Deuxième partie : Résultats et
discussion
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Chapitre III : Etude de l'insécurité
alimentaire : analyse rétrospective des facteurs et
conséquences
Pour mieux cerner cette question d'insécurité
alimentaire nous nous sommes permis de faire un survol des paramètres
qui font naitre et entretenir ce phénomène. Il s'agit des
paramètres environnementaux (conjoncturels) et socioéconomiques
(structurels). Dans un second temps, il sera dégagé les
conséquences de cette insécurité alimentaire sur la
population.
3.1 : Les facteurs de l'insécurité
alimentaire
Ces facteurs que Balla, et al. (2008) appellent les
déterminants de l'insécurité alimentaire concernent
notamment les caprices climatiques, les attaques périodiques des
cultures par les ennemis, les techniques de production archaïques, le
faible pouvoir d'achat des paysans, etc.
3.1.1 : Les facteurs environnementaux 3.1.1.1 :
L'irrégularité des précipitations
Les précipitations constituent l'un des principaux
facteurs déterminants l'insécurité alimentaire dans la
zone. En effet, l'excès ou le déficit des pluies selon le stade
de croissance des cultures est préjudiciable pour une bonne
récolte. Dans la zone d'étude, ce sont surtout l'insuffisance et
la mauvaise répartition des pluies qui constituent la principale entrave
pour les paysans. La figure 3 illustre les variations interannuelles de
précipitations au cours des trente (30) dernières
années.
Figure 3 : Evolution de la pluviométrie à
la station de Dogonkiria
Il ressort de cette figure que, de 1981 à 2010 la
moyenne pluviométrique est de 368,08 mm, une moyenne qui cache des
grandes disparités interannuelles. Ainsi, l'année 1994 est celle
qui a été la plus humide avec excédent 225,92 mm tandis
que l'année 2008 est celle qui a été la
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plus sèche avec un déficit de 152,08 mm. Au
total 13 années sont excédentaires contre 17 années
déficitaires.
3.1.1.2 : Les ennemis de culture
L'une des entraves à la bonne récolte dans la
zone d'étude est également liée aux attaques
périodiques des ennemis de culture. C'est le cas également de
cette année 2011 où les champs paysans ont été
envahis par les sauteriaux et les chenilles mineuses des épis surtout
dans la partie Nord et centrale de la commune.
3.1.1.3 : L'appauvrissement et l'amenuisement de la
réserve foncière.
La quasi-totalité des paysans enquêtés
affirment que leurs champs ne produisent plus la même quantité des
productions qu'ils récoltaient auparavant. Cela est dû à la
baisse de fertilité des champs exploités. A cela s'ajoute
l'émiettement des champs de culture du fait de l'éclatement des
structures sociales lié à l'individualisme. En effet, les jeunes
d'aujourd'hui veulent beaucoup plus être indépendants. Ce qui les
amène à quitter la grande famille pour exploiter leurs propres
champs. En effet, sur un potentiel de 71 champs disponibles pour les 45
personnes enquêtées 61 sont exploités soit un taux
d'exploitation de 86%.
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