3.2.1.2. Les températures
Les températures les plus élevées sont
généralement enregistrées dans les mois de mars, avril,
mai et juin (saison sèche et chaude). Les basses températures
sont enregistrées en novembre, décembre et janvier (saison
froide). Au cours de ces dernières années, l'on a
enregistré des minima absolus annuels de 22,6°41. Les
fortes températures observées surtout pendant l'harmattan
favorise l'assèchement rapide des points d'eau de surface à
travers le phénomène de l'évaporation et
d'évapotranspiration. Ce qui du coup met en épreuve la vie des
populations et du cheptel. Les moyennes annuelles thermiques de la
région de Tillabéri sont ici utilisées parce que le
département de Téra à plus forte raison la commune urbaine
de Téra ne dispose pas d'une série longue de 30 ans, nous pensons
ainsi que les données générales de la région
peuvent être utilisées pour le département à titre
illustratif. Ainsi, à travers la figure ci-dessous on constate que
l'année a enregistré la moyenne thermique la plus faible
(35°) de ces 30 dernières années de la région de
Tillabéri. L'année la plus chaude est 1986 (38°), ceci
montre que les températures sont élevées dans cette
région.
41 Plan de Développement communal,
Téra, 2006.
42
Fig 3. Les moyennes annuelles de la Température de
Tillabéry de 1978 à 2008
Source :
www.ins.ne
3.2.1.3. L'évaporation et
l'évapotranspiration
L'évaporation (phénomène physique) et
l'évapotranspiration (phénomène biologique) sont des
phénomènes très importants au sahel, elles jouent un
rôle essentiel dans l'assèchement des eaux de surface. Elles sont
liées à la température, au vent, et à
`humidité de l'air. En effet, pendant la période des fortes
températures, l'évaporation devient très importante sous
l'effet de l'ensoleillement. L'évapotranspiration est accentuée
pendant cette période de fortes température car en ce moment les
organismes vivants réclament plus d'eau. Les fortes températures
déshydratent rapidement les organismes, du coup la consommation en eau
devient plus importante. Au Niger dans une moyenne pluviométrique
annuelle de 180 mm soit un apport de 228 km3/an, 98%
s'évaporent, seul 1% s'infiltre soit 2,3km3/an42.
C'est dire là l'extrême évaporation qui caractérise
le pays. Cette forte évaporation annuelle peut atteindre 2100 mm dans la
région de Tillabéri (région qui enregistre des fortes
températures).43 A Abalak, on peut estimer que
l'évaporation d'une surface d'eau libre est supérieure à
deux mètres. Ainsi, une mare d'une profondeur de 60 centimètres
perdra en deux mois plus de la moitié de son eau uniquement par
l'évaporation44. Cet assechement rapide des points d'eau de
surface met en épreuve ces populations et ces animaux dont leur vie en
dépend.
42 SEEN, Eau Potable, Hygiène et Santé
: Guide du cadre, 2008.
43
www.bibliotheque.refer.org/livre21/l2112.pdf
44 http ://
www.masht.fr/chroniques/eauazawagh.htm
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