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L'apport des microcrédits dans le chiffre d'affaires des micro- entreprises. Cas de la commune de Masina en RDC

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par Emmanuel KAMBIDIBUA KALALA
Université de Kinshasa RDC - Graduat 2012
  

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INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

La crise socio-économique que connait la République Démocratique du Congo ne cesse d'enfoncer le pays dans le plus profond du gouffre du sous développement. Avec un revenu par tête d'habitant de 0,63$ par jour et un IDH de 0,286, la RDC figure à la dernière position du classement mondial des pays selon l'Indicateur de Développement humain (PNUD 2011).

En effet, cette situation de crise que connait la République Démocratique du Congo est le résultat de plusieurs événements survenus pendant ces dernières décennies. Parmi lesquels, nous pouvons citer : la zaïrianisation, les pillages des années 1990 et 1991, la crise financière internationale, la chute des prix des matières premières ainsi que diverses guerres en répétition que connait la partie Est du pays.

Les effets de cette crise se font sentir tant sur le plan économique que social. Les statistiques révèlent qu'à présent, plus de 70% de la population congolaise vivent en dessous du seuil de pauvreté. Abandonnée à elle-même et vivant de façon éparpillée dans le territoire national, cette population se caractérise notamment par un record d'analphabétisme, de pauvreté et de chômage (KABEYA TSHIKUKU 2010).

Par manque d'emploi dans le secteur formel, certains de ces individus faisant partie de la classe sociale dite des « Lumpen » se contente du vol et de la mendicité, d'autres par contre, se lancent dans des activités informelles telles que : les petites boutiques, les cabines téléphoniques, les restaurants, les salons de coiffures, les petites dispensaires, la location de chaises, la musique, la décoration, la cordonnerie, la réparation des appareils électroménagers, etc.

Par l'exercice de leurs activités dites informelles, ces individus deviennent des micro-entrepreneurs à part entière et par conséquent, des véritables acteurs dans la lutte contre la pauvreté. Cependant, la majorité de ceux-ci ne disposent pas suffisamment de moyens tant financiers que matériels leurs permettant d'assurer le cycle d'exploitation de leurs activités, ni de croître le niveau de leurs activités. Pour y remédier, certains micro-entrepreneurs ont pris l'habitude de recourir aux microcrédits.

Par ailleurs, la question qu'on se pose est celle de savoir si par l'obtention du crédit auprès des institutions de micro-finances, les micro-entreprises kinoises en général et celles de la commune de Masina en particulier peuvent être à mesure d'accroître leur niveau d'activité. C'est donc à cette préoccupation fondamentale que cette étude se propose de répondre et d'apporter si possible quelques améliorations après que les failles soient décelées.

2. HYPOTHESE

Au regard de ce qui est dit à la problématique, cette étude se propose l'hypothèse selon laquelle : les microcrédits ne peuvent contribuer à l'accroissement du chiffre d'affaires des micro-entreprises que dans la mesure où ces dernières considèrent les crédits obtenus comme n'étant pas un cadeau mais de fonds empruntés et à rembourser, et qui doivent être destinés aux activités rentables pour lesquelles ils ont réellement été demandés.

3. METHODOLOGIE DE RECHERCHE

3.1. Méthodes

Pour arriver à atteindre nos objectifs et vérifier l'hypothèse, nous avons eu recours à 2 méthodes, à savoir :

Ø La méthode statistique

Elle nous a permis de traiter les données chiffrées recueillies.

Ø La méthode inductive

Elle nous a permis de généraliser les résultats obtenus à toutes les micro-entreprises de Kinshasa.

3.2. Techniques

En plus de ces méthodes, nous avons également recouru à ces 3 techniques, notamment :

Ø La technique documentaire

Cette technique a servi de recueillir des informations contenues dans les documents.

Ø La technique d'interview

Elle nous a servi de recueillir des informations supplémentaires en interrogeant toutes les personnes pouvant nous les fournir.

Ø Le questionnaire

Le questionnaire nous a permis de trouver les informations auprès des micro-entrepreneurs que nous n'avons pas pu interviewer vu l'importance de leur nombre.

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Notre étude sur l'apport des microcrédits dans le chiffre d'affaires des micro-entreprises est d'une grande importance à la mesure où la compréhension et l'analyse des microcrédits nous fournira les informations sur le niveau d'activité des entreprises individuelles et leur motivation d'obtenir des crédits. C'est ce qui va nous aider à organiser et améliorer le niveau d'activité de ce sous-secteur économique.

4.1. Intérêt pratique

L'intérêt pratique de cette étude est celui de savoir ce qui motive les entreprises individuelles kinoises en général, et celles de la commune de Masina en particulier à solliciter de microcrédit auprès des institutions de micro-finance ; tout en évaluant son efficacité dans leur chiffre d'affaires.

4.2. Intérêt scientifique

L'intérêt scientifique de cette étude est dicté par notre curiosité de comprendre la politique d'octroi de microcrédit par les institutions de micro-finance et son apport réel auprès des micro-entreprises.

5. DELIMITATION DU CADRE DE RECHERCHE

Notre étude se limite sur l'apport des crédits que les institutions de micro-finance accordent aux micro-entreprises de la ville de Kinshasa. Pour mieux évaluer cette influence, nous avons eu comme champ d'action la commune de Masina du fait de la diversité d'activités informelles qu'on y trouve. Les informations que nous allons recueillir décriront les réalités de ces entreprises pendant la période où chacune d'elles a eu à accéder à un crédit auprès d'une institution de micro-finance.

6. CANEVAS DE TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comporte trois chapitres. Le premier chapitre traite les Généralités, le deuxième chapitre présente les micro-entreprises de la commune de Masina, enfin le troisième porte sur l'apport des microcrédits dans le chiffre d'affaires des micro-entreprises de la commune de Masina.

CHAPITRE I : GENERALITES

I.1. DEFINITIONS CONCEPTUELLES ET NOTIONS

I.1.1 LE CREDIT

Le crédit est une opération qui permet au débiteur de différer son paiement ou qui permet à un agent de disposer pendant un certain temps de fonds qui sont mis à sa disposition par un autre agent.

Le mot crédit désigne également des ressources prêtées par une banque ou un établissement financier à un agent économique qui s'engage à payer les intérêts et à rembourser le capital du prêt (Echaude Maison 2003).

Il existe plusieurs formes de crédits ; à savoir :

a) Selon le critère « destination », on distingue :

Ø Crédits d'exploitation : prêts destinés à l'approvisionnement des matières de production permettant à l'entreprise d'assurer son cycle d'exploitation ;

Ø Crédits d'équipement : Ils visent l'acquisition des matériels et biens d'équipement ;

Ø Crédits immobiliers : Prêts destinés à l'acquisition des valeurs immobilisées (terrains, immeubles, etc.)

Ø Crédits à la consommation  : Prêts sollicités par les ménages pour faire face à leurs besoins de consommation (NKWEMBE UNSITAL 2011).

b) Selon le critère « temps », on distingue :

Ø Crédit à court terme : Crédits remboursables à moins d'un an ;

Ø Crédit à Moyen terme : Crédits dont la durée de remboursement va de un à cinq ans ;

Ø Crédit à long terme : Crédits remboursables à plus de cinq ans (NKWEMBE UNSITAL 2011).

L'opération de crédit met en relation deux parties distinctes : D'une part le débiteur, c'est celui qui sollicite le crédit et s'engage à rembourser après un certain temps, un montant comprenant le capital emprunté majoré des intérêts générés par ce capital sur base d'un taux d'intérêt préalablement fixé par le prêteur. D'autre part le créancier, c'est celui qui met de fonds à la disposition du débiteur. Généralement, les créanciers sont des banques ou certains organismes spécialisés qui accordent des crédits à leurs clients.

En effet, les banques octroient des crédits par des moyens suivants :

Ø Les créances en compte courant : le client de la banque peut effectuer des paiements pour un montant supérieur à son dépôt, son compte en banque devient momentanément négatif, et il devra rembourser à une date donnée ;

Ø L'escompte de traite ou de lettre de change : par l'escompte, la banque paie le bénéficiaire et devient propriétaire de la traite qu'elle présentera au débiteur au moment de son échéance ;

Ø Les autres moyens tels que le paiement des marchandises mises en garantie, et au moyen de certains crédits spéciaux comme les ventes à tempérament.

L'opération de crédit ne se limite pas seulement entre les banques commerciales et les particuliers (les entreprises non financières et les ménages), elle s'étend également au niveau des opérations entre la banque centrale et les banques centrales. En effet, la banque centrale est pour les banques commerciales ce qu'elles sont pour les particuliers. C'est-à-dire, la banque centrale est la banque des banques. Elle fournit à ses clients qui sont les banques commerciales tous les services que celles-ci fournissent aux particuliers. Elle leur accorde des crédits, réescompte leurs effets, achète leurs titres, et leur offre tant d'autres services.

En rapport avec ce qui précède, nous pouvons remarquer qu'à travers le crédit, les banques tant centrales que commerciales créent véritablement un supplément de monnaie en plus des billets en circulation. Cela se justifie par le simple fait que lorsqu'un débiteur bénéficie d'un crédit auprès d'une banque, il peut dépenser plus que son dépôt dans le comte en banque, ou peut dépenser aujourd'hui, une somme qu'il n'aurait normalement que plus tard.

I.1.2. LE MICR0CREDIT

Comme le mot l'indique, le terme microcrédit est une juxtaposition de deux mots : micro et crédit.

Micro qui trouve son origine du mot grec « mikros » qui signifie petit ; Et Crédit qui signifie des prêts accordés par un organisme spécialisé à des personnes dépourvues de certains moyens financiers afin de permettre un achat et en remboursant à un certain taux d'intérêt. Ainsi le microcrédit désigne l'attribution des prêts de très faibles montants à des artisans, producteurs ou entrepreneurs qui ne peuvent pas accéder aux prêts bancaires classiques (Echaude Maison 2003).

Dans la pratique, le microcrédit correspond généralement à des prêts accordés à des taux d'intérêts en principe plus bas que ceux du marché (nuls pour certains organismes). Il est destiné à aider au démarrage et à soutenir les activités des communautés et des familles les plus en difficulté. Le microcrédit permet donc de développer des petites activités et de lutter contre la pauvreté.

I.1.3. LE CHIFFRE D'AFFAIRES

Le chiffre d'affaires est le montant total des ventes réalisées par une entreprise au cours d'une période donnée (ECHAUDE MAISON 2003).

Le chiffre d'affaires représente en valeur monétaire, l'ensemble de recettes réalisées par une entreprise pendant une certaine durée. Il ne mesure que la production vendue par l'entreprise sans tenir compte de la valeur des stocks en magasins qui sont la différence entre la production totale et la production vendue.

Le chiffre d'affaires est un indicateur important en Economie. Il permet non seulement de comparer les différentes entreprises d'un même secteur, mais aussi de mesurer la performance d'une entreprise entre deux périodes données.

I.1.4. L'ENTREPRISE

I.1.4.1. Notion

Une entreprise est une structure économique, sociale et juridique qui regroupe des moyens humains, matériels, immatériels et financiers, qui sont combinés de manière organisée pour fournir des biens ou des services à des clients dans un environnement concurrentiel (marché) ou non concurrentiel (monopole) dans le but de réalise des bénéfices (BRESSY G. 2008).

Généralement, chaque entreprise est dotée d'une structure juridique, dont la forme dépend du cadre législatif et réglementaire en vigueur. Et comme toute personne physique, l'entreprise en tant que personne morale a une dénomination, un siège et une personnalité juridique distincte de celle de son ou ses propriétaire(s).

I.1.4.2. Classification des entreprises

Les entreprises peuvent être classifiées selon plusieurs critères, à savoir :

Ø La nature juridique ;

Ø Le secteur d'activités

Ø La taille

I.1.4.2.1. D'après la nature juridique

Il existe de nombreuses structures juridiques pour les entreprises. D'après ce critère de classification, on distingue trois formes d'entreprises, à savoir :

1) Entreprises publiques

Les entreprises publiques sont celles dont le capital appartient à l'Etat. Dans cette catégorie, on trouve par exemple la Régie des Voies Aérienne, L'office des routes, la société nationale d'assurance, etc.

2) Entreprises privées

Les entreprises privées sont celles dont le capital appartient aux privés. Une entreprise privée peut être individuelle ou sociétaire.

a) Entreprise individuelle

C'est une entreprise privée possédée et gérée par une seule personne, le patrimoine de l'entreprise et celui du chef d'entreprise étant confondus.

Dans une entreprise individuelle, une même personne assure la direction de l'entreprise, l'apport des capitaux et l'activité productive. Il n'y a donc pas de séparation entre le patrimoine privé de l'entrepreneur et son patrimoine professionnel. Il perçoit seul les bénéfices de son activité, il peut cependant, avoir des salariés.

Exemples : les exploitations agricoles, les petites entreprises commerciales.

b) La société

Selon l'esprit de l'article 4 de l'acte uniforme, une société commerciale se définit comme un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes conviennent d'affecter à une activité, des biens en numéraire ou en nature, dans le but de partager le bénéfice ou de profiter de l'économie qui pourra en résulter. Et à ce titre, les associés s'engagent à contribuer aux pertes dans les conditions prévues par le présent acte uniforme (KATANGA M. 2011).

Dans une société, il ya généralement une distinction entre ceux qui fournissent le travail (salariés) et ceux qui apportent les capitaux (associés). Ces derniers sont directement ou indirectement les dirigeants de l'entreprise.

3) Entreprises mixtes

Les entreprises mixtes sont celles qui associent les capitaux publics et les capitaux privés.

I.1.4.2.2. D'après les secteurs d'activités

Les entreprises peuvent aussi être classées en fonction des différents secteurs économiques, à savoir :

1) Le secteur primaire

Ce secteur regroupe les entreprises dont la fonction principale est l'extraction des ressources naturelles. Ce secteur comprend :

Ø L'agriculture,

Ø La sylviculture,

Ø La pêche,

Ø Les mines, etc.

2) Le secteur secondaire

Ce secteur regroupe les activités liées à la transformation des matières premières issues du secteur primaire en produits plus élaborés. Dans le secteur secondaire on trouve les industries manufacturières, les travaux publics, les industries automobiles, les industries textiles, les industries agroalimentaires, etc.

3) Le secteur tertiaire

Le secteur tertiaire est défini par l'exclusion des deux autres secteurs. Il regroupe toutes les activités qui ne font pas partie du secteur primaire et du secteur secondaire. Il s'agit donc du secteur qui regroupe les entreprises de prestation des services. On trouve dans ce secteur, les entreprises de transport, communication, assurance, commerce, etc.

Actuellement, en raison de l'évolution des économies, on peut rajouter à ces trois secteurs, les secteurs dits sociaux et publics. Dans ces secteurs, on retrouve les entreprises ayant pour objectif principal, la création des richesses afin de les redistribuer non selon le principe de propriété, mais selon le principe de l'équité. Ces secteurs regroupent les coopératives, les mutuelles et les associations (BONGO BONGO 2008).

I.1.4.2.3 D'après la Taille

Les deux principaux critères qui permettent de classifier les entreprises selon leurs dimensions sont le chiffre d'affaires et les effectifs. Cependant, le chiffre d'affaires ne représente pas réellement l'activité de production de l'entreprise. Ainsi, la principale typologie des entreprises selon leurs tailles reprend le critère des effectifs.

D'après les effectifs, nous pouvons distinguer trois formes d'entreprises, à savoir :

1) Les Très Petites Entreprises (TPE)

Ce sont les entreprises on l'on trouve moins de dix salariés. Les très petites entreprises sont généralement des entreprises individuelles appartenant aux ménages et dont les bénéfices sont le plus souvent affecter à la satisfaction de leurs besoins de subsistance.

2) Les Petites et Moyennes Entreprises (PME)

Ce sont des entreprises où les effectifs varient de 10 à 500 salariés.

3) Les Grandes Entreprises

Ce sont les entreprises où l'on trouve plus de 500 salariés. Dans cette catégorie, on trouve des entreprises de très grande dimension comme les entreprises transnationales qui ont des représentations presque partout à travers le monde.

I.1.5. LES MICRO-ENTREPRISES

Les micro-entreprises ne sont rien d'autre que des entreprises de petite dimension. On les trouve généralement dans les pays émergents où le développement économique repose quasi majoritairement sur elles. Les micro-entreprises jouent un rôle non négligeable dans le développement économique des pays en voie de développement.

En définitif, nous pouvons dire que les micro-entreprises sont des petites unités économiques individuelles qui par l'usage de multiples facteurs, produisent et commercialisent des biens et des services dans un but lucratif.

I.1.6. LES INSTITUTIONS DE MICRO-FINANCE

Les institutions de micro-finance sont des organisations qui offrent des services financiers à des personnes à faibles revenus qui n'ont pas accès ou difficilement accès au secteur financier formel (banques classiques) (Monique Cohen 2001).

Au sein du secteur, le terme institution de micro-finance renvoie aujourd'hui, à une grande variété d'organisations, diverses par leur taille, leur degré de structuration et leur statut juridique.

En RDC, le secteur de micro-finance est constitué des organisations telles que :

Ø Les organisations non gouvernementales (ONG) ;

Ø Les associations ;

Ø Les mutuelles ;

Ø Les coopératives d'épargne et de crédit ;

Ø Les établissements financiers ;

Ø Les banques, etc.

Dans la pratique, les institutions de micro-finance ne se limitent pas qu'aux microcrédits, mais proposent à leurs clients tout un éventail de services financiers : assurances, produits d'épargne, transferts d'argents, etc.

I.2. HISTORIQUE ET EVOLUTION DU MICROCREDIT

Le microcrédit trouve ses antécédents dans la pratique des prêts sur gage à toux faibles ou nuls des Monts de piété, les tontines en pays émergeants, dans les mutuelles de crédit agricole, les banques populaires créées en Europe à la fin du XIXème siècle.

En réalité, le terme microcrédit n'est véritablement apparu qu'à la fin des années 1970 à la suite de l'initiative du professeur Mohammad Yunus qui fonda la Grameen Bank de Bangladesh. Loin de voir les femmes incapables d'obtenir des prêts auprès des banques formelles pour l`exercice de leur petit commerce, le professeur Muhammad Yunus se décida de prêter de sa propre poche des petites sommes qui furent rapidement remboursées dans leur intégralité. Par cette initiative, le but poursuivi par le professeur Mohammad Yunus était de pouvoir aider les femmes exclues du système financier formel à disposer des moyens leur permettant de démarrer ou de développer leur petit commerce, et par conséquent, réduire le taux de la pauvreté. C'est de cette expérience qu'est née la Grameen Bank qui à ces jours prête à des millions de pauvres qui remboursent sans problème, l'intégralité des prêts consentis.

L'initiative du professeur Mohammad Yunus sur le microcrédit lui a valu le prix Nobel de Paix en 2006, et a ouvert la voie à des nombreuses autres expériences menées dans le monde entier. Dans les années 1980, le secteur de microcrédit va connaître un essor considérable. Les initiatives se multiplient en Amérique Latine, en Afrique et partout dans le monde. Les institutions accordant des crédits en milieu urbain ont ainsi commencé à couvrir leurs frais sans subventions.

A la fin des années 1990, le microcrédit est devenu un nouveau mot d'ordre des organisations non gouvernementales spécialisées dans l'aide au développement et des institutions de microcrédit. Le secteur de micro-finance a dès lors connu une croissance régulière jusqu'à atteindre en 2007, 25 milliards de dollars pour l'ensemble des crédits relevant des institutions de micro-finance (Muhammad Yunus 2007).

En RDC, l'histoire de la micro-finance date de la période coloniale et peut se subdiviser en trois grandes périodes, à savoir :

Ø De la période coloniale à 1970

Par le décret du 24 Mars 1956, le législateur a organisé la création et le fonctionnement des sociétés coopératives indigènes dont l'objet social était de promouvoir, par la mise en oeuvre des principes de la coopération, les intérêts économiques et sociaux de leurs membres exclusivement. Cette période se caractérise par l'absence de structure financière de proximité formelle d'initiative privée agréée. Elle se caractérise aussi par la création par le pouvoir colonial de la Caisse d'épargne du Congo, institution de droit public, afin de collecter les petites épargnes.

Ø De 1970 à 1990

Cette période est caractérisée par l'émergence des coopératives d'épargne et de crédit, en raison notamment de l'accessibilité des services offerts aux membres et de leur implantation dans les milieux les plus reculés, dépourvus de banques. Toutefois, faute d'un cadre légal spécifique, ces coopératives d'épargne et de crédit, continueront à se conformer aux dispositions du décret de 1956, et de ce fait, seront désormais placées sous la tutelle du ministère de développement rural.

Ø De 1990 à nos jours

Cette période se caractérise par la fragilité du système financier et particulièrement des coopératives d'épargne et de crédit. En effet, cette fragilité était due au contexte socio-économique et politique difficile, caractérisé par les pillages, l'hyperinflation, et l'instabilité politique qu'a connu le pays entre les années 1990 et 1991.

Aujourd'hui, la plupart des coopératives d'épargne et de crédit se sont regroupées en 15 centrales et ont adhéré à des structures comme La coopérative centrale d'épargne et de crédit, et la confédération Nationale des coopératives d'épargne et de crédit. En outre, on assiste depuis quelques années, à un engouement des institutions de micro-finance qui sont présentées comme les agents de développement et de lutte contre la pauvreté.

I.3. OBJECTIF ET VISION DU MICROCREDIT

Le microcrédit vise l'expansion du développement et l'éradication de la pauvreté grâce à une forme d'aide qui ne s'apparente plus à une assistance pure et simple.

Par l'octroi des microcrédits, les institutions de micro-finance visent le renforcement des capacités de l'économie sociale orientée vers le bien-être des populations urbaines et rurales (F. VINCENT 2006).

I.4. IMPORTANCE ET ROLE DU MICROCREDIT

Le microcrédit joue un rôle important au sein d'une économie, dans ce sens qu'il contribue non seulement à l'accroissement du revenu des ménages, mais aussi à l'accroissement du niveau d'activités des micro-entreprises (F. VINCENT 2006).

L'expérience montre que le microcrédit peut aider :

a) Les ménages à :

Ø Accroître leur revenu ;

Ø Sortir de la pauvreté ;

Ø Financer des activités sociales ;

Ø Créer des entreprises individuelles viables ;

Ø Assurer leurs activités alimentaires, leurs soins de santé, et l'éducation des enfants.

b) Les micro-entreprises à :

Ø Accroitre leur niveau d'activités ainsi que les possibilités de réalisation de profit ;

Ø Disposer d'un capital qui soutiendra leur croissance ;

Ø Financer leurs cycles d'exploitation ;

Ø Acquérir des équipements modernes permettant d'augmenter leur productivité ;

Ø Disposer des moyens financiers nécessaires permettant de réaliser des performances et d'accroître leur dimension.

En plus de ce qui précède, le microcrédit peut également constituer un puissant instrument d'émancipation, en permettant aux pauvres, et particulièrement aux femmes de devenir des agents économiques du changement. Par l'octroi des crédits et tant d'autres services financiers, les institutions de micro-finance jouent un rôle majeur dans la lutte contre des nombreuses dimensions de la pauvreté, car du fait que les microcrédits permettent d'accroître le chiffre d'affaires des micro-entreprises, les revenus générés par l'activité de ces dernières contribuent non seulement au développement de l'activité génératrice des revenus mais aussi aux revenus versés aux ménages à travers les salaires et tant d'autres avantages sociaux.

I.5. MODALITES D'OBTENTION ET DE REMBOURSEMENT DES MICROCREDITS

I.5.1 MODALITES D'OBTENTION

Généralement pour bénéficier du microcrédit, certaines conditions sont mises en place, notamment :

Ø Etre client de l'institution de micro-finance ou de la coopérative, c'est-à-dire, avoir un compte d'épargne en mouvement ;

Ø Présenter des garanties de remboursement ;

Ø N'avoir aucun mauvais antécédent en matière de crédit ;

Ø Jouir d'une bonne moralité ;

Ø Présenter un projet d'activité rentable ;

Ø Disposer dans son compte d'épargne d'un minimum de 20% du montant sollicité ;

Ø Accepter l'encadrement et le suivi des créanciers (Institution de Micro-finance ou Coopérative)

En réalité, toutes ces modalités dépendent d'une institution à une autre.

I.5.2. MODALITES DE REMBOURSEMENT

Contrairement aux modalités d'obtention qui sont fixées à l'avance, les modalités de remboursement dépendent de l'accord entre le créancier et le débiteur. Mais le plus souvent, le remboursement des prêts se fait soit par un versement unique à l'échéance, soit par plusieurs versements successifs effectués sous formes d'annuités. Cependant, quelle que soit la modalité de remboursement adoptée par les deux parties, le montant à rembourser comprend toujours la valeur initiale du prêt majorée des intérêts.

I.6. REGLMENTATION DU SYSTEME FINANCIER EN RDC

L'activité économique est dans tous les pays, parmi les plus réglementées qui soient. Aujourd'hui, les Etats réglementent cette activité pour les raisons suivantes :

Ø Assainir le secteur financier ;

Ø Améliorer les informations disponibles pour les investisseurs ;

Ø Assurer la stabilité du système financier ;

Ø Créer un cadre propice pour favoriser le partenariat entre les praticiens congolais et les partenaires extérieurs ;

Ø Aider les institutions de micro-finances à mieux aider les pauvres ;

Ø Protéger les institutions de micro-finance contre la concurrence déloyale.

En RDC, la réglementation et le contrôle du secteur financier sont assurés par les autorités de contrôle ci-après :

1) Le Ministère des Petites, Moyennes Entreprises et Artisanat

Ce Ministère s'occupe de la promotion du secteur de la micro-finance en République Démocratique du Congo.

2) La Banque Centrale du Congo

La Banque Centrale est l'autorité qui accorde l'agreement des institutions financières. Elle assure la réglementation et la supervision du secteur financier.

3) Le Ministère des Finances

Le Ministère des finances assure la tutelle de la Banque Centrale et suit l'évolution de tout le secteur financier de la RDC.

CHAPITRE II. LES MICRO-ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE MASINA

II.1. PRESENTATION DE LA COMMUNE DE MASINA

Masina est une commune de l'est de la ville de Kinshasa, située entre le Pool Malebo au nord et le boulevard Lumumba au sud. Elle est l'un des nouveaux quartiers populaires de Kinshasa particulièrement peuplé, et est également connu sous le surnom de «Chine populaire ».

Elle abrite notamment le Marché de la Liberté « M'Zee Laurent Désiré Kabila », l'un des plus grands marchés de Kinshasa, qui fut construit sous la présidence de Laurent-Désiré Kabila pour récompenser les habitants du district de Tshangu pour avoir résisté à l'agression en août 1998.

II.1.1. HISTORIQUE

La commune de Masina fut créée par l'ordonnance loi n°62 du 30 Mars 1968 portant création des communes. Nous savons que vers les années 1960, à l'aube de l'accession de notre pays à la souveraineté internationale, les turbulences politiques et luttes tribales ont fait naître plusieurs agglomérations à caractère régional et tribal. C'est dans ce mouvement et dans ce contexte que les ressortissants des districts de Kwango et de Kwilu occupèrent d'une façon quelque peu anarchique, avec la bénédiction de certains partis politiques notamment la LUKA et le PSA ainsi que de quelques politiciens d'alors, cette partie périphérique de la ville qui, en fait était le fief de quelques anciens villages TEKE-HUMBU dont certains gardent encore leurs noms dans les appellations des quartiers. Le nom de Masina par exemple est résultat d'une distorsion linguistique par les occupants ultérieurs du fief dont question plus haut. MASINA était en langue TEKE « MASIN MABUL », traduisible en langue Lingala en SOMBELE SUKA ESANGA ou SUKA MBOKA, c'est-à- dire : « là où tout se termine » selon les occupants de 1960 (originaires de Kwango-Kwilu), N'SINA veut dire le commencement ou le début.

II.1.2. GEOGRAPHIE

Les limites de la commune de Masina ont été fixées par l'arrêté ministériel N°69 - 042 du 1969 du ministère des affaires intérieures. Au terme de cet arrêté, les limites de la commune de Masina se dessinent de la manière suivante :

Ø Au Nord : Le fleuve Congo (la frontière de la République du Congo - Brazzaville) de son point le plus proche du confluent du fleuve Congo avec la rivière N'djili.

Ø Au sud : le boulevard Lumumba qui sépare MASINA des communes de Kimbenseke et de N'djili.

Ø A l'Est, la rivière TSHUENGE qui sépare de la commune de N'sele.

Ø A l'Ouest : la rivière N'djili qui la sépare de la commune de Limete.

La plus grande partie de la commune est occupée par une zone humide voisinant le Pool Malebo, ce qui explique la faible densité de population relative de la commune. La partie urbaine, s'étirant le long du boulevard Lumumba, atteint cependant des densités de population comparables à celles des autres communes du coeur de Kinshasa (environ 50 000 habitants/km²).

II.1.3. GESTION ET SUBDIVISION ADMINISTRATIVE

La commune de Masina est organisée de la manière suivante:

Ø Un bourgmestre et un bourgmestre adjoint avec un personnel administratif ;

Ø Vingt et un quartiers administratifs administrés par 21 chefs de quartiers et leurs adjoints (tous fonctionnaires et agents de l'Etat) ;

Ø 89 localités administrés par 89 chefs de localité et leurs adjoints (choisis par les administrés c'est- à-dire la base) ;

Ø 454 cellules administrées par 454 chefs de cellule ;

Ø 563 sous cellules administrées par 563 chefs de sous cellule

II.1.4. ECONOMIE

La commune de Masina a une population d'environ 469 699 habitants et une superficie de 69,70 Km2 dont 46,66 Km2 habitables et une densité de 6 739 habitants par km2.

La conjoncture économique difficile oblige une bonne partie de la population à vivre des expédients et de commerce. Néanmoins, Masina compte parmi les infrastructures économiques : l'abattoir de Kinshasa, l'entrepôt de carburant de SEP CONGO, le dépôt de l'ex SOTRAZ, le marché de la liberté LD Kabila auquel il faut joindre 9 autres marchés qui desservent les 3 pools géographiques de Masina. A cette infrastructure s'ajoute la société SIFORCO pour l'entreposage de mitrailles de la sidérurgie de Maluku (SOCIDER), l'usine de panification et de production des blocs de glace BKTF, l'aéroport de N'djili qui a ses derniers Kilomètres sur le sol de Masina avec d'importantes infrastructures de gestion au sol installés par la RVA (Régie des Voies Aériennes).

Au regard de la crise économique observée actuellement en République Démocratique du Congo, la population Kinoise en général, et celle de la Commune de Masina en particulier, rencontre d'énormes problèmes socioéconomiques, notamment : Famine, maladie, sous-emploi, sans emploi, paupérisation, exclusion sociale, etc. De nos jours, le vécu quotidien du kinois montre que manger, se soigner, s'habiller, se déplacer, se loger, s'instruire, travailler... deviennent de plus en plus un casse-tête dans ce pays, et une préoccupation majeure pour la population.

Alors, pour faire face à ces différents problèmes, presque le ¾ de la population active de cette commune se donnent aux activités constituant ce qu'on peut qualifier du secteur informel de l'économie. Ce secteur de petits métiers et services est composé principalement des salons de coiffure, boutiques, Pharmacie, cabines téléphonique, Ateliers de coupe et couture, vendeurs des produits pétroliers, marchands ambulants, cordonniers, laveurs de véhicules, ajusteurs, cireurs, etc.

Actuellement, le secteur informel est devenu une source de régulation pour les opportunités d'emplois tant pour les nouveaux chercheurs d'emploi que pour les travailleurs recyclés ou reconvertis en Afrique.

II.2. LES CARACTERISTIQUES DES MICRO-ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE MASINA

Les Micro-entreprises de la commune de Masina présentent les caractéristiques suivantes :

1. La gestion est confiée à une seule personne, responsable qui est en même temps le chef ou le propriétaire de l'entreprise. Il assure toutes les fonctions qui sont généralement assurées dans la grande entreprise par des personnes distinctes ;

2. Le patrimoine de l'entreprise n'est pas distinct de celui de l'exploitant ;

3. L'insuffisance des moyens ;

4. L'absence de la comptabilité ou la tenue d'une comptabilité élémentaire.

II.3. TYPOLOGIE

Nous pouvons distinguer deux catégories des Micro-entreprises, à savoir :

1. Les PME formelles

Ce sont celles oeuvrant dans l'économie structurée, et sont dans la plupart, groupées au sein de l'Office de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises congolaises (OPEC).

2. Les PME informelles

Ce sont celles oeuvrant dans le secteur non structuré de l'économie. Ce secteur comprend les activités productrices des biens matériels ou immatériels, qui s'exercent hors les normes légales. Par définition, les entreprises du secteur informel ne sont pas déclarées et ne déclarent pas leur main d'oeuvre. Elles sont donc illégales parce qu'elles ne respectent pas les règles de leur existence et de leur fonctionnement (MALIKWISHA MENI 2000).

Le secteur informel en RDC occupe à l'heure actuelle plus de 25% de la population, et comprend les activités ci-après :

1. Les petites et les très petites entreprises qui fonctionnent sur un modèle des activités modernes : les activités de restauration, de réparation, de transformation, etc.

2. Les activités spécifiques commerciales : petites boutiques, petits vendeurs, cabines téléphoniques, etc.

3. Les activités de menus services : Laveurs de voitures, cireurs, porteurs, coiffeurs, etc.

II.4. LES MICRO-ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE MASINA ET L'ACCES AU MICROCREDIT

Comme nous venons de le signaler, les micro-entreprises de la commune de Masina se caractérisent principalement par le manque de moyens nécessaires permettant d'assurer leurs cycles d'exploitation et de faire face aux différents problèmes de gestion quotidienne. Ainsi, pour pallier à cette situation, celles-ci recourent aux sources de financement externes, elles sollicitent des emprunts auprès des institutions de micro-finance, des coopératives d'épargne et de crédit, et des ONGD.

Cependant, les conditions imposées par ces institutions de crédit rendent de plus en plus difficile l'accès au microcrédit. A cela s'ajoutent des taux d'intérêt souvent très élevés et des échéances courtes qui constituent un grand obstacle pour ces micro-entreprises, au moment du remboursement. En effet, par la contraction des microcrédits, les micro-entreprises courent un risque énorme dû à la volatilité des revenus aux pertes en capital et aux dépenses imprévues (Autre part 2008).

Le plus souvent, les bénéficiaires des microcrédits rencontrent des problèmes imprévisibles qui les obligent d'affecter la plus grande partie des sommes empruntées à la résolution des problèmes sociaux présentement sentis, au lieu de financer leurs activités économiques qui pourraient leur rapporter beaucoup plus de moyens pour pouvoir rembourser sans problème, l'intégralité de leurs emprunts. Un autre problème est dû à la situation socio-économique du pays qui ne permet pas aux bénéficiaires des microcrédits de faire des projections entrepreneuriales et d'envisager la croissance de leurs activités. Généralement, celles-ci préfèrent mobiliser les microcrédits comme un fonds de roulement de l'unité domestique, et c'est ce qui pose problème au moment du remboursement. Ainsi, sont celles qui parviennent à rembourser facilement leurs emprunts, seules les micro-entreprises qui effectuent des choix rationnels consistant à affecter des ressources dans des activités plus ou moins rentables.

CHAPITRE III. APPORT DES MICROCREDITS DANS LE CHIFFRE D'AFFAIRES DES MICRO- ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE MASINA..

Les résultats que nous présentons dans les lignes qui suivent retracent les tendances qui se sont dégagées après le dépouillement des données collectées auprès de nos enquêtés. Pour mieux comprendre la problématique de notre étude, nous présentons les données en quatre points suivants : L'identification des enquêtés, le microcrédit, l'évolution du chiffre d'affaires et enfin l'impact des microcrédits dans le chiffre d'affaires de ces micro-entreprises.

III.1. IDENTIFICATION DES ENQUETES

Sur un échantillon de 30 micro-entrepreneurs enquêtés, il a été identifié les caractéristiques de ces entrepreneurs selon le sexe, l'âge, le niveau d'instruction, la profession, le nombre de travailleurs, et la nature d'activités.

III.1.1. SEXE

Tableau 1 : Répartition des enquêtés selon le sexe

Sexe

Fréquence absolue

Fréquence Relative en %

Homme

17

56, 67

Femme

13

43, 33

Total

30

100

Source : Enquête personnelle, Mars 2012

A la lumière des données collectées à ce sujet, il ressort que 56,67% des micro-entrepreneurs enquêtés sont des hommes et 43,33% des femmes.

III.1.2 AGE

Tableau 2 : Répartition des enquêtés selon l'âge

Age

Fréquence absolue

Fréquence Relative en %

Moins de 30ans

4

13, 33

30 à 40ans

8

60, 00

40ans et Plus

18

26, 67

Total

30

100

Source : Enquête personnelle, Mars 2012

Ce tableau montre que 60% des micro-entrepreneurs questionnés ont un âge compris entre 30 et 40 ans, 26,67% ont l'âge supérieur à 40 ans et 13,33% ont moins de 30 ans.

III.1.3. NIVEAU D'INSTRUCTION

Tableau 3 : Répartition des enquêtés selon le niveau d'étude

Niveau d'étude

Fréquence absolue

Fréquence Relative en %

N'a pas été à l'école

3

10, 00

Primaire

1

3, 33

Secondaire

8

26, 67

Supérieur (Université)

18

60, 00

Total

30

100

Source : Enquête personnelle, Mars 2012

Il ressort des données reprises dans ce tableau que 60% de nos enquêtés ont franchis les études supérieures (universitaires), 26,67% ont atteint le niveau secondaire, 3,33% ont un niveau primaire et 10% n`ont jamais été à l'école.

III.1.4. PROFESSION

Tableau 4 : Répartition des enquêtés selon la profession

Profession

Fréquence absolue

Fréquence Relative en %

Médecin

3

10, 00

Comptable

8

26, 67

Informaticien

4

13, 33

Avocat

3

10, 00

Commerçants

12

40, 00

Total

30

100

Source : Enquête personnelle, Mars 2012

Ce tableau révèle que 40% des micro-entrepreneurs enquêtés sont dans le commerce à titre de profession habituelle, 26,67% sont des comptables, 13% sont des informaticiens, 10% sont des médecins, et 10% des avocats.

III.1.5. NATURE D'ACTIVITES

Tableau 5 : Répartition des enquêtés selon la nature d'activités

Nature d'activités

Fréquence absolue

Fréquence Relative en %

Boutique

4

13, 33

Maison d'habillement

9

30, 00

Pharmacie

7

23, 33

Dépôt ciment

1

3, 33

Dépôt Boisson

3

10, 00

Cabines téléphoniques

6

20, 00

Total

30

100

Source : Enquête personnelle, Mars 2012

Il ressort de données du tableau ci haut que 30% des micro-entreprises enquêtées sont des maisons d'habillement, 23,33% sont des pharmacies, 20% sont des cabines téléphoniques, 13,33% sont des boutiques, 10% sont des dépôts de boisson, et 3,33% sont des dépôts de ciment.

III.1.6. NOMBRE DE TRAVAILLEURS

Tableau 6 : Répartition des enquêtés selon le nombre de travailleurs

Nombre de travailleurs

Fréquence absolue

Fréquence Relative en %

Moins de 5

21

70, 00

5 à 10

6

20, 00

Plus de 10

3

10, 00

Total

30

100

Source : Enquête personnelle, Mars 2012

Il ressort de données reprisent dans le tableau ci-haut que la majorité soit 70% des micro-entreprises enquêtées comptent moins de 5 travailleurs, 20% sont celles dont le nombre de travailleurs varie entre 5 et 10 et 10% comptent plus de 10 employés.

III.2. LE MICROCREDIT

Cette section a pour objet, l'étude du concept microcrédit tel que perçu par la population de la commune de Masina.

III.2.1. PERCEPTION DU MICROCREDIT PAR LA POPULATION DE LA COMMUNE DE MASINA

Différentes définitions ont été données par nos enquêtés pour expliquer ce qu'ils entendent par microcrédit.

Tableau 7 : La signification du microcrédit

Signification

Fréquence absolue

Fréquence Relative en %

Un secteur de l'Economie qui permet de financer les petits projets

14

46, 67

Un crédit d'appui qui aide à matérialiser une idée entrepreneuriale.

3

10, 00

Un moyen qui permet le démarrage d'une activité commerciale.

8

26, 67

Une petite somme pour encourager la population démunie du secteur financier informe à se formaliser.

5

16, 66

Total

30

100

Source : Enquête personnelle, Mars 2012

Il résulte de données reprises dans le tableau ci-dessus que 46,67% de nos enquêtés pensent que le microcrédit est un secteur de l'Economie qui permet de financer les petits projets ; alors que 26,67% pensent que le microcrédit est un moyen qui permet le démarrage d'une activité commerciale ; 16,66% de nos enquêtés le considèrent comme une petite somme pour encourager la population démunie du secteur financier informe à se formaliser ; et 10% le considèrent comme un crédit d'appui qui aide à matérialiser une idée entrepreneuriale.

III.2.2. POSTES DE DEPENSES QUI POUSSENT NOS INTERLOCUTEURS A OBTENIR LE MICROCREDIT

Tableau 8 : Répartition des enquêtés selon les Postes de dépenses

Poste de dépenses

Fréquence absolue

Fréquence Relative en %

Démarrer une activité commerciale

5

16,67

Accroitre votre niveau de vos activités ainsi que les possibilités de réalisation de profit

15

50,00

Faire face aux problèmes de gestion quotidienne

4

13,33

Payer les salaires aux travailleurs

3

10,00

Faire face à certains problèmes sociaux

3

10,00

Total

30

100

Source : Enquête personnelle, Mars 2012

L'examen des données reprises dans le tableau ci-dessus montre 50% de nos enquêtés sollicitent l'obtention du Microcrédit pour Accroitre le niveau de leurs activités ainsi que les possibilités de réalisation de profit ; 16,67% pour démarrer une activité commerciale ; 13,33% pour faire face aux problèmes de gestion quotidienne ; 10% pour payer les salaires aux travailleurs et enfin 10% pour faire face à certains problèmes sociaux.

III.2.3. FREQUENCE D'ACCES AU MICROCREDIT

Tableau 9 : Répartition des enquêtés selon la fréquence d'accès au Microcrédit

Fréquence d'accès au Microcrédit

Fréquence absolue

Fréquence Relative en %

Hebdomadaire

1

3,33

Mensuelle

14

46,67

Trimestrielle

10

33,33

Annuelle

2

6,67

Circonstancielle

3

10,00

Total

30

100

Source : Enquête personnelle, Mars 2012

Il ressort de ce tableau que 46,67% des micro-entreprises enquêtées accèdent mensuellement au microcrédit, 33,33% y accèdent trimestriellement, 10% circonstanciellement, 6,67% annuellement, et 3,33% ont un accès hebdomadaire au microcrédit.

III.2.4. MONTANT SOLLICITE

Tableau 10 : Répartition des enquêtés selon le montant sollicité

Montant sollicité

En $ US

Fréquence absolue

Fréquence Relative en %

Moins de 500

10

33,33

500 à 1000

7

23,33

1000 à 1500

8

26,67

1500 et plus

5

16,67

Total

30

100

Source : Enquête personnelle, Mars 2012

Ce tableau renseigne que 33,33% des micro-entreprises enquêtées sollicitent le microcrédit pour un montant inférieur à 500$ Us, 26,67% sollicitent des montants allant de 1000$ Us à 1500$ Us, 23,33% pour des montant allant de 500$ Us à 1000$ Us, et seulement 16,67% de ces micro-entreprises sollicitent des microcrédits pour un montant supérieur à 1500$ Us.

III.3. L'EVOLUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRES

Tableau 11 : Evolution du Chiffre d'Affaires

Micro-Entreprise

Chiffre d'affaires avant l'accès au Microcrédit en$

Chiffre d'affaires après l'accès au Microcrédit en $

variations du chiffre d'affaires en $

1

1800

2400

600

2

1500

700

-800

3

780

1050

270

4

1200

2000

800

5

1100

1750

650

6

9750

17000

7250

7

1000

1800

800

8

250

290

40

9

1000

1500

500

10

2500

2500

0

11

1000

2100

1100

12

2700

3500

800

13

1560

2080

520

14

1700

2500

800

15

0

2300

2300

16

1300

1700

400

17

680

850

170

18

17000

22500

5500

19

750

200

-550

20

0

800

800

21

22300

34500

12200

22

800

600

-200

23

0

170

170

24

12000

9000

-3000

25

900

720

-180

26

3500

4200

700

27

0

850

850

28

900

1200

300

29

1200

1500

300

Source : Enquête personnelle, Mars 2012

30

 

950

950

0

A la lumière des informations que fournit le tableau ci-haut, nous constatons que la majorité des micro-entreprises enquêtées, soit 76,67% ont vu leurs chiffres d'affaires augmenter après l'accès au microcrédit ; 16,67% de ces micro-entreprises ont vu leurs chiffres d'affaires diminuer ; et seulement 6,66% ont vu leurs chiffres d'affaires stagner.

En effet, ce sont les micro-entreprises ayant affecté les microcrédits obtenus dans des activités rentables qui sont parvenues à augmenter leurs chiffres d'affaires ; par contre, celles ayant affecté leurs microcrédits aux besoins personnels de l'entrepreneur ont vu leurs chiffres d'affaires stagner ou diminuer après l'accès au microcrédit.

III.4. IMPACT DES MICROCREDITS SUR LE CHIFFRE D'AFFAIRES DES MICRO-ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE MASINA.

Tableau 12 : Impact du microcrédit

 

Avant l'accès au Microcrédit en$

Après l'accès au Microcrédit en $

Variation absolue du chiffre d'affaires en $

Variation relative du chiffre d'affaires en %

Chiffre d'affaires Minimum

0

170

-

-

Chiffre d'affaires Maximum

22300

34500

-

-

Moyenne Arithmétique ( X )

3004

4107

1103

36,72

Source : Enquête personnelle, Mars 2012

Il ressort de ce tableau synthétique que le chiffre d'affaires moyen avant l'obtention du microcrédit est de 3004$ Us, et celui-ci est passé à 4107$ Us après l'accès au microcrédit. Par conséquent, la croissance du chiffre d'affaires est en moyenne de 1103$ Us, soit 36,72%.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre étude, il ressort que les microcrédits ont un impact positif sur le chiffre d'affaires des micro-entreprises de la commune de Masina, car l'analyse des données recueillies démontre que 90% des micro-entreprises enquêtées accèdent au microcrédit pour démarrer ou accroître leurs activités commerciales. Celles-ci étant rentables pour la plupart de ces micro-entreprises, nous constatons que la majorité, soit 76,67% de ces dernières parviennent à augmenter leur chiffre d'affaires après remboursement intégral de l'emprunt contracté. Ceci nous permet de confirmer notre hypothèse selon laquelle : les microcrédits ne peuvent contribuer à l'accroissement du chiffre d'affaires des micro-entreprises que dans la mesure où ces dernières considèrent les crédits obtenus comme n'étant pas un cadeau mais de fonds empruntés et à rembourser, et qui doivent être destinés aux activités rentables pour lesquelles ils ont réellement été demandés.

En effet, le premier chapitre du présent travail était consacré aux généralités. Ici, nous avons relevé quelques notions jugées utiles pour l'aboutissement de cette étude. Il s'agit notamment des généralités sur le crédit, le microcrédit, l'entreprise, le chiffre d'affaires, et les institutions de micro-finance.

Le deuxième chapitre quant à lui, a porté sur les micro-entreprises de la commune de Masina. Dans ce chapitre, nous avons premièrement présenté la commune de Masina ainsi que ses particularités économiques ; en second lieu, nous avons relevé les caractéristiques des Micro-entreprises de la commune de Masina ainsi que leur typologie ; enfin, nous avons relevé quelques problèmes majeurs rencontrés par ces micro-entreprises pour accéder au microcrédit.

Enfin, le troisième et dernier chapitre de ce travail a analysé l'apport des microcrédits dans le chiffre d'affaires des Micro-entreprises de la commune de Masina. Pour bien mener cette étude, nous avons présenté les résultats de notre enquête en quatre points, dont l'identification des enquêtés ; la perception du microcrédit par la population de la commune de Masina ; l'évolution du chiffre d'affaires des micro-entreprises enquêtées ; et l'impact du microcrédit dans le chiffre d'affaires des micro-entreprises de la commune de Masina.

Par ailleurs, il se dégage un certain nombre de contraintes qui doivent être remédiées en vue de rendre plus efficace ce mode de financement en RDC, et faire du microcrédit un véritable instrument de lutte contre la pauvreté. En effet, les bénéficiaires des microcrédits estiment que l'échéance de remboursement de ces crédits est très courte par rapport au cycle d'exploitation de leurs activités ; En outre, il se fait remarquer une insuffisance des institutions de microcrédit. De ce fait, nous constatons que jusqu'à présent, certains coins ou secteurs d'activités ne sont pas accessibles au microcrédit. Les institutions de microcrédit quant à elles, déplorent l'insolvabilité de certains clients, à laquelle s'ajoute une fiscalité assez lourde qui les oblige à restreindre leur offre de crédit.

Cependant, tant que les contraintes que nous venons d'évoquer ne seront pas résolues, le microcrédit perdra sa mission initiale qui est d'assurer aux micro-entreprises des services financiers décentralisés, adaptés, durables et fiables leur permettant d'accroître leurs activités et d'affirmer leur autonomie. D'où la nécessité de mettre en place une politique économique visant la promotion du système d'octroi de microcrédit, conduisant ainsi, au lancement et au renforcement des micros projets pour lutter contre la pauvreté.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. COHEN Monique, « Connaître la clientèle des IMF. Outils d'analyse pour les praticiens de la micro-finance », USAID/ AIMS, Septembre 2001.

2. MARISSE, « L'économie informelle au Zaïre : Suivi et Pauvreté dans la période de transaction », éd. Harmattan, 1996, 971p.

3. MUHAMMAD Yunus, « Vers un mode sans pauvreté », Jean Claude Lattès 2è éd. 2007.

4. VINCENT Fernand, «Le Microcrédit est - il un outil de développement ? », Genève, 2006. 

II. RAPPORTS ET ARTICLES

1. ATOL - Réseau Solidarité Micro-finance, « Contribution à la loi sur les IMF en RDC », Août 2004

2. MALIKWISHA MENI, « L'importance du secteur informel en RDC », Bulletin de l'ANSD, Vol. 1, Kinshasa, Décembre 2000, pp. 21 - 40

3. PNUD, Rapport sur le Développement Humain, Novembre 2011

III. NOTES DES COURS

1. BONGO BONGO « Cours d'Economie Industrielle Générale », troisième Graduat A, Faculté des sciences Economiques et de Gestion/ UNIKIN, 2011.

2. NKWEMBE UNSITAL « Cours d'Economie Rurale », troisième Graduat A, Faculté des sciences Economiques et de Gestion/ UNIKIN, 2011.

3. KATANGA MUKUMADI « Cours de Comptabilité des Sociétés Commerciales », Deuxième Graduat A, Faculté des sciences Economiques et de Gestion/ UNIKIN, 2010.

4. KABEYA TSHIKUKU « Cours d'Economie des Pays en Développement», Deuxième Graduat A, Faculté des sciences Economiques et de Gestion/ UNIKIN, 2010.

5. MVUDI MATINGU « Cours de statistique descriptive », premier graduat, Faculté des sciences Economiques et de Gestion/ UNIKIN, 2009.

IV. MEMOIRES ET TFC.

1. LUSAKU R., « Une IMF dans la lutte durable contre la pauvreté, cas de la CAMEC/ LUKALA », Gestion Financière ISCT/ MBANZA-NGUNGU, 2008

2. MULUTU L., « L'impact des microcrédits dans le budget des ménages à Kinshasa. Cas de la commune de N'djili », Faculté des sciences Economiques et de Gestion/ UNIKIN, 2010.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE........................................................................................................... i

DEDICACE .......................................................................................................... ii

AVANT - PROPOS ................................................................................................. iii

INTRODUCTION Erreur ! Signet non défini.

1. PROBLEMATIQUE 1

2. HYPOTHESE 3

3. METHODOLOGIE DE RECHERCHE 3

3.1. Méthodes 3

3.2. Techniques 3

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 4

4.1. Intérêt pratique 4

4.2. Intérêt scientifique 5

5. DELIMITATION DU CADRE DE RECHERCHE 5

6. CANEVAS DE TRAVAIL 5

CHAPITRE I : GENERALITES 6

I.1. DEFINITIONS CONCEPTUELLES ET NOTIONS 6

I.1.1 LE CREDIT 6

I.1.2. LE MICR0CREDIT 8

I.1.3. LE CHIFFRE D'AFFAIRES 9

I.1.4. L'ENTREPRISE 9

I.1.5. LES MICRO-ENTREPRISES 14

I.1.6. LES INSTITUTIONS DE MICRO-FINANCE 14

I.2. HISTORIQUE ET EVOLUTION DU MICROCREDIT 15

I.3. OBJECTIF ET VISION DU MICROCREDIT 18

I.4. IMPORTANCE ET ROLE DU MICROCREDIT 18

I.5. MODALITES D'OBTENTION ET DE REMBOURSEMENT DES MICROCREDITS 19

I.5.1 MODALITES D'OBTENTION 19

I.5.2. MODALITES DE REMBOURSEMENT 20

I.6. REGLMENTATION DU SYSTEME FINANCIER EN RDC 21

CHAPITRE II. LES MICRO-ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE MASINA 22

II.1. PRESENTATION DE LA COMMUNE DE MASINA 22

II.1.1 HISTORIQUE 22

II.1.2. GEOGRAPHIE 23

II.1.3. GESTION ET SUBDIVISION ADMINISTRATIVE 24

II.1.4. ECONOMIE 24

II.2. LES CARACTERISTIQUES DES MICRO-ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE MASINA 26

II.3. TYPOLOGIE 26

1. Les PME formelles 26

2. Les PME informelles 27

II.4. LES MICRO-ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE MASINA ET L'ACCES AU MICROCREDIT 27

CHAPITRE III. APPORT DES MICROCREDITS DANS LE CHIFFRE D'AFFAIRES DES MICRO- ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE MASINA.. 29

III.1. IDENTIFICATION DES ENQUETES 29

III.1.1. SEXE 29

III.1.2 AGE 30

III.1.3. NIVEAU D'INSTRUCTION 30

III.1.4. PROFESSION 31

III.1.5. NATURE D'ACTIVITES 31

III.1.6. NOMBRE DE TRAVAILLEURS 32

III.2. LE MICROCREDIT 32

III.2.1. PERCEPTION DU MICROCREDIT PAR LA POPULATION DE LA COMMUNE DE MASINA 32

III.2.2. POSTES DE DEPENSES QUI POUSSENT NOS INTERLOCUTEURS A OBTENIR LE MICROCREDIT 34

III.2.3. FREQUENCE D'ACCES AU MICROCREDIT 35

III.2.4. MONTANT SOLLICITE 35

III.3. L'EVOLUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRES 36

III.4. IMPACT DES MICROCREDITS SUR LE CHIFFRE D'AFFAIRES DES MICRO-ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE MASINA. 37

CONCLUSION GENERALE 39

BIBLIOGRAPHIE 41

TABLE DES MATIERES 43






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore