INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
La crise socio-économique que connait la
République Démocratique du Congo ne cesse d'enfoncer le pays dans
le plus profond du gouffre du sous développement. Avec un revenu par
tête d'habitant de 0,63$ par jour et un IDH de 0,286, la RDC figure
à la dernière position du classement mondial des pays selon
l'Indicateur de Développement humain (PNUD 2011).
En effet, cette situation de crise que connait la
République Démocratique du Congo est le résultat de
plusieurs événements survenus pendant ces dernières
décennies. Parmi lesquels, nous pouvons citer : la
zaïrianisation, les pillages des années 1990 et 1991, la crise
financière internationale, la chute des prix des matières
premières ainsi que diverses guerres en répétition que
connait la partie Est du pays.
Les effets de cette crise se font sentir tant sur le plan
économique que social. Les statistiques révèlent
qu'à présent, plus de 70% de la population congolaise vivent en
dessous du seuil de pauvreté. Abandonnée à elle-même
et vivant de façon éparpillée dans le territoire national,
cette population se caractérise notamment par un record
d'analphabétisme, de pauvreté et de chômage (KABEYA
TSHIKUKU 2010).
Par manque d'emploi dans le secteur formel, certains de ces
individus faisant partie de la classe sociale dite des
« Lumpen » se contente du vol et de la mendicité,
d'autres par contre, se lancent dans des activités informelles telles
que : les petites boutiques, les cabines téléphoniques, les
restaurants, les salons de coiffures, les petites dispensaires, la location de
chaises, la musique, la décoration, la cordonnerie, la
réparation des appareils électroménagers, etc.
Par l'exercice de leurs activités dites informelles,
ces individus deviennent des micro-entrepreneurs à part entière
et par conséquent, des véritables acteurs dans la lutte contre la
pauvreté. Cependant, la majorité de ceux-ci ne disposent pas
suffisamment de moyens tant financiers que matériels leurs permettant
d'assurer le cycle d'exploitation de leurs activités, ni de
croître le niveau de leurs activités. Pour y remédier,
certains micro-entrepreneurs ont pris l'habitude de recourir aux
microcrédits.
Par ailleurs, la question qu'on se pose est celle de savoir si
par l'obtention du crédit auprès des institutions de
micro-finances, les micro-entreprises kinoises en général et
celles de la commune de Masina en particulier peuvent être à
mesure d'accroître leur niveau d'activité. C'est donc à
cette préoccupation fondamentale que cette étude se propose de
répondre et d'apporter si possible quelques améliorations
après que les failles soient décelées.
2. HYPOTHESE
Au regard de ce qui est dit à la problématique,
cette étude se propose l'hypothèse selon laquelle : les
microcrédits ne peuvent contribuer à l'accroissement du chiffre
d'affaires des micro-entreprises que dans la mesure où ces
dernières considèrent les crédits obtenus comme
n'étant pas un cadeau mais de fonds empruntés et à
rembourser, et qui doivent être destinés aux activités
rentables pour lesquelles ils ont réellement été
demandés.
3. METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
3.1. Méthodes
Pour arriver à atteindre nos objectifs et
vérifier l'hypothèse, nous avons eu recours à 2
méthodes, à savoir :
Ø La méthode statistique
Elle nous a permis de traiter les données
chiffrées recueillies.
Ø La méthode inductive
Elle nous a permis de généraliser les
résultats obtenus à toutes les micro-entreprises de Kinshasa.
3.2. Techniques
En plus de ces méthodes, nous avons également
recouru à ces 3 techniques, notamment :
Ø La technique documentaire
Cette technique a servi de recueillir des informations
contenues dans les documents.
Ø La technique d'interview
Elle nous a servi de recueillir des informations
supplémentaires en interrogeant toutes les personnes pouvant nous les
fournir.
Ø Le questionnaire
Le questionnaire nous a permis de trouver les informations
auprès des micro-entrepreneurs que nous n'avons pas pu interviewer vu
l'importance de leur nombre.
4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Notre étude sur l'apport des microcrédits dans
le chiffre d'affaires des micro-entreprises est d'une grande importance
à la mesure où la compréhension et l'analyse des
microcrédits nous fournira les informations sur le niveau
d'activité des entreprises individuelles et leur motivation d'obtenir
des crédits. C'est ce qui va nous aider à organiser et
améliorer le niveau d'activité de ce sous-secteur
économique.
4.1. Intérêt
pratique
L'intérêt pratique de cette étude est
celui de savoir ce qui motive les entreprises individuelles kinoises en
général, et celles de la commune de Masina en particulier
à solliciter de microcrédit auprès des institutions de
micro-finance ; tout en évaluant son efficacité dans leur
chiffre d'affaires.
4.2. Intérêt
scientifique
L'intérêt scientifique de cette étude est
dicté par notre curiosité de comprendre la politique
d'octroi de microcrédit par les institutions de micro-finance et
son apport réel auprès des micro-entreprises.
5. DELIMITATION DU CADRE DE
RECHERCHE
Notre étude se limite sur l'apport des crédits
que les institutions de micro-finance accordent aux micro-entreprises de la
ville de Kinshasa. Pour mieux évaluer cette influence, nous avons eu
comme champ d'action la commune de Masina du fait de la diversité
d'activités informelles qu'on y trouve. Les informations que nous allons
recueillir décriront les réalités de ces entreprises
pendant la période où chacune d'elles a eu à
accéder à un crédit auprès d'une institution de
micro-finance.
6. CANEVAS DE TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comporte
trois chapitres. Le premier chapitre traite les
Généralités, le deuxième chapitre présente
les micro-entreprises de la commune de Masina, enfin le troisième porte
sur l'apport des microcrédits dans le chiffre d'affaires des
micro-entreprises de la commune de Masina.
CHAPITRE I :
GENERALITES
I.1. DEFINITIONS
CONCEPTUELLES ET NOTIONS
I.1.1 LE CREDIT
Le crédit est une opération qui permet au
débiteur de différer son paiement ou qui permet à un agent
de disposer pendant un certain temps de fonds qui sont mis à sa
disposition par un autre agent.
Le mot crédit désigne également des
ressources prêtées par une banque ou un établissement
financier à un agent économique qui s'engage à payer les
intérêts et à rembourser le capital du prêt (Echaude
Maison 2003).
Il existe plusieurs formes de crédits ; à
savoir :
a) Selon le critère
« destination », on
distingue :
Ø Crédits d'exploitation : prêts destinés à l'approvisionnement
des matières de production permettant à l'entreprise d'assurer
son cycle d'exploitation ;
Ø Crédits d'équipement : Ils
visent l'acquisition des matériels et biens
d'équipement ;
Ø Crédits immobiliers : Prêts
destinés à l'acquisition des valeurs immobilisées
(terrains, immeubles, etc.)
Ø Crédits à la consommation
: Prêts sollicités par les ménages pour faire face à
leurs besoins de consommation (NKWEMBE UNSITAL 2011).
b) Selon le critère
« temps », on
distingue :
Ø Crédit à court terme :
Crédits remboursables à moins d'un an ;
Ø Crédit à Moyen terme :
Crédits dont la durée de remboursement va de un à cinq
ans ;
Ø Crédit à long terme :
Crédits remboursables à plus de cinq ans (NKWEMBE UNSITAL
2011).
L'opération de crédit met en relation deux
parties distinctes : D'une part le débiteur, c'est celui qui
sollicite le crédit et s'engage à rembourser après un
certain temps, un montant comprenant le capital emprunté majoré
des intérêts générés par ce capital sur base
d'un taux d'intérêt préalablement fixé par le
prêteur. D'autre part le créancier, c'est celui qui met de fonds
à la disposition du débiteur. Généralement, les
créanciers sont des banques ou certains organismes
spécialisés qui accordent des crédits à leurs
clients.
En effet, les banques octroient des crédits par des
moyens suivants :
Ø Les créances en compte courant : le
client de la banque peut effectuer des paiements pour un montant
supérieur à son dépôt, son compte en banque devient
momentanément négatif, et il devra rembourser à une date
donnée ;
Ø L'escompte de traite ou de lettre de change :
par l'escompte, la banque paie le bénéficiaire et devient
propriétaire de la traite qu'elle présentera au débiteur
au moment de son échéance ;
Ø Les autres moyens tels que le paiement des
marchandises mises en garantie, et au moyen de certains crédits
spéciaux comme les ventes à tempérament.
L'opération de crédit ne se limite pas seulement
entre les banques commerciales et les particuliers (les entreprises non
financières et les ménages), elle s'étend également
au niveau des opérations entre la banque centrale et les banques
centrales. En effet, la banque centrale est pour les banques commerciales ce
qu'elles sont pour les particuliers. C'est-à-dire, la banque centrale
est la banque des banques. Elle fournit à ses clients qui sont les
banques commerciales tous les services que celles-ci fournissent aux
particuliers. Elle leur accorde des crédits, réescompte leurs
effets, achète leurs titres, et leur offre tant d'autres services.
En rapport avec ce qui précède, nous pouvons
remarquer qu'à travers le crédit, les banques tant centrales que
commerciales créent véritablement un supplément de monnaie
en plus des billets en circulation. Cela se justifie par le simple fait que
lorsqu'un débiteur bénéficie d'un crédit
auprès d'une banque, il peut dépenser plus que son
dépôt dans le comte en banque, ou peut dépenser
aujourd'hui, une somme qu'il n'aurait normalement que plus tard.
I.1.2. LE MICR0CREDIT
Comme le mot l'indique, le terme microcrédit est une
juxtaposition de deux mots : micro et crédit.
Micro qui trouve son origine du mot grec
« mikros » qui signifie petit ; Et Crédit qui
signifie des prêts accordés par un organisme
spécialisé à des personnes dépourvues de certains
moyens financiers afin de permettre un achat et en remboursant à un
certain taux d'intérêt. Ainsi le microcrédit
désigne l'attribution des prêts de très faibles montants
à des artisans, producteurs ou entrepreneurs qui ne peuvent pas
accéder aux prêts bancaires classiques (Echaude Maison 2003).
Dans la pratique, le microcrédit correspond
généralement à des prêts accordés à
des taux d'intérêts en principe plus bas que ceux du marché
(nuls pour certains organismes). Il est destiné à aider au
démarrage et à soutenir les activités des
communautés et des familles les plus en difficulté. Le
microcrédit permet donc de développer des petites
activités et de lutter contre la pauvreté.
I.1.3. LE CHIFFRE
D'AFFAIRES
Le chiffre d'affaires est le montant total des ventes
réalisées par une entreprise au cours d'une période
donnée (ECHAUDE MAISON 2003).
Le chiffre d'affaires représente en valeur
monétaire, l'ensemble de recettes réalisées par une
entreprise pendant une certaine durée. Il ne mesure que la production
vendue par l'entreprise sans tenir compte de la valeur des stocks en magasins
qui sont la différence entre la production totale et la production
vendue.
Le chiffre d'affaires est un indicateur important en Economie.
Il permet non seulement de comparer les différentes entreprises d'un
même secteur, mais aussi de mesurer la performance d'une entreprise entre
deux périodes données.
I.1.4. L'ENTREPRISE
I.1.4.1. Notion
Une entreprise est une structure économique, sociale et
juridique qui regroupe des moyens humains, matériels, immatériels
et financiers, qui sont combinés de manière organisée pour
fournir des biens ou des services à des clients dans un environnement
concurrentiel (marché) ou non concurrentiel (monopole) dans le but de
réalise des bénéfices (BRESSY G. 2008).
Généralement, chaque entreprise est dotée
d'une structure juridique, dont la forme dépend du cadre
législatif et réglementaire en vigueur. Et comme toute personne
physique, l'entreprise en tant que personne morale a une dénomination,
un siège et une personnalité juridique distincte de celle de son
ou ses propriétaire(s).
I.1.4.2. Classification des entreprises
Les entreprises peuvent être classifiées selon
plusieurs critères, à savoir :
Ø La nature juridique ;
Ø Le secteur d'activités
Ø La taille
I.1.4.2.1. D'après la nature juridique
Il existe de nombreuses structures juridiques pour les
entreprises. D'après ce critère de classification, on distingue
trois formes d'entreprises, à savoir :
1) Entreprises publiques
Les entreprises publiques sont celles dont le capital
appartient à l'Etat. Dans cette catégorie, on trouve par exemple
la Régie des Voies Aérienne, L'office des routes, la
société nationale d'assurance, etc.
2) Entreprises privées
Les entreprises privées sont celles dont le capital
appartient aux privés. Une entreprise privée peut être
individuelle ou sociétaire.
a) Entreprise individuelle
C'est une entreprise privée possédée et
gérée par une seule personne, le patrimoine de l'entreprise et
celui du chef d'entreprise étant confondus.
Dans une entreprise individuelle, une même personne
assure la direction de l'entreprise, l'apport des capitaux et l'activité
productive. Il n'y a donc pas de séparation entre le patrimoine
privé de l'entrepreneur et son patrimoine professionnel. Il
perçoit seul les bénéfices de son activité, il peut
cependant, avoir des salariés.
Exemples : les exploitations agricoles, les petites
entreprises commerciales.
b) La société
Selon l'esprit de l'article 4 de l'acte uniforme, une
société commerciale se définit comme un contrat par lequel
deux ou plusieurs personnes conviennent d'affecter à une
activité, des biens en numéraire ou en nature, dans le but de
partager le bénéfice ou de profiter de l'économie qui
pourra en résulter. Et à ce titre, les associés s'engagent
à contribuer aux pertes dans les conditions prévues par le
présent acte uniforme (KATANGA M. 2011).
Dans une société, il ya
généralement une distinction entre ceux qui fournissent le
travail (salariés) et ceux qui apportent les capitaux (associés).
Ces derniers sont directement ou indirectement les dirigeants de
l'entreprise.
3) Entreprises mixtes
Les entreprises mixtes sont celles qui associent les capitaux
publics et les capitaux privés.
I.1.4.2.2. D'après les secteurs
d'activités
Les entreprises peuvent aussi être classées en
fonction des différents secteurs économiques, à
savoir :
1) Le secteur primaire
Ce secteur regroupe les entreprises dont la fonction
principale est l'extraction des ressources naturelles. Ce secteur
comprend :
Ø L'agriculture,
Ø La sylviculture,
Ø La pêche,
Ø Les mines, etc.
2) Le secteur secondaire
Ce secteur regroupe les activités liées à
la transformation des matières premières issues du secteur
primaire en produits plus élaborés. Dans le secteur secondaire on
trouve les industries manufacturières, les travaux publics, les
industries automobiles, les industries textiles, les industries
agroalimentaires, etc.
3) Le secteur tertiaire
Le secteur tertiaire est défini par l'exclusion des
deux autres secteurs. Il regroupe toutes les activités qui ne font pas
partie du secteur primaire et du secteur secondaire. Il s'agit donc du secteur
qui regroupe les entreprises de prestation des services. On trouve dans ce
secteur, les entreprises de transport, communication, assurance, commerce,
etc.
Actuellement, en raison de l'évolution des
économies, on peut rajouter à ces trois secteurs, les secteurs
dits sociaux et publics. Dans ces secteurs, on
retrouve les entreprises ayant pour objectif principal, la création des
richesses afin de les redistribuer non selon le principe de
propriété, mais selon le principe de l'équité. Ces
secteurs regroupent les coopératives, les mutuelles et les associations
(BONGO BONGO 2008).
I.1.4.2.3 D'après la Taille
Les deux principaux critères qui permettent de
classifier les entreprises selon leurs dimensions sont le chiffre d'affaires et
les effectifs. Cependant, le chiffre d'affaires ne représente pas
réellement l'activité de production de l'entreprise. Ainsi, la
principale typologie des entreprises selon leurs tailles reprend le
critère des effectifs.
D'après les effectifs, nous pouvons distinguer trois
formes d'entreprises, à savoir :
1) Les Très Petites Entreprises
(TPE)
Ce sont les entreprises on l'on trouve moins de dix
salariés. Les très petites entreprises sont
généralement des entreprises individuelles appartenant aux
ménages et dont les bénéfices sont le plus souvent
affecter à la satisfaction de leurs besoins de subsistance.
2) Les Petites et Moyennes Entreprises
(PME)
Ce sont des entreprises où les effectifs varient de 10
à 500 salariés.
3) Les Grandes Entreprises
Ce sont les entreprises où l'on trouve plus de 500
salariés. Dans cette catégorie, on trouve des entreprises de
très grande dimension comme les entreprises transnationales qui ont des
représentations presque partout à travers le monde.
I.1.5. LES
MICRO-ENTREPRISES
Les micro-entreprises ne sont rien d'autre que des entreprises
de petite dimension. On les trouve généralement dans les pays
émergents où le développement économique repose
quasi majoritairement sur elles. Les micro-entreprises jouent un rôle non
négligeable dans le développement économique des pays en
voie de développement.
En définitif, nous pouvons dire que les
micro-entreprises sont des petites unités économiques
individuelles qui par l'usage de multiples facteurs, produisent et
commercialisent des biens et des services dans un but lucratif.
I.1.6. LES INSTITUTIONS DE
MICRO-FINANCE
Les institutions de micro-finance sont des organisations qui
offrent des services financiers à des personnes à faibles revenus
qui n'ont pas accès ou difficilement accès au secteur financier
formel (banques classiques) (Monique Cohen 2001).
Au sein du secteur, le terme institution de micro-finance
renvoie aujourd'hui, à une grande variété d'organisations,
diverses par leur taille, leur degré de structuration et leur statut
juridique.
En RDC, le secteur de micro-finance est constitué des
organisations telles que :
Ø Les organisations non gouvernementales
(ONG) ;
Ø Les associations ;
Ø Les mutuelles ;
Ø Les coopératives d'épargne et de
crédit ;
Ø Les établissements financiers ;
Ø Les banques, etc.
Dans la pratique, les institutions de micro-finance ne se
limitent pas qu'aux microcrédits, mais proposent à leurs clients
tout un éventail de services financiers : assurances, produits
d'épargne, transferts d'argents, etc.
I.2. HISTORIQUE ET
EVOLUTION DU MICROCREDIT
Le microcrédit trouve ses antécédents
dans la pratique des prêts sur gage à toux faibles ou nuls des
Monts de piété, les tontines en pays émergeants, dans les
mutuelles de crédit agricole, les banques populaires
créées en Europe à la fin du XIXème
siècle.
En réalité, le terme microcrédit n'est
véritablement apparu qu'à la fin des années 1970 à
la suite de l'initiative du professeur Mohammad Yunus qui fonda la Grameen Bank
de Bangladesh. Loin de voir les femmes incapables d'obtenir des prêts
auprès des banques formelles pour l`exercice de leur petit commerce, le
professeur Muhammad Yunus se décida de prêter de sa propre poche
des petites sommes qui furent rapidement remboursées dans leur
intégralité. Par cette initiative, le but poursuivi par le
professeur Mohammad Yunus était de pouvoir aider les femmes exclues du
système financier formel à disposer des moyens leur permettant de
démarrer ou de développer leur petit commerce, et par
conséquent, réduire le taux de la pauvreté. C'est de cette
expérience qu'est née la Grameen Bank qui à ces jours
prête à des millions de pauvres qui remboursent sans
problème, l'intégralité des prêts consentis.
L'initiative du professeur Mohammad Yunus sur le
microcrédit lui a valu le prix Nobel de Paix en 2006, et a ouvert la
voie à des nombreuses autres expériences menées dans le
monde entier. Dans les années 1980, le secteur de microcrédit va
connaître un essor considérable. Les initiatives se multiplient en
Amérique Latine, en Afrique et partout dans le monde. Les institutions
accordant des crédits en milieu urbain ont ainsi commencé
à couvrir leurs frais sans subventions.
A la fin des années 1990, le microcrédit est
devenu un nouveau mot d'ordre des organisations non gouvernementales
spécialisées dans l'aide au développement et des
institutions de microcrédit. Le secteur de micro-finance a dès
lors connu une croissance régulière jusqu'à atteindre en
2007, 25 milliards de dollars pour l'ensemble des crédits relevant des
institutions de micro-finance (Muhammad Yunus 2007).
En RDC, l'histoire de la micro-finance date de la
période coloniale et peut se subdiviser en trois grandes
périodes, à savoir :
Ø De la période coloniale à
1970
Par le décret du 24 Mars 1956, le législateur a
organisé la création et le fonctionnement des
sociétés coopératives indigènes dont l'objet social
était de promouvoir, par la mise en oeuvre des principes de la
coopération, les intérêts économiques et sociaux de
leurs membres exclusivement. Cette période se caractérise par
l'absence de structure financière de proximité formelle
d'initiative privée agréée. Elle se caractérise
aussi par la création par le pouvoir colonial de la Caisse
d'épargne du Congo, institution de droit public, afin de collecter les
petites épargnes.
Ø De 1970 à 1990
Cette période est caractérisée par
l'émergence des coopératives d'épargne et de
crédit, en raison notamment de l'accessibilité des services
offerts aux membres et de leur implantation dans les milieux les plus
reculés, dépourvus de banques. Toutefois, faute d'un cadre
légal spécifique, ces coopératives d'épargne et de
crédit, continueront à se conformer aux dispositions du
décret de 1956, et de ce fait, seront désormais placées
sous la tutelle du ministère de développement rural.
Ø De 1990 à nos
jours
Cette période se caractérise par la
fragilité du système financier et particulièrement des
coopératives d'épargne et de crédit. En effet, cette
fragilité était due au contexte socio-économique et
politique difficile, caractérisé par les pillages,
l'hyperinflation, et l'instabilité politique qu'a connu le pays entre
les années 1990 et 1991.
Aujourd'hui, la plupart des coopératives
d'épargne et de crédit se sont regroupées en 15 centrales
et ont adhéré à des structures comme La coopérative
centrale d'épargne et de crédit, et la
confédération Nationale des coopératives
d'épargne et de crédit. En outre, on assiste depuis quelques
années, à un engouement des institutions de micro-finance qui
sont présentées comme les agents de développement et de
lutte contre la pauvreté.
I.3. OBJECTIF ET VISION DU
MICROCREDIT
Le microcrédit vise l'expansion du développement
et l'éradication de la pauvreté grâce à une forme
d'aide qui ne s'apparente plus à une assistance pure et simple.
Par l'octroi des microcrédits, les institutions de
micro-finance visent le renforcement des capacités de l'économie
sociale orientée vers le bien-être des populations urbaines et
rurales (F. VINCENT 2006).
I.4. IMPORTANCE ET ROLE DU
MICROCREDIT
Le microcrédit joue un rôle important au sein
d'une économie, dans ce sens qu'il contribue non seulement à
l'accroissement du revenu des ménages, mais aussi à
l'accroissement du niveau d'activités des micro-entreprises (F. VINCENT
2006).
L'expérience montre que le microcrédit peut
aider :
a) Les ménages
à :
Ø Accroître leur revenu ;
Ø Sortir de la pauvreté ;
Ø Financer des activités sociales ;
Ø Créer des entreprises individuelles
viables ;
Ø Assurer leurs activités alimentaires, leurs
soins de santé, et l'éducation des enfants.
b) Les micro-entreprises
à :
Ø Accroitre leur niveau d'activités ainsi que
les possibilités de réalisation de profit ;
Ø Disposer d'un capital qui soutiendra leur
croissance ;
Ø Financer leurs cycles d'exploitation ;
Ø Acquérir des équipements modernes
permettant d'augmenter leur productivité ;
Ø Disposer des moyens financiers nécessaires
permettant de réaliser des performances et d'accroître leur
dimension.
En plus de ce qui précède, le microcrédit
peut également constituer un puissant instrument d'émancipation,
en permettant aux pauvres, et particulièrement aux femmes de devenir des
agents économiques du changement. Par l'octroi des crédits et
tant d'autres services financiers, les institutions de micro-finance jouent un
rôle majeur dans la lutte contre des nombreuses dimensions de la
pauvreté, car du fait que les microcrédits permettent
d'accroître le chiffre d'affaires des micro-entreprises, les revenus
générés par l'activité de ces dernières
contribuent non seulement au développement de l'activité
génératrice des revenus mais aussi aux revenus versés aux
ménages à travers les salaires et tant d'autres avantages
sociaux.
I.5. MODALITES D'OBTENTION
ET DE REMBOURSEMENT DES MICROCREDITS
I.5.1 MODALITES D'OBTENTION
Généralement pour bénéficier du
microcrédit, certaines conditions sont mises en place,
notamment :
Ø Etre client de l'institution de micro-finance ou de
la coopérative, c'est-à-dire, avoir un compte d'épargne en
mouvement ;
Ø Présenter des garanties de
remboursement ;
Ø N'avoir aucun mauvais antécédent en
matière de crédit ;
Ø Jouir d'une bonne moralité ;
Ø Présenter un projet d'activité
rentable ;
Ø Disposer dans son compte d'épargne d'un
minimum de 20% du montant sollicité ;
Ø Accepter l'encadrement et le suivi des
créanciers (Institution de Micro-finance ou Coopérative)
En réalité, toutes ces modalités
dépendent d'une institution à une autre.
I.5.2. MODALITES DE
REMBOURSEMENT
Contrairement aux modalités d'obtention qui sont
fixées à l'avance, les modalités de remboursement
dépendent de l'accord entre le créancier et le débiteur.
Mais le plus souvent, le remboursement des prêts se fait soit par un
versement unique à l'échéance, soit par plusieurs
versements successifs effectués sous formes d'annuités.
Cependant, quelle que soit la modalité de remboursement adoptée
par les deux parties, le montant à rembourser comprend toujours la
valeur initiale du prêt majorée des intérêts.
I.6. REGLMENTATION DU
SYSTEME FINANCIER EN RDC
L'activité économique est dans tous les pays,
parmi les plus réglementées qui soient. Aujourd'hui, les Etats
réglementent cette activité pour les raisons suivantes :
Ø Assainir le secteur financier ;
Ø Améliorer les informations disponibles pour
les investisseurs ;
Ø Assurer la stabilité du système
financier ;
Ø Créer un cadre propice pour favoriser le
partenariat entre les praticiens congolais et les partenaires
extérieurs ;
Ø Aider les institutions de micro-finances à
mieux aider les pauvres ;
Ø Protéger les institutions de micro-finance
contre la concurrence déloyale.
En RDC, la réglementation et le contrôle du
secteur financier sont assurés par les autorités de
contrôle ci-après :
1) Le Ministère des Petites, Moyennes
Entreprises et Artisanat
Ce Ministère s'occupe de la promotion du secteur de la
micro-finance en République Démocratique du Congo.
2) La Banque Centrale du Congo
La Banque Centrale est l'autorité qui accorde
l'agreement des institutions financières. Elle assure la
réglementation et la supervision du secteur financier.
3) Le Ministère des Finances
Le Ministère des finances assure la tutelle de la
Banque Centrale et suit l'évolution de tout le secteur financier de la
RDC.
CHAPITRE II. LES
MICRO-ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE MASINA
II.1. PRESENTATION DE LA
COMMUNE DE MASINA
Masina est une commune de l'est de la ville
de
Kinshasa, située
entre le
Pool Malebo au nord et
le
boulevard Lumumba
au sud. Elle est l'un des nouveaux quartiers populaires de Kinshasa
particulièrement peuplé, et est également connu sous le
surnom de «Chine populaire ».
Elle abrite notamment le
Marché
de la Liberté « M'Zee Laurent Désiré
Kabila », l'un des plus grands marchés de Kinshasa, qui
fut construit sous la présidence de
Laurent-Désiré
Kabila pour récompenser les habitants du district de Tshangu pour
avoir résisté à l'agression en août 1998.
II.1.1. HISTORIQUE
La commune de Masina fut créée par l'ordonnance
loi n°62 du 30 Mars 1968 portant création des communes. Nous savons
que vers les années 1960, à l'aube de l'accession de notre pays
à la souveraineté internationale, les turbulences politiques et
luttes tribales ont fait naître plusieurs agglomérations à
caractère régional et tribal. C'est dans ce mouvement et dans ce
contexte que les ressortissants des districts de Kwango et de Kwilu
occupèrent d'une façon quelque peu anarchique, avec la
bénédiction de certains partis politiques notamment la LUKA et le
PSA ainsi que de quelques politiciens d'alors, cette partie
périphérique de la ville qui, en fait était le fief de
quelques anciens villages TEKE-HUMBU dont certains gardent encore leurs noms
dans les appellations des quartiers. Le nom de Masina par exemple est
résultat d'une distorsion linguistique par les occupants
ultérieurs du fief dont question plus haut. MASINA était en
langue TEKE « MASIN MABUL », traduisible en langue Lingala en SOMBELE
SUKA ESANGA ou SUKA MBOKA, c'est-à- dire : « là où
tout se termine » selon les occupants de 1960 (originaires de
Kwango-Kwilu), N'SINA veut dire le commencement ou le début.
II.1.2. GEOGRAPHIE
Les limites de la commune de Masina ont été
fixées par l'arrêté ministériel N°69 - 042 du
1969 du ministère des affaires intérieures. Au terme de cet
arrêté, les limites de la commune de Masina se dessinent de la
manière suivante :
Ø Au Nord : Le fleuve Congo (la frontière de la
République du Congo - Brazzaville) de son point le plus proche du
confluent du fleuve Congo avec la rivière N'djili.
Ø Au sud : le boulevard Lumumba qui sépare
MASINA des communes de Kimbenseke et de N'djili.
Ø A l'Est, la rivière TSHUENGE qui sépare
de la commune de N'sele.
Ø A l'Ouest : la rivière N'djili qui la
sépare de la commune de Limete.
La plus grande partie de la commune est occupée par une
zone humide voisinant le
Pool Malebo, ce qui
explique la faible densité de population relative de la commune. La
partie urbaine, s'étirant le long du
boulevard Lumumba,
atteint cependant des densités de population comparables à celles
des autres communes du coeur de Kinshasa (environ
50 000 habitants/km²).
II.1.3. GESTION ET
SUBDIVISION ADMINISTRATIVE
La commune de Masina est organisée de la manière
suivante:
Ø Un bourgmestre et un bourgmestre adjoint avec un
personnel administratif ;
Ø Vingt et un quartiers administratifs
administrés par 21 chefs de quartiers et leurs adjoints (tous
fonctionnaires et agents de l'Etat) ;
Ø 89 localités administrés par 89 chefs
de localité et leurs adjoints (choisis par les administrés c'est-
à-dire la base) ;
Ø 454 cellules administrées par 454 chefs de
cellule ;
Ø 563 sous cellules administrées par 563 chefs
de sous cellule
II.1.4. ECONOMIE
La commune de Masina a une population d'environ 469 699
habitants et une superficie de 69,70 Km2 dont 46,66 Km2
habitables et une densité de 6 739 habitants par km2.
La conjoncture économique difficile oblige une bonne
partie de la population à vivre des expédients et de commerce.
Néanmoins, Masina compte parmi les infrastructures économiques :
l'abattoir de Kinshasa, l'entrepôt de carburant de SEP CONGO, le
dépôt de l'ex SOTRAZ, le marché de la liberté LD
Kabila auquel il faut joindre 9 autres marchés qui desservent les 3
pools géographiques de Masina. A cette infrastructure s'ajoute la
société SIFORCO pour l'entreposage de mitrailles de la
sidérurgie de Maluku (SOCIDER), l'usine de panification et de production
des blocs de glace BKTF, l'aéroport de N'djili qui a ses derniers
Kilomètres sur le sol de Masina avec d'importantes infrastructures de
gestion au sol installés par la RVA (Régie des Voies
Aériennes).
Au regard de la crise économique observée
actuellement en République Démocratique du Congo, la
population Kinoise en général, et celle de la Commune de Masina
en particulier, rencontre d'énormes problèmes
socioéconomiques, notamment : Famine, maladie, sous-emploi, sans
emploi, paupérisation, exclusion sociale, etc. De nos jours, le
vécu quotidien du kinois montre que manger, se soigner, s'habiller, se
déplacer, se loger, s'instruire, travailler... deviennent de plus en
plus un casse-tête dans ce pays, et une préoccupation majeure pour
la population.
Alors, pour faire face à ces différents
problèmes, presque le ¾ de la population active de cette commune se
donnent aux activités constituant ce qu'on peut qualifier du secteur
informel de l'économie. Ce secteur de petits métiers et services
est composé principalement des salons de coiffure, boutiques, Pharmacie,
cabines téléphonique, Ateliers de coupe et couture, vendeurs des
produits pétroliers, marchands ambulants, cordonniers, laveurs de
véhicules, ajusteurs, cireurs, etc.
Actuellement, le secteur informel est devenu une source de
régulation pour les opportunités d'emplois tant pour les nouveaux
chercheurs d'emploi que pour les travailleurs recyclés ou reconvertis en
Afrique.
II.2. LES CARACTERISTIQUES
DES MICRO-ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE MASINA
Les Micro-entreprises de la commune de Masina
présentent les caractéristiques suivantes :
1. La gestion est confiée à une seule personne,
responsable qui est en même temps le chef ou le propriétaire de
l'entreprise. Il assure toutes les fonctions qui sont
généralement assurées dans la grande entreprise par des
personnes distinctes ;
2. Le patrimoine de l'entreprise n'est pas distinct de celui
de l'exploitant ;
3. L'insuffisance des moyens ;
4. L'absence de la comptabilité ou la tenue d'une
comptabilité élémentaire.
II.3. TYPOLOGIE
Nous pouvons distinguer deux catégories des
Micro-entreprises, à savoir :
1. Les PME formelles
Ce sont celles oeuvrant dans l'économie
structurée, et sont dans la plupart, groupées au sein de l'Office
de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises congolaises (OPEC).
2. Les PME informelles
Ce sont celles oeuvrant dans le secteur non structuré
de l'économie. Ce secteur comprend les activités productrices des
biens matériels ou immatériels, qui s'exercent hors les normes
légales. Par définition, les entreprises du secteur informel ne
sont pas déclarées et ne déclarent pas leur main d'oeuvre.
Elles sont donc illégales parce qu'elles ne respectent pas les
règles de leur existence et de leur fonctionnement (MALIKWISHA MENI
2000).
Le secteur informel en RDC occupe à l'heure actuelle
plus de 25% de la population, et comprend les activités
ci-après :
1. Les petites et les très petites entreprises qui
fonctionnent sur un modèle des activités modernes : les
activités de restauration, de réparation, de transformation,
etc.
2. Les activités spécifiques commerciales :
petites boutiques, petits vendeurs, cabines téléphoniques,
etc.
3. Les activités de menus services : Laveurs de
voitures, cireurs, porteurs, coiffeurs, etc.
II.4. LES MICRO-ENTREPRISES
DE LA COMMUNE DE MASINA ET L'ACCES AU MICROCREDIT
Comme nous venons de le signaler, les micro-entreprises de la
commune de Masina se caractérisent principalement par le manque de
moyens nécessaires permettant d'assurer leurs cycles d'exploitation et
de faire face aux différents problèmes de gestion quotidienne.
Ainsi, pour pallier à cette situation, celles-ci recourent aux sources
de financement externes, elles sollicitent des emprunts auprès des
institutions de micro-finance, des coopératives d'épargne et de
crédit, et des ONGD.
Cependant, les conditions imposées par ces institutions
de crédit rendent de plus en plus difficile l'accès au
microcrédit. A cela s'ajoutent des taux d'intérêt souvent
très élevés et des échéances courtes qui
constituent un grand obstacle pour ces micro-entreprises, au moment du
remboursement. En effet, par la contraction des microcrédits, les
micro-entreprises courent un risque énorme dû à la
volatilité des revenus aux pertes en capital et aux dépenses
imprévues (Autre part 2008).
Le plus souvent, les bénéficiaires des
microcrédits rencontrent des problèmes imprévisibles qui
les obligent d'affecter la plus grande partie des sommes empruntées
à la résolution des problèmes sociaux présentement
sentis, au lieu de financer leurs activités économiques qui
pourraient leur rapporter beaucoup plus de moyens pour pouvoir rembourser sans
problème, l'intégralité de leurs emprunts. Un autre
problème est dû à la situation socio-économique du
pays qui ne permet pas aux bénéficiaires des microcrédits
de faire des projections entrepreneuriales et d'envisager la croissance de
leurs activités. Généralement, celles-ci
préfèrent mobiliser les microcrédits comme un fonds de
roulement de l'unité domestique, et c'est ce qui pose problème au
moment du remboursement. Ainsi, sont celles qui parviennent à rembourser
facilement leurs emprunts, seules les micro-entreprises qui effectuent des
choix rationnels consistant à affecter des ressources dans des
activités plus ou moins rentables.
CHAPITRE III. APPORT DES
MICROCREDITS DANS LE CHIFFRE D'AFFAIRES DES MICRO- ENTREPRISES DE LA COMMUNE
DE MASINA..
Les résultats que nous présentons dans les
lignes qui suivent retracent les tendances qui se sont dégagées
après le dépouillement des données collectées
auprès de nos enquêtés. Pour mieux comprendre la
problématique de notre étude, nous présentons les
données en quatre points suivants : L'identification des
enquêtés, le microcrédit, l'évolution du chiffre
d'affaires et enfin l'impact des microcrédits dans le chiffre d'affaires
de ces micro-entreprises.
III.1. IDENTIFICATION DES
ENQUETES
Sur un échantillon de 30 micro-entrepreneurs
enquêtés, il a été identifié les
caractéristiques de ces entrepreneurs selon le sexe, l'âge, le
niveau d'instruction, la profession, le nombre de travailleurs, et la nature
d'activités.
III.1.1. SEXE
Tableau 1 : Répartition des
enquêtés selon le sexe
Sexe
|
Fréquence absolue
|
Fréquence Relative en %
|
Homme
|
17
|
56, 67
|
Femme
|
13
|
43, 33
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Enquête personnelle, Mars 2012
A la lumière des données collectées
à ce sujet, il ressort que 56,67% des micro-entrepreneurs
enquêtés sont des hommes et 43,33% des femmes.
III.1.2 AGE
Tableau 2 : Répartition des
enquêtés selon l'âge
Age
|
Fréquence absolue
|
Fréquence Relative en %
|
Moins de 30ans
|
4
|
13, 33
|
30 à 40ans
|
8
|
60, 00
|
40ans et Plus
|
18
|
26, 67
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Enquête personnelle, Mars 2012
Ce tableau montre que 60% des micro-entrepreneurs
questionnés ont un âge compris entre 30 et 40 ans, 26,67% ont
l'âge supérieur à 40 ans et 13,33% ont moins de 30 ans.
III.1.3. NIVEAU
D'INSTRUCTION
Tableau 3 : Répartition des
enquêtés selon le niveau d'étude
Niveau d'étude
|
Fréquence absolue
|
Fréquence Relative en %
|
N'a pas été à l'école
|
3
|
10, 00
|
Primaire
|
1
|
3, 33
|
Secondaire
|
8
|
26, 67
|
Supérieur (Université)
|
18
|
60, 00
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Enquête personnelle, Mars 2012
Il ressort des données reprises dans ce tableau que 60%
de nos enquêtés ont franchis les études supérieures
(universitaires), 26,67% ont atteint le niveau secondaire, 3,33% ont un niveau
primaire et 10% n`ont jamais été à l'école.
III.1.4. PROFESSION
Tableau 4 : Répartition des
enquêtés selon la profession
Profession
|
Fréquence absolue
|
Fréquence Relative en %
|
Médecin
|
3
|
10, 00
|
Comptable
|
8
|
26, 67
|
Informaticien
|
4
|
13, 33
|
Avocat
|
3
|
10, 00
|
Commerçants
|
12
|
40, 00
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Enquête personnelle, Mars 2012
Ce tableau révèle que 40% des
micro-entrepreneurs enquêtés sont dans le commerce à titre
de profession habituelle, 26,67% sont des comptables, 13% sont des
informaticiens, 10% sont des médecins, et 10% des avocats.
III.1.5. NATURE D'ACTIVITES
Tableau 5 : Répartition des
enquêtés selon la nature d'activités
Nature d'activités
|
Fréquence absolue
|
Fréquence Relative en %
|
Boutique
|
4
|
13, 33
|
Maison d'habillement
|
9
|
30, 00
|
Pharmacie
|
7
|
23, 33
|
Dépôt ciment
|
1
|
3, 33
|
Dépôt Boisson
|
3
|
10, 00
|
Cabines téléphoniques
|
6
|
20, 00
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Enquête personnelle, Mars 2012
Il ressort de données du tableau ci haut que 30% des
micro-entreprises enquêtées sont des maisons d'habillement, 23,33%
sont des pharmacies, 20% sont des cabines téléphoniques, 13,33%
sont des boutiques, 10% sont des dépôts de boisson, et 3,33% sont
des dépôts de ciment.
III.1.6. NOMBRE DE
TRAVAILLEURS
Tableau 6 : Répartition des
enquêtés selon le nombre de travailleurs
Nombre de travailleurs
|
Fréquence absolue
|
Fréquence Relative en %
|
Moins de 5
|
21
|
70, 00
|
5 à 10
|
6
|
20, 00
|
Plus de 10
|
3
|
10, 00
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Enquête personnelle, Mars 2012
Il ressort de données reprisent dans le tableau ci-haut
que la majorité soit 70% des micro-entreprises enquêtées
comptent moins de 5 travailleurs, 20% sont celles dont le nombre de
travailleurs varie entre 5 et 10 et 10% comptent plus de 10 employés.
III.2. LE MICROCREDIT
Cette section a pour objet, l'étude du concept
microcrédit tel que perçu par la population de la commune de
Masina.
III.2.1. PERCEPTION DU
MICROCREDIT PAR LA POPULATION DE LA COMMUNE DE MASINA
Différentes définitions ont été
données par nos enquêtés pour expliquer ce qu'ils entendent
par microcrédit.
Tableau 7 : La signification du
microcrédit
Signification
|
Fréquence absolue
|
Fréquence Relative en %
|
Un secteur de l'Economie qui permet de financer les petits
projets
|
14
|
46, 67
|
Un crédit d'appui qui aide à matérialiser
une idée entrepreneuriale.
|
3
|
10, 00
|
Un moyen qui permet le démarrage d'une activité
commerciale.
|
8
|
26, 67
|
Une petite somme pour encourager la population démunie
du secteur financier informe à se formaliser.
|
5
|
16, 66
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Enquête personnelle, Mars 2012
Il résulte de données reprises dans le tableau
ci-dessus que 46,67% de nos enquêtés pensent que le
microcrédit est un secteur de l'Economie qui permet de financer les
petits projets ; alors que 26,67% pensent que le microcrédit est un
moyen qui permet le démarrage d'une activité commerciale ;
16,66% de nos enquêtés le considèrent comme une petite
somme pour encourager la population démunie du secteur financier informe
à se formaliser ; et 10% le considèrent comme un
crédit d'appui qui aide à matérialiser une idée
entrepreneuriale.
III.2.2. POSTES DE DEPENSES QUI
POUSSENT NOS INTERLOCUTEURS A OBTENIR LE MICROCREDIT
Tableau 8 : Répartition des
enquêtés selon les Postes de dépenses
Poste de dépenses
|
Fréquence absolue
|
Fréquence Relative en %
|
Démarrer une activité commerciale
|
5
|
16,67
|
Accroitre votre niveau de vos activités ainsi que les
possibilités de réalisation de profit
|
15
|
50,00
|
Faire face aux problèmes de gestion quotidienne
|
4
|
13,33
|
Payer les salaires aux travailleurs
|
3
|
10,00
|
Faire face à certains problèmes sociaux
|
3
|
10,00
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Enquête personnelle, Mars 2012
L'examen des données reprises dans le tableau ci-dessus
montre 50% de nos enquêtés sollicitent l'obtention du
Microcrédit pour Accroitre le niveau de leurs activités ainsi que
les possibilités de réalisation de profit ; 16,67% pour
démarrer une activité commerciale ; 13,33% pour faire face
aux problèmes de gestion quotidienne ; 10% pour payer les salaires
aux travailleurs et enfin 10% pour faire face à certains
problèmes sociaux.
III.2.3. FREQUENCE D'ACCES AU
MICROCREDIT
Tableau 9 : Répartition des
enquêtés selon la fréquence d'accès au
Microcrédit
Fréquence d'accès au Microcrédit
|
Fréquence absolue
|
Fréquence Relative en %
|
Hebdomadaire
|
1
|
3,33
|
Mensuelle
|
14
|
46,67
|
Trimestrielle
|
10
|
33,33
|
Annuelle
|
2
|
6,67
|
Circonstancielle
|
3
|
10,00
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Enquête personnelle, Mars 2012
Il ressort de ce tableau que 46,67% des micro-entreprises
enquêtées accèdent mensuellement au microcrédit,
33,33% y accèdent trimestriellement, 10% circonstanciellement, 6,67%
annuellement, et 3,33% ont un accès hebdomadaire au microcrédit.
III.2.4. MONTANT SOLLICITE
Tableau 10 : Répartition des
enquêtés selon le montant sollicité
Montant sollicité
En $ US
|
Fréquence absolue
|
Fréquence Relative en %
|
Moins de 500
|
10
|
33,33
|
500 à 1000
|
7
|
23,33
|
1000 à 1500
|
8
|
26,67
|
1500 et plus
|
5
|
16,67
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Enquête personnelle, Mars 2012
Ce tableau renseigne que 33,33% des micro-entreprises
enquêtées sollicitent le microcrédit pour un montant
inférieur à 500$ Us, 26,67% sollicitent des montants allant de
1000$ Us à 1500$ Us, 23,33% pour des montant allant de 500$ Us à
1000$ Us, et seulement 16,67% de ces micro-entreprises sollicitent des
microcrédits pour un montant supérieur à 1500$ Us.
III.3. L'EVOLUTION DU
CHIFFRE D'AFFAIRES
Tableau 11 : Evolution du Chiffre d'Affaires
Micro-Entreprise
|
Chiffre d'affaires avant l'accès au Microcrédit
en$
|
Chiffre d'affaires après l'accès au
Microcrédit en $
|
variations du chiffre d'affaires en $
|
1
|
1800
|
2400
|
600
|
2
|
1500
|
700
|
-800
|
3
|
780
|
1050
|
270
|
4
|
1200
|
2000
|
800
|
5
|
1100
|
1750
|
650
|
6
|
9750
|
17000
|
7250
|
7
|
1000
|
1800
|
800
|
8
|
250
|
290
|
40
|
9
|
1000
|
1500
|
500
|
10
|
2500
|
2500
|
0
|
11
|
1000
|
2100
|
1100
|
12
|
2700
|
3500
|
800
|
13
|
1560
|
2080
|
520
|
14
|
1700
|
2500
|
800
|
15
|
0
|
2300
|
2300
|
16
|
1300
|
1700
|
400
|
17
|
680
|
850
|
170
|
18
|
17000
|
22500
|
5500
|
19
|
750
|
200
|
-550
|
20
|
0
|
800
|
800
|
21
|
22300
|
34500
|
12200
|
22
|
800
|
600
|
-200
|
23
|
0
|
170
|
170
|
24
|
12000
|
9000
|
-3000
|
25
|
900
|
720
|
-180
|
26
|
3500
|
4200
|
700
|
27
|
0
|
850
|
850
|
28
|
900
|
1200
|
300
|
29
|
1200
|
1500
|
300
|
Source : Enquête personnelle, Mars 2012
30
A la lumière des informations que fournit le tableau
ci-haut, nous constatons que la majorité des micro-entreprises
enquêtées, soit 76,67% ont vu leurs chiffres d'affaires augmenter
après l'accès au microcrédit ; 16,67% de ces
micro-entreprises ont vu leurs chiffres d'affaires diminuer ; et seulement
6,66% ont vu leurs chiffres d'affaires stagner.
En effet, ce sont les micro-entreprises ayant affecté
les microcrédits obtenus dans des activités rentables qui sont
parvenues à augmenter leurs chiffres d'affaires ; par contre,
celles ayant affecté leurs microcrédits aux besoins personnels de
l'entrepreneur ont vu leurs chiffres d'affaires stagner ou diminuer
après l'accès au microcrédit.
III.4. IMPACT DES
MICROCREDITS SUR LE CHIFFRE D'AFFAIRES DES MICRO-ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE
MASINA.
Tableau 12 : Impact du microcrédit
|
Avant l'accès au Microcrédit en$
|
Après l'accès au Microcrédit en $
|
Variation absolue du chiffre d'affaires en $
|
Variation relative du chiffre d'affaires en %
|
Chiffre d'affaires Minimum
|
0
|
170
|
-
|
-
|
Chiffre d'affaires Maximum
|
22300
|
34500
|
-
|
-
|
Moyenne Arithmétique ( X )
|
3004
|
4107
|
1103
|
36,72
|
Source : Enquête personnelle, Mars 2012
Il ressort de ce tableau synthétique que le chiffre
d'affaires moyen avant l'obtention du microcrédit est de 3004$ Us, et
celui-ci est passé à 4107$ Us après l'accès au
microcrédit. Par conséquent, la croissance du chiffre d'affaires
est en moyenne de 1103$ Us, soit 36,72%.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude, il ressort que les
microcrédits ont un impact positif sur le chiffre d'affaires des
micro-entreprises de la commune de Masina, car l'analyse des données
recueillies démontre que 90% des micro-entreprises
enquêtées accèdent au microcrédit pour
démarrer ou accroître leurs activités commerciales.
Celles-ci étant rentables pour la plupart de ces micro-entreprises, nous
constatons que la majorité, soit 76,67% de ces dernières
parviennent à augmenter leur chiffre d'affaires après
remboursement intégral de l'emprunt contracté. Ceci nous permet
de confirmer notre hypothèse selon laquelle : les
microcrédits ne peuvent contribuer à l'accroissement du chiffre
d'affaires des micro-entreprises que dans la mesure où ces
dernières considèrent les crédits obtenus comme
n'étant pas un cadeau mais de fonds empruntés et à
rembourser, et qui doivent être destinés aux activités
rentables pour lesquelles ils ont réellement été
demandés.
En effet, le premier chapitre du présent travail
était consacré aux généralités. Ici, nous
avons relevé quelques notions jugées utiles pour l'aboutissement
de cette étude. Il s'agit notamment des généralités
sur le crédit, le microcrédit, l'entreprise, le chiffre
d'affaires, et les institutions de micro-finance.
Le deuxième chapitre quant à lui, a porté
sur les micro-entreprises de la commune de Masina. Dans ce chapitre, nous avons
premièrement présenté la commune de Masina ainsi que ses
particularités économiques ; en second lieu, nous avons
relevé les caractéristiques des Micro-entreprises de la commune
de Masina ainsi que leur typologie ; enfin, nous avons relevé
quelques problèmes majeurs rencontrés par ces micro-entreprises
pour accéder au microcrédit.
Enfin, le troisième et dernier chapitre de ce travail a
analysé l'apport des microcrédits dans le chiffre d'affaires des
Micro-entreprises de la commune de Masina. Pour bien mener cette étude,
nous avons présenté les résultats de notre enquête
en quatre points, dont l'identification des enquêtés ; la
perception du microcrédit par la population de la commune de
Masina ; l'évolution du chiffre d'affaires des micro-entreprises
enquêtées ; et l'impact du microcrédit dans le chiffre
d'affaires des micro-entreprises de la commune de Masina.
Par ailleurs, il se dégage un certain nombre de
contraintes qui doivent être remédiées en vue de rendre
plus efficace ce mode de financement en RDC, et faire du microcrédit un
véritable instrument de lutte contre la pauvreté. En effet, les
bénéficiaires des microcrédits estiment que
l'échéance de remboursement de ces crédits est très
courte par rapport au cycle d'exploitation de leurs activités ; En
outre, il se fait remarquer une insuffisance des institutions de
microcrédit. De ce fait, nous constatons que jusqu'à
présent, certains coins ou secteurs d'activités ne sont pas
accessibles au microcrédit. Les institutions de microcrédit quant
à elles, déplorent l'insolvabilité de certains clients,
à laquelle s'ajoute une fiscalité assez lourde qui les oblige
à restreindre leur offre de crédit.
Cependant, tant que les contraintes que nous venons
d'évoquer ne seront pas résolues, le microcrédit perdra sa
mission initiale qui est d'assurer aux micro-entreprises des services
financiers décentralisés, adaptés, durables et fiables
leur permettant d'accroître leurs activités et d'affirmer leur
autonomie. D'où la nécessité de mettre en place une
politique économique visant la promotion du système d'octroi de
microcrédit, conduisant ainsi, au lancement et au renforcement des
micros projets pour lutter contre la pauvreté.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. COHEN Monique, « Connaître la
clientèle des IMF. Outils d'analyse pour les praticiens de la
micro-finance », USAID/ AIMS, Septembre 2001.
2. MARISSE, « L'économie informelle au
Zaïre : Suivi et Pauvreté dans la période de
transaction », éd. Harmattan, 1996, 971p.
3. MUHAMMAD Yunus, « Vers un mode sans
pauvreté », Jean Claude Lattès 2è
éd. 2007.
4. VINCENT Fernand, «Le Microcrédit est -
il un outil de développement ? », Genève,
2006.
II. RAPPORTS ET ARTICLES
1. ATOL - Réseau Solidarité
Micro-finance, « Contribution à la loi sur les IMF en
RDC », Août 2004
2. MALIKWISHA MENI, « L'importance du secteur
informel en RDC », Bulletin de l'ANSD, Vol. 1, Kinshasa,
Décembre 2000, pp. 21 - 40
3. PNUD, Rapport sur le Développement Humain, Novembre
2011
III. NOTES DES COURS
1. BONGO BONGO « Cours d'Economie Industrielle
Générale », troisième Graduat A, Faculté
des sciences Economiques et de Gestion/ UNIKIN, 2011.
2. NKWEMBE UNSITAL « Cours d'Economie
Rurale », troisième Graduat A, Faculté des sciences
Economiques et de Gestion/ UNIKIN, 2011.
3. KATANGA MUKUMADI « Cours de Comptabilité
des Sociétés Commerciales », Deuxième Graduat A,
Faculté des sciences Economiques et de Gestion/ UNIKIN, 2010.
4. KABEYA TSHIKUKU « Cours d'Economie des Pays en
Développement», Deuxième Graduat A, Faculté des
sciences Economiques et de Gestion/ UNIKIN, 2010.
5. MVUDI MATINGU « Cours de statistique
descriptive », premier graduat, Faculté des sciences
Economiques et de Gestion/ UNIKIN, 2009.
IV. MEMOIRES ET TFC.
1. LUSAKU R., « Une IMF dans la lutte durable
contre la pauvreté, cas de la CAMEC/ LUKALA », Gestion
Financière ISCT/ MBANZA-NGUNGU, 2008
2. MULUTU L., « L'impact des microcrédits
dans le budget des ménages à Kinshasa. Cas de la commune de
N'djili », Faculté des sciences Economiques et de
Gestion/ UNIKIN, 2010.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE...........................................................................................................
i
DEDICACE
..........................................................................................................
ii
AVANT - PROPOS
.................................................................................................
iii
INTRODUCTION
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1. PROBLEMATIQUE
1
2. HYPOTHESE
3
3. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
3
3.1. Méthodes
3
3.2. Techniques
3
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
4
4.1. Intérêt pratique
4
4.2. Intérêt scientifique
5
5. DELIMITATION DU CADRE DE RECHERCHE
5
6. CANEVAS DE TRAVAIL
5
CHAPITRE I : GENERALITES
6
I.1. DEFINITIONS CONCEPTUELLES ET NOTIONS
6
I.1.1 LE CREDIT
6
I.1.2. LE MICR0CREDIT
8
I.1.3. LE CHIFFRE D'AFFAIRES
9
I.1.4. L'ENTREPRISE
9
I.1.5. LES MICRO-ENTREPRISES
14
I.1.6. LES INSTITUTIONS DE MICRO-FINANCE
14
I.2. HISTORIQUE ET EVOLUTION DU MICROCREDIT
15
I.3. OBJECTIF ET VISION DU MICROCREDIT
18
I.4. IMPORTANCE ET ROLE DU MICROCREDIT
18
I.5. MODALITES D'OBTENTION ET DE REMBOURSEMENT DES
MICROCREDITS
19
I.5.1 MODALITES D'OBTENTION
19
I.5.2. MODALITES DE REMBOURSEMENT
20
I.6. REGLMENTATION DU SYSTEME FINANCIER EN RDC
21
CHAPITRE II. LES MICRO-ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE
MASINA
22
II.1. PRESENTATION DE LA COMMUNE DE MASINA
22
II.1.1 HISTORIQUE
22
II.1.2. GEOGRAPHIE
23
II.1.3. GESTION ET SUBDIVISION ADMINISTRATIVE
24
II.1.4. ECONOMIE
24
II.2. LES CARACTERISTIQUES DES MICRO-ENTREPRISES DE
LA COMMUNE DE MASINA
26
II.3. TYPOLOGIE
26
1. Les PME formelles
26
2. Les PME informelles
27
II.4. LES MICRO-ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE MASINA
ET L'ACCES AU MICROCREDIT
27
CHAPITRE III. APPORT DES MICROCREDITS DANS LE
CHIFFRE D'AFFAIRES DES MICRO- ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE MASINA..
29
III.1. IDENTIFICATION DES ENQUETES
29
III.1.1. SEXE
29
III.1.2 AGE
30
III.1.3. NIVEAU D'INSTRUCTION
30
III.1.4. PROFESSION
31
III.1.5. NATURE D'ACTIVITES
31
III.1.6. NOMBRE DE TRAVAILLEURS
32
III.2. LE MICROCREDIT
32
III.2.1. PERCEPTION DU MICROCREDIT PAR LA
POPULATION DE LA COMMUNE DE MASINA
32
III.2.2. POSTES DE DEPENSES QUI POUSSENT NOS
INTERLOCUTEURS A OBTENIR LE MICROCREDIT
34
III.2.3. FREQUENCE D'ACCES AU MICROCREDIT
35
III.2.4. MONTANT SOLLICITE
35
III.3. L'EVOLUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRES
36
III.4. IMPACT DES MICROCREDITS SUR LE CHIFFRE
D'AFFAIRES DES MICRO-ENTREPRISES DE LA COMMUNE DE MASINA.
37
CONCLUSION GENERALE
39
BIBLIOGRAPHIE
41
TABLE DES MATIERES
43
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