1.1.2.2.1. Les objectifs globaux
· Comprendre les conditions d'accès à l'eau
des populations et du bétail dans le village de Fonéko;
· Evaluer les contraintes liées à
l'accessibilité de l'eau dans le village
· Comprendre les risques sanitaires liés au mode
d'accès à l'eau dans ce village
1.1.2.2.2. Les objectifs spécifiques Il s'agit
essentiellement :
· D'identifier les différentes sources
d'approvisionnement en eau de la population de Fonéko Tedjo ;
· D'évaluer les besoins en eau des ménages
;
· D'évaluer la qualité des eaux de
consommation ;
1.1.3 Clarification des concepts
Avant tout travail scientifique il conviendrait de clarifier
les concepts clés nécessaires à la compréhension du
sujet dont il en est question.
1.1.3.1. Eau potable
L'OMS définit l'eau potable comme étant celle
dont la consommation est sans danger pour la santé. Pour que l'eau soit
qualifiée de potable, elle doit répondre à des normes
relatives aux paramètres organoleptiques (couleur, turbidité,
odeur, saveur),
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physico-chimiques (température, ph, etc.),
microbiologiques (coliformes fécaux, streptocoques, etc.) et à
des substances indésirables et toxiques (nitrates, nitrites, arsenic,
plomb, hydrocarbures, etc.) Pour chaque paramètre, des valeurs limites
à ne pas dépasser sont établies. Le fait qu'une eau soit
potable ne signifie pas qu'elle est exempt d'agents pathogènes mais que
leur teneur a été jugée insuffisante pour
déclencher une maladie. Les normes de potabilité de l'eau sont
ainsi définies et peuvent être différentes d'un pays
à l'autre. Dans le code l'eau du Niger26, une eau potable est
définie comme étant une eau à l'état naturel ou
traitée dont les caractéristiques organoleptiques (saveur, odeur,
couleur,....), esthétique, physico-chimique et microbiologiques sont
conformes aux normes de qualités de l'eau en vigueur. C'est une eau apte
à la consommation humaine.
1.1.3.2. Accès à l'eau potable
Le dictionnaire Hachette 1993, définit l'accès
comme étant la possibilité d'accéder, de parvenir à
quelque chose. La notion d'accès rend compte de la plus ou moins grande
facilité avec la quelle on peut accéder à un service.
Appliquée à l'eau potable, elle se décline en termes de
disponibilité de la ressource, de permanence, de distance qui
sépare le ménage de son point d'eau et de qualité. En
termes de distance, on entend par accès raisonnable, l'existence d'un
point d'eau potable permanent à une distance inférieure à
200 mètres de la concession (OMS, 2003). En termes de coût,
l'accès à l'eau potable est plus difficilement mesurable puisque
le prix d'eau varie en fonction des milieux (urbain, rural) et du type
d'infrastructure. En milieu rural ce coût est plus ressenti du fait de la
pauvreté des ménages ruraux. En matière d'accès
à l'eau, des normes quantitatives ont été fixées.
Ainsi, l'OMS, propose un minimum vital de 20 litres par jour et par personne.
Au Niger, cette norme est de 25 litres d'eau par personne et par jour alors que
le PNUDH recommande 50 litres d'eau par jour pour qu'une personne puisse vivre
décemment. Au Niger selon les textes en vigueur en matière de
l'eau, toute la population tant urbaine que rurale doit disposer
raisonnablement de l'eau. Mais la réalité est tout autre car non
seulement il y a des disparités intra et inter zonales mais aussi il
existe des régions où les populations parcourent plusieurs
kilomètres pour s' approvisionner en eau au niveau des points d'eau
modernes. C'est le cas des populations du village de Fonéko Tedjo. Le
coût de l`eau est aussi l'un des facteurs majeurs limitant l'accès
à l'eau aux populations. En effet, les populations rurales payent l'eau
plus chère car elles ne disposent pas de robinet individuel.
26 Projet de loi portant code loi du Niger, version
finale 2010.
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