II.4. LES MICRO-ENTREPRISES
DE LA COMMUNE DE MASINA ET L'ACCES AU MICROCREDIT
Comme nous venons de le signaler, les micro-entreprises de la
commune de Masina se caractérisent principalement par le manque de
moyens nécessaires permettant d'assurer leurs cycles d'exploitation et
de faire face aux différents problèmes de gestion quotidienne.
Ainsi, pour pallier à cette situation, celles-ci recourent aux sources
de financement externes, elles sollicitent des emprunts auprès des
institutions de micro-finance, des coopératives d'épargne et de
crédit, et des ONGD.
Cependant, les conditions imposées par ces institutions
de crédit rendent de plus en plus difficile l'accès au
microcrédit. A cela s'ajoutent des taux d'intérêt souvent
très élevés et des échéances courtes qui
constituent un grand obstacle pour ces micro-entreprises, au moment du
remboursement. En effet, par la contraction des microcrédits, les
micro-entreprises courent un risque énorme dû à la
volatilité des revenus aux pertes en capital et aux dépenses
imprévues (Autre part 2008).
Le plus souvent, les bénéficiaires des
microcrédits rencontrent des problèmes imprévisibles qui
les obligent d'affecter la plus grande partie des sommes empruntées
à la résolution des problèmes sociaux présentement
sentis, au lieu de financer leurs activités économiques qui
pourraient leur rapporter beaucoup plus de moyens pour pouvoir rembourser sans
problème, l'intégralité de leurs emprunts. Un autre
problème est dû à la situation socio-économique du
pays qui ne permet pas aux bénéficiaires des microcrédits
de faire des projections entrepreneuriales et d'envisager la croissance de
leurs activités. Généralement, celles-ci
préfèrent mobiliser les microcrédits comme un fonds de
roulement de l'unité domestique, et c'est ce qui pose problème au
moment du remboursement. Ainsi, sont celles qui parviennent à rembourser
facilement leurs emprunts, seules les micro-entreprises qui effectuent des
choix rationnels consistant à affecter des ressources dans des
activités plus ou moins rentables.
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