Les emprunts extérieurs du Rwanda et leurs implications sur la croissance économique du pays de 2006 à 2010( Télécharger le fichier original )par Jean KITAMPANGU MWANGU Institut de management Kigali - En vue de l'obtention du grade de licencié en gestion option finances 2012 |
1.2. PROBLEMATIQUEAujourd'hui, le Rwanda s'inscrit dans une dynamique de moderniser un ensemble des tissus des ses infrastructures. Les routes sont reconstruites, les réseaux internet sont assis, les hôpitaux sont améliorés, les universités sont agréées et équipées d'un matériel adapté, les bâtiments, nouveaux quartiers se multiplient et l'intense concentration du développement des secteurs de services est observée. Tout ce nouveau paysage est l'oeuvre de financement du Gouvernement Rwandais à travers ses dépenses publiques. Cependant, les études géographiques et géologiques attestent que le sous-sol rwandais est pauvre en ressources minières : des ressources en or dans Nyungwe, l'étain, le coltan, en quantité infime dont la production ne représente que 14% du PIB s'ils sont bien exploités ; ce qui limite ses capacités financières et ses possibilités de croissance. Les dépenses publiques sont financées par les recettes publiques mais quand celles-ci sont déficitaires par rapport aux budgets parfois expansionnistes, les pays recourent à d'autres modes de financement tels que : la planche à billet, la politique fiscale de hausse des impôts, la parafiscalité et le recours aux emprunts extérieurs, objet du présent travail.10(*) Il n'est pas question ici de savoir exactement les proportions de tous ces moyens de financement dans le développement global du budget national, mais seule l'incidence des emprunts extérieurs attirera notre attention en nous concentrant sur les deux questions suivantes: 1. En quoi les emprunts extérieurs contractés par un Etat sont-ils nuisibles à sa croissance économique? 2. Quelles sont les implications des emprunts extérieurs sur la croissance économique du Rwanda ? 1.3. HYPOTHESES DE L'ETUDEUne hypothèse est en quelque sorte une base avancée de ce que l'on cherche à prouver. C'est la formulation proforma de conclusions que l'on compte tirer et que l'on va s'efforcer de justifier et de démontrer méthodiquement et systématiquement. En bref et d'une façon très générale, on peut dire qu'une hypothèse est une supposition que l'on fait d'une chose possible ou non et dont on tire une conséquence.11(*) En ce qui concerne cette étude, nous estimons que le recours aux emprunts extérieurs comme l'un des modes de financement de l'économie d'un pays constitue un poids financier suffisant mais résultant des charges financières du service de la dette. A première vue, cela serait dû aux faits suivants : v le recours à l'emprunt extérieur comme mode de financement produit plus d'effets pervers que des avantages favorables à la croissance économique nationale; v la mégestion et le détournement des fonds empruntés à l'extérieur conjugués au déséquilibre entre les réelles prévisions fiscales et les dépenses publiques inhibent les effets positifs de l'endettement vis-à-vis de la croissance économique nationale. * 10 KITAMBALA, Notes du cours des finances publiques, KIM, Inédit, 2010 * 11 AKTOUF, Omar. Méthodologie des sciences sociales et approche qualitative des organisations. Une introduction a la démarche classique et une critique. Editions Les Presses de l'Université du Québec, Montréal, 1987, p 58 |
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