CHAPITRE I :
GENERALITES
I.1. DEFINITIONS
CONCEPTUELLES ET NOTIONS
I.1.1 LE CREDIT
Le crédit est une opération qui permet au
débiteur de différer son paiement ou qui permet à un agent
de disposer pendant un certain temps de fonds qui sont mis à sa
disposition par un autre agent.
Le mot crédit désigne également des
ressources prêtées par une banque ou un établissement
financier à un agent économique qui s'engage à payer les
intérêts et à rembourser le capital du prêt (Echaude
Maison 2003).
Il existe plusieurs formes de crédits ; à
savoir :
a) Selon le critère
« destination », on
distingue :
Ø Crédits d'exploitation : prêts destinés à l'approvisionnement
des matières de production permettant à l'entreprise d'assurer
son cycle d'exploitation ;
Ø Crédits d'équipement : Ils
visent l'acquisition des matériels et biens
d'équipement ;
Ø Crédits immobiliers : Prêts
destinés à l'acquisition des valeurs immobilisées
(terrains, immeubles, etc.)
Ø Crédits à la consommation
: Prêts sollicités par les ménages pour faire face à
leurs besoins de consommation (NKWEMBE UNSITAL 2011).
b) Selon le critère
« temps », on
distingue :
Ø Crédit à court terme :
Crédits remboursables à moins d'un an ;
Ø Crédit à Moyen terme :
Crédits dont la durée de remboursement va de un à cinq
ans ;
Ø Crédit à long terme :
Crédits remboursables à plus de cinq ans (NKWEMBE UNSITAL
2011).
L'opération de crédit met en relation deux
parties distinctes : D'une part le débiteur, c'est celui qui
sollicite le crédit et s'engage à rembourser après un
certain temps, un montant comprenant le capital emprunté majoré
des intérêts générés par ce capital sur base
d'un taux d'intérêt préalablement fixé par le
prêteur. D'autre part le créancier, c'est celui qui met de fonds
à la disposition du débiteur. Généralement, les
créanciers sont des banques ou certains organismes
spécialisés qui accordent des crédits à leurs
clients.
En effet, les banques octroient des crédits par des
moyens suivants :
Ø Les créances en compte courant : le
client de la banque peut effectuer des paiements pour un montant
supérieur à son dépôt, son compte en banque devient
momentanément négatif, et il devra rembourser à une date
donnée ;
Ø L'escompte de traite ou de lettre de change :
par l'escompte, la banque paie le bénéficiaire et devient
propriétaire de la traite qu'elle présentera au débiteur
au moment de son échéance ;
Ø Les autres moyens tels que le paiement des
marchandises mises en garantie, et au moyen de certains crédits
spéciaux comme les ventes à tempérament.
L'opération de crédit ne se limite pas seulement
entre les banques commerciales et les particuliers (les entreprises non
financières et les ménages), elle s'étend également
au niveau des opérations entre la banque centrale et les banques
centrales. En effet, la banque centrale est pour les banques commerciales ce
qu'elles sont pour les particuliers. C'est-à-dire, la banque centrale
est la banque des banques. Elle fournit à ses clients qui sont les
banques commerciales tous les services que celles-ci fournissent aux
particuliers. Elle leur accorde des crédits, réescompte leurs
effets, achète leurs titres, et leur offre tant d'autres services.
En rapport avec ce qui précède, nous pouvons
remarquer qu'à travers le crédit, les banques tant centrales que
commerciales créent véritablement un supplément de monnaie
en plus des billets en circulation. Cela se justifie par le simple fait que
lorsqu'un débiteur bénéficie d'un crédit
auprès d'une banque, il peut dépenser plus que son
dépôt dans le comte en banque, ou peut dépenser
aujourd'hui, une somme qu'il n'aurait normalement que plus tard.
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