EPIGRAPHIE
« Si vous êtes prêts à porter
ce danger et désirez exercer le journalisme dans l'audiovisuel,
prêts ? Partez. » Hubert BEUVEMERY1(*)
DEDICACE
A ma mère N'guessan Adjo
Ce mémoire est dédié.
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, nous tenons à remercier
très particulièrement Dr Rémi Yao pour avoir
accepté la lourde tâche d'être le directeur de ce
mémoire. Compréhensif et toujours disponible à nous aider,
il a tout fait pour que le présent travail réussisse. Ses
conseils et interventions réguliers nous ont été d'une
grande importance.
Nos sincères remerciements s'adressent également
à la famille Gnankou pour ce qu'elle a été pour nous
pendant des années. Qu'elle nous excuse pour le manque des termes
adéquats pour exprimer notre reconnaissance. Nous lui disons tout
simplement merci.
Nous remercions également Monsieur Ibrahim Koné
pour l'aide précieuse qu'il nous a apporté pendant les moments
critiques de notre recherche. Qu'il trouve ici le signe de notre
éternelle gratitude.
Nous ne manquerions certainement pas de remercier
l'administration et tous les enseignants de l'ISTC (Institut des Sciences et
Techniques de la Communication), qui ont toujours déployé leurs
efforts pour nous assurer une bonne formation intellectuelle et morale.
Quelle récompense donnerions-nous à notre soeur
Marina Koffi et à notre compagnon Maître Séraphin
Sahiri ? Si ce n'est ce mot
« merci » pour tout ce qu'ils ont
été pour nous. Ils resteront gravés dans notre coeur pour
cette affection dont nous avions bénéficié d'eux.
Enfin, que tous ceux qui, de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce travail trouvent ici le
fruit de leurs efforts.
Marthe Akissi Kra
LEXIQUES, SIGLES ET ACRONYMES 6-7
AVANT PROPOS 8
INTRODUCTION 9-10
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE 11
I .Spécification de la problématique 11.
II .Revue de la littérature 14
III. Définition et caractéristiques de
l'information 17
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE 26
I. La méthode d'analyse 26
II. Les instruments d'investigation
27-28
CHAPITRE III : LA LIBERALISATION DE
L'ESPACE
AUDIOVISUEL EN COTE
D'IVOIRE 31
I. Du monopole d'Etat à la concurrence
31
II. Une nouvelle configuration du paysage
audiovisuel 31
III. Les différents
bénéficiaires des concessions audiovisuelles
et leur cahier decharges 39
IV. La radiodiffusion de proximité 41
V. Le contrôle et la régulation de
la communication audiovisuelle 48
CHAPITRE IV : PRESENTATION DE RADIO
ISTC
FM
54
I .Création de radio ISTC FM 54
II .Missions et Activités de radio
ISTC FM 54-55
III. Organisation et Fonctionnement de
radio ISTC FM 55
IV. Ressources de radio ISTC FM 59
CHAPITRE V : PROCESSUS DE PRODUCTION DU JOURNAL
62
I. Les moyens de production 62-63
II. Les étapes de production 64
III. Les réactions après le journal 68-69
CHAPITRE VI : L'ENQUETE 70
I. Le mode d'administration du questionnaire
70-72
II. Résultats, Analyses et
interprétations 72
CHAPITRE VII : CRITIQUES ET SUGGESTIONS
83
I. Critiques 83
II. Suggestions 84-86
CONCLUSION 87
BIBLIOGRAPHIE 88-89
WEBOGRAPHIE 90
ANNEXES 91
TABLE DE
MATIERES....................................................................
Lexiques, sigles, acronymes et abréviations
Générique : C'est
la marque de reconnaissance, c'est l'identité d'une émission il
permet de l'ouvrir et de la refermer.
Jingle : Le jingle est une petite
musique d'environ 10 secondes qui sert à introduire les rubriques d'une
émission. Le jingle désigne aussi les slogans utilisés au
cours d'une animation radio. Le jingle sert également à
identifier la station de radio.
Ligne éditoriale : il
s'agit de l'identité d'une publication, d'une station de radio ou d'une
chaine de télévision qui repose sur la nature des contenus
proposés, sur la façon dont ils sont traités, dont ils
sont organisés et mis en valeur.
Production : c'est l'ensemble des
opérations allant de la conception à la fabrication d'une oeuvre
ou d'un programme pour le cinéma, la télévision ou la
radio.
Radio thématique: radio dont la
ligne éditoriale est axée sur des problématiques qui
touchent la population.
Réalisation : c'est la
coordination de toutes les activités liées à la confection
de l'émission.
Reportage : Technique
journalistique de collecte d'information où le journaliste est
témoin d'un évènement et le dit devant un micro ou une
camera.
ACCT : Agence de
Coopération culturelle et Technique
AIF : Agence Internationale de la
Francophonie
CNCA : Conseil National de la
Communication Audiovisuelle
F M : Modulation de
Fréquence
HACA : Haute Autorité de
la Communication Audiovisuelle
ISTC : Institut des Sciences et
Techniques de la Communication
MCG : Media Consulting Group
OMD : Objectifs du
Millénaire pour le Développement
RLP : Radios Locales
privées
UNFPA : Fonds des Nations Unies
pour la Population
AVANT PROPOS
L'Institut des Sciences et Techniques de la Communication
(ISTC) est une école panafricaine de communication. C'est un
établissement public national (EPN) à caractère
administratif créé par le décret n°92 454 du 22
juillet 1992 avec pour mission la formation aux métiers de l'audiovisuel
et de la presse. L'école regroupe deux cycles :
· La licence professionnelle sanctionnée par trois
années d'études avec le Baccalauréat et deux années
d'études avec le Brevet de technicien supérieur (BTS) ;
· Le Master professionnel sanctionné par deux
années d'étude
La formation se fait dans cinq (5) filières que sont
la publicité marketing, la télécommunication,
l'infographie, la production audiovisuelle et le journalisme. C'est cette
filière citée en dernière position que nous embrassons. Et
notre choix se porte précisément sur le journalisme radio. Il est
important de savoir que c'est depuis la rentrée académique 2009
- 2010, l'ISTC a adopté le système « Licence-
Master- Doctorat » (LMD).
Pour être titulaire des différents diplômes
de cet institut, l'étudiant en fin de cycle doit présenter un
mémoire de recherche .C'est dans ce cadre que nous séjournons
à ISTC-FM, radio thématique en expérimentation. Le
thème choisi pour notre étude est :
« L'information diffusée par ISTC FM : quel
intérêt pour les auditeurs ? »
INTRODUCTION
Les moyens de communication sociale ont pris une telle
importance dans la vie de tous les jours que personne ne peut plus s'en passer.
Comment pourrions-nous imaginer une société sans
radio ?...Pourtant c'est un moyen de diffusion relativement récent
car son invasion massive ne date que de quelques décennies .Fait capital
de civilisation, caractéristique du XXe siècle, cette technique
a, en peu de temps, opéré une véritable révolution
dans les mentalités en façonnant un homme nouveau et une
civilisation nouvelle. Au-delà des différences sociales et
culturelles, elle a créé un tissu mental commun dans la
société contemporaine et réduit les frontières
politiques et sociales entre les hommes.
« C'est dans le journal ». «On
l'a entendu à la radio ». « C'est passé
à la télé ».Combien de fois n'avons-nous pas
entendu ce genre de réaction pour attester que toute information
diffusée par voie de presse est fondée ? Pour le public, ce
dont traite la presse ne peut être que vrai. Pourtant depuis le printemps
de la presse en Côte d'Ivoire, dérives et dérapages se sont
multipliés dans les médias de masse, qu'ils soient publics ou
privés. Du coup, dire ou affirmer « on l'a entendu à la
radio » ne reflète plus absolument la véracité
de ce qu'on entend. Il s'agit désormais de se faire voir à la
presse peu importe la qualité et l'exactitude de ce qui est
relaté.
En Côte d'Ivoire, le journalisme a fourni un grand
nombre d'emploi à la fin du XXème siècle avec la
création de beaucoup de radios de proximité. Celles-ci sont
animées par des journalistes peu ou pas du tout formés aux
règles du métier. C'est dans ce cadre que nous apportons notre
modeste contribution en jetant un regard sur l'information que celles cis
diffusent.
Le constat est clair, la place essentielle de l'information a
été souvent oubliée dans les programmes des radios de
proximité. Et même quand elle apparait dans les programmes, elle
n'a pas d'intérêt souvent pour les auditeurs. A l'exemple de radio
de proximité, nous avons porté notre regard sur radio ISTC FM qui
fait de l'information. Dès lors nous nous posons la question
suivante : « L'information diffusée par ISTC
FM : quel intérêt pour les
auditeurs ? »
Pour mener à bien ce travail, nous avons
répertorié différents axes de réflexion. Le premier
chapitre met en exergue la problématique et la revue des ouvrages
consultés qui ont révélés la pertinence de notre
étude. Il a été également question dans le
deuxième chapitre de l'élaboration du contexte
méthodologique de l'enquête. Le troisième chapitre
présente la libéralisation de l'espace audiovisuel en Cote
d'ivoire.
Ensuite, nous avons jugé utile de présenter la
radio ISTC FM qui fait l'objet de cette étude sur les radios
thématique en chapitre quatre. A l'issue de cette étape, nous
avons consacré le cinquième chapitre au processus de production
d'un journal radiodiffusé, et le sixième chapitre à
l'enquête que nous avons menée auprès des auditeurs de
ladite radio.
Enfin, les critiques et les suggestions ont constituées
l'essentiel du dernier chapitre.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
I. La spécification de la
problématique
I.1. La justification du choix du sujet
La presse joue un rôle important dans la vie sociale.
Certains la qualifient de 4èmepouvoir. De tout temps, l'Homme
a toujours établi une interaction avec ses congénères.
D'antan, il a eu recours à des moyens rudimentaires pour communiquer.
Aujourd'hui, avec l'avènement des media, il est plus aisé de
communiquer, en clair de diffuser une information. Les journalistes s'appuient
sur les actions et le vécu quotidien des individus pour faire leur
travail.
Cependant, en Côte d'Ivoire, rares sont les organes de
presse en général, et les radios de proximité en
particulier qui emploient les journalistes professionnels. Pour eux il suffit
de s'improviser journaliste en se tenant devant un microphone, et en sachant
parler. Cette situation a des répercussions sur l'auditoire qui
n'accorde pas de valeur aux informations diffusées dans les radios de
proximité.
Le choix de notre thème s'explique par notre
volonté de contribuer à la professionnalisation les radios de
proximités en Cote d'Ivoire tout en amenant l'auditoire à
s'intéresser aux informations diffusées par celles-ci.
I.2.L'intérêt personnel
Tout est parti d'un constat. Depuis la libéralisation
de presse en Cote d'Ivoire, il ya eu floraison de radios de proximité
qui traitent plus ou moins l'actualité. La plupart du temps, les
informations sont mal traitées et cela par manque de professionnalisme.
L'information est parfois remplacée par des programmes de
divertissement.
I.3.L'intérêt scientifique
Durant nos investigations, aucune
étude spécifique n'a été faite sur les informations
diffusées par les radios thématiques de proximité. A
travers notre mémoire, nous voulons rendre professionnelles et fiables
les informations des radios de proximité et amener les auditeurs
à s'intéresser aux informations diffusées par celles-ci.
I. 4. L'intérêt social
Une station comme ISTC FM a besoin de connaitre le
comportement, les intérêts de son audience vis-à-vis des
informations qu'elle diffuse de façon à adapter sa politique
médiatique aux besoins, désirs et espérances de celle-ci.
Puisque la conséquence immédiate étant la satisfaction de
son public.
I.5. Le problème de la recherche
Nous tentons d'étudier les comportements des auditeurs
vis-à-vis des informations diffusées par ISTC FM.
I.5.1.Les questions de recherche
I.5.1.1.La question Principale
§ les informations diffusées par ISTC FM
intéressent-elles les auditeurs ?
I.5.1.2. Les questions Secondaires
§ ISTC FM accorde -t- elle ses priorités aux
informations ?
§ Les informations répondent-elles aux attentes
des auditeurs ?
§ Les informations diffusées influencent-elles les
auditeurs ?
I.6. Les objectifs de la recherche
I.6.1.L'objectif principal
Nous voulons à travers ce
mémoire dégager l'intérêt des informations et
montrer leur importance aux auditeurs.
I.6.2.Les objectifs secondaires
Nous nous sommes fixés plusieurs
objectifs secondaires, à savoir :
§ Déceler les opinions et la
réceptivité des auditeurs en
matière d'information ;
§ Amener les journalistes de ISTC FM à être
professionnels ;
§ Amener les auditeurs à suivre quotidiennement
les informations.
I.7. Les hypothèses de travail
I.7.1.L'hypothèse principale
§ Les informations diffusées par ISTC FM
n'intéressent pas les auditeurs.
I.7.2.Les hypothèses secondaires
§ Les journalistes de ISTC FM traitent les informations
avec un manque d'ardeur ;
§ Les informations diffusées par ISTC FM ne
permettent pas aux auditeurs d'accroitre leurs connaissances encore moins de
contribuer à leur ascension sociale.
II. La revue de la littérature
I.1. Les écrits théoriques
Les radios de proximités en France ont connu une
naissance difficile.
« Si quelques radios
libres émettaient déjà avant 1981, c'est
à partir du 9 novembre de cette année qu'elles ont pu
prétendre à une existence légale.»2(*) nous dit Jean Kouchner.
Selon lui la loi dite « loi Mauroy » autorise alors pour
la première fois les dérogations au monopole d'Etat. Elles sont
accordées par le ministère de la communication, après avis
de la commission consultative des Radios Locales Privées.
Cependant, la loi Fillioud du 29 juillet 1982 vient abolir le
monopole d'Etat de programmation pour la radio, la télévision et
le câble. Elle autorise les radios privées associatives, mais leur
interdit le recours à des ressources publicitaires. Ce n'est que le 2
aout 1984 qu'elle sera modifiée, introduisant une différenciation
entre radio à caractère associatif, à but non lucratif,
qui pourra percevoir une aide de l'Etat, et les radios gérées par
une association, qui reçoivent l'autorisation de diffuser des messages
publicitaires, sans toutefois que le total des produits de la publicité
puissent excéder 80% de leurs ressources. Dès lors, naissent des
RLP (Radios locales Privées) et l'anarchie totale règne pendant
quelques mois.
Chaque radio cherche à imposer sa présence,
à prendre le rang pou obtenir de la commission consultative
l'autorisation tant convoitée. C'est une véritable guerre des
ondes qui touche la région parisienne même les métropoles
régionales. Sans doute ces batailles traduisent la conscience de
posséder un instrument majeur de communication quand bien même on
en détourne la portée : en lieu et place de studios
tranquilles feutrés et d'animateurs gentils parés
d'écouteurs, apparaissent casques de moto et blousons de cuir. Cette
explosion de radios a permis également que se forme bon nombre
d'animateurs et de journalistes, dont beaucoup exercent aujourd'hui leur
profession sur les ondes des radios locales de Radio France ou des stations
périphériques.
Quant en Afrique noire, l'histoire de la radio démarre
avec l'installation des premiers postes émetteurs en 1924 dans l'Union
sud africaine. Mais, l'implantation de la radio est tardive dans les colonies
françaises d'Afrique noire.
« L'existence d'un poste émetteur
différent du T.S.F. remonte seulement à 1936. Un Européen,
M. Boileau, diffuse alors sans autorisation et installe une radio-club. En
1937, Radio Léo est lancée. En 1939, la radio relie Pointe Noire
à Brazzaville. Le premier véritable poste émetteur
apparaît dans la capitale de l'ex AOF, Dakar, seulement en 1939. A
Madagascar, le Gouvernement colonial installe et exploite le premier poste
également en 1939»3(*)
Les émissions de radio - qu'elles soient
distribuées de la métropole, redistribuées ou
émises en Afrique même - apparaissent vite comme un moyen de
renforcer la colonisation auprès des cadres indigènes. Les
premiers contacts avec la radio sont établis par des Africains qui
fréquentent les missions ou les écoles, et par ceux qui ont
été en métropole en tant que soldats ou
étudiants.
M. Twinnings, assistant du Gouverneur de Kampala en Ouganda,
indique dans son rapport que la radio apparaît comme un instrument de
l'administration mais aussi comme un instrument d'éducation sanitaire et
agricole, les cibles étant les citadins. En définitive, la radio
en Afrique était implantée dans un premier temps par les
colonisateurs et les missionnaires. Après les autochtones s'en ont
suivis, et le premier apport des radios de proximité concerne la
démocratisation de la parole publique. En s'inspirant du modèle
européen, la quasi-totalité des États de l'Afrique avaient
instauré un monopole public sur l'audiovisuel.
Malgré ce contrôle total des ondes, qui confine
souvent à un « giottisme »
médiatique, les radios publiques de nombre de pays n'arrivaient pas
à couvrir tout l'espace territorial. De sorte que des pans entiers de
populations étaient des "oubliés de l'information". La
création des radios de proximité a ainsi permis l'accès
à l'information à des populations qui sont, soit
délaissées par les médias publics. Elle a permis
également aux populations des régions éloignées des
centres urbains d'accéder à des stations qui expriment
"la voix des sans voix". De plus, les radios de
proximité ont contribué incontestablement au pluralisme
médiatique. De nouveaux espaces démocratiques permettant aux
populations à la base et aux organisations populaires de s'exprimer sont
créés. Ces radios fournissent une information de proximité
produite par des gens du terroir.
Et si aujourd'hui la télévision et les Nouvelles
Technologies de l'Information et de la Communication sont fortement
présentes dans le paysage, il n'en demeure pas moins que la radio
continue d'être le media le plus populaire et le utilisé sur les
continents grâce à ses différents programmes. Avec elle,
les populations peuvent s'informer, s'éduquer, se distraire, participer
à la vie sociale en donnant leurs opinions, en participant aux
débats radiophoniques avec le sentiment de ne pas être
délaissée.
I.2. Les écrits empiriques
La radio ainsi que l'information régionale ont
inspiré certains de nos devanciers de l'ISTC. Les travaux de
Grohué Marie Chantal4(*) et de Mouhi Emma5(*) peuvent être mentionnés.
Marie Chantal s'est intéressée à ONUCI FM
en faisant ressortir les satisfactions que tire la population abidjanaise de
cette radio à travers son thème : Satisfactions
liées aux usages d'ONUCI FM par les abidjanais. C'est un
document qui nous montre l'impact des émissions diffusées par
ONUCI FM sur la population abidjanaise. Quant à Mouhi Emma, elle s'est
penchée sur la question de crédibilité de l'information
régionale en Côte d'Ivoire à travers son thème,
L'information régionale en Côte d'Ivoire : quelle
crédibilité ? Dans ce document, elle oriente son
raisonnement sur le recueillement et le traitement des informations
régionales par les organes de presse. Ses réflexions nous situent
sur l'importance de l'information en général et la
professionnalisation de la presse régionale en particulier.
Notre étude porte également sur les radios et
l'information. Elle cherche à savoir l'intérêt qu'accordent
les ivoiriens en général et les abidjanais en particulier aux
radios de proximité. Surtout l'étude souhaite ressortir
l'intérêt des informations diffusées par ISTC FM
vis-à-vis des auditeurs.
III. Définition et caractéristiques de
l'information
III.1.Définition
Qu'est ce que l'information ? On pourrait dire que c'est
la réponse à la question « quoi de neuf ? Il
est alors évident qu'il s'agit des événements nouveaux. Si
l'on consulte le dictionnaire Larousse, on apprend que l'information est le
récit d'événements récents ou de nouvelles
inédites. Et pourtant, tous les événements qui se
produisent chaque jour dans le monde ne sont pas forcément
relatés par la presse écrite ou audiovisuelle. Par
conséquent qu'est ce qui fait qu'une information mérite
d'être diffusée ? En vérité cela dépend
de divers facteurs. D'une manière générale, une
« nouvelle » est une information
qui intéresse largement le public visé ; de sorte qu'une
nouvelle importante pour la population de Kandahar ne le sera pas
forcément pour les habitants d'Abidjan .Aussi, les journalistes
décident ils de l'intérêt d'une nouvelle selon les
critères suivant :
III.2.Caractéristiques de l'information
ü L'opportunité
Tel événement est-il récent ou vient-il
de se produire ? Voilà un facteur qui détermine s'il
mérite d'être publié. En effet, la notion
« d'événement »
varie selon le support d'information .Pour un magazine hebdomadaire, tout
événement qui a eu lieu depuis l'édition
précédente peut être considérée comme digne
d'analyse et de publication. En revanche, pour une station radio
d'information ; la nouvelle
« opportune »6(*)est celle qui
« vient de tomber »,
l'événement qui se produit à la minute même et qui
peut être couvert en direct, sur place, par un journaliste.
ü L'impact
S'agit-il d'une nouvelle qui concerne le grand public
visé ou uniquement quelques personnes ? Par exemple, la
contamination du système d'approvisionnement en eau d'une ville de 20000
habitants est une nouvelle qui a un certain impact, car elle touche directement
la population visée. La nouvelle de la mort de dix enfants qui ont bu de
l'eau polluée dans une ville assez éloignée a un certain
impact sur, car elle suscitera une émotion forte dans les esprits. En
revanche, le fait qu'un ouvrier ait sectionné une ligne
électrique ne constitue pas une nouvelle importante, sauf si cela
provoque une panne totale de courant, pendant plusieurs heures, dans la
ville.
ü La proximité
L'événement s'et-il produit près de chez
vous, ou encore concerne - t-il les habitants de votre ville ou de votre
région ?Ainsi, un accident d'autobus survenu en chine fera les
gros titres de pékin, mais il est peu probable que cette information
fasse également la Une en cote d'Ivoire sauf si l'autobus transportait
des ivoiriens.
ü La controverse
L'être humain s'intéresse tout naturellement
à des événements marqués par le conflit, par des
tensions ou par une controverse publique. Chacun aime prendre parti pour voir
quel camp l'emportera. Cependant, « conflit »
n'est pas toujours synonyme d'opinions divergentes. Il peut y avoir conflit
dans l'histoire d'un médecin qui se bat contre une maladie, ou de
citoyen qui s'opposent à une loi injuste.
ü La notoriété
Une personnalité connue est-elle en cause ? Un
événement ou un accident banal peut retenir l'attention si une
éminente personnalité s'y trouve mêlée. Par exemple
un Premier ministre ou une vedette de cinéma. Pour revenir à
l'accident de l'autobus en chine, la nouvelle fera le tour du monde si l'un des
passagers était une star du rock.
ü L'actualité
L'événement est-il au centre des
conversations ? Une réunion du gouvernement consacrée
à la sécurisation dans les autobus n'attirera guerre l'attention,
sauf si elle se tient peu après un terrible accident d'autobus. De
même, un incident lors d'un match de football restera dans
l'actualité pendant plusieurs jours du fait qu'il alimente la plupart
des conversations.
ü L'insolite
L'événement est-il inhabituel ?selon le
dicton, »si un chien mord un homme, cela ne fait pas une
nouvelle ; mais si un homme mord un chien, on tient une
information ! » Ce qui est extraordinaire et inattendu suscite
naturellement la curiosité humaine.
En outre, l'actualité d'une information dépend
non seulement du lieu mais de l'identité même du public
visé. Différents groupes de personnes ont des modes de vie et des
préoccupations différents, ce qui les amène à
s'intéresser à des informations différentes. Ainsi, une
émission de radio destinée aux jeunes inclura des informations
sur des stars de la musique et du sport, qui ne figuraient pas dans un journal
économique s'adressant à un public plus âgé et plus
aisé.
Les organes de presse considèrent qu'ils ont une
mission de service public ; ils diffusent donc des informations dont
chaque personne a besoin dans sa vie quotidienne pour agir en citoyen dans une
société démocratique. Mais il s'agit aussi en
général des d'entreprises commerciales qui doivent
réaliser des bénéfices pour survivre ; il faut donc
également inclure des informations qui capteront l'attention du public
par leur valeur intrinsèque. Cette double nature de l'information n'est
pas forcément contradictoire : les meilleures informations peuvent
compter un même jour de nouvelles à la fois importantes et
intéressantes. Toutefois, les organes de presse ont l'habitude de
distinguer deux grandes catégories : l'actualité (hard news)
et l'information magazine (soft news ou features).
ü Les catégories de
l'information
L'actualité est essentiellement l'information du jour.
C'est la nouvelle qui figure en Une d'un quotidien, en ouverture d'un journal
radiodiffusé ou télévisé. Ainsi, les guerres, la
vie politique et économique ainsi que la criminalité alimentent
souvent l'actualité. Une grève annoncé aujourd'hui par les
transporteurs et qui aura pour effet d'empêcher des milliers de
personnes de se rendre dans leur lieu de travail, relève de
l'actualité. En outre, c'est un événement qui suscite la
controverse et dont l'impact vise un large public.la collectivité a
besoin d'être informé immédiatement, car
l'événement touche la vie quotidienne de tous.
En revanche, dans l'histoire d'un football
célèbre élevé dans un orphelinat, correspond
à ce qu'on appelle l'information magazine. Certes cette histoire
présente un intérêt humain car elle concerne une
personnalité et présente en outre un caractère inhabituel
qui alimentera les conversations. Ainsi, de nombreux journaux et stations
radiodiffusion proposent ce genre de rubriques consacrées aux modes de
vie, à la famille et à la maison, aux arts et aux spectacles. Les
radios les plus importantes proposent parfois des rubriques sur des sujets tels
que l'alimentation, la santé, l'éducation etc.
ü D'où vient
l'information ?
Le journaliste recueille l'information de diverses
façons ; mais la plupart des cas on distingue trois
catégories :
· L'événement d'origine naturelle telle
qu'un accident ou une catastrophe ;
· Des activités prévues et
planifiées : réunion, conférences de presse...
· Une initiative du journaliste.
Les événements imprévus font souvent de
grands sujets. Un crash d'avion, un tremblement de terre, retiennent
l'attention non seulement au moment où ces événement se
produisent mais souvent pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines.
L'importance de la couverture par les media dépend en
partie de la proximité du lieu de la catastrophe et de l'identité
des victimes. Un accident de voiture à paris ne fera pas
forcément la Une, alors que l'accident survenu en 1997 dans la capitale
française fut une nouvelle considérable non seulement pour la
France, mais aussi pour le reste du monde, car l'une des victimes était
la princesse Diana. Les témoins d'une catastrophe contactent souvent un
organe de presse. Les journalistes sont aussi informés par les services
d'urgence : police, pompiers...Dans certains pays, les organes de presse
captent directement les communications des services d'urgence et ont ainsi la
possibilité d'envoyer rapidement sur les lieux des reporters qui
assisteront au déroulement des événements.
Pour de nombreuses salles de rédactions, la source
d'information la plus évidente est le calendrier des manifestations se
tenant dans la ville, tels que, réunions du gouvernement, inaugurations
commerciales ou événements locaux. Souvent
baptisée « agenda »,
cette liste d'activité ne fournit pas forcément des sujets
d'articles ou des reportages ; mais constitue une excellence base pour les
journalistes en quête d'infirmations.
Les communiqués de presse peuvent être
également une source d'information ; mais il s'agit, là
encore, d'un simple point de départ.des dizaines de communiqués
parviennent chaque jour dans les salles de rédaction (par courrier
électronique, par télécopie...) Les fonctionnaires et les
organismes public en rédigent un grand nombre ; mais c'est aussi le
cas des groupes importants tels que les sociétés privées
ou d'organisations à but non lucratif, qui souhaitent informer les media
de leurs activités.
Tout événement planifié et
organisé tel qu'une manifestation de rue, peut constituer une
information : le journaliste doit alors se garder d'être
manipulé par les organisateurs, dont l'objectif est de présenter
leur fait de l'événement. Les hommes politiques ont l'art de
proposer un événement ou une séance de photo pour attirer
la presse alors qu'il n'existe, en réalité aucun
élément d'actualité. Cela ne signifie pas que le
journaliste doit négliger ce genre d'événement, mais
simplement qu'il lui faudra se livrer à une enquête
complémentaire pour faire le tour de la question. Les plupart des
journalistes déclarent que leurs meilleurs «
papiers » résultent d'initiative personnelle. Parfois, une
idée de papier émane d'inconnus, qui rendent visite au studio,
téléphonent ou envoi un courriel pour faire état d'une
plainte ou d'une préoccupation.
Souvent, le journaliste trouve des idées tout
simplement en regardant autour de lui et en écoutant les conversations.
Un commentaire entendu par exemple, lors d'une manifestation sportive ou dans
une file d'attente à la poste peut être le point de départ
d'un « papier ».Lorsqu'on n'est pas en reportage on peut
interroger les personnes que nous rencontrons sur ce qui se passe dans leur vie
ou leur quartier : cela nous mettra peut être sur la piste d'un
sujet inédit.
Une autre source d'information consiste à se demander
ce qui a pu se produire depuis qu'un événement a
été mentionné dans la presse écrite et dans
l'audiovisuelle. Le suivi d'un événement peut souvent
créer la surprise et même intéressant que le sujet
d'origine. Ainsi, un reportage effectué le lendemain d'un incendie
permettra de déterminer le nombre exact de victimes et l'étendue
des dégâts matériels. Mais plusieurs semaines après
l'événement, on s'apercevra peut être qu'un système
de transmission radio défectueux a empêché les pompiers
d'intervenir assez rapidement pour davantage de vies.
Documents, données, archives publiques peuvent
révéler des histoires extraordinaires. Le journaliste peut les
consulter pour déterminer certaines tendances ou déceler des
dysfonctionnements. Ce genre d'enquête demande davantage de travail, mais
les résultats valent presque toujours la peine. Naturellement, cela est
plus facile si les données sont informatisées.
L'information recueillie par les journalistes doit
généralement répondre aux questions suivantes : qui,
quoi, où, quand, pourquoi et comment ? Selon la complexité
de l'événement, le journaliste pourra poser ces questions de
différentes façons :
Qui ?
· Qui participe à cet
événement ?
· Qui est touché par
l'événement ?
· Quelle est la personne la mieux placée pour le
raconter ?
· Quelle personne manque à l'appel dans le
récit de l'événement ? Et qui est le mieux
informé ?
· Quelles sont les personnes qui s'opposent dans cette
affaire ? Ont-elles des points communs ?
· Que devrais-je encore consulter au sujet de cet
événement ?
Quoi ?
· Que s'est-il passé ?
· Quel est l'objet de cette affaire ? Qu'est ce que
je m'efforce réellement pour dire ?
· Quelles informations sont nécessaires aux
auditeurs pour comprendre les faits ?
· Qu''est ce qui m'a le plus étonné ?
Quel est le fait le plus important que j'ai découvert ?
· Quel est l'historique ? Que va -t-il se produire
ensuite ?
· Quel rôle les populations concernées
peuvent-elles jouer ?
Où ?
· Où les événements se sont-ils
produits ?
· Où devrais-je me rendre pour avoir une vision
complète de l'histoire ?
· Quelles en seront les suites et
l'aboutissement ?
Quand ?
· Quand l'événement s'est-il
produit ?
· A quels moments se situent les points clés de
l'histoire ?
· Quand devrais-je relater les faits ?
Pourquoi ?
· Pourquoi cet événement ? est ce un
cas isolé ou un élément parmi d'autres dans une tendance
générale ?
· Pourquoi les gens se comportent-ils ainsi ?
Quelles sont leurs motivations ?
· Pourquoi cet événement est-il
important ? Pourquoi devrait-on écouter un reportage sur ce
sujet ?
· Pourquoi suis-je certain d'avoir la bonne version des
faits ?
Comment ?
· Comment cela s'est-il produit ?
· Comment cela va-t-il influer sur la suite des
événements ?
· Comment ces faits vont-ils aider l'auditeur ? Ou
la collectivité ?
· Comment ai-je obtenu l'information ? Est-elle
claire ?
· Comment pourrait-on raconter l'événement
à un ami ?
Nombre de journalistes gardent cette liste de questions
présente à l'esprit afin d'être certain d'avoir
abordé tous les éléments importants d'un sujet.
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
L'approche méthodologique décrit le chemin suivi
pour donner une réponse satisfaisante à la question de recherche.
L'étude réalisée étant une audite de la radio ISTC
FM pour faire ressortir la place qu'occupe l'information dans leur grille de
programme. La démarche méthodologique devrait mettre l'accent non
seulement sur la connaissance de la radio, et son environnement, mais surtout
les habitudes et les perceptions de son auditoire. Pour arriver aux objectifs
que nous nous sommes fixés, confirmer ou infirmer nos hypothèses,
nous avons fait recours aux méthodes et techniques de recherche
suivantes :
I. La méthode
d'analyse
Afin de mieux saisir l'importance des informations de Radio
ISTC FM pour les populations, nous avons quitté le cadre de la radio
pour une enquête approfondie auprès de celles-ci. Pour bien
conduire notre travail, nous nous sommes imposé une méthodologie.
Celle-ci consiste à présenter et justifier le choix des
techniques de recherche utilisées, des lieux de l'enquête et de la
population enquêtée.
Nous avons eu recours à la fois à la
méthode de l'étude quantitative et qualitative. La méthode
de l'étude quantitative nous a permis d'obtenir des informations
chiffrées en vue d'établir diverses statistiques montrant
l'intérêt ou le désintérêt de la population
enquêtée pour le journal radiodiffusé. Quant à la
méthode de l'étude qualitative, elle nous a permis de
détecter les goûts, les motivations des populations dans le choix
des différentes stations de radio
I.2.La technique d'enquête
Les techniques sont des outils de la recherche impliquant des
procédés de collecte de données adaptés à la
fois à l'objet d'investigation, à la méthode d'analyse et
surtout, au point de vue qui guide la recherche.
I.3. Le champ d'étude
Nous avons porté notre réflexion sur la radio
ISTC FM.C'est une radio de proximité située dans la ville
d'Abidjan (capitale économique de la cote d'ivoire)
précisément dans la commune de cocody.
I. 4. Le lieu de l'enquête
La question qui se pose à ce niveau est de savoir qui
interroger exactement pour avoir des informations fiables. L'univers de notre
étude est constitué par des gens habitant la ville d'Abidjan et
écoutant la radio ISTC FM. Ainsi, nous avons sillonnés les
communes résidentielles et populaires pour recueillir les opinions des
enquêtés à partir du questionnaire.
L'enquête a été réalisée
porte à porte pour permettre aux populations de répondre
aisément au questionnaire dans leur cadre de vie.
A défaut d'interroger dans toutes les communes en
raison de l'étendue de la ville d'Abidjan et partant du nombre important
de communes dont elle dispose (08 communes), nous avons choisi d'enquêter
dans trois (3) communes. Il s'agit :
· de la commune où les auditeurs appellent le plus
lors des émissions où le téléphone est ouvert au
public (Adjamé) ;
· de la commune dans laquelle se situe la radio pour son
influence de proximité (Cocody)
· d'une commune de grande affluence de population parce
que radio ISTC est une radio de développement (Yopougon).
II. Les instruments d'investigation
Dans cette étude, nous avons eu recours aux instruments
traditionnels et usuels de la recherche. Ceux-ci renforcent les
démarches argumentatives et participent à la
crédibilisation de cette recherche. Ces instruments sont : les
sources documentaires, l'observation directe, le questionnaire, le guide
d'entretien, la population cible et l'échantillonnage.
II.1. Les sources documentaires
Ce sont des documents écrits, audiovisuels ou
documentaires dont l'objectif est d'informer et de prouver. Ces documents sont
souvent classés dans deux catégories en fonction de leur
provenance : l'on distingue ainsi les sources externes et internes.
II.1.1.Les sources internes
Elles sont disponibles au sein des institutions sur lesquelles
portent les recherches. En leur sein l'on retrouve différents documents
ayant à leur vie (historique ou création, organisation,
fonctionnement, missions...) de même que des études
commanditées par elles ou effectuées par des personnes
extérieures en rapport avec elles.
Au siège de la radio. Il s'agit de consultation et
d'analyse des grilles des programmes, fiches de présentation de la
radio, rapport d'activités, des textes statutaires et convention avec le
CNCA, etc.
II.1.2.Les sources externes
Elles se situent en dehors de l'institution
étudiée .Pour notre étude il s'agit
notamment :
-de l'internet qui a permis de faire des recherches sur les
radios de proximités, l'information, à travers des sites
spécialisés ;
- du centre de documentation de l'ISTC et du centre culturel
américain qui ont fait l'objet de consultations d'ouvrages et
mémoires.
II.1.2.1.L'observation directe
C'est une étape au cours de laquelle l'enquêteur
est en contact avec les personnes ressources. C'est une phase axée sur
des échanges oraux (enquêteurs-enquêtés) avant toute
enquête sur le terrain. Dans cette étude, nous avons constamment
observé le comportement et les réactions des auditeurs et des
journalistes par rapport aux informations diffusées à ISTC
FM.L'observation directe contribue à une connaissance objective de
l'objet de la recherche. C'est une démarche qui permet de saisir la
complexité de certain point d'ombre pour entamer l'enquête.
II.1.2.2.Le questionnaire
C'est un instrument de collecte des informations. C'est une
série de questions ouvertes et fermées qui nous ont permis de
connaitre les opinions et attentes de l'échantillon choisi au sein de la
population.
Nous avons mené une investigation sur le terrain pour
vérifier l'hypothèse principale selon laquelle l'information
diffusée par ISTC FM n'intéresse pas les auditeurs.
II.1.2.3.L'entretien
C'est un entretien semi- directif. L'entretien met en relief
les aspects sous-jacents de la recherche et apporte des compléments
d'informations. Nous avons alors réalisé pour ce présent
un entretien avec un journaliste. Cette rencontre a été
productive car elle nous a procuré des informations importantes.
De plus, nous avons pu cerner les atouts et les
difficultés que regorge l'information dans les radios de
proximité. Cette situation nous a permis d'appréhender les
responsabilités sociales du journaliste.
II.1.2.4.La cible
C'est un groupe de personnes visées. Le nombre de
personnes concernées est de 100.Ces enquêtés sont issus de
toutes les couches sociales de la population abidjanaise. Nous distinguons ces
enquêtés à partir des variables sociologiques
d'identification. Nous avons mis en relief les variables âge, lieu
d'habitation, profession et sexe.
II.1.2.5.L'échantillon
L'échantillon de notre étude est
constitué par des hommes et des femmes qui écoutent ISTC FM.
Cependant, suite aux contraintes de temps et de finances, pouvoir
enquêter sur tous les auditeurs serait presque impossible. Ainsi, nous
avons choisi 100 personnes à qui nous avons distribué le
questionnaire d'enquête, et qui nous l'ont rendu dûment
complété.
CHAPITRE III: LA LIBERALISATION DE L'ESPACE AUDIOVISUEL
EN COTE D'IVOIRE
Après la libéralisation de la presse en 1990, le
paysage audiovisuel ivoirien attend une prochaine ouverture que des experts
suggèrent prudente. Très bientôt les deux chaînes de
télévision publiques RTI 1 et RTI 2 ne seront plus les seules
à occuper l'espace audiovisuel de la Côte d'Ivoire.
En radio, le problème ne se pose pas
réellement, d'où la multiplicité des chaînes de
station radio. La radio est le média le plus populaire en côte
d'ivoire. Les radios locales et nationales sont présentes dans tout le
pays et diffusent en français et en langues nationales. Les radios
communautaires sont les plus nombreuses et perçues comme une source
d'information crédibles par les auditeurs.
I. Du monopole d'Etat à la concurrence
L'entreprise audiovisuelle va évoluer d'un
environnement de monopole étatique (1960 à 1990) â un
environnement concurrentiel (1991 à 2004).
I.1. Le monopole de l'Etat
I.1.1. La mainmise du pouvoir politique
Le champ médiatique est sous le contrôle total du
parti unique. Les médias ont des missions bien précises et les
journalistes ne doivent faire que ce que le pouvoir politique veut voir et
entendre. L'avènement à la souveraineté nationale et
internationale imposait à la Côte d'Ivoire de construire son
unité et s'engager pour le développement. Le pays était
confronté à tant de défis qu'une certaine liberté
de presse était considérée comme un luxe. Pour les
décideurs, l'urgence était la consolidation de l'Etat
nouvellement indépendant. Il fallait, pour les nouvelles
autorités, créer la cohésion et l'unité nationale
et oeuvrer au développement, leitmotiv de toute la période
postcoloniale. Le mot d'ordre était la politique de construction
nationale, l'édification de la nation ivoirienne â
travers les moyens de communication de masse. En fait, la radio, la
télévision et la presse imprimée sont utilisées
comme instruments au service de la sensibilisation-mobilisation en faveur du
développement. Ces outils de communication étaient
contrôlés directement ou indirectement par le pouvoir central.
Le choix du système du parti unique était donc
plus que nécessaire parce qu'à même de garantir le
succès de ce chantier national. Tous les citoyens devaient
adhéreraux idéaux du parti. D'ailleurs, ils étaient tous
considérés comme des militants du parti-Etat, le Parti
Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), issu du Rassemblement
démocratique africain (RDA).
Dans différents secteurs notamment celui de
l'information, la présence de l'Etat par le biais du parti unique au
pouvoir est sans partage. Le secteur audiovisuel est réservé
à la seule initiative de l'Etat. En d'autres termes, la radiodiffusion
est contrôlée par l'Etat et devient un outil de première
importance du parti unique au pouvoir. Cette mainmise de l'Etat se traduit par
la création de médias d'Etat.
Pour l'audiovisuel, c'est la Radiodiffusion
télévision ivoirienne (RTI) qui occupe l'espace
médiatique. L'article 2 du décret n°62-401 du 8
novembre 1962pris en application de la loi n°62-401 du 31
octobre 1962portant création de la RTI dispose
que « la RTI est détentrice du
monopole de l'Etat en ce qui concerne toutes les émissions de
radiodiffusion et de télévision destinés au public,
effectués sur le territoire de la République. »
L'article 3, quantà lui, précise que le Conseil
d'Administration de la RTI est présidé par le ministre
chargé de l'information. A ces médias d'Etat étaient
dévolus des missions très précises. Les médias,
en particulier la radio et la télévision, composantes du
système politique de parti unique, avaient pour missions principales:
- d'expliquer l'action gouvernementale;
- de contribuer à la formation de la conscience
nationale et de consolider l'unité nationale ;
- de vulgariser l'information pour susciter la discussion,
encourager et favoriser la prise de conscience; - d'encourager les
populations au travail; - de servir d'instrument de connaissance et de
civisme. Mais d'une façon générale, les
médias seront utilisés pour connaître les idéaux du
parti unique au pouvoir. Conscient de la force des médias, celui-ci va
chercher à les contrôler en occupant le paysage médiatique
et en en faisant un outil de son pouvoir. A l'instar des supports
médiatiques, les hommes qui les animent, les journalistes ont
également un rôle bien déterminé à jouer.
I.1.2. Le rôle des journalistes
L'éthique et la déontologie du métier de
journalistes qui en font un observateur neutre étaient difficilement
applicables et conciliables dans ce contexte mono partisan. Les journalistes
n'ont eu d'autres rôles que d'être des courroies de transmission et
des porte-étendards du parti. Ils se comportaient en militants. C'est ce
que note le journaliste ivoirienDJEGOU Bailly Jérôme:
« La presse, toujours au service des hommes du pouvoir,
n'a pas joué, en Afrique subsaharienne, son rôle social, à
savoir informer le public sur la marche de la société et la
gestion des affaires publiques par les gouvernants. Plutôt que
d'être au service des gouvernés, cette presse a été
très souvent accaparée par les gouvernants7(*) ».D'ailleurs,
les dirigeants des organes médiatiques étaient très
souvent membres du Bureau politique ou du Comité directeur du parti
unique. Les journalistes étaient des fonctionnaires de l'Etat,
très étroitement liés au pouvoir central qui nommait et
révoquait les dirigeants des organes d'information en Conseil des
ministres présidé par leprésident du parti,
Président de la République, soutient Pr Yahaya DIABY8(*).
I.1.3 L'impossible pluralisme
La vie politique en Côte d'ivoire a été
régentée de 1960 à 1990 par un seul parti, le Parti
Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). L'absence du pluralisme
politique a entraîné l'absence d'une pluralité des
médias, l'un entraînant l'autre. La liberté de presse doit
être le corollaire du pluralisme politique. Ainsi dans les années
60, l'on va assister à la négation de la diversité
d'opinion par la suppression du multipartisme qui prévalait sous la
colonisation. Ainsi, entre 1960 et 1990, les médias en Côte
d'Ivoire sont sous le contrôle du parti unique. A partir de 1990,
année du retour au multipartisme, un nouveau tournant est amorcé.
I.1.4. La fin du monopole
La fin du monopole marquée par l'ouverture a eu lieu en
1991. N'ayant pas bénéficié d'une explication et d'une
diffusion suffisantes, elle est demeurée incomprise et l'on en veut pour
preuve l'absence de concessionnaires nationaux dans l'opération.
Plusieurs raisons expliquent cet état de fait :
- l'effet de surprise provoquée par la brusquerie de
l'ouverture;
- l'absence de capitaux nécessaires à
l'engagement des nationaux; - la peur d'affronter les autorités qui
n'affichaient pas clairement leur volonté de partager la circulation de
l'information.
Par conséquent, un vide de candidatures
s'estcréé faisant place à l'arrivée
d'opérateurs internationaux puisque les fréquences avaient
été déjà dégagées par l`Etat. Au
résultat, ce sont majoritairement les chaînes
étrangères BBC (British Broadcasting Corporation), RFI (Radio
France internationale), African°1 et CANAL + Horizon (distributrice de
chaînes) pour la télévision, qui vont se tailler la part du
lion en matière de fréquences. Avec une exception, radio JAM FM,
autorisée à émettre à Abidjan et à
Yamoussoukro.
Il a fallu attendre cinq ans plus tard pour qu'un plus grand
nombre d'opérateurs nationaux fassentleur apparition au terme d'un appel
à candidatures en vue de l'attribution de 105 fréquences. 52
fréquences émanant de 26 mairies et de 26 personnes physiques
sont autorisées à émettre conformément à la
décision du conseil des Ministres du 03 juin 1998. En décembre
2003, plus de 28 autorisations temporaires d'exploitation de radios de
proximité sont accordées à des collectivités
territoriales, mairies et conseils régionaux et à quelques
personnes physiques. Aujourd'hui, le paysage radiophonique se chiffre â
environ 120 radios ( voir annexes III).
Comme on le voit, l'ouverture de l'espace audiovisuel s'est
effectuée sans enthousiasme particulier. La fébrilité du
Gouvernement y est pour beaucoup. Pouvait-on faire autrement au regard du vent
de démocratie qui soufflait sur nos Etats ? Pouvait-on faire autrement
face au développement extraordinaire des moyens de communication qui ont
enfanté la mondialisation?
I.2. La situation de 2004 à nos
jours L'année 2004 marque un autre tournant dans l'histoire
de la communication audiovisuelle en Côted'Ivoire. Une nouvelle loi -
la loi N°2004 du 14 décembre 2004 portant
régime juridique de la communication audiovisuelle est votée en
remplacement de la loi N°91-1001 du 27 décembre
1991.
I. 2.1. Les raisons de la reforme
La réorganisation de l'espace audiovisuel
s'expliquerait par l'évolution sociale et politique de la Côte
d'Ivoire. II s'agit de consolider le processus démocratique en
transformant le secteur audiovisuel en un véritable espace de
liberté. Pour les autorités ivoiriennes, le renforcement du
processus démocratique amorcé de puis 1990 nécessite plus
que jamais une véritable prise en compte du pluralisme desopinions.
Il est également question de répondre au souci
de diversification des moyens d'intonation et d'expression et de promouvoir les
activités du secteur de la communication. Tous ces
éléments expliquent l'adaptation de la loi de
1991 jugée parcellaire et inadaptée par rapport aux
nouvelles exigences du secteur en constante évolution. ii n'est pas
inutile de rappeler que cette volonté gouvernementale est aussi le
résultat de pressions internationales en vue de l'application effective
des principes de la démocratie notamment la liberté de
communiquer. Cela se présentait comme une urgence à satisfaire au
plutôt.
La réforme proposée viserait à favoriser
une véritable mutation du secteur audiovisuel de sorte à aboutir
à sa libéralisation. Mais quels sont les objectifs poursuivis?
I.2.2. Les objectifs de la réforme
D'une façon générale, il s'agit pour le
Gouvernement ivoirien de répondre aux objectifs essentiels suivants:
- diversifier les choix offerts aux ivoiriens
en matière de programmes audiovisuels ;
- stimuler par la concurrence, la
qualité et la variété des programmes de radiodiffusion et
de télévision ;
- sauvegarder et promouvoir le patrimoine
culturel de la Côte d'Ivoire, la multiplication des radios et
télévisions de proximité, associatives, communautaires,
commerciales, â travers la Côte d'ivoire, pourra favoriser la
diffusion et la promotion des valeurs culturelles nationales ;
- développer l'activité
industrielle et commerciale audiovisuelle et la production
cinématographique nationale ;
-créer un important gisement d'emplois pour bons nombre
de jeunes diplômés et professionnels du secteur
audiovisuel ;
- assurer une meilleure régulation du
secteur audiovisuel par le renforcement des pouvoirs de l'organe de
régulation en vue de l'instauration d'une saine concurrence, le respect
du cahier des charges...
La réforme du cadre juridique des médias a
abouti aux votes des lois n°2004-643 du 14 décembre
2004 portant régime juridique de la presse et la loi
n°2004-644 du 14 décembre 2004 portant
régime juridique de la Communication audiovisuelle. Celle-ci se propose
de libérer plus largement la communication audiovisuelle. A cet effet,
elle dispose en son article 1 que « la communication
audiovisuelle est libre. » Ainsi, l'exercice de
l'activité audiovisuelle ne souffrirait d'aucune contrainte, Autrement
dit, toute personne physique ou morale peut exercer dans l'audiovisuel. Ce
principe est-il transcrit en acte sur le terrain ?
I.2.3. L'absence de textes réglementaires
Depuis le décembre 2004 que la loi a été
votée, c'est le silence radio. Certes, en août 2006, le
décret portant organisation et fonctionnement du CNCA a
été signé mais depuis lors plus rien, aucun autre texte
réglementaire n'a suivi. En l'état actuel des choses, il
semble que les bonnes intentions soient restées lettres mortes. La
volonté politique n'a pas suivie, à tout le moins elle
paraît inexistante. Après avoir étudié la
situation de la libéralisation, nous allons maintenant porter notre
regard sur les différents types de concessions audiovisuelles.
II. Une nouvelle configuration du paysage
audiovisuel Avec la libéralisation, l'espace audiovisuel va
présenter un nouveau visage au regard des différentes concessions
audiovisuelles enregistrées.
II.1 Les concessions
Elles sanctionnent l'autorisation d'exploitation de
l'activité audiovisuelle. La concession de service public est le
procédé par lequel une personne publique, l'Etat, confie à
une personne privée, l'exploitation d'un service public+ L'acte de
concession cor prend deux parties à savoir la convention de concession
qui exprime l'accord des deux parties et un cahier des charges qui y est
annexé, un texte technique déterminant les droits et obligations
des parties. Il existe trois types de concession: la concession de service
public de radiodiffusion sonore commerciale, confessionnelle et de
proximité. A cela s'ajoute l'exception de la RTI.
Le monopole de diffusion étant cassé, les
opérateurs privés peuvent détenir des fréquences
à certaines conditions. Les fréquences relèvent du domaine
de l'Etat et leur usage est soumis à autorisation. Les autorisations
d'exploitation des fréquences sont accordées suite à un
appel d'offre pour (es radiodiffusions et télévisions
commerciales et un appel à candidatures pour les radiodiffusions et
télévisions non commerciales. Avec l'ouverture, les
bénéficiaires des fréquences sont à la fois du
secteur public et du secteur privé.
II.2. Le cas particulier de la
télévision
Dans l'espace audiovisuel ivoirien, il n'y a pas de
télévision privée dans le sens de production nationale. En
1992, â la suite de l'appel d'offre lancé par l'Etat, il y a eu
une seule concession de télévision privée CANAL + Horizon
de SEDACI l'activité de concession se limite à la distribution de
chaînes étrangères alors qu'elle a la possibilité de
produire et de mener une véritable activité de chaîne
privée. . S'agissant de la RTI, on
a affaire à un concessionnaire de type particulier non soumis â
certaines obligations notamment au titre des sanctions dans la mesure où
l'Etat se trouve être l'actionnaire principal à hauteur de 98%.
Il y a donc nécessité aujourd'hui que des chaînes
privées de radios et de télévisions fassent leur
apparition sur le marché. Cela aiderait à stimuler les
chaînes étatiques qui au lieu de s'aligner en qualité sur
les chaînes étrangères poursuivent leur
« descente aux enfers». Tout se passe
actuellement comme si notre télévision est de
«petite facture». Un espoir vient de poindre avec
les travaux réalisés par le cabinet français Media
Consulting Group (MCG) qui permettront sous peu la
création de nouvelles radios et télévisions
privées.
III.Les différents bénéficiaires des
concessions audiovisuelles et leur cahier des
charges Avec l'ouverture, le monopole de diffusion détenu
par la RTI est cassé Tout exploitant de fréquences doit
bénéficier d'une concession, ce qui permet une cohabitation entre
le secteur étatique et le secteur prié. L'Etat conserve sa
priorité en matière de fréquences. Il exerce cette
priorité à travers la RTI.
III.1. La Radiodiffusion Télévision
Ivoirienne (RTI)
La RTI a été créée par la loi
n°2-401 du 31 octobre 1962. Elle est aujourd'hui société
anonyme après avoir été érigée en
Etablissement Public à caractère industriel et commercial en
1991, puis transformée le 10 août 1993, en société
d'économie mixte de type particulier.
La RTI comprend deux télévisions, la RTI 1qui
émet sur tout le territoire national et la RTI2 diffusant à
Abidjan et ses banlieues, et 2 radios â savoir Radio Côte d'Ivoire
(88.00 FM) et Fréquence 2 (92.10 FM). Il y a
également une station régionale â Bouaké
émettant sur les 92.10 FM depuis 1965, qui reprend ses
programmes peu à peu. Elle relaie la station-mère en
améliorant la qualité d'écoute dans la région de
Bouaké.
La RTI est un service public de radiodiffusion qui a pour
mission de:
- participer au développement économique, social
et culturel de la nation ivoirienne ;
- contribuer â l'édification de l'unité
nationale par le développement de la communication
audiovisuelle ;
- assurer l'information des citoyens et la défense des
intérêts politiques, économiques, sociaux et culturels de
la nation ;
- assurer une expression équilibrée des
différents courants de pensée politiques, artistiques et
culturels ;
- participer au dialogue universel des cultures par la
diffusion en Côte d'Ivoire des valeurs culturelles
étrangères et la diffusion à l'étranger des valeurs
culturelles ivoiriennes.
La RTI conformément à la mission
d'information, d'éducation qui lui est assignée par le
décret n°93-225 du 10 février 1993 portant
création de la société d'économie mixte de type
particulier dénommée Radiodiffusion Télévision
Ivoirienne (RTI), conçoit ses programmes dans le souci d'apporter
â toutes les composantes de la population ivoirienne, information,
éducation, enrichissement culturel et divertissement.
III.2. En matière de radiodiffusion de
proximité III.2.1. Les radiodiffusions
confessionnelles
L'article premier du cahier des charges des radios
confessionnelles dispose qu'il faut entendre par service public de
radiodiffusion sonore confessionnelle, un service autorisé par la
convention à produire et à diffuser, par voie hertzienne, des
programmes dont le contenu est spécifiquement et exclusivement
religieux. Le caractère religieux ici tient compte uniquement des
religions dites révélées c'est-à-dire les religions
catholique, protestante et musulmane à l'exclusion des sectes.
Le concessionnaire d'une radio confessionnelle a l'obligation de
produire et de diffuser exclusivement un programme servant de support à
l'expression religieuse. Ce programme doit couvrir les domaines suivants: -
information et enseignement religieux ; - actualité
confessionnelle ;
- formation spirituelle, morale et théologique ;
- cultes, liturgies, prières, veillées,
chants ; - histoire de la religion ; - éducation
à la vie familiale.
Il est interdit à la radiodiffusion confessionnelle: -
de produire et de diffuser des émissions de nature politique; - de
concevoir, de produire ou diffuser de la publicité de marque ou de
produit.
Elle tire pour l'essentiel ses sources de revenus des infos
services, des avis et communiqués et de dons des fidèles. Les
radios confessionnelles sont au nombre de 7:
Ø Fréquence Vie,
pour la religion protestante, émet sur les 89.4 FM
des locaux de l'Eglise UEESO (Union des Eglises Evangéliques
Services et OEuvres) à Cocody, depuis le 02 août 1999 ;
Ø El Bayan, la radio nationale
musulmane émet sur les 95.7 FM de la mosquée
de la Riviera Golf, depuis le 15 novembre 2001 ;
Ø La Voix de l'Evangile, la radio
nationale catholique située dans le diocèse de Yopougon
émet sur les 102.5 FM depuis le 02 février
2002 ;
Ø Radio Espoir dans le diocèse
de Grand-Bassam émet de l'Eglise catholique Sainte Anne de Port-Bouet
depuis le 24 mars 1991 sur les 102.8 FM ;
Ø Radio Paix Sanwi à Aboisso
émet sur les 89.2FM ;
Ø Radio Notre Dame à
Yamoussoukro
Ø Radio Man la Voix des 18 Montagnes sur
104.47, les 99.3 et les 101.1 FM.
III.2.2 La radiodiffusion rurale locale
Les premières radios rurales locales voient le jour en
Côte d'Ivoire en grâce à l'aide de l'Agence de
Coopération Culturelle et Technique (ACCT) aujourd'hui
Agence Internationale de la Francophonie (AIF). Quatre radios
sontinstallées dans les régions de Bouna, San-Pedro et Tingrela.
La radio rurale locale ou radio communautaire est une radio à but
non lucratif. Elle a été créée pour une politique
efficace de la communication sur le développement en milieu rural.
L'initiative de la création de ces radios appartient à l'Etat qui
doit également être relayé par les communautés
concernées. II s'agit de soutenir et d'accompagner les
activités de développement des régions et
localités. La radio rurale locale appartient à une
communauté particulière qui la gère, en
général par le biais d'un comité de gestion composé
de représentants locaux, de représentants de l'Etat et de la
société civile. Son but est de servir les intérêts
de cette communauté.
Le rayonnement de la radio communautaire n'excède pas
quatre vingt (80) kilomètres (article 2 du cahier des charges) Les
radios rurales locales diffusent leurs émissions sur l'ensemble des
localités en langues locales et en langue officielle. A cet effet, leurs
programmes sont conçus dans le but:
Ø d'accompagner et de soutenir les initiatives et
activités de développement Socio-économique des
localités concernées ;
Ø d'apporter à toutes les composantes sociales
de la communauté, enrichissementculturel et divertissement ;
Ø de susciter la participation des populations locales a
leur gestion et a leur fonctionnement. L'engouement suscité
auprès des populations a conduit le gouvernement à s'engager dans
un Important programme de décentralisation par la construction de radios
rurales locales à Adzopé, Bongouanou, Séguéla et
Tiassalé. L'Etat en partenariat avec la Banque Mondiale va poursuivre la
politique d'installation de radios rurales dans les localités suivantes:
Abengourou, Bocanda, Dabakala, Gagnoa, Odienné, Touba et Korhogo.
Cependant, des difficultés économiques vont stopper la
réalisation et la mise en oeuvre de cette politique de
décentralisation initiée par l'Etat de Côte d'Ivoire. Ce
programme a été handicapé par le manque de moyens en
provenance de l'Etat. Ce qui a conduit ces radios à vivoter.
III.2.3. La radiodiffusion internationale
C'est une radiodiffusion qui a une vocation internationale et
qui émet toujours à partir d'un pays dans un objectif bien
défini. C'est la voix d'un Etat qui est amplifiée. Elle n'a pas
le souci de la rentabilité financière par le biais de la
publicité. Il en existe quatre:
n RFI (Radio France Internationale)de l'Etat
français, émet en FM sur les 97.6 à Abidjan,
Bouaké, Korhogo (et en ondes courtes sur le reste du pays);
n B.B.C (British Broadcasting Corporation) du
Gouvernement britannique émet â Abidjansur les 94.3 FM;
n African°1 diffuse ses programmes sur 91.1
FM à Abidjan et en ondes courtes sur l'ensemble du pays;
n VOA (Voice of America) de l'Etat
américain émet à Abidjan sur les 99.00 FM.
III.2.4. La radiodiffusion privée commerciale
C'est la radiodiffusion dont les ressources proviennent pour
l'essentiel de la publicité. La convention de concession précise
queleursressources financières proviennent des recettes publicitaires.
Pour être autorisée, la radiodiffusion commerciale doit être
une entreprise de droit ivoirien dont le capital social est
libéré à hauteur d'au moins 50000 000 de
francs CFA. Elle doit établir son siège social et le siège
d'exploitation en Côte d'Ivoire. La loi lui donne la possibilité
de diffuser de l9nforination. Elle doit disposer à cette fin d'une
équipe de rédaction et d'un directeur de l'information
lui-même journaliste professionnel. L'autorisation pour l'exploitation
d'une radiodiffusion sonore commerciale est de cinq ans renouvelables. On
dénombre deux radios commerciales qui sont:
Radio Nostalgie du groupe SORANO-CI
qui émet sur les 101.1FM et
Radio JAM qui diffuse ses programmes sur les
99.3 FM.
De son statut de radio généraliste, Radio JAM a
opté pour un format thématique excluant notamment les
émissions lourdes c'est-â-dire culturelles et le traitement
del'actualité jusqu'à très récemment. Le fait que
l'organe de régulation n'ait pas interpellé cette chaîne
peut surprendre.
IV. La radiodiffusion de proximité non
commerciale Les radiodiffusions sonores privées non
commerciales sont en nombre important dans l'espace médiatique ivoirien.
Apparues pour la plupart en 1998, elles atteignent aujourd'hui la centaine,
dont parmi elles, l'on nomme radio ISTC FM.
IV.1. Les caractéristiques
Les radiodiffusions sonores privées non commerciales sont
définies comme des radiodiffusions â but non lucratif, de type
associatif ou communautaire. Leur caractéristique essentielle est la
production et la diffusion d'émissions radiophoniques par voie
hertzienne et en modulation de fréquence ou en modulation d'amplitude.
Ce sont celles dont la part des ressources publicitaires ne doit pas
dépasser 20% du chiffre d'affaires. Elles émettent sur une zone
géographique n'excédant pas 50 KM. Les radios sonores
privées non commerciales comprennent la radio de
proximité,la radio rurale
localeou radio communautaire. Pour
être autorisée une radio privée sonore non commerciale
doit:
ü être â but non lucratif ;
ü être de type associatif ou
communautaire ;
ü viser dans ses program es l'information et l'animation
locales, le développement culturel et l'éducation
permanente ;
ü s'engager à diffuser ses émissions dans
une zone définie ;
ü préciser l'origine et le montant des
investissements prévus ;
ü préciser l'implantation exacte du ou des
site(s) envisagé(s) ;
ü faire assurer la responsabilité de la
rédaction des informations locales par un journaliste professionnel dans
l'hypothèse où le service diffuse de l'information.
L'autorisation pour l'installation et l'exploitation d'une
radio sonore privée non commerciale est donnée pour une
durée de cinq ans Elle est renouvelable.Les radiodiffusions sonores
privées non commerciales représentent un intérêt
local, elles ont un rôle social, économique et culturel. Elles ont
pour missions de diffuser des programmes en vue de susciter un éveil de
conscience et une participation active des communautés locales.
Ainsi, pour l'exécution de leurs missions, elles ont en
charge de faire l'information à savoir la sensibilisation des
populations sur des sujets d'intérêt local. Cela est
réalisé le plus souvent à travers des communiqués
et des annonces. Elles doivent également viser dans leurs programmes
l'animation locale et le développement culturel, l'éducation
permanente (débats sur la gestion des ordures ménagères,
le respect du bien public, la santé et l'hygiène publique.)
IV.2. Le financement des radios de proximiténon
commerciale
La loi stipule que le financement de la radiodiffusion
privée non commerciale est assuré par:
· les contributions des associations et des populations
concernées ;
· les contributions des structures et organismes
intéressés par cette radio comme support à leurs
programmes de développement ;
· les recettes provenant des annonces et radio-services,
des manifestations socioculturelles locales promues par cette radio ;
· les subventions des collectivités locales
concernées
· les aides, dons et legs.
Par ailleurs, elle autorise les radiodiffusions sonores
privées non commerciales à faire de la publicité
à hauteur de 20%de leur chiffre d'affaires. Toutefois,
lorsqu'une radiodiffusion sonore non commerciale est menacée de
disparition et qu'elle présente un intérêtparticulier pour
la région dans laquelle elle émet, l'Etat peut sur requête
de la radio concernée et après avis de la Haute Autorité
de la Communication Audiovisuelle (HACA)9(*), lui octroyer une aide, (Article
86)10(*).
IV.3. L'interdiction des activités politiques,
syndicales et religieuses
Ces interdictions sont prévues par le décret
n°95-714 du 13 septembre 1995 fixant les règles
de fonctionnement des radios de proximité qui dispose en son
article 6 que « il est interdit à un
exploitant de radio de proximité de produire et de diffuser des
émissions à caractère commercial, ou de nature politique
ou syndicale, que ces émissions donnent lieu ou non à la
perception de recettes par l'exploitant et d'une façon
générale de produire ou de diffuser toute émission
contraire aux dispositions législatives et réglementaires en
vigueur, à l `ordre public et à l'unité
nationale. » La violation de cet article entraîne de
plein droit et sans mise en demeure préalable de laHACA, la suspension
de l'autorisation d'émettre pour un temps défini. De telles
mesures viseraient, semble-t-il, à protéger la cohésion et
l'unité nationale et viserait à éviter de probables
dérapages liés à la sensibilité de l'information
politique et à la puissance des médias notamment la radio. Leur
cahier des charges ne leur permet pas de diffuser l'information plurielle.
L'information qu'elles sont sensées relayer a essentiellement trait au
social nous ont révélé des responsables des radios que
nous avons visitées. Après avoir abordé les
différents types de concessions audiovisuelles, nous allons maintenant
nous intéresser au contrôle et à la régulation de la
communication audiovisuelle.
V. Le contrôle et la régulation de la
communication audiovisuelle
La régulation de la communication audiovisuelle est une
question primordiale dans la société démocratique. En Cote
d'Ivoire, elle est confiée à la HACA (Haute Autorité de la
Communication Audiovisuelle) anciennement dénommée, CNCA (Conseil
National de la Communication Audiovisuelle).
V .1 Historiqueet missions du CNCA
V.1.1 Historique
La naissance des organes de régulation, en Afrique en
général et en Côte d'Ivoire en particulier, s'est fait dans
un contexte de crise. La mauvaise perception des uns et des autres de la
liberté d'expression avec pour corollaire la liberté de presse et
de communication, a occasionné des dérives et de nombreux
dérapages.
La violation des règles éthiques et
déontologiques était fréquente.C'est vrai que les nouveaux
venus au journalisme en faisaient de trop mais les nouvelles libertés
dont s'était emparée la presse insupportaient les
autorités. Celles-ci on tôt faire de mettre en place des instances
de régulation pour contrôler tout le secteur de la presse et de
l'espace audiovisuel. D'où la naissance de la commission nationale de la
presse (CNP) transformé en conseil plus tard et le Conseil national de
la communication audiovisuelle (CNCA) institué en 199111(*).
V.1.2. Missions de la HACA
La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle
(HACA)12(*) a deux
missions essentielles : la mission de contrôle et la mission de
régulation.
Le contrôle consiste à procéder au suivi
des programmes, à leur découpage pour s'assurer que lesdits
programmes respectent les dispositions contenues dans le cahier de charges et
les textes subséquents (décrets...)
L'observation des programmes doit permettre d'interpeller si
nécessaire les concessionnaires qui contreviennent aux dispositions
légales et réglementaires. Ainsi la HACA a pour
mission :
- d'assurer le respect des principes du libre exercice de la
communication audiovisuelle
- de garantir et d'assurer la liberté et la protection
de la communication audiovisuelle dans le respect de la loi
- de garantir l'accès, le traitement équitable
des institutions de la république, des partis politiques, des
associations et des citoyens aux organes officiels d'information et de la
communication audiovisuelles
- de favoriser et de garantir le pluralisme dans l'espace
audiovisuel
- de garantir l'égalité d'accès et de
traitement ainsi que l'expression pluraliste des courants d'opinion,
particulièrement pendant les périodes électorales
- de concourir à l'attribution des fréquences de
radiodiffusion sonore et télévisuelle
- d'élaborer et de contrôler le respect des
conventions ainsi que les prescriptions du cahier des charges annexé
à ces conventions
- de garantir l'indépendance et d'assurer
l'impartialité du secteur public de la communication audiovisuelle (la
radiodiffusion sonore et télévisuelle)
- etc.
La HACA définit les normes relatives aux
matériels et techniques de diffusion et de réception des
émissions.
Il donne son avis en matière de :
- Négociations internationales relatives à la
communication audiovisuelle
- Projets ou propositions des textes régissant la
communication audiovisuelle.
Il formule, à l'attention des pouvoir exécutif
et législatif, des conseils d'administration des organismes publics, des
propositions, donne des avis et fait des recommandations. Son avis est requis
sur toutes les questions relevant de sa compétence dans les conditions
définies par décret.
La HACA peut être consulté par le pouvoir
judiciaire ainsi que par toute autre pouvoir public. La HACA a également
des compétences dans divers domaines.
V.2. Compétences de la HACA
La HACA peut recueillir toutes les informations techniques
auprès des administrations publiques, des opérateurs du secteur
de l'audiovisuel et auprès des personnes physiques ou morales.
V.2.1.Le pouvoir de contrôle
Le contrôle porte à la fois sur les programmes et
sur le pluralisme sur les antennes. En période électorales,
l'action de la HACA s'opère à deux niveaux :
· la HACA, après concertation avec les acteurs
politiques c'est-à-dire les partis politiques et les concessionnaires de
service de radiodiffusion, détermine le temps de parole alloué
quotidiennement à chaque candidat à la Présidence de la
république ;
· Avant le début de la campagne, la HACA sort des
recommandations et des décisions sur le comportement des candidats
pendant la campagne.
V.2. 2.Pouvoirs de sanction
V.2.2.1.Contre les
concessionnaires
Ø Les mises en demeures
La HACA met en demeure les titulaires des autorisations des
respecter les obligations qui leur sont imposées par les textes
législatifs et réglementaires. Il rend publique ces mises en
demeure.
Si le titulaire ne se conforme pas aux mises en demeure dans
le délai, la HACA peut pendre une des sanctions suivantes :
- L'avertissement ;
- La suspension pour une durée maximale de 15 jours, de
l'autorisation d'émettre ou d'une partie du programme ;
- La réduction de la durée de l'autorisation
d'exploitation dans la limite maximale de deux ans ;
- Une sanction pécuniaire dont le montant ne pourra
excéder 25% des recettes de l'exploitant au titre du dernier exercice
clos ;
- Le retrait de l'autorisation d'exploiter le service
concédé.
V.2.2.2 .Contre les
journalistes
La HACA dispose d'un pouvoir disciplinaire sur les
journalistes professionnels et techniciens du secteur de la communication
audiovisuelle.
En cas de manquement aux règles d'éthique et de
déontologie, la HACA peut prononcer les sanctions disciplinaires
suivantes :
- l'avertissement
- le blâme
- la suspension
- la radiation.
La suspension entraine de plein droit le retrait de la carte
professionnelle pendant la durée de la dite mesure. La radiation, quant
à elle, entraine le retrait définitif de la carte
professionnelle.
V.3. Les activités de la HACA
V.3.1. Les saisines
La HACA peut être saisi à tout moment en cas de
non respect des dispositions par les professionnels et les opérateurs du
secteur de la communication audiovisuelle. Elle peut se saisir
d'office.13(*) Cette
action est ouverte à tout intéressé, personne physique,
associations, partis politiques, sociétés civiles,
institutions.
V.3.2. Le contrôle des programmes
Son objectif est de vérifier le respect par les
concessionnaires du cahier des charges. Il est à la fois un
contrôle quantitatif et un contrôle qualitatif des programmes et
porte égalementsur le contrôle du pluralisme.
L'une des exigences de la démocratie est de veiller au
respect de l'expression pluraliste des opinions. Ainsi la HACA, organe de
contrôle et de régulation, doit garantir l'accès de tous
aux médias publics. Il doit veiller au traitement équitable des
opinions des partis politiques, des associations, des citoyens sur ces
médias d'Etats.14(*)
En dehors des périodes électorales, la HACA
procède aux décomptes des temps d'intervention des acteurs
politiques. Ils sont effectués chaque mois pour vérifier le
respect du principe de la liberté et du pluralisme.
Le pointage fait apparaitre les temps d'antenne des formations
politiques, des mouvements à vocation politique à savoir les ONG
et les mouvements sociaux qui interviennent dans le champ politique à
travers des actions de soutien.
CHAPITRE IV : PRESENTATION DE RADIO ISTC FM
I. Création de radio ISTCFM
La radio ISTC-FM est une radio située au sein de
l'Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC) à
Cocody boulevard de l'université. Elle a été
créée le 15 octobre 2009 à l'issue d'un protocole d'accord
entre le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et l'Institut des
Sciences et techniques de la Communication (ISTC). Animée en grande
partie par des anciens diplômés de l'ISTC, c'est une radio
thématique avec pour fréquence de modulation, 103.8 FM.
II. Missions et Activités
Radio ISTC-FM a pour mission le renforcement et
l'efficacité des actions gouvernementales convergeant avec les
interventions des institutions du système des Nations Unies en faveur
des populations en Côte d'Ivoire.
La ligne éditorialede ISTC-FM est conçue autour
de deux thématiques essentielles :
· La communication pour le développement :
Informer, éduquer et former les citoyens sur leurs
droits et devoirs pour la promotion d'une société civile
responsable et le renforcement de la démocratie.
· Travailler à atteindre les objectifs du
millénaire pour le développement (OMD) à
savoir :
- réduire l'extrême pauvreté et la
faim ;
- assurer l'éducation primaire pour tous ;
- promouvoir l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes ;
- réduire la mortalité infantile ;
- améliorer la santé maternelle ;
- combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres
maladies ;
- assurer un environnement durable ;
- mettre en place un partenariat mondial pour le
développement.
La radio ISTC-FM entend oeuvrer à la réduction
de la pauvreté, au développement des reflexes participatifs chez
les populations pour qu'elles prennent part de façon responsable aux
décisions les concernant.
III. Organisation et fonctionnement de ISTC-FM
III.1.Organigramme de radio ISTC FM
Directeur Général de l'ISTC
Sous/Directeur technique
Sous/Directeur des affaires administratives et
financières
Service technique
Programmes
Rédaction
III .2. Fonctionnement de radio ISTC FM
ISTC-FM a démarré ses activités le 16
novembre 2009 avec quatorze (14) personnes dont neuf recrutées
après un casting et cinq autres anciens de l'école ayant un
statut de fonctionnaire pour aider à la bonne marche de la radio.
ISTC-FM comptait donc à ses débuts cinq (5) journalistes, six (6)
producteurs et animateurs et trois (3) techniciens.
A ce jour, les activités de ISTC-FM sont
assurées par onze (11) agents dont quatre (4) journalistes, cinq (5)
animateurs et deux (2) techniciens pour cause de départ volontaire d'un
certain nombre de personnes. Ces agents sont aidés par quelques
stagiaires. ISTC-FM en a reçu deux (2) pendant les vacances 2010-2011
pour des périodes de trois (3) mois.
III.2.1. le Directeur Général
Le Directeur général de l'ISTC est le premier
responsable de la radio. Il est chargé de coordonner l'ensemble des
activités de la radio. Il participe à la recherche d'une
meilleure efficacité des organisations en concevant et en promouvant le
développement social, en se proposant de définir les axes
prioritaires du management des hommes dans une période donnée
notamment en ce qui concerne :
les analyses et les actions sur l'évolution des
structures de travail.
les perspectives d'évolution des modes de management
et de responsabilisation sociale de l'encadrement.
les systèmes de mobilisation des ressources humaines
tels que la politique de rémunération et de formation.
III.2.2. Le Sous Directeur technique
La radio est dirigée par un Directeur technique en la
personne de M. HOUSSOU yassoua André qui veille à la bonne marche
de la radio en s'efforçant :
- d'assurer l'administration du personnel, l'enregistrement,
le suivi et le contrôle des données individuelles et collectives
du personnel de ISTC FM ;
- d'assurer la gestion des ressources humaines par la
définition du cadre et des modalités d'ajustement de l'emploi en
termes de modalités de gestion de temps de travail.
III.2.4. Le Sous Directeur des affaires
Administratives
Et financières
La direction des affaires administratives et
financières a pour mission d'assurer une gestion rationnelle des
ressources humaines, financières et matérielles .Cette
tâche est confiée à M. Kouadio Innocent qui est le Sous
directeur des Affaires Administratives et Financières de l'ISTC. A ce
titre il est chargé :
- de la planification des besoins en
personnel ;
- de la tenue et de la mise à jour des dossiers
et fiches individuels du personnel ;
- de la préparation du budget de la
radio ;
- de la gestion du matériel et des
fournitures de bureau de la radio.
- de la gestion des crédits de
déplacement et transports, imprimés généraux,
Eau, électricité, téléphone, fax etc.
III.2.3 Le rédacteur en Chef
Au même titre qu'un rédacteur en chef officiant
en presse écrite ou en télévision, ce journaliste
placé à la tête d'une rédaction coordonne l'ensemble
du travail rédactionnel de son équipe. Lechoix des sujets
à traiter lors des éditions quotidiennes, des divers reportages
à effectuer dans la journée ou pour la semaine, la
hiérarchie de l'information, etc.
Le rédacteur en chef suit en permanence
l'actualité afin de guider ses journalistes dans leur travail quotidien.
Il choisit d'envoyer un reporter radio sur une actualité plutôt
qu'une autre, prévoit le contenu des journaux de la journée,
écoute les propositions des journalistes.
A radio ISTC FM les activités sont coordonnées
par Mlle Viviane Mouhi. C'est elle le Rédacteur en Chef qui
gère les activités de la rédaction et veille à la
gestion quotidienne de l'antenne, à la programmation des producteurs,
des journalistes et au contenu des émissions. Elle a également
en charge la conception de la grille des programmes, sa révision pour
une certaine amélioration et son adaptation aux réalités
quotidiennes.La coordinatrice est épaulée par Monsieur Augustin
TAPE et Mlle Gabrielle Zani, Journalistes /Producteurs.
NB : radioISTC FM, dans le souci de rendre son
personnel polyvalent a initié les producteurs et animateurs à la
présentation de flashs et de journaux.
v La grille de programme comporte les flashs d'information, le
journal, des magazines et des émissions de variété.
Toutes les productions sont axées sur la thématique population et
développement.
Les productions sur ISTC-FM sont faites en direct et en
différé. Elles sont diffusées du lundi au vendredi de
07 h à 16 h. Soit huit heures (9h) d'antenne vue que la radio est encore
au stade expérimental. On y retrouve les grands genres radiophoniques et
journalistiques.
*Les genres journalistiques
· LE FLASH D'INFORMATION du lundi au
vendredi à 08h, 9h et 10h
· LE JOURNAL du lundi au vendredi
à 12h
· ENTRETIEN AVEC... tous les jeudis
à 12h15
· ISTC FM REPORTAGE tous les jours dans
l'intervalle de 9h à 10h
· LES DOSSIERS DE ISTC FM tous les jours
dans l'intervalle de 9h à 10h.
* Les genres de radiophoniques
· LES MATINS DE ISTC FM
(variété) du lundi auvendredi de 07h a 10h
· ESPACE 10-11 (variété)
du lundi au vendredi de 10 h à 11 h
· FOCUS(Magazine) du lundi au vendredi
de 9h 30 à 10h
· ENTRE NOUS FEMMES (Magazine) tous les
mardis de 11h à 12h
· VOYAGES EN MUSIQUE
(Variété) lundi et mardi de 14 h à 15 h
· LE TEMPS D'UNE PAUSE
(Variété) du lundi au vendredi de 13h à 14h
· VIBRATION JEUNES
(Variété) tous les mercredis de 15h à 16h
· 100% JEUNES (Magazine) tous les jeudis
de 14h 30 h à 16h
· CADENCE WEEK END
(Variété) tous les vendredis de 14 h 00 à 16h
(Voir grille de programmes en annexes).La grille est entrain
d'être aménagée pour permettre une meilleure prise en
compte de la problématique population développement.
IV. Ressources de radio ISTC FM
IV.1. Ressources humaines
ISTC-FM a démarré ses activités le 16
novembre 2009 avec quatorze (14) personnes dont neuf recrutées
après un casting et cinq autres anciens de l'école ayant un
statut de fonctionnaire pour aider à la bonne marche de la radio.
ISTC-FM comptait donc à ses débuts cinq (5) journalistes, six (6)
producteurs et animateurs et trois (3) techniciens.
A ce jour, les activités de ISTC-FM sont
assurées par onze (11) agents dont quatre (4) journalistes, cinq (5)
animateurs et deux (2) technicienspour cause de départ volontaire d'un
certain nombre de personnes. Ces agents sont aidés par quelques
stagiaires. ISTC-FM en a reçu quatre (4).
IV.2. Ressources matérielles
ICTC FM est doté :
· D'une salle de rédaction
C'est là que se tiennent toutes les réunions du
personnel (Conférence de rédaction, réunion de production
et autres.) Cette salle est aussi le lieu où sont conservés tous
les documents de la radio et les appareils enregistreurs (mini disques) pour
les reportages des journalistes et des producteurs.
· D'un studio (où se font toutes
les émissions en direct comme en différé.) Le studio
comprend :
· Une table de mixage de 16 pistes
· Un amplificateur
· Un compresseur
· Deux lecteurs CD
· Un lecteur cassette numérique
· Un ordinateur de diffusion
· Un tuner pour le retour du son
· Quatre microphones professionnels
· Trois casques d'écoute
· D'une salle de postproduction
On trouve dans cette salle deux (2) ordinateurs qui sont
utilisés pour les montages des productions et quelquefois pour le
traitement de texte.
· D'une salle émettrice ou de diffusion
qui comprend
· Un (1) modulateur
· Un (1) ampli HF de 350 w
IV.3. Ressources financières
Radio ISTC-FM bénéficie de l'appui financier de
la Direction des affaires administratives et financières (DAAF) de
l'ISTC. En effet, ce service a en charge les dépenses
effectuées par le personnel de la radio. Il s'agit entre autre de
l'achat des journaux, l'entretien des locaux et du matériel.
NB : Des réflexions sont menées en
vue d'amener la radio à participer à ses charges par la mise en
place d'une petite régie : avis et communiqués, infos
services, publicité, partenariats.
CHAPITRE V:PROCESSUS DE PRODUCTION DU JOURNAL
Dans une radio, l'information est diffusée sous
plusieurs formes. Il peut s'agir de magazine, de documentaire, de flash ou de
journal radiodiffusé... Chacune de ces productions a une manière
particulière de présenter l'information. Mais le journal
radiodiffusé, lui, est spécial.
Le journal radiodiffusé comme toute production
radiophonique ne sort pas du néant. Il est le fruit de tout un processus
qui part de son insertion dans la grille des programmes à sa
présentation en passant par la recherche des moyens de production et sa
préparation. Nous avons choisi le journal radiodiffusé comme
exemple d'information parce que c'est le genre journalistique majeur en
radio.
I. Les moyens de production
L'insertion du journal radiodiffusé dans la grille des
programmes d'une radio mérite une étude. Cette étude doit
déterminer le besoin des auditeurs en matière d'information, la
période de diffusion, la cible visée et les ressources
nécessaires pour la production15(*).
A Radio ISTC FM cette étude n'a pas été
menée. Comme toute radio thématique de proximité, ISTC FM
avait fortement besoin d'une production pour demeurer en contact permanent avec
ses auditeurs. Elle voulait par ce contact, donner les informations en
matière de développement à sa population, sensibiliser les
uns et les autres sur les problèmes de la société afin
d'impliquer davantage la population dans le processus de développement.
Du coup, l'initiative d'un journal est très vite perçue comme le
cadre idéal pour informer avec plus de crédit.
Toutefois, l'insertion du journal radiodiffusé dans la
grille des programmes de Radio ISTC FM ne s'est pas faite de manière
spontanée. En effet, le journal radiodiffusé a été
introduit un an après la création de la station. Cela pour
permettre aux responsables de la radio de saisir tous les contours du cahier
des charges.
En tenant compte de la période de diffusion du journal
radiodiffusé des autres radios (nationales et internationales), les
responsables de Radio ISTC FM ont préféré commencer leur
journal parlé à 12h 00 minutes pour qu'il prenne fin à 12h
15 minutes maximum. Le choix de cette période est de nature à
permettre à la population de recevoir à la fois les informations
nationales et internationales.
La production du journal radiodiffusé nécessite
des besoins en personnel, matériel technique et de
déplacement.
· Le personnel
Le personnel chargé de produire le journal
radiodiffusé est composé de cinq (05) journalistes et un seul est
issu d'une école de journalisme. Les autres ont reçu une
formation sur le tas grâce à l'assistance de professionnels sortis
des écoles de journalisme et ayant servi à Radio ISTC FM.
· Les moyens techniques
Le service rédaction dispose de :
- 04 appareils baladeurs mini-disc pour les reportages et les
montages ;
- 02 postes téléphoniques ;
- 03 ordinateurs ;
- Un poste récepteur radio pour écouter le
radiodiffusé parlé des autres stations et surtout pour
écouter l'intervention journaliste-présentateur.
· Le transport
Les journalistes n'ont ni voiture, ni moto, ni vélo.
Lorsqu'ils doivent se déplacer pour les reportages, ils reçoivent
des frais de transport auprès du service comptabilité de la de
l'ISTC. Cela après avoir rempli un document
appelé « ordre de reportage » ou
« ordre de mission » sur lequel il est mentionné
l'heure, la date, l'ordre, le nom du journaliste-reporter, le montant
sollicité.
II. Les étapes de production
II.1.La préparation du journal
La préparation du journal parlé débute
avec la conférence de rédaction, se prolonge dans la collecte de
l'information, se poursuit avec le traitement de celle-ci et prend fin par la
diffusion.
· La conférence de
rédaction
La conférence de rédaction
dans une station, c'est la rencontre quotidienne entre les journalistes pour
organiser leur travail.
Avant la préparation du journal parlé, la
conférence de rédaction permet de déterminer le menu du
journal parlé (les évènements, l'angle des
informations...). A cette rencontre, les journalistes proposent, discutent du
choix des évènements à traiter, les angles à leur
imprimer, les personnalités à interroger et les lieux de
reportage.
La conférence de rédaction se tient soit la
veille ou le matin, avant le départ des journalistes sur les lieux de
reportage. C'est à cette occasion que le rédacteur en chef
désigne les journalistes chargés de couvrir les
évènements, le journaliste présentateur du journal
radiodiffusé et détermine les moyens à mettre à la
disposition des journalistes-reporters.
Après cette rencontre, les journalistes vont à
la recherche de l'information.
· La collecte de l'information
La collecte de l'information consiste à recueillir ou
à rechercher l'information partout dans les différentes communes
et périphéries d'Abidjan.
Malheureusement, le journaliste ne peut être partout en
même temps. A cet effet, il utilise parfois certaines méthodes
pour obtenir l'information. Ce sont les courriers adressés au service
rédaction pour la couverture de certaines manifestations (point de
presse, cocktail de presse, conférence de presse, réunion
publique), les publications comme FRATERNITE-MATIN, INTER, SOIR INFO et les
stations comme RADIO cote d'ivoire, FREQUENCE 2, ONUCI FM, RFI...
Au demeurant, le reportage représente la
première source d'information du service rédaction de Radio ISTC
FM. C'est le compte rendu vivant d'un évènement vécu par
le journaliste. En effet, lors du reportage, le journaliste est sur les lieux
où se déroulent les évènements, vit les actions,
donne la parole à la population. Faisons remarquer ici qu'après
un reportage, le journaliste-reporter vérifie ses éléments
sonores, fait des repérages et rédige un papier qu'il soumet au
journaliste-présentateur. Cela constitue un avant-papier du traitement
de l'information.
· Le traitement de l'information
Le traitement de l'information, c'est la rédaction,
l'écriture de l'intervention du journaliste à l'antenne.
Avant de rédiger son papier, le journaliste prend soin
d'établir un conducteur. Le conducteur est le document qui comprend les
différentes rubriques du journal radiodiffusé, les tranches
d'intervention des interviewés et leurs temps respectifs. Il permet une
gestion rigoureuse du temps à l'antenne et évite l'improvisation.
Pendant la rédaction de ses papiers, le journaliste suit le
schéma imposé par le conducteur. Il utilise un style parlé
pour donner l'impression à l'auditeur qu'il ne lit pas, mais, qu'il
s'adresse à lui, comme s'il s'adressait à un ami. Pour cela, le
journaliste s'efforce d'utiliser le plus possible les verbes actifs, les mots
de tous les jours, les phrases simples et courtes, faciles à
mémoriser. Leur sonorité et leur enchaînement aident
à capter l'attention de l'auditeur. La première phrase ou attaque
est déterminante. Elle contient les informations essentielles dont
à besoin l'auditeur. Dans cette optique, le traitement commence les
informations les plus importantes et, progressivement se termine par les moins
importantes. Une fois le traitement de l'information terminé, il faut
présenter le journal.
A Radio ISTC FM, ce schéma est respecté.
II.2. La présentation du journal
Avant de présenter le journal parlé, le
journaliste prend certaines dispositions. D'abord il remet le conducteur
accompagné des éléments sonores au technicien pour que
celui-ci les positionne. Ensuite, il soumet à l'appréciation du
rédacteur en chef son intervention rédigée. C'est avec
l'autorisation de celui-ci que le journaliste peut passer à
l'antenne.
· La prestation du journaliste
Le journaliste-présentateur fait une mise en bouche.
Cela consiste à prendre parfaitement connaissance de ses papiers en
s'exerçant à prononcer correctement les mots et à
respecter les ponctuations. Rappelons que le journaliste doit rendre
l'information comme s'il s'adressait à un ami. Pour cela, il lui faut
posséder son texte.
A 11h30mn, le journaliste est en studio et à 12h00 le
journal commence avec un indicatif. L'indicatif est un élément
musical qui met en condition l'auditeur et lui rappelle l'heure exacte du
journal parlé. Il lui sert d'introduction. Un jingle permet au
journaliste de bien s'installer. Ensuite suit les salutations aux auditeurs.
Soutenu par un tapis musical, le journaliste annonce les grands titres.
Après, suit la lecture de ses papiers. A l'antenne, le journaliste
s'efforce à prononcer correctement les mots, respecter l'intonation de
ses phrases et faire attention à son débit. En cas d'incident
technique (le technicien n'arrive pas à faire passer un
élément ou passe un élément au moment où il
ne faut pas), le journaliste improvise pour rattraper l'incident. Les
différentes rubriques ou nouvelles sont séparées par des
jingles qui servent de transition.
Généralement la présentation du journal
est l'affaire d'un seul journaliste. Mais, quelque fois, cette
présentation se fait à deux. Dans ce cas, l'un des journalistes
donne l'essentiel de l'information et l'autre, les détails. A la fin du
journal, l'indicatif revient pour indiquer à l'auditeur la fin du
journal. Tout ceci déroule sous l'oeil vigilant du technicien.
· La contribution du technicien
Bien souvent quand on parle du journal radiodiffusé,
l'on oublie le rôle important que joue le technicien. Celui-ci suit les
indications contenues dans le conducteur en lançant au bon moment les
différents éléments (interview, extraits de discours...)
et fait attention au temps indiqué pour chaque élément.
C'est lui qui fait passer l'indicatif, les jingles et le tapis musical.
Le technicien dose le son afin qu'il ne gène pas
l'auditeur à l'écoute.
· Le coordinateur ou
réalisateur
Ici, le réalisateur est responsable de du journal
depuis sa présentation jusqu'à son achèvement. Il est
chargé de collaborer avec le technicien pour une parfaite
réalisation du journal.
III. Les réactions après la
présentation du journal
Le journal radiodiffusé comme toute oeuvre humaine
comporte des imperfections malgré le travail minutieux du journaliste et
du technicien. Ces imperfections sont relevées lors de la
conférence de rédaction.
· La conférence de
rédaction
Après la présentation du journal, une
conférence de rédaction se tient le même jour pour jeter un
regard critique sur la prestation du journaliste-présentateur. Il s'agit
de critiquer le fond et la forme.
Concernant le fond, les journalistes peuvent dénoncer
une insuffisance dans l'information véhiculée ou la mauvaise
exploitation de certains éléments (une partie essentielle d'une
interview ou d'un discours n'est pas passée etc).
Quant à la forme, il s'agit de relever les maladresses
du présentateur. Cela peut être la mauvaise prononciation de
certains mots, le manque de vie dans la voix ou un problème relatif
à une tournure grammaticale. C'est parfois la mauvaise qualité
d'un élément sonore. La conférence de rédaction est
également l'occasion de critiquer les flashs et le journal de la veille.
Les critiques portent sur la prestation des présentateurs du flash et
du journal, les reportages, les papiers des journalistes, la qualité des
éléments sonores. La réalisation du journal est aussi
critiquée.
Tout ceci est fait dans le souci d'améliorer les
présentations de flash et de journal. La coordonatrice dirige une
réunion hebdomadaire tous les vendredis après le journal de 12h.
Cette réunion est un lieu d'échanges entre producteurs,
animateurs et journalistes. Les débats portent sur l'ensemble des
émissions diffusées et la tenue de l'antenne au cours de la
semaine écoulée. Des décisions sont prises pour
l'amélioration des prestations du personnel, (diction,
hésitations, contenu des textes d'animation, conducteur...) et de
l'antenne (blancs, sons parasites, défaillance au niveau de
l'émetteur...) objets de critiques. A l'issue de cette rencontre, un
compte rendu est rédigé puis un exemplaire est remis à la
Direction de l'ISTC.
NB : Les animateurs et les
techniciens peuvent également participer à la conférence
de rédaction pour porter des critiques sur le journal. De manière
générale, ces critiques sont les mêmes. Toutes les
critiques après la présentation du journal ont pour but de
permettre au journaliste de s'améliorer. En ce sens, il serait judicieux
de donner l'opportunité aux auditeurs de se prononcer sur le journal car
en réalité, ils sont les véritables juges de cette
production.
CHAPITRE VI : L'ENQUETE
I. Le mode d'administration du questionnaire
Pour la rédaction du questionnaire, nous
avons opté pour les questions fermées, complétées
au besoin par des questions ouvertes.
Les questions fermées ont donné plus de
précisions facilitant ainsi le traitement de l'information
recueillie.
Les questions ouvertes, par contre, ont permis aux
enquêtés de s'exprimer librement afin de formuler des observations
et suggestions relatives au contenu des informations diffusées, au
moment de diffusion et enfin aux effets ressentis par les auditeurs eux
mêmes. Nous avons commencé à administrer le questionnaire
le 02 février et cela a pris fin le 09 mars. Un seul enquêteur a
parcouru les différentes communes.
Ø Tableau synoptique des
enquêtés
Nombre
|
Variables
|
Modalités
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
1
|
Age
|
[15-25]
|
44
|
44%
|
[26-35]
|
35
|
35%
|
[36-45]
|
20
|
20%
|
[46-55]
|
01
|
1%
|
Total
|
100
|
100%
|
2
|
Sexe
|
Hommes
|
49
|
49%
|
Femmes
|
51
|
51%
|
Total
|
100
|
100%
|
3
|
Commune
|
Cocody
|
20
|
20%
|
Adjamé
|
30
|
30%
|
Yopougon
|
50
|
50%
|
Total
|
100
|
100%
|
4
|
Profession
|
Occupés
|
45
|
45%
|
Etudiants ou Elèves
|
35
|
35%
|
Sans emplois
|
15
|
15%
|
Inactifs
|
05
|
5%
|
Total
|
100
|
100%
|
Ce tableau présente les caractéristiques des
personnes prévues pour être interrogées. Sur les 100
personnes, nous avons 49 hommes soit 49% et 51 femmes soit 51%. Cette
population est composée en majorité de jeunes (80%) et de
personnes occupées c'est-à-dire exerçant une
activité professionnelle (45%). Nous avons arbitrairement choisi
d'interroger 100 personnes pour les trois communes et nous avons obtenus 20
personnes à Cocody, 30 personnes à Adjamé et 50 personnes
à Yopougon.Sur les 100 personnes prévues, tous ont
répondu. Les femmes ont été les plus nombreuses parmi ceux
qui ont répondu (51 hommes contre 49 femmes) et c'est à Yopougon
que nous avons eu le plus d'enquêtés.
II.Difficultés rencontrées
Les difficultés rencontrées sont de divers
ordres :
§ La lenteur de l'enquête liée à la
mobilité de certains enquêtés. Ceci a eu pour effet de
retarder le dépouillement ;
§ Indisponibilité de l'enquêteur (que nous
étions) parce que étant en stage à ISTC FM ;
§ Méfiance des enquêtés due à
la situation après crise post électorale du pays ;
§ Difficultés financières liées au
coût de l'enquête (frais de tirage des questionnaires, frais de
transport) ;
§ Une semaine de maladie après administration du
questionnaire dans une commune.
III. Résultats, analyses et
interprétations
III.1.Le tri à plat
Il s'agit ici d'analyser et d'interpréter les
différentes réponses à partir d'un tableau statistique
à une variable.Les questions 1 et 2, faciles à répondre,
n'ont pas l'objet de traitement statistique. Elles ont permis de mettre les
enquêtés en confiance et d'éviter de poser des questions
qui seraient inutiles pour notre étude.
Q2 - Quelles stations de radio
écoutez-vous ?
OBJECTIF : Déterminer la
station la plus écoutée
RESULTAT :
Tableau 1
Stations de radio
|
Nombre de réponses
|
Pourcentage
|
RFI
|
80
|
27,21%5
|
BBC
|
15
|
5,10%
|
RADIO COTE D'IVOIRE
|
65
|
22,11%
|
RADIO ISTC FM
|
30
|
10,20%
|
RADIO ONUCI FM
|
58
|
19,73%
|
RADIO NOSTALGIE
|
40
|
13,61%
|
AUTRES
|
06
|
2,04%
|
TOTAL
|
294*(*)
|
100%
|
Analyse : Sur 294
réponses, 30 sont pour Radio ISTC FM soit 10,20% contre 40 soit 13,61%
pour Radio Nostalgie.
Interprétation : Radio
ISTC FM est la radio la moins écoutée des radios.
Sa politique de promotion est peu remarquable et sa grille
des programmes n'est pas connue de la population.
Q3-4. Les raisons et habitudes
d'écoute des différentes stations ?
OBJECTIF : Déterminer
l'intérêt pour chaque émission.
RESULTAT :
Tableau 2
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentage
|
Informations
|
70
|
35%
|
Musique
|
80
|
40%
|
Jeux
|
40
|
20%
|
Autres
|
10
|
5%
|
Total
|
200*(*)
|
100%
|
Analyse : Sur 200
réponses, 80 sont pour la musique soit 40% contre 70 pour l'information
soit 35%.
Interprétation : Les
auditeurs préfèrent la musique à l'information. Ils aiment
la danse, le divertissement et ont une culture de l'information peu
développée. Ils sont donc plus réceptifs aux
émissions de musique. Un regard sur la grille des programmes16(*)de Radio ISTC FM montre que
celle-ci fait une part belle à la musique. Elle offre à la
population ce qu'elle désire. C'est donc pour la musique que Radio ISTC
FM est plus écoutée.
Q7- Savez-vous que Radio ISTC FM fait
du journal radiodiffusé ?
OBJECTIF : Savoir si le journal
de Radio ISTC FM est connu des auditeurs.
RESULTAT :
Tableau 3
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentage
|
Oui
|
30
|
30%
|
Non
|
70
|
70%
|
Total
|
100
|
100%
|
Analyse : Sur 100
enquêtés, 70 soit 70% ne savent pas que Radio ISTC FM fait le
journal contre 30 soit 30% qui le savent.
Interprétation : Le
journal de Radio ISTC FM n'est pas beaucoup connu des auditeurs. Cela veut dire
que la promotion du journal radiodiffusé est insuffisante ou inexistante
et que, les journalistes ne donnent pas assez la parole à la population
ou ne couvrent pas beaucoup d'évènements dans les communes. Le
journal radiodiffusé ne peut donc produire l'effet souhaité.
Q6 - Quelle est la période
idéale à laquelle vous êtes disposés à
écouter les informations ?
OBJECTIF : Répondre au
besoin de programmation.
Tableau 4
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentage
|
6h-8h
|
25
|
25%
|
12h-14h
|
55
|
55%
|
18h-20h
|
15
|
15%
|
22h-23h
|
05
|
5%
|
Total
|
100
|
100%
|
Analyse : Sur 100 réponses
obtenues, 55 soit 55% sontd'accord pour écouter le
journal entre 12H et 14H. Par contre 05 personnes soit 5%
préfèrent suivre le journal pour entre 22H et 23H.
Interprétation : La
période idéale pour écouter le journal radiodiffusé
selon les auditeurs se situe entre 12H et 14H.
Q8 - Pour vous, y a-t-il un besoin
d'information dans les radios de
proximité ?
OBJECTIF : Rechercher la
nécessité d'information.
RESULTAT :
Tableau 5
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentage
|
Oui
|
75
|
75%
|
Non
|
25
|
25%
|
Total
|
100
|
100%
|
Analyse : Sur 100
enquêtés, 75 soit 75% pensent que les radios de proximité
doivent faire de l'information contre 25 soit 25% qui ne le pensent pas.
Interprétation : La
population abidjanaise pense que l'information peut intervenir dans le
processus de développement de la Cote d'Ivoire. Pour elle, ce sera
l'espace où les problèmes de la population pourraient être
mieux exposés afin de permettre aux autorités, surtout,
administratives du pays de prendre les décisions qui s'imposent. Le
journal de Radio ISTC FM est donc une nécessité. Il fait bien
d'exister.
BILAN
Radio ISTC FM est la radio fréquemment
écoutée mais, son journal n'est pas beaucoup connu. Les auditeurs
préfèrent la musique à l'information.
Paradoxalement, ils sont disposés à participer
au développement de la Côte d'Ivoire en général et
de la commune en particulier.Ils pensent que, l'information leur est
nécessaire pour exposer les problèmes réels de la
population afin de guider les autorités dans leur prise de
décision.
Approfondissons nos recherches pour mieux comprendre ce
paradoxe.
III.2.Le tri croisé
Il s'agit ici d'analyser et d'interpréter les
réponses obtenues à partir d'un tableau statistique à deux
variables pour en étudier les relations éventuelles. A cet effet,
nous avons cherché à savoir de quoi dépendrait la
non-écoute des informations : le genre du sexe ? Le lieu
d'habitation (commune) ?
III.2.1.Rapport entre le sexe et la non écoute
des informations
Q2 : Quelles stations de radio
écoutez-vous ?
RESULTAT :
Tableau 6
Station de radio
|
Sexe
|
Pourcentage
|
Réponses hommes
|
Réponses femmes
|
Total
|
RFI
|
50
|
30
|
80
|
27,21%
|
BBC
|
10
|
05
|
15
|
5,10%
|
RADIO CI
|
32
|
33
|
65
|
22,11%
|
RADIO ISTC FM
|
10
|
20
|
30
|
10,20%
|
RADIO ONUCI
|
35
|
23
|
58
|
19,73%
|
RADIO NOSTALGIE
|
10
|
30
|
40
|
13,61%
|
AUTRES
|
04
|
02
|
06
|
2,04%
|
TOTAL
|
151
|
143
|
294*(*)
|
100%
|
Analyse : Le tableau nous indique
que sur 294 réponses obtenues, 151 proviennent des hommes contre 143 des
femmes.
Concernant Radio ISTC FM, sur 30 réponses, 10
proviennent des hommes contre 20 des femmes.
Interprétation : Il y a
plus d'hommes auditeurs que de femmes en général. Mais il y a
plus de femmes que d'hommes qui écoutent Radio ISTC FM. Les
émissions de Radio ISTC FM ne plaisent donc pas assez aux hommes.
Q3-1 : Les raisons
d'écoute des différentes stations ?
RESULTAT :
Tableau 7
Avis
|
Sexe
|
Pourcentage
|
Réponse Hommes
|
Réponse Femmes
|
Total
|
Informations
|
50
|
20
|
70
|
70%
|
Musique
|
30
|
50
|
80
|
80%
|
Jeux
|
20
|
20
|
40
|
40%
|
Autres
|
09
|
01
|
10
|
10%
|
Total
|
109
|
91
|
200*(*)
|
100%
|
Analyse : Sur 200 réponses
obtenues, 109 proviennent des hommes contre 91 des femmes.
Sur 70 réponses obtenues concernant l'information, 50
proviennent des hommes contre 20 des femmes.
Interprétation : Il y a
plus d'hommes que de femmes qui ont répondu à cette question et
il ressort de ces réponses qu'il y a plus d'hommes que de femmes qui
s'intéressent à l'information.
Radio ISTC FM est donc peu écoutée par les
hommes parce qu'elle ne diffuse pas assez d'émissions d'information.
BILAN
Il y a plus d'hommes que de femmes auditeurs mais, il n'y a
pas assez d'hommes qui écoutent Radio ISTC FM. Elle joue beaucoup la
musique alors que, eux, préfèrent l'information. La
non-écoute des informations dépend doncdu sexe.
III.2.2.Rapport entre la commune et la non
écoute
des informations
Q2 : Quelles stations de radio
écoutez-vous ?
RESULTAT :
Tableau 8
Avis
|
Communes
|
Total
|
Cocody
|
Adjamé
|
Yopougon
|
RFI
|
40
|
15
|
25
|
80
|
BBC
|
08
|
01
|
06
|
15
|
RADIO CI
|
25
|
10
|
30
|
65
|
RADIO ISTC FM
|
05
|
15
|
10
|
30
|
RADIO ONUCI FM
|
08
|
30
|
20
|
58
|
RADIO NOSTALGIE
|
10
|
05
|
25
|
40
|
AUTRES
|
04
|
01
|
01
|
06
|
TOTAL
|
100
|
77
|
117
|
294*(*)
|
Analyse : Sur 294 réponses
obtenues, 77 proviennent d'Adjamé, 117 de Yopougon et 100 de cocody.
Sur 30 réponses concernant Radio ISTC FM, 15
proviennent d'Adjamé ,10 de Yopougon et 05 de cocody.
Interprétation : Il y a
plus d'auditeurs en général à Yopougon .Quant à
radio ISTC FM, elleest moins écoutée à Cocody et plus
écoutée à Adjamé. Elle a peu d'influence dans la
commune de cocody. Pourtant, c'est dans cette commune qu'elle est
localisée.
Q3-4 : Les raisons
d'écoute des différentes stations ?
RESULTAT :
Tableau 9
Avis
|
Communes
|
Total
|
Cocody
|
Adjamé
|
Yopougon
|
Informations
|
30
|
10
|
30
|
70
|
Musique
|
10
|
50
|
20
|
80
|
Jeux
|
05
|
28
|
07
|
40
|
Autres
|
05
|
01
|
04
|
10
|
Total
|
60
|
89
|
61
|
200*(*)
|
Analyse : Sur 200 réponses
obtenues, 60 proviennent de Cocody, 89 d'Adjamé et 61Yopougon.
Concernant l'information, sur 70 réponses obtenues, 30 proviennent de
Cocody, 10 d'Adjamé et 30 de Yopougon
Interprétation : Les
auditeurs d'Adjamé s'intéressent moins à l'information.
Ils ont une culture de l'information peu développée.
BILAN
Radio ISTC FM a une grande influence de proximité mais
elle ne touche pas suffisamment les communes populaires. En outre, les
auditeurs de ces communes s'intéressent moins à l'information. La
non-écoute des informations dépend également de la
commune. Des études sociologiques et psychologiques seraient
souhaitables pour apporter plus de précisions à notre
étude concernant les raisons de la non-écoute des informations de
ISTC FM.
CHAPITRE VII : CRITIQUES ET SUGGESTIONS
I.CRITIQUES
Comme toute oeuvre humaine, les informations diffusées
par radio ISTC FM comporte des imperfections pouvant freiner le bon
fonctionnement de la radio ou ses actions. Celles-ci se situent au niveau de
la politique de communication de la radio qu'au niveau humain, financier,
matériel et du contenu des informations.
Au niveau de la politique de communication de la
radio
§ Aucune publicité pour faire connaitre la
radio ;
§ Pas de logo pour identifier la radio des autres
radios ;
§ Insuffisance de promotion du journal
radiodiffusé ;
§ Manque de formation pour les destinataires de
l'information ;
§ Manque de centre de documentation pour les
journalistes.
Au niveau humain
§ Insuffisance en personnel ;
§ Faible rémunération pouvant contribuer
à une instabilité du personnel tenté d'aller vers des
emplois lucratifs ;
§ Aucune politique de motivation des journalistes.
Au niveau financier
§ Les moyens financiers mis à la disposition des
journalistes pour la couverture des évènements, sont
insuffisants. Conséquences, souvent le journal radiodiffusé
manque d'éléments de reportage et, la même information est
régulièrement reprise au point où le journal ressemble
parfois à une rubrique d'avis et communiqué.
Au niveau du matériel
§ Insuffisance de matériels logistiques (Mini
Disc,véhicules, Microphones, écouteurs ...) ;
§ Etat défectueux de certains appareils
(ordinateurs, Mini Disc, table de mixage, microphones...)
Au niveau du contenu des informations
§ Faible équilibre de l'information : la
parole n'est pas souvent donnée aux différentes couches sociales
population ;
§ Information souvent reprise.
II. SUGGESTIONS
Les problèmes rencontrés par le service
rédaction nous ont amené à élaborer des
stratégies pour les résoudre ou les éviter.
Au niveau de la politique de communication de la
radio
§ Elaborer une politique de publicité pour bien
faire connaitre la radio ISTC FM ;
§ Faire une promotion véritable des informations
en organisant par exemple les journées porte-ouvertes au service
rédaction, des jeux concours portant soit sur le journal
radiodiffusé, soit sur le flash d'information ... dans les
différentes émissions ;
§ Créer un centre de documentation efficace pour
les journalistes afin de leur permettre d'être plus
professionnels ;
§ Participer à la formation des utilisateurs de
l'information en encourageant par exemple les actions des ONG en faveur de
l'alphabétisation ;
§ Allonger le temps d'émission :
c'est-à-dire émettre 24h / 24
§ Faire en plus de ce qui se fait actuellement, un
journal parlé entre 12H et 14H ;
§ Mettre un véhicule de transport à la
disposition des journalistes avec le logo de la radio suivi de l'enseigne
« Service Rédaction ».
Au niveau humain
§ Accroître le nombre des journalistes
(professionnels) ;
§ Trouver des correspondants dans les communes. Avec ces
derniers, il sera facile de faire le tour de l'actualité
communale ;
§ Motiver les journalistes par un traitement salarial
spécial leur permettant d'être à l'abri des
différents vices de la profession ;
§ Envisager la formation tant initiale que continue (les
séminaires de formations).
Au niveau financier
§ Mettre plus de moyens financiers consistants à
la disposition des journalistes pour des enquêtes pertinentes et des
reportages à divers endroits des communes.
Au niveau matériel
§ Accroitre le matériel pour permettre à la
rédaction et à la technique d'être plus compétitives
sur le marché de la concurrence.
Au niveau du contenu des informations
§ Donner davantage la parole à la
population ;
§ Faire des réflexions sur les actions municipales
afin de bien agir sur la politique de développement de la
population ;
§ actualiser l'information ;
§ Faire une vaste revue de presse régulière
relative aux communes ;
§ Organiser des émissions de débats
où une autorité municipale et un groupe représentatif de
la population (une ONG ou une association de quartier) seront invités
pour débattre de certains problèmes concernant les communes.
CONCLUSION
Au terme de cette étude, retenons que notre
thème : « L'information diffusée par ISTC
FM : quel intérêt pour l'auditeur ? A été
analysé à l'intérieur et à l'extérieur de
Radio ISTC FM. Il ressort que l'information diffusée par ISTC FM est une
nécessité mais dispose de peu d'audience, sûrement à
l'image de certaines radios de proximité.
Or, de même qu'une mauvaise gestion ruine les finances
d'une entreprise ou d'un Etat, de même toute décision prise sans
qu'on ait disposé d'informations précises risque d'être
suivie de conséquences catastrophiques. De ce fait, la direction de
l'ISTC en collaboration avec l'UNFPA risquent de voir leur objectif voué
à l'échec : population et développement.
Ceci est d'abord dû, au manque de politique de
communication véritable pour faire connaître la radio, au manque
de journalistes et animateurs, ensuite aux appareils techniques
défectueux, et enfin au caractère trop distractif des
émissions. Pourtant, c'est la réunion des moyens efficaces et
opérationnels qui pourront aller dans le sens du développement. A
ce prix, les informations dans les radios de proximité seront porteuses
d'un espoir nouveau et pourront offrir de nouveaux horizons de
développement dans ce contexte médiatique actuel en
évolution.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages généraux
1. André jean TUDESQ, Les médias en
Afrique, collection infocom édition Paris Ellipse
1999,160 .p
2. André jean TUDESQ, Journaux et radios au XIXe et
XXe siècle, collection Gret 198.p
3. Debbasch Charles, Gueydan claude, La
régulation de la liberté de la communication
audiovisuelle, economa, presse Universitaire
d'Aix-Marseille, paris,1991 ,369p .
4. Henry H. Schulte, Marcel P. Dufresne (1994) Pratique du
journalisme Nouveaux Horizon.
5. Igbinedion, « Ethique et
crédibilité « pp. 47-49, Manuel pour les
journalistes Africains, world Press Freedom
commitee / Edilis (2001).
6. Lacude Moisy, Les agences de presse(6),
pp. 36-45 et joseph N.E.
7. Jérôme Bailly DIEGOU, Journaux
et radios en Afrique aux XIXième
et XXè siècles,
André-Jean TUDE5Q en collaboration avec Serge
Nédélec, GRET, p198
II. Ouvrages spécifiques
1. Union des journalistes de Cote d'Ivoire. Guide des lois
sur la presse et la communication
audiovisuelle en Cote d'Ivoire, Hachette p.75
2. Warren K. Ange, Philip .H, Media,
9èmeédition Edwin.
3. Déborah POTTER, Guide du journalisme
indépendant Bureau International de l'information
département d'Etat, USA.
4. Jean Michel BROSSEAU et Jacques SONCIN,
Créer, géreret animer uneradio, impression
DUMAS.
5. Kouchner jean, Radio locale : mode d'emploi,
Paris CFPJ, 1992 p.60
6. Pr Yahaya Diaby, Information et Pouvoir politique en
Côte d'ivoireentre 1960 et 1990, (CNRS Edition) Paris (FRA),
2000) Hermès, 2000
III. Ouvrages
méthodologiques
1. Paul N'DA, Méthodologie de la recherche de la
problématique à la discussion des résultats comment
réaliser un mémoire, une thèse en sciences sociales et en
éducation, Abidjan PUCI.2002
2. Pierre N'DA, Méthodologie et guide pratique du
mémoire derecherche de la thèse de doctorat. Edition
l'Harmattan 2009
IV. Mémoires consultés
1. Emma viviane Mouhi , L'information
régionale en Cote d'Ivoire : quelle
crédibilité ? , Mémoire de fin
de cycle II DESCOM à l'ISTC 2008 ;
2. Marie chantal Groguhé, Satisfactions
liées aux usages d'ONUCI FM par les abidjanais, Mémoire
de fin de cycle DESCOM à l'ISTC 2009 ;
3. Aline Gogo, La libéralisation de l'espace
audiovisuel en Cote d'Ivoire, Mémoire de fin de cycle DESCOM
à L'ISTC 2008.
V. Dictionnaire :
1. Petit Larousse / Dictionnaire
français Spécialisé en Communication
2. Le Robert / Dictionnaire
français nouvelle édition
WEBOGRAPHIE
*Chin Saik Yoon, participatory communication for development
www.idrc.ca /book / focus / 802 /
chin.html.visité 13 / 10 /11 à 15h;
* Centre de documentation en ligne des journalistes :
www.newslab.org 19/12/11 à
18h ;
* wikipédia l'encyclopédie libre (Pratiquement
tous les jours)
*
www.memoire.online,
visité le 20 /12/2011 à 10h ;
*www.communication.gouv.ci visité le o2/02/2012
à 9h ;
*www.document.irevues.fr visité le 10/02/2012 à
9h.
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE I : Décret n°95-714 du 13
septembre 1995 fixant les règles de fonctionnement
des radios de proximités.
ANNEXE II : Questionnaire.
ANNEXE III : Répertoire des radios en
Côte d'Ivoire.
ANNEXE IV : Décret n° 2006-278 du 23
aout 2006 portant Organisation
et fonctionnement du Conseil National de la Communication
Audiovisuelle.
ANNEXE V : Grille des programmes de radio ISTC
FM.
ANNEXE VI : Exemplaire de conducteur d'un journal
radiodiffusé.
ANNEXE I
Décret n°95-714 du 13 septembre 1995
fixant les règles de fonctionnement des radios de
proximités
ANNEXE II
Questionnaire
ANNEXE III
Répertoire des radios en Côte
d'Ivoire.
ANNEXE IV
Décret n° 2006-278 du 23 aout 2006
portant Organisation et fonctionnement du Conseil National de la Communication
Audiovisuelle
ANNEXE V
Grille des programmes de radio ISTC
FM
ANNEXE VI
Exemplaire de conducteur d'un journal
radiodiffusé
EPIGRAHIE 2
DEDICACE 3 REMERCIEMENTS 4
LEXIQUE, SIGLES ET ACRONYMES 5-7
AVANT-PROPOS 8
INTRODUCTION 9-10
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
11
I. La spécification de la
problématique 11
I.1. La justification du choix du sujet
11
I.2. L'intérêt personnel
12
I.3 .L'intérêt scientifique
12
I.4. L'intérêt social
12
I.5. Le problème de la recherche
12
I.5.1. Les questions de recherche
12
I.5.1.1. La question Principale
12
I.5.1.2. Les questions Secondaires
13
I.6. Les objectifs de la recherche
13
I.6.1 L'objectif principal 13
I.6.2. Les objectifs secondaires
13
I.7. Les hypothèses de travail
13
I.7.1. L'hypothèse principale
13
I.7.2. Les hypothèses secondaires
13-14
II. La revue de la littérature
14
II.1. Les écrits théoriques
14-16
II.2. Les écrits empiriques
17
II. Définition et caractéristiques
de l'information 17
III.1. Définition 17
III.2. Catégorie d'information
18-25
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
26
I. Laméthode d'analyse 26
I.1. La technique d'enquête
26
I.2. Le champ d'étude 27
I.3. Le lieu de l'enquête
27
II. Les instruments d'investigation
27-28
II.1. Les sources documentaires
28
II.1.1. Les sources internes 28
II.1.2. Les sources externes 28
II.1.2.1. L'observation directe
29
II.1.2.2. Le questionnaire 29
II.1.2.3. L'entretien 29
II.1.2.4. La cible 29
II.1.2.5. L'échantillon 30
CHAPITRE III: LA LIBERALISATION DE L'ESPACE
AUDIOVISUEL EN COTE D'IVOIRE 31
I. Du monopole d'Etat à la concurrence
31
I.1. Le monopole de l'Etat 31
I.1.1. La mainmise du pouvoir politique
31-33
I.1.1.2. Le rôle des journalistes
33-34
I.I.3. L'impossible pluralisme 34
I.1.4. La fin du monopole 34-35
I.2. Les raisons de la reforme
35
I.2.1 Les objectifs de la réforme
36
I.2.2. L'absence de textes
règlementaires 37-38
II. Une nouvelle configuration du paysage audiovisuel
38
II.1. Les concessions 38
II.2. Le cas particulier de la
télévision 38-39
III. Les différents
bénéficiaires des concessions
audiovisuelles et leur cahier des charges
39
III.1.La Radiodiffusion
Télévision Ivoirienne (RTI) 39-40 III.2. En
matière de radiodiffusion de proximité 41
III.2.1. Les radiodiffusions confessionnelles
41-42
III.2.2. La radiodiffusion rurale locale
42-43
III.2.3. La radiodiffusion internationale
44
III.2.4. La radiodiffusion privée
commerciale 44-45
IV. La radiodiffusion de proximité
non commerciale 45
IV.1 Les caractéristiques
45
IV.2.Le financement des radios de
proximité non commerciale 46-47
IV.3. L'interdiction des
activités politiques, syndicales et religieuses 47-48
V. Le contrôle et la régulation
de la communicationaudiovisuelle 48
V.1. Historique et missions du CNCA
48
V.1.1 Historique 48-49
V.1.2. Missions de la HACA
49-50
V.2. Compétences de la HACA
50
V.2.1. Le pouvoir de contrôle
51
V.2.2. Pouvoirs de sanction 51
V.2.2.1. Contre les concessionnaires
51
V.2.2.2. Contre les journalistes
51-52
V.3. Les activités de la HACA
52
V.3.1. Les saisines 52
V.3.2. Le contrôle des programmes
52-53
CHAPITRE IV : PRESENTATION DE RADIO ISTC
FM 54
I. Création de radio ISTCFM 54
II. Missions et Activités
54-55
III. Organisation et fonctionnement
55
III.1. Organigramme de radio ISTC FM
55
III.2. Fonctionnement de radio ISTC FM
55-56
III.1.1. Le Directeur Général
56
III.1.2. Le Sous Directeur technique
56
III.1.3. Le Sous Directeur des affaires
Administratives et Financières 57
III.1.4. Le rédacteur en Chef
57-58
IV. Ressourcesde radio ISTC FM 59
IV.1. Ressources humaines 59
IV.2. Ressources matérielles
60
IV.3. Ressources financières
61
CHAPITRE V: PROCESSUS DE PRODUCTION DU JOURNAL
62
I. Les moyens de production 62-63
II. Les étapes de production
64
II.1. La préparation du journal
64-66
II.2. La présentation du journal
66-67
III. Les réactions après la
présentation du journal 68-69
CHAPITRE VI : L'ENQUETE 70
I. Le mode d'administration du questionnaire
70-72
II. Difficultés rencontrées
72
III. Résultats, analyses et
interprétations 72
III.1. Le tri à plat 72-79
III.2.Le tri croisé 77
III.1. Rapport entre le sexe et la non
écoute des informations 77-80
III.1.2. Rapport entre la commune etla non
écoute des informations 80-82
CHAPITRE VII : CRITIQUES ET SUGGESTIONS
83
I.CRITIQUES 83
II .SUGGESTIONS 84-86
CONCLUSION 87
BIBLIOGRAPHIE 88-89
WEBOGRAPHIE 90
ANNEXES 91
* 1Hubert BEUVEMERY, Fondateur du quotidien français Le
Monde
* 2 Kouchner Jean, Radio
locale : mode d'emploi paris CFPJ, 1992 p.60
* 3 André TUDESQ,
Journaux et radios au XIXe et XXe siècle, collection Gret ,198p
* 4 Grohué Marie
Chantal, Satisfactions liées aux usages d'ONUCI FM par les
abidjanais, Mémoire de fin de cycle DESCOM, option
journalisme radio, ISTC, 2007-2009
* 5 Mouhi Emma, L'information
régionale en Cote d'Ivoire : quelle
crédibilité ? Mémoire de fin de cycle DESCOM,
option journalisme presse écrite, ISTC, 2006-2008
* 6 Déborah POTTER,
Guide du journalisme indépendant, Bureau International de
l'information département d'Etat, USA,70 p
* 7Jérôme
BaillyDIEGOU, Journaux et radios en Afrique aux
XIXè et XXè siècles,André-Jean TUDE5Q en
collaboration avec Serge Nédélec, GRET, p198
* 8 Pr YahayaDiaby,
Information et pouvoir politique en Côte d'ivoire entre 1960
et 1990, (CNRS Edition) Paris (FRA), 2000)
Hermès, 2000
* 9Ordonnance n° 2011-75 du
30 avril 2011portant érection du Conseil National de la Communication
Audiovisuelle (CNCA) en Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle
(HACA)
* 10 Loi n°2004644 du 14
décembre 2004 portant régime juridique de la cornrnunication
audiovisuelle
* 11Article 11 de la loi
N° 91 - 1001 - du 27 décembre 1991 fixant le régime
juridique de la communication audiovisuelle
* 12Ordonnance n° 2011-75
du 30 avril 2011portant érection du Conseil National de la Communication
Audiovisuelle (CNCA) en Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle
(HACA)
* 13 Voir annexes IV
* 14 Voir annexes IV
* 15
Jean Michel BROSSEAU et Jacques SONCIN, impression
DUMAS, CREER, GERER ET ANIMER UNE RADIO,
* *Les réponses sont
supérieures au nombre d'enquêtés parce qu'un
enquêté peut écouter plusieurs stations.
* *Les réponses sont
supérieures au nombre d'enquêtés parce qu'un
enquêté peut écouter plusieurs émissions.
* 16 Voir annexes V
* *Les réponses sont
supérieures au nombre d'enquêtés parce qu'un
enquêté peut écouter plusieurs stations.
* *Les réponses sont
supérieures au nombre d'enquêtés parce qu'un
enquêté peut écouter plusieurs émissions.
* *Les réponses sont
supérieures au nombre d'enquêtés parce qu'un
enquêté peut écouter plusieurs stations.
* *Les réponses sont
supérieures au nombre d'enquêtés parce qu'un
enquêté peut écouter plusieurs émissions.
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