3.2- Evaluation des ressources en eaux potentielles
pour la commune de Ouinhi
3.2.1- Les ressources en eaux souterraines
Les eaux souterraines existent en grande quantité mais
sa mise en valeur est très difficile car les sols constituants le
substratum géologique du milieu sont contraignants. Les aquifères
affleurent la surface de la terre. Cependant en saison pluvieuse les forages
sont très difficiles ceci en raison du fait que l'eau se trouve à
quelques centimètres d'où on assiste à
l'écroulement des puits et causent assez de manque à gagner aux
populations. En saison sèche le sol étant argileux il devient
très difficile pour le forage et pire cet investissement n'est pas
à la bourse de toutes les populations.
Aussi, les ressources en eaux souterraines peuvent être
alimentées à partir d'infiltration car il n'y a pas de terrain
parfaitement imperméables puisse que ces terrains sont plus ou moins
fissurés, constituant des poches d'eau malheureusement soumises à
l'évaporation.
D'après nos travaux de terrain, le chef service
technique de la mairie de Ouinhi nous a informé que la population est
alimentée en eau par les AEV qui ne sont fonctionnelles que par les eaux
souterraines mais ces AEV ne sont que quatre dans toute la commune et n'arrive
pas à couvrir les besoins en eau de la population et pire encore ces
eaux tarissent rapidement en saison sèche.
Selon la population, Ouinhi et Tohouè sont les
arrondissements les plus touchés par la pénurie d'eau surtout en
saison sèche. Il faut noter également que la plupart des
anciennes pompes manuelles ne fonctionnent plus.
Photo 11 : Pompe
abandonnée dans la brousse à Tohouè
Cliché AKPO (Novembre,
2009)
Compte tenu de cette modicité, elles ne constituent
qu'un appoint dans le système d'approvisionnement en eau dans la
commune.
3.2.2- Les ressources en eaux superficielles
Les eaux superficielles sont représentées par
des formes d'écoulement que sont les fleuves et les rivières.
Elles constituent des appoints bruts et sont alimentés par les
précipitations.
Au nombre des cours d'eaux qui drainent la commune, nous
retenons le fleuve de Ouémé, les rivières telles
que : Ouègbo, Esselè, Ahokon et Monzoun. Leur période
d'écoulement correspond à la saison des pluies sauf le fleuve
Ouémé qui ne tari pas dans toutes les saisons.
L'évolution de la disponibilité en eau de
surface dans la commune de Ouinhi consiste à l'utilisation du
modèle de Le Barbé et al (1993) précédemment
décrit. Ce modèle nous permet de déterminer la lame d'eau
moyenne écoulée obtenue dans la commune de Ouinhi sur la
période d'étude. Elle s'élève
à 123,28125 mm.
L'Ouémé étant le principal cours d'eau
qui draine la commune de Ouinhi, l'évaluation de la disponibilité
en eau de surface s'est faite à son niveau. Avec une superficie de 34,28
km² le volume moyen d'eau annuel s'estime à :
V = 4191,5625 m3
Le volume moyen qu'on peut alors enregistrer
s'élève à 4191,56 m3 avec un maximum
d'une valeur de 7884,6 m3 obtenue en 2003 et un minimal de
771,8 m3 en 1995.
La figure 12 montre la variation des volumes d'eaux
enregistrés chaque année de 1990 à 2005 dans le bassin de
l'Ouémé.
Figure 12 : variabilité
du volume d'eau dans le bassin de l'Ouémé
Le maximum de volume est obtenu en 2003 (Reconnues comme
année exceptionnelle excédentaire dans la zone) et un minimal
obtenu en 1995 (Reconnue comme une année exceptionnelle
déficitaire dans la zone).
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