qui permet une cohabitation entre le secteur étatique et le secteur prié. L'Etat conserve sa priorité en matière de fréquences. Il exerce cette priorité à travers la RTI.


III.1. La Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI)

La RTI a été créée par la loi n°2-401 du 31 octobre 1962. Elle est
aujourd'hui société anonyme après avoir été érigée en Etablissement Public à caractère industriel et commercial en 1991, puis transformée le 10 août 1993, en société d'économie mixte de type particulier.

La RTI comprend deux télévisions, la RTI 1qui émet sur tout le territoire national et la RTI2 diffusant à Abidjan et ses banlieues, et 2 radios â savoir Radio Côte d'Ivoire (88.00 FM) et Fréquence 2 (92.10 FM). Il y a également une station régionale â Bouaké émettant sur les 92.10 FM depuis 1965, qui reprend ses programmes peu à peu. Elle relaie la station-mère en améliorant la qualité d'écoute dans la région de Bouaké.

La RTI est un service public de radiodiffusion qui a pour mission de:

- participer au développement économique, social et culturel de la nation ivoirienne ;

- contribuer â l'édification de l'unité nationale par le développement de la communication audiovisuelle ;

- assurer l'information des citoyens et la défense des intérêts politiques, économiques, sociaux et culturels de la nation ;

- assurer une expression équilibrée des différents courants de pensée politiques, artistiques et culturels ;

- participer au dialogue universel des cultures par la diffusion en Côte d'Ivoire des valeurs culturelles étrangères et la diffusion à l'étranger des valeurs culturelles ivoiriennes.

La RTI conformément à la mission d'information, d'éducation qui lui est assignée par le décret n°93-225 du 10 février 1993 portant création de la société d'économie mixte de type particulier dénommée Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI), conçoit ses programmes dans le souci d'apporter â toutes les composantes de la population ivoirienne, information, éducation, enrichissement culturel et divertissement.


III.2. En matière de radiodiffusion de proximité
III.2.1. Les radiodiffusions confessionnelles

L'article premier du cahier des charges des radios confessionnelles dispose qu'il faut entendre par service public de radiodiffusion sonore confessionnelle, un service autorisé par la convention à produire et à diffuser, par voie hertzienne, des programmes dont le contenu est spécifiquement et exclusivement religieux. Le caractère religieux ici tient compte uniquement des religions dites révélées c'est-à-dire les religions catholique, protestante et musulmane à l'exclusion des sectes.

Le concessionnaire d'une radio confessionnelle a l'obligation de produire et de diffuser exclusivement un programme servant de support à l'expression religieuse. Ce programme doit couvrir les domaines suivants:
- information et enseignement religieux ;
- actualité confessionnelle ;

- formation spirituelle, morale et théologique ;

- cultes, liturgies, prières, veillées, chants ;
- histoire de la religion ;
- éducation à la vie familiale.

Il est interdit à la radiodiffusion confessionnelle:
- de produire et de diffuser des émissions de nature politique;
- de concevoir, de produire ou diffuser de la publicité de marque ou de produit.


Elle tire pour l'essentiel ses sources de revenus des infos services, des avis et communiqués et de dons des fidèles.
Les radios confessionnelles sont au nombre de 7:

Ø Fréquence Vie, pour la religion protestante, émet sur les 89.4 FM des locaux de l'Eglise UEESO (Union des Eglises Evangéliques Services et OEuvres) à Cocody, depuis le 02 août 1999 ;

Ø El Bayan, la radio nationale musulmane émet sur les 95.7 FM de la
mosquée de la Riviera Golf, depuis le 15 novembre 2001 ;

Ø La Voix de l'Evangile, la radio nationale catholique située dans le diocèse de Yopougon émet sur les 102.5 FM depuis le 02 février
2002 ;

Ø Radio Espoir dans le diocèse de Grand-Bassam émet de l'Eglise catholique Sainte Anne de Port-Bouet depuis le 24 mars 1991 sur les 102.8 FM ;

Ø Radio Paix Sanwi à Aboisso émet sur les 89.2FM ;

Ø Radio Notre Dame à Yamoussoukro

Ø Radio Man la Voix des 18 Montagnes sur 104.47, les 99.3 et les 101.1 FM.

III.2.2 La radiodiffusion rurale locale

Les premières radios rurales locales voient le jour en Côte d'Ivoire en grâce à l'aide de l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT) aujourd'hui Agence Internationale de la Francophonie (AIF). Quatre radios sontinstallées dans les régions de Bouna, San-Pedro et Tingrela.
La radio rurale locale ou radio communautaire est une radio à but non lucratif. Elle a été créée pour une politique efficace de la communication sur le développement en milieu rural. L'initiative de la création de ces radios appartient à l'Etat qui doit également être relayé par les communautés concernées. II s'agit de soutenir et d'accompagner les activités de développement des régions et localités.
La radio rurale locale appartient à une communauté particulière qui la gère, en général par le biais d'un comité de gestion composé de représentants locaux, de représentants de l'Etat et de la société civile. Son but est de servir les intérêts de cette communauté.

Le rayonnement de la radio communautaire n'excède pas quatre vingt (80) kilomètres (article 2 du cahier des charges)
Les radios rurales locales diffusent leurs émissions sur l'ensemble des localités en langues locales et en langue officielle. A cet effet, leurs programmes sont conçus dans le but:

Ø d'accompagner et de soutenir les initiatives et activités de développement Socio-économique des localités concernées ;

Ø d'apporter à toutes les composantes sociales de la communauté, enrichissementculturel et divertissement ;

Ø de susciter la participation des populations locales a leur gestion et a leur fonctionnement. L'engouement suscité auprès des populations a conduit le gouvernement à s'engager dans un Important programme de décentralisation par la construction de radios rurales locales à Adzopé, Bongouanou, Séguéla et Tiassalé. L'Etat en partenariat avec la Banque Mondiale va poursuivre la politique d'installation de radios rurales dans les localités suivantes:
Abengourou, Bocanda, Dabakala, Gagnoa, Odienné, Touba et Korhogo. Cependant, des difficultés économiques vont stopper la réalisation et la mise en oeuvre de cette politique de décentralisation initiée par l'Etat de Côte d'Ivoire. Ce programme a été handicapé par le manque de moyens en provenance de l'Etat. Ce qui a conduit ces radios à vivoter.

III.2.3. La radiodiffusion internationale

C'est une radiodiffusion qui a une vocation internationale et qui émet
toujours à partir d'un pays dans un objectif bien défini. C'est la voix d'un Etat qui est amplifiée. Elle n'a pas le souci de la rentabilité financière par le biais de la publicité. Il en existe quatre:

n RFI (Radio France Internationale)de l'Etat français, émet en FM sur les 97.6 à Abidjan, Bouaké, Korhogo (et en ondes courtes sur le reste du pays);

n B.B.C (British Broadcasting Corporation) du Gouvernement britannique émet â Abidjansur les 94.3 FM;

n African°1 diffuse ses programmes sur 91.1 FM à Abidjan et en ondes courtes sur l'ensemble du pays;

n VOA (Voice of America) de l'Etat américain émet à Abidjan sur les 99.00 FM.

III.2.4. La radiodiffusion privée commerciale

C'est la radiodiffusion dont les ressources proviennent pour l'essentiel de la publicité. La convention de concession précise queleursressources financières proviennent des recettes publicitaires. Pour être autorisée, la radiodiffusion commerciale doit être une entreprise de droit ivoirien dont le capital social est libéré à hauteur d'au moins 50000 000 de francs CFA. Elle doit établir son siège social et le siège d'exploitation en Côte d'Ivoire. La loi lui donne la possibilité de diffuser de l9nforination. Elle doit disposer à cette fin d'une équipe de rédaction et d'un directeur de l'information lui-même journaliste professionnel. L'autorisation pour l'exploitation d'une radiodiffusion sonore commerciale est de cinq ans renouvelables. On dénombre deux radios commerciales qui sont:

Radio Nostalgie du groupe SORANO-CI qui émet sur les 101.1FM et

Radio JAM qui diffuse ses programmes sur les 99.3 FM.

De son statut de radio généraliste, Radio JAM a opté pour un format thématique excluant notamment les émissions lourdes c'est-â-dire culturelles et le traitement del'actualité jusqu'à très récemment. Le fait que l'organe de régulation n'ait pas interpellé cette chaîne peut surprendre.

IV. La radiodiffusion de proximité non commerciale
Les radiodiffusions sonores privées non commerciales sont en nombre important dans l'espace médiatique ivoirien. Apparues pour la plupart en 1998, elles atteignent aujourd'hui la centaine, dont parmi elles, l'on nomme radio ISTC FM.

IV.1. Les caractéristiques

Les radiodiffusions sonores privées non commerciales sont définies comme des radiodiffusions â but non lucratif, de type associatif ou communautaire. Leur caractéristique essentielle est la production et la diffusion d'émissions radiophoniques par voie hertzienne et en modulation de fréquence ou en modulation d'amplitude. Ce sont celles dont la part des ressources publicitaires ne doit pas dépasser 20% du chiffre d'affaires. Elles émettent sur une zone géographique n'excédant pas 50 KM. Les radios sonores privées non commerciales comprennent la radio de proximité,la radio rurale localeou radio communautaire.
Pour être autorisée une radio privée sonore non commerciale doit:

ü être â but non lucratif ;

ü être de type associatif ou communautaire ;

ü viser dans ses program es l'information et l'animation locales, le développement culturel et l'éducation permanente ;

ü s'engager à diffuser ses émissions dans une zone définie ;

ü préciser l'origine et le montant des investissements prévus ;

ü préciser l'implantation exacte du ou des site(s) envisagé(s) ;

ü faire assurer la responsabilité de la rédaction des informations locales par un journaliste professionnel dans l'hypothèse où le service diffuse de l'information.

L'autorisation pour l'installation et l'exploitation d'une radio sonore privée non commerciale est donnée pour une durée de cinq ans Elle est renouvelable.Les radiodiffusions sonores privées non commerciales représentent un intérêt local, elles ont un rôle social, économique et culturel. Elles ont pour missions de diffuser des programmes en vue de susciter un éveil de conscience et une participation active des communautés locales.

Ainsi, pour l'exécution de leurs missions, elles ont en charge de faire l'information à savoir la sensibilisation des populations sur des sujets d'intérêt local. Cela est réalisé le plus souvent à travers des communiqués et des annonces. Elles doivent également viser dans leurs programmes l'animation locale et le développement culturel, l'éducation permanente (débats sur la gestion des ordures ménagères, le respect du bien public, la santé et l'hygiène publique.)

IV.2. Le financement des radios de proximiténon commerciale

La loi stipule que le financement de la radiodiffusion privée non commerciale est assuré par:

· les contributions des associations et des populations concernées ;

· les contributions des structures et organismes intéressés par cette radio comme support à leurs programmes de développement ;

· les recettes provenant des annonces et radio-services, des manifestations socioculturelles locales promues par cette radio ;

· les subventions des collectivités locales concernées

· les aides, dons et legs.

Par ailleurs, elle autorise les radiodiffusions sonores privées non
commerciales à faire de la publicité à hauteur de 20%de leur chiffre d'affaires. Toutefois, lorsqu'une radiodiffusion sonore non commerciale est menacée de disparition et qu'elle présente un intérêtparticulier pour la région dans laquelle elle émet, l'Etat peut sur requête de la radio concernée et après avis de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA)9(*), lui octroyer une aide, (Article 86)10(*).

IV.3. L'interdiction des activités politiques, syndicales et religieuses

Ces interdictions sont prévues par le décret n°95-714 du 13 septembre 1995 fixant les règles de fonctionnement des radios de proximité qui dispose en son article 6 que « il est interdit à un exploitant de radio de proximité de produire et de diffuser des émissions à caractère commercial, ou de nature politique ou syndicale, que ces émissions donnent lieu ou non à la perception de recettes par l'exploitant et d'une façon générale de produire ou de diffuser
toute émission contraire aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, à l `ordre public et à l'unité nationale
. » La violation de cet article entraîne de plein droit et sans mise en demeure préalable de laHACA, la suspension de l'autorisation d'émettre pour un temps défini. De telles mesures viseraient, semble-t-il, à protéger la cohésion et l'unité nationale et viserait à éviter de probables dérapages liés à la sensibilité de l'information politique et à la puissance des médias notamment la radio. Leur cahier des charges ne leur permet pas de diffuser l'information plurielle. L'information qu'elles sont sensées relayer a essentiellement trait au social nous ont révélé des responsables des radios que nous avons visitées.
Après avoir abordé les différents types de concessions audiovisuelles, nous allons maintenant nous intéresser au contrôle et à la régulation de la communication audiovisuelle.

V. Le contrôle et la régulation de la communication audiovisuelle

La régulation de la communication audiovisuelle est une question primordiale dans la société démocratique. En Cote d'Ivoire, elle est confiée à la HACA (Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle) anciennement dénommée, CNCA (Conseil National de la Communication Audiovisuelle).

V .1 Historiqueet missions du CNCA

V.1.1 Historique

La naissance des organes de régulation, en Afrique en général et en Côte d'Ivoire en particulier, s'est fait dans un contexte de crise. La mauvaise perception des uns et des autres de la liberté d'expression avec pour corollaire la liberté de presse et de communication, a occasionné des dérives et de nombreux dérapages.

La violation des règles éthiques et déontologiques était fréquente.C'est vrai que les nouveaux venus au journalisme en faisaient de trop mais les nouvelles libertés dont s'était emparée la presse insupportaient les autorités. Celles-ci on tôt faire de mettre en place des instances de régulation pour contrôler tout le secteur de la presse et de l'espace audiovisuel. D'où la naissance de la commission nationale de la presse (CNP) transformé en conseil plus tard et le Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) institué en 199111(*).

V.1.2. Missions de la HACA

La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA)12(*) a deux missions essentielles : la mission de contrôle et la mission de régulation.

Le contrôle consiste à procéder au suivi des programmes, à leur découpage pour s'assurer que lesdits programmes respectent les dispositions contenues dans le cahier de charges et les textes subséquents (décrets...)

L'observation des programmes doit permettre d'interpeller si nécessaire les concessionnaires qui contreviennent aux dispositions légales et réglementaires.
Ainsi la HACA a pour mission :

- d'assurer le respect des principes du libre exercice de la communication audiovisuelle

- de garantir et d'assurer la liberté et la protection de la communication audiovisuelle dans le respect de la loi

- de garantir l'accès, le traitement équitable des institutions de la république, des partis politiques, des associations et des citoyens aux organes officiels d'information et de la communication audiovisuelles

- de favoriser et de garantir le pluralisme dans l'espace audiovisuel

- de garantir l'égalité d'accès et de traitement ainsi que l'expression pluraliste des courants d'opinion, particulièrement pendant les périodes électorales

- de concourir à l'attribution des fréquences de radiodiffusion sonore et télévisuelle

- d'élaborer et de contrôler le respect des conventions ainsi que les prescriptions du cahier des charges annexé à ces conventions

- de garantir l'indépendance et d'assurer l'impartialité du secteur public de la communication audiovisuelle (la radiodiffusion sonore et télévisuelle)

- etc.

La HACA définit les normes relatives aux matériels et techniques de diffusion et de réception des émissions.

Il donne son avis en matière de :

- Négociations internationales relatives à la communication audiovisuelle

- Projets ou propositions des textes régissant la communication audiovisuelle.

Il formule, à l'attention des pouvoir exécutif et législatif, des conseils d'administration des organismes publics, des propositions, donne des avis et fait des recommandations. Son avis est requis sur toutes les questions relevant de sa compétence dans les conditions définies par décret.

La HACA peut être consulté par le pouvoir judiciaire ainsi que par toute autre pouvoir public. La HACA a également des compétences dans divers domaines.

V.2. Compétences de la HACA

La HACA peut recueillir toutes les informations techniques auprès des administrations publiques, des opérateurs du secteur de l'audiovisuel et auprès des personnes physiques ou morales.

V.2.1.Le pouvoir de contrôle

Le contrôle porte à la fois sur les programmes et sur le pluralisme sur les antennes. En période électorales, l'action de la HACA s'opère à deux niveaux :

· la HACA, après concertation avec les acteurs politiques c'est-à-dire les partis politiques et les concessionnaires de service de radiodiffusion, détermine le temps de parole alloué quotidiennement à chaque candidat à la Présidence de la république ;

· Avant le début de la campagne, la HACA sort des recommandations et des décisions sur le comportement des candidats pendant la campagne.

V.2. 2.Pouvoirs de sanction

V.2.2.1.Contre les concessionnaires

Ø Les mises en demeures

La HACA met en demeure les titulaires des autorisations des respecter les obligations qui leur sont imposées par les textes législatifs et réglementaires. Il rend publique ces mises en demeure.

Si le titulaire ne se conforme pas aux mises en demeure dans le délai, la HACA peut pendre une des sanctions suivantes :

- L'avertissement ;

- La suspension pour une durée maximale de 15 jours, de l'autorisation d'émettre ou d'une partie du programme ;

- La réduction de la durée de l'autorisation d'exploitation dans la limite maximale de deux ans ;

- Une sanction pécuniaire dont le montant ne pourra excéder 25% des recettes de l'exploitant au titre du dernier exercice clos ;

- Le retrait de l'autorisation d'exploiter le service concédé.

V.2.2.2 .Contre les journalistes

La HACA dispose d'un pouvoir disciplinaire sur les journalistes professionnels et techniciens du secteur de la communication audiovisuelle.

En cas de manquement aux règles d'éthique et de déontologie, la HACA peut prononcer les sanctions disciplinaires suivantes :

- l'avertissement

- le blâme

- la suspension

- la radiation.

La suspension entraine de plein droit le retrait de la carte professionnelle pendant la durée de la dite mesure. La radiation, quant à elle, entraine le retrait définitif de la carte professionnelle.

V.3. Les activités de la HACA

V.3.1. Les saisines

La HACA peut être saisi à tout moment en cas de non respect des dispositions par les professionnels et les opérateurs du secteur de la communication audiovisuelle. Elle peut se saisir d'office.13(*) Cette action est ouverte à tout intéressé, personne physique, associations, partis politiques, sociétés civiles, institutions.

V.3.2. Le contrôle des programmes

Son objectif est de vérifier le respect par les concessionnaires du cahier des charges. Il est à la fois un contrôle quantitatif et un contrôle qualitatif des programmes et porte égalementsur le contrôle du pluralisme.

L'une des exigences de la démocratie est de veiller au respect de l'expression pluraliste des opinions. Ainsi la HACA, organe de contrôle et de régulation, doit garantir l'accès de tous aux médias publics. Il doit veiller au traitement équitable des opinions des partis politiques, des associations, des citoyens sur ces médias d'Etats.14(*)

En dehors des périodes électorales, la HACA procède aux décomptes des temps d'intervention des acteurs politiques. Ils sont effectués chaque mois pour vérifier le respect du principe de la liberté et du pluralisme.

Le pointage fait apparaitre les temps d'antenne des formations politiques, des mouvements à vocation politique à savoir les ONG et les mouvements sociaux qui interviennent dans le champ politique à travers des actions de soutien.

CHAPITRE IV : PRESENTATION DE RADIO ISTC FM

I. Création de radio ISTCFM

La radio ISTC-FM est une radio située au sein de l'Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC) à Cocody boulevard de l'université. Elle a été créée le 15 octobre 2009 à l'issue d'un protocole d'accord entre le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et l'Institut des Sciences et techniques de la Communication (ISTC). Animée en grande partie par des anciens diplômés de l'ISTC, c'est une radio thématique avec pour fréquence de modulation, 103.8 FM.

II. Missions et Activités

Radio ISTC-FM a pour mission le renforcement et l'efficacité des actions gouvernementales convergeant avec les interventions des institutions du système des Nations Unies en faveur des populations en Côte d'Ivoire.

La ligne éditorialede ISTC-FM est conçue autour de deux thématiques essentielles :

· La communication pour le développement :

Informer, éduquer et former les citoyens sur leurs droits et devoirs pour la promotion d'une société civile responsable et le renforcement de la démocratie.

· Travailler à atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) à savoir :

- réduire l'extrême pauvreté et la faim ;

- assurer l'éducation primaire pour tous ;

- promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ;

- réduire la mortalité infantile ;

- améliorer la santé maternelle ;

- combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies ;

- assurer un environnement durable ;

- mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

La radio ISTC-FM entend oeuvrer à la réduction de la pauvreté, au développement des reflexes participatifs chez les populations pour qu'elles prennent part de façon responsable aux décisions les concernant.

III. Organisation et fonctionnement de ISTC-FM

III.1.Organigramme de radio ISTC FM

Directeur Général de l'ISTC

Sous/Directeur technique

Sous/Directeur des affaires administratives et financières

Service technique

Programmes

Rédaction

III .2. Fonctionnement de radio ISTC FM

ISTC-FM a démarré ses activités le 16 novembre 2009 avec quatorze (14) personnes dont neuf recrutées après un casting et cinq autres anciens de l'école ayant un statut de fonctionnaire pour aider à la bonne marche de la radio. ISTC-FM comptait donc à ses débuts cinq (5) journalistes, six (6) producteurs et animateurs et trois (3) techniciens.

A ce jour, les activités de ISTC-FM sont assurées par onze (11) agents dont quatre (4) journalistes, cinq (5) animateurs et deux (2) techniciens pour cause de départ volontaire d'un certain nombre de personnes. Ces agents sont aidés par quelques stagiaires. ISTC-FM en a reçu deux (2) pendant les vacances 2010-2011 pour des périodes de trois (3) mois.

III.2.1. le Directeur Général

Le Directeur général de l'ISTC est le premier responsable de la radio. Il est chargé de coordonner l'ensemble des activités de la radio. Il participe à la recherche d'une meilleure efficacité des organisations en concevant et en promouvant le développement social, en se proposant de définir les axes prioritaires du management des hommes dans une période donnée notamment en ce qui concerne :

les analyses et les actions sur l'évolution des structures de travail.

les perspectives d'évolution des modes de management et de responsabilisation sociale de l'encadrement.

les systèmes de mobilisation des ressources humaines tels que la politique de rémunération et de formation.

III.2.2. Le Sous Directeur technique

La radio est dirigée par un Directeur technique en la personne de M. HOUSSOU yassoua André qui veille à la bonne marche de la radio en s'efforçant :

- d'assurer l'administration du personnel, l'enregistrement, le suivi et le contrôle des données individuelles et collectives du personnel de ISTC FM ;

- d'assurer la gestion des ressources humaines par la définition du cadre et des modalités d'ajustement de l'emploi en termes de modalités de gestion de temps de travail.

III.2.4. Le Sous Directeur des affaires Administratives

Et financières

La direction des affaires administratives et financières a pour mission d'assurer une gestion rationnelle des ressources humaines, financières et matérielles .Cette tâche est confiée à M. Kouadio Innocent qui est le Sous directeur des Affaires Administratives et Financières de l'ISTC. A ce titre il est chargé :

-   de la planification des besoins en personnel ;

-  de la tenue et de la mise à jour des dossiers et fiches individuels du personnel ;

-   de la préparation du budget de la radio ;

-    de la gestion du matériel et des fournitures de bureau de la radio.

-    de la gestion des crédits de déplacement et transports, imprimés généraux, Eau, électricité, téléphone, fax etc.

III.2.3 Le rédacteur en Chef

Au même titre qu'un rédacteur en chef officiant en presse écrite ou en télévision, ce journaliste placé à la tête d'une rédaction coordonne l'ensemble du travail rédactionnel de son équipe. Lechoix des sujets à traiter lors des éditions quotidiennes, des divers reportages à effectuer dans la journée ou pour la semaine, la hiérarchie de l'information, etc.

Le rédacteur en chef suit en permanence l'actualité afin de guider ses journalistes dans leur travail quotidien. Il choisit d'envoyer un reporter radio sur une actualité plutôt qu'une autre, prévoit le contenu des journaux de la journée, écoute les propositions des journalistes. 

A radio ISTC FM les activités sont coordonnées par Mlle Viviane Mouhi. C'est elle le Rédacteur en Chef qui gère les activités de la rédaction et veille à la gestion quotidienne de l'antenne, à la programmation des producteurs, des journalistes et au contenu des émissions. Elle a également en charge la conception de la grille des programmes, sa révision pour une certaine amélioration et son adaptation aux réalités quotidiennes.La coordinatrice est épaulée par Monsieur Augustin TAPE et Mlle Gabrielle Zani, Journalistes /Producteurs.

NB : radioISTC FM, dans le souci de rendre son personnel polyvalent a initié les producteurs et animateurs à la présentation de flashs et de journaux.

v La grille de programme comporte les flashs d'information, le journal, des magazines et des émissions de variété. Toutes les productions sont axées sur la thématique population et développement.

Les productions sur ISTC-FM sont faites en direct et en différé. Elles sont diffusées du lundi au vendredi de 07 h à 16 h. Soit huit heures (9h) d'antenne vue que la radio est encore au stade expérimental. On y retrouve les grands genres radiophoniques et journalistiques.

*Les genres journalistiques

· LE FLASH D'INFORMATION du lundi au vendredi à 08h, 9h et 10h

· LE JOURNAL du lundi au vendredi à 12h

· ENTRETIEN AVEC... tous les jeudis à 12h15

· ISTC FM REPORTAGE tous les jours dans l'intervalle de 9h à 10h

· LES DOSSIERS DE ISTC FM tous les jours dans l'intervalle de 9h à 10h.

* Les genres de radiophoniques

· LES MATINS DE ISTC FM (variété) du lundi auvendredi de 07h a 10h

· ESPACE 10-11 (variété) du lundi au vendredi de 10 h à 11 h

· FOCUS(Magazine) du lundi au vendredi de 9h 30 à 10h

· ENTRE NOUS FEMMES (Magazine) tous les mardis de 11h à 12h

· VOYAGES EN MUSIQUE (Variété) lundi et mardi de 14 h à 15 h

· LE TEMPS D'UNE PAUSE (Variété) du lundi au vendredi de 13h à 14h

· VIBRATION JEUNES (Variété) tous les mercredis de 15h à 16h

· 100% JEUNES (Magazine) tous les jeudis de 14h 30 h à 16h

· CADENCE WEEK END (Variété) tous les vendredis de 14 h 00 à 16h

(Voir grille de programmes en annexes).La grille est entrain d'être aménagée pour permettre une meilleure prise en compte de la problématique population développement.

IV. Ressources de radio ISTC FM

IV.1. Ressources humaines

ISTC-FM a démarré ses activités le 16 novembre 2009 avec quatorze (14) personnes dont neuf recrutées après un casting et cinq autres anciens de l'école ayant un statut de fonctionnaire pour aider à la bonne marche de la radio. ISTC-FM comptait donc à ses débuts cinq (5) journalistes, six (6) producteurs et animateurs et trois (3) techniciens.

A ce jour, les activités de ISTC-FM sont assurées par onze (11) agents dont quatre (4) journalistes, cinq (5) animateurs et deux (2) technicienspour cause de départ volontaire d'un certain nombre de personnes. Ces agents sont aidés par quelques stagiaires. ISTC-FM en a reçu quatre (4).

IV.2. Ressources matérielles

ICTC FM est doté :

· D'une salle de rédaction

C'est là que se tiennent toutes les réunions du personnel (Conférence de rédaction, réunion de production et autres.) Cette salle est aussi le lieu où sont conservés tous les documents de la radio et les appareils enregistreurs (mini disques) pour les reportages des journalistes et des producteurs.

· D'un studio (où se font toutes les émissions en direct comme en différé.) Le studio comprend :

· Une table de mixage de 16 pistes

· Un amplificateur

· Un compresseur

· Deux lecteurs CD

· Un lecteur cassette numérique

· Un ordinateur de diffusion

· Un tuner pour le retour du son

· Quatre microphones professionnels

· Trois casques d'écoute

· D'une salle de postproduction

On trouve dans cette salle deux (2) ordinateurs qui sont utilisés pour les montages des productions et quelquefois pour le traitement de texte.

· D'une salle émettrice ou de diffusion qui comprend

· Un (1) modulateur

· Un (1) ampli HF de 350 w

IV.3. Ressources financières

Radio ISTC-FM bénéficie de l'appui financier de la Direction des affaires administratives et financières (DAAF) de l'ISTC. En effet, ce service a en charge les dépenses effectuées par le personnel de la radio. Il s'agit entre autre de l'achat des journaux, l'entretien des locaux et du matériel.

NB : Des réflexions sont menées en vue d'amener la radio à participer à ses charges par la mise en place d'une petite régie : avis et communiqués, infos services, publicité, partenariats.

CHAPITRE V:PROCESSUS DE PRODUCTION DU JOURNAL

Dans une radio, l'information est diffusée sous plusieurs formes. Il peut s'agir de magazine, de documentaire, de flash ou de journal radiodiffusé... Chacune de ces productions a une manière particulière de présenter l'information. Mais le journal radiodiffusé, lui, est spécial.

Le journal radiodiffusé comme toute production radiophonique ne sort pas du néant. Il est le fruit de tout un processus qui part de son insertion dans la grille des programmes à sa présentation en passant par la recherche des moyens de production et sa préparation. Nous avons choisi le journal radiodiffusé comme exemple d'information parce que c'est le genre journalistique majeur en radio.

I. Les moyens de production

L'insertion du journal radiodiffusé dans la grille des programmes d'une radio mérite une étude. Cette étude doit déterminer le besoin des auditeurs en matière d'information, la période de diffusion, la cible visée et les ressources nécessaires pour la production15(*).

A Radio ISTC FM cette étude n'a pas été menée. Comme toute radio thématique de proximité, ISTC FM avait fortement besoin d'une production pour demeurer en contact permanent avec ses auditeurs. Elle voulait par ce contact, donner les informations en matière de développement à sa population, sensibiliser les uns et les autres sur les problèmes de la société afin d'impliquer davantage la population dans le processus de développement. Du coup, l'initiative d'un journal est très vite perçue comme le cadre idéal pour informer avec plus de crédit.

Toutefois, l'insertion du journal radiodiffusé dans la grille des programmes de Radio ISTC FM ne s'est pas faite de manière spontanée. En effet, le journal radiodiffusé a été introduit un an après la création de la station. Cela pour permettre aux responsables de la radio de saisir tous les contours du cahier des charges.

En tenant compte de la période de diffusion du journal radiodiffusé des autres radios (nationales et internationales), les responsables de Radio ISTC FM ont préféré commencer leur journal parlé à 12h 00 minutes pour qu'il prenne fin à 12h 15 minutes maximum. Le choix de cette période est de nature à permettre à la population de recevoir à la fois les informations nationales et internationales.

La production du journal radiodiffusé nécessite des besoins en personnel, matériel technique et de déplacement.

· Le personnel

Le personnel chargé de produire le journal radiodiffusé est composé de cinq (05) journalistes et un seul est issu d'une école de journalisme. Les autres ont reçu une formation sur le tas grâce à l'assistance de professionnels sortis des écoles de journalisme et ayant servi à Radio ISTC FM.

· Les moyens techniques

Le service rédaction dispose de :

- 04 appareils baladeurs mini-disc pour les reportages et les montages ;

- 02 postes téléphoniques ;

- 03 ordinateurs ;

- Un poste récepteur radio pour écouter le radiodiffusé parlé des autres stations et surtout pour écouter l'intervention journaliste-présentateur.

· Le transport

Les journalistes n'ont ni voiture, ni moto, ni vélo. Lorsqu'ils doivent se déplacer pour les reportages, ils reçoivent des frais de transport auprès du service comptabilité de la de l'ISTC. Cela après avoir rempli un document appelé « ordre de reportage » ou « ordre de mission » sur lequel il est mentionné l'heure, la date, l'ordre, le nom du journaliste-reporter, le montant sollicité.

II. Les étapes de production

II.1.La préparation du journal

La préparation du journal parlé débute avec la conférence de rédaction, se prolonge dans la collecte de l'information, se poursuit avec le traitement de celle-ci et prend fin par la diffusion.

· La conférence de rédaction

La conférence de rédaction dans une station, c'est la rencontre quotidienne entre les journalistes pour organiser leur travail.

Avant la préparation du journal parlé, la conférence de rédaction permet de déterminer le menu du journal parlé (les évènements, l'angle des informations...). A cette rencontre, les journalistes proposent, discutent du choix des évènements à traiter, les angles à leur imprimer, les personnalités à interroger et les lieux de reportage.

La conférence de rédaction se tient soit la veille ou le matin, avant le départ des journalistes sur les lieux de reportage. C'est à cette occasion que le rédacteur en chef désigne les journalistes chargés de couvrir les évènements, le journaliste présentateur du journal radiodiffusé et détermine les moyens à mettre à la disposition des journalistes-reporters.

Après cette rencontre, les journalistes vont à la recherche de l'information.

· La collecte de l'information

La collecte de l'information consiste à recueillir ou à rechercher l'information partout dans les différentes communes et périphéries d'Abidjan.

Malheureusement, le journaliste ne peut être partout en même temps. A cet effet, il utilise parfois certaines méthodes pour obtenir l'information. Ce sont les courriers adressés au service rédaction pour la couverture de certaines manifestations (point de presse, cocktail de presse, conférence de presse, réunion publique), les publications comme FRATERNITE-MATIN, INTER, SOIR INFO et les stations comme RADIO cote d'ivoire, FREQUENCE 2, ONUCI FM, RFI...

Au demeurant, le reportage représente la première source d'information du service rédaction de Radio ISTC FM. C'est le compte rendu vivant d'un évènement vécu par le journaliste. En effet, lors du reportage, le journaliste est sur les lieux où se déroulent les évènements, vit les actions, donne la parole à la population. Faisons remarquer ici qu'après un reportage, le journaliste-reporter vérifie ses éléments sonores, fait des repérages et rédige un papier qu'il soumet au journaliste-présentateur. Cela constitue un avant-papier du traitement de l'information.

· Le traitement de l'information

Le traitement de l'information, c'est la rédaction, l'écriture de l'intervention du journaliste à l'antenne.

Avant de rédiger son papier, le journaliste prend soin d'établir un conducteur. Le conducteur est le document qui comprend les différentes rubriques du journal radiodiffusé, les tranches d'intervention des interviewés et leurs temps respectifs. Il permet une gestion rigoureuse du temps à l'antenne et évite l'improvisation. Pendant la rédaction de ses papiers, le journaliste suit le schéma imposé par le conducteur. Il utilise un style parlé pour donner l'impression à l'auditeur qu'il ne lit pas, mais, qu'il s'adresse à lui, comme s'il s'adressait à un ami. Pour cela, le journaliste s'efforce d'utiliser le plus possible les verbes actifs, les mots de tous les jours, les phrases simples et courtes, faciles à mémoriser. Leur sonorité et leur enchaînement aident à capter l'attention de l'auditeur. La première phrase ou attaque est déterminante. Elle contient les informations essentielles dont à besoin l'auditeur. Dans cette optique, le traitement commence les informations les plus importantes et, progressivement se termine par les moins importantes. Une fois le traitement de l'information terminé, il faut présenter le journal.

A Radio ISTC FM, ce schéma est respecté.

II.2. La présentation du journal

Avant de présenter le journal parlé, le journaliste prend certaines dispositions. D'abord il remet le conducteur accompagné des éléments sonores au technicien pour que celui-ci les positionne. Ensuite, il soumet à l'appréciation du rédacteur en chef son intervention rédigée. C'est avec l'autorisation de celui-ci que le journaliste peut passer à l'antenne.

· La prestation du journaliste

Le journaliste-présentateur fait une mise en bouche. Cela consiste à prendre parfaitement connaissance de ses papiers en s'exerçant à prononcer correctement les mots et à respecter les ponctuations. Rappelons que le journaliste doit rendre l'information comme s'il s'adressait à un ami. Pour cela, il lui faut posséder son texte.

A 11h30mn, le journaliste est en studio et à 12h00 le journal commence avec un indicatif. L'indicatif est un élément musical qui met en condition l'auditeur et lui rappelle l'heure exacte du journal parlé. Il lui sert d'introduction. Un jingle permet au journaliste de bien s'installer. Ensuite suit les salutations aux auditeurs. Soutenu par un tapis musical, le journaliste annonce les grands titres. Après, suit la lecture de ses papiers. A l'antenne, le journaliste s'efforce à prononcer correctement les mots, respecter l'intonation de ses phrases et faire attention à son débit. En cas d'incident technique (le technicien n'arrive pas à faire passer un élément ou passe un élément au moment où il ne faut pas), le journaliste improvise pour rattraper l'incident. Les différentes rubriques ou nouvelles sont séparées par des jingles qui servent de transition.

Généralement la présentation du journal est l'affaire d'un seul journaliste. Mais, quelque fois, cette présentation se fait à deux. Dans ce cas, l'un des journalistes donne l'essentiel de l'information et l'autre, les détails. A la fin du journal, l'indicatif revient pour indiquer à l'auditeur la fin du journal. Tout ceci déroule sous l'oeil vigilant du technicien.

· La contribution du technicien

Bien souvent quand on parle du journal radiodiffusé, l'on oublie le rôle important que joue le technicien. Celui-ci suit les indications contenues dans le conducteur en lançant au bon moment les différents éléments (interview, extraits de discours...) et fait attention au temps indiqué pour chaque élément. C'est lui qui fait passer l'indicatif, les jingles et le tapis musical.

Le technicien dose le son afin qu'il ne gène pas l'auditeur à l'écoute.

· Le coordinateur ou réalisateur

Ici, le réalisateur est responsable de du journal depuis sa présentation jusqu'à son achèvement. Il est chargé de collaborer avec le technicien pour une parfaite réalisation du journal.

III. Les réactions après la présentation du journal

Le journal radiodiffusé comme toute oeuvre humaine comporte des imperfections malgré le travail minutieux du journaliste et du technicien. Ces imperfections sont relevées lors de la conférence de rédaction.

· La conférence de rédaction

Après la présentation du journal, une conférence de rédaction se tient le même jour pour jeter un regard critique sur la prestation du journaliste-présentateur. Il s'agit de critiquer le fond et la forme.

Concernant le fond, les journalistes peuvent dénoncer une insuffisance dans l'information véhiculée ou la mauvaise exploitation de certains éléments (une partie essentielle d'une interview ou d'un discours n'est pas passée etc).

Quant à la forme, il s'agit de relever les maladresses du présentateur. Cela peut être la mauvaise prononciation de certains mots, le manque de vie dans la voix ou un problème relatif à une tournure grammaticale. C'est parfois la mauvaise qualité d'un élément sonore. La conférence de rédaction est également l'occasion de critiquer les flashs et le journal de la veille. Les critiques portent sur la prestation des présentateurs du flash et du journal, les reportages, les papiers des journalistes, la qualité des éléments sonores. La réalisation du journal est aussi critiquée.

Tout ceci est fait dans le souci d'améliorer les présentations de flash et de journal. La coordonatrice dirige une réunion hebdomadaire tous les vendredis après le journal de 12h. Cette réunion est un lieu d'échanges entre producteurs, animateurs et journalistes. Les débats portent sur l'ensemble des émissions diffusées et la tenue de l'antenne au cours de la semaine écoulée. Des décisions sont prises pour l'amélioration des prestations du personnel, (diction, hésitations, contenu des textes d'animation, conducteur...) et de l'antenne (blancs, sons parasites, défaillance au niveau de l'émetteur...) objets de critiques. A l'issue de cette rencontre, un compte rendu est rédigé puis un exemplaire est remis à la Direction de l'ISTC.

NB : Les animateurs et les techniciens peuvent également participer à la conférence de rédaction pour porter des critiques sur le journal. De manière générale, ces critiques sont les mêmes. Toutes les critiques après la présentation du journal ont pour but de permettre au journaliste de s'améliorer. En ce sens, il serait judicieux de donner l'opportunité aux auditeurs de se prononcer sur le journal car en réalité, ils sont les véritables juges de cette production.

CHAPITRE VI : L'ENQUETE

I. Le mode d'administration du questionnaire

Pour la rédaction du questionnaire, nous avons opté pour les questions fermées, complétées au besoin par des questions ouvertes.

Les questions fermées ont donné plus de précisions facilitant ainsi le traitement de l'information recueillie.

Les questions ouvertes, par contre, ont permis aux enquêtés de s'exprimer librement afin de formuler des observations et suggestions relatives au contenu des informations diffusées, au moment de diffusion et enfin aux effets ressentis par les auditeurs eux mêmes. Nous avons commencé à administrer le questionnaire le 02 février et cela a pris fin le 09 mars. Un seul enquêteur a parcouru les différentes communes.

Ø Tableau synoptique des enquêtés

Nombre

Variables

Modalités

Effectifs

Pourcentage

1

Age

[15-25]

44

44%

[26-35]

35

35%

[36-45]

20

20%

[46-55]

01

1%

Total

100

100%

2

Sexe

Hommes

49

49%

Femmes

51

51%

Total

100

100%

3

Commune

Cocody

20

20%

Adjamé

30

30%

Yopougon

50

50%

Total

100

100%

4

Profession

Occupés

45

45%

Etudiants ou Elèves

35

35%

Sans emplois

15

15%

Inactifs

05

5%

Total

100

100%

Ce tableau présente les caractéristiques des personnes prévues pour être interrogées. Sur les 100 personnes, nous avons 49 hommes soit 49% et 51 femmes soit 51%. Cette population est composée en majorité de jeunes (80%) et de personnes occupées c'est-à-dire exerçant une activité professionnelle (45%). Nous avons arbitrairement choisi d'interroger 100 personnes pour les trois communes et nous avons obtenus 20 personnes à Cocody, 30 personnes à Adjamé et 50 personnes à Yopougon.Sur les 100 personnes prévues, tous ont répondu. Les femmes ont été les plus nombreuses parmi ceux qui ont répondu (51 hommes contre 49 femmes) et c'est à Yopougon que nous avons eu le plus d'enquêtés.

II.Difficultés rencontrées

Les difficultés rencontrées sont de divers ordres :

§ La lenteur de l'enquête liée à la mobilité de certains enquêtés. Ceci a eu pour effet de retarder le dépouillement ;

§ Indisponibilité de l'enquêteur (que nous étions) parce que étant en stage à ISTC FM ;

§ Méfiance des enquêtés due à la situation après crise post électorale du pays ;

§ Difficultés financières liées au coût de l'enquête (frais de tirage des questionnaires, frais de transport) ;

§ Une semaine de maladie après administration du questionnaire dans une commune.

III. Résultats, analyses et interprétations

III.1.Le tri à plat

Il s'agit ici d'analyser et d'interpréter les différentes réponses à partir d'un tableau statistique à une variable.Les questions 1 et 2, faciles à répondre, n'ont pas l'objet de traitement statistique. Elles ont permis de mettre les enquêtés en confiance et d'éviter de poser des questions qui seraient inutiles pour notre étude.

Q2 - Quelles stations de radio écoutez-vous ?

OBJECTIF : Déterminer la station la plus écoutée

RESULTAT :

Tableau 1

Stations de radio

Nombre de réponses

Pourcentage

RFI

80

27,21%5 

BBC

15

5,10%

RADIO COTE D'IVOIRE

65

22,11%

RADIO ISTC FM

30

10,20%

RADIO ONUCI FM

58

19,73%

RADIO NOSTALGIE

40

13,61%

AUTRES

06

2,04%

TOTAL

294*(*)

100%

Analyse : Sur 294 réponses, 30 sont pour Radio ISTC FM soit 10,20% contre 40 soit 13,61% pour Radio Nostalgie.

Interprétation : Radio ISTC FM est la radio la moins écoutée des radios.

Sa politique de promotion est peu remarquable et sa grille des programmes n'est pas connue de la population.

Q3-4. Les raisons et habitudes d'écoute des différentes stations ?

OBJECTIF : Déterminer l'intérêt pour chaque émission.

RESULTAT :

Tableau 2

Avis

Nombre de réponses

Pourcentage

Informations

70

35%

Musique

80

40%

Jeux

40

20%

Autres

10

5%

Total

200*(*)

100%

Analyse : Sur 200 réponses, 80 sont pour la musique soit 40% contre 70 pour l'information soit 35%.

Interprétation : Les auditeurs préfèrent la musique à l'information. Ils aiment la danse, le divertissement et ont une culture de l'information peu développée. Ils sont donc plus réceptifs aux émissions de musique. Un regard sur la grille des programmes16(*)de Radio ISTC FM montre que celle-ci fait une part belle à la musique. Elle offre à la population ce qu'elle désire. C'est donc pour la musique que Radio ISTC FM est plus écoutée.

Q7- Savez-vous que Radio ISTC FM fait du journal radiodiffusé ?

OBJECTIF : Savoir si le journal de Radio ISTC FM est connu des auditeurs.

RESULTAT :

Tableau 3

Avis

Nombre de réponses

Pourcentage

Oui

30

30%

Non

70

70%

Total

100

100%

Analyse : Sur 100 enquêtés, 70 soit 70% ne savent pas que Radio ISTC FM fait le journal contre 30 soit 30% qui le savent.

Interprétation : Le journal de Radio ISTC FM n'est pas beaucoup connu des auditeurs. Cela veut dire que la promotion du journal radiodiffusé est insuffisante ou inexistante et que, les journalistes ne donnent pas assez la parole à la population ou ne couvrent pas beaucoup d'évènements dans les communes. Le journal radiodiffusé ne peut donc produire l'effet souhaité.

Q6 - Quelle est la période idéale à laquelle vous êtes disposés à écouter les informations ?

OBJECTIF : Répondre au besoin de programmation.

Tableau 4

Avis

Nombre de réponses

Pourcentage

6h-8h

25

25%

12h-14h

55

55%

18h-20h

15

15%

22h-23h

05

5%

Total

100

100%

Analyse : Sur 100 réponses obtenues, 55 soit 55% sontd'accord pour écouter le journal entre 12H et 14H. Par contre 05 personnes soit 5% préfèrent suivre le journal pour entre 22H et 23H.

Interprétation : La période idéale pour écouter le journal radiodiffusé selon les auditeurs se situe entre 12H et 14H.

Q8 - Pour vous, y a-t-il un besoin d'information dans les radios de proximité ?

OBJECTIF : Rechercher la nécessité d'information.

RESULTAT :

Tableau 5

Avis

Nombre de réponses

Pourcentage

Oui

75

75%

Non

25

25%

Total

100

100%

Analyse : Sur 100 enquêtés, 75 soit 75% pensent que les radios de proximité doivent faire de l'information contre 25 soit 25% qui ne le pensent pas.

Interprétation : La population abidjanaise pense que l'information peut intervenir dans le processus de développement de la Cote d'Ivoire. Pour elle, ce sera l'espace où les problèmes de la population pourraient être mieux exposés afin de permettre aux autorités, surtout, administratives du pays de prendre les décisions qui s'imposent. Le journal de Radio ISTC FM est donc une nécessité. Il fait bien d'exister.

BILAN

Radio ISTC FM est la radio fréquemment écoutée mais, son journal n'est pas beaucoup connu. Les auditeurs préfèrent la musique à l'information.

Paradoxalement, ils sont disposés à participer au développement de la Côte d'Ivoire en général et de la commune en particulier.Ils pensent que, l'information leur est nécessaire pour exposer les problèmes réels de la population afin de guider les autorités dans leur prise de décision.

Approfondissons nos recherches pour mieux comprendre ce paradoxe.

III.2.Le tri croisé

Il s'agit ici d'analyser et d'interpréter les réponses obtenues à partir d'un tableau statistique à deux variables pour en étudier les relations éventuelles. A cet effet, nous avons cherché à savoir de quoi dépendrait la non-écoute des informations : le genre du sexe ? Le lieu d'habitation (commune) ?

III.2.1.Rapport entre le sexe et la non écoute

des informations

Q2 : Quelles stations de radio écoutez-vous ?

RESULTAT :

Tableau 6

Station de radio

Sexe

Pourcentage

Réponses hommes

Réponses femmes

Total

RFI

50

30

80

27,21%

BBC

10

05

15

5,10%

RADIO CI

32

33

65

22,11%

RADIO ISTC FM

10

20

30

10,20%

RADIO ONUCI

35

23

58

19,73%

RADIO NOSTALGIE

10

30

40

13,61%

AUTRES

04

02

06

2,04%

TOTAL

151

143

294*(*)

100%

Analyse : Le tableau nous indique que sur 294 réponses obtenues, 151 proviennent des hommes contre 143 des femmes.

Concernant Radio ISTC FM, sur 30 réponses, 10 proviennent des hommes contre 20 des femmes.

Interprétation : Il y a plus d'hommes auditeurs que de femmes en général. Mais il y a plus de femmes que d'hommes qui écoutent Radio ISTC FM. Les émissions de Radio ISTC FM ne plaisent donc pas assez aux hommes.

Q3-1 : Les raisons d'écoute des différentes stations ?

RESULTAT :

Tableau 7

Avis

Sexe

Pourcentage

Réponse Hommes

Réponse Femmes

Total

Informations

50

20

70

70%

Musique

30

50

80

80%

Jeux

20

20

40

40%

Autres

09

01

10

10%

Total

109

91

200*(*)

100%

Analyse : Sur 200 réponses obtenues, 109 proviennent des hommes contre 91 des femmes.

Sur 70 réponses obtenues concernant l'information, 50 proviennent des hommes contre 20 des femmes.

Interprétation : Il y a plus d'hommes que de femmes qui ont répondu à cette question et il ressort de ces réponses qu'il y a plus d'hommes que de femmes qui s'intéressent à l'information.

Radio ISTC FM est donc peu écoutée par les hommes parce qu'elle ne diffuse pas assez d'émissions d'information.

BILAN

Il y a plus d'hommes que de femmes auditeurs mais, il n'y a pas assez d'hommes qui écoutent Radio ISTC FM. Elle joue beaucoup la musique alors que, eux, préfèrent l'information. La non-écoute des informations dépend doncdu sexe.

III.2.2.Rapport entre la commune et la non écoute

des informations

Q2 : Quelles stations de radio écoutez-vous ?

RESULTAT :

Tableau 8

Avis

Communes

Total

Cocody

Adjamé

Yopougon

RFI

40

15

25

80

BBC

08

01

06

15

RADIO CI

25

10

30

65

RADIO ISTC FM

05

15

10

30

RADIO ONUCI FM

08

30

20

58

RADIO NOSTALGIE

10

05

25

40

AUTRES

04

01

01

06

TOTAL

100

77

117

294*(*)

Analyse : Sur 294 réponses obtenues, 77 proviennent d'Adjamé, 117 de Yopougon et 100 de cocody.

Sur 30 réponses concernant Radio ISTC FM, 15 proviennent d'Adjamé ,10 de Yopougon et 05 de cocody.

Interprétation : Il y a plus d'auditeurs en général à Yopougon .Quant à radio ISTC FM, elleest moins écoutée à Cocody et plus écoutée à Adjamé. Elle a peu d'influence dans la commune de cocody. Pourtant, c'est dans cette commune qu'elle est localisée.

Q3-4 : Les raisons d'écoute des différentes stations ?

RESULTAT :

Tableau 9

Avis

Communes

Total

Cocody

Adjamé

Yopougon

Informations

30

10

30

70

Musique

10

50

20

80

Jeux

05

28

07

40

Autres

05

01

04

10

Total

60

89

61

200*(*)

Analyse : Sur 200 réponses obtenues, 60 proviennent de Cocody, 89 d'Adjamé et 61Yopougon. Concernant l'information, sur 70 réponses obtenues, 30 proviennent de Cocody, 10 d'Adjamé et 30 de Yopougon

Interprétation : Les auditeurs d'Adjamé s'intéressent moins à l'information. Ils ont une culture de l'information peu développée.

BILAN

Radio ISTC FM a une grande influence de proximité mais elle ne touche pas suffisamment les communes populaires. En outre, les auditeurs de ces communes s'intéressent moins à l'information. La non-écoute des informations dépend également de la commune. Des études sociologiques et psychologiques seraient souhaitables pour apporter plus de précisions à notre étude concernant les raisons de la non-écoute des informations de ISTC FM.

CHAPITRE VII : CRITIQUES ET SUGGESTIONS

I.CRITIQUES

Comme toute oeuvre humaine, les informations diffusées par radio ISTC FM comporte des imperfections pouvant freiner le bon fonctionnement de la radio ou ses actions. Celles-ci se situent au niveau de la politique de communication de la radio qu'au niveau humain, financier, matériel et du contenu des informations.

Au niveau de la politique de communication de la radio

§ Aucune publicité pour faire connaitre la radio ;

§ Pas de logo pour identifier la radio des autres radios ;

§ Insuffisance de promotion du journal radiodiffusé ;

§ Manque de formation pour les destinataires de l'information ;

§ Manque de centre de documentation pour les journalistes.

Au niveau humain

§ Insuffisance en personnel ;

§ Faible rémunération pouvant contribuer à une instabilité du personnel tenté d'aller vers des emplois lucratifs ;

§ Aucune politique de motivation des journalistes.

Au niveau financier

§ Les moyens financiers mis à la disposition des journalistes pour la couverture des évènements, sont insuffisants. Conséquences, souvent le journal radiodiffusé manque d'éléments de reportage et, la même information est régulièrement reprise au point où le journal ressemble parfois à une rubrique d'avis et communiqué.

Au niveau du matériel

§ Insuffisance de matériels logistiques (Mini Disc,véhicules, Microphones, écouteurs ...) ;

§ Etat défectueux de certains appareils (ordinateurs, Mini Disc, table de mixage, microphones...)

Au niveau du contenu des informations

§ Faible équilibre de l'information : la parole n'est pas souvent donnée aux différentes couches sociales population ;

§ Information souvent reprise.

II. SUGGESTIONS

Les problèmes rencontrés par le service rédaction nous ont amené à élaborer des stratégies pour les résoudre ou les éviter.

Au niveau de la politique de communication de la radio

§ Elaborer une politique de publicité pour bien faire connaitre la radio ISTC FM ;

§ Faire une promotion véritable des informations en organisant par exemple les journées porte-ouvertes au service rédaction, des jeux concours portant soit sur le journal radiodiffusé, soit sur le flash d'information ... dans les différentes émissions ;

§ Créer un centre de documentation efficace pour les journalistes afin de leur permettre d'être plus professionnels ;

§ Participer à la formation des utilisateurs de l'information en encourageant par exemple les actions des ONG en faveur de l'alphabétisation ;

§ Allonger le temps d'émission : c'est-à-dire émettre 24h / 24

§ Faire en plus de ce qui se fait actuellement, un journal parlé entre 12H et 14H ;

§ Mettre un véhicule de transport à la disposition des journalistes avec le logo de la radio suivi de l'enseigne « Service Rédaction ».

Au niveau humain

§ Accroître le nombre des journalistes (professionnels) ;

§ Trouver des correspondants dans les communes. Avec ces derniers, il sera facile de faire le tour de l'actualité communale ;

§ Motiver les journalistes par un traitement salarial spécial leur permettant d'être à l'abri des différents vices de la profession ;

§ Envisager la formation tant initiale que continue (les séminaires de formations).

Au niveau financier

§ Mettre plus de moyens financiers consistants à la disposition des journalistes pour des enquêtes pertinentes et des reportages à divers endroits des communes.

Au niveau matériel

§ Accroitre le matériel pour permettre à la rédaction et à la technique d'être plus compétitives sur le marché de la concurrence.

Au niveau du contenu des informations

§ Donner davantage la parole à la population ;

§ Faire des réflexions sur les actions municipales afin de bien agir sur la politique de développement de la population ;

§ actualiser l'information ;

§ Faire une vaste revue de presse régulière relative aux communes ;

§ Organiser des émissions de débats où une autorité municipale et un groupe représentatif de la population (une ONG ou une association de quartier) seront invités pour débattre de certains problèmes concernant les communes.

CONCLUSION

Au terme de cette étude, retenons que notre thème : « L'information diffusée par ISTC FM : quel intérêt pour l'auditeur ? A été analysé à l'intérieur et à l'extérieur de Radio ISTC FM. Il ressort que l'information diffusée par ISTC FM est une nécessité mais dispose de peu d'audience, sûrement à l'image de certaines radios de proximité.

Or, de même qu'une mauvaise gestion ruine les finances d'une entreprise ou d'un Etat, de même toute décision prise sans qu'on ait disposé d'informations précises risque d'être suivie de conséquences catastrophiques. De ce fait, la direction de l'ISTC en collaboration avec l'UNFPA risquent de voir leur objectif voué à l'échec : population et développement.

Ceci est d'abord dû, au manque de politique de communication véritable pour faire connaître la radio, au manque de journalistes et animateurs, ensuite aux appareils techniques défectueux, et enfin au caractère trop distractif des émissions. Pourtant, c'est la réunion des moyens efficaces et opérationnels qui pourront aller dans le sens du développement. A ce prix, les informations dans les radios de proximité seront porteuses d'un espoir nouveau et pourront offrir de nouveaux horizons de développement dans ce contexte médiatique actuel en évolution.

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages généraux

1. André jean TUDESQ, Les médias en Afrique, collection infocom édition Paris Ellipse 1999,160 .p

2. André jean TUDESQ, Journaux et radios au XIXe et XXe siècle, collection Gret 198.p

3. Debbasch Charles, Gueydan claude, La régulation de la liberté de la communication audiovisuelle, economa, presse Universitaire d'Aix-Marseille, paris,1991 ,369p .

4. Henry H. Schulte, Marcel P. Dufresne (1994) Pratique du journalisme Nouveaux Horizon.

5. Igbinedion, « Ethique et crédibilité « pp. 47-49, Manuel pour les journalistes Africains, world Press Freedom commitee / Edilis (2001).

6. Lacude Moisy,  Les agences de presse(6), pp. 36-45 et joseph N.E.

7. Jérôme Bailly DIEGOU, Journaux et radios en Afrique aux XIXième et XXè siècles, André-Jean TUDE5Q en collaboration avec Serge Nédélec, GRET, p198

II. Ouvrages spécifiques

1. Union des journalistes de Cote d'Ivoire. Guide des lois sur la presse et la communication audiovisuelle en Cote d'Ivoire, Hachette p.75

2. Warren K. Ange, Philip .H, Media, 9èmeédition Edwin.

3. Déborah POTTER, Guide du journalisme indépendant Bureau International de l'information département d'Etat, USA.

4. Jean Michel BROSSEAU et Jacques SONCIN, Créer, géreret animer uneradio, impression DUMAS.

5. Kouchner jean, Radio locale : mode d'emploi, Paris CFPJ, 1992 p.60

6. Pr Yahaya Diaby, Information et Pouvoir politique en Côte d'ivoireentre 1960 et 1990, (CNRS Edition) Paris (FRA), 2000) Hermès, 2000

III. Ouvrages méthodologiques

1. Paul N'DA, Méthodologie de la recherche de la problématique à la discussion des résultats comment réaliser un mémoire, une thèse en sciences sociales et en éducation, Abidjan PUCI.2002

2. Pierre N'DA, Méthodologie et guide pratique du mémoire derecherche de la thèse de doctorat. Edition l'Harmattan 2009

IV. Mémoires consultés

1. Emma viviane Mouhi , L'information régionale en Cote d'Ivoire : quelle crédibilité ? , Mémoire de fin de cycle II DESCOM à l'ISTC 2008 ;

2. Marie chantal Groguhé, Satisfactions liées aux usages d'ONUCI FM par les abidjanais, Mémoire de fin de cycle DESCOM à l'ISTC 2009 ;

3. Aline Gogo, La libéralisation de l'espace audiovisuel en Cote d'Ivoire, Mémoire de fin de cycle DESCOM à L'ISTC 2008.

V. Dictionnaire :

1. Petit Larousse / Dictionnaire français Spécialisé en Communication

2. Le Robert / Dictionnaire français nouvelle édition

WEBOGRAPHIE

*Chin Saik Yoon, participatory communication for development

www.idrc.ca /book / focus / 802 / chin.html.visité 13 / 10 /11 à 15h;

* Centre de documentation en ligne des journalistes : www.newslab.org 19/12/11 à 18h ;

* wikipédia l'encyclopédie libre (Pratiquement tous les jours)

* www.memoire.online, visité le 20 /12/2011 à 10h ;

*www.communication.gouv.ci visité le o2/02/2012 à 9h ;

*www.document.irevues.fr visité le 10/02/2012 à 9h.

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE I : Décret n°95-714 du 13 septembre 1995 fixant les règles de fonctionnement des radios de proximités.

ANNEXE II : Questionnaire.

ANNEXE III : Répertoire des radios en Côte d'Ivoire.

ANNEXE IV : Décret n° 2006-278 du 23 aout 2006 portant Organisation

et fonctionnement du Conseil National de la Communication Audiovisuelle.

ANNEXE V : Grille des programmes de radio ISTC FM.

ANNEXE VI : Exemplaire de conducteur d'un journal radiodiffusé.

ANNEXE I 

Décret n°95-714 du 13 septembre 1995 fixant les règles de fonctionnement des radios de proximités

ANNEXE II

Questionnaire

ANNEXE III

Répertoire des radios en Côte d'Ivoire.

ANNEXE IV

Décret n° 2006-278 du 23 aout 2006 portant Organisation et fonctionnement du Conseil National de la Communication Audiovisuelle

ANNEXE V 

Grille des programmes de radio ISTC FM

ANNEXE VI 

Exemplaire de conducteur d'un journal radiodiffusé

EPIGRAHIE 2

DEDICACE 3
REMERCIEMENTS 4

LEXIQUE, SIGLES ET ACRONYMES 5-7

AVANT-PROPOS 8

INTRODUCTION 9-10

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE 11

I. La spécification de la problématique 11

I.1. La justification du choix du sujet 11

I.2. L'intérêt personnel 12

I.3 .L'intérêt scientifique 12

I.4. L'intérêt social 12

I.5. Le problème de la recherche 12

I.5.1. Les questions de recherche 12

I.5.1.1. La question Principale 12

I.5.1.2. Les questions Secondaires 13

I.6. Les objectifs de la recherche 13

I.6.1 L'objectif principal 13

I.6.2. Les objectifs secondaires 13

I.7. Les hypothèses de travail 13

I.7.1. L'hypothèse principale 13

I.7.2. Les hypothèses secondaires 13-14

II. La revue de la littérature 14

II.1. Les écrits théoriques 14-16

II.2. Les écrits empiriques 17

II. Définition et caractéristiques de l'information 17

III.1. Définition 17

III.2. Catégorie d'information 18-25

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE 26

I. Laméthode d'analyse 26

I.1. La technique d'enquête 26

I.2. Le champ d'étude 27

I.3. Le lieu de l'enquête 27

II. Les instruments d'investigation 27-28

II.1. Les sources documentaires 28

II.1.1. Les sources internes 28

II.1.2. Les sources externes 28

II.1.2.1. L'observation directe 29

II.1.2.2. Le questionnaire 29

II.1.2.3. L'entretien 29

II.1.2.4. La cible 29

II.1.2.5. L'échantillon 30

CHAPITRE III: LA LIBERALISATION DE L'ESPACE

AUDIOVISUEL EN COTE D'IVOIRE 31

I. Du monopole d'Etat à la concurrence 31

I.1. Le monopole de l'Etat 31

I.1.1. La mainmise du pouvoir politique 31-33

I.1.1.2. Le rôle des journalistes 33-34

I.I.3. L'impossible pluralisme 34

I.1.4. La fin du monopole 34-35

I.2. Les raisons de la reforme 35

I.2.1 Les objectifs de la réforme 36

I.2.2. L'absence de textes règlementaires 37-38

II. Une nouvelle configuration du paysage audiovisuel 38

II.1. Les concessions 38

II.2. Le cas particulier de la télévision 38-39

III. Les différents bénéficiaires des concessions

audiovisuelles et leur cahier des charges 39

III.1.La Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) 39-40
III.2. En matière de radiodiffusion de proximité 41

III.2.1. Les radiodiffusions confessionnelles 41-42

III.2.2. La radiodiffusion rurale locale 42-43

III.2.3. La radiodiffusion internationale 44

III.2.4. La radiodiffusion privée commerciale 44-45

IV. La radiodiffusion de proximité non commerciale 45

IV.1 Les caractéristiques 45

IV.2.Le financement des radios de proximité non commerciale 46-47

IV.3. L'interdiction des activités politiques, syndicales et religieuses 47-48

V. Le contrôle et la régulation de la communicationaudiovisuelle 48

V.1. Historique et missions du CNCA 48

V.1.1 Historique 48-49

V.1.2. Missions de la HACA 49-50

V.2. Compétences de la HACA 50

V.2.1. Le pouvoir de contrôle 51

V.2.2. Pouvoirs de sanction 51

V.2.2.1. Contre les concessionnaires 51

V.2.2.2. Contre les journalistes 51-52

V.3. Les activités de la HACA 52

V.3.1. Les saisines 52

V.3.2. Le contrôle des programmes 52-53

CHAPITRE IV : PRESENTATION DE RADIO ISTC FM 54

I. Création de radio ISTCFM 54

II. Missions et Activités 54-55

III. Organisation et fonctionnement 55

III.1. Organigramme de radio ISTC FM 55

III.2. Fonctionnement de radio ISTC FM 55-56

III.1.1. Le Directeur Général 56

III.1.2. Le Sous Directeur technique 56

III.1.3. Le Sous Directeur des affaires Administratives et Financières 57

III.1.4. Le rédacteur en Chef 57-58

IV. Ressourcesde radio ISTC FM 59

IV.1. Ressources humaines 59

IV.2. Ressources matérielles 60

IV.3. Ressources financières 61

CHAPITRE V: PROCESSUS DE PRODUCTION DU JOURNAL 62

I. Les moyens de production 62-63

II. Les étapes de production 64

II.1. La préparation du journal 64-66

II.2. La présentation du journal 66-67

III. Les réactions après la présentation du journal 68-69

CHAPITRE VI : L'ENQUETE 70

I. Le mode d'administration du questionnaire 70-72

II. Difficultés rencontrées 72

III. Résultats, analyses et interprétations 72

III.1. Le tri à plat 72-79

III.2.Le tri croisé 77

III.1. Rapport entre le sexe et la non écoute des informations 77-80

III.1.2. Rapport entre la commune etla non écoute des informations 80-82

CHAPITRE VII : CRITIQUES ET SUGGESTIONS 83

I.CRITIQUES 83

II .SUGGESTIONS 84-86

CONCLUSION 87

BIBLIOGRAPHIE 88-89

WEBOGRAPHIE 90

ANNEXES 91

* 1Hubert BEUVEMERY, Fondateur du quotidien français Le Monde

* 2 Kouchner Jean, Radio locale : mode d'emploi paris CFPJ, 1992 p.60

* 3 André TUDESQ, Journaux et radios au XIXe et XXe siècle, collection Gret ,198p

* 4 Grohué Marie Chantal, Satisfactions liées aux usages d'ONUCI FM par les abidjanais, Mémoire de fin de cycle DESCOM, option journalisme radio, ISTC, 2007-2009

* 5 Mouhi Emma, L'information régionale en Cote d'Ivoire : quelle crédibilité ? Mémoire de fin de cycle DESCOM, option journalisme presse écrite, ISTC, 2006-2008

* 6 Déborah POTTER, Guide du journalisme indépendant, Bureau International de l'information département d'Etat, USA,70 p

* 7Jérôme BaillyDIEGOU, Journaux et radios en Afrique aux XIXè et XXè siècles,André-Jean TUDE5Q en collaboration avec Serge Nédélec, GRET, p198

* 8 Pr YahayaDiaby, Information et pouvoir politique en Côte d'ivoire entre 1960 et 1990, (CNRS Edition) Paris (FRA), 2000) Hermès, 2000

* 9Ordonnance n° 2011-75 du 30 avril 2011portant érection du Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA) en Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA)

* 10 Loi n°2004644 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la cornrnunication audiovisuelle

* 11Article 11 de la loi N° 91 - 1001 - du 27 décembre 1991 fixant le régime juridique de la communication audiovisuelle

* 12Ordonnance n° 2011-75 du 30 avril 2011portant érection du Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA) en Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA)

* 13 Voir annexes IV

* 14 Voir annexes IV

* 15 Jean Michel BROSSEAU et Jacques SONCIN, impression DUMAS, CREER, GERER ET ANIMER UNE RADIO,

* *Les réponses sont supérieures au nombre d'enquêtés parce qu'un enquêté peut écouter plusieurs stations.

* *Les réponses sont supérieures au nombre d'enquêtés parce qu'un enquêté peut écouter plusieurs émissions.

* 16 Voir annexes V

* *Les réponses sont supérieures au nombre d'enquêtés parce qu'un enquêté peut écouter plusieurs stations.

* *Les réponses sont supérieures au nombre d'enquêtés parce qu'un enquêté peut écouter plusieurs émissions.

* *Les réponses sont supérieures au nombre d'enquêtés parce qu'un enquêté peut écouter plusieurs stations.

* *Les réponses sont supérieures au nombre d'enquêtés parce qu'un enquêté peut écouter plusieurs émissions.






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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci