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3.3. Historique du village et les activités
agropastorales
Les aspects humains concernent ici l'historique du village,
le peuplement et quelques activités socio-économiques.
3.3.1. Historique et peuplement du village
Fonéko est un mot composé du préfixe
« Foney » au pluriel qui signifie « les singes » et de
« ko » qui signifie baobab en sonraï, autrement dit les baobabs
des singes. En effet, autrefois le terroir renfermait un important peuplement
de baobab qui attirait les singes. Le terroir était certainement une
savane arborée. Le village est ainsi nommé Fonéko. Quant
on ajoute « Tedjo » qui veut dire « nouveau » en
sonraï, ça devient le nouveau Fonéko ou le nouveau site de
Fonéko en référence à la reconstruction du village
après les guerres tribales notamment avec les touareg. Le village est
fondé dans la deuxième moitié du 17eme
siècle, les fondateurs seraient venus soit de Gao soit du
Dandi45 Mais Hama Tandaké et ses frères
(KangaTandaké, Abdou Tandaké et Birdji Tandaké)
étaient les reconstructeurs du nouveau Fonéko en 1839. La vie du
village était organisée au bord de la mare de Salam. Selon le
RGPH, le village compte 734 habitants regroupés en 89 ménages.
C'est un village majoritairement sonraï, on trouve néanmoins des
peul et de touareg. Ainsi parmi les personnes interrogées, nous avons
trouvé 81,7% de sonraï, 11,7% de peul et 6,7 de touareg. La taille
moyenne des ménages est de 7 personnes, la taille minimum est de 2
personnes et le maximum est 15 personnes. L'âge moyenne des chefs de
ménages est de 42,98 ans, le minimum est de 25 ans et le maximum est 69
ans. Le niveau d'instruction est largement dominé par les personnes sans
instruction (43,3%), formation coranique (15%), Primaire (31,7%), secondaire
(5%), supérieur (3,5) et alphabétisés 1,7%.
3.3.2. Les activités agropastorales
Comme toutes les autres localités de la commune,
l'économie du village de Fonéko repose exclusivement sur
l'agro-pastoralisme auquel se greffent quelques activités
commerciales.
3.3.2.1. L'agriculture
L'agriculture est la principale activité des
villageois, 48,4% des personnes interrogées la pratiquent. La production
agricole est caractérisée par une agriculture de subsistance avec
comme principales spéculations les céréales (mil et
sorgho) qui représentent la base de l'alimentation. Elle est
pratiquée au moyen d'outillage rudimentaire (hilaire) et reste
tributaire des aléas climatiques (précarité des
précipitations, érosion) auxquels s'ajoutent les ennemis de
cultures en certaines années. C'est pourquoi, le village est
chroniquement déficitaire avec comme corollaire la malnutrition et
l'émigration des populations.
45 Boubou Hama, 1970.
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