II.2. Contexte
hydrogéologique
De façon générale, en zone de socle, on
distingue deux types d'aquifères : les aquifères
d'altérites (superficiels) et les aquifères fracturés
(plus profonds) (Koita, 2010 ; Soro et al., 2010).
II.2.1. Aquifères
d'altérites
Selon Koita (2010), l'exploitation des aquifères
d'altérites débute dans les années 1950 à 1960.
L'exploitation de ces aquifères était essentiellement liée
au manque de moyens adaptés pour la réalisation de forage, mais
également à la méconnaissance ou à la
sous-estimation du rôle hydraulique de la fracturation dans le socle
sain. Ces aquifères qui se développent dans les formations
argilo-sableuses sont capables d'accumuler d'importantes quantités
d'eau, mais leur faible perméabilité en rend l'extraction
difficile. Leblond (1984) caractérise les aquifères
d'altérites comme des aquifères ayant une porosité totale
d'interstices élevée, une faible porosité efficace et une
très faible perméabilité.
Dans le domaine granitique comme c'est le cas dans le
département de Didiévi, les altérites sont
inégalement riches en niveaux aquifères et ces derniers ne sont
généralement pas très productifs. D'après Maillary
(1964) cité par Koita (2010), seuls quelques niveaux peu profonds
situés au dessus de la roche saine présentent un
intérêt, surtout lorsqu'ils se trouvent dans la zone de battement
de l'aquifère (zone d'évolution du niveau
piézométrique).
II.2.2. Aquifères de
fissures
Du fait des changements climatiques dont la principale
conséquence est la baisse de la pluviométrie, on a assisté
à un tarissement de la majorité des puits creusés dans les
aquifères d'altérites au toit du socle cristallin. Devant ces
menaces, les recherches de l'eau en milieu cristallin ont été
orientées vers une meilleure connaissance des aquifères de
fissures qui sont censés être à l'abri des fluctuations
saisonnières et moins exposés aux phénomènes de
pollution.
Contrairement aux altérites, le socle a une
porosité matricielle pratiquement nulle sauf dans la zone superficielle
correspondant à la limite inférieure des arènes grenues;
la perméabilité est bonne notamment dans les zones à forte
densité de fracturation (Soro et al., 2010).
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