REPUBLIQUE DU CAMEROUN
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin1.png)
Paix - Travail - Patrie
----------
|
|
REPUBLIC OF CAMEROON
Peace - Work - Fatherland
----------
|
UNIVERSITE DE NGAOUNDERE
----------
|
|
THE
UNIVERSITY OF NGAOUNDERE
----------
|
B.P. 454 Ngaoundéré
E-mail : rectorat_ngaoundere@yahoo.fr
|
|
P.O. Box : 454 Ngaoundéré
E-mail : rectorat_ngaoundere@yahoo.fr
|
FACULTE DES ARTS, LETTRES ET SCIENCES
HUMAINES
|
|
FACULTY OF ARTS, LETTERS AND SOCIAL
SCIENCES
|
----------
Département de Géographie
|
|
----------
Department of Geography
|
MASTER II Professionnel GAGER
GEOMATIQUE ET ANALYSE DE L'ASSAINISSEMENT ET DES
RISQUES SANITAIRES EN MILIEU URBAIN : CAS DU BASSIN VERSANT DU MBANYA DANS LA
VILLE DE DOUALA.
Mémoire présentée en vue de l'obtention du
Master professionnel en Géomatique, Aménagement et Gestion des
Ressources
Par
Paul Aimé NGUEDJO
Titulaire d'un Diplôme d'Ingénieur des Eaux,
Forêts et Chasses
Matricule : 10B315LF
Sous la codirection de :
Dr Sylvain AOUDOU DOUA
Chargé de Cours
et
Pr Michel TCHOTSOUA
Professeur Titulaire de Géographie
SOUTENU DEVANT LE JURY COMPOSE DE :
· Président : Pr ASSAKO ASSAKO René
Joly
· Rapporteur n°1 : Dr AOUDOU DOUA Sylvain
· Rapporteur n°2 : Pr TCHOTSOUA Michel
· Examinateur n°1 : TONGO Landry Engelbert
· Examinateur n°2 : Batouré Bamana
Apollinaire
Année académique 2010/2011
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin2.png)
Paix - Travail - Patrie
----------
|
|
REPUBLIC OF CAMEROON
Peace - Work - Fatherland
----------
|
UNIVERSITE DE NGAOUNDERE
----------
|
|
THE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE
----------
|
B.P. 454 Ngaoundéré
E-mail : rectorat_ngaoundere@yahoo.fr
|
|
P.O. Box : 454 Ngaoundéré
E-mail : rectorat_ngaoundere@yahoo.fr
|
FACULTE DES ARTS, LETTRES ET SCIENCES
HUMAINES
|
|
FACULTY OF ARTS, LETTERS AND SOCIAL
SCIENCES
|
----------
Département de Géographie
|
|
----------
Department of Geography
|
MASTER II Professionnel GAGER
GEOMATIQUE ET ANALYSE DE L'ASSAINISSEMENT ET DES
RISQUES SANITAIRES EN MILIEU URBAIN : CAS DU BASSIN VERSANT DU MBANYA DANS LA
VILLE DE DOUALA.
Mémoire présentée en vue de l'obtention du
Master professionnel en Géomatique, Aménagement et Gestion des
Ressources
Par
Paul Aimé NGUEDJO
Titulaire d'un Diplôme d'Ingénieur des Eaux,
Forêts et Chasses
Matricule : 10B315LF
Stage effectué à :
NUMERIX SARL
Maître de stage
Abel TSOLOCTO
Assistant
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin3.png)
Année académique 2010/2011
DEDICACE
Je dédie ce travail fruit de mes efforts à mes
filles NGUEDJO MAFOSSO Alison Princesse et
NGUEDJO NGAKO Alexandra Vanelle. Qu'elles trouvent ici le
témoignage de toute ma reconnaissance pour la force et la motivation
qu'elles me procurent pour l'acquisition des connaissances et le travail bien
fait.
REMERCIEMENTS
Pour la réalisation de ce mémoire, plusieurs
personnes m'ont accompagné. Je tiens à remercier
particulièrement :
§ TCHOTSOUA Michel, Professeur Titulaire de
Géographie à l'Université de Ngaoundéré
pour la direction de ce mémoire ;
§ AOUDOU DOUA Sylvain, Chargé de Cours à
l'Université de Ngaoundéré pour la Co-direction de ce
mémoire ;
§ Abel TSOLOCTO, Assistant à l'Université
de Douala, qui n'a ménagé aucun effort pour l'encadrement de ce
mémoire et pour ses multiples conseils ;
§ Tous les enseignants du Master GAGER pour leurs
multiples conseils et connaissances mise à ma disposition pour la
réalisation de ce mémoire ;
§ Tout le personnel de NUMERIX Sarl, structure de mon
accueil en stage, pour leur courtoisie tout le long de mon séjour
à leur côté ;
§ Monsieur NGUEGANG Etienne, Délégué
Régional de l'Environnement et de la Protection de la Nature du
Littoral, qui a su se montrer très compréhensif à mon
égard tout au long de mon stage ;
§ Mon épouse, TCHAMANI Vivianne Jeannette pour son
accompagnement moral pendant ma formation et plus particulièrement au
cours du stage de mémoire ;
§ Monsieur NDOUMOU Daniel, pour la mise à ma
disposition du matériel de travail ;
§ Monsieur DOMBOR et Monsieur FOYET Cyrille pour leur
assistance au cours de la collecte des données dans le cadre des
enquêtes ménages ;
§ Monsieur CHOFOR pour son assistance au cours de
l'élaboration de la grille de codification du questionnaire de la fiche
d'enquête avant leur saisie ;
§ Monsieur TAGOU SANDJONG Christian pour son assistance
lors de l'analyse des données des enquêtes ménages ;
§ Tous mes camarades du Master GAGER pour le partage des
connaissances et réflexions qui ont contribué à la
réalisation de ce mémoire ;
Je ne saurai terminer sans remercier tous ceux qui de
près ou de loin ont contribué à la réalisation de
ce travail.
RESUME
La présente étude portant sur la
géomatique et l'analyse de l'assainissement et des risques sanitaires en
milieu urbain : cas du bassin versant de Mbanya dans la ville de Douala
qui a fait l'objet de ce mémoire avait pour objectif global d'utiliser
la géomatique pour faire l'état de l'assainissement et ses
conséquences dans le Mbanya en vue de proposer des mesures pour son
amélioration.
Pour atteindre cet objectif global, nous avons combiné
les techniques spatiales (télédétection et SIG) et les
enquêtes de terrain.
La délimitation du BV s'est faite grâce au MNA
scène de 2008, de résolution 15m avec l'aide du logiciel ArcGis
9.3.
Les informations sur la structure spatiale de l'habitat et le
mode d'occupation du sol ont été obtenues par extraction sur des
images satellitaires Ikonos (scène de 2007 et 0,5m de résolution)
ainsi que sur la spatiocarte de l'INC, feuille de Buéa-Douala des
données sur le bâti, la voirie, les ouvrages de drainage des eaux,
les zones de marécage et l'hydrographie.
Les données socio-environnementales et sanitaires des
ménages vivant dans le BV de Mbanya ont été obtenues par
la réalisation d'une enquête auprès de 300 ménages
dont l'analyse et le traitement des données ont été
effectués grâce au logiciel SPSS 12.0.
La méthodologie utilisée nous a permis d'obtenir
les principaux résultats suivant :
§ le bassin versant de Mbanya après sa
délimitation couvre une superficie de 460,81 hectares et ses contours
s'étendent sur 10,95 Km de périmètre.
§ L'étude a révélé de
nombreuses insuffisances en matière de gestion des déchets
solides (OM) et liquides (eaux vannes, eaux usées domestiques).
§ Les cartes thématiques réalisées
montrent une occupation quasi totale de la surface disponible à
l'intérieur du bassin versant, une insuffisance des voies d'accès
(routes) et de réseau d'évacuation d'eaux usées ; ce
qui a pour conséquence un nombre important de routes avec la
présence des eaux stagnantes.
§ L'accès à l'eau potable s'opère
avec beaucoup de difficultés. 36% des ménages n'ont pas
accès à l'eau potable de la CAMWATER.
§ L'action combinée de la mauvaise gestion des
déchets et la difficulté d'accès à l'eau potable
expose les populations à des risques de maladies dont les plus
récurrentes sont le paludisme et la typhoïde.
Au vue des résultats obtenus l'on constate que le
problème d'assainissement se pose avec acuité dans le bassin
versant de Mbanya et nous suggérons comme principales solutions : la
création, l'entretien et le renouvellement du réseau
d'évacuation des eaux usées (caniveaux, rigoles) ; la
sensibilisation et l'éducation des populations sur les règles
d'hygiène et sur les bienfaits d'un environnement sain ; la
réalisation et l'entretien des infrastructures routières pour
permettre l'accès au plus profond des quartiers.
Mots clés : Géomatique,
assainissement, Bassin versant, risque sanitaire, déchet.
ABSTRACT
The present study on geomatic and analysis of sanitation and
health risks in urban area: case of Mbanya drainage basin in the city of Douala
which was the topic of this work aimed to use geomatic for the state of
sanitation and its impacts in the Mbanya drainage basin to propose measures for
improvement.
To achieve this goal, we combined spatial techniques (remote
sensing and GIS) and field surveys.
The delimitation of Mbanya drainage basin was made using a
Digital Elevation Model (DEM) scene of 2008, 15m resolution with the help of
the software ArcGis 9.3.
Information on the spatial structure of habitat and mode of
land occupation was obtained by extraction on Ikonos satellite images (scene of
2007, 0.5m resolution) and on the spatial map of the national institute of
cartography, sheet of Buea-Douala, data on buildings, roads, culverts, marsh
areas and hydrography.
The socio-environmental and health data of households in the
Mbanya drainage basin were obtained by conducting a survey on 300 households.
The analysis and processing of data was performed with SPSS 12.0.
The methodology used allowed us to obtain the following
results:
§ the Mbanya drainage basin after delimitation covers an
area of 460.81 hectares and its boundaries extend over a perimeter of 10.95
km;
§ the study revealed many shortcomings in the management
of solid wastes (garbage) and liquid wastes (black water, grey water);
§ Thematic maps made show a complete occupation of
available area within the drainage basin. They also show a lack of roads and
drainage system of wastewater which result an important number of routes with
the presence of standing water.
§ Access to potable water is carried with great
difficulty. 36% of households have no access to drinking water provided by
CAMWATER.
§ The combined effects of poor waste management and lack
of access to potable water exposes people to risks of diseases. The most
recurrent are malaria and typhoid.
In view of the results obtained, we noticed that, sanitation
problem is acute in the Mbanya drainage basin and we suggest as solutions: the
creation, maintenance and renewal of the network of sewage disposal (gutters,
channels); the sensitization and education of population about hygiene and on
the benefits of an healthy environment; the implementation and maintenance of
road infrastructures to allow access to deeper areas.
Keywords: Geomatic, sanitation, drainage
basin, health risk, waste.
SOMMAIRE
DEDICACE
iii
REMERCIEMENTS
iv
RESUME
v
ABSTRACT
vi
SOMMAIRE
vii
LISTE DES TABLEAUX
x
LISTE DES FIGURES
xi
LISTE DES ANNEXES
xii
SIGLES ET ACRONYMES
xiii
PRESENTATION DE L'ORGANISME D'ACCUEIL EN
STAGE
xv
ADRESSE ET LOGO
xv
PERSONNEL ET ACTIVITES MENEES
xvi
INTRODUCTION GENERALE
1
1.
PROBLEMATIQUE
2
2. QUESTIONS DE
RECHERCHE
3
3. OBJECTIFS
3
3.1. OBJECTIF GLOBAL
3
3.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
3
4. HYPOTHESES
4
5. INTERET DE
L'ETUDE
4
6. PLAN
4
CHAPITRE 1 : CADRES GEOGRAPHIQUE,
CONCEPTUEL ET REVUE DE LA LITTERATURE
6
1.1. CADRE
GEOGRAPHIQUE
7
1.1.1. DONNEES PHYSIQUES
8
1.1.2. DONNEES SOCIO ECONOMIQUES
11
1.2. CADRE
CONCEPTUEL ET REVUE DE LA LITTERATURE
12
1.2.1. DEFINITIONS DES TERMES ET CONCEPTS
CLES
12
1.2.2. GEOMATIQUE ET GESTION DES RISQUES EN
MILIEU URBAIN
15
1.2.3. URBANISATION ET HABITAT
17
1.2.3.1. Processus d'urbanisation
17
1.2.3.2. Typologie de l'habitat
18
1.2.4. ETAT DE L'ASSAINISSEMENT AU
CAMEROUN
19
1.2.4.1. cadre institutionnel de
l'assainissement au Cameroun.
20
1.2.4.1.1. Les institutions de
planification, d'orientation et de contrôle : les
ministères
........................................................................................
20
1.2.4.1.2. Les institutions
d'exécution et de gestion
20
1.2.4.1.3. les organismes de
financement.
22
1.2.4.2. cadre juridique et
réglementaire de l'assainissement au Cameroun
22
1.2.4.3. Assainissement dans la ville de
Douala
25
1.2.4.3.1. Assainissement liquide
25
1.2.4.3.2. Gestion des déchets
solides ménagers (ordures ménagères)
27
1.2.5. ASSAINISSEMENT ET SANTE
29
1.2.6. ACCES A L'EAU POTABLE
30
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE
32
2.1. DELIMITATION
DU BASSIN VERSANT DE MBANYA
33
2.2. DESCRIPTION DE
LA STRUCTURE SPATIALE DE L'HABITAT ET LE MODE D'OCCUPATION DU SOL DANS LE
BASSIN VERSANT
33
2.3. CONSTITUTION
D'UNE BASE DE DONNEES SOCIO-ENVIRONNEMENTALE ET SANITAIRE DES MENAGES
34
2.3.1. POPULATION DE L'ETUDE
34
2.3.2. TAILLE DE L'ECHANTILLON
35
2.3.3. TECHNIQUE D'ECHANTILLONNAGE
35
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET
DISCUSSIONS
37
3.1. DELIMITATION
DU BASSIN VERSANT DE MBANYA
37
3.2. EXTRACTION DU
TISSU URBAIN, DESCRIPTION DE LA STRUCTURE SPATIALE DE L'HABITAT ET DE
L'OCCUPATION DU SOL
42
3.2.1. HABITAT
45
3.2.2. VOIRIE
45
3.2.3. RESEAU D'EVACUATION DES EAUX
49
3.3. SYNTHESE,
ANALYSES ET DISCUSSION DES DONNEES DES ENQUETES MENAGES
53
3.3.1. CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES
DES MENAGES
53
3.3.1.1. Sexe du Chef de ménage
53
3.3.1.2. Situation d'emploi des chefs de
ménage
53
3.3.1.3. Situation matrimoniale du chef de
ménage et nombre de personne par ménage
...........................................................................................
54
3.3.1.4. Statut du domicile habité,
nombre de ménages par concession
55
3.3.1.5. Dépense mensuelle du chef de
ménage
56
3.3.1.6. Type d'habitat et de parcelle
habitée
56
3.3.2. ACCES A L'EAU POTABLE
58
3.3.2.1. Mode d'accès a l'eau
potable
58
3.3.2.2. Difficultés d'accès
à l'eau potable.
58
3.3.3. GESTION DES DECHETS SOLIDES (ORDURES
MENAGERES) PAR LES MENAGES
59
3.3.4. GESTION DES DECHETS LIQUIDES PAR LES
MENAGES
63
3.3.4.1. Gestion des eaux vannes
(excrétas)
63
3.3.4.2. Gestion des eaux usées
65
3.3.5. PREVALENCE DES MALADIES LIEES A
L'ASSAINISSEMENT
66
3.4. SUGGESTIONS
POUR L'AMELIORATION DE LA GESTION DES DECHETS DANS LE BASSIN VERSANT DE
MBANYA
67
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
68
BIBLIOGRAPHIE
71
ANNEXES
77
LISTE
DES TABLEAUX
Tableau 1 : Données
climatiques de la ville de Douala
3
Tableau 2 :
Répartition des modes d'assainissement à Douala.
26
Tableau 3 :
Prévalences de certaines maladies hydriques par type de quartiers (en
%)
30
Tableau 4 : Situation
socio professionnel des chefs de ménage
54
Tableau 5 : Relation
entre le type d'habitat et les ouvrages de drainage des eaux
57
Tableau 6 : Solutions
proposées par les ménages pour améliorer la collecte des
OM
62
Tableau 7 : Lien entre
type d'habitat et ouvrage d'assainissement individuel utilisé par les
ménages
64
Tableau 8 : Test du
Khi deux
64
LISTE
DES FIGURES
Figure 1 :
Localisation de la zone d'étude
3
Figure 2 : Plan
d'ensemble des bassins versants de la ville de Douala (Sogreah, 2005)
8
Figure 3: Coupe
géologique schématique de la ville de Douala (CUD, 2009)
11
Figure 4 : MNA de la
zone de travail
38
Figure 5 : Morphologie
de la zone d'étude en courbes de niveau
39
Figure 6 : MNT et
délimitation de la zone d'étude.
40
Figure 7 :
Délimitation du bassin versant de Mbanya
41
Figure 8 :
Spatio-carte du bassin versant de Mbanya
43
Figure 9 : Types
d'occupation du sol du bassin versant de Mbanya
44
Figure 10 :
Réseau viaire dans le bassin versant de Mbanya
47
Figure 11 : Etat de
dégradation des routes
48
Figure 12 :
Réseau d'évacuation des eaux du bassin versant de Mbanya
50
Figure 13 :
Présence des eaux stagnantes sur les routes
51
Figure 14 : Croisement
carte du réseau d'évacuation des eaux et celle de la
présence des eaux stagnantes
52
Figure 15 : Taille des
ménages
55
Figure 16 : Lien
existant entre le type d'habitat et le type de parcelle occupé.
57
Figure 17 :
difficultés d'accès à l'eau potable.
59
Figure 18 : Devenir
des OM entreposées par les ménages
61
Figure 19 :
Fréquence de ramassage des OM par HYSACAM
62
Figure 20 : Ouvrages
d'assainissement utilisés par les ménages
63
LISTE
DES ANNEXES
ANNEXE1 : FICHE
D'ENQUETE MENAGES
3
ANNEXE 2 : GRILLE DE
CODIFICATION DE LA FICHE D'ENQUETE
81
SIGLES ET ACRONYMES
ASTER: Advanced Spaceborne Thermal Emission
and Reflexion Radiometer.
BAD: Banque Africaine de
Développement.
BUCREP: Bureau Central de Recensement et
d'Etude de la population au Cameroun.
BV : Bassin Versant.
CAE: Conseiller aux Affaires Economiques.
CAMWATER: Camerounaise des Eaux.
CNIG: Conseil National de l'Information
Géographique.
CUD: Communauté Urbaine de Douala.
ddl : degré de liberté.
FEICOM: Fonds spécial d'Equipement et
d'Intervention intercommunale.
GAGER : Géomatique, Aménagement et Gestion
des ressources.
GPS : Global Positioning System.
HRV: Haute Résolution dans le
Visible.
HYSACAM: Hygiène et Salubrité
du Cameroun.
IGN: Institut Géographique
National.
INC : Institut National de la
Cartographie
INS: Institut National de la Statistique.
MAETUR: Mission d'Aménagement et
d'Équipement des Terrains Urbains et Ruraux.
MINADER: Ministère de l'Agriculture et
du Développement Rural.
MINATD: Ministère de l'Administration
Territoriale et de la Décentralisation.
MINDUH: Ministère du
Développement Urbain et de l'Habitat.
MINEE: Ministère de l'Eau et de
l'Energie.
MINEF: Ministère de l'Environnement et
des Forêts.
MINEP: Ministère de l'Environnement et
de la Protection de la Nature.
MINEPAT: Ministère de l'Economie, de
la Planification et de l'Aménagement du Territoire.
MINMIDT: Ministère de l'Industrie, des
Mines et du Développement Technologique.
MINSANTE: Ministère de la
Santé.
MNA: Modèle Numérique
d'Altitude.
MNT: Modèle Numérique de
Terrain.
OM : Ordure Ménagère.
OMS: Organisation Mondiale de la
Santé.
PM: Premier Ministre.
PNUD: Programme des Nations Unies pour le
Développement.
PSU: Programme Social d'Urgence.
SABC: Société Anonyme des
Brasseries du Cameroun.
SARL : Société à
Responsabilité Limitée.
SG: Secrétaire
Général.
SIC: Société Immobilière
du Cameroun.
SIG: Système d'Information
Géographique.
SPSS: Statistical Package for Social
Sciences.
PRESENTATION DE L'ORGANISME D'ACCUEIL EN STAGE
Le stage qui a permis la réalisation de ce
mémoire a été effectué au sein de l'organisme
dénommé : NUMERIX SARL. Les lignes qui vont
suivre permettront de mieux connaître cette structure et plus
particulièrement les activités qui y sont menées.
1.1.
ADRESSE ET LOGO
NUMERIX Sarl au capital de 2 000 000 FCFA est une
entreprise d'ingénierie et de service créée en 2004. Elle
est basée à Douala et possède une agence dans la ville de
Yaoundé. Son adresse est le suivant :
numerix@numerix-sarl.com
SIEGE
SOCIAL: DOUALA
Rue FOCH, Akwa, 12561 DOUALA
CAMEROUN
Tél./Fax: +237 33 43 13 91
Port 1: +237 99 88 50
77
Port 2: +237 75 77 80 52
AGENCE: YAOUNDE
Rue Many
Ewondo, Mvog-Ada
Tél./Fax: +237 22 23 60 97
Site internet :
http://numerix-sarl.com
Le logo utilisé par l'entreprise est
présenté ci-dessous :
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin4.png)
1.2.
PERSONNEL ET ACTIVITES MENEES
L'entreprise NUMERIX Sarl compte dans ses effectifs des
équipes constituées d'une part d'ingénieurs, de
dessinateurs et de consultants et d'autre part des chefs de projet et des
meneurs de travaux.
Ces équipes très dynamiques sont
qualifiées pour la réalisation de diverses études et
prestations parmi lesquelles :
§ Les prestations industrielles ;
§ La numérisation et l'impression des documents
(cartes) ;
§ La conception des plans ;
§ Les études faisant appel aux Systèmes
d'Information Géographique ;
§ La Gestion Electronique des Documents (GED)
C'est dans le cadre des prestations en SIG qu'un sujet de
stage intitulé « Géomatique et analyse de
l'assainissement et des risques sanitaires : cas du bassin versant de
Mbanya dans la ville de Douala » a été
défini par le maître de stage et l'équipe de coordination
du Master GAGER pour faire l'objet des travaux dudit mémoire.
INTRODUCTION GENERALE
1.
PROBLEMATIQUE
La forte croissance démographique que connaissent les
grandes villes des pays en développement a entrainé une
urbanisation rapide de celles-ci. A cause de la pauvreté d'une frange
importante de la population urbaine et de l'échec des politiques
d'habitat, on assiste à une extension anarchique des villes se
traduisant par une prolifération des quartiers à habitats
spontanés.
Située en zone Littoral, la ville de Douala, capitale
économique du Cameroun, n'échappe pas à ce
phénomène. En effet celle-ci réalisant à elle seule
75% de la production industrielle du pays (MINEPAT, 2010) a vu sa population
passé de 458426 habitants en 1976 à 1907479 habitants en 2005
pour un taux d'accroissement moyen annuel de 4,7% (BUCREP, 2010). Cette forte
croissance démographique, selon Ngnikam et al (2007)
s'accompagne d'un développement spatial anarchique qui échappe
à tout contrôle des pouvoirs publics.
En effet, la crise qu'a connue le Cameroun à partir du
milieu des années 1980 a entrainé un ralentissement voire une
stagnation des investissements alors que la population ne faisait que
croître. Dans la même période, l'on assiste à un
exode rural qui attire vers les villes les populations à la recherche
d'emplois. Une fois leur arrivée en ville, sans emploi stable et sans
revenu, elles ont du mal à s'adapter à leur nouveau cadre de vie,
leur premier souci étant de se loger à moindre coût sur des
espaces peu coûteux, non revendiqués parce que peu
urbanisés, donc sans grand intérêt économique.
Ainsi, se créés les quartiers à habitats spontanés
dans l'illégalité et la précarité sur des sites
souvent inondables ou de forte pente.
De cette occupation anarchique de l'espace et de la faible
fourniture en services urbains de base, il en résulte de nombreux
problèmes liés à l'assainissement (obstruction des drains
et caniveaux, rejet irresponsable des eaux usées et ordures
ménagères dans les lieux inappropriés...) qui exposent les
populations à des risques sanitaires graves. Pour Hauglustaine (2000),
l'hyper urbanisation des villes africaines s'accompagne d'un cortège de
dysfonctionnements dans le domaine de l'assainissement. Selon Kientga (2008),
la forte croissance urbaine des villes du tiers monde entraîne des
difficultés dans la gestion des déchets solides et liquides.
Cette mauvaise gestion des déchets présente un risque important
pour la santé des populations.
L'espace arrosé par le Mbanya dans la ville de
Douala couvre une superficie d'environ 452 hectares; il compte environ
75000 ménages (Sogreah, 2005). Ce bassin versant pour Meva'a et al
(2010) se présente comme une vitrine par excellence des paradoxes
d'urbanisation propre aux villes du sud : l'occupation du sol
n'obéit à aucune planification urbaine, l'habitat se veut
précaire, spontané et insalubre, la gestion de l'environnement se
veut anarchique et le réseau hydrographique est un exutoire
préférentiel des déchets pour une population pauvre la
prédisposant ainsi à des risques sanitaires graves.
2.
QUESTIONS DE RECHERCHE
- Quelle est la zone représentant le bassin versant de
Mbanya dans la ville de Douala?
- Quelle est la structure de l'habitat et le mode d'occupation
du sol dans le bassin versant de Mbanya ?
- Quelles sont les insuffisances en matière
d'assainissement (gestion des déchets solides et liquides) et les
risques sanitaires associés chez les ménages vivant dans le
bassin versant de Mbanya ?
- Quelles sont les mesures pour corriger le déficit en
assainissement observé ?
3.
OBJECTIFS
3.1.
OBJECTIF GLOBAL
La présente étude se propose d'utiliser la
géomatique pour faire un état de l'assainissement et ses
conséquences dans le bassin versant de Mbanya.
3.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
- Délimiter le bassin versant de Mbanya à partir
d'un modèle numérique de terrain (MNT) ;
- Décrire la structure spatiale de l'habitat et le mode
d'occupation du sol dans le bassin versant après extraction du
tissu urbain;
- Constituer une base de données
socio-environnementales et sanitaires des ménages des quartiers
situés à l'intérieur du bassin versant de
Mbanya grâce aux enquêtes ménages;
- Proposer des mesures pour améliorer l'assainissement
et réduire les risques sanitaires dans le Mbanya.
4. HYPOTHESES
Pour la réalisation de cette étude, les
hypothèses suivantes ont été formulées :
- le bassin versant de Mbanya occupe un espace d'environ 450
hectares et regroupe plusieurs quartiers populaires.
- L'habitat est en majorité de type spontané
avec des zones structurées à certains endroits et
l'occupation sol est quasi-totale à l'intérieur bassin versant de
Mbanya ;
- Le système d'assainissement au sein du bassin versant
de Mbanya est très insuffisant à cause du mode d'occupation du
sol, de l'insuffisance et de la qualité des voies d'accès, de la
fourniture en eau potable et des mauvaises pratiques de gestion
(évacuation) des déchets solides et liquides (eaux usées).
De même, le fort taux de prévalence pour ce qui est de certaines
maladies (paludisme, diarrhée, fièvre typhoïde, etc.) dans
le bassin versant de Mbanya est lié à un mauvais
assainissement.
- l'amélioration du système d'assainissement
passe par la sensibilisation et l'éducation de la population à la
gestion des déchets et par l'aménagement et l'entretien de la
voirie pour faciliter l'accès dans les quartiers.
5.
INTERET DE L'ETUDE
Pour ce qui est de l'intérêt de cette
étude, ce travail permettra :
- Aux décideurs, de prendre conscience de l'état
de l'assainissement dans les quartiers périphériques et leurs
impacts sur la situation sanitaire de leurs populations.
- Aux populations du bassin versant de Mbanya en particulier
et de la ville de Douala en général de prendre conscience des
risques sanitaires graves qu'elles encourent par leurs mauvaises pratiques
quotidiennes en matière de gestion de déchets liquides et
solides.
- Aux autorités sanitaires de faire le lien entre le
milieu de vie des malades et un certain nombre d'affections.
6. PLAN
Le premier chapitre de ce
mémoire présente les cadres géographique, conceptuel et
la revue de la littérature. Dans ce chapitre il est question de
présenter la zone d'étude sur les plans physiques et
socio-économiques, de définir quelques concepts clés afin
d'éviter toute interprétation abusive des termes utilisés
dans l'étude. A la suite de ces définitions suivra le
développement d'une revue de la littérature qui présentera
l'apport de la géomatique dans la gestion des risques en milieu urbain.
Cette revue présentera aussi le processus d'urbanisation et les types
d'habitats des grandes villes Africaines, ce qui est fait en matière
d'assainissement au Cameroun et à Douala en particulier et enfin les
relations qui existent entre l'assainissement, la santé ainsi que la
situation de l'accès à l'eau potable.
Le deuxième chapitre du travail établit une
méthodologie appropriée pour atteindre les objectifs
fixés.
Enfin le dernier chapitre présente les
résultats obtenus et les principales mesures pour améliorer la
situation de l'assainissement dans le Mbanya.
CHAPITRE 1 : CADRES GEOGRAPHIQUE, CONCEPTUEL ET REVUE DE
LA LITTERATURE
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin5.png)
Figure
1 : Localisation de la zone d'étude
1.1.
CADRE GEOGRAPHIQUE
L'unité spatiale de notre étude est le bassin
versant de Mbanya qui constitue avec huit autres bassins versants l'ensemble
des bassins versants de la ville de Douala ; il s'agit des bassins
versants de Bonassama, de Bobongo, du Mboppi, de la Besseké, du Tongo
Bassa, du Ngoua, du Nsapé et du Kambo.
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin6.png)
Figure
2 : Plan d'ensemble des bassins versants de la ville de
Douala (Sogreah, 2005)
Le choix du bassin versant comme zone d'étude
s'explique par le fait que notre étude porte entre autre sur les
problèmes d'assainissement liquides et de ce fait, toutes les eaux
usées ou pluviales versées à n'importe quel flanc du
bassin vont s'écouler vers le bas fond de la vallée et vont
être rejetées par le même exutoire. Dans un bassin versant
on ne peut pas isoler les quartiers. Il s'explique aussi par le fait que le
bassin versant de Mbanya regroupe des quartiers populaires présentant un
déficit en matière d'assainissent et où des
épidémies de maladies se sont manifestées dans le
passé.
La présentation de la zone qui fait l'objet de notre
étude concerne la ville de Douala en général et le bassin
versant de Mbanya en particulier et se fait sur les plans physiques et
socio-économiques.
1.1.1. DONNEES PHYSIQUES
§ Situation générale
La ville de Douala est une ville estuarienne établie
sur les rives du fleuve Wouri qui la divise en deux. Située à
environ 30 km de l'océan Atlantique, entre 4° de latitude Nord et
9°45 de longitude Est, elle couvre une superficie d'environ 1920
km2. Elle est limitée au Nord par le Département du
Moungo, au Nord Est par le département du Nkam, au Sud Est par la
rivière Dibamba et au Sud Ouest par l'océan Atlantique.
Le bassin versant de Mbanya, zone dans laquelle sera conduite
notre étude fait partie des neuf bassins versants que compte la ville
de Douala ; il se situe dans la partie Nord Ouest entre 4°2'50'' et
4°5'20'' de latitude Nord et 9°42'40''et 9°44' de longitude Est.
Sa superficie est estimée à environ 452 hectares.
§ Le climat
Le climat de la ville de Douala est de type Equatorial humide
caractérisé par d'abondantes précipitations de l'ordre de
4000 à 6000 mm de pluies par an et une pluviométrie moyenne de
4200 mm de pluies par an. La température moyenne annuelle est de l'ordre
de 27 °C et l'amplitude thermique est de 2,4°c. L'humidité est
très élevée toute l'année et les vents de faibles
intensités soufflent généralement dans la direction Sud
Ouest (DR/MINEP/LT, 2011).
Le tableau 1, présente les principaux paramètres
climatiques de la ville de Douala.
Tableau 1 : Données climatiques de
la ville de Douala
|
Jan
|
Fev
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Août
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Déc
|
P (mm)
|
55
|
84
|
202
|
233
|
318
|
515
|
718
|
730
|
593
|
420
|
151
|
59
|
T (°c)
|
27,1
|
27,7
|
27,6
|
27,4
|
27,2
|
26,1
|
24,8
|
24,8
|
25,5
|
26,0
|
26 ,6
|
27
|
H (%)
|
81,5
|
81,5
|
82,5
|
83
|
84,5
|
87,0
|
90,0
|
90,5
|
88,5
|
86,0
|
82,5
|
85
|
P : précipitations, T : température,
H : humidité relative.
Source : SABC, 2008
§ L'hydrographie
Le réseau hydrographique de la ville de Douala, est
constitué par son principal fleuve le Wouri qui divise la ville en deux
parties. En plus du fleuve Wouri, l'hydrographie de la ville de Douala est
repartie sur neuf bassins versants hydrographiques majeurs qui se jettent
dans le fleuve Wouri : Bonassama, Besséké, Bobongo, Mgoua, Kambo,
Nsapé, Mbopi, Mbanya et Tongo bassa. On constate que les lits de ces
cours d'eau ont été très réduits à cause de
l'occupation anarchique de l'espace par les populations et les ordures
ménagères.
§ Le relief
La ville de Douala s'est établie sur un ensemble de
trois bas plateaux dont les altitudes sont comprises entre 15 et 22
mètres; ces plateaux sont cisaillés par les vallées
encaissées des affluents du Wouri.
· Les plateaux de Bonanjo et Akwa s'inclinent en
pente douce vers l'intérieur;
· Le plateau Deido qui est séparé de
celui d'Akwa par la vallée du Mbopi et est éventré par la
vallée du Nguété affluent du Mbopi;
· le plateau de Bépanda à l'est du
plateau de Deido occupe une sorte d'interfluve entre le Mbanya et le
Tongo-Bassa. Ce plateau de 15 à 20 m d'altitude s'incline
généralement vers le Nord.
§ La géologie et les sols
D'après la CUD (2009), La ville de Douala se situe dans
les séries sédimentaires côtières composées
du bassin qui porte son nom et du bassin de Campo. Ce bassin qui est encore
dénommé «bassin sédimentaire de Douala»,
d'environ 7000 km² de superficie, est le plus vaste des bassins
sédimentaires côtiers du Cameroun. La lithologie du bassin se
présente ainsi, du haut en bas:
- les sédiments du Quaternaire de type
fluvio-deltaïque, principalement des sables à matrice
argileuse ;
- les sédiments du Tertiaire constitués
essentiellement de formations argileuses ;
- les sédiments du Secondaire constitués de
grès et d'argiles schisteuses.
Les sols sont de type ferralitiques sur les parties
émergées et de type hydromorphes en bordure côtière.
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin7.png)
Figure 3:
Coupe géologique schématique de la ville de Douala (CUD, 2009)
§ La végétation
La végétation de la ville de Douala en
général et du bassin hydrographique de Mbanya est
caractérisée par la présence d'une mangrove à
palétuviers et aux raphias dans les bas fonds marécageux et
à une savane arborescente qui est la résultante d'une forte
déforestation liée à l'urbanisation.
1.1.2. DONNEES SOCIO
ECONOMIQUES
§ Organisation administrative
La ville de Douala, capitale économique du Cameroun
s'étale sur les limites du Département du Wouri et est
divisée en six arrondissements (Douala 1er, Douala
2ème, Douala 3ème, Douala
4ème, Douala 5ème et Douala
6ème). Elle compte 118 quartiers inégalement
répartie entre les différents arrondissements.
Elle dispose d'une communauté urbaine et des communes
d'arrondissements dans les différents arrondissements de la ville de
Douala.
Les limites du bassin versant de Mbanya intègrent en
partie ou en totalité les quartiers Bonamouang, Bonewonda, Bonamouti,
Bonamoussongo, Bonatéki, Grand Moulin, Déido et New Déido.
Ce bassin versant chevauche les communes d'arrondissement de Douala
1er et de Douala 5ème.
§ La population
Selon le dernier recensement effectué en 2005, la
population de la ville de Douala est estimée à
1 907 479 habitants, elle représente les 76% de toute la
population de la Région du Littoral (BUCREP, 2010). Son taux
d'accroissement moyen annuel estimé entre 1987-2005 est de 4,7%. La
densité de la population est estimée à 3830 habitants au
Km2.
La population de Douala est cosmopolite, elle est
composée des peuples autochtones (Dualas, Bassa et Bakoko), des peuples
allogènes venant de l'intérieur du pays et des autres
étrangers (Africains, Européens, asiatiques, Américains)
(PNUD, 2004).
§ aspects économiques
La ville de Douala est considérée comme le
poumon économique du Cameroun. Elle est la principale porte
d'entrée et de sortie du pays. Son port et son aéroport sont
parmi les plus importants d'Afrique.
La ville de Douala réalise à elle seule 75% de
la production industrielle du Pays. Le recensement général des
entreprises réalisé en 2009 par le MINEPAT révèle
que sur 93 669 entreprises et établissements recensés au
Cameroun, 35,1% sont implantés à Douala (MINEPAT, 2010). Ces
nombreuses opportunités économiques de la ville de Douala est
à l'origine de son fort taux d'urbanisation.
1.2.
CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LA LITTERATURE
1.2.1. DEFINITIONS DES TERMES
ET CONCEPTS CLES
Afin d'avoir une
compréhension commune des termes utilisés dans ce mémoire
et prévenir tout risque d'interprétation abusive lors de la
lecture, il est important de définir certains termes.
§ Assainissement
Selon l'encyclopédie libre
wikipédia, l'assainissement se définit comme « l'action
d'assainir », il désigne originellement l'ensemble des
techniques et méthodes visant à traiter les eaux usées.
Cette définition s'est progressivement élargie pour aboutir
à une démarche à la fois physique, institutionnelle et
sociale visant à améliorer la situation sanitaire globale de
l'environnement dans ses différentes composantes : collecte des
déchets liquides et solides puis traitement et évacuation de tous
ces éléments. Pour techno-science, encyclopédie
scientifiques en ligne l'assainissement est un processus par lequel des
personnes peuvent vivre dans un environnement plus sain par la mise en oeuvre
des moyens physiques, institutionnels et sociaux dans différents
domaines tels que l'évacuation des eaux usées et de
ruissellement, l'évacuation des déchets solides,
l'évacuation des excrétas et le traitement de tous ces
éléments.
Il est fondamental de faire la différence entre
l'évacuation des déchets et leur traitement. Cela est très
important puisque dans les villes Africaines qui nous préoccupent, la
priorité est encore à l'évacuation, c'est à dire,
à l'éloignement les eaux polluées et ordures
ménagères des lieux d'habitation. En d'autres termes,
améliorer la santé des personnes est le premier objectif à
court terme de l'assainissement et pour cela il suffit d'évacuer les
eaux et ordures ménagères. Et à moyen ou long terme il
faudra aussi épurer ces eaux pour réduire leur impact sur
l'environnement et éviter la dégradation des conditions de vie
des habitants riverains par la pollution des eaux en contre bas. Cette
étude se focalisera sur l'aspect évacuation des
déchets.
§ Risque sanitaire
D'après le dictionnaire de l'environnement et du
développement durable, le risque sanitaire désigne un risque
immédiat ou à long terme, plus ou moins probable auquel la
santé publique est exposé. Dans le cadre de cette étude il
s'agit du risque de l'apparition des maladies lié au déficit en
matière d'assainissement en milieu urbain.
§ Bassin versant
Un bassin versant est une portion de territoire
délimitée par des lignes de
crête, dont
les
eaux alimentent un
exutoire commun. Selon l'Atlas du Canada, Un bassin versant est une zone
qui draine, sous forme de ruissellement ou d'écoulement de base (sources
souterraines), toutes les précipitations reçues vers une
rivière donnée ou un réseau de cours d'eau.
§ Tissu urbain
La presse francophone (1998) définie le tissu urbain
comme un ensemble formé d'habitats, de rues, des jardins publics, des
places etc. qui constituent la structure d'une ville.
§ Déchets
Un déchet est tout résidu d'un processus de
production, de transformation ou d'utilisation, toute substance ou tout
matériau produit ou, plus généralement, tout bien meuble
ou immeuble abandonné ou destiné à l'abandon (MINEF,
2000). Les déchets urbains sont tout ce qui doit être
jeté quelque part, entassé quelque part ou tout ce dont l'homme
doit se débarrasser, provenant des habitations, logements ou des
infrastructures urbaines (Mukamba, 2008). Les déchets peuvent avoir pour
origine les industries ou les ménages.
Dans cette étude nous nous intéressons aux
déchets provenant des ménages c'est-à -dire ceux issus du
fonctionnement quotidien des ménages. Ils sont constitués des
eaux usées (déchets liquides) et des ordures
ménagères (déchets solides).
Les eaux usées domestiques ou encore eaux
résiduaires sont selon le dictionnaire de l'environnement et du
développement durable des eaux composées des eaux vannes
d'évacuation des toilettes, des eaux ménagères
d'évacuation des cuisines et salles de bains. Les déchets
présents dans ces eaux souillées étant constitués
par des matières organiques dégradables et des matières
minérales (phosphore et azote).
Les déchets solides domestiques sont des déchets
à l'état solide issus de l'activité domestique des
ménages. Selon Yiah (2007), ils sont constitués des ordures
ménagères et des déchets encombrants. Les ordures
ménagères étant celles éliminées chaque jour
par les ménages dans leurs poubelles. Elles comprennent les
déchets putrescibles, les papiers, les cartons, les textiles, les
sanitaires, les verres, les métaux et les fils. Les déchets
encombrants quant-à-eux étant du type : appareils
électroménagers, mobilier hors d'usage, les déchets issus
du bricolage, du jardinage et de l'entretien, ne pouvant être
collectés de manière traditionnelle par les camions à
ordures ménagères.
1.2.2.
GEOMATIQUE ET GESTION DES RISQUES EN MILIEU URBAIN
Dans cette partie de notre revue de la littérature,
nous traiterons de l'apport de la géomatique dans la gestion des risques
urbains en général et dans l'analyse des problèmes
d'assainissement en particulier.
Selon l'Office de la langue Française cité
par l'université de Laval, la géomatique est une discipline ayant
pour objet la gestion des données à référence
spatiale et qui fait appel aux sciences et aux technologies reliées
à leur acquisition, leur stockage, leur traitement et leur diffusion. La
géomatique fait appel principalement à des disciplines comme la
topométrie, la cartographie, la géodésie, la
photogrammétrie, la télédétection et
l'informatique. Dans le cadre de cette étude, les Systèmes
d'Information Géographiques (SIG) et la
télédétection seront les plus utilisés comme les
disciplines couvrant les activités de la géomatique.
L'émergence ces dernières années de
nouvelles technologies de traitement de l'information géographique et
des SIG ou géomatique constitue selon Mouafo cité par l'Institut
Géographique National (2009) un tournant pour le géographe et
l'aménagement urbain. La connaissance géographique et physique
détaillée de la ville est un atout pour la gestion des
problèmes en milieu urbain (suivi des glissements de terrain, analyse
des inondations, gestion des effets des séismes, des éruptions
volcaniques, des tempêtes des cyclones, des tsunamis, des marées
noires etc.). L'accès à cette connaissance est de plus en plus
facilité grâce à la géomatique, à travers les
Systèmes d'Information Géographique (SIG), la
télédétection, la cartographie, la
géodésie...
Les SIG sont devenus un véritable sujet
d'actualité dans les domaines tels que l'urbanisme. Cet outil de
traitement de l'information intéresse de nombreuses politiques publiques
parce que c'est un formidable levier d'investigation pour mieux connaitre un
certain nombre de situations auxquelles elles ont à faire face. Dans un
SIG la combinaison des couches telles que la carte d'occupation du sol, la
carte d'utilisation du sol, la carte de la zone urbaine, la carte des zones
inondées, le MNT, les données hydrologiques et
socio-économiques donne une indication sur le degré de
vulnérabilité d'une zone urbaine (Beguec, 2006). Selon Abram
(2006), un SIG permet de garder une mémoire du territoire
destinée à la compréhension des phénomènes
liés au territoire et permet l'établissement des cartes
thématiques illustrant les différents enjeux territoriaux autour
d'un projet.
D'après le CNIG, la modélisation des
problèmes hydrologiques couplée à l'utilisation des SIG
permet de tester l'influence hydrologique des scénarios d'urbanisation
d'une ville. Wade et al (2008) ont utilisé la
télédétection et les SIG pour l'étude des risques
et catastrophes, notamment les inondations urbaines et les ravinements
liés à l'érosion hydrique des sols au
Sénégal. Les données optiques et radar utilisés par
ceux - ci ont permis de bâtir un SIG - inondation qui servira d'outil
d'aide à la décision pour les autorités. De plus le MNT
combiné aux données d'érosivité des pluies et
d'érodibilité des sols a permis de générer les
cartes de sensibilité à l'érosion. Et, les cartes
d'occupation du sol dérivées de l'imagerie SPOT-4 HRV
intégrées aux cartes de sensibilité à
l'érosion ont permis de délimiter les zones à risque.
L'accès à l'eau est aussi facilité par la
géomatique. D'après Brochier (1998), pour la recherche de l'eau
souterraine, l'utilisation d'images satellites et d'un MNT permet de
connaître la topographie, les bassins versants, les pentes, les
directions d'écoulement, les linéaments etc. qui aident à
la détermination des zones potentiellement favorables à
l'implantation des puits et forages.
En matière de gestion des déchets, la question
de ramassage des ordures pourrait trouver un début de solution
grâce à une contribution de la géomatique par : la
création de la carte d'organisation globale de la collecte des
déchets, le tracé des circuits de collecte et l'optimisation des
circuits de collecte à la lumière des éléments
cartographiques disponibles.
La géomatique dans le cas de l'étude
menée par Kouassi et al (2008) dans les quartiers
défavorisés de Yopougon a permis par l'utilisation de l'image
satellitaire QUICKBIRD et des données socio-environnementales d'examiner
la situation sanitaires dans ces quartiers. Les techniques de
télédétection et de SIG ont permis de réaliser la
carte d'occupation du sol, de localiser les poches d'insalubrité dans le
tissu urbain afin de comprendre les causes de la prévalence des
maladies liées au déficit en matière d'assainissement.
Kientga (2008) dans son étude sur la contribution du
SIG à l'analyse des liens déchets-santé en milieu urbain
fait recours aux SIG pour modéliser les problèmes de
santé urbaine en relation avec les déchets solides et liquides.
Il s'agit de localiser les sites de déchets et confronté ces
sites à la perception des risques sanitaires encourus par la population
et d'effectuer des analyses spatiales et temporelles pour l'amélioration
des prises de décision en matière de gestion des déchets.
1.2.3.
URBANISATION ET HABITAT
1.2.3.1 Processus
d'urbanisation
Le Cameroun connaît une urbanisation rapide
marquée par une croissance spatiale accélérée et
anarchique. D'après le Bucrep (2010) l'effectif de la population urbaine
a été multiplié par 3,9 entre 1976 et 2005. En 1976, par
exemple, la population urbaine était estimée à 2 184
142 habitants alors qu'en 2005, elle s'élevait à
8 514 936 habitants.
Cette urbanisation n'est malheureusement pas suivie selon le
MINDUH (2006) par une offre proportionnelle en équipements et
infrastructures. La crise économique ayant frappée le pays
dans les années 80 a freiné considérablement les
développements notables enregistrés en matière d'habitat.
Le constat aujourd'hui demeure assez préoccupant ; qu'il s'agisse du
logement, des infrastructures et des équipements.
En matière de logement, il apparaît
qu'à ce jour, environ 70% de la population urbaine vit dans des
quartiers sous structurés et/ou lotis de manière anarchique. On
estime à 600.000 unités le déficit actuel en logement
(MINDUH, 2006).
A Douala, la consommation de l'espace est très
élevée. Selon la CUD (2007), elle s'évalue annuellement
à environ 1000 hectares. Cette occupation de l'espace se fait comme dans
de nombreuses villes de l'Afrique au Sud du Sahara, de manière
incontrôlée, en raison, d'une part, du rythme élevé
de la croissance urbaine, de la précarité des tenures
foncières et de la carence de l'offre de parcelles viabilisées et
adaptées aux capacités contributives des ménages pauvres.
L'urbanisation a commencé par la densification des quartiers centraux,
par la suite avec la croissance démographique de la population elle
s'est poursuivie par la poussée des ménages les plus
démunis dans les zones périphériques qui se sont
installés sans respect des règles d'urbanisation favorisant ainsi
la prolifération des quartiers à habitats spontanés. La
CUD en 2006 estimait à 72% la proportion d'habitat précaire dans
la ville de Douala.
Le PNUD (2004), pense que l'urbanisation rapide et
incontrôlée de la ville de Douala présente de nombreux
inconvénients dont:
- Une occupation anarchique et spontanée de
l'espace ;
- Une extension rapide du périmètre
urbain ;
- L'occupation des zones non aedificandi ;
- L'absence d'espaces vert et de loisirs ;
- L'enclavement de plusieurs quartiers ;
- La promiscuité dans les quartiers populaires
1.2.3.2. Typologie de l'habitat
L'habitat dans les grandes villes Africaines peut être
classé selon le processus de peuplement des différents
quartiers. Selon Mougoué cité par Josa (2002), nous pouvons
distinguer sept types d'habitats :
· Habitat de haut standing de type colonial : Il
est situé dans les plateaux et les lignes de crête car il
répondait au désir des colons de se trouver à l'abri des
basses zones, où prévaut beaucoup de moustiques, sources de
maladies. Aujourd'hui ils sont encore habités par la population
d'origine européenne, ainsi que les cadres de l'administration, la
diplomatie étrangère, la bourgeoisie africaine et d'autres
groupes de populations aisées.
· Habitat de haut standing de type pavillonnaire :
c'est l'habitat qui caractérise les quartiers crées pour
héberger la nouvelle oligarchie africaine (hauts cadres de
l'administration, hommes d'affaires, etc.). Ils sont construits dans les
parcelles de grandes surfaces qui font remarquer facilement le statut
économique de leurs résidents.
· Habitat non structuré dense : La plupart
de la population des villes africaines habite dans ce type de tissu. Il s'est
formé spontanément à partir de l'immigration rurale des
années soixante et soixante-dix. Cependant, on ne devrait pas parler
d'habitat dense, à cause du fait qu'en comparaison aux tissus d'autres
régions du monde il ne l'est pas. C'est un habitat plutôt
massifié du fait qu'il n'y pas d'édification en hauteur et dont
les infrastructures et services urbains par habitant sont très
réduites. Ce type d'habitat occupe les pires lieux pour édifier
(zones inondables, de fortes pentes, etc.).
· Habitat non structuré péri-urbain
: Cet habitat occupe de manière irrégulière les zones
semi-rurales de la périphérie de la ville. Il est en phase de
densification et ses caractéristiques sont semblables à ceux des
quartiers non structurés denses du centre de la ville pendant le
processus d'urbanisation. C'est un habitat qui peut avoir aussi des
problèmes de massification dans un prochain processus de peuplement, et
avec l'aggravante d'être très loin du centre de la ville.
· Habitat planifié de moyen standing :
sous le nom de programmes « sociaux », les États Africains ont
souvent essayé de mettre en place un habitat planifiée pour les
classes moyennes. Normalement, ces quartiers sont placés dans la zone
périurbaine sur les voies de communication, et spontanément les
espaces laissés par les blocs urbanisés se remplissent d'habitat
précaire. De nos jours, ce qui caractérise ces quartiers c'est
l'abandon des infrastructures et services urbains et la paupérisation
des populations du fait que la crise économique a affecté surtout
les classes moyennes.
· Habitat mixte commercial - résidentiel :
C'est le tissu linéaire qui se forme sur le bord des rues principales
où a lieu la plupart des activités économiques
informelles. Cet habitat se caractérise par l'existence de beaucoup de
services tertiaires de moyenne-basse qualité (stations de service, bars,
hôtels, garages, boutiques,...). L'habitat mixte cache à son
arrière les quartiers non structurés où les routes
n'arrivent pas. Malgré le fait que sur les rues se concentrent plus
d'infrastructures, les problèmes sanitaires sont aussi graves car c'est
ici que se trouvent les seuls bacs de ramassage d'ordures.
· Zones industrielles : Les zones industrielles se
trouvent surtout dans les villes portuaires. D'habitude elles sont
constituées d'usines de capital étranger qui fabriquent des
produits pour la consommation locale (savons, boisons, etc.). Les installations
de traitement des matières premières pour l'exportation
(pétrole, bois,...) sont aussi très courantes dans ces villes.
L'impact environnemental des zones industrielles n'est pas normalement
contrôlé.
Une classification de la ville de Douala a été
faite par le PNUD (2004) du point de vue du tissu urbain en :
- Quartiers résidentiels : Bonanjo, Bonapriso, les
lotissements de Douala Nord (Makepé, Bonamoussadi) ;
- Quartiers mixtes (résidentiels et populaires) :
Akwa, Bali, Deido, Ndogbong, Koumassi, Bonamikano, Bonassama,
Bonambappè ;
- Quartiers populaires à habitats denses et
spontanés : Bépanda, Nkololoun, New Bell, Newton aéroport,
Bilongué, Mambanda, Ndokoti, Ndogsimbi etc.
1.2.4.
ETAT DE L'ASSAINISSEMENT AU CAMEROUN
Dans cette partie de l'étude, il sera question dans un
premier temps de ressortir le cadre institutionnel et règlementaire de
l'assainissement au Cameroun, et dans un second temps de s'appesantir sur la
pratique de l'assainissement dans la ville de Douala en particulier.
1.2.4.1. cadre institutionnel de
l'assainissement au Cameroun.
Selon le document de stratégie nationale de gestion des
déchets au Cameroun produit par le MINEP en 2005, l'analyse du cadre
institutionnel tient compte de la catégorisation des acteurs selon leurs
différentes fonctions. Il distingue à cet effet 03 (trois)
grandes catégories à savoir :
- Les institutions de planification, d'orientation et de
contrôle ;
- Les organismes d'exécution;
- Les organismes de financement.
1.1.1.1.1. Les
institutions de planification, d'orientation et de contrôle : les
ministères
Au Cameroun, plusieurs administrations publiques (notamment
les ministères) interviennent à des degrés divers dans la
gestion des déchets parmi lesquelles :
- Le Ministère de l'Environnement et de la Protection
de la Nature (MINEP) ;
- Le Ministère de l'Agriculture et du
Développement Rural (MINADER) ;
- Le Ministère de l'Eau et de l'Energie
(MINEE) ;
- Le Ministère de l'Administration Territoriale et de
la Décentralisation (MINATD) ;
- Le Ministère du Développement Urbain et de
l'Habitat (MINDUH) ;
- Le Ministère de la Santé Publique
(MINSANTE) ;
- Le Ministère de l'Industrie, des Mines et du
Développement Technologique (MINIMIDT) ;
1.1.1.1.2. Les
institutions d'exécution et de gestion
- Les collectivités
décentralisées
La commune est une collectivité publique
décentralisée et une personne morale de droit public. Elle
gère les affaires locales sous la tutelle de l'Etat en vue du
développement économique, social et culturel de ses
populations.
Dans le contexte de la décentralisation, il est
observé un transfert des responsabilités en matière
d'exploitation et de gestion des équipements de proximité au
profit des communes. C'est le cas notamment de la loi n° 2004/018 du 22
juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes qui à son
article 16, définit les compétences transférées aux
communes dont :
- l'alimentation en eau potable ;
- le nettoiement des rues, chemins et espaces publics
communaux ;
- le suivi et le contrôle de gestion des déchets
industriels ;
- les opérations de reboisement et la création
de bois communaux ;
- la lutte contre l'insalubrité, les pollutions et les
nuisances ;
- la protection des ressources en eaux souterraines et
superficielles ;
- l'élaboration de plans communaux d'action pour
l'environnement ;
- la création, l'entretien et la gestion des espaces
verts, parcs et jardins d'intérêt communal ;
- la gestion au niveau local des ordures
ménagères.
Par ailleurs, la loi n° 74/23 du 05 Décembre 1974,
portant organisation communale, en son article 95 permet au Conseil Municipal
d'instituer des taxes dites « Taxes communales directes ». Ces taxes
se présentent sous forme de redevances forfaitaires annuelles exigibles
aux habitants d'une agglomération et comprennent les taxes d'eau,
d'électrification, d'éclairage et d'enlèvement des ordures
ménagères, ainsi que les taxes de fonctionnement des ambulances
municipales.
- Les acteurs non gouvernementaux
Les acteurs non gouvernementaux sont des personnes physiques
ou morales qui conformément aux lois et règlements en vigueur,
notamment la loi n°90/053 du 19 décembre 1990 portant sur la
liberté d'association au Cameroun, participent à
l'exécution des missions d'intérêt
général.
Cette catégorie d'acteurs regroupe :
- les Associations et /ou les Organisations Non
Gouvernementales qui participent à la collecte et/ou au traitement des
déchets;
- le secteur privé constitué essentiellement des
entreprises individuelles ou les groupes de personnes.
1.1.1.1.3. les organismes
de financement.
Les organismes de financement de la gestion des déchets
comprennent les structures nationales de financements et les bailleurs de fonds
internationaux.
Les structures nationales de financements se composent du
Ministère des Finances et du Fonds Spécial d'Equipement et
d'Intervention Intercommunale (FEICOM).
Pour ce qui est des bailleurs de fonds internationaux, leurs
principaux appuis à la gestion des déchets dans les grandes
villes du Cameroun concernent notamment :
- L'étude et la réalisation des infrastructures,
notamment les unités de traitement (usine de compostage),
l'aménagement des décharges ;
- L'appui au fonctionnement dans le cadre des projets
d'assainissement à haute intensité de main d'oeuvre;
- Les études de faisabilité des filières
de traitement et la réalisation des schémas directeurs
d'aménagement urbain;
- L'assistance technique à la maîtrise d'oeuvre
et l'élaboration des réglementations locales.
Entre 1994 et 1996, la Banque Mondiale est intervenue dans le
Programme Social d'Urgence (PSU) dont l'objectif était de ramasser les
ordures ménagères dans les villes de Douala et de Yaoundé,
par un recours à une haute intensité de main d'oeuvre.
1.2.4.2. cadre juridique et
réglementaire de l'assainissement au Cameroun
La gestion des déchets au Cameroun selon la
stratégie nationale de gestion des déchets (2005) est
régie par un arsenal de textes dont : les conventions, les lois,
les décrets et les arrêtés.
- Les conventions
Le Cameroun a signé plusieurs conventions relatives
à la gestion des déchets parmi lesquels :
v La convention de Bâle sur le contrôle des
mouvements transfrontières des déchets dangereux et leur
élimination ;
v La convention de Bamako sur l'interdiction d'importer des
déchets dangereux et le contrôle de leurs mouvements
transfrontières en Afrique ;
v La convention de Stockholm sur Les Polluants Organiques
Persistants ;
v La convention Cadre des Nations Unies sur les Changements
Climatiques ;
v Le protocole de Kyoto ;
v La convention de Vienne pour la protection de la couche
d'ozone ;
v Le protocole de Montréal relatif à des
substances appauvrissant la couche d'ozone ;
v La convention MARPOL : Convention internationale pour
la prévention de la pollution par les navires ;
- Les lois, décrets et
arrêtés
Plusieurs textes et lois régissent la gestion des
déchets au Cameroun parmi lesquelles :
v La loi n° 73/20 du 29 avril 1973 régissant
l'Urbanisme en République Unie du Cameroun ;
v La loi n°75/13 du 08 décembre 1975 portant
réglementation de l'inspection sanitaire
vétérinaire ;
v La loi n° 76/du 8 juillet 1976 fixant les frais
d'inspection et de contrôle des établissements dangereux,
insalubres ou incommodes suivie du décret n° 76/372 du 2 septembre
1976 ;
v La loi n°86/016 du 6 décembre 1986 portant
réorganisation générale de la protection civile au
Cameroun ;
v La loi n° 89/027 du 29 décembre 1989 portant
sur les déchets toxiques et dangereux ;
v La loi N° 90/013 du 10 août 1990 portant
protection phytosanitaire ;
v la loi n°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime
des forêts, de la faune et de la pêche et ses deux décrets
d'application ;
v La loi N° 96/12 du 05 août 1996, portant loi
cadre relative à la gestion de l'environnement;
v La loi N°96/117 du 05 août 1996 relative à
la normalisation ;
v la loi N°98/005du 14 avril 1998 portant régime
de l'eau ;
v La loi N°98/015 du 14 juillet 1998 relative aux
établissements classés dangereux, insalubres ou
incommodes ;
v La loi N°99/013 du 22 décembre 1999 portant code
pétrolier ;
v la loi N° 001 du 16 Avril 2001 portant code
minier ;
v Loi n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les
règles applicables aux communes ;
v Le décret n°74/990 du 16 décembre 1974
fixant les modalités de conditionnement et de transport des produits de
la pêche ;
v Le décret n°86/711 du 14 juin 1986 fixant les
modalités d'inspection sanitaire vétérinaire ;
v Le décret n° 98/031 du 9 mars 1998 portant
organisation des plans d'urgence et des secours en cas de catastrophe ou de
risque majeur ;
v Le Décret N° 99/821/PM du 09 novembre 1999
fixant les conditions d'agrément des personnes physiques ou morales aux
inspections, contrôles et audits des établissements classés
dangereux, insalubres ou incommodes ;
v Le décret N°2005/0577/PM du 23 février
2005 fixant les modalités de réalisation des études
d'impact environnemental et l'arrêté sur les catégories des
études d'impact environnemental ;
v Arrêté du 1er Octobre 1937 fixant
les règles générales d'hygiène et de
salubrité publique à appliquer dans le territoire du Cameroun
sous mandat français ;
v L'Arrêté N°0233/MINEF du 28 février
2000 portant création des postes de contrôle et de protection de
l'environnement ;
v L'Arrêté N° 037/PM du 19 mars 2003 portant
création, organisation et fonctionnement d'un observatoire national des
risques ;
v L'Arrêté N°0070/MINEP du 22 avril 2005
fixant les différentes catégories d'opérations dont la
réalisation est soumise à une étude d'impact
environnemental ;
v Arrêté n° 15/AP/C/SG/CAE du 20 mars 2007
fixant les modalités de production, de détention, de
manipulation, de transport, de recyclage et d'élimination des
déchets dangereux et autres déchets dans la province du
Littoral ;
v Circulaire N° 8419/e/MINAT/DCPL/SAA du 25 juin 1979
Relative à la campagne nationale d'hygiène et
d'assainissement ;
v Note Circulaire N° 069/NC/MSP/DMPHP/SHPA du 20
août 1980 relative à la collecte, transport et traitement des
déchets industriels, ordures ménagères et vidange
sanitaire ;
v Lettre Circulaire N° 00646/LC/MINAT/DCD du 04 avril
2000 portant restauration de l'hygiène et de la salubrité
publiques ;
v Notice N° 063/MINDIC/CAB du 20 août 1980 relative
à la collecte des déchets industriels, ordures
ménagères et matières de vidange sanitaire ;
1.2.4.3. Assainissement dans la
ville de Douala
Dans cette partie du travail il est question de
présenter la situation de l'assainissement liquide et solide dans la
ville de Douala.
1.1.1.1.4. Assainissement
liquide
Les eaux usées proviennent essentiellement des
ménages. Elles sont constituées des eaux vannes
d'évacuation des toilettes et des eaux ménagères
d'évacuation des cuisines et salles de bains.
Dans la ville de Douala on rencontre deux modes
d'assainissement liquides :
- Le mode d'assainissement individuel
- Le mode d'assainissement collectif
Le mode d'assainissement collectif assure la collecte des
déchets liquides de 4% de la population de la ville de Douala (CUD,
2009). Les réseaux d'assainissement collectifs se retrouvent dans le
quartier Bonanjo (plateau Joss), dans les opérations MAETUR-SIC (camps
SIC Bonamoussadi, cité des Palmiers, Kotto, Ndogbati) et dans les
établissements tels que l'université de Douala, l'hôpital
laquintinie et l'hôpital général de Douala. Parmi ces
réseaux, ceux des camps sic Bonamoussadi et cité des palmiers
sont hors d'usage. Ceux qui sont en bon état de fonctionnement ne
disposent pas de filière de traitement des eaux usées. Celles-ci
sont vidangées régulièrement par des
sociétés spécialisées et acheminées au Bois
des singes, zone recommandée par la communauté urbaine de
Douala ; mais pour gagner en temps certains camions des structures de
vidange n'hésitent pas à déverser leur chargement dans les
rivières et drains de la ville.
Le mode d'assainissement individuel quant à lui est
très largement répandu dans la ville de Douala. Les ouvrages
d'assainissement prédominants sont les latrines sèches
prévalant dans les quartiers populaires, suivis des fosses septiques
(dans les quartiers de moyen et haut standing). Il existe également une
forte proportion de rejets directs dans le milieu naturel pratiqués dans
les quartiers les plus défavorisés.
Les fosses septiques sont des ouvrages d'épuration
très utilisés dans les quartiers planifiés tels que les
résidences de moyen et haut standing. Les modèles de fosses
septiques sont variés mais comportent en général 2 ou 3
compartiments et un puisard.
Les latrines à fosse étanche sont des ouvrages
d'assainissement constituées de parois étanches et
stabilisées. Compte tenu de l'étanchéité du
système ces derniers conviennent à tous les sites, même
ceux où la nappe est affleurante. Toutefois, le site ne doit pas
être inondable et doit être accessible aux véhicules de
vidange.
Les latrines à fosse sèche sont des ouvrages
qu'on rencontre notamment dans les quartiers pauvres à habitat
spontané et précaire. Ce dispositif très sommaire est
composé d'une fosse recouverte d'une dalle ou planche perforée et
est doté d'une superstructure plus ou moins élaborée. Il
recueille principalement les eaux vannes, les eaux ménagères
étant déversées dans les cours des concessions et drains
environnants.
On note des cas où les déchets liquides
collectés et transportés à l'aide des camions citernes
sont déversés dans les drains, cours d'eau et espaces vagues des
villes et de leur périphérie.
Le tableau 2 donne la répartition des modes
d'assainissement à Douala
Tableau 2 : Répartition des
modes d'assainissement à Douala.
TYPE D'INSTALLATION
|
POURCENTAGE ESTIME ACTUEL
|
Fosse septique
|
25%
|
Latrine à fosse étanche à vidanger
|
Moins de 1%
|
Latrines à fosse sèche
|
Supérieur à 55 %
|
Branchement au réseau
|
4%
|
Rejet direct au milieu naturel
|
15%
|
Source : CUD, 2009
Une étude menée dans la ville de Yaoundé
par Wéthé et al (2003) a montré que dans les quartiers
à habitats planifiés, l'assainissement des eaux usées se
fait surtout à l'aide d'ouvrages individuels avec les fosses septiques
(dans 30% des ménages) et les latrines (dans 21% des cas). Le
réseau d'égout avec station d'épuration desservant 46% des
ménages.
Pour ce qui est des eaux de cuisine, leur évacuation se
pratique majoritairement et dans toutes les catégories sociales dans les
rigoles ou caniveaux, les rues et les cours des concessions. Ces eaux
usées induisent une pollution chimique locale de faible ampleur mais qui
se retrouve concentrée en aval dans les drains naturels.
Les eaux de pluies quant-à-elles sont
évacuées dans la ville de Douala grâce à un
réseau de drains, caniveaux et de rigoles dans les différents
bassins versants. La circulation des eaux de ruissellement fait face aux
problèmes de sous dimensionnement et d'obstructions des drains et des
caniveaux par les constructions anarchiques et l'obstruction par les
déchets solides. Il en résulte de nombreux cas d'inondations.
1.1.1.1.5. Gestion des
déchets solides ménagers (ordures
ménagères)
La gestion des ordures ménagères est
assurée dans la ville de Douala par la société HYSACAM
selon un contrat signée entre ladite société et la
communauté urbaine de Douala (CUD).Elle assure la collecte, le transport
et la mise en décharge. Selon HYSACAM (2010), la production moyenne
d'ordures ménagères est estimée à environ
600g/habitant/jour soit plus 1000 tonnes/ jour pour la ville de Douala.
La collecte des ordures ménagères s'effectue
selon trois modes de collecte : la pré-collecte, la collecte
porte-à-porte et la collecte des tas.
La pré-collecte se fait à l'aide des bacs
à ordures de 1m3 et 16m3 qui sont placés
préférentiellement dans les zones de grande production
(marchés), dans certaines rues où le morcellement des lots n'a
pas été systématiquement fait et dans les quartiers
enclavés. Les ordures sont amenées vers ces points à
l'aide des poubelles pour ceux qui en dispose, ou à l'aide de
pousse-pousse ou encore de brouettes.
La collecte porte-à-porte s'effectue dans les quartiers
lotis, où le morcellement des parcelles permet l'accessibilité
dans la plupart des habitations par des véhicules. Chaque ménage
sort sa poubelle soit avant, soit lors du passage des véhicules de
collecte. La fréquence de rotation étant fonction du nombre de
camions, de la longueur du circuit et de la production des ordures
ménagères.
La collecte des tas dit « sauvages»
déposées à même le sol en dépôts non
autorisés se déroule autour des bacs à ordures, mais aussi
dans les quartiers où la fréquence de passage des
véhicules de collecte porte-à-porte est faible et lorsque les
bacs à ordures sont très éloignés des
habitations.
Il faut noter que toutes les ordures ménagères
ne sont pas collectées. Selon le document de stratégie nationale
de gestion des déchets, le taux officiel de collecte et
d'évacuation des déchets solides dans les villes varie entre 15
et 40 %, ainsi 60 à 85% reste dans les quartiers et se retrouve dans les
drains et caniveaux provoquant ainsi des maladies et des inondations.
Le transport des ordures collectées par la
société HYSACAM se fait à l'aide des véhicules qui
sont fonction du mode de collecte. Il s'agit des véhicules suivants:
- les bennes tasseuses munis de lève-containers pour
le vidage rapide des bacs à ordures de 1m3;
- les amplirolls ou camions équipés pour
l'enlèvement des coffres de 16m3;
- les grues (camions à grappin) et pelle chargeuse
pour l'enlèvement de tas «sauvages»;
- les camions type « ville de Paris» pour la
collecte des tas de balayures.
La mise en décharge se fait au site dit PK10
« génie militaire » et le traitement est fait par
enfouissement au détriment du sous sol.
La gestion des ordures ménagères à Douala
se heurte selon HYSACAM (2010) à certaines difficultés
liées à :
§ L'anarchie dans la construction des
habitations ;
§ La prolifération de quartiers à habitats
spontanés mal desservis en infrastructures routières ;
§ Le déversement des déchets à
même le sol, sur les trottoirs et les terre pleins centraux ;
§ L'incivisme des populations ;
§ L'utilisation des brouettes ou des portes tout
difficiles à soulever pour transvaser les déchets
transportés dans les bacs à ordures ;
§ Le non respect des horaires de passage des
véhicules de collecte dans les quartiers desservis par le
« porte-à-porte » ;
§ Le nombre insuffisant de bacs à
ordures ;
§ Etc.
1.2.5.
ASSAINISSEMENT ET SANTE
L'assainissement est fortement lié à la
santé publique en raison des nombreuses maladies liées au milieu
malsain. Selon WaterAid (2011), l'impact sur la santé d'une couverture
mondiale d'assainissement insuffisante est particulièrement
sensible : l'OMS estime que 7% des décès au monde et 8% de
la charge mondiale de la morbidité sont dus à des maladies
liés à un manque d'assainissement.
La proximité avec les eaux usées peut engendrer
des maladies à transmission fécale-orale (diarrhée,
typhoïde, choléra, bilharziose etc.) ou liées à un
vecteur (paludisme, filariose). Les déchets solides quant-à-eux
lorsqu'ils sont mal gérés subissent une rapide
décomposition et sont souvent sources de pathogènes.
Selon l'OMS (2004), chaque année 1,8 million de
personnes dont 90% d'enfants de moins de cinq ans vivant pour la plupart dans
les pays en voie de développement meurent de maladies
diarrhéiques y compris le choléra. Cette estimation est de 1,3
million de personne dont 90% d'enfants de moins de cinq ans qui meurent de
paludisme et de 396 millions de cas de paludisme qui sont recensés en
Afrique Subsaharienne. Les helminthiases intestinales et la schistosomiase
quant-à-elles provoquent des milliers de décès chaque
année en Afrique Subsaharienne.
L'étude menée par Kouassi et al (2008)
auprès de 323 ménages dans les quartiers
défavorisés de l'arrondissement de Youpougon en Côte
d'Ivoire a révélé la prédominance de deux maladies
hydriques dues au déficit d'assainissement dont le paludisme avec un
taux de prévalence de 47% et les maladies diarrhéiques avec un
taux de19%.
Au Cameroun, le taux de prévalence des maladies
liées à l'eau et à l'assainissement est estimé
à 19% (BAD, 2010). Pour ce qui est du paludisme, Une enquête
réalisée par le Programme National de lutte contre le Paludisme
en 2004 a montré que le paludisme représente : 40,1% de
morbidité chez la population générale. Ce taux montre les
variations significatives entre les régions et entre les
différents faciès épidémiologiques
rencontrés au Cameroun. En zone de forêt, il est de 40,6%, de
35,5% en zone de savane et de 44,7% en zone de transition forêt savane.
Le paludisme représente 2,2% de mortalité dans la population
générale et 4.2% de mortalité chez les enfants de moins de
5 ans (MINSANTE, 2010).
L'épidémie de choléra a touché
plus de 5000 personnes entre Janvier et Septembre 2004 à Douala, et
d'après Guévart et al (2006), elle touche
préférentiellement les quartiers spontanés très
densément peuplés où les voies de communication sont
très insuffisantes, les infrastructures socio-sanitaires quasi
inexistantes, l'accès à l'eau potable très limité
et où le système d'évacuation des eaux usées, des
excrétas humains et des ordures ménagères y est
inadéquat. Le tableau 3 présente la prévalence de
certaines maladies hydriques par type de quartier dans la ville de Douala.
Tableau 3 : Prévalences de
certaines maladies hydriques par type de quartiers (en %)
Type de quartier
|
Paludisme
|
Typhoïde
|
Diarrhée
|
Haut standing
|
4,0
|
8,9
|
0,2
|
Moyen standing
|
13,7
|
8,7
|
2,4
|
Habitat spontané
|
17,1
|
5,2
|
3,4
|
Péri-urbain loti
|
14,0
|
2,6
|
3,1
|
Péri-urbain non loti
|
17,5
|
3,0
|
3,9
|
Source : CUD, 2008
1.2.6.
ACCES A L'EAU POTABLE
L'accès à l'eau potable et à
l'assainissement constituent deux domaines complémentaires dans la lutte
contre de nombreuses maladies. D'après l'encyclopédie libre
Wikipédia, la proportion de la
population
mondiale ayant accès à de l'eau salubre est passée
de 83 % en 2000 à 87 % en 2008, tandis que l'accès
à des systèmes d'assainissement a augmenté de 58 %
à 61 %.
Au Cameroun, l'accès à l'eau potable est
insuffisant. Le taux moyen d'accès est de 45% en milieu rural contre 77%
en milieu urbain et la population ayant accès à un service
d'assainissement adéquat est estimée à 13,5% en milieu
rural et 17% en milieu urbain (BAD, 2010).
D'après la CUD (2009), l'approvisionnement des
ménages eau potable se repartie de la manière suivante :
- 15% des ménages dans la ville de Douala disposent
d'un branchement au réseau CAMWATER et une forte proportion de ces
ménages appartient aux classes de revenus les plus
aisées ;
- 40% des ménages s'approvisionnent auprès des
revendeurs particuliers ;
- 2% des ménages s'approvisionnent auprès des
bornes fontaines publiques ;
- 13% des ménages s'approvisionnent à des
robinets collectifs.
En dehors des ménages ayant accès à l'eau
potable du réseau CAMWATER, 22% des ménages s'approvisionnent
à partir des forages et 8% des ménages sont obligés de
s'approvisionner en eau de boisson à partir des puits, des sources et
des eaux de pluie.
Ainsi, le faible accès à l'eau potable oblige
les populations à s'approvisionner dans les puits ou les rivières
contaminées par les déchets liquides et solides résultant
d'une insuffisance en matière d'assainissement.
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE
Pour atteindre les objectifs fixés pour cette
étude, nous avons combiné les techniques spatiales
(Télédétection et SIG) et les enquêtes de
terrain.
2.1.
2.1. DELIMITATION DU
BASSIN VERSANT DE MBANYA
La délimitation du bassin versant de Mbanya s'est
effectuée à l'aide d'un Modèle Numérique d'Altitude
(MNA) qui est une représentation sous forme numérique du relief
d'une zone géographique donnée en mode raster. Le MNA de la zone
d'étude qui est utilisé pour notre travail est une scène
de 2008 issu du satellite Aster et de résolution spatiale 15 m qui sert
à partir du logiciel ArcGis 9.3 à l'extraction des courbes de
niveau avec une équidistance de 2 m et à la réalisation
d'un Modèle numérique de terrain qui est une
représentation numérique du relief sous forme d'une grille
régulière sur laquelle une altitude est donnée pour chaque
noeud de la grille (Orcet et al, 1998). A l'aide de ce modèle
numérique de terrain on a ressorti les limites de notre bassin versant
en reliant les lignes de crête à partir de son exutoire.
2.2.
DESCRIPTION DE LA STRUCTURE SPATIALE DE L'HABITAT ET LE MODE D'OCCUPATION
DU SOL DANS LE BASSIN VERSANT
Le mode d'occupation du sol est obtenu par combinaison des
données sur le bâti, l'hydrographie, la voirie, les ouvrages de
drainage et tout autre élément majeur se trouvant dans notre
zone d'étude.
L'information sur le bâti a été obtenue
par vectorisation des formes représentant les bâtis sur l'image
satellite Ikonos de la zone d'étude.
Les données sur la voirie ont été
obtenues par une vectorisation de celle présente sur l'image satellite
de la zone d'étude et par une mise à jour de ces données
à travers des descentes sur le terrain.
Les données sur les ouvrages de drainages ont
été obtenues grâce aux observations relevées au
cours des descentes sur le terrain.
L'hydrographie du bassin versant de Mbanya quant-à-elle
a été obtenue par combinaison des informations extraites de
l'image satellite Ikonos et des informations extraites sur la spatiocarte de
l'INC, feuille de Buéa-Douala.
Au cours des descentes sur le terrain toutes les informations
observées ont été localisées spatialement à
l'aide d'un GPS 60 CSX de marque Garmin.
Les images IKONOS (scène de 2007) utilisées sont
des images de très haute résolution spatiale (0,5m). Elles
donnent une très bonne lisibilité des unités d'habitation
et de la voirie ainsi qu'une description fine de la morphologie du tissu
urbain.
Les images IKONOS comporte une bande panchromatique (0,45 -
0,90um) de résolution 0,5m fournissant des images noir et blanc et 4
bandes multispectrales du visible et du proche infra rouge (bande bleu 0,445 -
0,516um ; bande verte 0,506 - 0,595um ; bande rouge 0,632 - 0,698um
et le PIR 0,757 - 0,853um) de résolution spatiale 4m fournissant des
images couleurs. Dans le cas de cette étude nous avons utilisé
les images IKONOS en mode panchromatique (noir et blanc) qui grâce
à sa finesse spatiale constitue une base de données importantes
pour l'extraction des informations sur le bâti, la voirie et
l'hydrographie dans notre zone d'étude.
Les informations extraites de l'image Ikonos (scène de
2007) ont servi grâce au logiciel ArcGis 9.3 à la
réalisation de diverses cartes : carte d'occupation du sol, carte
du réseau routier etc. De même, l'utilisation du MNA permettra de
réaliser la carte de la morphologie de notre bassin versant en courbes
de niveau et le MNT.
2.3.
CONSTITUTION D'UNE BASE DE DONNEES SOCIO-ENVIRONNEMENTALE ET SANITAIRE DES
MENAGES
2.2. Pour atteindre cet objectif, une étude descriptive
à travers des enquêtes ménages et des observations de
terrain a été réalisée en vue d'identifier les
stratégies mises au point par les populations en matière
d'assainissement et d'accès à l'eau potable, ainsi que les
conséquences du déficit d'assainissement sur leur
santé.
2.3.1.
POPULATION DE L'ETUDE
La population qui fait l'objet de notre étude est celle
vivant à l'intérieur des limites géographiques du bassin
versant de Mbanya. Dans le cadre de cette étude l'unité
statistique est le ménage ordinaire, qui est défini comme un
ensemble composé de plusieurs personnes (unité
socio-économique), ayant un lien de sang, de mariage ou non, vivant dans
un ou plusieurs logements de la même concession (cet ensemble de
logements constituant une unité d'habitation), mettant en commun tout ou
partie de leurs ressources, pour subvenir aux dépenses courantes,
prenant le plus souvent leurs repas en commun, et reconnaissant
l'autorité d'une seule personne appelée chef de ménage (ou
personne de référence) (INS, 2003).
Selon Sogreah (2005) l'espace arrosé par le Mbanya
compte 75 000 ménages et d'après l'INS (2003) la taille d'un
ménage est estimé de 4 à 5 personnes ce qui permet
d'estimer la population vivant dans le bassin versant de Mbanya entre 300000 et
375 000 habitants.
2.3.2.
TAILLE DE L'ECHANTILLON
Selon l'OMS cité par Kouassi et al (2008)
la taille de l'échantillon ou nombre de ménages à
enquêter dépend des taux à mesurer et la précision
souhaitée comme l'exprime l'équation :
N = P (1-P) / [E/ 1,96]2
N : taille minimale de l'échantillon
nécessaire ;
P : estimation de la proportion attendue ou taux de
prévalence ;
E : marge d'erreur tolérée (risque
statistique en %).
En considérant le taux de prévalence des
maladies liées à l'eau et à l'assainissement au Cameroun
à 19% (BAD, 2010), la taille minimale de l'échantillon
estimée avec un risque E=5% donne un résultat de 237
ménages pour couvrir l'ensemble du bassin versant. Dans le cadre de
notre étude nous nous proposons d'enquêter un échantillon
représentatif de 300 ménages.
2.3.3.
TECHNIQUE D'ECHANTILLONNAGE
Pour la réalisation de notre enquête, nous avons
dans une première étape divisée géographiquement le
bassin versant de Mbanya en douze secteurs ou zones de dénombrement.
Dans la seconde, un nombre fixe de 25 ménages a été choisi
de façon aléatoire à l'intérieur de chaque zone de
dénombrement auprès desquels des fiches de collecte de
données préalablement élaborées,
pré-testées et validées (voir annexe 1) ont
été administrés pour relever les différents aspects
suivants :
§ les caractéristiques socio-économiques
des ménages ;
§ le mode d'accès à l'eau potable ;
§ les modes de gestion des ordures
ménagères, des eaux vannes et des eaux de lessive et de
bain ;
§ les risques sanitaires liés à
l'assainissement
§ les solutions préconisées pour un
meilleur assainissement
Après la phase de collecte des données, le
traitement et l'analyse des données collectées au cours de
l'enquête ménage pour l'obtention des différents
résultats ont été réalisés à l'aide
du logiciel SPSS 12.0
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET
DISCUSSIONS
3.1.
3.1. DELIMITATION DU BASSIN VERSANT DE MBANYA
1.1. Le traitement sous ArcGis 9.3 du MNA de la portion de la
ville de Douala où se trouve notre zone d'étude ( figure 4) nous
a permis après élaboration des courbes de niveau à une
équidistance de 2 m ( figure 5) et un MNT de délimiter notre
bassin versant en reliant les lignes de crêtes à partir de
l'exutoire du cours d'eau Mbanya ( figure 6).
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin8.png)
Figure 4
: MNA de la zone de travail
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin9.png)
Figure
5 : Morphologie de la zone d'étude en courbes de
niveau
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin10.png)
Figure
6 : MNT et délimitation de la zone d'étude.
Après délimitation de notre zone de travail, une
carte plus illustrative du bassin versant de Mbanya a été
élaborée.
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin11.png)
Source des données : ASTER (2008)
Réalisation cartographique : NGUEDJO Paul A ;
Décembre 2011
Figure
7 : Délimitation du bassin versant de Mbanya
De la figure 7 représentant les limites du bassin
versant de Mbanya, il ressort après calcul à l'aide du logiciel
ArcGis 9.3 que ce bassin versant couvre une superficie de 460,81 hectares et
ses contours s'étalent sur un périmètre de 10,95 km.
Les contours du bassin versant de Mbanya étant bien
établis, l'extraction du tissu urbain a permis de mieux cerner
l'occupation du sol.
3.2.
EXTRACTION DU TISSU
URBAIN, DESCRIPTION DE LA STRUCTURE SPATIALE DE L'HABITAT ET DE L'OCCUPATION DU
SOL
L'image IKONOS scène de 2007 (figure 8) de
très haute résolution spectrale (0,5m) a permis l'extraction des
unités d'habitation , la voirie et le réseau hydrographique et
les autres éléments importants du terrain. Les informations
extraites et mise à jour sur le terrain ont permis la réalisation
de plusieurs cartes thématiques parmi lesquelles:
- la carte des types d'occupation de notre bassin versant
(figure 9) ;
- la carte du réseau viaire (figure 10) ;
- la carte de l'état de dégradation des routes
(figure 11) ;
- la carte du réseau d'évacuation des eaux
usées (figure 12) ;
- la carte de présence des eaux stagnantes (figure 13).
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin12.png)
Figure
8 : Spatio-carte du bassin versant de Mbanya
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin13.png)
Figure
9 : Types d'occupation du sol du bassin versant de Mbanya
L'observation générale de l'occupation du sol
dans le bassin versant de Mbanya (figure 9) montre des zones où
l'installation des populations s'est faite de manière planifiée
et des zones où elle s'est faite de façon spontanée. On
note une occupation quasi totale des surfaces disponibles à
l'intérieur du périmètre du bassin versant de
Mbanya ; ce qui a pour conséquence l'inexistence d'espace pour
l'accueil de nouveaux aménagements urbains. Les lieux constructibles
sont occupés à plus de 90% et les zones réputées ou
déclarées non aedificandi sont tout aussi occupées par la
population disposant de peu de ressources pour s'attribuer un terrain
viabilisé.
1.2. 3.2.1. HABITAT
Il ressort de la figure 9 et des enquêtes de terrain que
le tissu urbain du bassin versant de Mbanya montre une présence de
plusieurs types d'habitats coexistant à l'intérieur des
différents quartiers : haut standing, moyen standing et
précaires ; Les habitats précaires étant les plus
nombreuses. Les habitats haut ou moyen standing le plus souvent construits en
parpaings sont situés le long des rues principales et secondaires. Et
derrière ces habitats ainsi que dans les zones de bas fond, se retrouve
un nombre important d'habitats précaires très souvent construit
en planches et en vieilles tôles.
L'observation de la figure 9 nous montre une forte
densité de l'habitat avec des formes irrégulières dans les
zones de terres fermes qui se relâche légèrement dans les
zones marécageuses. Ces habitats sont très souvent construits sur
des terrains non lotis. Le taux élevé de constructions sur des
terrains non lotis explique la faible desserte en route du bassin versant
lié au fait que les populations se sont établies de façon
anarchique sans planification préalable du réseau routier urbain.
Aussi, les habitats sont très touffus, les constructions étant
serrées les unes aux autres ne permettent pas une circulation fluide
des personnes et des eaux entre les habitations et les blocs du quartier. De
plus, la partie Nord du bassin versant montre des habitats établis dans
des zones marécageuses où le sol est permanemment gorgé
d'eau et dont le risque d'inondation est très élevé. Ce
qui affecte très certainement la santé des populations.
3.2.2. VOIRIE
Les voies de desserte présentes sont très
souvent dues à la restructuration des quartiers où
l'établissement de la population s'est préalablement
effectué de manière anarchique.
Les routes du BV de Mbanya ne desservent pas la
totalité des zones habitées (figure 9). Le calcul sous Arcgis
nous a permis d'estimer la voirie du BV de Mbanya à 102,44 km. Elle est
en grande partie non bitumée. La distance non bitumé est
évalué à 75,03 km et celle bitumé à 36,58
km. L'illustration de la situation est montrée sur la figure 10.
A cause du mauvais entretien permanent des voies
d'accès dans les quartiers, celles-ci sont en très mauvais
état (figure 11) et ne facilite pas la circulation des véhicules
et notamment ceux chargés de la collecte des ordures
ménagères et des matières de vidange des latrines. En
effet sur les 102,44 km de route, 37,12 km sont dans un état
dégradé. Les chaussées dégradées se
recensent en grande partie sur les routes non bitumées (90%). Les
routes non bitumées sont les plus exposées à la
dégradation à cause de l'érosion hydrique due à une
absence généralisée du réseau d'évacuation
des eaux pluviales et domestiques.
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin14.png)
Figure
10 : Réseau viaire dans le bassin versant de Mbanya
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin15.png)
Figure 11
: Etat de dégradation des routes
3.2.3.
RESEAU D'EVACUATION DES EAUX
On note aussi que plus de 80% des routes sont
dépourvues de réseau d'évacuation des eaux pluviales et
domestiques (figure 12) ; ce qui a pour conséquence une forte
présence des eaux stagnantes sur les routes ; sites de
développement des vecteurs de nombreuses maladies comme le montre la
figure 13 de la carte de présence des eaux stagnantes sur les routes.
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin16.png)
Figure
12 : Réseau d'évacuation des eaux du bassin
versant de Mbanya
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin17.png)
Figure
13 : Présence des eaux stagnantes sur les routes
A l'interrogation de savoir s'il
existait une relation entre la présence d'un réseau
d'évacuation d'eau sur la route et la prolifération des eaux
stagnantes sur la chaussée, nous avons réalisé la figure
14 intégrant les deux variables.
Figure 14 : Croisement
carte du réseau d'évacuation des eaux et celle de la
présence des eaux stagnantes
Il ressort de la figure 14 que les
eaux stagnantes s'observent en grande partie sur les routes sans caniveaux ou
rigoles matérialisées par la couleur jaune. Aussi, on note la
présence des eaux stagnantes sur les routes avec caniveaux ou rigoles
matérialisés par la couleur rouge. Ceci s'explique par le fait
que certains caniveaux du bassin versant sont encombrés par les
déchets solides et ne permettent pas une bonne circulation des
eaux ; une partie des eaux se retrouvant sur la chaussée.
L'absence des eaux stagnantes sur
les voies sans caniveaux est observée dans les zones où la route
est sur une légère pente permettant l'écoulement des eaux
par gravité.
3.3.
SYNTHESE, ANALYSES ET DISCUSSION DES DONNEES DES ENQUETES MENAGES
1.3. Dans cette partie du travail, il sera question de
présenter les résultats des enquêtes menées
auprès des ménages pour comprendre les causes, les manifestations
et les conséquences du déficit d'assainissement sur les
ménages vivants dans les quartiers compris dans les limites du BV de
Mbanya.
3.3.1.
CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DES MENAGES
3.3.1.1. Sexe du Chef de ménage
L'enquête réalisée auprès de 300
ménages a montré que 74,7% des ménages
enquêtés ont à leur tête des hommes comme chef de
ménage alors que 25,3% ont à leur tête des femmes comme
chef de ménage.
3.3.1.2. Situation d'emploi des chefs de ménage
Les chefs des ménages vivant à
l'intérieur de notre zone d'étude appartiennent à
plusieurs catégories socio professionnels. Le tableau 4 montre le
pourcentage des chefs de ménage par catégorie socio
professionnel.
Tableau 4 :
Situation socio professionnel des chefs de ménage
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
|
Professions libérales
|
111
|
37,0
|
|
Commerçants
|
90
|
30,0
|
|
Retraités
|
33
|
11,0
|
|
Professionnels du secteur privé
|
9
|
3,0
|
|
Ménagères
|
31
|
10,3
|
|
Professionnels du secteur public
|
26
|
8,7
|
|
Total
|
300
|
100,0
|
Il ressort du tableau 4 que la plupart des chefs de
ménage exerce soit une profession libérale ou le commerce ;
cela se traduit par les pourcentages de cas respectifs de 37% pour les
professions libérales et 30% pour le commerce. Les autres
catégories socio professionnels sont de 11% pour les retraités,
10,33% pour les ménagères, 8,66% pour les employés du
secteur public et 3% pour les employés du secteur privé.
Le fort taux d'emploi des chefs de ménages dans les
professions libérales et le commerce s'explique par le fait que Douala,
ville de plus de 2 millions d'habitants est le poumon économique du
Cameroun et de ce fait offre de nombreuses opportunités pour l'exercice
du commerce et des professions de type libérale.
3.3.1.3. Situation matrimoniale du chef de ménage et
nombre de personne par ménage
Les chefs de ménages enquêtés sont dans la
majorité des cas mariés. Il ressort de l'enquête
menée que 91% des chefs de ménage sont mariés, 8% sont
veufs et 1% sont divorcés.
Le nombre de personne par ménage ou la taille du
ménage n'est pas très important, on observe à partir de la
figure 13 que 61% des ménages ont entre trois et six personnes et que
seul 3 % des ménages ont entre 12 et 15 personnes. Le nombre faible
de personne par ménage s'explique par le coût très
élevé de la vie dans la ville de Douala ; ce qui n'est pas
un atout pour les ménages de grande taille.
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin19.png)
Figure
15 : Taille des ménages
3.3.1.4. Statut du domicile habité, nombre de
ménages par concession
Les ménages enquêtés occupent des
domiciles dont ils sont soit les propriétaires, les locataires ou sont
hébergés gratuitement. Ainsi les enquêtes nous ont permis
de ressortir que 50,3% des ménages sont locataires, 49% sont
propriétaires et 0,7% sont hébergés gratuitement.
Les concessions sont partagées entre plusieurs
ménages. Ainsi seulement 31,1% des ménages sont seuls dans une
concession et les 68,9% restant partagent une même concession avec
d'autres ménages. Ainsi, 38,5% des ménages partagent la
concession avec 2 à 3 ménages, 24% des ménages partagent
la concession avec 4 à 5 ménages, 4,4% des ménages
partagent la concession avec 6 à 7 ménages et 2% des
ménages partagent leur concession avec 8 à 9 autres
ménages.
Ce nombre important de ménages vivant en location et le
nombre important de ménages partageant la même concession
témoigne bien du fait de la difficulté des ménages
à se construire un domicile. Les revenus de la location des domiciles
représentent une part importante des entrées d'argent chez les
propriétaires qui n'hésitent pas à construire de
façon serrée pour gagner de plus en plus.
3.3.1.5. Dépense mensuelle du chef de ménage
Plusieurs chefs de ménages (16,3%) se sont
montrés réticent à répondre à cette
question. Ceux ayant consenti à répondre à cette question
nous ont permis d'effectuer le classement suivant :
- 21,9% des chefs de ménages dépensent entre 0
et 50000 FCFA par mois ;
- 61,8% des chefs de ménages dépensent entre
50000 et 100000 FCFA par mois ;
- 13,1% des chefs de ménages dépensent entre
100000 et 150000 FCFA par mois ;
- 3,2% des chefs de ménages dépensent plus de
150000 FCFA par mois
Ces dépenses concernent principalement le loyer, la
nutrition, la santé et l'éducation des enfants.
3.3.1.6. Type d'habitat et de parcelle habitée
L'enquête menée a relevé la
présence de trois types d'habitat : l'habitat de haut standing
(3,3%), l'habitat de moyen standing (66,3%) et l'habitat précaire
(30%).
Les habitats de haut standing sont ceux construits en
matériaux dits définitifs : parpaings ou briques, carrelage,
tôles ou tuiles, plafond en contre plaqué ou plâtré,
clôture, eau et électricité.
Les habitats de moyen standing sont identiques aux habitats de
haut standing en matière de matériaux utilisés pour leur
construction. La différence réside au degré moindre de
finition de ces derniers.
Les habitats précaires quant-à-eux sont
construits en parpaings non crépis ou en matériaux provisoires
(planches, vieilles tôles) et ne sont pas très souvent dans une
clôture.
Ces habitats recensés sont construits à 56,3%
des cas sur des parcelles non loties et à 43,7% sur des parcelles
loties. Seule 39,3% des habitats possèdent des caniveaux ou rigoles
devant la maison.
La figure 15 montre que les habitats précaires sont
construits en grande majorité sur les parcelles non loties alors que sur
les parcelles loties, on retrouve en majorité les habitats de haut ou
moyen standing.
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin20.png)
Figure
16 : Lien existant entre le type d'habitat et le type de
parcelle occupé.
Le tableau 5 montre le lien qui existe entre le type d'habitat
et l'existence ou non des voies d'évacuation d'eaux devant le
domicile.
Tableau
5 : Relation entre le type d'habitat et les ouvrages de
drainage des eaux
|
Existence des caniveaux ou rigoles devant le
domicile
|
Oui
|
Non
|
Type d'habitat
|
Précaire
|
30,8%
|
69,2%
|
Moyen
Standing
|
40,2%
|
59,8%
|
Haut standing
|
100,0%
|
0
|
Total
|
39,3%
|
60,7%
|
Il ressort du tableau 5 que 60,7 % des habitats n'ont pas de
rigoles ou caniveaux devant leurs domiciles. Ces habitats sans caniveaux ou
rigoles sont constitués à 69,2% de cas des habitats
précaires et à 59,8% des cas des habitats de moyen standing. Ce
constat s'explique par le fait que ces habitats se retrouvent sur des terrains
non loties et sont souvent construits de façon anarchique.
3.3.2.
ACCES A L'EAU POTABLE
3.3.2.1. Mode d'accès a l'eau potable
Selon les résultats de nos enquêtes,
l'approvisionnent en eau potable par les ménages du bassin versant de
Mbanya se repartie comme suit :
- 44% des ménages sont raccordés au
réseau de distribution d'eau de CAMWATER ;
- 30,7% des ménages s'approvisionnent auprès des
bornes fontaines payantes ;
- 21,7% s'approvisionnent auprès des forages ;
- 14,3% s'approvisionnent à partir des puits ;
- 0,3% s'approvisionnent dans les sources.
Dans cette répartition, 1,33% des ménages
s'approvisionnement à la fois auprès de CAMWATER et des puits,
4,66% à la fois auprès des bornes fontaines payantes et des
puits, 4% à la fois auprès des forages et des puits, 0,66%
s'approvisionnent à la fois auprès des forages et des bornes
fontaines et 0,33% utilisent à la fois l'eau du réseau CAMWATER
et s'approvisionnent auprès des bornes fontaines payantes.
Dans l'ensemble, une grande partie des ménages (36%)
des ménages n'ont pas accès à de l'eau potable de
CAMWATER. Cette situation les pousse vers d'autres sources d'approvisionnement
en eau (forages, puits, sources) souvent contaminées par les
déchets liquides exposant les populations aux risques de maladies
hydriques.
3.3.2.2. Difficultés d'accès à l'eau
potable.
L'accès à l'eau potable s'accompagne de
difficultés. La figure 17 présente quelques principales
difficultés.
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin21.png)
Figure 17 :
difficultés d'accès à l'eau potable.
Il ressort de la figure 17, que 72,33% des ménages
n'éprouvent pas de difficultés pour l'approvisionnement en eau
potable. Les 27,66% des ménages restant éprouvent des
difficultés pour accéder à l'eau potable,
notamment à cause de la distance du domicile au point d'eau, des
coupures intempestives d'eau, des horaires d'approvisionnement et du coût
élevé de l'eau pour le cas des bornes fontaines payantes et
à cause de la grande affluence des populations autour des points
d'eau.
3.3.3.
GESTION DES DECHETS SOLIDES (ORDURES MENAGERES) PAR LES MENAGES
Cette partie du travail donne une idée de la
façon dont les ordures ménagères sont gérées
par les ménages vivant à l'intérieur du BV de Mbanya.
Des enquêtes réalisées auprès des
ménages, il ressort que :
- 86% des ménages entreposent leurs ordures
ménagères à l'intérieur de leur
concession ;
- 11% les entreposent dans la rue ;
- 2,7% les jettent directement dans le drain à
l'intérieur duquel circule le cours d'eau Mbanya.
Ces ménages utilisent divers contenants pour
l'entreposage de leurs ordures ménagères. L'enquête a
révélé que :
- 65,7% des ménages utilisent des seaux poubelles pour
entreposer leurs OM ;
- 29,3% utilisent les sachets en plastiques ;
- 2,3% utilisent les demi-fûts
- 2,7% déposent leurs OM à même le sol.
Les OM entreposées dans divers contenants sont pour la
grande partie collectés par la société HYSACAM comme le
montre la figure 18. Toutefois, il existe une part d'OM appartenant à 6%
des ménages enquêtés qui ne sont pas collectées et
sont emportées lors des pluies ou brûlées ou encore
constituent des dépôts sauvages dans les quartiers.
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin22.png)
Figure
18 : Devenir des OM entreposées par les
ménages
La fréquence de ramassage des ordures
ménagères par la société HYSACAM chez les
ménages enquêtés varie entre 1 et 7 fois par semaine comme
le montre la figure 18. Elle est de 7 fois par semaine c'est-à-dire
chaque jour chez les ménages habitants les quartiers produisant beaucoup
d'OM. Toutefois l'on remarque que ces fréquences de passages des camions
d'HYSACAM restent insuffisantes au vue des besoins des populations.
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin23.png)
Figure
19 : Fréquence de ramassage des OM par HYSACAM
Le travail effectué par la société
HYSACAM en ce qui concerne le ramassage des OM est très
apprécié par les ménages enquêtés. Ils sont
à 74,7% satisfaits par le travail réalisé sur le terrain.
Néanmoins, ces ménages pensent que le ramassage des OM peut
être amélioré comme le montre le tableau 6.
Tableau 6 :
Solutions proposées par les ménages pour
améliorer la collecte des OM
Solutions proposées
|
Pourcentage (%)
|
|
Augmentation de la fréquence de passage des camions
|
66,5
|
|
Augmentation des bacs à ordures
|
29,3
|
|
Pénétrer plus en profondeur dans les quartiers
|
4,1
|
|
Total
|
100,0
|
|
|
|
|
|
Du tableau 6, il ressort que 66,5% des ménages
pensent que l'amélioration de la collecte des OM par la
société HYSACAM passe par l'augmentation de la fréquence
de passage des camions de collecte, 29 ,3% pensent qu'il faut augmenter le
nombre de coffres pour la collecte des ordures et 4,1% pensent que les
véhicules de HYSACAM devraient pénétrer plus en profondeur
dans les quartiers. Cette dernière solution reste très
conditionnée par l'amélioration de l'état des routes.
3.3.4. GESTION DES DECHETS LIQUIDES PAR LES MENAGES
Dans cette partie du travail, nous présenterons la
façon avec laquelle, les eaux vannes ou excrétas et les eaux de
bain, de lessive et de vaisselle sont gérées par les
ménages vivants à l'intérieur du bassin versant de Mbanya.
3.3.4.1. Gestion des eaux vannes (excrétas)
Les ménages dans leur totalité utilisent les
ouvrages d'assainissement individuel pour leurs eaux vannes ou excrétas.
Ils sont composés par ordre d'importance :
- des latrines à fosses sèches utilisées
par 43,7% des ménages enquêtés ;
- des fosses septiques utilisées par 35,7% des
ménages ;
- des latrines à fosses étanches
utilisées par 20,7% des ménages.
![](Geomatique-et-analyse-de-l-assainissement-et-des-risques-sanitaires-en-milieu-urbain-cas-du-bassin24.png)
Figure
20 : Ouvrages d'assainissement utilisés par les
ménages
L'examen du lien existant entre les types d'habitats et les
ouvrages d'assainissement individuel nous a permis d'obtenir le tableau 7
Tableau
7 : Lien entre type d'habitat et ouvrage d'assainissement
individuel utilisé par les ménages
|
Type habitat
|
Total
|
Précaire
|
Moyen standing
|
Haut standing
|
Ouvrages d'assainissement utilisés par les
ménages
|
Fosses septiques
|
17,6%
|
40,7%
|
100%
|
35,7%
|
|
Latrines à fosses sèches
|
38,5%
|
48,2%
|
0
|
43,7%
|
|
Latrines à fosses étanches
|
44,0%
|
11,1%
|
0
|
20,7%
|
Total
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
Il ressort du tableau 7, que tous les ménages
résidant dans les habitats de haut standing utilisent des fosses
septiques, les ménages résidant dans les habitats de moyen
standing utilisent en grande partie à la fois les fosses septiques
(40,7%) et les latrines à fosses sèches (48,2%). les
résidents des habitats précaires quant-à-elles utilisent
en majorité les latrines à fosses étanches (44%) et les
latrines à fosses sèches (38,5%).
Une analyse avec le test de Khi deux a permis de
vérifier si la relation entre le type d'habitat et l'ouvrage
d'assainissement individuel est significative.
Tableau 8 :
Test du Khi deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
62,093
|
4
|
0,000
|
Rapport de vraisemblance
|
62,475
|
4
|
0,000
|
Association linéaire par linéaire
|
49,601
|
1
|
0,000
|
Nombre d'observations valides
|
300
|
|
|
Au seuil de 5%, le test de khi deux nous révèle
que la relation entre les types d'habitat et les ouvrages d'assainissement
utilisés est hautement significative.
Mode de vidange des ouvrages d'assainissement des
excrétas.
42% des ménages enquêtés déclarent
avoir déjà vidangés leurs latrines. Parmi les
ménages ayant déjà eu à effectuer une vidange,
71,7% l'ont fait de façon mécanique grâce aux structures
agrées et 28,3% l'ont fait de façon manuelle.
La méthode manuelle de vidange concerne les
ménages utilisant les latrines à fosses étanches
très souvent situées le long des drains ou dans des zones
marécageuses. Elle consiste à ouvrir lors des pluies le
dispositif de vidange pour libérer les excrétas dans les drains
et les caniveaux ; qui sont entrainés par les eaux de pluies,
provoquant ainsi une contamination des eaux à grande échelle.
En dehors des drains et les caniveaux, les matières de
vidange sont déversées au lieu dit bois des singes (49,2%). On
note aussi qu'une part importante des ménages enquêtés
(22,2%) n'a aucune idée du devenir des matières de vidange
collectées chez eux par les structures agréés.
3.3.4.2. Gestion des eaux usées
§ Les eaux usées de douches.
L'enquête menée nous a permis de comprendre que
les eaux usées de bain issues des douches prennent diverses
destinations :
- 57,3% des ménages enquêtés
évacuent leurs eaux de bain à l'extérieur de leur domicile
à travers les rigoles ou les caniveaux ;
- 30,7% évacuent leurs eaux de bain à travers
les fosses des latrines ;
- 12% évacuent leurs eaux de bain vers les puisards
aménagés à cet effet.
§ Les eaux de lessives et de
vaisselles.
Les eaux de nettoyage domestique (lessive et vaisselle) sont
gérées de plusieurs manières chez les ménages
enquêtés :
- 75,3% des ménages les évacuent vers les
caniveaux ou rigoles ;
- 14,7% des ménages les versent dans la
cours ;
- 5% des ménages les versent sur la chaussée
dans la rue ;
- 3% des ménages les évacuent vers le
puisard ;
- 2% des ménages les évacuent par les fosses des
latrines.
Après avoir, passé en revue la manière
avec laquelle les ménages gèrent leurs eaux usées, il a
été question de connaitre leurs perceptions de la façon
dont ils évacuent leurs eaux usées ; les avis ont
été les suivantes :
- 68% des ménages déclarent être
très satisfaites de la façon dont ils évacuent leurs eaux
usées ;
- 25% déclarent être moyennement
satisfaits ;
- 7% déclarent ne pas être du tout satisfait.
Au regard de la façon dont les eaux usées sont
gérées par les ménages et leurs états de
satisfaction, il ressort que les ménages n'ont pas suffisamment
conscience des dangers de leurs modes actuels de gestion des eaux
usées ; d'où la nécessité de la mise en oeuvre
des actions de sensibilisation auprès de ces derniers.
Les ménages moyennement satisfaits de
l'évacuation de leurs eaux usées pensent à 95,2% que
l'amélioration de cette évacuation passe par l'aménagement
des rigoles et caniveaux et 4,8% pensent que la solution passe par l'imposition
de la réalisation des puisards dans chaque domicile.
3.3.5. PREVALENCE DES MALADIES LIEES A L'ASSAINISSEMENT
93,3% des ménages déclarent que les
problèmes d'assainissement ont un effet sur la santé. Les
enquêtes ménages effectuées ont
révélées la survenue du paludisme, de la fièvre
typhoïde, de la diarrhée, des helminthiases intestinales et de la
filariose au cours des deux derniers mois chez les ménages vivants dans
le bassin versant de Mbanya. Les maladies les plus récurrentes dont ont
souffert les membres des ménages enquêtés sont le
paludisme (49,3%) et la typhoïde (22,3%). Les autres maladies
étant la diarrhée (12,7%), les helminthiases intestinales (1,3%)
et la filariose (6,3%).
Ces forts taux de prévalence du paludisme et de la
typhoïde, s'explique pour le cas du paludisme par le fait qu'on observe
dans la majeur partie du bassin versant de Mbanya la présence des eaux
stagnantes sur la chaussée ( voir figure 12). De même, les
ménages évacuent leurs eaux usées domestiques sur la
chaussée ou dans la cours. Les eaux évacuées par les
caniveaux ou rigoles sont aussi stagnantes à cause de leur obstruction
par les déchets. Tout ceci créant un habitat propice au
développement des vecteurs du paludisme.
Pour ce qui de la fièvre typhoïde, en l'absence de
l'analyse bactériologique de l'eau consommée par les
ménages vivant à l'intérieur du bassin versant de Mbanya,
nous pouvons penser qu'en dehors des eaux issues du réseau CAMWATER,
tous les autres modes d'accès à l'eau potable (forages, puits,
sources) présentent des risques importants de contamination
particulièrement par les déchets liquides dont la gestion
présente un grand déficit.
3.4.
SUGGESTIONS POUR L'AMELIORATION DE LA GESTION DES DECHETS DANS LE BASSIN
VERSANT DE MBANYA
Le problème de l'assainissement au vue des
résultats obtenus se pose avec acuité dans le bassin versant de
Mbanya et nécessite que les solutions adaptées soient prises.
Nous suggérons :
- la création, l'entretien et le renouvellement du
réseau d'évacuation des eaux usées (caniveaux,
rigoles) ;
- la mise en place d'un dispositif de pré-collecte des
ordures ménagères à forte main d'oeuvre dans les zones peu
structurées et à accès difficile : cette suggestion
s'appuie sur le fait que les zones qui ne sont pas très bien desservies
par la voirie, restent inaccessibles aux camions d'enlèvement des OM. En
même temps, les distances sont importantes pour envisager un apport
volontaire des ordures par l'ensemble des ménages jusqu'aux axes
viabilisés ou aux bacs à ordures.
- que l'accès à l'eau potable et à
l'assainissement soit une priorité pour les autorités
locales ;
- la sensibilisation et l'éducation des populations sur
les règles d'hygiène et sur toutes les pratiques qui contribuent
à la dégradation des ressources en eau et sur les bienfaits d'un
environnement sain ;
- la réalisation et l'entretien des infrastructures
routières pour permettre l'accès au plus profond des
quartiers.
CONCLUSION GENERALE ET
PERSPECTIVES
L'examen de l'état de l'assainissement et ses
conséquences dans le bassin versant de Mbanya dans la ville de Douala
s'est basé sur l'utilisation de l'image satellitaire Ikonos
(scène de 2007) à très haute résolution spatiale
(0,5m). Ce travail a intégré des données multi sources
comprenant à la fois des observations de terrain, des informations
qualitatives (image Ikonos, spatiocartes de l'INC feuille Buéa-Douala au
1/200000), et des informations quantitatives (enquêtes
ménages).
L'étude a procédé à la
délimitation du BV de Mbanya et il en est ressorti que le bassin versant
couvre une superficie de 460,81 hectares et ses contours s'étendent sur
10,95 Km de périmètre.
L'étude a révélé de nombreuses
insuffisances en matière de gestion des déchets solides (OM) et
liquides (eaux vannes, eaux usées de lessive, de bain et de
vaisselle).
Les cartes thématiques réalisées montrent
une occupation quasi totale de la surface disponible à
l'intérieur du bassin versant et une insuffisance des voies
d'accès (routes) qui sont dans un état de dégradation
très avancée. Ces cartes présentent aussi une insuffisance
en matière de réseau d'évacuation d'eaux
usées ; ce qui a pour conséquence un nombre important de
routes avec la présence des eaux stagnantes.
De l'enquête ménage réalisée, il
ressort que les ménages sont à majorité à 50,3%
locataires, habitent des parcelles non loties, des habitats précaires et
moyen standing.
L'accès à l'eau potable s'opère avec
beaucoup de difficultés. 36% des ménages n'ont pas accès
à l'eau potable de la CAMWATER.
La gestion des ordures ménagères présente
un énorme déficit. Une partie des ordures ménagères
est collectée par la société HYSACAM et une autre est
emportée par les pluies ou encombre les caniveaux ou les rigoles.
La gestion des eaux vannes ou excrétas se fait dans les
ménages à partir des ouvrages d'assainissement à l'instar
des fosses septiques (35,7%), des latrines à fosses sèches
(43,7%) et les latrines à fosses étanches (20,7%). La vidange des
ouvrages d'assainissement se fait de manière mécanique et
manuelle. La méthode manuelle consiste à déboucher le
dispositif de vidange et laisser couler les excrétas dans les caniveaux
ou drains lors des pluies. Les excrétas issus de la vidange de
façon mécanique sont déversés au bois des singes
site recommandé par la communauté urbaine de Douala.
Les eaux usées de bain, de la vaisselle et de la
lessive sont évacuées vers les caniveaux ou rigoles, les
latrines, les puisards, versées sur la chaussée dans la rue ou
dans la cour.
L'action combinée de la mauvaise gestion des
déchets et la difficulté d'accès à l'eau potable
expose les populations à des risques de maladies dont les plus
récurrentes sont le paludisme et la typhoïde.
A la lumière des travaux réalisés et des
insuffisances relevées, nous soulignons comme perspectives :
§ que des études supplémentaires soient
faites pour prendre en compte la gestion des déchets par les entreprises
situées dans le bassin versant de Mbanya ;
§ que l'étude réalisée pour le cas
du bassin versant de Mbanya soit réalisée dans les huit autres BV
restant de la ville de Douala ;
§ que des analyses physico - chimiques et
bactériologiques des eaux consommées par les ménages du BV
de Mbanya soient réalisées en vue de déterminer avec
exactitude la qualité de ces eaux ;
§ que l'étude soit poursuivie à l'examen du
traitement accordé aux déchets évacués afin
d'éviter les impacts graves sur l'environnement et les populations
riveraines des zones de stockage.
BIBLIOGRAPHIE
1- Abram, A, L. Etude de la réouverture de la ligne
de chemin de fer Belfort-Delle dans un contexte transfrontalier. Analyse
socio-économique et des flux de déplacements par les SIG.
Mémoire de 3ème cycle, certificat
complémentaire de géomatique, CUEH, Université de
Genève, 2006, 75p.
2- BAD. Projet d'alimentation en eau potable et
d'assainissement en milieu rural du Cameroun : rapport d'évaluation
du projet. (en ligne), Cameroun : BAD, 2010, (consulté le
08/08/2011).
http://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Project-and-Operations/Cameroun%20-%20RE%20-%20Projet%20d%27alimentation%20en%20eau%20potable%20et%20d%27assainissement%20en%20milieu%20rural%20%282%29.pdf
3- Bakary, A. Conception et mise en oeuvre d'un SIG pour
le suivi des investissements publics au Cameroun. (en
ligne), mémoire de fin d'étude, ENSP, Yaoundé, 2009
(consulté le 26/07/2011).
http://www.memoireonline.com/11/09/2892/Conception-et-mise-en-oeuvre-dun-SIG-pour-le-suivi-des-investissements-publics-au-Cameroun.html
4- Beguec. Diffusion et tatouage des données
géographiques. Mémoire de Master 2 SIG, Université
de Marne de la Vallée, 2006, 54p.
5- Brochier, C. Approche méthodologique et
opérationnelle pour l'élaboration d'un SIG au sein de l'ONG
Action contre la Faim. Mémoire de Master spécialisé
de la conférence des grandes écoles, SILAT, 1998, 31p.
6- BUCREP. 3e RGPH : Rapport de
présentation des résultats définitifs.
Yaoundé, 2010.
7- CUD. Elaboration d'une stratégie de
développement de la ville de Douala et de son aire
métropolitaine : document cadre. Douala, 2007.
8- CUD. Stratégie de développement de la
ville de Douala et de son aire métropolitaine : services
urbains, infrastructures et équipements sociaux. Lausanne :
urbaplan, 2008,193p.
9- CUD. Stratégie de développement de la
ville de Douala et de son aire métropolitaine : rapport de
synthèse du diagnostic. Lausanne : urbaplan, 2009,141p.
10- CUD. Pré-rapport agenda 21 de la ville de
Douala. Douala, 2009.
11- Guévart, E. Déterminant du
Choléra à Douala. Revue de médecine tropicale, (en
ligne), 2006, 66 : PP 283-291. (Consulté le 08/11/2011)
http://www.revuemedecinetropicale.com/283-291_-_synt-_guevart.pdf
12- Hauglustaine, O. Introduction générale.
In : AQUAQEV, assainissement urbain en Afrique, actes du séminaire
international de Gorée (Dakar), 18 - 20 Décembre 2000.
Bruxelles : Altitude, pp12-16.
13- Hysacam. Audit environnemental des activités de
gestion des ordures ménagères par la société
HYSACAM à Douala : rapport final. Douala. 2010.
14- IGN. Bibliographie du centre de documentation : SIG
et ville. Marne la Vallée : IGN, 2009. 18p.
15- Josa, O, S. Assainissement d'écosystèmes
urbains en zone tropicale humide : Le cas de la ville de Yaoundé au
Cameroun. Mémoire de fin d'étude, Université
polytechnique de Catalone, Barcelone, 2002, 112p.
16- Kientga, S. Contribution du SIG à l'analyse des
liens déchets - santé en milieu urbain : cas de deux
secteurs de la ville de Ouagadougou, Burkina Faso. Thèse de
doctorat, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, Suisse, 2008,
213p.
17- Kouassi et al. Analyse de la situation de
l'environnement sanitaire des quartiers défavorisés dans le tissu
urbain de Yopougon à Abidjan, Côte d'Ivoire. Vertigo-la revue en
sciences de l'environnement (en ligne), 2008, volume 8, numéro 3
(Consulté le 23/05/2011). http://vertigo.revues.org/6252
18- Mendomo, B.J.D. Formation pratique à
l'utilisation du système d'information géographique et à
la cartographie numérique.FSC, Yaoundé, 2005, 25p.
19- Meva'a, A.D et al. Analyse spatial du risque
d'inondation dans le bassin versant de Mbanya à Douala, Capital
économique du Cameroun. (en ligne), Douala : LAREG,
université de Douala, 2010, (consulté le 30/06/2011),
http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/35645/11106-052MEV.pdf?sequence=1
20- MINEF. loi N° 96/12 du 5 Août 1996 portant
loi cadre relative à la gestion de l'environnement au Cameroun.
Yaoundé, Cameroun : MINEF, 2000, 56p.
21- MINEP-Littoral. Rapport d'activités du premier
semestre. Douala, 2011.
22- MINEP. Stratégie nationale de gestion des
déchets :Draft V. MINEP,Yaoundé, 2007,118p.
23- MINEPAT-Littoral. Rapport sur le Développement
économique régionale. Douala, 2010.
24- MINSANTE. Plan stratégique national de lutte contre
le paludisme 2007 - 2010. Yaoundé : MINSANTE, 2010, 129p.
25- Mukamba, M. A. Assainissement urbain par l'approche
« pollueur payeur » au quartier Matonge, dans la commune de
Kalamu. Mémoire présenté pour l'obtention d'une
Licence en sciences et techniques de développement, Institut Facultaire
de Développement, 2008,
http://www.memoireonline.com/02/10/3180/m_Assainissement-urbain-par-lapproche--pollueur-payeur--au-quartier-Matonge-dans-la-commune-de-K.html
26- Ngnikam, E et al. Eau, assainissement et impact sur la
santé : étude de cas d'un écosystème urbain
à Yaoundé. (en ligne), acte des JSIRAUF, Hanoi, 6-9 Novembre
2007, (consulté le 23/05/2011),
www.infotheque.info/fichiers/JSIR-AUF.../AJSIR_2-9_Ngnikam.pdf
27- OMS. l'eau, l'assainissement, l'hygiène et la
santé. (en ligne), 2004, (consulté le
07/08/2011),http://www.who.int/water_sanitation_health/publications/facts2004/fr/index.html
28- PNUD. Diagnostic de la délinquance urbaine
à Douala. Nairobi, Kenya : ONU-HABITAT, 2004, 139p.
29- SABC. Audit environnemental : rapport et plan de
gestion. Douala, 2008.
30- Sogreah. Rapport d'étude du schéma
directeur de la ville de Douala et maîtrise d'oeuvre d'une tranche
prioritaire des travaux. Douala, 2005, 160p.
31- Tchotsoua, M et Fogwe, Z. N. Evaluation
géographique de deux décennies de lutte contre les inondations
dans la ville de Douala (Cameroun). (en ligne) Acte des AJSIRAUF, Hanoi,
6-9 Novembre 2007, (consulté le 28/12/2011),
http://www.infotheque.info/fichiers/JSIR-AUF-Hanoi07/articles/AJSIR_2-p3_Fogwe.pdf.
32- Wade et al. Télédétection et
gestion des catastrophes naturelles : Applications à l'étude
des inondations urbaines de Saint Louis et du ravinement lié à
l'érosion hydrique à Nioro- du - Rip
(Sénégal). Revue de
télédétection, 2008, Vol8, N°3, p203-210.
33- Atlas du Canada. (Consulté le 18/07/2011),
http://atlas.nrcan.gc.ca/site/francais/maps/environment/hydrology/watershed/1
34- CNIG. (Consulté le 18/07/2011),
http://www.cnig.serveur-1.net/fiches/Fiche76BassinVers.pdf.
35- Dictionnaire de l'environnement et du développement
durable. (Consulté le 18/07/2011).
http://www.dictionnaire-environnement.com/risque_sanitaire_ID2546.html
36- Orcet et al. Les cartes, la
télédétection et les SIG, des outils pour la gestion et
l'aménagement des forêts tropicales d'Afrique centrale.
CIRAD-Forêt, Icra-RCA, 1998. 30p
37- Presse francophone. (Consulté le 18/07/2011),
http://www.presse-francophone.org/apfa/defi/t/tissuurb.htm
38- MINDUH. (Consulté le 22/07/2011),
http://www.minduh.gov.cm/index.php?view=article&catid=19%3Apgu&id=414%3Apgu&format=pdf&option=com_content&Itemid=100031&lang=fr
39- Techno-science. (Consulté le 18/07/2011),
http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=7002.
40- UNICEF. (Consulté le 07/08/2011),
www.unicef.org/french/.../index_healthandeducation.html.
41- Université de Laval. (Consulté le
18/07/2011),
http://www.scg.ulaval.ca/page.php?nom=geomatique
42- WaterAid. Le problème d'assainissement : que
peut et que devrait faire le secteur de la santé ? Londres,
Royaume-Uni : WaterAid, 2011, 44p.
43- Wikipédia. (Consulté le 18/07/2011),
http://fr.wikipedia.org/wiki/Assainissement.
44- Wikipédia. (Consulté le 08/08/2011).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Acc%C3%A8s_%C3%A0_l%27eau_potable
45- Yiah, J. Rapport final d'élaboration des plans
de gestion durable des déchets solides dans les bassins versants de
Mboppi et de Mbanya dans l'arrondissement de Douala 1er.
Douala, Cameroun, 2007, 148p.
ANNEXES
ANNEXE1 : FICHE D'ENQUETE
MENAGES
I. GENERALITES
Date d'enquête ......./......./2011 Nom du
quartier/ localité : ...........................
Nom de l'enquêteur :
..............................................................................
Fiche
N°........................................................................................................
Heure de début : ..............................
Heure de fin .....................................
II. PRESENTATIONS D'USAGE
Nom de l'enquêteur
Présentation du projet
Cadre dans lequel les données seront
utilisées
Objet de la visite et assurance de la
confidentialité
III. CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DES
MENAGES
1. Sexe du chef de ménage :
1- Homme ? 2- Femme ?
2. Profession du chef de ménage :
......................................................
3. Situation matrimoniale du chef de
ménage :
1- Marié ? 2- Divorcé (e) ? 3-
Veuf (ve) ?
4. Nombre de personne par ménage (>
3) : ................................................
5. Votre habitation est t-il : 1-
Propriétaire ? 2- Locataire ? 3- Hébergé gratuit ?
6. Nombre de ménages dans la
concession : .......................................
7. Dépenses du chef de ménage par
mois : ........................................ FCFA
8. Type de parcelle habitée :
1- Lotie ? 2- Non lotie ?
9. Type d'habitat :
1- Précaire ? 2- Moyen standing ? 3-
Haut standing ?
10. Existence d'un caniveau devant la
maison : 1- Oui ? 2- Non ?
IV. APPROVISIONNEMENT EN EAU
11. Quel est le mode d'approvisionnement en eau
potable ?
1- CAMWATER ? 2- Bornes fontaines payantes ? 3-
Forage ? 4- Puits privés ?
5- Source ?
6- Autres ? .......................
12. Quelles difficultés rencontrées vous
dans l'approvisionnement en eau ?
......................................................................................................................................................................................................
V. GESTION DES DECHETS SOLIDES (ORDURES
MENAGERES).
13. Où entreposez - vous vos ordures
ménagères ?
1- Dans la concession ? 2- Dans la rues ?
3- Autres ? .........................
14. Dans quoi ?
1- Seau poubelle ? 2- Demi fût ? 3- Sachets
plastiques ?
4- A même le sol ?
15. Qu'advient-il des ordures
entreposées ?
1- Ramassé par HYSACAM ? 2- Brûlé ?
3- Bac à ordures ? 4-
Emportées lors des pluies ? 5- Sur les dépotoirs sauvages ?
6- Autres ?
....................................................................
16. Si le ramassage se fait par HYSACAM, quelle est la
fréquence de ramassage ?
......................................................................................................................................................................................................
Problèmes rencontrés dans la gestion
des déchets solides.
17. Que pensez-vous des déchets solides dans
votre quartier ?
1- Très gênants ? 2- Moyennement
gênants ?
3- Pas du tout gênants ?
18. Etes-vous satisfait par le travail
d'HYSACAM : 1- Oui ? 2- Non ?
19. Quelles sont les solutions que vous proposez pour
améliorer le mode de ramassage actuel par HYSACAM ?
1 - Augmentation de la fréquence de passage
2 - Augmentation des bacs à ordures
3- Autres
...............................................................................
VI. GESTION DES EXCRETAS (EAUX VANNES).
20. Quel est le mode d'assainissement utilisé
par votre ménage ?
1- Fosse septique ? 2- Latrine à fosse sèche
? 3- Latrine à fosse étanches ? 4- Branchement au
réseau d'égout ? 5- Rien ?
21. Si la réponse est rien, où faites-vous
vos besoins ?
1- Voisin ? 2- Latrines publiques ? 3- Nature ?
22. Votre latrine a-t-elle déjà
été vidangée ?
1- Oui ? 2- Non ?
23. Si oui quel est le mode de vidange ?
1- Manuel ? 2- Mécanique ?
24. Qu'advient-il des matières de
vidange ?
1- Déversées au bois des singes ? 2-
Déposées dans la rue ? 3-
Déversées dans les drains ? 4-
Déposées dans un trou ? 5- Autres ?
..................................................................
VII. GESTION DES EAUX USEES.
25. Destination des eaux de douche ?
1- Extérieur par la rigole ou caniveau ? 2- Fosse de
latrine ?
3- Puisard ? 4- Autre
?.......................................................
26. Destination des eaux de lessive et de
vaisselle ?
1- Jetées dans la rue ?
2- Jetées dans le caniveau ?
3- Fosse de la latrine ?
4- Jetées dans la cour ?
5- Extérieur par un caniveau ou une rigole ? 6-
Puisard ?
27. Etes-vous satisfait du système
d'évacuation de vos eaux usées ?
1- Très satisfait 2- Moyennement satisfait
3- Pas du tout satisfait
28. Si moyennement satisfait ou pas du tout, quelles
sont selon vous les solutions pour améliorer cette situation ?
......................................................................................................................................................................................................
VIII. PREVALENCE DES MALADIES LIEES AU MAUVAIS
ASSAINISSEMENT.
29. Pensez vous que les problèmes
d'assainissement ont un effet sur la santé ? 1- Oui
2- Non
30. Maladies dont ont souffert les membres de votre
ménage ces deux derniers mois ?
1- Paludisme ? 2- Fièvre typhoïde ?
3- Diarrhée ? 4- Helminthiases
intestinales ?
5- Filariose ? 6- Bilharziose ?
7-Aucune ? 8- Autres ?
.......................................
ANNEXE 2 : GRILLE
DE CODIFICATION DE LA FICHE D'ENQUETE
Numéro colonne
|
Numéro variable
|
Nom de la variable
|
Numéro de la question
|
Instruction de codage
|
1
|
1
|
Identifiant du ménage
|
/
|
001 à 300
|
2
|
2
|
Sexe chef du ménage
|
1
|
Homme = 1
Femme = 2
|
3
|
3
|
Profession du chef de ménage
|
2
|
Profession libérale= 1
Commerçant = 2
Retraité = 3
Professionnel du secteur privé = 4
Ménagère =5
Professionnel du secteur public = 6
|
4
|
4
|
Situation matrimoniale chef de ménage
|
3
|
Marié = 1
Divorcé = 2
Veuf (ve) = 3
|
5
|
5
|
Nombre de personne constituant le ménage
|
4
|
[3-6[= 1
[6-9[= 2
[9-12[=3
[12-15[=4
|
6
|
6
|
Habitation
|
5
|
Propriétaire = 1
Locataire = 2
Hébergé gratuit = 3
|
7
|
7
|
Nombre de ménage dans la concession
|
6
|
[0-2[=1 [8-10[=5
[2-4[=2
[4-6[=3
[6-8[=4
|
8
|
8
|
Dépense chef de ménage / mois
|
7
|
[0 - 50000[= 1
[50000 - 100000[= 2
[100000 - 150000[= 3
[150000 - 200000[= 4
[200000 - 250000[= 5
|250000 - 300000[= 6
Valeur manquante = 9
|
9
|
9
|
Type de parcelle habitée
|
8
|
Lotie = 1
Non lotie = 2
|
10
|
10
|
Type d'habitat
|
9
|
Précaire = 1
Moyen standing = 2
Haut standing = 3
|
11
|
11
|
Existence caniveau devant la maison
|
10
|
Oui = 1
Non = 2
|
12
|
12
|
Mode d'approvisionnement en eau potable par CAMWATER
|
11
|
Oui = 1
Non = 2
|
13
|
13
|
Mode d'approvisionnement en eau potable par bornes fontaines
payantes
|
11
|
Oui = 1
Non = 2
|
14
|
14
|
Mode d'approvisionnement en eau potable par forage
|
11
|
Oui = 1
Non = 2
|
15
|
15
|
Mode d'approvisionnement en eau potable par puits
privés
|
11
|
Oui = 1
Non = 2
|
16
|
16
|
Mode d'approvisionnement en eau potable par la source
|
11
|
Oui = 1
Non = 2
|
17
|
17
|
Difficultés d'approvisionnement en eau
|
12
|
Distance = 1
Aucune difficulté = 2
Coupure d'eau = 3
Heures d'approvisionnement fixe = 4
Coût élevé = 5
Trop d'affluence = 6
|
18
|
18
|
Lieu d'entreposage ordures ménagères
|
13
|
Dans la concession = 1
Dans la rue = 2
Drain = 3
Autres = 4
|
19
|
19
|
Contenant des ordures ménagères
entreposées
|
14
|
Seau poubelle = 1
Demi fût = 2
Sachets plastiques = 3
A même le sol = 4
|
20
|
20
|
Destination ordures ménagères
entreposées
|
15
|
Ramassé par HYSACAM = 1
Brûlé = 2
Déversé dans les bacs è ordure = 3
Emportée lors des pluies = 4
Sur les dépotoirs sauvages = 5
Autres = 6
|
21
|
21
|
Fréquence de ramassage des OM par HYSACAM
|
16
|
1fois/semaine = 1
2fois/semaine = 2
3fois/semaine = 3
4fois/semaine = 4
5fois/semaine = 5
6fois/semaine = 6
7fois/semaine = 7
Valeur manquante = 9
|
22
|
22
|
perception des déchets solides dans le quartier
|
17
|
Très gênant = 1
Moyennement gênant = 2
Pas du tout gênant = 3
|
23
|
23
|
Satisfaction du travail effectué par HYSACAM
|
18
|
Oui = 1
Non = 2
|
24
|
24
|
Solution pour améliorer le mode de ramassage/collecte
actuel par HYSACAM
|
19
|
Augmentation de la fréquence de passage = 1
Augmentation des bacs à ordures = 2
Entrer en profondeur au quartier = 3
Valeur manquante = 9
|
25
|
25
|
ouvrage d'assainissement utilisé par le
ménage
|
20
|
Fosse septique = 1
Latrine à fosse sèche = 2
Latrine à fosse étanche = 3
Branchement au réseau d'égout = 4
Rien = 5
|
26
|
26
|
En cas d'aucun mode d'assainissement ; lieu ou on fait
les besoins
|
21
|
Voisin = 1
Latrine publique = 2
Nature = 3
Valeur manquante = 9
|
27
|
27
|
La vidange de latrine a-t-elle déjà eu lieu
|
22
|
Oui = 1
Non = 2
|
28
|
28
|
Mode de vidange
|
23
|
Manuel = 1
Mécanique = 2
Valeur manquante = 9
|
29
|
29
|
Devenir des matières de vidange
|
24
|
Valeur manquante = 9
Déversée au bois des singes = 1
Déposées dans la rue = 2
Déversée dans les drains = 3
Déposé dans un trou = 4
Aucune idée du devenir = 5
|
30
|
30
|
Destination des eaux de douche
|
25
|
Evacuées à l'extérieur par la rigole ou
caniveau = 1
Evacuées par la fosse de la latrine = 2
Evacuées par le puisard = 3
Autre = 4
|
31
|
31
|
Destination des eaux de lessive et de vaisselle
|
26
|
Jetées dans la rue = 1
Evacuée par la fosse de latrine = 2
Evacuée par le caniveau ou rigole = 3
Versée dans la cours = 4
Evacuée par le puisard = 5
|
32
|
32
|
Satisfaction par rapport au système d'évacuation
des eaux usées
|
27
|
Très satisfait = 1
Moyennement satisfait = 2
Pas du tout satisfait = 3
|
33
|
33
|
Solution pour améliorer le système
d'évacuation des eaux usées
|
28
|
Valeur manquante = 9
Construction des caniveaux et rigoles = 1
RAS / aucune idée = 2
Sensibiliser la population = 3
Imposer la création des puisards =4
|
34
|
34
|
Les problèmes d'assainissement ont t-ils un effet sur
la santé ?
|
29
|
Oui = 1
Non = 2
|
35
|
35
|
Les membres du ménage ont souffert du paludisme ces
deux derniers mois
|
30
|
Oui = 1
Non = 2
|
36
|
36
|
Les membres du ménage ont souffert de la fièvre
typhoïde ces deux derniers mois
|
30
|
Oui = 1
Non = 2
|
37
|
37
|
Les membres du ménage ont souffert de diarrhée
ces deux derniers mois
|
30
|
Oui = 1
Non = 2
|
38
|
38
|
Les membres du ménage ont souffert d'helminthiases
intestinales ces deux derniers mois
|
30
|
Oui = 1
Non = 2
|
39
|
39
|
Les membres du ménage ont souffert de filariose ces
deux derniers mois
|
30
|
Oui = 1
Non = 2
|
40
|
40
|
Les membres du ménage ont souffert de bilharziose ces
deux derniers mois
|
30
|
Oui = 1
Non = 2
|
41
|
41
|
Les membres du ménage n'ont souffert d'aucune maladie
ces deux derniers mois
|
30
|
Oui = 1
Non = 2
|
42
|
42
|
Nom du quartier ou de la localité
|
|
Bépanda Bonabo = 1
Akwa nord = 2
New Deido = 3
Grand Moulin = 4
Bonateki = 5
Bépanda omnisport = 6
Bépanda voirie =7
Bépanda tonerre = 8
Bonamoussongo = 9
Bépanda kasmando = 10
Bépanda safari = 11
|