KIGALI INSTITUTE OF MANAGEMENT (KIM)
FACULTE DE GESTION
OPTION FINANCES
P.O. Box. 2895 KIGALI
LES EMPRUNTS EXTERIEURS DU RWANDA ET LEURS IMPLICATIONS
SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU PAYS de 2006 à 2010
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du grade de licencié en Gestion - Option Finances
Par Jean KITAMPANGU MWANGU
BM / 524 / 08
Directeur: CCA MUSIMBI SONGA Deodatus
Kigali, Mars 2012
ATTESTATION
Nous soussignés, CCA
MUSIMBI SONGA Deodatus et KITAMPANGU Jean certifions par la présente
que le mémoire intitulé : «Les emprunts
extérieurs et leurs implications sur la croissance économique du
Rwanda, de 2006 à 2010» est un travail original qui
n'a jamais été publié, ni au Kigali Institute of
Management (KIM), ni ailleurs sous une forme ou une autre.
Les documents consultés sont vraiment appropriés
au sujet traité.
Kigali le 06 Mars 2012
KITAMPANGU MWANGU Jean
BM : 524/08
Directeur : CCA MUSIMBI SONGA
Deodatus
DEDICACE
A notre regretté père SUMAILI Petrus
A notre chère mère KIKA Julienne
A notre chère épouse KITENGE KOMBO Jane
A nos chers enfants YUSUFU Fofana, excellence Walter KIKAYA
MWANGU et SUMAILI MWANGU Petrus JUNIOR
A nos soeurs et neveux
A nos amis d'enfance et connaissances.
REMERCIEMENTS
Au terme de nos études de
cycle de licence en Finance, nous tenons à rendre grâce à
notre Dieu pour tout ce qu'il a fait pour nous jusqu'à
l'achèvement de ce travail.
Nos remerciements s'adressent d'abord au Promoteur et
Président du Conseil d'Administration de Kigali Institute of Management
(KIM), Chairman Monsieur Peter RUTAREMARA qui a initié le cadre
académique dans lequel notre épanouissement intellectuel s'est
réalisé.
Ensuite, nous exprimons notre profonde gratitude au CCA
MUSIMBI SONGA Deodatus qui a accepté d'assurer la direction du
présent travail, malgré ses multiples responsabilités et
occupations. Ses remarques pertinentes, ses conseils et encouragements nous ont
été d'une grande importance durant la conception et
l'élaboration de ce travail.
Nous voudrions également exprimer notre gratitude au
corps professoral de la faculté de gestion à KIM,
particulièrement aux professeurs de la section francophone pour leur
éducation nettement orientée vers la Finance.
Nos remerciements s'adressent aussi au personnel du
Ministère de l'Economie et des Finances (MINECOFIN) pour nous avoir
fourni les données nécessaires en rapport avec notre
étude.
Nous ne serions pas arrivé là sans les
encouragements de monsieur KITAMBALA Marcellin et son assistance de toutes
formes pour achever ces études.
Nous adressons particulièrement notre reconnaissance
à la famille Jean RUZINDAZA et Christine NYIRARUKUNDO, pour autant de
sacrifices et services qu'elle a consentis pour nous au cours de notre
formation académique.
Nous citons les noms de KUSINZE Roger, MAX, WAKILONGO
Essombo, Parrain Anaclet KALINDA, Alexis THAMBWE, Adonis MALLARME et les autres
qui nous ont soutenu dans ce moment difficile d'endurance et d'épreuves
estudiantines.
A YA Alain Delon pour nous avoir incité à
prendre courage et à nous lancer encore une fois sur la voie des
études.
Enfin, que tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à notre formation académique trouvent ici
l'expression de nos sincères remerciements.
KITAMPANGU MWANGU Jean
SIGLES ET ABREVIATIONS
APD : Aide Publique au Développement
FMI : Fonds Monétaire International
FPR : Front Patriotique Rwandais
KIM : Kigali Institute of Management
MINECOFIN : Ministère de l'Economie et des
Finances
MW : Mégawatt
PIB : Produit Intérieur Brut
RRA : Rwanda Revenue Authority
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
LISTE DES TABLEAUX
Table 1 : Montants des recettes
fiscales et parafiscales (en milliards de Frw) 38
Table 2 : Montants de laide
extérieure (en milliards de Frw) 39
Table 3 : Part des ressources
extérieures dans le budget annuel 40
Table 4 : Evolution des emprunts
extérieurs. (En milliards de Frw) 41
Table 5 : Proportion des emprunts
dans les ressources extérieures (en milliards 42
Table 6 : Ratios des emprunts par
rapport aux ressources totales (en milliards de 42
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Cercle vicieux de
l'offre 25
Figure 2 : Cercle vicieux de la
demande 26
TABLE DES MATIERES
DECLARATION...................................................................................................I
ATTESTATION
II
DEDICACE
III
REMERCIEMENTS
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
III
LISTE DES TABLEAUX
III
LISTE DES FIGURES
III
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
GENERALE
3
1.1. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
1.1.1. CHOIX DU SUJET
3
1.1.2. INTERET SU SUJET
4
1.2. PROBLEMATIQUE
3
1.3. HYPOTHESES DE L'ETUDE
3
1.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL
3
1.4.1. Objectif global
3
1.4.2. Objectifs spécifiques
3
1.5. DELIMITATION DU SUJET
3
1.5.1. Délimitation dans le
temps
3
1.5.2. Délimitation dans
l'espace
3
1.5.3. Délimitation dans le
domaine
3
1.6. METHODOLOGIE
UTILISEE.....................................................................7
1.7. SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL
3
CHAPITRE 2: CONSIDERATIONS
THEORIQUES DE L'ETUDE
3
2.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
3
2.1.1. Budget de l'Etat
3
2.1.2. Finances publiques
3
2.1.3. Dette publique
3
2.1.4. Dette extérieure
3
2.1.5. Dette intérieure/
dette domestique
3
2.1.6. Excédent
budgétaire
3
2.1.7. Déficit public
3
2.1.8. Emprunt d'Etat
3
2.1.9. Dépenses publiques
3
2.1.10. Recettes publiques
3
2.1.11. Croissance
économique
3
2.1.12. Aide publique au
développement
3
2.2. REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA
DETTE PUBLIQUE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
3
2.2.1. Quelques
considérations sur la dette publique
3
2.2.2. Théorie sur la
politique budgétaire
3
2.2.3. Théorie de la
croissance économique
3
2.2.3.2. La mesure
de la croissance économique
3
CONLUSION PARTIELLE
3
CHAPITRE 3: CONSIDERATIONS
METHODOLOGIQUES ET
PRESENTATION DU MILIEU DE
L'ETUDE
3
3.1. METHODES ET TECHNIQUES
3
3.1.1. LES METHODES
3
3.1.2. LES TECHNIQUES
3
3.1.2.1. Techniques de collecte
des données
3
3.1.2.2. Techniques de traitement
des données
3
3.2. DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE
3
3.2.1. Présentation et
historique du Rwanda
3
3.2.2. Structure organisationnelle
et fonctionnement du MINECOFIN
3
CHAPITRE 4: ASPECT EXPERIMENTAL
DE L'ETUDE,
3
PRESENTATION DES DONNEES,
ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
3
4.1. PRESENTATION DES DONNEES
3
4.1.1. Le volume des recettes
fiscales et parafiscales
3
4.1.2. Le volume des aides
extérieures
3
4.1.3. Comparaison entre les
ressources extérieures et budgets annuels
3
4.1.4. Montants des emprunts
extérieurs (en milliards de Frw)
3
4.1.5. Part des emprunts dans les
ressources extérieures
3
4.1.6. Ratios des emprunts par
rapport aux ressources totales
3
4.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
3
4.2.1. Effets pervers
associés aux emprunts extérieurs et intérieurs dans les
pays
3
bénéficiaires.
3
4.2.1.1. Effets pervers associés aux
emprunts
exterieurs..................................................................................................................44
4.2.1.2. Effets pervers économiques
associés aux emprunts
interieurs...................................................................................................................51
4.2.2. Effets positifs des emprunts
exterieurs...................................................................................................................52
4.3. APPRECIATION CRITIQUE DE
L'ETUDE...................................................
3
4.3.1. Appréciation
négative de la dette
3
4.3.2. Appréciation
positive de l'étude
3
CONCLUSION PARTIELLE
3
CHAPITRE 5: CONLUSION GENERALE
ET SUGGESTIONS
3
5.1. CONCLUSION GENERALE
3
5.2. SUGGESTIONS
3
5.2.1. A l'Etat Rwandais
3
5.2.2. Aux citoyens rwandais
3
BIBLIOGRAPHIE
3
CHAPITRE 1 :
INTRODUCTION GENERALE
La plupart des pays en voie de développement sont
confrontés à l'épineux problème lié au
financement de leur économie. En effet, beaucoup de ces pays qui jadis
fondaient leur économie sur l'exploitation de leurs matières
premières se trouvent confrontés à une perturbation du
système du marché, c'est-à-dire : les acheteurs
voudraient se procurer lesdites matières premières à des
prix qui ne leur permettent pas de maintenir l'exploitation de ces
dernières. Par ailleurs, les finances internes de ces Etats connaissent
régulièrement des déficits budgétaires.
Pour combler ces déficits, deux solutions prioritaires
à court terme sont envisagées : le recours aux dons et le
recours aux emprunts extérieurs. Cependant si les dons sont consentis
par les pays donateurs, principalement l'Occident, c'est souvent en
deçà du seuil des montants sollicités pour
équilibrer le déficit budgétaire. La voie qui reste pour
combler les écarts est celle de recourir aux emprunts extérieurs
du fait que le revenu intérieur brut de ces pays demeure toujours
insatisfaisant.
Mais il faut noter qu'il est un principe financier, tant dans
le secteur public que privé, que l'endettement procure des avantages
comme des inconvénients dans la situation financière de
l'emprunteur. Il est ainsi soutenu que le recours à l'emprunt peut
entraîner de la faillite pour les institutions emprunteuses si un certain
niveau d'endettement requis pour conserver son indépendance
financière n'est pas respecté.
C'est dans ce cadre que François Coulomb, parlant de la
revue de la littérature financière note : « selon
l'approche traditionnelle antérieure, les gestionnaires s'accordaient
sur l'idée d'une structure financière optimale comportant une
certaine dose d'endettement ».1(*) Ceci est valable lorsque nous nous plaçons dans
le contexte micro-économique, un aspect important de l'activité
économique nationale et surtout que les entreprises contribuent,
à travers leurs valeurs ajoutées créées, à
la formation du Produit Intérieur Brut (PIB).
Pour leur part, Denis MORISSETTE et O'SHANGNESSY
notent : « Il existe un niveau d'endettement au-delà
duquel l'effet de levier financier devient excessif et prohibitif pour
l'entreprise ».2(*)
Enfin, JAMES C. Van Horne note qu'une société
comportera plus ou moins de risques selon le montant de sa dette par rapport
aux capitaux (structure du capital).3(*)
Un autre aspect, celui de la dépendance ou de
l'utilisation inefficace de la dette, est mis en exergue par différents
auteurs. Bernard BERNIER note par exemple que «les prêts
intergouvernementaux sont très souvent des prêts-liés car
obligation est faite à l'emprunteur d'utiliser les capitaux dans le pays
prêteur.»4(*)
Abondant dans le même sens, William Westerly professeur
à l'Université de New York et ancien collaborateur de la
Banque mondiale,
estime que la plus grande partie des aides apportées depuis cinquante
ans ont été inefficaces. L'une des raisons serait le manque de
contrôle sur les personnes chargées de gérer cette
aide.5(*)
Le rapport des Nations Unies souligne qu'il est difficile
d'évaluer exactement l'effet de l'aide publique au développement
sur l'amélioration de la situation dans les pays aidés. Les
pays les
moins avancés (PMA) ne disposent souvent pas des instruments
statistiques permettant d'obtenir des indicateurs satisfaisants. Certains
spécialistes remettent en cause l'aide publique au développement
sous sa forme actuelle6(*)
Enfin faisant presque la synthèse de la pensée
de ces auteurs précédents, le rapport des Nations Unies ajoute
que l'aide publique au développement fait l'objet de nombreux
détournements, notamment dans les pays du système français
de la
Françafrique,
où l'essentiel de ces fonds sert à l'enrichissement personnel des
dictateurs présidents et à rembourser les dettes
accumulées. La dette est un des principaux mécanismes par
lesquels une nouvelle forme de colonisation s'opère au détriment
des pays en développement. Pour cette raison,
certains militent pour l'
annulation de la
dette des pays du tiers-monde, qu'ils considèrent comme étant
une
dette odieuse pour
l'essentiel.7(*)
Cependant, Albert KIKAYA insiste sur la contribution de dettes
extérieures pour la relance de l'économie. Pour sa part, BIN
MUSEME, dans sa thèse sur «la sortie des pays du sud de leur
léthargie de sous développement » attribue la voie de
solution par les emprunts en dépit du poids que cela constitue.8(*)
Mais, il se pose alors la question de savoir dans quelle
condition le recours aux emprunts extérieurs peut-il être
bénéfique pour un pays en voie de développement. ?
En terme beaucoup plus précis, l'on se demanderait en
quoi consiste l'apport du recours à l'emprunt extérieur dans la
croissance économique d'un pays en voie de développement. Telle
est la question générale de cette recherche.
La présente étude est donc un cas particulier
appliqué au Rwanda, un pays d'Afrique subsaharienne et par là, un
pays en voie de développement qui est aussi confronté à
l'épineux problème de déficits budgétaires annuels
au cours des années et qui a besoin d'améliorer sa croissance
économique.
Les résultats de plusieurs recherches indiquent
actuellement que le Rwanda figure parmi les pays les plus pauvres de la
planète. L'on comprend bien que la question relative aux
stratégies d'amélioration de la croissance économique
trouve plus sa place au niveau du Rwanda.9(*)
1.1. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
1.1.1. CHOIX DU SUJET
Le choix du sujet «les emprunts extérieurs du
Rwanda et leurs implications sur la croissance économique du
pays » veut éveiller une particulière attention sur le
volume des emprunts contractés par le Rwanda et leur impact sur sa
croissance économique.
1.1.2. INTERET DU SUJET
Ce travail est motivé par le constat fait à
propos du rythme fulgurant de croissance économique et du
développement de plusieurs secteurs d'activités au Rwanda.
D'où parvenir à identifier ces emprunts, leur gestion et les
conditions de leur obtention, par rapport à l'économie globale,
constitue un intérêt primordial pour nous en tant qu'habitant du
Rwanda.
Le choix de ce sujet est donc motivé par un triple
intérêt que nous en attachons. Cet intérêt s'inscrit
sur le plan personnel, académique ainsi qu'un intérêt
économique et social.
1.1.2.1. Intérêt personnel
Sur le plan personnel, nous sommes intéressé
à la question relative à l'endettement des pays en voie de
développement dont les pays de la CEPGL font partie.
La crise économique qui secoue nos Etats nous
interpelle, non seulement en tant qu'étudiant en Faculté de
Management, mais aussi en tant que citoyen concerné par l'épineux
problème de développement de nos Etats.
Ce sujet traitant des emprunts extérieurs du Rwanda et
leurs implications sur la croissance économique du Rwanda semble bien
cadrer avec cette préoccupation.
1.1.2.2. Intérêt académique et
scientifique
Notre motivation d'analyser l'incidence des emprunts
extérieurs sur l'économie du Rwanda est de relever le volume de
ces emprunts en terme chiffré par rapport à l'ensemble des
capitaux alloués à l'exercice budgétaire.
Sur le plan académique, il est un devoir pour tout
étudiant finaliste des études au niveau de licence, de
rédiger et présenter, voire soutenir publiquement un
mémoire sanctionnant la fin de ses études et prouvant sa
capacité à rallier les connaissances théoriques apprises
à l'université avec la pratique sur terrain. En effet, nous
sommes convaincus que le présent travail répond à ce
besoin.
Sur le plan scientifique, ce travail s'insère dans le
cadre des travaux de recherche déjà présentés sur
l'endettement des Etats du Tiers Monde et se propose d'apporter un
complément d'information scientifique à ces derniers. Les
résultats de cette recherche pourraient ainsi inspirer les futurs
chercheurs intéressés à ce thème.
1.1.2.3. Sur le plan pratique
Les résultats de cette recherche pourraient fournir une
information aux décideurs et responsables politiques non seulement au
Rwanda, mais aussi d'autres pays intéressés pour intervenir en
faveur de l'économie rwandaise.
1.2. PROBLEMATIQUE
Aujourd'hui, le Rwanda s'inscrit dans une dynamique de
moderniser un ensemble des tissus des ses infrastructures. Les routes sont
reconstruites, les réseaux internet sont assis, les hôpitaux sont
améliorés, les universités sont agréées et
équipées d'un matériel adapté, les bâtiments,
nouveaux quartiers se multiplient et l'intense concentration du
développement des secteurs de services est observée. Tout ce
nouveau paysage est l'oeuvre de financement du Gouvernement Rwandais à
travers ses dépenses publiques.
Cependant, les études géographiques et
géologiques attestent que le sous-sol rwandais est pauvre en ressources
minières : des ressources en or dans Nyungwe, l'étain, le
coltan, en quantité infime dont la production ne représente que
14% du PIB s'ils sont bien exploités ; ce qui limite ses
capacités financières et ses possibilités de
croissance.
Les dépenses publiques sont financées par les
recettes publiques mais quand celles-ci sont déficitaires par rapport
aux budgets parfois expansionnistes, les pays recourent à d'autres modes
de financement tels que : la planche à billet, la politique fiscale
de hausse des impôts, la parafiscalité et le recours aux emprunts
extérieurs, objet du présent travail.10(*)
Il n'est pas question ici de savoir exactement les proportions
de tous ces moyens de financement dans le développement global du
budget national, mais seule l'incidence des emprunts extérieurs attirera
notre attention en nous concentrant sur les deux questions suivantes:
1. En quoi les emprunts extérieurs contractés
par un Etat sont-ils nuisibles à sa croissance économique?
2. Quelles sont les implications des emprunts
extérieurs sur la croissance économique du Rwanda ?
1.3. HYPOTHESES DE
L'ETUDE
Une hypothèse est en quelque sorte une base
avancée de ce que l'on cherche à prouver. C'est la formulation
proforma de conclusions que l'on compte tirer et que l'on va s'efforcer de
justifier et de démontrer méthodiquement et
systématiquement.
En bref et d'une façon très
générale, on peut dire qu'une hypothèse est une
supposition que l'on fait d'une chose possible ou non et dont on tire une
conséquence.11(*)
En ce qui concerne cette étude, nous estimons que le
recours aux emprunts extérieurs comme l'un des modes de financement de
l'économie d'un pays constitue un poids financier suffisant mais
résultant des charges financières du service de la dette.
A première vue, cela serait dû aux faits
suivants :
v le recours à l'emprunt extérieur comme mode de
financement produit plus d'effets pervers que des avantages favorables à
la croissance économique nationale;
v la mégestion et le détournement des fonds
empruntés à l'extérieur conjugués au
déséquilibre entre les réelles prévisions fiscales
et les dépenses publiques inhibent les effets positifs de l'endettement
vis-à-vis de la croissance économique nationale.
1.4. OBJECTIFS DU
TRAVAIL
Ce travail se propose deux types d'objectifs, à savoir
l'objectif global et les objectifs spécifiques.
1.4.1. Objectif global
L'objectif global de ce travail est d'identifier le mode de
financement moins préjudiciable et donc plus adapté par rapport
aux potentialités du Rwanda en réduisant sensiblement le recours
aux emprunts.
1.4.2. Objectifs
spécifiques
Les objectifs spécifiques de ce travail sont les
suivants :
- Relever et analyser les différents modes de
financement du processus de développement d'un pays;
- Vérifier si les affectations des emprunts
contractés sont productifs et s'ils sont ainsi profitables à la
croissance économique du pays;
- Proposer les lignes directives pour la bonne gestion des
emprunts extérieurs.
1.5. DELIMITATION DU
SUJET
Ce sujet a été délimité dans le
temps, dans l'espace et dans le domaine.
1.5.1. Délimitation dans
le temps
Ce présent travail s'étale sur une
période de 5 ans, soit de 2006 à 2010.Ce temps est suffisant pour
illustrer une évolution des emprunts et leurs implications sur les
actions menées dans le but d'atteindre le développement du
Rwanda.
1.5.2. Délimitation dans
l'espace
Dans l'espace, ce travail se limite au territoire Rwandais,
au travers son Ministère ayant les finances dans ses attributions.
1.5.3. Délimitation dans
le domaine
Dans le domaine, cette étude est consacrée
essentiellement sur la théorie en rapport avec les finances publiques,
en l'occurrence les recettes issues des emprunts extérieurs et leurs
conséquences sur la croissance de l'économie nationale.
1.6. METHODOLOGIE UTILISEE
Ce travail a fait recours aux méthodes analytique,
comparative et aux techniques documentaire, l'interview libre et l'observation
participante pour les collectes de données et l'analyse de contenu et
les statistiques pour leur traitement.
1.7. SUBDIVISION SOMMAIRE
DU TRAVAIL
Ce travail est subdivisé en cinq chapitres.
Le premier chapitre a traité de l'introduction
générale. Il s'agissait d'abord de donner les mobiles du choix du
sujet d'étude ainsi que l'intérêt que nous lui portons.
Ensuite, nous avons présenté la problématique de la
recherche et les hypothèses que nous nous sommes proposé de
vérifier.
Par après, nous avons également
présenté les objectifs poursuivis par cette étude. Enfin,
nous avons procédé à la délimitation et à la
subdivision du travail de recherche.
Le deuxième chapitre a été
consacré au cadre conceptuel et l'état des connaissances du
sujet. Dans ce chapitre, nous avons défini d'abord les concepts
clés utilisés couramment dans le développement de ce
travail. Ensuite, nous avons présenté brièvement les
théories auxquelles nous avons souscrit notre sujet.
Le troisième chapitre a développé les
considérations méthodologiques de la recherche,
c'est-à-dire la méthode ainsi que ses techniques choisies pour
vérifier les hypothèses de l'étude en passant par celle de
l'analyse et les résultats.
Le quatrième chapitre a porté sur la
présentation des données, l'analyse et l'interprétation
des résultats obtenus au cours la recherche.
Le cinquième chapitre, qui est le dernier, a
été consacré à la conclusion et aux suggestions qui
se dégagent au vu des résultats obtenus.
CHAPITRE 2: CONSIDERATIONS
THEORIQUES DE L'ETUDE
Dans cette partie du travail, nous commençons par
définir les termes clés de l'étude et par la suite
présenter une brève revue de la littérature relative au
sujet. Nous commençons par définir les concepts : budget de
l'Etat, finances publiques, dette publique, dette extérieure, dette
intérieure, excédent budgétaire, déficit public,
emprunt d'Etat, dépenses publiques, et recettes publiques. Quant
à ce qui concerne la revue de la littérature, nous allons
souscrire notre recherche sur la théorie de la dette, celle relative
à la politique budgétaire, et enfin sur la croissance
économique.
2.1. DEFINITION DES
CONCEPTS CLES
La définition des concepts est très
indispensable pour une raison majeure, à savoir : l'usage de
ceux-ci peut évoluer dans le temps et ainsi prêter à
confusion. Dans ce cette section nous définissons certains concepts tels
que : budget de l'Etat, Finances publiques, dette publique, dette
extérieure, dette domestique, excédent budgétaire,
déficit public, emprunt d'Etat, dépenses publiques, recettes
publiques, croissance économique et aide publique.
2.1.1. Budget de l'Etat
Le terme « budget » signifie programme de
dépenses et de recettes. Mais lorsqu'il s'agit du budget de l'Etat, il
faut entendre l'acte législatif qui prévoit et autorise les
recettes et les dépenses annuelles de l'Etat et des collectivités
publiques12(*). Selon
SILEM, le budget de l'Etat est un état prévisionnel et limitatif,
sanctionné par une décision (dans le cadre de la loi de
finances), le rendant exécutoire et l'assortissant de force
contraignante, des dépenses et des recettes à réaliser au
cours d'une période (une année) par l'Etat.13(*)
Le budget de l'État est un document juridique qui est
souvent adopté par la
législature
et approuvé par le chef de l'
exécutif
ou le
président
de la République. Il s'agit du
budget annuel que l'
État tient,
c'est-à-dire l'ensemble des comptes décrivant les recettes et les
dépenses de l'État pour une année civile. L'État
l'équilibre au moyen de l'endettement (si nécessaire), ou en
plaçant ses excédents14(*).
Selon AJILI (2007:12), un budget représente pour une
année donnée l'ensemble des dépenses projetées de
l'Etat ainsi que les recettes attendues pour couvrir ces dépenses. De
façon schématique, le budget de l'Etat comprend à la fois
une liste de programmes spécifiques (défense, éducation,
aide sociale etc.) et une liste de sources de financement (sources fiscales
dont les impôts sur les revenus, les impôts sur la consommation
ainsi que des sources non fiscales).
2.1.2. Finances publiques
Les finances publiques désignent l'étude des
règles et des opérations relatives aux
deniers publics.
Selon le critère organique, les finances publiques peuvent aussi
être présentées comme l'ensemble des règles
gouvernant les
finances de l'
État, des
collectivités
locales, des organismes de
sécurité
sociale, des
établissements
publics et de toutes autres personnes morales de
droit public. C'est un
champ à la croisée du
droit fiscal, du
droit
constitutionnel, ainsi que de la
comptabilité
publique.15(*)
2.1.3. Dette publique
La dette publique est, dans le domaine des
finances
publiques, l'ensemble des engagements financiers pris sous formes
d'emprunts par l'
État, les
collectivités
publiques et les organismes qui en dépendent directement (certaines
entreprises
publiques, les organismes de
sécurité
sociale, etc.).16(*)
Pour AJILI le terme dette de l'Etat ou dette publique
désigne le montant cumulé de ce que l'Etat a emprunté pour
financer les déficits passés. La relation entre la dette publique
et le déficit public est simple et plutôt mécanique:
L'augmentation de la dette publique au cours d'une période donnée
est égale au déficit public. La dette publique représente
les emprunts cumulés qu'encourt l'Etat vis-à-vis des agents
privés.17(*) Elle
est la somme des déficits passés. Le rapport dette/Produit
National Brut (PNB) constitue une mesure utile du montant de la dette. Une
définition relativement ancienne de la dette publique est celle
proposée par le Dictionnaire des finances: « La dette publique
est l'ensemble des obligations que l'Etat a contracté envers ses
créanciers »18(*).
2.1.4. Dette
extérieure
En
économie, la
dette extérieure désigne l'ensemble des
dettes qui sont dues par un
pays, État, entreprises et particuliers compris, à des
prêteurs étrangers. Il est important de faire la distinction entre
la dette extérieure brute (ce qu'un pays emprunte à
l'extérieur) et la dette extérieure nette (différence
entre ce qu'un pays emprunte à l'extérieur et ce qu'il
prête à l'extérieur). Ce qui est le plus significatif,
c'est la dette extérieure nette. Un niveau trop élevé de
dette extérieure nette témoigne d'un
risque-pays
élevé : en cas de fluctuations de la
devise
nationale, les montants des intérêts et du principal de la dette
extérieure, si elle est libellée en monnaie
étrangère, peuvent devenir insupportables.19(*)
2.1.5. Dette intérieure/
dette domestique
Le terme dette intérieure (ou dette interne, ou dette
domestique) désigne l'ensemble des créances détenues par
les
agents
économiques
résidents d'un
État souverain sur
cet État. Ajoutée à la
dette
extérieure, elle compose la
dette souveraine
d'un État.
La dette interne est généralement
majoritairement libellée dans la
monnaie nationale, ce qui la
rend insensible aux écarts de change. Elle se compose en
général de trois types de
créances :
· Créances sociales (salaire des fonctionnaires,
par exemple)
· Créances commerciales (fournisseurs de
l'état, par exemple)
· Créances fiscales (Crédits de TVA, par
exemple).
Pour AJILI (2007:15), une dette interne est due par une nation
à ses propres citoyens. Sont nombreux ceux qui soutiennent que la charge
d'une dette interne est nulle parce qu'une nation la doit à
elle-même.
Cette idée bien que simpliste, peut être
justifiée. Si l'Etat est endetté envers ses citoyens et si ces
derniers sont imposés de façon identique alors ces citoyens ne
font que devoir la dette à eux-mêmes. Une dette externe est une
dette due par une nation aux étrangers. Cette dette se traduit pour les
citoyens de la nation endettée par un prélèvement net sur
leurs ressources disponibles.
2.1.6. Excédent
budgétaire
Un
excédent
budgétaire est une situation dans laquelle un organisme à but non
lucratif a des recettes supérieures aux dépenses. Cette situation
ne peut pas se retrouver dans un organisme à but lucratif: un tel
organisme en effet ne ferait que constater un
bénéfice.
C'est en pratique une situation rare, que les organismes à but non
lucratif cherchent à éviter (sans quoi on pourrait se poser la
question de la réalité de cette qualité). Le cas de la
puissance publique (État ou d'une administration locale) est
particulier.
2.1.7. Déficit
public
Le
déficit
public apparait lorsque les produits (les recettes fiscales
essentiellement) sont inférieurs aux charges (dépenses
budgétaires essentiellement) des administrations publiques. Cette
différence entre les charges et les produits s'apprécie sur une
période légale, généralement l'année civile.
La dette publique augmente à chaque fois qu'un
déficit
public est financé par l'emprunt. La dette publique
représente donc l'accumulation des besoins de financement des
périodes successives de ces administrations.20(*)
La dette prend le plus souvent la forme d'
emprunts
d'État. La capacité de remboursement des
emprunts contractés
au titre de la dette publique par les États et les collectivités
publiques est évaluée par les
agences
de notation financière. Les pays les moins fiables, au regard des
marchés financiers et des agences de notation, peuvent avoir recours aux
banques commerciales ou
à des institutions internationales (
Banque mondiale,
Fonds
monétaire international, Banques régionales de
développement).21(*)
Au sein de la dette publique, on distingue la
dette publique
intérieure, détenue par les
agents
économiques
résidents de
l'État émetteur et la
dette publique
extérieure, détenue par des prêteurs étrangers.
On distingue également la dette de court terme (un an ou moins),
à moyen terme (jusqu'à dix ans) et à long terme
(au-delà de dix ans).
La
dette publique se distingue
donc, en macroéconomie, de la dette des ménages ou de la dette
des entreprises.22(*)
Pour AJILI, en cas de déficit budgétaire, l'Etat
doit emprunter auprès du public pour honorer ses dépenses. Pour
emprunter, l'Etat permet des titres d'Etat principalement des obligations. Ces
titres constituent une reconnaissance de dette de la part de l'Etat envers le
public. Ces titres matérialisent l'engagement de l'Etat à
rembourser à l'avenir le montant emprunté majoré
éventuellement des intérêts.23(*)
2.1.8. Emprunt d'Etat
Un emprunt d'État (en anglais: government
bond, dont le diminutif usuel est govvie) est une
obligation
ou un
titre
de créance négociable émis généralement
dans sa propre devise par un gouvernement. Dans le cas d'une émission
dans une devise convertible, celle du pays ou d'un autre, on utilise
généralement l'appellation d'«
obligation
souveraine », adaptation directe de l'anglais sovereign
bond.24(*)
2.1.9. Dépenses
publiques
Ce sont des dépenses de l'Etat qui figurent dans le
budget de l'Etat voté chaque année par le Parlement
(dépenses budgétaires).25(*)
Les dépenses publiques sont l'ensemble des
dépenses réalisées par les
administrations
publiques. Leur financement est assuré par les recettes publiques (
impôts,
taxes, et
cotisations
sociales) et par le
déficit
public.26(*)
2.1.10. Recettes publiques
On entend par recettes publiques, les ressources de l'Etat
constituées des impôts, des taxes et des ressources non fiscales
(recettes des privatisations par exemple).27(*)
2.1.11. Croissance
économique
La croissance économique est une augmentation sur une
longue période du produit national brut réel par
tête.28(*)
Pour Perroux, la croissance, c'est l'augmentation soutenue
pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de
dimension : pour une nation, le produit global net en termes
réels.29(*)
2.1.12. Aide publique au
développement
Par aide publique au développement (ou APD), on entend
l'ensemble des aides financières, prévues au budget de l'Etat, et
transférées aux pays en voie de développement. L'aide
publique au développement est née lors de la
décolonisation, dans le but de préserver l'influence des
anciennes métropoles dans le contexte géopolitique de la guerre
froide.
L'objectif devrait être un rééquilibrage
des niveaux de développement respectifs. Théoriquement, ces flux
financiers devraient donc être orientés vers la mise en place de
projets concrets et durables,
infrastructures
essentielles, actions de lutte contre la
faim,
santé,
éducation,
etc.
L'APD a pu être qualifiée d'«
investissement pour
l'avenir » pour les pays riches, permettant d'ouvrir de nouveaux
marchés en
réduisant la pauvreté et en promouvant le
développement
durable, et de « poursuite de la politique
extérieure » des grandes puissances, mettant en avant une
image généreuse d'eux-mêmes.
2.2. REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA DETTE PUBLIQUE ET LA
CROISSANCE ECONOMIQUE
Cette section comporte trois points essentiels, à
savoir : brève théorie sur la dette publique, la
théorie sur la politique budgétaire et la théorie de la
croissance économique.
2.2.1. Quelques
considérations sur la dette publique
Cette sous section comporte deux points, à
savoir : les causes de la dette publique et la gestion de celle-ci.
2.2.1.1. Causes de la dette publique
AKAMPURIRA remarque le fait suivant : bien que le
gouvernement ait le pouvoir de prélever et de collecter
différentes taxes en vue de couvrir ses dépenses, il existe en
fait plusieurs facteurs qui limitent ce pouvoir. A cet effet, il ne peut que
recourir à d'autres sources de financement.30(*) Les points suivants peuvent
être relevés en rapport avec les emprunts publics :
· Taxes trop élevées
Les taxes, spécialement si leurs montants sont
très élevés, affectent la motivation de travailler et
d'investir davantage et ce fait pourrait facilement réduire la
production au niveau nationale.31(*)
Au fait, ne dit-on pas en droit fiscal que trop d'impôts
tuent l'impôt et de gros taux dévorent les totaux ? En ce qui
concerne le Rwanda, il est vrai que beaucoup d'investisseurs ont fui les taxes
qui y sont trop élevées. C'est bien que le pays ait choisi de
développer l'entrepreneuriat mais un fait est évident : le
gouvernement devrait alléger la tâche aux nouveaux
entrepreneurs ; c'est-à-dire leur demander le paiement de la
patente après qu'ils aient démarré et réussi dans
leur business.
· Evasion fiscale et corruption
La pratique d'une taxe trop élevée
entraîne une évasion fiscale et par ricochet la corruption risque
de gangréner la vie socio-économique.32(*)
Il est évident qu'on a dépisté beaucoup
de cas de fraudes fiscales et de corruption au Rwanda ; raison pour
laquelle le gouvernement a institué des organes habilités
à combattre ces deux fléaux.
Quand il y a évasion fiscale, le premier perdant c'est
le gouvernement étant donné que le montant de ses recettes
diminue. Il en va de même pour la corruption. La pratique de la
corruption constitue un obstacle au développement social et
économique du pays. Ne voit-on partout au niveau de différentes
bifurcations de pancartes sur lesquelles on écrit `Ruswa ni umwanzi,
imunga y'ubukungu' ?
· Faiblesse de revenus
Dans les pays en voie développement, le niveau des
revenus est trop faible tellement que la capacité du contribuable de
payer les impôts est également très limitée. En
effet, le gouvernement cherchera le moyen de trouver des fonds auprès
d'autres pays.33(*)
· Faiblesse de la productivité
Les pays en voie de développement ont une faible
productivité couplée avec un taux élevé de
croissance de la population. Ceci débouche à des situations
suivantes :
- la production nationale est alors absorbée par cette
population nombreuse,
- il va s'ensuivre une insuffisance du côté des
exportations, ce qui veut dire que le pays concerné ne peut en aucun cas
générer des devises étrangères pouvant lui servir
de paiement de ses importations. Par conséquent, s'emprunter devient
inévitable.34(*)
· Termes d'échange
défavorables
Les pays en voie de développement vendent souvent leurs
exportations à des faibles prix comparés à ceux auxquels
ils importent les produits élaborés à l'extérieur.
Ceci crée les problèmes suivants :
- la détérioration des termes d'échange,
c'est-à-dire que ces derniers sont toujours défavorables.
- ils s'engagent dans les exportations des produits non
élaborés qui coûtent moins cher sur le marché
international et continuent à importer des produits manufacturés
à des prix très élevés.35(*)
· Situation inflationniste fréquente
Les pays en voie de développement font
fréquemment face à des situations inflationnistes très
remarquables, ce qui entraîne les prix élevés des
exportations. En effet, les exportations vont diminuant et par ricochet il y
aura la perte sur le marché international et ainsi la perte des devises
étrangères.36(*)
2.2.1.2. Gestion de la dette publique
La gestion de la dette publique en tant qu'instrument de
politique économique peut revêtir trois aspects
différents :
· La gestion de la dette en tant que
telle
Par définition, gérer la dette publique revient
avant tout à manier une masse de crédit public. Considérer
la gestion de la dette comme un instrument de politique économique doit
aller de pair avec cette nature intrinsèque de l'outil. Ainsi, la
préservation de l'endettement public en tant qu'instrument de politique
économique passe impérativement par le respect scrupuleux des
termes de tout contrat de crédit public.
En effet, l'atteinte au capital confiance construit autour de
cette convention de crédit, via notamment un amendement aux obligations
contractuelles qui en résultent, peut mettre en péril la
pérennité de l'instrument.37(*)
Par ailleurs, la gestion de la dette publique associe
également des considérations d'ordre opérationnel; telles
que la maturité, la date d'émission, etc. ; à des
impératifs de politique économique tenant compte des besoins du
marché et des caractéristiques de l'offre et de la demande pour
les titres d'Etat. Cette nature double de l'instrument doit être
intégrée dans toute décision d'emprunt public. Ainsi, tout
administrateur de la dette publique agit selon les exigences de la politique
économique en matière d'endettement public. Mais, il ne doit pas
non plus perdre de vue qu'une sur-réaction du public au coût de
l'endettement de l'Etat constitue un danger en soi.38(*)
· La dette publique: une contrainte aux
politiques budgétaire et monétaire
La gestion de la dette publique peut constituer une contrainte
aux politiques budgétaire et monétaire. Le niveau et le taux de
croissance de l'endettement public évoluent en fonction de ceux du
revenu national.
Ainsi, les politiques budgétaire et monétaire se
trouvent contraintes à contribuer à la réalisation de
l'objectif de croissance économique défini en
compatibilité avec le taux d'endettement public.
L'objectif ultime de plein emploi des politiques
budgétaire et monétaire peut être associé à
des niveaux relativement bas de revenus sur le long terme, notamment lorsqu'il
est atteint à travers la réduction des heures de travail,
l'allongement de la période d'éducation etc., tandis que
l'accroissement de la dette publique nécessite une augmentation des
revenus.
Ainsi, et à travers la pression qu'elle exerce sur les
revenus, la politique d'endettement public constitue une contrainte aux
politiques budgétaire et monétaire.39(*)
Outre son effet contraignant exercé à travers le
canal des revenus, la dette publique peut également réduire le
degré de liberté de la politique des prix. Toute baisse du niveau
des prix accroît le fardeau de la dette.
Ainsi, le potentiel inflationniste de la dette publique
demeure un élément latent de l'instabilité
économique qui peut se déclencher à tout moment lorsque
d'autres facteurs économiques agissent dans la même direction.
Encore une fois, les politiques monétaire et budgétaire peuvent
se trouver contraintes par le poids de la dette publique.40(*)
· La gestion de la dette : un soutien aux
politiques budgétaire et monétaire
La politique d'endettement public n'est pas qu'une contrainte
aux politiques monétaire et budgétaire. L'interaction entre les
trois instruments peut également opérer dans le sens de la
complémentarité.
Politique budgétaire
Le moyen le plus trivial à travers lequel la dette
publique apporte son soutien à la politique budgétaire est
l'émission de nouveaux titres pour financer le déficit que le
trésor ne peut couvrir via le budget central.
La gestion de la dette publique peut être
également au service de la politique budgétaire à travers
la variation du montant total des intérêts à payer. En
effet, une modification graduelle dans les structures par taux ou par
maturité du stock de titres restant dus, peut alléger la charge
fiscale se rapportant au service de la dette.41(*)
Politique monétaire
La dette publique est devenue dans un certain nombre de pays
le principal moyen à travers lequel la politique monétaire
opère. Les opérations d'open market sur titres d'Etat se
sont largement substituées aux instruments de crédit et
d'escompte commercial même dans le cas où ces opérations
revêtent un vrai caractère monétaire et ne constituent pas
un financement déguisé d'Etat. Cet état de fait est la
conséquence logique d'un financement bancaire de l'Etat qui fait
accroître l'offre de monnaie.
En règle générale, les opérations
d'endettement peuvent affecter le marché monétaire à
travers trois canaux : [1] Une variation des titres d'Etat détenus par
les banques qui conduirait in fine à une variation dans le
volume de dépôts bancaires ; [2] Une variation dans le volume
d'obligations détenues par les investisseurs non bancaires, bien qu'elle
n'affecte pas la masse monétaire, elle modifie l'investissement et la
monnaie de transaction (M1+M2) et [3] Une variation des fonds entre les banques
et la banque centrale.42(*)
Enfin, le Trésor public peut de son côté
influencer le marché monétaire, à travers ses
opérations certes, mais également, à travers son pouvoir
et son autorité en tant qu'acteur dans le processus de décision
en matière économique.
En permettant au marché de connaître ou
simplement de construire des croyances quant à ses intentions, le
Trésor agit sur les conditions du marché monétaire. En la
matière, le Trésor détient un véritable pouvoir de
monopole. Il agit également sur la courbe d'offre notamment à
travers sa politique de gestion des liquidités.43(*)
2.2.2. Théorie sur la
politique budgétaire
2.2.2.1. Définition de la politique
budgétaire
La politique budgétaire est une politique
économique qui consiste à utiliser le budget de l'Etat pour
atteindre certains objectifs.44(*)
Le principal instrument de la politique budgétaire est
le déficit budgétaire, qui aurait un effet, positif sur
l'activité économique.45(*)
2.2.2.2. Les caractéristiques de la politique
budgétaire
En fait, à quoi sert la politique
budgétaire ?
Autrefois, le budget de l'Etat ne jouait pas de rôle
économique. Il servait seulement à procurer des ressources
à l'Etat afin d'assurer le bon fonctionnement des administrations. C'est
seulement à partir de la crise des années 30 que les
autorités économiques ont commencé à
considérer le budget, ses dépenses et ses recettes, comme un
instrument de politique économique.
Les analyses de l'économiste anglais John M. Keynes ont
donné une justification théorique à cette idée en
montrant que l'utilisation du budget pouvait influencer la demande des agents
économiques (consommation des ménages, investissement des
entreprises). Le budget de l'Etat peut donc être utilisé dans le
cadre d'une politique de régulation de la conjoncture.
Mais il ne faut pas oublier que cette régulation peut
jouer dans les deux sens : dans un sens expansionniste lorsque l'on
cherche à soutenir ou à favoriser l'activité
économique (situation où le chômage est important) ou dans
un sens restrictif lorsque l'on cherche à réduire la demande des
agents économiques (situations inflationnistes ou déficits
extérieurs importants).46(*)
Cependant, la question qui reste posée est celle
relative aux fondements de la politique budgétaire. En quoi consiste la
politique budgétaire ?
La gamme des instruments de la politique budgétaire est
très large car le budget de l'Etat regroupe une multitude de ressources
et de dépenses possibles. Mais le principal instrument consiste à
pratiquer un déficit budgétaire en prévoyant un montant de
dépenses publiques largement supérieur aux ressources
prélevées sur les agents économiques. Et quelles
significations données au couple dépenses / recettes
publiques ?
Dépenses et recettes
Avec les dépenses publiques qu'il effectue, l'Etat
verse des ressources monétaires aux différents agents
économiques.
Une augmentation des dépenses publiques accroit le
montant de ces ressources et stimule la dépense des agents. Les
dépenses publiques sont de natures diverses. Il peut s'agir d'abord des
rémunérations des fonctionnaires ; ainsi, l'Etat qui
embauche de nouveaux fonctionnaires favorise l'emploi et la consommation des
ménages lorsque le chômage sévit.
Les aides aux entreprises constituent un deuxième grand
type de dépenses destinées à favoriser
l'activité ; ce sont par exemple les subventions (dons) ou les
bonifications d'intérêt grâce auxquelles la banque accorde
des taux d'intérêt moins élevés que ceux du
marché avec une aide de l'Etat qui comble la différence. Le
budget de l'Etat contribue aussi à soutenir la demande grâce aux
dépenses d'infrastructure (transports, autoroutes, par exemple, afin de
soutenir l'industrie du bâtiment et des travaux publics) ainsi que par
l'intermédiaire de sa propre activité productive (entreprises
publiques qui, par exemple, investissent massivement lorsque le secteur
privé ne le fait pas).47(*)
Depuis le début des années 80, la politique
budgétaire passe aussi par les recettes de l'Etat. En effet, une
diminution de ces recettes, par exemple une réduction d'impôts,
favorise la demande des agents économiques. Ainsi, une réduction
de l'impôt sur le revenu stimule la consommation des ménages,
tandis que la baisse du taux de l'impôt sur les sociétés ou
certains dégrèvements fiscaux (ce sont des remises d'impôts
qui réduisent le montant versé) favorisent l'activité des
entreprises (embauches, investissements).48(*)
Par ailleurs, l'équilibre entre recettes et
dépenses publiques n'est-il souvent précaire : d'où
le déficit budgétaire que nous examinons ci-dessus.
Le déficit budgétaire
Un déficit budgétaire a indéniablement un
effet stimulant sur l'activité car l'Etat dépense davantage qu'il
ne prélève. Pendant longtemps a régné le dogme de
l'équilibre budgétaire selon lequel tout déficit public
était a priori condamnable. Dès qu'une telle situation se
présentait, lorsque les prévisions de dépenses et recettes
ne se réalisaient pas (conjoncture défavorable par exemple), les
pouvoirs publics devaient tout mettre en oeuvre pour rétablir
l'équilibre budgétaire.
Avec la théorie keynésienne, ce dogme fut
contesté car Keynes a démontré les effets
bénéfiques d'un déficit. Grâce aux dépenses
publiques supplémentaires permises par ce déficit,
l'activité économique se développait et les nouvelles
richesses produites permettaient alors de combler le déficit, car le
surcroit de richesses créait des ressources fiscales nouvelles.
Remarquons enfin, que les instruments budgétaires
peuvent servir dans les deux directions. Ainsi, dans les années 80, la
politique budgétaire a plutôt été utilisée
dans un sens restrictif ; cette rigueur budgétaire s'est traduite
notamment par une stabilisation des dépenses, voire des baisses dans
certains domaines (infrastructures par exemple dans les pays anglo-saxons),
ainsi que par une réduction des déficits
budgétaires.49(*)
Toute politique budgétaire engendre un certain nombre
d'effets sur l'économie d'un pays. Examinons donc les effets de la
politique budgétaire.
2.2.3. Théorie de la
croissance économique
2.2.3.1. Définition de la croissance
économique
La croissance économique désigne la variation
positive de la production de biens et de services dans une économie sur
une période donnée, généralement une période
longue. La croissance économique est un processus fondamental des
économies contemporaines, lié notamment à la
révolution industrielle, à l'accès de nouvelles ressources
minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon,
pétrole, gaz, énergie nucléaire) ainsi qu'au
progrès technique.
Elle transforme la vie des populations dans la mesure
où elle crée davantage de biens et de services.
A long terme, la croissance économique a un impact
important sur le niveau de vie (à distinguer avec la qualité de
vie) des sociétés qui en sont le cadre. De même,
l'enrichissement qui résulte de la croissance économique pour
permettre de faire reculer la misère matérielle.50(*)
2.2.3.2. La mesure de la croissance économique
La croissance économique est généralement
mesurée par l'utilisation d'indicateurs économiques dont le plus
courant est le produit intérieur brut (PIB). Il offre une certaine
mesure quantitative du volume de la production. Afin d'effectuer des
comparaisons internationales, on utilise également la parité du
pouvoir d'achat qui permet d'exprimer le pouvoir d'achat dans une monnaie de
référence.
Pour comparer la situation d'un pays à des
époques différentes on peut également raisonner à
monnaie constante. Dans son acception classique, le développement
économique ne se résume pas à la seule croissance
économique et des indicateurs ont été proposés pour
mesurer plus finement celui-ci, comme l'indice de développement
humain.
2.2.3.3. Arguments en faveur de la croissance
économique
Les partisans de la croissance économique sont
convaincus que celle-ci permet la diminution des inégalités de
revenus des individus à l'échelle supranationale. Quand c'est le
cas, des enquêtes d'opinion sur la qualité de vie montrent que
celle-ci augmente de concert avec le revenu par habitant du moins
jusqu'à un certain seuil par an. La diminution de la pauvreté
dans le monde dans la seconde moitié du XXe siècle est
établie. Elle est largement due à la croissance
économique, selon la banque mondiale.51(*) (BLAN, 2006 :237).
C'est dans les régions où la croissance a
été la plus faible en particulier en Afrique subsaharienne, que
la pauvreté a le moins diminué et qu'elle risque d'augmenter
à l'avenir.
Dans les années 1950, Simon KUZNETS avait
supposé l'existence d'une relation générale entre
croissance et inégalités (courbe de KUZNETS), celles-ci
augmentent d'abord puis diminuant lorsque les revenus sont assez
élevés.
Les études empiriques successives ont largement)
invalidé cette hypothèse et en première approximation, la
croissance est neutre par rapport aux inégalités.
D'où, il en ressort que la croissance économique
résulte d'une augmentation de la production sur le long terme et qu'elle
puisse avoir des effets négatifs sur l'environnement et crée les
préoccupations du développement durable.
2.2.3.4. Les théories de la croissance
économique
En ce point, nous présentons la synthèse sur les
théories de la croissance telles qu'elles ont été
développées par Monsieur SONGA dans sons cours de
macroéconomie au KIM.
· La théorie de la croissance
balancée (ou équilibrée)
Cette théorie est énoncée au début
des années 50 par un économiste suédois R. NURKSE dans
l'ouvrage intitulé: « Le problème de la formation
du capital dans les pays sous-développés, 1952 ».
Néo-keynésien, R. NURKSE part d'un grand constat: le constat de
ce que l'on appelle le cercle vicieux du sous-développement et la
pauvreté.52(*)
Ce cercle peut être décrit de plusieurs
manières: disons que «les pays sous-développés sont
pauvres, c'est-à-dire ayant un revenu faible, ce qui implique qu'ils ne
peuvent pas dégager un investissement et comme leur investissement est
faible, leur production ne peut être que faible et comme leur production
est faible, leur revenu reste faible, Et comme leur revenu est faible, ils
demeurent pauvres».Selon la théorie des cercles vicieux
économiques (R.NURKSE, 1953; et G. Myrdal, 1972) le
sous-développement est une situation auto-entretenue.53(*)
Partons de la pénurie du capital traduisant une carence
des moyens d'investissement qui conduit à une faible productivité
car ceci ne dépend que de ce qui a été investi. Par
ailleurs, la faible productivité débouche sur un faible revenu
entrainant ainsi la pauvreté de la population. Par voie de
conséquence, cela réduit la capacité d'épargne et
cela d'une manière cyclique.
Ce cercle vicieux économique serait
schématisé ainsi:
Figure 1 : Cercle
vicieux de l'offre
Faible revenu
Faible épargne
Pénurie de capital
Faible productivité
Faible revenu
Pauvreté
Source : SONGA, Cours de
Macro-économie, KIM, 2008.
Concernant la demande, elle est restreinte par de faibles
coefficients des revenus astreignant par là la solvabilité et le
rétrécissement du marché par des faibles
débouchés. Il devient alors difficile d'inciter à
investir de peur de tomber en faillite et vice-versa, ce qui conduit à
la pauvreté.54(*)
Toutefois il est possible de briser ce cercle vicieux par des
efforts très considérables d'épanouissement des
infrastructures et d'industries a travers une culture entrepreneuriale.
Cette situation peut aussi être
représentée par le schéma qui suit :
Figure 2 : Cercle
vicieux de la demande
Faible revenu
Faible demande solvable
Faible revenu
Faible productivité
Faible incitation à investir
Faible débouché
Pauvreté
Source : SONGA, Cours de
Macro-économie, KIM, 2008.
La rupture de ces cercles vicieux peut être
provoquée par un apport des ressources externes à l'ensemble de
l'industrie, permettant ainsi d'augmenter le stock de capital et donc la
productivité, les revenus et la demande, enclenchant ainsi le processus
de développement.
Comment interpréter cette analyse? Il s'agit plus d'une
explication des difficultés de démarrage que d'une explication du
sous-développement. On peut par exemple mettre en doute l'absence
d'épargne à l'origine du premier cercle vicieux. Dans la plupart
des économies du Tiers-monde, une épargne existe mais n'est pas
affectée de façon productive (dépenses somptuaires des
Etats ou des particuliers, dépenses d'armement).55(*)
On peut aussi se demander pourquoi les gouvernements
n'interviennent pas massivement dans l'éducation primaire dont on sait
qu'elle pourrait améliorer la productivité des actifs.
Les blocages sont donc peut-être ailleurs qu'on ne le
croit !
La théorie de la croissance balancée est
énoncée comme suit : « Le développement
doit intervenir simultanément en des multiples branches
d'activités de manière à assurer un support mutuel qui
permet seul d'écouler la production nouvelle ».
Même si Hirschman critique cette idée, il admet
cependant l'idée selon laquelle il faut que les divers secteurs de
l'économie se développement ensemble dans une certaine proportion
de manière qu'aucune d'elles ne prenne trop d'avance sur les autres.
Mais il insiste sur le fait que la croissance équilibrée que l'on
peut observer à deux moments différents dans le temps est le
résultat final d'une série d'avances inégales d'un secteur
suivi par les pointes de rattrapage d'autres secteurs.56(*)
Hirschman insiste sur la dynamique, c'est-à-dire
l'intégration du temps dans l'observation. Le temps qui sépare
les deux moments observés par la stratégie comparative. Sur cette
tranche de temps il y a donc une sorte de développement par saccades
(écarts). Cette période de développement par saccades
contient donc des avances inégales de certains secteurs appelés
de pointe et le rattrapage de ceux-ci par les autres. L'avantage de ce
développement par saccades est qu'il laisse une grande marge aux
décisions d'investissement induites.57(*)
Brièvement, donnons quelques autres critiques
formulées vis-à-vis de cette théorie de croissance
équilibrée ou balance.
- Elle ne tient pas compte de la disproportionalité des
facteurs de production. On peut avoir des capitaux mais il y a absence de
matières premières par exemple;
- Elle n'insiste pas sur la planification et coordination de
différents secteurs de l'économie;
- Un pays peut ne pas avoir suffisamment des ressources
à répartir dans tous les secteurs;
- Elle entraîne spontanément l'augmentation des
dépenses publiques qui peut causer l'inflation s'il n'y a pas suffisance
de production.
· La théorie de la croissance
événementielle (ou non équilibrée)
Cette théorie a été énoncée
par un économiste américain du nom d'Albert O. HISRCHMAN dans un
ouvrage intitulé : «Stratégie du développement
économique» traduit en français aux éditions
ouvrières Paris, 1964.58(*)
Pour HIRSCHMAN, le développement est en fait une suite
de séquences des déséquilibres et la politique du
développement doit en conséquence se préoccuper
d'organiser judicieusement ces séquences des déséquilibres
et leur répercussion. Le but fondamental est donc d'entretenir ces
déséquilibres plutôt que de les supprimer. Chaque industrie
qui est en avance sur d'autres est censée leur créer des
économies externes dues notamment à des
complémentarités de production. Et un investissement est bon
lorsqu'il a la propriété d'en provoquer d'autres.
Exemple : le type de complémentarité
d'utilisation du ciment et de tige d'acier.
Un investissement provoque d'autres par contagion indirecte et
non directement par l'épargne additionnelle. Il existe plusieurs types
de complémentarité dans l'activité économique
notamment la complémentarité d'utilisation en rapport avec la
demande dérivée.
Le dénominateur commun de divers cas de
complémentarité consiste en ce qu'un accroissement de la
production du bien A a pour résultat d'augmenter la rentabilité
de B, une rentabilité explicative soit par le fait que les coûts
marginaux de B diminuent soit par le fait que la demande de B augmente ou alors
ce sont les deux à la fois.59(*) L'effet de complémentarité mène
directement au concept d'investissement induit fondamentalement
différent dans sa signification comme dans sa portée de
l'investissement que l'on qualifie d'autonome, c'est-à-dire celui qui
est lié aux accroissements.
L'investissement induit est différent de celui qui est
autonome ou issu de l'épargne. Mais l'investissement induit provient
d'une situation déjà créée, qui provient des
déséquilibres économiques.
L'investissement induit est plus susceptible de transformer
une économie sous-développée. Il est lié à
des projets qui ont un bénéfice net d'économie externe.
L'une des principales caractéristiques de l'approche de HIRSCHMAN est
d'établir une relation entre l'investissement d'une période et
celui de la période précédente qui est censée avoir
créé le déséquilibre. C'est comme si l'effet de
complémentarité suscite un nouvel investissement.
Cette théorie présente aussi certaines
limitations, à savoir :
- elle insiste sur la spécialisation qui peut avoir des
limites; par exemple le manque de marchés, fluctuation des prix,...
- Dans un premier temps, l'on peut avoir l'insuffisance de
l'emploi (par exemple le manque de main d'oeuvre qualifiée),
- Il peut y avoir aussi le problème de transmission du
développement vers les autres secteurs par manque des facteurs,
- Un seul secteur ne peut pas fournir tous les produits
nécessaires à être utilisés par d'autres
secteurs,
- Il peut y avoir l'inflation créée par
l'augmentation de la demande dans certains secteurs qui sont
négligés.
· La théorie du Big push (Grande
poussée)
Selon SONGA, cette théorie a été soutenue
par RADAN. Ce denier soutient que pour atteindre le développement rapide
du pays (décollage) à partir de son économie, il est utile
d'investir massivement et mettre sur pied un long programme d'industrialisation
et la création d'infrastructures suffisantes. Elle s'oppose à la
théorie des étapes linéaires proposées par ROSTOW
pour atteindre la croissance économique.60(*)
Les limites de cette théorie sont :
- elle suppose qu'il y a un marché favorable,
- dans les pays en voie de développement il y a manque
des fonds afin de favoriser les investissements,
- elle suggère que les pays en voie de
développement doivent dépendre des aides étrangères
pour augmenter leurs investissements,
- elle ne considère pas le problème
d'organisations institutionnelles et structurelles dans les pays en voie de
développement,
- elle suggère l'équilibre des tous les secteurs
économiques, ce qui ne peut pas être possible dans certaines
industries.
CONLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre, nous avons d'abord défini les
concepts clés qui permettront à nos lecteurs de bien comprendre
ce texte. Dans la suite, nous avons passé en revue l'état des
connaissances sur le sujet. En fait, nous avons souscrit celui-ci aux
différentes théories, à savoir : la théorie de
la dette publique, la théorie de la politique budgétaire et la
théorie de la croissance économique.
CHAPITRE 3: CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES ET
PRESENTATION DU MILIEU DE L'ETUDE
Ce chapitre traite des méthodes et techniques
utilisées dans le recueil et l'analyse des données dans le but de
pouvoir vérifier les hypothèses énoncées
précédemment. Il essaie aussi de présenter notre milieu
d'étude qui est la République du Rwanda.
3.1. METHODES ET
TECHNIQUES
Pour aboutir aux résultats fiables d'une étude
scientifique l'étudiant chercheur recourt à un ensemble des
règles rigoureuses. D'où l'usage de méthodes et techniques
est un impératif.
3.1.1. LES METHODES
Selon GRAWITZ, «la méthode est constituée
par l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une
discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle
poursuit, les démontrer et les vérifier. Elle est donc
considérée comme un ensemble des règles
indépendantes de toute recherche visant surtout des processus et formes
de raisonnement et de perception rendant accessible la réalité
à saisir».61(*)
Quant à RONGERE, la méthode est une
procédure particulière appliquée à l'un ou l'autre
des stades de la recherche.62(*)
3.1.1.1. La méthode analytique
«La méthode analytique permet d'analyser
systématiquement toutes les informations ainsi que les données
collectées ».63(*)
La méthode analytique permet d'analyser les
données recueillies à partir d'entretien, d'observation ou
d'autre type de collecte de données.64(*)
Grâce à la méthode analytique, il nous a
été possible d'analyser toutes les informations et toutes les
données récoltées auprès du staff du MINECOFIN.
Cette méthode nous a été utile dans l'analyse des
résultats que nous avons collectés sur terrain.
3.1.1.2. La méthode comparative
La méthode comparative
permet d'analyser les données différentielles et d'en
dégager les facteurs constants.65(*) Cette méthode nous a aidé dans la
comparaison entre les données collectées sur les emprunts d'une
année et celles de l'autre.
3.1.2. LES TECHNIQUES
Les techniques sont des outils de la recherche impliquant des
procédés de collecte de données adaptés à la
fois à l'objet d'investigation, à la méthode d'analyse
adoptée et surtout au point de vue qui guide le chercheur.66(*)
Eu égard à cette définition, et en
rapport avec notre sujet de recherche, nous avons fait recours aux techniques
suivantes :
3.1.2.1. Techniques de
collecte des données
A. La Technique documentaire
Selon MACE la technique documentaire consiste à la
consultation des documents par le chercheur, desquels il extrait des
informations, des opinions et des conclusions.67(*)
Pour JAVEAU, la technique documentaire est orientée
vers une fouille systématique de tout ce qui est écrit ayant une
liaison avec le domaine de recherche. Les ouvrages, les brochures, les
documents inédits, les rapports et les bilans constituent la source
écrite d'un thème de recherche.68(*)
L'auteur poursuit que la documentation rassemblée
permet de fixer un cadre conceptuel à l'enquête que l'on
désire entreprendre.
B. L'interview libre
GRAWITZ définit l'interview comme un processus de
communication verbale, pour recueillir des informations, en relation avec le
but fixé.69(*)
C. L'observation participante / directe
Elle porte directement sur les phénomènes
étudiés (choses, objets, institutions, etc.70(*) Elle nous a aidé
à recueillir les informations sans poser des questions aux personnes
interviewées.
3.1.2.2. Techniques de
traitement des données
A. L'analyse du contenu
L'analyse de contenu est un ensemble d'instruments
méthodologiques de plus en plus raffinés et en constante
amélioration s'appliquant à des « discours »
extrêmement diversifiés et fondés sur la déduction
ainsi que l'inférence. Il s'agit d'un effort d'interprétation qui
se balance entre deux pôles, d'une part, la rigueur de
l'objectivité, et, d'autre part, la fécondité de la
subjectivité.71(*)
L'analyse de contenu s'organise autour de trois phases
chronologiques: la préanalyse, l'exploitation du matériel ainsi
que le traitement des résultats, l'inférence et
l'interprétation.
? Préanalyse
Il s'agit de l'étape préliminaire d'intuition et
d'organisation pour opérationnaliser et systématiser les
idées de départ afin d'aboutir à un schéma ou
à un plan d'analyse. Cette phase a trois missions: le choix des
documents à soumettre à l'analyse, la formulation des
hypothèses ainsi que des objectifs et l'élaboration des
indicateurs sur lesquels s'appuiera l'interprétation finale.
Ces missions ne se succèdent pas obligatoirement de
manière chronologique mais sont très liées les unes aux
autres. La préanalyse ambitionne d'organiser l'information mais elle est
composée, elle-même, d'activités non structurées et
« ouvertes ». Pour mener à bien ses trois missions plusieurs
étapes traversent la phase de la préanalyse:
- Le choix des documents, où on prend contact avec
divers matériaux possibles pour déterminer celui (ou ceux) qui
sera (ou seront) le mieux à même(s) de correspondre aux
différents critères en jeu.72(*)
- La lecture flottante pour faire connaissance avec les
documents à analyser en laissant venir à soi les impressions et
certaines orientations ainsi que pour délimiter le champ
d'investigation, construire l'objet de la recherche (Robert & Bouillaguet,
1997). En présence des données, il s'agit donc de les lire et de
les relire pour tenter de bien saisir leur message apparent.73(*)
- la formulation des hypothèses et des objectifs,
où il faut reprendre chacun des épisodes d'observation et
identifier le thème qu'il reflète, regrouper les thèmes
proches ou semblables et identifier leur substance, ce qu'ils veulent dire.
Cette démarche s'applique selon l'existence ou non d'un cadre d'analyse
empirique ou théorique préalable.
- Le repérage des indices et l'élaboration des
indicateurs, où il s'agit de choisir les indices contenus dans le corpus
en fonction des hypothèses (si celles-ci sont déterminées)
et de les organiser systématiquement sous forme d'indicateurs
précis et fiables (Bardin, 1977).
- La préparation du matériel, où on
accomplit notamment les opérations de découpage du corpus en
unités comparables, de catégorisation pour l'analyse
thématique. Bref, il s'agit de la « décontextualisation
» impliquant que des parties d'entrevues ou des épisodes
d'observation soient physiquement détachés de leur tout originel
et regroupés par thèmes.74(*)
? Exploitation du matériel
Le but poursuivi durant cette phase centrale d'une analyse de
contenu consiste à appliquer, au corpus de données, des
traitements autorisant l'accès à une signification
différente répondant à la problématique mais ne
dénaturant pas le contenu initial.75(*)
Cette deuxième phase consiste surtout à
procéder aux opérations de codage, décompte ou
énumération en fonction des consignes préalablement
formulées. Elle comporte les étapes clefs qui sont:
- L'opération de catégorisation consiste en
l'élaboration ou en l'application d'une grille de catégories,
c'est-à-dire des rubriques rassemblant des éléments ayant
des caractères
- communs sous un titre générique, et en la
classification des données du corpus dans celles-ci.76(*) Il s'agit donc de la
classification d'éléments constitutifs d'un ensemble par
différenciation puis regroupement par genre (analogie) d'après
des critères définis afin de fournir, par condensation, une
représentation simplifiée des données brutes.77(*)
- le codage/comptage des unités où on applique
les catégories au corpus et donc, où l'on remplit les grilles
d'analyse selon, d'une part, l'unité d'enregistrement retenue,
c'est-à-dire le « segment déterminé de contenu
que le chercheur a décidé de retenir pour le faire entrer dans la
grille d'analyse ».78(*)), et, d'autre part, l'unité de
numération, c'est-à-dire « la manière dont
l'analyste va WANLIN / L'analyse de contenu comme méthode d'analyse
qualitative d'entretien... 251 compter lorsqu'il a choisi de recourir
à la quantification ; l'unité de numération correspond
donc à ce qu'il compte ».79(*)
? Traitement des résultats
Enfin, cette phase de traitement des résultats implique
l'inférence et l'interprétation des données
collectées au cours de la recherche.
B. Techniques statistiques
La méthode statistique consiste en un chiffrage des
données, couplé avec leur synthétisation pour une
présentation facilitée dans des tableaux ou graphiques. Elle
permet une lecture et une interprétation plus rapides.80(*)
Elle nous permettra de quantifier et de présenter les
résultats de notre recherche, notamment les étapes
financières sous forme des tableaux, et des graphiques.
3.2. DESCRIPTION DU
MILIEU D'ETUDE
3.2.1. Présentation et
historique du Rwanda
Le Rwanda se situe en Afrique centrale, à 120 km au sud
de l'équateur, au-dessus du tropique du Capricorne,
entre 1o et 3o de latitude sud et 28o
et 30o de longitude est.
Etendu sur 26.338 km2, il se classe de par sa
superficie au 154e rang mondial (sur 266 pays et territoires) et au
45e rang africain (sur 53 pays), juste derrière le Burundi
(27.830 km2). Au coeur de l'Afrique des Grands Lacs, le pays partage
ses frontières avec 4 pays : l'Ouganda, au nord (sur 169 km), la
Tanzanie, à l'est 9sur 217 km), le Burundi, au sud (sur 290 km) et la
République démocratique du Congo (RD Congo), à l'ouest
(sur 217 km). La capitale, Kigali, se trouve à 1600 km du port kenyan de
Mombasa et 1300 km de celui de Dar es-Salaam, en Tanzanie.
Cette situation enclavée du Rwanda présente des
avantages et des inconvénients ; elle impose, en quelque sorte, aux
autorités de Kigali les lignes directrices du développement
économique de leur pays.81(*)
Baptisé «pays des Mille Collines», le Rwanda
présente un relief montagneux. Son altitude varie de 950 à 4000 m
et s'élève en allant de l'est vers l'ouest. Le point le plus
haut, le mont Karisimbi (4507 m), se situe dans la chaîne de volcans
éteints Birunga, qui s'étend dans le nord-ouest du pays, le long
de la frontière avec l'Ouganda. Cette chaîne fait partie de la
crête Congo-Nil, liée à la gigantesque fracture de la
vallée du Rift, dont la formation a débuté il y a plus de
100 millions d'années. Au nord-est du Karisimbi se dressent les monts
Visoke (3.711 m), Sabyinyo (3.674 m), Gahinga (3.474m) et Mutabura (4.127m). Le
point le plus bas du pays se trouve dans la vallee de la rivière Rusizi,
près de la frontière avec la RD Congo, à 950 m au-dessus
du niveau de la mer.
L'Est est une région d'immenses savanes, de lacs et de
marais. Le Centre, où se trouve la capitale, Kigali (à 1.400 m
d'altitude), se caractérise par une succession de plateaux d'une
altitude moyenne de 2.000 m.82(*)
Très humide, le climat du Rwanda est de type
équatorial tempéré, avec deux saisons des pluies : la
grande, de la mi-février à la mi-mai, et la petite, de la
mi-septembre à la mi-décembre, donnant au total entre cent et
deux cents jours de précipitations par an (Jeune Afrique,
2008 :7).83(*)
3.2.2. Structure
organisationnelle et fonctionnement du MINECOFIN
Le ministère de l'Économie et des Finances est,
dans la plupart des
pays, la composante de l'
exécutif
gouvernemental qui est
responsable de la gestion des
finances
publiques, principalement des activités de collecte des
revenus et du
paiement des
dépenses. Ce
ministère
remplit diverses
missions :
· établissement et mise en application du
budget annuel de
l'État ;
· collecte des
impôts ;
· paiement des
dépenses
publiques ;
· gestion, par son
service dénommé "
Trésor
public", des avoirs (
trésorerie)
et passifs (
dette publique) de
l'État, et réalisation de ses
opérations
monétaires et financières (les activités
d'émission de
monnaie sont du ressort de
la
Banque centrale et
non pas, sauf cas particulier, du Trésor) ;
· activités de soutien,
réglementation ;
· relations financières avec les
collectivités
locales;
· soutien du
commerce
extérieur.
Ce rôle peut être tenu par un ou deux
ministères, qui seront alors le ministère de
l'Économie et le ministère des Finances (ou du
Budget).84(*)
CHAPITRE 4: ASPECT
EXPERIMENTAL DE L'ETUDE,
PRESENTATION DES DONNEES,
ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Ce chapitre examine l'aspect expérimental de
l'étude, la présentation des données, l'analyse et
l'interprétation des résultats. Il sera en fait question
d'étudier l'incidence de l'endettement public extérieur et la
politique budgétaire sur les résultats
politico-économiques au Rwanda. Au cours des cinq dernières
années, la dette, les dépenses et les recettes des
administrations publiques exprimées en proportion du PIB ont toutes
augmenté de façon significative.
4.1. PRESENTATION DES
DONNEES
Nous avons considéré les données à
partir de cinq années de notre période d'étude, pour les
masses du budget réparties en recettes fiscales et parafiscales. En
voici leur volume dans le tableau ci-après.
4.1.1. Le volume des recettes
fiscales et parafiscales
Table
1 : Montants des recettes fiscales et parafiscales (en
milliards de Frw)
Périodes
|
Montants en milliards de Frw
|
Variations en pourcentage
|
2006
|
396.192.477.411
|
-
|
2007
|
527.972.000.000
|
33.26
|
2008
|
673.975.527.207
|
27.65
|
2009
|
647.333.830.677
|
- 3.95
|
2010
|
704.708.130.765
|
8.86
|
Total
|
2 946 181 965 860
|
|
Source : MINECOFIN, Novembre 2011
Les recettes ont augmenté de 33.26% entre 2006 et 2007.
Cette augmentation est de 27.65% entre 2007 et 2008, ce qui dénote une
petite diminution par rapport à l'année précédente.
En 2009, les recettes ont baissé jusqu'à des
valeurs négatives atteignant - 3.95% signe d'une forte diminution de
celles-ci. En 2010 par contre, le pays a réalisé une
remontée des recettes atteignant 8.86% de croissance.
Dans l'ensemble, les recettes du Rwanda sont flottantes.
D'où il faut certaines mesures de stabilité de celles-ci sans
lesquelles le pays est contraint de recourir aux emprunts très
volumineux.
4.1.2. Le volume des aides
extérieures
Étant donné que les recettes fiscales et
parafiscales du Rwanda sont variables et insuffisantes, le pays recourt aux
ressources extérieures. Le tableau qui suit illustre le volume d'aide
extérieure entre 2006 et 2010.
Table 2 :
Montants d'aide extérieure (en milliards de Frw)
Périodes
|
Montants en milliards de Frw
|
Variations en pourcentage
|
2006
|
166.006.000.000
|
-
|
2007
|
285.270.000.000
|
71.8
|
2008
|
349.207.551.070
|
22.4
|
2009
|
323.818.488.218
|
-7.2
|
2010
|
343.569.143.081
|
6.0
|
Total
|
1 467 870 182 369
|
|
Source : MINECOFIN, Novembre 2011
Les aides extérieures du Rwanda ont connu une
montée en flèche de 2006 à 2007, avec 71.8 % de
croissance. Cette augmentation a ralenti entre 2007 et 2008, avec un taux de
croissance de 22.4% seulement. Ceci est une démonstration d'une
croissance économique conduisant vers une certaine libération de
la dépendance de l'aide extérieure. Le même rythme de
réduction du volume des aides extérieures a continué
jusqu'à baisser sensiblement et atteindre un taux négatif, autour
de -7.2% à 2009. Cette reprise des aides s'annonce encore à 2010,
dont les causes seraient liées à cette crise mondiale.'
Toutefois, l'ensemble des aides cumulées atteint un
montant mirobolant de 1 467 870 182 369 francs rwandais. Ce qui
n'est pas négligeable pour une économie d'un pays africain.
4.1.3. Comparaison entre les
ressources extérieures et les budgets annuels
Pour bien ressortir les parts de ressources
extérieures, nous nous servons d'un tableau comparatif entre les
budgets annuels et les ressources extérieures.
Table 3 :
Part des ressources extérieures dans le budget annuel
Périodes
|
Total budgets annuels
|
Total ressources extérieures
|
Ratios
|
2006
|
396.192.477.411
|
166.006.006.000
|
0,41
|
2007
|
527.972.000.000
|
285.270.000.000
|
0,54
|
2008
|
673.975.527.207
|
349.207.551.070
|
0,51
|
2009
|
647.333.830.677
|
323.818.488.218
|
0,50
|
2010
|
704.708.130.765
|
343.569.143.081
|
0,48
|
Total
|
2 946 181 965 860
|
1 467 870 182 369
|
49.8 %
|
Source : MINECOFIN, Novembre 2011
La lecture de ce tableau nous indique qu'en 2006 les
ressources en provenance de l'extérieur représentent 41% du
budget. Cette proportion atteint 54% en 2007 soit au-delà de la
moitié de toutes les ressources allouées pour les budgets
annuels. Elles se stabilisent autour de 51% et 50% entre 2008 et 2009 et
baisse un peu à 48% en 2010. En moyenne, les ressources
extérieures constituent 49.8% des budgets cumulés de tous les
cinq ans successifs.
Les ressources en provenance de l'extérieur constituent
aussi la charge non négligeable à l'Etat à cause de leur
caractère exigible de pays donateurs, et ces dons sont payés
d'une manière ou d'une autre.
4.1.4. Montants des emprunts
extérieurs (en milliards de Frw)
Les emprunts extérieurs ont aussi évolué
à travers le temps en terme de leurs volumes et de besoin ressenti par
le Gouvernement pour financer ses budgets.
C'est pourquoi le tableau suivant permet de nous
déterminer les montants de ces emprunts et leur évolution le long
de notre période d'étude.
Table 4 :
Evolution des emprunts extérieurs. (En milliards de Frw)
Périodes
|
Montants en milliards de Frw
|
Variations en pourcentage
|
2006
|
32.859.000.000
|
-
|
2007
|
36.530.000.000
|
11.17
|
2008
|
41.611.403.604
|
13.91
|
2009
|
25.718.700.000
|
-38.19
|
2010
|
26.683.151.250
|
3.75
|
Source : MINECOFIN, Novembre 2011
Au regard de ce tableau nous constatons qu'en 2006, les
emprunts étaient de 32 859 000 000 de francs rwandais, et
ont atteint le montant de 36 530 000 000 Frw en 2007, ce qui
traduit une croissance de 11.17%. De 2007 à 2008, cette croissance
était de 13.91%, grande que l'année précédente.
Entre 2008 et 2009, le taux de croissance était de
-38.19%, une diminution sensible du volume des emprunts extérieurs,
généralement compensés par la hausse de recettes
nationales. Vers l'année 2010, la croissance reprend doucement avec un
taux de 3.75% de la part des emprunts dans le budget national.
De quelques milliards de francs rwandais par an, soient
32.859.000.000Frw, les emprunts extérieurs deviennent très
volumineux après cinq ans, soient les montants de 163.402.254.854.Frw.
D'où 5 est le multiplicateur.
4.1.5. Part des emprunts dans
les ressources extérieures
Bien que les ressources extérieures constituent une
part importante dans le financement du budget national, il est impérieux
de ressortir les réelles proportions des emprunts extérieurs qui
constituent l'objet du présent travail. De ce tableau en bas, nous
présentons les parts de ceux-ci dans les ressources extérieures.
Table 5 : Proportion
des emprunts dans les ressources extérieures (en milliards de
FRW)
Période
|
Total ressources extérieures
|
Montants en milliards de Frw
|
Ratios
|
2006
|
166.006.006.000
|
32.859.000.000
|
19%
|
2007
|
285.270.000.000
|
36.530.000.000
|
12%
|
2008
|
349.207.551.070
|
41.611.403.604
|
11%
|
2009
|
323.818.488.218
|
25.718.700.000
|
7%
|
2010
|
343.569.143.081
|
26.683.151.250
|
7%
|
Source : MINECOFIN, Novembre 2011
D'une manière générale, les emprunts
extérieurs ont évolué en régressant par rapport
à l'ensemble de toutes les ressources extérieures. A 2006, ils
représentaient 19% de ces ressources, pour baisser jusqu'à 12%
à 2007. Cette diminution s'est accentuée, avec 11% à 2008
et pour enfin se stabiliser à 7% à 2009 et 2010.
4.1.6. Ratios des emprunts par
rapport aux ressources totales
Il est question de comparer les apports des emprunts à
l'ensemble de toutes les ressources. Les ratios ne sont que des outils
permettant de bien calculer ces grandeurs comparatives.
Le tableau suivant nous aide à l'illustrer.
Table 6 : Ratios des
emprunts par rapport aux ressources totales (en milliards de Frw)
Période
|
Total du budget annuel
|
Montants en milliards de Frw
|
Ratios
|
2006
|
396.192.477.411
|
32.859.000.000
|
0.08
|
2007
|
527.972.000.000
|
36.530.000.000
|
0.06
|
2008
|
673.975.527.207
|
41.611.403.604
|
0.06
|
2009
|
647.333.830.677
|
25.718.700.000
|
0.03
|
2010
|
704.708.130.765
|
26.683.151.250
|
0.03
|
Source : MINECOFIN, Novembre 2011
Les ratios d'endettement permettent d'apprécier, dans
quelle mesure, un Etat utilise son endettement. A propos de l'endettement, les
analystes parlent d'effet de levier. Cela sous entend qu'à partir d'un
montant de capitaux modestes, il est possible d'obtenir, grâce à
la dette un montant d `actif plus élevé que l'Etat utilisera dans
son exploitation, exactement comme on utilise un levier pour soulever un poids
qui serait trop lourd sans cela. C'est pourquoi l'évolution des ces
ratios est dégressive de 2006 jusqu'à 2010. 8% à 2006, 6%
entre 2007 et 2008, et 3% entre 2009 et 2010.
Quel que soit son volume, l'emprunt extérieur reste
lié à un montage financier, une commission initiale en %, les
frais de gestion, le taux d'intérêt en pourcentage et la date
d'échéance qui constituent son aspect contraignant.
4.2. ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
Cette deuxième section se focalise sur les effets
pervers associés aux emprunts contractés par le Rwanda. En fait,
ce dernier a plusieurs sources de financement, à savoir les taxes, les
dons et les dettes extérieures. Mais notons que la plus importante de
ses sources de financement est constituée par ces dernières. Le
Rwanda, comme d'ailleurs la plupart des pays en voie de développement,
dépend de l'aide extérieure pour soutenir ses besoins de
financement économique. Au fait, la quasi-totalité de ses besoins
sociaux et économiques sont financés par des sources
extérieures. Ceci fait que le poids de la dette augmente et en 2001 il
était rangé parmi les pays les plus lourdement
endettés.
La dépense extérieure du point de vue financier
n'est pas sans effets économiques, politiques et sociaux pervers.
Evidemment, il existe aussi des effets économiques positifs tant peu
soient-ils. Tous ces effets, tant négatifs que positifs, font l'objet de
notre analyse dans les pages suivantes.
4.2.1. Effets pervers
associés aux emprunts extérieurs et intérieurs dans les
pays
bénéficiaires.
Au fait, les demandes d'aide s'appuient presque toujours sur
des considérations purement économiques ou politiques, c'est ce
qui fait qu'elles aient la chance d'éveiller un intérêt
sérieux chez les pays donateurs. Pour ces derniers, il
est une évidence que les demandes d'aide touchent à leurs
considérations d'ordre stratégique et politique.
En effet, nous nous proposons de présenter d'abord
quelques différents effets pervers et ensuite quelques effets positifs
de l'aide dans les sous sections qui suivent.
4.2.1.1. Effets pervers des emprunts extérieurs
Des faits obviés ont montré que la plupart des
financements effectués par les pays donateurs visaient avant tout leurs
avantages économiques, politiques et sociaux. Par exemple, les aides
américaines accordées à la Corée du Sud avaient un
objectif clair: démontrer aux pays asiatiques socialistes la
«bonne face» du capitalisme américain.
a. Effets pervers politiques
Il est évident qu'aujourd'hui, le monde semble
être piloté par les grands : l'Asie est un prolongement du
«patrimoine» Américain ; l'Afrique est la part
française et ses alliés.
· Perte d'indépendance
politique
Selon la revue «La Nouvelle Relève No
827 du 23 au 27 décembre 2010», certains milieux politiques
occidentaux reprochent au Rwanda le manque d'espace politique ou en d'autres
termes le vide démocratique.85(*) Y'a-t-il une formule type de la démocratie en
dehors de laquelle l'on n'est pas démocrate ?
Depuis plus de quatre décennies, la plupart des
dirigeants africains ont chacun un parrain américain et/ou
français, sinon on ne réalise pas le rêve de diriger un
Etat en Afrique ou en Asie.
En 2010, la Belgique a accordé une aide au Rwanda
d'environ 100, 000,000 d'euros pour permettre à ce dernier
d'accélérer son processus de décentralisation. Mais,
après avoir donné cette aide, l'ambassadeur belge
d'ajouter : il y a, au Rwanda, un changement positif du point de vue de la
croissance économique, mais le niveau de la démocratie est encore
très bas.» Et comme l'on peut le voir, l'aide a toujours
été affectée surtout dans le secteur qui intéresse
le pays donateur. En outre, l'expérience démontre que les aides
que les pays occidentaux donnent aux pays sous-développés sont
toujours considérées comme une ingérence extérieure
dont il est difficile de se détourner.
· Aide sous forme militaire
Dans la plupart des cas, l'aide accordée aux pays du
Tiers Monde en général et au Rwanda en particulier est surtout
orientée vers les dépenses d'armement.
Selon toujours la revue «La Nouvelle Relève
No 827 du 23 au 27 décembre 2010», «les
démonstrations militaires effectuées par la brigade
spéciale formée à Nasho dans la circonscription de Kirehe,
Est, ont témoigné de la puissance rwandaise dans la région
et partout ailleurs. Sur la colline de Nasho, les militaires ont
manipulé de petites et grandes armes automatiques, celles d'artillerie
et bombes. Ils ont sauté de l'hélicoptère à titre
démonstratif de leurs capacités militaires.»86(*)
Une interrogation demeure : pourquoi les gouvernements
des pays moins avancés n'interviennent-ils pas massivement dans
l'éducation primaire, secondaire et universitaire dont on sait qu'elle
pourrait améliorer la productivité des actifs.
En fait, ne voit-on pas de temps en temps que les
dépenses du secteur éducatif ne sont-elles pas réduites
à la baisse dans ces pays ?
b. Effets pervers économiques des emprunts
extérieurs
Toutefois, la dépendance constante du budget national
à l'égard de l'aide extérieure constitue l'une des
contraintes structurelles auxquelles doit faire face le pays en matière
de mobilisation des ressources. La recherche des ressources alternatives de
développement demeure dans ce contexte un élément
essentiel de la stratégie des pouvoirs publics à long terme.
Les effets pervers sont nombreux comparés aux avantages
liés à l'aide. Il s'agit notamment:
· de la perte d'indépendance
économique
Au fait, on a toujours relevé plusieurs griefs dans le
fonctionnement de l'aide, à savoir: la création de la
colonisation et surtout le cas de l'aide bilatérale qui, souvent, a
été considérée comme étant une aide
liée car elle fait marcher l'économie du pays donateur.
· de l'obligation d'emploi d'une main-d'oeuvre
expatriée
La plupart des pays africains sont victimes de cette pratique.
Pendant plus de quatre ans le Rwanda s'est vu imposé un expert du FMI
originaire du Ghana à la tête de Rwanda Revenue Authority (RRA)
parce que cette institution financière internationale lui avait
accordé une aide. En effet, il fallait un surveillant de la part du FMI
qui contrôle les entrées des recettes et leurs sorties. L'on
pourrait se poser une question : qui était chargé de payer
cet expert ? La réponse est claire : c'est le Rwanda, ce qui
est une charge de plus pour ce dernier.
· du retard des efforts et initiatives au niveau
local
Les emprunts extérieurs constituent un obstacle
étant donné qu'ils ne permettent aux habitants du pays
bénéficiaire de fournir un quelconque effort pour pouvoir prendre
des initiatives en rapport avec leur développement.
Au fait, nous épousons l'idée selon laquelle
«le développement n'est pas ce qu'on apporte, c'est ce que l'on
fait éclore ».87(*)
En fait, pas de développement si son
bénéficiaire n'est pas son promoteur et/ou s'il est encore
dicté ou s'il a encore les mains liées.
· du problème chronique du service de la
dette
Le pays bénéficiaire des emprunts doit non
seulement restituer le principal mais également les
intérêts. Bien plus, il doit assurer le paiement du salaire au
personnel affecté au service de la dette. Le service de la dette est la
somme que l'emprunteur doit payer chaque année pour honorer sa dette. Il
ne faut pas le confondre avec la charge de la dette, qui ne recouvre que le
poids des intérêts seuls. Cette somme comprend deux parties:
· Les intérêts qui sont calculés en
appliquant un
taux
d'intérêt au capital restant dû (la somme qui n'a pas
encore été remboursée). Ce taux d'intérêt a
été fixé au moment de l'
emprunt.
· Le principal, c'est-à-dire le montant du capital
emprunté qui est remboursé chaque année (annuité).
Ce montant dépend donc de la durée et du montant total de
l'emprunt (par exemple on peut rembourser un dixième de la dette pendant
dix ans).
En fait, la dette publique du Rwanda constitue un obstacle
majeur à son développement économique. La dette publique
s'élève à environ 1.5 milliards $US et est plus grande que
le PIB national actuel de 1.3 milliards de $US (données de 2000).
Environ 75 % de la dette publique sont dus à la Banque Mondiale et
autres bailleurs multilatéraux. Celle-ci s'est accumulée à
un taux supérieur à la capacité du pays à produire
les moyens nécessaires au remboursement de la dette.88(*)
Un retour à un niveau viable de dette,
c'est-à-dire où la dette existante peut être
remboursée confortablement sans mettre en danger les perspectives de
croissance du pays, est prévu pour 2015. Cependant, un allègement
continu des dettes et un financement par subventions émanant des
bailleurs seront toujours nécessaires, du moins à moyen terme, de
même qu'une hausse significative des recettes d'exportation est
essentielle afin d'éviter de retourner à la situation
actuelle.89(*)
· de l'imposition du système
économique
Il apparait que l'impérialisme économique
perpétré par les pays occidentaux est plus que jamais
considéré comme étant la pénétration et
l'extension du système capitaliste partout au monde. Il est en fait
question de la recherche de nouveaux débouchés extérieurs
et le rétablissement du taux de profit anormal.
Aujourd'hui, le monde semble être piloté par les
grands : l'Asie est un prolongement du «patrimoine»
Américain et l'Afrique est la part française. Il existe
aujourd'hui une guerre économique qui oppose les pays occidentaux
à la Chine. La présence chinoise en Afrique est taxée de
crime par les pays occidentaux. Mais, une réalité est
vraie : la Chine s'impose du point de vue financier et c'est
incontournable. Le taux d'intérêt appliqué par la Chine
quand elle prête aux pays africains, par exemple, est relativement bas
comparé à celui appliqué par les pays d'Europe et les
Etats-Unis d'Amérique.
Le FMI et la Banque Mondiale avaient demandé au Rwanda
de libéraliser son économie s'il veut bien recevoir une aide
financière. Cette demande a été exaucée, raison
pour laquelle le pays bénéficie d'une aide financière et
technique et est aujourd'hui classé parmi les meilleurs
élèves selon les évaluations faites par les institutions
de Bretton Woods.
Ainsi, le Rwanda reçoit depuis quelques années
des supports financiers pour le financement de divers programmes de
développement.90(*)
Eu égard à tout ce qui précède,
nous considérons que notre première hypothèse selon
laquelle le recours à l'emprunt extérieur comme mode de
financement produit plus d'effets pervers que des avantages favorables à
la croissance économique nationale;
· du soutien à la mégestion et au
détournement des emprunts
Depuis la prise du pouvoir par le FPR, le Rwanda s'est
doté d'un gouvernement crédible à cause des indicateurs
suivants : la bonne gouvernance, la justice, la transformation
économique et le bien-être social. Ce sont-là les quatre
piliers sur lesquels le Gouvernement Rwandais veut construire le pays.
Pour mener à bien ces transformations sociales, le pays
se dotera d'un Etat de droit, crédible et efficace, qui sécurise,
rassemble et mobilise les rwandais sans discrimination aucune, stabilise les
institutions et reconstruit la nation. Cet Etat sera doté de services
publics allégés, bien structurés, aptes à formuler
et piloter participativement des politiques effectives de bonne gouvernance et
de développement, pour l'atteinte des objectifs locaux et nationaux, y
compris la prise en compte de la diaspora et l'intégration
régionale et international.91(*)
En fait, le secteur public rwandais s'est déjà
doté d'un personnel intègre, un personnel actif qui
privilégie l'intérêt général,
c'est-à-dire un personnel dont le souci majeur est de servir de
manière transparente l'Etat qu'il représente afin de mettre en
pratique son programme du gouvernement qu'il représente.
Les autorités du Rwanda sont soucieuses des droits des
citoyens qu'elles dirigent, de la bonne gouvernance et du bien-être de la
population, avec un accent particulier mis sur le désenclavement
effectif du pays.
Il joue un rôle majeur dans le développement
cohérent des piliers et domaines transversaux de la vision nationale. Il
veille en particulier sur la consolidation de la Nation, sur la
sécurité et la stabilité internes et externes et sur
l'intégration du pays dans la région et dans le monde.92(*)
En effet, la mise en place d'un Etat de droit est
fondamentale. Il nous faut un Etat de droit qui vise principalement la
politique de bonne gouvernance pour garantir la sauvegarde des
intérêts de la nation. Il faut cet Etat pour abolir les vieilles
méthodes de division et d'exclusion utilisées pour l'acquisition
du pouvoir.
L'Etat facilitera la réconciliation et la
négociation entre les partenaires politiques et sociaux d'une entente,
un pacte social ou une plate forme politique et une déontologie minimale
fondée sur les droits et les devoirs tout en évitant les
débordements, et dont la mise en pratique éviterait au pays de
continuer à se fourvoyer dans les méandres des divisions
ethniques ou régionalistes. L'Etat mettra en place des lois et des
règles de gestion efficientes lui permettant de lutter contre le
despotisme, le népotisme mais surtout contre le clientélisme et
la discrimination qui, dans notre histoire, ont miné l'Etat-nation et
ont conduit à la désunion au sein de la communauté
rwandaise.
Pour cette raison, l'administration publique se dotera,
à tous les niveaux, dans la transparence et sur base des
compétences, des ressources humaines qualifiées maîtrisant
les problèmes du secteur public et même du secteur privé.
La mise en place d'un personnel compétent et expérimenté
permettra à l'Etat d'assurer à son tour la bonne gouvernance
comprise comme gestion responsable, transparente, effective et efficace dans
l'utilisation des ressources internes et exogènes, dans
l'intérêt du pays.93(*)
Dans le cadre d'assurer la bonne gestion des affaires de
l'Etat, les autorités Rwandaise ont mis en place le système des
contrats de performance (imihigo) qui comporte un triple intérêt,
à savoir:
· Inciter les agents de l'Etat à optimaliser leur
savoir-faire, leurs compétences et aptitudes dans l'accomplissement des
missions qui leur sont confiées ;
· Création d'une sorte de compétition dans
la gestion des affaires de l'Etat, ce qui permet au gouvernement central
d'atteindre les objectifs qu'il s'est assigné;
· Instauration d'un esprit d'intégrité
et de fidélité aux promesses faites au peuple; c'est ce qui
rassure et garantit une bonne gouvernance.
Tous les programmes de restructuration des services de l'Etat
Rwandais visent toujours la mise en place d'une culture de la bonne gestion des
affaires publiques. En effet, nous pouvons affirmer sans aucun doute qu'il n'y
a encore eu un cas de mégestion et de détournement des fonds
empruntés à l'extérieur qui sont conjugués au
déséquilibre entre les réelles prévisions fiscales
et les dépenses publiques et qui inhibent les effets positifs de
l'endettement vis-à-vis de la croissance économique nationale.
C'est ce qui fait infirmer notre deuxième hypothèse.
c. Effets pervers sociaux et culturels liés
à l'aide économique
Il est indéniable que l'impérialisme politique,
économique et social occidental est toujours manifeste et est
aliénant. Selon Monseigneur BAKOLE, l'aliénation est la situation
de celui qui ne s'appartient plus à soi-même, qui n'est pas son
propre maître, qui dépend d'un autre en ce qu'il pense, sent et
fait, bref, en tout ce qu'il est. C'est la situation de celui qui a perdu sa
liberté et son identité propres.94(*)
Voici comment cet impérialisme politique et social est
toujours présent et comment il est perpétré à
travers l'aide extérieure. Depuis la traite des noirs et l'époque
coloniale l'homme blanc se considère toujours comme étant un
«ubermensch», superhomme. Il veut s'imposer partout et dans tout.
· Imposition d'idéologies
Par la voie des ondes, nous avons appris que le premier
ministre britannique, Tony BLAIR, par sa propre volonté, s'est
désigné lui-même comme étant le conseiller politique
de son Excellence Président Paul KAGAME. En fait, une interrogation
demeure ! Comment le premier ministre Tony BLAIR avait-il senti le besoin
du Chef de l'Etat Paul KAGAMEd'avoir un conseiller politique
supplémentaire ? N'est-ce pas là une sorte
d'ingérence politique ? Quelque part, il y aurait une
«usurpation de pouvoir» de la part du premier ministre
britannique.
De par notre expérience, on est nommé conseiller
par quelqu'un d'autre mais on ne se désigne pas seul. Au fait, un
travailleur mérite son salaire en contrepartie du service rendu. Quel
serait le salaire du nouveau conseiller du Président de la
République ? Ce salaire, était-il prévu dans le
budget de l'Etat Rwandais ?
La déclaration de Tony BLAIR dénote qu'il y
aurait l'absence d'une culture politique ou sociale dans le chef de
l'élite africaine appelée à diriger les différents
Etats africains.
· Imposition de modèles
culturels
Il n'y a pas longtemps que le gouvernement Rwandais venait de
recevoir des compliments selon lesquels il était le seul dans la
région à avoir, en son sein, un nombre élevé de
femmes. C'est vrai qu'il faut lutter pour la promotion et
l'émancipation du genre féminin, mais faut-il toujours copier le
modèle occidental pour y parvenir ?
Toujours par la voie des ondes nous avons bien suivi les
déclarations du nouveau premier ministre britannique, David CAMERON,
selon lesquelles tout pays qui n'aura pas été favorable à
la pratique et à la promotion de l'homosexualité ne sera plus
classé parmi les pays bénéficiaires de l'aide
britannique.
En fait, plus que jamais, les cultures occidentales veulent
être implantées par force au monde. Il est clair que les femmes
doivent s'émanciper de plusieurs façons. Il n'est donc pas
indispensable de s'enfermer dans une seule vision occidentale
d'émancipation, car les gouvernements ne le réalisent pas tous de
la même façon et dans un même cadre.
Aujourd'hui le Rwanda est devenu un pays anglophone. En fait,
apprendre une nouvelle langue est une richesse. Mais, ne l'oublions pas,
«la langue oblige dans une certaine mesure à penser dans une
certaine direction. Elle impose des catégories de pensée, des
canaux bien précis pour atteindre le réel ».95(*)
En effet, nous sommes conscients que cette option politique
prise par le gouvernement Rwandais portera atteinte à l'éthique
sociale rwandaise.
A partir de tout ce qui précède, le financement
extérieur peut être considéré comme nuisible
à la croissance et au développement du fait qu'il exerce une
influence négative sur plusieurs aspects, à savoir : un
faible taux d'épargne, un niveau de mendicité, une assistance
internationale perpétuelle, etc.
4.2.1.2. Effets pervers économiques
associés aux emprunts intérieurs
a. Transfert réel des ressources du secteur
privé vers le secteur public
Le transfert des fonds du secteur privé vers le secteur
public entraîne la répression de la consommation des agents
économiques locaux tels les ménages, les entreprises
privées, et particuliers. Cette situation entraîne, par ricochet,
l'étroitesse de l'agrégat «investissement » dans
le secteur privé.
b. Pénurie de la liquidité au sein des
banques commerciales
En fait, d'une part, quand les banques commerciales
achètent des bonds du Trésor émis par le gouvernement,
elles vont connaître une pénurie ou une insuffisance de
liquidité pouvant servir dans l'octroi des crédits aux agents
économiques locaux.
D'autre part, étant à la recherche de
liquidité, les banques commerciales peuvent s'adresser auprès de
la Banque Centrale en utilisant comme gage les bons du Trésor qu'elles
détiennent. En effet, cette situation entraine également
l'augmentation de l'offre de monnaie au sein de l'économie.
4.2.2. Effets positifs des emprunts extérieurs
Tant que peu à n'importe quelle valeur et à
n'importe quel volume, les emprunts extérieurs sont présents dans
l'économie ouverte et jouent un rôle important en leur proportion.
La croissance engendre le progrès technique et favorise l'accumulation
du capital humain, c'est-à-dire les compétences
possédées par la main-d'oeuvre et dont dépend sa
productivité.
En effet, plus la croissance est forte, plus il est possible
d'accroître le niveau d'instruction de la main-d'oeuvre, en investissant
notamment dans le système éducatif. D'une manière
générale, la hausse du niveau d'éducation de la
population, par des moyens publics ou privés est
bénéfique. La croissance permet de financer des infrastructures
(publiques ou privées) qui la stimulent. La création de
réseaux de communication efficaces favorise l'activité
productive.
Aujourd'hui la relance de l'économie du Rwanda est
tangible.
- Le développement du secteur agricole contribue avec
36% de PIB
- La production d'énergie électrique qui atteint
249.100 Mw/an avec objectif d'atteindre 289.000 Mw/an
- Les villages sont électrifiés
- Son revenu national a augmenté de 9,9% et l'inflation
baisse de 3,2%
- L'objectif est de transformer l'économie de sa
dépendance à 90% de l'agriculture vers une économie
moderne fondée sur des secteurs différenciés.
- L'exportation plus importante du café et du
thé constitue plus de 50% de la valeur totale
- L'industrie touristique est en pleine croissance,
- Les cultures de fleur pour l'exportation et l'élevage
du poisson sont aussi en expansion.
4.3. APPRECIATION
CRITIQUE DE L'ETUDE
L'idée est populaire dans les milieux non
informés et chez certains hommes politiques, le financement des
dépenses publiques par la dette plutôt que par impôt
créerait une charge pour les générations futures
d'où deux tendances apparaissent.
4.3.1. Appréciation
négative de l'étude
Les générations futures n'auront certes pas
à pâtir des politiques de dépenses publiques
destinées à leur procurer ce dont elles pourraient
manquer. Les emprunts constituent alors la charge pesant sur les futures
générations.
C'est ainsi qu'EISNER s'en prend à certains politiciens
en disant : « on nous dit aussi que nos déficit
perpétuels signifient que nous allons transmettre une dette plus
élevée à nos enfants ». C'est
littéralement vrai.96(*)
Ces poids de la dette extérieure lient les Etats
à revenu faible à une série de conditionnement et de
dépendance actuelle et future par des taux d'intérêt
pouvant s'échelonner sur une longue période et en cas de pression
de paiement, l'Etat élève des taxes et impôts pour
épurer celle-ci ce qui constitue une réelle souffrance de la
population qu'elle était censée servir.
D'où quel que soit son volume, l'emprunt
extérieur est un problème à cause de ce caractère
de paiement obligatoire comme le dit, James White, un pasteur Britannique qu'un
« pound donné en Afrique suppose un retour de deux ou trois
autres ».
Toutefois, nous n'avons pas eu des taux réels de
remboursement de ces emprunts. C'est le « Vivre à
crédit » comme le dit FELDETEIN.97(*)
4.3.2. Appréciation
positive de l'étude
L'emprunt extérieur présente un important
éventail de contributions allant dans le sens de couvrir les
déficits de l'Etat. Considérant la taille de la dette publique en
terme d'emprunt extérieur, soit une moyenne de 5% de l'ensemble des
ressources des budgets sur une population rwandaise qui s'élève
à autour de 10 million d'habitants. Si le paiement était
proportionnel à la population, la part supportée par chaque
citoyen reste infime et négligeable. Il restera
préférable de recourir à l'emprunt plutôt
qu'à l'impôt pour les Keynésiens.98(*)
Les Etat s'endettent à l'extérieur pour
compenser une insuffisance de l'épargne.
L'appréciation positive de cette étude est
qu'elle ressort la part et le volume des emprunts extérieur dans le
processus de la croissance économique du Rwanda. Si nous osons maintenir
cette moyenne de 5% de ces emprunts cela signifie qu'à chaque fois qu'il
y a une expansion des routes, un aménagement des villes. Une
stratégie de création d'emploi, une dynamique de création
des écoles en «Nine Years Basic Education/ 9YBE» et
«12 years», nous y voyons 5% de contribution des emprunts
extérieurs.
CONCLUSION PARTIELLE
Au cours de ce chapitre nous avons essayé de passer en
revue l'impact de l'endettement public extérieur et la politique
budgétaire sur les résultats politico-économiques au
Rwanda. On a constaté que les recettes publiques du pays ont
augmenté durant les cinq dernières années. Cette
augmentation est allée de pair avec celle des aides extérieures.
Si bien que ces aides ont grandi, mais le volume des emprunts extérieurs
ont évolué en fluctuant, présentant une tendance
générale de baisse, avec un taux moyen de croissance de -1.8%.
En effet, les demandes d'aide ont présenté
différents effets aussi bien pervers comme cette perte
d'indépendance politique, que d'effets positifs ; comme leur
implication dans la croissance économique. Il aurait fallu donc avoir
une attitude de juste mesure pour ne pas s'accumuler assez de ces dettes par
une bonne politique budgétaire de bien cibler les secteurs le plus
prioritaires.
CHAPITRE 5: CONLUSION
GENERALE ET SUGGESTIONS
Ce dernier chapitre comporte deux points, à
savoir : la conclusion générale et les suggestions.
5.1. CONCLUSION
GENERALE
Notre travail s'est focalisé sur la réflexion
sur «Les emprunts extérieurs du Rwanda et leurs
implications sur la croissance économique du pays de 2006 à
2010». Au fait, les emprunts extérieurs constituent
une source non négligeable des ressources de l'Etat. Ils contribuent en
fait à la croissance économique ainsi qu'au développement
socio-économique de ce dernier.
Afin de construire notre problématique, nous nous
sommes posé les questions suivantes :
· En quoi les emprunts extérieurs
contractés par un Etat sont-ils nuisibles à sa croissance
économique?
· Quelles sont les implications des emprunts
extérieurs sur la croissance économique du Rwanda ?
De ces deux questions, il en ressort que notre première
hypothèse a été confirmée car les emprunts, en plus
d'être bénéfiques, ils présentent plus d'effets
pervers, de contraintes par une sorte d'aliénation pour nous tirer de
notre état de sous développement. D'où leurs
caractères nuisibles dans une économie. Les implications des
emprunts sont aussi multiples et variées, mais aucune trace de
détournement n'a été visible dans la gestion de ces
emprunts, car l'appareil de l'Etat en cette matière est redoutable et
sans détours. Les coupables, en proportion aussi négligeable se
retrouvent en prison. Ce qui a infirmé notre deuxième
hypothèse.
Dans ce travail, nous avons voulu savoir si les emprunts
contractés par le Gouvernement ont été productifs et s'ils
ont été profitables à la croissance économique du
pays, ce qui se fait ressortir par les travaux d'envergure
réalisés pour améliorer les conditions de vie des
rwandais. En fait, la mise en place d'un système moderne de gestion des
emprunts est une garantie pour une future crédibilité
vis-à-vis des bailleurs ainsi des populations rwandaises
bénéficiaires.
Nos objectifs, dans la rédaction de ce travail,
étaient les suivants : Identifier le mode de financement moins
préjudiciable et donc plus adapté par rapport aux
potentialités du Rwanda en réduisant sensiblement le recours aux
emprunts ; relever et analyser les différents modes de financement
du processus de développement d'un pays; vérifier si les
affectations des emprunts contractés sont productifs et s'ils sont ainsi
profitables à la croissance économique du pays et proposer les
lignes directives pour la bonne gestion des emprunts extérieurs. Certes
les emprunts sont productifs, mais leur caractère contraignant les rend
moins souhaitable et doit inciter le pays à adapter son plan de
développement en fonction de ses ressources disponibles.
Afin de bien mener notre recherche, nous avons fait recours
aux techniques et méthodes qui suivent : technique documentaire,
d'observation directe, d'interview libre, et à des méthodes
analytique et comparative.
Pour y arriver, nous avons structuré notre travail en
cinq chapitres. Au premier chapitre, nous avons développé
différents points relatifs à la problématique, les
hypothèses, les objectifs, le choix et intérêt du sujet, la
délimitation du sujet ainsi que la subdivision du travail.
Le deuxième chapitre a porté sur les
définitions des termes clefs qui ont été, de
manière constante, utilisés dans ce travail.
Le troisième chapitre a été
consacré à la méthodologie du travail.
Le quatrième chapitre, quant à lui, a
porté sur la présentation, l'analyse et l'interprétation
des résultats de recherche.
Le cinquième chapitre, qui était le dernier, a
traité de la conclusion générale et des suggestions.
Ce travail nous conduit aux résultats suivants :
- Les recettes fiscales et parafiscales ont augmenté en
moyenne de plus de 20% au cours de ces 5 dernières années,
- Cette augmentation ne couvre pas malheureusement la
totalité du Budget national,
- Les ressources extérieures représentent
à elles seules, la quasi totalité du budget national,
- Bien que les ressources extérieures soient
importantes, la part des emprunts reste minime, car leur évolution va
décroissant,
- L'analyse des ratios montre une évolution
dégressive, ce qui s'explique par une bonne politique de gestion des
crédits et surtout les stratégies de hausse de recettes.
- Enfin, les effets pervers l'emportent sur les effets
positifs.
En dépit des montants insuffisants des emprunts, la
bonne gestion de ces derniers permet au Gouvernement Rwandais de
réaliser certains projets inducteurs de développement
économique, notamment la construction des routes, le relèvement
du secteur agricole, la promotion du secteur éducatif ainsi que celui de
la santé, etc. En effet, les emprunts sont loin de satisfaire les
besoins de l'ensemble des populations étant donné qu'ils sont
accordés de manière sporadique et leurs montants variant d'une
année à une autre.
L'insuffisance des emprunts entraîne que ceux-ci ne
financent qu'une partie des projets conçus par le Gouvernement. En fait,
la plupart des projets élaborés par le Gouvernement ne sont
jamais achevés, ce qui fait que certaines couches de la population
habitant l'arrière-pays n'ont toujours pas directement joui de bienfaits
apportés par ces emprunts.
Cette étude a été abordée dans
l'optique qu'il suffirait de mettre en place un système de bonne gestion
des emprunts, c'est-à-dire une bonne affectation de ces derniers aux
projets inducteurs pour voir la croissance économique se mettre sur les
bons rails, ce qui relèverait le bien-être des populations
rwandaises dans l'ensemble.
5.2. SUGGESTIONS
Eu égard à tout ce qui précède,
nous suggérons ce qui suit dans le but de contribuer à
l'amélioration du système de gestion des emprunts au
Rwanda :
5.2.1. A l'Etat Rwandais
· Un programme ambitieux d'assainissement en vue de
contenir la dette publique extérieure;
· Un examen des moyens d'améliorer la
maîtrise des dépenses publiques et le processus budgétaire
de façon à obtenir de meilleurs résultats
budgétaires.
· Financer un haut niveau d'investissement.
· Lisser les fluctuations de la consommation en cas de
baisse de revenu,
· Echapper à un ajustement face aux
déséquilibres intérieurs et ou extérieurs.
5.2.2. Aux citoyens
rwandais
· Les rwandais se sont déjà
distinguées dans la dynamique de s'acquitter de leurs impôts et
taxes. Ils doivent prendre conscience de cette limitation des ressources
naturelles pour contribuer honnêtement à la croissance
économique du pays, comme ils le font.
· Se faire partisan du changement.
En définitive, nous ne prétendons pas avoir
épuisé tous les aspects de ce sujet. Nous estimons, cependant,
avoir apporté notre contribution si petite soit-elle à
l'avancement du système de gestion des emprunts contractés par le
Gouvernement Rwandais.
En effet, nous voudrions inviter les futurs chercheurs
d'aborder les aspects non traités de ce sujet.
BIBLIOGRAPHIE
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Macroéconomie, Tome 1 2e Edition
Dunod, Paris, 1975
8. BIN MUSEME, La sortie des pays du sud de leur
Léthargie du sous-développement, PUK, Kinshasa,
2007
9. BAKOLE WA ILUNGA, Chemin de
libération, Kananga, Ed. de l'Archidiocèse, 1978
10. COULOMB, F., Management des
entreprises, Les Editions Ellipses, Paris, 2007
11. GRAWTZ, M. (1990), Méthodes des sciences
sociales, 4°Ed., Dalloz, Paris, 1990
12. GRAWITZ.M, Méthodes de recherche dans
les sciences sociales, 11èEd, Dalloz,
Paris, 2001
13. JAVEAU.C, L'enquête par
questionnaire : manuel à l'usage du praticien,
3eédit
Université de Bruxelles, 1989.
14. JAMES C. Van Horne, Gestion et politique
financière, Edition Dunod, Paris, 1982
15. LANDAIS, B. Leçons de politique
budgétaire, Ed. De Boeck Université, Paris, 1998
16. MACE et al. Guide d'élaboration d'un
projet de recherche en sciences sociales, Presse
Université de Laval, Québec, 2000.
17. MORISSETTE Denis et al. Décisions
financières de l'entreprise. Investissement,
Financement et Politique de dividendes, Les Editions
Source, Québec,
Trois Rivières, 1989
18. N'DA, P., Méthodologie de la recherche
de la problématique à la discussion des
résultats, PUCI, 2000
19. PISANI, E. La main et l'outil,
Ed. Laffond, Paris, 1984
20. RONGER, P., Méthodes des sciences
sociales, Dalloz, Paris, 1979
21. ROBERT, A.D., & Bouillaguet, A., L'analyse
de contenu. Que sais-je? France: PUF, Paris, 1997
22. SOLOW, R. A contribution to the theory of
Economic growth, in Quartely Journal of
Economics, 1956
B. DICTIONNAIRES
1. CAPUL, J.Y. Dictionnaire d'Economie et de
sciences sociales, Edition Hatier, Paris, 2002
2. JOSETTE et al. Dictionnaire de
Finance, 2e Edition Vuibert, Paris, 2001
3. SILEM Ahmed et al. Lexique
d'économie, Editions Dalloz, Paris, 2004
C. COURS
1. AJILI, W. La gestion de la dette publique selon
les approches économique, institutionnelle et financière.
Application a une petite économie en voie de développement :
La Tunisie, Thèse, 2007
2. KITAMBALA MARCELLIN Cours de finances
publiques, 2010, notes, KIM, Inédit
3. MUSIMBI SONGA, Cours de
macroéconomie, 2007, notes KIM, Inédit
4. PAUWELS, J. Cours
d'Anthropologie, 1988, Grand Séminaire N.D.d'Afrique,
Bukavu, inédit
5. KITAMPANGU MWANGU JEAN, Cours de
Géographie du Rwanda, 2006, 2007,2008,ETM1, Kigali,
Inédit
D. AUTRES DOCUMENTS
1. Banque Mondiale, Classement mondial des
pays, 2010
2. Jeune Afrique, Le Rwanda et son potentiel
économique, 2008.
3. MINECOFIN, Vision 2020, Kigali,
novembre 2002
4. Nouvelle Relève (La), No 827 du 23
au 27 décembre 2010
E. SITE INTERNET
http://www.wipedia.com
* 1 COULOMB F,
Management des entreprises, les éditions
Ellipses, Paris 2007, P250
* 2 MORISSETTE Denis et al.
Décisions Financiers de l'entreprise. Investissement,
financement et Politique de dividendes, Les éditions
Source, Québec, Trois Rivières, 1989
* 3 JAMES C. Van Horne,
Gestion et Politique financière, Edition
Dunod, Paris, 1982, p 7
* 4 BERNIER, B et al.,
Macroéconomie, Tome1 2eme édition
Dunod, Paris, 1975, p 223
* 5
http://www.wipedia.com).
* 6 Idem
* 7 Idem
* 8 BIN MUSEME, La
sortie des pays du Sud de leur léthargie du
sous-développement, PUK, Kinshasa, 2007, 123
* 9 Banque
Mondiale, 2010 :234
* 10 KITAMBALA,
Notes du cours des finances publiques, KIM,
Inédit, 2010
* 11 AKTOUF, Omar.
Méthodologie des sciences sociales et approche qualitative
des organisations. Une introduction a la démarche classique et une
critique. Editions Les Presses de l'Université du
Québec, Montréal, 1987, p 58
* 12 DUFORT, Op cit,
1987 :159
* 13 SILEM Ahmed et al.
Lexique d'économie, Editions Dalloz, Paris,
2004, p100
* 14
http://www.wipedia.com
* 15 Idem
* 16 Idem
* 17 AJILI, W. La
gestion de la Dette Publique selon les approches économique,
institutionnelle et financière, application a une petite économie
en développement: La Tunisie. Thèse, 2007, p 15,
Inédit.
* 18
http://www.wipedia.com.
* 19 Idem
* 20
http://www.wipedia.com
* 21
http://www.wipedia.com
* 22 Idem
* 23 AJILI, W. La
gestion de la dette publique selon les approches économique,
Institutionnelle et financière. Application a une économie en
développement : La Tunisie. Thèse, 2007, p 14
Inédit.
* 24 Idem
* 25 CAPUL, J.Y.
Dictionnaire d'économie et de sciences
sociales. Edition Hatier, Paris, 2002,299
* 26
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* 27 CAPUL, J.Y.
Dictionnaire d'économie et de sciences
sociales. Edition Hatier, Paris, 2002
* 28 SILEM Ahmed et al.
Lexique d'économie, Edition Dalloz, Paris,
2004, p213
* 29 BREMOND, J. et al.
Dictionnaire des sciences économiques et
sociales, Edition Belin, Paris 2002, p133
* 30 AKAMPURIRA, G.
Certificate Economics, Ed Gideon B. Akampurira, Nairobi, 1997,
p236
* 31 Idem
* 32 idem
* 33 AKAMPURIRA, G. Certificate
Economics, Ed Gideon B, Akampurira, Nairobi, 1997, p237
* 34 idem
* 35 Idem
* 36 Idem
* 37 AJILI, W. La
gestion de la dette publique selon les approches économique,
institutionnelle et financière, application a une petite économie
en développement: La Tunisie. Thèse, septembre
2007, p 18, Inédit.
* 38 Idem
* 39 Idem
* 40 Idem
* 41 Idem
* 42 Idem
* 43 Idem
* 44 CAPUL, J, Y.
Dictionnaire d'économie et de sciences
sociales, Edition Hatier, Paris, 2002, p 298
* 45 JOSETTE et al.
Dictionnaire de Finance, 2eme Edition Vuibert, Paris,
2001, p198
* 46 CAPUL, J. Y.
Dictionnaire d'économie et de sciences
sociales, Edition Hatier, Paris 2002, P 298-299
* 47 Idem
* 48 Idem
* 49Idem
* 50 SOLOW, R. A. A
contribution to the theory of Economic growth, in Quarterly journal
of Economics, 1956
* 51 BLANC, C. : La
croissance ou le Chaos, Odile Jacob, 2006, p 237
* 52 Op Cit
* 53 Idem
* 54 MUSIMBI SONGA,
Cours de macroéconomie, 2007, Notes KIM,
Inédit
* 55 Idem
* 56 http://www.wipedia.com
* 57 Idem
* 58 Idem
* 59 Idem
* 60 MUSIMBI SONGA, Cours de
macroéconomie, 2007, notes KIM, Inédit
* 61 GRAWITZ, M.
Méthodes de sciences sociales, 4eme Ed.
Dalloz, Paris, 1990
* 62 RONGERE, P.
Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris
1979, p 344
* 63 GRAWITZ, M.
Méthodes de recherché dans les sciences
sociales, 11eme Edition, Dalloz, Paris, 2001, p 384
* 64 N'DA, P.
Méthodologie de la recherché de la
problématique la discussion des résultats, PUCI,
2000,p 90
* 65GRAWITZ, M.
Méthodes de recherché dans les sciences
sociales, 11e Ed, Dalloz, Paris, 2001, p 349
* 66 CHEVALIER, 1982, p 349. Op
Cit
* 67 MACE et al.,
Guide d'élaboration d'un projet de recherché en
sciences sociales, Presse Universitaire de Laval, Québec,
2000, p 33
* 68 JAVEAU, C.
L'enquête par questionnaire: manuel a l'usage du
praticien, 3eme édition, Université de Bruxelles,
1989, p 38
* 69 GRAWITZ, M.
Méthodes des sciences sociales, 4eme Edition,
Dalloz, Paris, 2001, p 742
* 70 Idem
* 71 BARDIN, L.
L'analyse de contenu. France: PUF, Paris, 1977
* 72 ROBERT, A. D. &
Bouillaguet, A., L'analyse de contenu, Que
sais-je ? France : PUF, Paris, 1997
* 73 (Savoie-Zajc, 2000). Op
cit
* 74 idem
* 75 ROBERT, A. D. &
Bouillaguet, A., L'analyse de contenu, Que
sais-je ? France : PUF, Paris, 1997
* 76 BARDIN, L.
L'analyse de contenu. France: PUF, Paris, 1977
* 77 Idem
* 78 ROBERT, A. D. &
Bouillaguet, A., L'analyse de contenu, Que
sais-je ? France : PUF, Paris, 1997, p 30
* 79 Idem
* 80 GRAWITZ, M.
Méthodes des sciences sociales, Dalloz,
Paris, 1979, p 349
* 81 KITAMPANGU, M. J.
Géographie du Rwanda, notes de cours, ETM1,
Kigali, 2006
* 82 Idem
* 83 Idem
* 84 MINECOFIN, 2010
* 85 Nouvelle Relève
(la), No 827 du 23 au 27 décembre 2010
* 86 Idem
* 87 PISANI, E. La
main et l'outil, Ed. Laffond, Paris, 1984, p 212
* 88 Banque Mondiale,
Classement Mondial des pays, 2000
* 89 Vision 2020 du
Rwanda, 8
* 90 www.rwandagov.com
* 91 MINECOFIN, 2002.
* 92 Idem
* 93 Idem
* 94 BAKOLE WA ILUNGA,
Chemin de libération, Kananga, Ed. de
l'Archidiocèse, 1978, p 38
* 95 PAUWELS, J.
Cours d'Anthropologie, Grand séminaire N.D.
d'Afrique, 1988 :60, Bukavu, Inédit
* 96 LANDAIS, B.
Leçons de politique budgétaire, Ed. De
Boeck Université, Paris, 1998, p 249
* 97 LANDAIS, Op cit
* 98 Idem