Tourisme et pauvreté à Marrakech: étude de cas de deux quartiers: Douar Belaàąguid et Douar Moulay el Mahdi.( Télécharger le fichier original )par Aicha KNIDIRI Université Cadi Ayyad Marrakech Maroc - faculté des lettres et des sciences humaines - Master 2 tourisme, patrimoine et développement durable 2010 |
Section3 : La pauvretéLa pauvreté renseigne sur le niveau de vie des familles et sur le niveau du développement socio-économique du pays. Il atteint 23,6% dans notre région, ce qu'il la place dans les derniers rangs du pays et fait d'elle l'une des zones les plus défavorisées. La pauvreté n'étant pas répartie d'une manière homogène sur tout la région; certaines provinces ont des taux plus élevés que d'autres; et c'est pour cela que ce taux, dans la préfecture de Marrakech n'est qu'à 7,91% avec un indice communal de développement humain de 0,662 et un indice communal de développement social de 0,593. Cette grande différence peut être expliquée par la dominance rurale vis-à-vis ce phénomène sur tout le royaume et que Marrakech et la plus grande agglomération urbaine de la région qui attire la majorité des investissements publics et privés. Au Maroc et à l'instar des pays du Sud, les taux de pauvreté sont déduits d'une approche basée sur un critère de bien-être. Il s'agit de la dépense de consommation alimentaire par personne. Cette définition diffère de celle en vigueur dans les pays développés qui se fonde sur le revenu mensuel moyen. En 2001, le seuil de pauvreté monétaire était de 1701 Dirhams en 2001 par mois pour un ménage urbain (5.6 membres) et 1735 Dirhams pour un ménage rural. Un ménage est dit vulnérable lorsque sa dépense totale ne dépasse pas 1,5 fois le seuil de pauvreté soit 2552 Dirhams en milieu urbain et 2603 Dirhames dans le rural5(*). Par ailleurs, et au sein même de cette préfecture, le taux de pauvreté diffère de commune en commune et dans certaines communes, le taux atteint 30% comme le montre le tableau suivant :
En somme, par ces données et indicateurs accablants de la pauvreté et de développement humain et social de la capitale touristique du pays, la ville donne une image -ville de haut lieu du tourisme international, de luxe et de rendez-vous cérémonial- contrairement à la réalité vécue par ses habitants. Toutefois, les différents acteurs de la ville s'intéressent de plus en plus à la lutte contre la pauvreté et à mettre en place des actions, des dispositifs et des projets de développement sociaux-économiques afin d'améliorer la situation des pauvres. * 5° / selon des documents fournis par l'observatoire régional de développement durable à Marrakech. |
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