CONCLUSION PARTIELLE
Au cours de ce chapitre nous avons essayé de passer en
revue l'impact de l'endettement public extérieur et la politique
budgétaire sur les résultats politico-économiques au
Rwanda. On a constaté que les recettes publiques du pays ont
augmenté durant les cinq dernières années. Cette
augmentation est allée de pair avec celle des aides extérieures.
Si bien que ces aides ont grandi, mais le volume des emprunts extérieurs
ont évolué en fluctuant, présentant une tendance
générale de baisse, avec un taux moyen de croissance de -1.8%.
En effet, les demandes d'aide ont présenté
différents effets aussi bien pervers comme cette perte
d'indépendance politique, que d'effets positifs ; comme leur
implication dans la croissance économique. Il aurait fallu donc avoir
une attitude de juste mesure pour ne pas s'accumuler assez de ces dettes par
une bonne politique budgétaire de bien cibler les secteurs le plus
prioritaires.
CHAPITRE 5: CONLUSION
GENERALE ET SUGGESTIONS
Ce dernier chapitre comporte deux points, à
savoir : la conclusion générale et les suggestions.
5.1. CONCLUSION
GENERALE
Notre travail s'est focalisé sur la réflexion
sur «Les emprunts extérieurs du Rwanda et leurs
implications sur la croissance économique du pays de 2006 à
2010». Au fait, les emprunts extérieurs constituent
une source non négligeable des ressources de l'Etat. Ils contribuent en
fait à la croissance économique ainsi qu'au développement
socio-économique de ce dernier.
Afin de construire notre problématique, nous nous
sommes posé les questions suivantes :
· En quoi les emprunts extérieurs
contractés par un Etat sont-ils nuisibles à sa croissance
économique?
· Quelles sont les implications des emprunts
extérieurs sur la croissance économique du Rwanda ?
De ces deux questions, il en ressort que notre première
hypothèse a été confirmée car les emprunts, en plus
d'être bénéfiques, ils présentent plus d'effets
pervers, de contraintes par une sorte d'aliénation pour nous tirer de
notre état de sous développement. D'où leurs
caractères nuisibles dans une économie. Les implications des
emprunts sont aussi multiples et variées, mais aucune trace de
détournement n'a été visible dans la gestion de ces
emprunts, car l'appareil de l'Etat en cette matière est redoutable et
sans détours. Les coupables, en proportion aussi négligeable se
retrouvent en prison. Ce qui a infirmé notre deuxième
hypothèse.
Dans ce travail, nous avons voulu savoir si les emprunts
contractés par le Gouvernement ont été productifs et s'ils
ont été profitables à la croissance économique du
pays, ce qui se fait ressortir par les travaux d'envergure
réalisés pour améliorer les conditions de vie des
rwandais. En fait, la mise en place d'un système moderne de gestion des
emprunts est une garantie pour une future crédibilité
vis-à-vis des bailleurs ainsi des populations rwandaises
bénéficiaires.
Nos objectifs, dans la rédaction de ce travail,
étaient les suivants : Identifier le mode de financement moins
préjudiciable et donc plus adapté par rapport aux
potentialités du Rwanda en réduisant sensiblement le recours aux
emprunts ; relever et analyser les différents modes de financement
du processus de développement d'un pays; vérifier si les
affectations des emprunts contractés sont productifs et s'ils sont ainsi
profitables à la croissance économique du pays et proposer les
lignes directives pour la bonne gestion des emprunts extérieurs. Certes
les emprunts sont productifs, mais leur caractère contraignant les rend
moins souhaitable et doit inciter le pays à adapter son plan de
développement en fonction de ses ressources disponibles.
Afin de bien mener notre recherche, nous avons fait recours
aux techniques et méthodes qui suivent : technique documentaire,
d'observation directe, d'interview libre, et à des méthodes
analytique et comparative.
Pour y arriver, nous avons structuré notre travail en
cinq chapitres. Au premier chapitre, nous avons développé
différents points relatifs à la problématique, les
hypothèses, les objectifs, le choix et intérêt du sujet, la
délimitation du sujet ainsi que la subdivision du travail.
Le deuxième chapitre a porté sur les
définitions des termes clefs qui ont été, de
manière constante, utilisés dans ce travail.
Le troisième chapitre a été
consacré à la méthodologie du travail.
Le quatrième chapitre, quant à lui, a
porté sur la présentation, l'analyse et l'interprétation
des résultats de recherche.
Le cinquième chapitre, qui était le dernier, a
traité de la conclusion générale et des suggestions.
Ce travail nous conduit aux résultats suivants :
- Les recettes fiscales et parafiscales ont augmenté en
moyenne de plus de 20% au cours de ces 5 dernières années,
- Cette augmentation ne couvre pas malheureusement la
totalité du Budget national,
- Les ressources extérieures représentent
à elles seules, la quasi totalité du budget national,
- Bien que les ressources extérieures soient
importantes, la part des emprunts reste minime, car leur évolution va
décroissant,
- L'analyse des ratios montre une évolution
dégressive, ce qui s'explique par une bonne politique de gestion des
crédits et surtout les stratégies de hausse de recettes.
- Enfin, les effets pervers l'emportent sur les effets
positifs.
En dépit des montants insuffisants des emprunts, la
bonne gestion de ces derniers permet au Gouvernement Rwandais de
réaliser certains projets inducteurs de développement
économique, notamment la construction des routes, le relèvement
du secteur agricole, la promotion du secteur éducatif ainsi que celui de
la santé, etc. En effet, les emprunts sont loin de satisfaire les
besoins de l'ensemble des populations étant donné qu'ils sont
accordés de manière sporadique et leurs montants variant d'une
année à une autre.
L'insuffisance des emprunts entraîne que ceux-ci ne
financent qu'une partie des projets conçus par le Gouvernement. En fait,
la plupart des projets élaborés par le Gouvernement ne sont
jamais achevés, ce qui fait que certaines couches de la population
habitant l'arrière-pays n'ont toujours pas directement joui de bienfaits
apportés par ces emprunts.
Cette étude a été abordée dans
l'optique qu'il suffirait de mettre en place un système de bonne gestion
des emprunts, c'est-à-dire une bonne affectation de ces derniers aux
projets inducteurs pour voir la croissance économique se mettre sur les
bons rails, ce qui relèverait le bien-être des populations
rwandaises dans l'ensemble.
|