CHAPITRE 3 : RESULTATS ET
DISCUSSIONS
3.1.
3.1. DELIMITATION DU BASSIN VERSANT DE MBANYA
1.1. Le traitement sous ArcGis 9.3 du MNA de la portion de la
ville de Douala où se trouve notre zone d'étude ( figure 4) nous
a permis après élaboration des courbes de niveau à une
équidistance de 2 m ( figure 5) et un MNT de délimiter notre
bassin versant en reliant les lignes de crêtes à partir de
l'exutoire du cours d'eau Mbanya ( figure 6).
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin8.png)
Figure 4
: MNA de la zone de travail
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin9.png)
Figure
5 : Morphologie de la zone d'étude en courbes de
niveau
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin10.png)
Figure
6 : MNT et délimitation de la zone d'étude.
Après délimitation de notre zone de travail, une
carte plus illustrative du bassin versant de Mbanya a été
élaborée.
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin11.png)
Source des données : ASTER (2008)
Réalisation cartographique : NGUEDJO Paul A ;
Décembre 2011
Figure
7 : Délimitation du bassin versant de Mbanya
De la figure 7 représentant les limites du bassin
versant de Mbanya, il ressort après calcul à l'aide du logiciel
ArcGis 9.3 que ce bassin versant couvre une superficie de 460,81 hectares et
ses contours s'étalent sur un périmètre de 10,95 km.
Les contours du bassin versant de Mbanya étant bien
établis, l'extraction du tissu urbain a permis de mieux cerner
l'occupation du sol.
3.2.
EXTRACTION DU TISSU
URBAIN, DESCRIPTION DE LA STRUCTURE SPATIALE DE L'HABITAT ET DE L'OCCUPATION DU
SOL
L'image IKONOS scène de 2007 (figure 8) de
très haute résolution spectrale (0,5m) a permis l'extraction des
unités d'habitation , la voirie et le réseau hydrographique et
les autres éléments importants du terrain. Les informations
extraites et mise à jour sur le terrain ont permis la réalisation
de plusieurs cartes thématiques parmi lesquelles:
- la carte des types d'occupation de notre bassin versant
(figure 9) ;
- la carte du réseau viaire (figure 10) ;
- la carte de l'état de dégradation des routes
(figure 11) ;
- la carte du réseau d'évacuation des eaux
usées (figure 12) ;
- la carte de présence des eaux stagnantes (figure 13).
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin12.png)
Figure
8 : Spatio-carte du bassin versant de Mbanya
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin13.png)
Figure
9 : Types d'occupation du sol du bassin versant de Mbanya
L'observation générale de l'occupation du sol
dans le bassin versant de Mbanya (figure 9) montre des zones où
l'installation des populations s'est faite de manière planifiée
et des zones où elle s'est faite de façon spontanée. On
note une occupation quasi totale des surfaces disponibles à
l'intérieur du périmètre du bassin versant de
Mbanya ; ce qui a pour conséquence l'inexistence d'espace pour
l'accueil de nouveaux aménagements urbains. Les lieux constructibles
sont occupés à plus de 90% et les zones réputées ou
déclarées non aedificandi sont tout aussi occupées par la
population disposant de peu de ressources pour s'attribuer un terrain
viabilisé.
1.2. 3.2.1. HABITAT
Il ressort de la figure 9 et des enquêtes de terrain que
le tissu urbain du bassin versant de Mbanya montre une présence de
plusieurs types d'habitats coexistant à l'intérieur des
différents quartiers : haut standing, moyen standing et
précaires ; Les habitats précaires étant les plus
nombreuses. Les habitats haut ou moyen standing le plus souvent construits en
parpaings sont situés le long des rues principales et secondaires. Et
derrière ces habitats ainsi que dans les zones de bas fond, se retrouve
un nombre important d'habitats précaires très souvent construit
en planches et en vieilles tôles.
L'observation de la figure 9 nous montre une forte
densité de l'habitat avec des formes irrégulières dans les
zones de terres fermes qui se relâche légèrement dans les
zones marécageuses. Ces habitats sont très souvent construits sur
des terrains non lotis. Le taux élevé de constructions sur des
terrains non lotis explique la faible desserte en route du bassin versant
lié au fait que les populations se sont établies de façon
anarchique sans planification préalable du réseau routier urbain.
Aussi, les habitats sont très touffus, les constructions étant
serrées les unes aux autres ne permettent pas une circulation fluide
des personnes et des eaux entre les habitations et les blocs du quartier. De
plus, la partie Nord du bassin versant montre des habitats établis dans
des zones marécageuses où le sol est permanemment gorgé
d'eau et dont le risque d'inondation est très élevé. Ce
qui affecte très certainement la santé des populations.
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