INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
La crise socio-économique que connait la
République Démocratique du Congo ne cesse d'enfoncer le pays dans
le plus profond du gouffre du sous développement. Avec un revenu par
tête d'habitant de 0,63$ par jour et un IDH de 0,286, la RDC figure
à la dernière position du classement mondial des pays selon
l'Indicateur de Développement humain (PNUD 2011).
En effet, cette situation de crise que connait la
République Démocratique du Congo est le résultat de
plusieurs événements survenus pendant ces dernières
décennies. Parmi lesquels, nous pouvons citer : la
zaïrianisation, les pillages des années 1990 et 1991, la crise
financière internationale, la chute des prix des matières
premières ainsi que diverses guerres en répétition que
connait la partie Est du pays.
Les effets de cette crise se font sentir tant sur le plan
économique que social. Les statistiques révèlent
qu'à présent, plus de 70% de la population congolaise vivent en
dessous du seuil de pauvreté. Abandonnée à elle-même
et vivant de façon éparpillée dans le territoire national,
cette population se caractérise notamment par un record
d'analphabétisme, de pauvreté et de chômage (KABEYA
TSHIKUKU 2010).
Par manque d'emploi dans le secteur formel, certains de ces
individus faisant partie de la classe sociale dite des
« Lumpen » se contente du vol et de la mendicité,
d'autres par contre, se lancent dans des activités informelles telles
que : les petites boutiques, les cabines téléphoniques, les
restaurants, les salons de coiffures, les petites dispensaires, la location de
chaises, la musique, la décoration, la cordonnerie, la
réparation des appareils électroménagers, etc.
Par l'exercice de leurs activités dites informelles,
ces individus deviennent des micro-entrepreneurs à part entière
et par conséquent, des véritables acteurs dans la lutte contre la
pauvreté. Cependant, la majorité de ceux-ci ne disposent pas
suffisamment de moyens tant financiers que matériels leurs permettant
d'assurer le cycle d'exploitation de leurs activités, ni de
croître le niveau de leurs activités. Pour y remédier,
certains micro-entrepreneurs ont pris l'habitude de recourir aux
microcrédits.
Par ailleurs, la question qu'on se pose est celle de savoir si
par l'obtention du crédit auprès des institutions de
micro-finances, les micro-entreprises kinoises en général et
celles de la commune de Masina en particulier peuvent être à
mesure d'accroître leur niveau d'activité. C'est donc à
cette préoccupation fondamentale que cette étude se propose de
répondre et d'apporter si possible quelques améliorations
après que les failles soient décelées.
|