Les rites d'investiture d'un chef coutumier comme espace communicationnel chez les Lega du territoire de Shabunda en RDC( Télécharger le fichier original )par Junior KYANGALUKA LUMPEMPE Université pédagogique nationale de Kinshasa RDC - Graduat 2012 |
3.5. Les croyancesa)Reconnaissance d'un être suprême Le peuple lega est animiste et croit en l'existence d'un être suprême : « Kinkunga ». En fait, il lui reconnaît une certaine trinité : 1) Kinkunga, qui serait l'équivalent de Dieu le Père. Dans la religion chrétienne. « Kinkunga » signifie littéralement « assembleur », littérairement « Créateur » 2) Kalaga, l'équivalent de Jésus Christ. « Kalaga »=qui promet. Celui qui promet donne l'espoir à la personne qui est dans le besoin qui attend une solution à ses problèmes ou à la satisfaction de ses besoins. 3) Mambi ma Kalaga l'équivalent du Saint- Esprit. Cette reconnaissance ne donne cependant lieu à aucun culte. b) Existence des démons Le démon appelé « Kaginga », intervient pour inspirer le mal ou créer la zizanie entre deux ou plusieurs personnes. c) Réincarnation Le peuple Lega croit en la réincarnation d'homme à homme. Un récit rapporte qu'un jour « Kinkunga » demanda au crapaud et au lézard ce qu'ils lui proposaient si un homme venait à mourir. Le crapaud lui répondit : « Wakwage wakwage, bantu tabekwida », ce qui veut dire : « Qu'importe si un homme meurt, nombreux sont ceux qui restent en vie » A la même question, le lézard répondit : « Andi muntu akwa, ntagyuka lingo » Ce qui veut dire : « si un homme venait à mourir, il faut qu'il revienne à la vie ». Dieu (Kinkunga) acquiesça à cette demande. C'est pourquoi, dans sa tradition, le peuple Lega s'abstient d'organiser un deuil à l'occasion d'un premier décès parmi les enfants d'une famille, car il est fermement convaincu qu'il pourra renaitre dans une quelconque famille du clan((*)31). d) Invocations (Mibiko) Lorsqu'il y a persistance des calamités ou des malheurs causés au clan par des personnes malveillantes identifiées ou non, la personne initiée du clan recourt à l'invocation pour arrêter les fléaux. A cet effet, il se rend dans la partie de la forêt où ont été enterrés la plupart des ancêtres. Il commence par décliner son identité en citant tous les noms de ses aïeux en mémoire. Il expose ensuite les problèmes qui se posent et sollicite leur intervention pour y mettre fin. * (31) T.M.VUNDUAWE, Op.cit. |
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