I. INTRODUCTION
II. Problématique
Il existe au sein de chaque Etat une organisation
institutionnelle visant à gérer les ressources publiques. Les
opérations qui consistent à utiliser ces ressources sont
assurées par ladite institution en vue de garantir au pays la
stabilité économique et sociale et la promotion des affaires.
Cependant, au regard de la réalité vécue,
nous constatons que la situation socio-économique de la RDC laisse
à désirer notamment par un taux élevé de
chômage, l'insuffisance des infrastructures de base (routes, logements
sociaux, écoles, hôpitaux, etc.), la pénurie en eau et en
électricité, le salaire de misère payé aux
fonctionnaires, la non réhabilitation des édifices publics, etc.
Est-ce par manque de prévision budgétaire ou de contrôle
sur l'exécution de dépenses qu'est due cette
instabilité ?
La réalité est qu'au moins chaque année
l'Etat congolais se dote d'un budget et par la loi financière il
détermine les modalités d'exercice et de contrôle de ce
budget.
L'exécution du budget peut avoir plusieurs effets sur
la vie nationale d'un pays : tel est l'impact socio-économique des
dépenses publiques en RDC. La question se pose donc : comment sont
affectées ces dépenses et quels en sont les effets sur le
bien-être de la population ? C'est cette question qui fait justement
l'objet de notre travail.
III. Hypothèse
La loi financière en son article 103 confère au
Ministre et aux personnes spécialement délégué par
lui, la compétence d'engager et de liquider, dans les limites des
crédits budgétaires leur accordés, les dépenses
nécessaires au fonctionnement de leur service et les rendent responsable
des engagements qu'ils contractent en violation des dispositions légales
et réglementaires et en dépassement des crédits.1(*)
Malheureusement en RDC, le fossé est grand entre les
bonnes intentions proclamées par ces textes et la réalité.
Par conséquent, un impact négatif des dépenses publiques
sur le bien-être de la population.
Pourquoi les dépenses publiques ont-elles un impact
négatif en RDC ? Quels sont les stratégies possibles pour
faire un impact positif ? Autant de questions aux quelles nous allons
répondre en référence à la loi, la doctrine et la
pratique.
IV. Intérêt du sujet
Notre travail relève d'un double intérêt.
Sur le plan politique ou opérationnel l'intérêt est de
fournir un outil supplémentaire aux décideurs publics. Outil
(évaluation des politiques publiques) que nous jugeons très
indispensable dans la mesure où, certains économies dites
développées en utilisent abondamment, et même dans les pays
anglo-saxons elle est une culture suffisamment ancrée dans les moeurs
des décideurs.
Sur le plan théorique, l'intérêt est de se
situer sur le débat profond entre libéraux et le courant
interventionniste en matière de politiques publiques, en
appréciant les interventions de l'Etat dans la vie
socio-économique de la population.2(*)
V. Délimitation du sujet
Ce travail cerne essentiellement les contours de l'action
gouvernementale quant à l'engagement des dépenses publiques
lequel assure le bien-être de la population.
VI. Méthodes et techniques utilisées
L'existence des méthodes confère à un
travail sa scientificité. En ce qui nous concerne, nous avons recouru
à la méthode juridique et sociologique. La méthode
juridique nous aidera à interpréter la loi et les effets
juridiques qui en sont liés, quant à la méthode
sociologique qui est fondée essentiellement sur l'observation des faits,
nous permettra de se saisir de la situation socio-économique du pays.
VII. Plan sommaire
Ce travail s'articule autour de deux chapitres :
- Le premier chapitre porte sur la théorie sur les
dépenses publiques ;
- Le deuxième chapitre examine en détail
l'impact socio-économique des dépenses publiques en RDC.
CHAPITRE I.
Théorie sur les dépenses publiques
Section 1
Le contenu des dépenses publiques
Le problème du contenu des dépenses publiques,
qui préfigure celui de leur impact ou de leur pertinence, a un
caractère fondamental.
L'Etat donne un traitèrent à un fonctionnaire de
la Fonction Publique ; il paie un entrepreneur qui a construit une
route ; il accorde une subvention à un exportateur ; il alloue
une pension à un ancien combattant ; il achète des armes
à une nation étrangère ; dans tous ce cas, il y a
dépense publique. Une certaine somme va sortir des caisses du
trésor, qu'il aura fallu y faire entrer par divers moyens. Mais on
pressent à première vue que cette dépense n'a pas la
même signification et la même portée dans toutes les
hypothèses qu'on vient de citer. Prenons le cas du traitement d'un
fonctionnaire. Cela n'implique aucune intervention de l'Etat dans la vie
économique, tandis que la subvention à l'exportation constitue
par elle-même une intervention de ce genre : la différence
économique entre le deux dépenses est
considérable.3(*)
§1 -- La notion des dépenses publiques
1.1. La définition des
dépenses
a. La définition juridique des dépenses
publiques
D'après cette définition, ce qui donne à
une dépense le caractère public, c'est la qualité
juridique de l'auteur de la dépense, le fait qu'il s'agit d'un organe ou
d'une institution publique.4(*) En d'autres termes, les dépenses publiques sont
les dépenses des collectivités publiques. Par
collectivités publiques, on désigne l'Etat, les Provinces,
Territoires, Villes et les « Etablissements publics »,
c'est-à-dire les entreprises et services publics (nationaux,
régionaux et de zone) qui sont dotés de la
« personnalité morale ».
Dans cette perspective, Ahmed Silem et J-M Albertini
définissent les dépenses publiques comme étant celles
effectuées «par la puissance publique (gouvernement,
collectivités locales».5(*)
Et Abraham Frois et al les définissent comme les
dépenses financées par l'utilisation des fonds publics.
Toutes les dépenses des collectivités publiques
sont des dépenses publiques, tandis que toutes les dépenses des
particuliers et des collectivités privées (association,
sociétés, etc.) sont des dépenses privées. La
notion juridique de dépenses publiques est liée à la
conception classique des finances publiques.
b. La définition socio-économique des
dépenses publiques
Cette définition part d'une idée
socio-économique de la dépense : mesurer l'action dans la
vie sociale, et dans l'activité économique en particulier, du
«pouvoir », de l'autorité qui caractérise l'Etat
et les collectivités publiques. Les dépenses publiques se
définissent ici comme celles que l'Etat fait dans l'exercice de ses
pouvoirs de commandement. Au contraire, les dépenses faites par l'Etat
(et les autres collectivités publiques) dans les conditions analogues
à celles de particuliers ou organismes privés sont
considérés comme des dépenses privées.
Ainsi, désormais, toutes les dépenses des
collectivités publiques ne sont pas des dépenses publiques, mais
une partie d'entre elles seulement : les dépenses de la
Régideso, celles de la SNEL ne sont pas des dépenses
publiques.
Le terme « dépenses publiques »
proprement dit est employé en pratique dans un sens plus
étroit : il désigne seulement les dépenses
incluses dans les annexes et les budgets des collectivités
locales.
c. La définition actuelle des dépenses
publiques
Elle part de l'idée que l'Etat doit, pour garantir le
mieux-être de la population et la réalisation des affaires au
pays, effectuer ses dépenses sur base caisse en ne tolérant pas
de déficit budgétaire. Est ici prise en compte la notion de bonne
gouvernance.
Dans ce contexte, la dépense publique est celle qui est
faite par l'Etat ou les collectivités publiques dans la limite des
recettes réellement réalisées, en vue de garantir au pays
la stabilité économique et social et la promotion des
affaires.
1.2. La nature des dépenses
publiques
L'évolution la plus importante porte sur la nature
même des dépenses publiques, envisagées dans leurs
conséquences économiques. Tandis que les financiers classiques
considéraient la dépense publique comme une consommation, et lui
attribuaient par conséquent un caractère destructeur, les
financiers modernes l'envisagent essentiellement comme un simple transfert de
richesse qui fait changer celle-ci de mains, mais n'en détruit pas la
substance.
Les classiques paraissent ainsi considérer l'Etat comme
étant exclusivement un consommateur de biens : par ses
dépenses, il prélève une partie des biens qui sont
à la disposition de la nation, et il les consomme, c'est-à-dire
qu'il les détruit. Mais économiquement, ses dépenses n'en
constituent pas moins un prélèvement sur le revenu national et un
appauvrissement de la collectivité, dont les membres ont ainsi moins de
biens à se partager.6(*)
Pour les financiers actuels, l'Etat peut être soit
créateur des riches, s'il gère rationnellement son budget, soit
destructeur de l'économie et du social, s'il s'adonne à des
dépenses au-delà des plafonds fixés par le budget. Tout
dépend de son comportement concret sur terrain.
§2 -- les catégories de dépenses
publiques
L'importance de la classification des dépenses
publiques est capitale puisque la nature d'une dépense est
considérée désormais comme un élément
essentiel du problème financier. Le point de vue administratif passe au
second plan, comme base de classification, au profit du point de vue
économique : on cherche à répartir les
dépenses, non plus suivant les catégories de départements
ministériels et de services publics, mais suivant leur influence sur la
vie de la nation.
En gros, on peut distinguer les classifications
administratives et les classifications économiques. Les premières
sont basées sur la structure de l'Etat, considèrent avant tout
l'activité économique nationale et le rôle des
dépenses publiques à son égard.
2.1. Les classifications administratives
Ici, l'on distingue la classification organique ou formelle de
la classification fonctionnelle.
a. La classification organique ou formelle
La présentation des dépenses de l'Etat a d'abord
été calquée sur la nomenclature administrative des
différents services publics. Les anciens budgets étaient ainsi
établis sur la classification des ministères, les dépenses
des assemblées législatives et de la présidence de la
République (qui ne relevaient d'aucun ministère) étant
classées sous la rubrique « pouvoirs publics ». A
l'intérieur de chaque ministère, on retrouvait la distinction des
diverses « directions », et ensuite celle des
dépenses de personnel, de matériel, de travaux, etc.
A cette classification organique essentielle, peuvent
s'ajouter diverses classifications formelles, basées sur la
diversité de règlementations juridiques de la dépense.
Citons par exemple les dépenses du budget général, les
dépenses des budgets annexes, les dépenses provisoires
(prêts et avances) ; les dépenses annuelles et les
dépenses autorisées pour plusieurs années (autorisation de
programme) ; etc.
b. La classification fonctionnelle
L'idée d'une classification fonctionnelle est beaucoup
plus récente : elle correspond à la modernisation des
concepts de finances publiques. Pour se rendre compte exactement du rôle
de l'Etat dans les divers domaines de l'activité humaine, on classera
les dépenses suivant le coût des différentes
« Fonctions » qu'il exerce. On distinguera par exemple la
fonction d'administration générale, celle de
défenses nationale, l'action sociale, etc.7(*)
2.2. Les classifications économiques
La classification administrative fonctionnelle est une
classification économique, quand le tableau des
« fonctions » de l'Etat qui lui sert de base est
lui-même établi d'après les diverses sortes
d'activités économiques : industrie, agriculture,
transports, etc. Deux autres classifications sont plus précises.
a. Dépenses effectives et dépenses de
transfert
Certaines dépenses de l'Etat sont des
consommations : l'Etat achète des biens et des services pour son
usage, un peu comme le ferait un particulier : des automobiles, des
machines à écrire, du mobilier, etc. D'autres dépenses
correspondent à des salaires, versés aux fonctionnaires, aux
personnes de diverses entreprises publiques, etc. D'autres sont des
intérêts versés par l'Etat débiteur à ses
créanciers bilatéraux ou multilatéraux
(intérêts de la dette publique). Cette première
catégorie de dépenses correspond à la vie des services
publics, à l'activité des administrations.
D'autres dépenses correspondent à un simple
transfert de revenus d'un secteur à un autre. Tel est le cas par
exemple, des dépenses de la sécurité sociale ou des
dépenses d'assistance ou encore celui des subventions aux
activités ou entreprises privées.
b. Dépenses de fonctionnement et
dépenses en capital
Les dépenses de fonctionnement sont les dépenses
courantes nécessitées par la marche des services publics et la
vie de l'Etat : paiement du personnel, entretien du matériel etc.
Elles n'impliquent aucun transfert de capital du secteur privé, elles ne
concernent en somme que l'emploi des revenus de l'Etat et de la nation. Au
contraire, les dépenses en capital concernent la fortune de la nation,
son capital et non ses revenus : telles sont par exemple les
dépenses d'investissements, d'équipement, de reconstruction, de 5
chantiers, etc.
Notons cependant que les dépenses de fonctionnement
sont aussi appelées dépenses ordinaires. Par contre, les
dépenses en capital sont appelées dépenses
extraordinaires.
2.3. Les classifications utilisées en RDC
L'élaboration et l'exécution du budget de l'Etat
en RDC sont soumises à une nomenclature comportant des comptes
destinés identifier le crédit budgétaire au travers des
éléments tels que le centre de gestion, le genre de budget (par
exemple recettes courantes ou recettes pour ordre), l'exercice
budgétaire, la nature de la recette (article et paragraphe) le service
générateur, la destination de la dépense, etc.
Jusqu'en 1988, il existait en RDC une nomenclature d'origine
belge, très simple, qui présentait les recettes et les
dépenses par services générateurs ou dépensiers
(classification administrative).
A partir de 1988, est intervenue une reforme d'inspiration
française dont l'objectif recherché, au niveau des recettes, est
la consolidation par grands groupes homogènes de recettes
économique) de manière à fournir un éclairage qui
permette aux décideurs de percevoir la relation entre la politique
fiscale et l'activité économique et au niveau des
dépenses, une définition détaillée de la nature de
la dépense et de sa destination fonctionnelle (classification
administration).
Ainsi, à tout prendre, disons avec Ahmed SILEM et
Albertini, que les grandes catégories des dépenses publiques sont
les suivantes :
§ La production des biens et des services collectifs ou
non par les entreprises publiques et les administrations du secteur non
marchand ;
§ Les subventions et prêts divers effectués
par la puissance publique en direction de différents secteurs
d'activités (industrie, agriculture) ;
§ Les transferts sociaux ou la redistribution ;
§ Le service de la dette.
Section 2
Le montant de dépenses publiques
L'accroissement des dépenses publiques est un
phénomène général : dans tous les pays du
monde, depuis toujours, les dépenses de l'Etat tendent à
augmenter. Sur de courtes périodes, on peut observer des stagnations ou
des reculs ; mais, considérée sur de longues
périodes, la courbe des dépenses publiques est presque toujours
ascendante.8(*)
Ahmed Silem et Albertini (J-M) reconnaissent ce
phénomène d'accroissement continu des dépenses publiques,
de la sorte « Même dans toutes les économies
occidentales, on constate, dans la longue période, un accroissement du
volume des dépenses publiques, traduisant le poids croissant de
l'intervention de l'Etat soit comme producteur soit comme redistribuer.
La question se pose de savoir si cet accroissement des
dépenses publiques est illimité, ou s'il y a un plafond qu'on ne
saurait dépasser.
En RDC, l'accroissement des dépenses publiques
était devenu inéluctable à cause de la
dépréciation continue du Franc congolais. C'est cela qui explique
les chiffres astronomiques qui caractérisent les dépenses
publiques d'une année à l'autre. A cela s'ajoutent, la
création anarchique des services publics et le non respect des principes
de gestion budgétaire élémentaire. Mais cette situation
s'est stabilisée relativement à dater de l'année 2001, au
cours de laquelle a été instaurée la gestion sur base
caisse.
§1 -- Le phénomène d'accroissement des
dépenses publiques
L'évolution de l'économie congolaise a
été caractérisée ces dernières années
par la détérioration des équilibres fondamentaux,
particulièrement le taux d'inflation, le taux de change, le niveau
réel du financement monétaire du trésor ainsi que
l'effritement des cours des principaux métaux d'exportation. Cette
détérioration des perspectives de croissance est également
attribuable à certains facteurs endogènes, notamment une baisse
sensible de la production et la dégradation des infrastructures
routières et de voirie. Ainsi par exemple les dépenses publiques
se sont élevées à Z.2.357.049.870.719, Z.4.607.012.492,
Z.214.385.632.223.124 respectivement pour les années 1990, 1991 et 1992.
En réalité, si l'on convertit ces montants en une devise forte,
il sera constaté une relative stagnation des dépenses publiques.
(N.B. : ces chiffres sont tirés du rapport de la Commission des
Finances de la C.N.S.).
1.1. Mesure de l'accroissement des dépenses
publiques
En réalité, l'accroissement des dépenses
publiques est moins important. Les chiffres précités ne sont
même pas des ordres de grandeur car ils ne désignent pas des
réalités identiques. Pour les rendre comparables, il faut leur
faire subir une série de corrections.
a. L'accroissement réel et l'accroissement
apparent
Un facteur essentiel est à considérer à
cet égard : les variations de la valeur de la monnaie.9(*)
Les variations de valeur de la monnaie
Compte tenu des dépréciations
considérables et continues que notre monnaie subit, il faut donc
corriger les chiffres précédents et les exprimer en
« monnaie constante ». On évitera dans ce domaine
une confusion fréquente dans l'opinion publique, qui n'a pas encore
très bien compris que la valeur de la monnaie n'a pas grand-chose
à voir avec sa définition théorique par rapport à
l'or. En réalité, dévalorisation (baisse de la valeur
effective de la monnaie) et la dévaluation (diminution de la
définition légale par rapport à l'or) ne coïncident
pas toujours, l'une pouvant être en avance ou en retard par rapport
à l'autre et pouvant également être plus faible ou plus
forte. Aujourd'hui, la définition par rapport au métal n'a plus
de signification et seules les variations des prix, c'est-à-dire du
pouvoir d'achat de la monnaie, doivent retenues. L'exemple des dépenses
publiques des années 1990, 1991 et 1992 évoqués ci-dessus
est éloquent.
b. L'accroissement absolu et l'accroissement
relatif
Il ne suffit pas de distinguer l'accroissement réel
lui-même, une autre distinction fondamentale doit être faite entre
l'accroissement absolu, tel que le révèlent les chiffres des
dépenses rectifiés, et l'accroissement relatif, rapporté
à l'ensemble de la production et de la richesse nationale.
· Définition de l'accroissement
relatif
La notion d'accroissement relatif tient compte de
l'évolution qui s'est accomplie parallèlement à celle des
dépenses publiques dans d'autres secteurs de la vie nationale
directement liés aux dépenses l'importance de la population et
l'étendue du territoire, le volume d'ensemble de la production et ses
revenus.10(*)
· Importance de la population et l'étendue
du territoire
Il faut toujours rapporter le total des dépenses
publiques à l'importance de la population de l'Etat et à
l'étendue de son territoire. Dans la mesure où l'un et l'autre
s'accroissent, les dépenses du gouvernement et d'administration
devraient augmenter corrélativement. La RDC de 1960 avec ses 15 millions
d'habitants, dépensait évidemment moins que la RDC actuelle avec
ses 60 millions. Bien que le gonflement des dépenses ne soit pas ici
purement fictif, il n'en reste pas moins qu'aucune comparaison véritable
n'est possible entre les budgets, si l'on ne fait pas les corrections
nécessaires. On peut donc considérer qu'il n'y a pas un
véritable accroissement des dépenses, dans la mesure où la
différence est la conséquence de l'augmentation de la population
ou du territoire.
· Volume d'ensemble de la population et des
revenus
Supposons deux pays de même population et de territoire
identique. Si la production est deux fois plus développée dans le
second que dans le premier, si le montant des revenus réels de ses
citoyens est deux fois plus grand, il est bien évident que des
dépenses publiques identiques n'y auront pas la même signification
et la même influence.
La remarque vaut pour un même pays à des
époques différentes dans l'hypothèse où production
et revenus seraient restés stables pendant que les dépenses
publiques s'accroissent. Il en est donc indispensable, pour avoir une vue
précise de l'accroissement des dépenses publiques et de son
influence sur la vie nationale, de comparer cet accroissement à
l'évolution économique du pays.11(*)
1.2. Les causes de l'accroissement des dépenses
publiques
L'accroissement des dépenses publiques est causé
fondamentalement par le (développement du rôle de l'Etat ; le
progrès technique, spécialement ce matière
militaire ; l'évolution de la notion des finances publiques.
a. Le développement du rôle de
l'Etat
Toute activité étatique entraîne une
dépense la prise en charge par l'Etat d'une activité nouvelle
augmente donc naturellement les dépenses publiques.
· Les formes du développement du
rôle de l'Etat
Le développement du rôle de l'Etat revêt
deux formes distinctes transfert du secteur privé au secteur public
d'une activité existante, d'une part ; prise en charge par le
secteur public d'activités nouvelles, d'autre part.
Parfois la satisfaction d'un besoin social jusqu' alors
assurée par un organisme privé a dû être prise en
charge par l'Etat, parce qu'on n'admettait plus que des particuliers puissent
exercer une activité de cet ordre. Ainsi la police d'Etat a
remplacé des milices privées ; des écoles publiques
furent créées à côté des écoles
privées ; des écoles publiques furent créées
à côté des écoles privées. Le mouvement des
nationalisations n'est qu'une manifestation particulière de cette
tendance générale.
· Le rythme de développement du rôle
de l'Etat
Depuis la fin du moyen âge et le déclin de la
féodalité, le rôle de l'Etat tend en général
à se développer. Il y a eu cependant des retours en
arrière, des périodes où l'Etat a abandonné des
activités qu'il avait conquises le déclin du mercantilisme par
exemple, et apparition de la physiocratie et ensuite du libéralisme
manchestérien ont tendu à restreindre les activités de
l'Etat. D'autre part, jusqu'au début du XXème siècle
(jusqu'à la guerre de 1918) le rythme du développement du
rôle de l'Etat a été assez lent dans l'ensemble, mises
à part quelques périodes brèves et exceptionnelles. Au
contraire, à partir de la première guerre mondiale on
perçoit un changement de rythme. Il est encore plus net avec la grande
crise économique des années 30 et la seconde guerre mondiale.
Le rôle de l'Etat se développe avec une
rapidité et une extension inconnue, même si l'on met à part
les anciens pays communistes dont l'économie était à 100%
étatisée. Au Zaïre, la création d'un parti-Etat en
1967 ayant la vocation de tout régenter, a fait basculer toutes les
activités dans le secteur étatique.
Ce changement de rythme s'explique à la fois par une
évolution des doctrines et une évolution des moeurs. Les vieilles
théories libérales du XIXe siècle, qui confinaient le
gouvernement dans un domaine aussi étroit que possible (armée,
police, justice), ont fait place aux doctrines interventionnistes, très
variées certes dans leurs nuances (d'une économie de
marché simplement orientée à l'étatisme
intégral), mais identiques quant à leurs tendances
générales charger l'Etat de tâches nouvelles, soit par la
substitution d'organismes administratifs aux entreprises privées, soit
par un appui (doublé d'un contrôle) à l'égard de ces
mêmes entreprises.
Sur le plan de moeurs, l'idée de
« socialisation du risque » parait jouer le rôle
essentiel : elle aboutit à la conception
de « l'Etat-providence », chargé d'assurer un
minimum de bien-être à chacun de ses citoyens. Le résultat
de ce double mouvement, doctrinal et moral, est d'abord une multiplication du
nombre des services publics, d'où naît un parallèle
accroissement des dépenses administratives. Mais on doit noter aussi le
développement de dépenses faites par l'Etat en dehors du
fonctionnement des services publics proprement dits, par exemple sous forme de
subvention ou allocations aux entreprises privées, qui viennent gonfler
d'autant le volume du budget.
Il faut cependant noter que le mouvement actuel semble aller
dans le sens de la réduction du rôle de l'Etat qui a
été incapable, pendant des années, de prendre en charge
tous les services qu'il a créés.
b. Le progrès technique et les dépenses
militaires
Au XXème siècle, les dépenses militaires
se sont considérablement accrues, à cause du progrès
technique.
Au Congo, dès l'aube de l'indépendance, le pays
a connu des troubles et mouvements de sécession qui ont
nécessité la mobilisation de nombreux militaires :
Sécession au Katanga et au Sud-Kasaï, rébellion dans tout
l'Est du pays et au Bandundu, occupation par les mercenaires
étrangers...
Par la suite, le pays a été confronté aux
guerres de, SHABA I et SHABA II, ainsi qu'aux menaces extérieures dues
à l'existence de l'Etat de belligérance permanent avec les pays
voisins (Angola, Rwanda, Ouganda, ...) C'est le cas de deux guerres de 1996 et
1998 où l'on a vu la présence de plusieurs armées sur le
sol congolais.
Pour ces raisons, les dépenses militaires tendent
à absorber une part importante des dépenses de l'Etat, quoique
celle-ci varie assez fortement selon les périodes. De ce point de vue,
la situation sécuritaire se caractérise en 2008 et 2009 par
l'aggravation de la situation sécuritaire et de guerre à l'Est du
pays dont les prévisions budgétaires se situent autour de
20.000.000.000 de CDF.
· La généralisation du
phénomène : Progrès technique et dépenses
publiques
L'armée et le domaine militaire ont toujours
été considérés comme rentrant dans les
activités de l'Etat. Ce n'est pas l'extension des pouvoirs de l'Etat,
mais la transformation de leurs conditions d'exercice qui augmente dans ce
domaine les dépenses publiques. Cette transformation tient
essentiellement au progrès technique, lequel rend les armes modernes
infiniment plus coûteuses que les anciennes. Cette cause de
développement des dépenses publiques n'est pas limitée au
domaine militaire ; elle a un caractère
général ; elle s'applique à toutes les
activités presque tous les services de l'Etat utilisent des appareils
inventés par la science moderne téléphone mobile,
internet, automobile, climatisation centrale, radiodiffusion, informatique dans
la gestion administrative, etc.12(*)
c. L'évolution de la notion de finances
publiques
Le troisième facteur de développement des
dépenses publiques, peut être moins important que les autres, a
cependant une grande influence. Dans une certaine mesure, il est lié
d'ailleurs au premier le développement du rôle de l'Etat car
l'évolution de la notion de finances publiques est en partie la
conséquence de l'évolution des conceptions de l'Etat et de ses
fonctions. En promoteur du mieux-être de tout un chacun.
§ 2 -- Le plafond des dépenses publiques
L'accroissement des dépenses publiques peut-il
être illimité ? Ou existe-t-il un plafond au-delà
duquel l'augmentation des dépenses met en péril la structure de
l'Etat et la vie de la nation tout entière ?
Il est vrai qu'en prenant en compte, d'une part,
l'évolution des richesses produites au pays d'année en
année, et d'autre part, l'augmentation inéluctable des prix sur
le marché, les dépenses de l'Etat connaîtront toujours une
constante augmentation. Toutefois, l'idée actuelle est qu'on ne puisse
faire les dépenses que proportionnellement aux recettes
recouvrées et en suivant la chaîne de la dépense.
§ 3-- Quelques termes d'usage courant en
matière de dépenses publiques
§ Dépenses ordinaires : il
s'agit des dépenses de fonctionnement, qui sont couvertes par des
ressources ordinaires.
§ Dépenses en capital ou dépenses
d'investissement : Ce sont celles relatives aux travaux
d'investissements publics.
§ Dépenses obligatoires et
inéluctables : celles qu'il faut absolument faire, quelque
soit la situation du compte du Trésor. Il s'agit par exemple des
rémunérations du personnel, des loyers à payer, du service
de la dette publique.
§ Dépenses facultatives : ce
sont celles non obligatoires, qu'on peut ne pas réaliser sans que l'Etat
n'en souffre pour autant. Il s'agit des dépenses de fonctionnement
(missions de service, fournitures de bureaux, organisation des
séminaires, etc....).
§ Dépenses somptuaires :
celles qui sont exagérées et qui cachent des dilapidations et
autres détournements.
§ Dépenses incompressibles :
Qu'on ne saurait rabattre ou diminuer (ex loyers).14(*)
CHAPITRE II.
L'impact socio-économique des
dépenses
Section 1. Analyse de l'évolution des
dépenses publiques
Cette analyse consistera à apprécier le poids du
secteur public dans l'économie du pays et le social de la population.
Dans notre étude ce poids sera apprécié par rapport aux
différentes dépenses telles que reparties dans le Budget de
l'Etat. La période choisie pour l'évaluation est celle allant de
2003 à 2010 à cause de sa disponibilité.
Comme l'indique les différents tableaux ci-dessous,
l'ensemble de dépenses publiques en volume a connu une évolution
tendancielle croissante en dépit de la conjoncture économique en
vigueur. L'évolution des dépenses publiques a suivi les
mêmes pas que celles de recettes budgétaires.
- En ce qui concerne les dépenses de personnel, deux
phases ressortent de son évolution à savoir : une
première phase de régression de dépenses de 2003 à
2004, la seconde phase de croissance de dépenses de 2005 à 2010.
De 65.858.497 CDF en 2003, les dépenses de personnel ont connu une
croissance considérable en 7 ans pour atteindre 795,1 milliards de FC en
2010.
- En ce qui concerne les dépenses de Biens et
matériels, trois phases sont à remarquer dans son
évolution à savoir : une première phase de croissance
de dépenses de 2003 à 2004, une deuxième phase de
régression de dépenses de 2005 à 2006, une dernière
phase de croissance de 2009 à 2010. De 28.458.660.414 en 2003, les
dépenses pour Biens et matériels ont chuté jusqu'à
30.426 millions en 2006, pour croître exponentiellement entre 2009
à 2010 (44,1 milliards de FC en 2009 à 66,6 milliards de FC en
2010)
- Enfin en ce qui concerne les dépenses de
construction, réfection, réhabilitation, addition d'ouvrages et
d'édifices, acquisition immobilière ; deux phases ressortent
de son évolution à savoir : une première phase de
régression de 2003 à 2004, une seconde phase de variation
erratique avec tendance plus haussière que baissière de 2005
à 2010. Ces dépenses sont passées de 40.048.543.248 FC en
2003, pour croître exponentiellement entre 2009 et 2010 (786,2 milliards
de FC en 2009 à 1.877,4 milliards de FC en 2010).
§1. Les dépenses de personnel
Les dépenses de personnel comprennent les
rémunérations d'activité, les cotisations et contributions
sociales, les prestations sociales et allocations diverses.
Ces dépenses ont évolué de la
manière suivante :
- 2003 : CDF 65.858.807.497 contre CDF
69.138.777.619 du Budget voté, soit un taux de régression de 5,8%
;
- 2004 : CDF 92.255.175.861 contre CDF 94.132.610.062,
soit un taux de régression de 2,0%
- 2005 : CDF 143.494.589.036 contre CDF 92.255.175.861 du
budget Aménagé 2004, soit un taux d'accroissement de
55,5% ;
- 2010: 795,1 milliards de FC, soit 14,2% des dépenses
totales et un taux d'accroissement de 34,8% par rapport au
crédit du Budget voté 2009 situé à
589,8 milliards de FC ;
§2. Biens et matériels:
Ces dépenses consistent pour l'Etat d'acheter les biens
et matériels pour faire fonctionner les services publics. Ces
dépenses ont un impact sur le social car sa réalisation profite
à la population dans ce sens que c'est la population qui est le
premier bénéficiaire des actions du Gouvernement.
2003 : CDF 28.458.660.414 contre CDF 21.772.364.589 du
Budget voté, soit un taux d'accroissement de 29,1% ;
2004 : CDF 45.454.184.412 contre 43.456.804.909 au Budget
2004, soit un taux d'accroissement de 4,6%
2005 : CDF 33.086.881.219 contre CDF 45.454.184.412 du
Budget Aménagé 2004, soit un taux de régression de
27,2%
2006 : CDF 30.426 millions.
2010 : 66,6 milliards de FC, soit 1,2% des dépenses
totales et un taux d'accroissement de 51,0% par rapport au crédit du
Budget voté 2009 de 44,1 milliards de FC ;
§3. Dépenses de construction, réfection,
réhabilitation, addition d'ouvrages et d'édifices, acquisition
immobilière
Ces dépenses ont un impact direct sur l'économie et
le social du pays :
- En ce qui concerne les dépenses de construction,
celles-ci contribuent dans l'économie et le social du fait que sa
réalisation favorise le commerce et augmente l'offre : par exemple
la construction des routes ; celle-ci permet l'importation et
l'exportation des produits consommables.
- En ce qui concerne la réfection, la
réhabilitation et addition d'ouvrages, ces dépenses touchent
directement la vie sociale de la population dans ce sens que c'est la
population qui bénéficie de sa réalisation : par
exemple la réhabilitation des routes, la réfection des camps
militaires, l'acquisition des maisons pour logement des agents publics, etc.
2003 : CDF 40.048.543.248 contre CDF
63.952.054.527 du Budget voté, soit une
régression de 38,8 %.
2004 : CDF 48.122.176.164 contre CDF 59.185.551.482 au
Budget 2004, soit un taux de régression de 18,7%
2005 : CDF 48.122.176.164 au Budget Aménagé
2004, soit un taux d'accroissement de 174,4%
2006 : CDF 142.472 millions ;
2010 : 1.877,4 milliards de FC, soit 33,5% des
dépenses totales et un taux d'accroissement de
138,8% par rapport au crédit du Budget voté 2009
plafonné à 786,2 milliards de FC.
Tableau 1.
Les dépenses de personnel
ANNEE
|
MONTANT EN CDF
|
TAUX D'ACCROISSEMENT
|
TAUX DE REGESSION
|
2003
|
65.858.807.497
|
|
5,8%
|
2004
|
92.255.175.861
|
-
|
2,0%
|
2005
|
143.494.589.036
|
55,5%
|
|
2006
|
-
|
-
|
-
|
2010
|
795,1 milliards
|
34,8%
|
-
|
Tableau 2 Biens et matériels
ANNEE
|
MONTANT EN CDF
|
TAUX D'ACCROISSEMENT
|
TAUX DE REGRESSION
|
2003
|
28.458.660.414
|
29,1%
|
-
|
2004
|
45.454.184.412
|
4,6%
|
-
|
2005
|
33.086.881.219
|
-
|
27,2%
|
2006
|
30.426 millions
|
-
|
|
2010
|
66,6 milliards
|
51,0%
|
-
|
Tableau 3
Dépenses de construction, réfection,
réhabilitation, addition d'ouvrages et d'édifices, acquisition
immobilière
ANNEE
|
MONTANT EN CDF
|
TAUX D'ACCROISSEMENT
|
TAUX DE REGRESSION
|
2003
|
40.048.543.248
|
-
|
38,8 %
|
2004
|
59.185.551.482
|
-
|
18,7%
|
2005
|
48.122.176.164 (au Budget aménagé
2004)
|
174,4%
|
-
|
2006
|
142.472 millions
|
|
-
|
2010
|
1.877,4 milliards
|
138,8%
|
-
|
Section 2. Effet des dépenses publiques sur le
bien-être
Sur ce point nous évaluerons et tirerons les
conséquences de l'analyse faite ci-dessus afin de dégager l'effet
qu'ont les dépenses publiques sur le bien-être de la
population ; par la suite nous nous intéresserons à chercher
les causes de l'effet constaté et se proposer certaines pistes de
solution.
§1. Effet sur le bien-être de la population
En dépit de guerres et troubles qui ont
caractérisé le pays ces dernières décennies, nous
constatons que les dépenses publiques ont eut une évolution
tendancielle croissante ces dernières années (2003 à
2010). Le Gouvernement congolais n'a cessé d'aménager son Budget
afin de satisfaire les besoins de la population.
Malheureusement le fossé est grand entre les chiffres
inscrits aux Budgets et sa réalisation sur le terrain. Le pays se trouve
devant des difficultés énormes : un taux élevé
de chômage, l'insuffisance des infrastructures de base (routes, logements
sociaux, écoles, hôpitaux, etc.), la pénurie en eau et en
électricité, les fonctionnaires mal payés, la non
réhabilitation des édifices publics, etc. ceci prouve à
grande suffisance que les dépenses publiques ont impact négatif
en RDC.
Le rapport que nous allons découvrir ci-dessous, nous
montre sur base statistique à quel état se trouve la situation
socio-économique de la RDC. C'est un rapport tiré de WIKIPEDIA
(une encyclopédie multilingue, universelle et librement diffusable).
1. Agriculture
Les exportations agricoles ne représentent qu'environ
10 % du
PIB en
2006, contre 40 % en 1960. Jadis florissant, avec une production plus
réduite, le secteur agricole aujourd'hui de la RDC -- totalement
paralysé -- connaît une asthénie de productivité
conduisant 73 % de la population congolaise à vivre en
insécurité alimentaire
29,
les importations de denrées alimentaires (produits de première
nécessité) augmentent et les exportations des produits de rente
baissent. La production s'est en effet réduite depuis quelques
années à des activités de subsistance malgré des
conditions naturelles favorables (environ 97 % des terres arables
bénéficient d'une saison culturale de plus de huit mois dans
l'année. De plus, 34 % du territoire national sont de terres
agricoles dont 10 % seulement sont mises en valeur).15(*)
Ce problème sectoriel, partiellement lié
à la faiblesse de la productivité, relève de
problèmes d'accès au marché, d'évacuation des
produits, de conservation, de la perte de main-d'oeuvre agricole (suite aux
conflits et aux maladies endémiques) et des semences de qualité,
de l'utilisation de techniques inappropriées, et du manque d'instruments
de travail adéquats.
Cependant, l'
agriculture reste le
principal
secteur de
l'économie, représentant 57,9 % du
PIB en
1997. Les principales
productions exportées sont le
café, l'
huile de palme, le
caoutchouc,
le
coton, le
sucre, le
thé, et le
cacao tandis les cultures
vivrières concernent essentiellement le
manioc, la
banane plantain, le
maïs, l'
arachide, et le
riz. En
1996, l'agriculture occupait
66 % de la
population
active
2. Industrie
Le
secteur
industriel n'a contribué pour 5,6 % au
PIB en
2003. Autrefois important, il
est actuellement composé de quelques petites usines dans le
textile, l'
agroalimentaire, la
chimie et le
secteur des biens d'équipement. Toutes les branches de production ont
souffert de la crise qui frappa le pays. Les industries manufacturières
ont été coupées de leurs sources d'approvisionnement en
matières premières et de leurs débouchés en
produits finis; elles n'utiliseraient qu'entre 15 et 17 % des
capacités productives installées
26.
Le
secteur
secondaire est très peu développé et
caractérisé par une forte présence de l'État,
marginalisant ainsi le secteur privé. La plupart des
sociétés sont publiques ou à participation mixte, avec
souvent une participation majoritaire de l'
État. Malgré
le processus de
privatisation en cours
(programme PMPTR), l'
État reste le
principal opérateur dans la plupart des
secteurs
économiques comme l'
énergie, les
mines, les
forêts, l'
hydraulique, le
transport et le
bâtiment.
La RDC se lance dans la mise en place de
zones
économiques spéciales pour encourager la renaissance de son
industrie. La première ZES devrait voir le jour en 2012 dans la commune
kinoise de N'Sélé et sera consacrée aux agro-industries.
Les autorités congolaises prévoient déjà d'en
ouvrir une autre dédiée aux industries minières (dans le
Katanga) et une troisième consacrée aux cimenteries (dans le
Bas-Congo)
30.16(*)
3. Secteur informel
L'économie de la République démocratique
du Congo est aujourd'hui bien plus pauvre qu'elle ne l'était à
l'indépendance. La désorganisation de l'offre et l'érosion
presque continue de la demande l'ont entraînée depuis les
années 1970 dans une spirale négative, provoquant
l'informalisation de secteurs entiers, voire leur
« criminalisation », jusqu'à ce que le pays
s'installe dans une économie de guerre à la fin des
années 1990. En
1990, selon un Rapport de la
conférence
nationale souveraine, le secteur informel représentait près
de 60 % des activités économiques. Douze ans après,
il est évident que ce pourcentage représente plus de 80 %
des activités.
Selon les statistiques du
BIT
la population oeuvrant dans l'économie informelle est estimée
à 19 871 347 personnes soit 72 % de la population en
âge actif.
La part de l'
économie
informelle dans la création d'
emplois s'est accrue
continuellement au point de devenir le « secteur dominant »
de la République Démocratique du Congo. L'
économie
informelle en
République
démocratique du Congo revêt plusieurs formes.
Bien que le volume de production de ce secteur a grandement
augmenté, le secteur informel congolais ne joue pas un rôle
essentiel dans l'économie nationale, fournissant des revenus minimum
à ses employés.
4. Position extérieure
La RDC participe aux efforts de libéralisation au sein
de plusieurs organisations économiques régionales auxquelles elle
appartient, telles que la
CEEAC,
le
COMESA et la '
SADC.
La RDC fait également partie des pays bénéficiant de
tarifs commerciaux préférentiels avec les
États-Unis
dans le cadre de l'
AGOA, et avec l'
Union
européenne dans le cadre de l'initiative « Tout sauf les
armes ». Par ailleurs, les autorités ont initié une
réforme de l'office des douanes et mis en place un guichet unique depuis
un certain temps, au port de
Matadi, pour faciliter les
formalités et permettre un meilleur contrôle des recettes fiscales
de l'État
26.
Les
exportations ont
chuté d'1,5 milliard de dollars en 1996 à environ
800 millions en
1999. Malgré la
progression enregistrée depuis 2000, les
exportations,
représentant 1,3 milliard de dollars en
2003, n'ont pas encore
retrouvé le niveau des années 1990. Cependant, depuis 2001,
la part des exportations dans le
PIB
s'est accrue, de 13,3 % en 2001 à 27 % en
2004. Parallèlement, la
part des
importations est en
forte hausse (passée de 12 % du PIB en 2001 à 27,4 % en
2004), traduisant la reprise des investissements d'infrastructures et la mise
en place du réseau
GSM.
Cette évolution a entraîné un
déficit
commercial, qui s'élevait à plus de 0,4 % du
PIB en
2004
26.
En 2003, les flux d'investissements étrangers ont
atteint 132 millions de dollars et représentaient
23,6 % de la formation brute de capital fixe. Les IDE (investissements
directs étrangers) en RDC se sont élevés à
500 millions de dollars en 2006, contre 405 millions en
2005 et une moyenne annuelle de seulement 5 millions entre 1990 et 2000.
Les investisseurs étrangers, plus particulièrement les
Chinois
et les
Sud-Africains, ont
diversifié leurs
placements dans le secteur
minier mais également dans l'
énergie et le
secteur bancaire
35.
Avec le retour de la paix et le succès des élections, les
montants d'IDE devraient encore augmenter. Déjà, il y a
décrispation au niveau des investisseurs. Ils viennent de plus en plus
nombreux et divers.
Par ailleurs, l'
aide
publique au développement a repris progressivement depuis
1999, et le soutien financier
de la communauté internationale est l'une des clés du
redressement économique. Le
FMI
a accordé un prêt de 750 millions de
dollars dans le cadre de la
FRPC (Facilité pour la réduction de la pauvreté et la
croissance) sur la période 2002-2005, et la
Banque mondiale un
prêt de 450 millions de
dollars dans le cadre de son
ERC (Crédit pour la reprise économique), 214 millions ayant
été approuvés en
septembre
2003 et 200 millions en
février
2004.17(*) En
2004, l'aide extérieure
dépassait un milliard de dollars, dont près des deux tiers
provenaient des institutions multilatérales.
Implication directe dans l'économie
En
1966, les puissantes industries
minières du
Kasaï et du
Katanga ont
été nationalisées. C'est alors l'âge d'or du Congo,
maintenant indépendant : en
1967 1
franc congolais vaut
alors 2
dollars américains,
les écoles publiques se développent et l'exode rural
s'accélère. À partir de
1973, le pays est touché
par une crise économique aiguë, due à l'effondrement des
cours de cuivre et au crash pétrolier. La
corruption se
généralise et l'
inflation devient
galopante, tandis que Mobutu privatise de nombreuses entreprises à son
nom ou aux noms de ses proches (étant donnée l'insuffisance de
préparation de nouveaux propriétaires de biens économiques
et financiers, on assiste à une véritable hécatombe :
les entreprises connaissent le lock-out les unes après les autres)
(zaïrianisation et radicalisation)
37.
Ce sombre tableau se verra complété par des grèves
régulières et un climat d'insécurité
généralisé qui ne va commencer à s'estomper qu'au
début du nouveau millénaire.
Ces multiples et diverses causes vont pousser les nouvelles
institutions (Gouvernement de transition) à penser à de nouvelles
formes d'intervention d'État pour renverser la vapeur. Parmi les
structures enfantées par celles-ci, avec l'appui de leurs partenaires,
on retrouve COPIREP, BCECO, et autres.
Le Comité de Pilotage de la Réforme des
Entreprises Publiques (COPIREP), structure mise en place aux termes des
Décrets no 136/2002 du 30 octobre 2002 et
04/047 du 20 mai 2004, est le conseil du Gouvernement, chargé
de conduire la politique de la réforme des entreprises publiques
(surtout dans les secteurs considérés rentables pour
l'État : mines, énergie, transports,
télécommunications et finances).
L'offensif du gouvernement se traduit par une recherche
permanente des ressources et de partenariat pour ainsi combler, mieux
répondre efficacement aux besoins de son économie. De ce fait,
après la Chine, le pays se rapproche des autres pays dits
émergents, notamment le Brésil et l'Inde.
Politique économique
Taux de croissance du
PIB et
volume de PIB par habitant
La situation économique et financière de la
République
démocratique du Congo qui a prévalu, à la fin du
siècle dernier, à amener l'économie à une
très profonde dégradation. Aucun pan de l'économie n'y a
échappé. Un
taux de
croissance négatif (atteignant même -4,3 % en 1990
à -11,4 % en 2000) et un taux d'investissement qui s'élevait
à 8,5 % en
1997 est tombé à
4,5 % 18(*)en 2000 ne
pouvaient avoir que comme conséquence une paupérisation
considérable de la population congolaise. Le revenu par tête est
tombé de 191 dollars américains en
1990 à 80 dollars
en
2000. L'
inflation est
demeurée très vive, atteignant, par exemple, 3642 % en 1991,
9796,9 % en 1994 et, plus récemment, 511 % en 2000. Les
finances
publiques se sont soldées constamment par d'importants
déficits couverts essentiellement par les avances de la
Banque centrale
du Congo. La
monnaie nationale a perdu
l'essentiel de sa valeur sur le
marché
des changes ; en dépit de multiples réformes
monétaires. L'
hyperinflation et la
dépréciation
monétaire, consécutives à l'expansion
inconsidérée des liquidités intérieures, ont
inexorablement contribué à l'effritement du '
pouvoir
d'achat des ménages
38.
Confronté aux déséquilibres
macroéconomiques, à la montée considérable de
l'endettement et à la
dépression,
le pays s'est vu être contraint, dans les décennies 70 et 80,
à adopter une gamme de politiques recommandées par le
Fonds
monétaire international et la
Banque mondiale. Des
politiques de stabilisation mêlées aux mesures de
régulation conjoncturelles n'ayant pour fin que le rétablissement
des
équilibres
budgétaires et des paiements extérieurs ont été
appliquées dans les premières années, avant d'être
complétées, plus tard, par des politiques structurelles
(ajustement structurel). Visant toute la sortie du pays dans la
récession
dans laquelle elle s'est plongée.
Quelle que soit l'analyse faite, les approches
monétaire de la
balance des
paiements et de l'absorption se rejoignent pour désigner, au Congo,
comme cause principale du déséquilibre externe, le financement
monétaire de l'
État à
l'occasion de ses
déficits
budgétaires récurrents et importants. Ici, les
impératifs de stabilisation économique et financière ne
sont devenus vraiment apparents que lorsque les déséquilibres
extérieurs ont été profondément rompus. La
dévaluation
s'est imposée, à chaque fois, comme le principal instrument pour
résorber les déséquilibres
10.
En dépit de la succession des programmes de
stabilisation, force est de constater que le recul de la production et
l'aggravation des déséquilibres interne et externe ont
persisté. Ce qui soulève, bien entendu, la question pertinente
tant de l'opportunité que de l'efficacité de ces programmes. Sur
ce dernier point, certains analystes ont soutenu que le peu de succès
rencontré par les programmes de stabilisation dans les
années
1970 et
1980 tiendrait au
caractère fragile et irréaliste de leurs objectifs, car ils
étaient « axés essentiellement sur le
rétablissement des équilibres financiers et accessoirement sur la
relance de l'appareil de production »
39,
40.
Depuis déjà des années, le
gouvernement
a pris de nouvelles orientations à travers une gamme des mesures
d'ajustement économique portée successivement par le Programme
Intérimaire Renforcé (PIR) et le Programme Économique du
Gouvernement (PEG) mises en oeuvre respectivement en 2001 et 2002. Ses
différentes
politiques
macroéconomiques augurent des perspectives prometteuses. Le
changement de la contre-performance économique de la
décennie 90 en performance économique, le retour sur le
sentier de la
croissance
économique, la relative stabilité des
prix et du
taux de change sont
tant d'éléments à enregistrer dans le compte de ces
politiques
41.
Et « progressivement, on y assiste à la reprise de la
coopération structurelle avec ses principaux partenaires au
développement ; en même temps qu'arrivent de plus en plus
d'investisseurs potentiels désireux de s'installer dans le
pays »
42.
Pour certains économistes congolais, cette situation positive est
à la fois le résultat de la stabilité
macroéconomique, conjuguée avec les effets des
réformes
structurelles ainsi que les dividendes de la
paix retrouvée
43.
En revanche, la situation économique de la RDC demeure
encore précaire, comme peuvent en témoigner des
déficits
budgétaires du dernier trimestre de l'année passée. Et
le pays occupe, en
2008 selon la
Banque mondiale, la
178 e position, c'est-à-dire la dernière place, sur la liste
des pays du monde considérés d'après leurs
capacités à offrir de réelles facilités de faire
des affaires19(*)
§2. Causes d'inefficacité de dépenses
publiques en RDC et pistes de solution
Selon l'analyse et le constat faits ci-dessus, nous remarquons
que le Gouvernement prévoit à travers son Budget, des fonds
visant à améliorer la situation socio-économique du
pays ; si bien que ces sommes ne représentent pas grand-chose par
rapport à cet immense pays qui est la RDC. Ces peu de moyens
alloués par l'Etat ne semble pas arriver dans sa totalité aux
destinations prévues. Or pour que ces moyes arrivent à la
destination, la loi a prévu une procédure qui se déroule
en 4 stades dont nous allons découvrir ci-dessous. Nous estimons que
hormis le volume de dépenses, les opérations de dépenses
jouent également un grand rôle pour l'amélioration des
conditions de vie de la population.
1. Les opérations de
dépenses
Les opérations de dépenses se déroulent
en quatre stades. Il s'agit de l'engagement, la liquidation, l'ordonnancement
et le paiement.
a. L'engagement
L'engagement est la conséquence d'une décision
prise par une autorité administrative de faire une opération qui
comporte une dépense pour l'Etat : par exemple une commande de
matériel un marché de travaux publics, la nomination d'un
fonctionnaire, sont des actes d'engagement de dépenses.
b. La liquidation
La liquidation consiste à déterminer le montant
de la dépense déjà engagée. Le terme
« liquidation » s'explique par le fait qu'il s'agit
à la fois de constater la dette de l'Etat et d'en fixer le montant exact
en argent, c'est-à-dire de la rendre « liquide ».
c. L'ordonnancement
L'ordonnancement est l'ordre de payer donné par une
autorité administrative qu'on appelle
« ordonnateur ». Cet ordre s'adresse aux comptables
d'Etat.
d. Le paiement
C'est le versement de l'argent entre les mains du
créancier de l'Etat. Il est fait par une autorité distincte de
celle qui a ordonnancé : le Comptable (ou Comptable d'Etat) ou le
caissier de l'Etat (Banque Centrale du Congo).
Dans ces 4 stades, les autorités compétentes
doivent tenir compte de la pertinence et de l'opportunité de la
dépense avant de l'engager. Elles doivent également faire preuve
d'honnêteté et de sincérité car la qualité
morale est indispensable assumer de telles responsabilités. Cependant,
la seule qualité morale ne suffit pas pour un homme d'accomplir
correctement sa tâche. C'est pourquoi il faut assurer un contrôle
sur les opérations de dépenses afin qu'il y ait la
transparence.
2. Le contrôle des opérations de
dépenses
a. Le contrôle administratif
Ce contrôle est exercé par le Ministre des
Finances à travers l'inspection Générale des Finances. Ces
services sont chargés d'informer le Ministre des Finances (ou un autre
Ministre) des irrégularités constatées lors de
contrôles des Comptables publics ou d'autres administrations et
entreprises publiques.
A ce niveau, les Inspecteurs doivent faire preuve
d'impartialité et de désintéressement pour faire un bon
contrôle.
b. Le contrôle juridictionnel
Ce contrôle est fait par la cour de comptes. On a voulu
ainsi confier à un organe indépendant et impartial le soin de
vérifier les comptabilités publiques.
Cette cour bien qu'elle existe en RDC, elle n'exerce
effectivement aucun contrôle sur les comptabilités publiques.
Elle doit donc se mettre en oeuvre pour empêcher tout
détournement en mettant en place les inspecteurs impartiaux et
désintéressés.
c. Le contrôle parlementaire
Au niveau de ce contrôle, il est demandé aux
parlementaires d'effectuer ce contrôle sans s'identifier aux couleurs
politiques ou tribales enfin de faire un bon contrôle.
CONCLUSION GENERALE
Les dépenses publiques constituent un moyen par
excellence de l'intervention de l'Etat dans la vie socio-économique d'un
pays. Perçues ici comme les dépenses que fait l'Etat dans
l'exercice de ses pouvoirs de commandement, les dépenses publiques sont
engagées conformément à la loi financière.
Les opérations de dépenses se déroulent
en différents stades et s'effectuent ainsi par différentes
autorités. Quant à l'impact des dépenses publiques sur le
bien-être de la population, nous estimons que le volume de
dépenses ainsi que les opérations qui consistent à les
engager constituent des éléments déterminants pour que les
actions du Gouvernement aient un impact significatif sur le bien-être de
la population.
Notre recherche s'est justement basée sur ces aspects
de choses, afin d'analyser l'évolution des dépenses publiques en
RDC pour dégager l'impact que peuvent avoir ces dépenses sur le
bien-être de la population en vue de se rendre compte de la situation
socio-économique du pays. D'une façon quelque peu approfondie,
nous avons fait allusion à la théorie sur les dépenses
publiques pour fixer l'esprit et lever l'apparente équivoque qui
empêcherait la juste compréhension de la question en exergue.
La méthode sociologique à laquelle nous avons
recouru comme principale méthode, nous a permis de se saisir de la
situation socio-économique du pays en observant les faits. La situation
socio-économique de la RDC semble être moins rassurante en
dépit de la croissance que les dépenses publiques ont connue ces
dernières années.
L'Etat arrive à améliorer la situation
socio-économique du pays aux moyens des dépenses publiques.
Celles-ci à leur tour doivent passer par différents stades pour
atteindre la population.
La perspective d'une telle démarche nous a permis
d'envisager le travail en deux chapitres.
- Le premier chapitre a porté sur la théorie de
dépenses publiques ;
- Le deuxième chapitre a apprécié
l'impact des dépenses publiques sur le bien-être de la
population.
La recherche scientifique est une investigation critique (...)
poursuivie par un chercheur dans un domaine bien limité aux
frontières du savoir. Elle peut être vérifiée,
corrigée ou complétée à la lumière des
principes fondamentaux.20(*)
C'est le cas du présent travail. Il ne se veut
nullement exhaustif. Etant donné la complexité du sujet, bien des
richesses restent à exploiter. Nous saluerons tous les efforts fournis
dans ce sens.
BIBLIOGRAPHIE
I. TEXTES LEGAUX
1. Loi relative aux Finances publiques
2. Loi n° 10/001 du 25 janvier 2010 portant Budget de
l'Etat pour l'exercice 2010.
3. Loi N°06/001 du 16 Février 2006 contenant le
Budget de L'État pour l'exercice 2006
4. Loi N° 001 / 2002 du 02 JAN 2002 contenant le Budget
de L'État pour l'exercice 2002
5. Loi N° 03 / 006 du 29 Novembre 2003 portant Budget
aménagé de L'État pour l'exercice 2003
II. DOCTRINE
1. DUVERGER (Maurice), Finances publiques,
10ème édition, P.U.F., Paris, 1984
2. Ahmed Silem et Albertini (J-M), `sous la direction de),
lexique d'économie, Dalloz éd., Paris, 2004
3. Mathias BUBUA wa KAYEMBE, les finances publiques
congolaises, 2è Graduat, UPC, 2010
4. SHEVENELL, R. H., Recherches et thèses, les
Editions de l'Université d'Ottawa, Ottawa, 1963
III. INTERNET
1.
http://www.memoireonline.com/04/10/3359/Croissance-des-depenses-publiques-et-incidence-sur-le-developpement-au-Cameroun-le-cas-du-secteur.html
2.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Économie_de_la_République_démocr.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE..........................................................................i
REMERCIEMENTS..............................................................ii
INTRODUCTION...................................................................1
Chapitre I. : Théorie sur les
dépenses publiques.....................4
Section1. : Le contenu des dépenses
publiques.......................4
§1. : La notion des dépenses
publiques.................................5
§2. : Les catégories de dépenses
publiques.............................7
Section2. : Le montant de dépenses
publiques........................10
§1. : Le phénomène
d'accroissement des dépenses publiques
............................................................................................11
§2. : Le plafond des dépenses
publiques...........................17
§3. : Quelques termes d'usage courant en
matière de dépenses
publiques..............................................................................18
Chapitre II. : L'impact socio-économique des
dépenses............19
Section1. : Analyse de l'évolution des
dépenses
publiques..................................................................19
§1. : Les dépenses de
personnel..............................................20 §2. Biens
et
matériels..............................................................20
§3. Dépenses de construction,
réfection, réhabilitation, addition d'ouvrages et
d'édifices, acquisition immobilière.......................21
Section2. : Effet des dépenses publiques sur le
bien-être .........23
§1. : Effet sur le bien-être de la
population.....................23
§2. : Causes d'inefficacité de dépenses
publiques en RDC et pistes de
solution...............................................................31
Bibliographie.......................................................................36
Table des
matières..................................................................37
* 1 LOI N° 11/011 DU 13
JUILLET 2011 RELATIVE AUX FINANCES PUBLIQUES
* 2
http://www.memoireonline.com/04/10/3359/Croissance-des-depenses-publiques-et-incidence-sur-le-developpement-au-Cameroun-le-cas-du-secteur.html
* 3 DUVERGER (Maurice),
Finances Publiques, PUF, Paris, 1984, p.41, cité par BUBUA wa
KAYEMBE, les finances publiques congolaises, 2è Graduat, UPC,
2010, p8.
* 4 Idem, p.42
* 5 Ahmed Silem et Albertini
(J-M), `sous la direction de), lexique d'économie, Dalloz
éd., Paris, 2004, p.349, cité par BUBUA wa KAYEMBE, op. cit.
p8
* 6 BUBUA wa KAYEMBE, les
finances publiques congolaises, 2è Graduat, UPC, 2010, p9.
* 7 DUVERGER (Maurice),
op.cit., p.58, cité par BUBUA wa KAYEMBE, op.cit.,
p.11.
* 8 DUVERGER (Maurice),
op.cit., p.74, cité par BUBUA wa KAYEMBE, op.cit.,
p.12.
* 9 BUBUA wa KAYEMBE,
op.cit. p.14.
* 10 ibidem
* 11 Idem, p.15
* 12 13 DUVERGER
(Maurice), op.cit., p.56, cité par BUBUA wa KAYEMBE,
op.cit., p.17
* 14 BUBUA wa KAYEMBE,
op.cit. p.18.
* 15
http://fr.wikipedia.org/wiki/Économie_de_la_République_démocr.
* 16 ibidem
* 17 ibidem
* 18 ibidem
* 19 ibidem
* 20 SHEVENELL, R. H.,
Recherches et thèses, les éditions de l'Université
d'Ottawa, Ottawa, 1963