Section III
Conservation des preuves matérielles
Les moyens de preuve sont préalablement établis
et imposes par la loi, dans ce cas la preuve est dite légale.
Devant les tribunaux, la preuve légale à
l'identification du criminel est faite à l'aide du témoignage
d'un spécialiste en identité judiciaire ou technicien
chevronné en identité judiciaire. Son témoignage est dit
d'opinion ou témoignage d'expert suivant le juge qui reçoit le
témoignage le déclare. Avant qu'il fasse connaître au
tribunal ses conclusions, il devra faire l'étalage de ses connaissances
à la satisfaction du juge ainsi que ses expériences dans le
domaine pour lequel il témoigne.
C'est à ce stade que le juge pourra mettre l'accepter
comme expert et il va émettre son opinion ou l'identification de
l'accuse ou encore il émettra son témoignage d'expert.
Prélèvement et conservation des
empreintes digitales
Les empreintes digitales commet toutes les autres preuves
matérielles, une fois recueillies sur les lieux du crime doivent
être protégées d'une manière spéciale. Comme
nous l'avons démontré tantôt que le travail du technicien
en scène de crime est complémentaire a celui
de l'enquêteur et en un sens tout a fait particulier qu'avec l'acte
pose par le premier policier arrive sur les lieux du crime. En ce sens,
l'enquêteur doit préserver soigneusement tous indices
retrouvés parmi lesquels les empreintes digitales laissées sur la
scène de crime. Car ces empreintes sont pour la plupart latentes ou
invisibles. C'est pour cette raison, il est particulièrement important
que l'enquêteur prenne des précautions a des endroits où
les criminels sont susceptibles de laisser ces traces latentes, aux surfaces
qui ont pu en recevoir et de la meilleur façon de les protéger
de toute contamination ou d'altération. L'enquêteur doit
identifier et examiner de façon méthodique les endroits
susceptibles de localiser les empreintes digitales par les techniciens en
scène de crime. En ce qui concerne les empreintes digitales, sur les
lieux ou scène de crime la procédure normale est :
a) Photographier toutes les pièces a conviction, avant
même de les toucher ou de les deplacer, une fois localisées et
relever avec de la poudre dactyloscopique
b) Focaliser la surface et tous les objets qui portent des
empreintes digitales
c) Développer les empreintes par les différentes
variétés de poudres dactyloscopiques et par les méthodes
appropriées.
d) Prélever les empreintes digitales sur un
préleveur d'ordinaire en plastique pouvant protéger les
empreintes contre toute altération et contamination pour leur
éventuelle utilisation au tribunal de la surface originelle.
Une fois prélevées, les empreintes digitales
peuvent rester vitam aeternam.
Traitement des documents
Tout ce qui est papier sur une scène de crime
mérite d'être protégé et considéré
comme étant un document suspect, qu'il possède ou non
d'écriture dessus. Un expert peut développer les
caractères d'écriture en foulage ou qui ne sont pas visibles
à l' oeil nu. Il faut chercher les signatures et accessoires,
c'est-à-dire celles ayant servi aux exercices d'imitation, mais n'ont
pas été utilisées. On doit rechercher aussi des morceaux
de papiers froisses dans les poubelles, les reçus de banque, les
prescriptions de médicaments du médecin. Pour les recueillir et
les conserver, les spécialiste en documents doit :
a) porter des gants de coton
b) prendre soin d'avoir à sa portée des
enveloppes en plastique pouvant protéger les documents
c) ne pas mettre plusieurs documents ensemble
d) ne pas les laisser exposer a des sources lumineuses trop
fortes, a la chaleur ou a l'humidité ni avant le recueil, ni
après le recueil, car l'excès de l'humidité fera
disparaître l'écriture en foulage
e) Ne pas prendre les documents avec des pincettes qui laisseront
des marques sur les documents que l'expert peuvent confondre avec des les
traces initialement découvertes.
f) Eviter de chiffonner ou plier les documents, ceci peut
être important s'il y avait déjà des plis.
Prélèvement des traces
biologiques
Du point de vue sanitaire, il n'est pas permis à aucun
spécialiste en biologie de toucher à des spécimens
humides. Car ils développent toujours des virus qui peuvent contaminer
le spécialiste qui s'en sert. Il faut dans ce cas laisser ces
échantillons séchés a l'air et ne pas les exposer au
soleil, surtout quand il ya la présence de drogue dans les liquides
organiques, quand il faut détecter la présence du sang humain
(veine, foetus, menstruation).
Pour bien conserver ces échantillons organiques,
particulièrement les spermes, la salive les expectorations, le sang, il
faut qu'ils soient séchés avant de les recueillir sinon que le
sang liquide ne soit pas disponible en assez grande quantité pour
être recueilli dans un tube a essai et qui doit être scelle par la
suite. Dans le cas contraire, le sang desséché doit être
gratté avec une lame de rasoir ou de couteau propre pour éviter
toute contamination. L'échantillon doit être placé dans un
sachet séparé afin de l'envoyer au laboratoire pour expertise.
Cependant, le sang qui a coulé par terre et y a été
recueilli imbibé de terre mérite d'être traité avec
beaucoup de soin. Il est très important de protéger les taches
de sang en les recouvrant contre le soleil et la pluie. Pourtant les spermes
résistent assez bien aux agents chimiques, mais deviennent très
fragiles, une fois séchés. Les cellules du sperme sous le
microscope présentent le meilleur moyen de déceler sa
présence dans une tache, par exemple si on plie un morceau de tissu
imbibé de sperme séché ou l'on froisse ces tissus, cela
peut causer des dommages à ces cellules froissées.
Il faut dans ce cas traiter ces spécimens avec
précaution. Les taches de sperme séchées,
retrouvées au sol doivent également être
prélevées avec un couteau ou une lame de rasoir et les emballer
séparément dans des contenants différents et comme
ça, le prélèvement est effectué. Dans le cas
où c'est de la salive retrouvée, il faut la prélever avec
beaucoup de minutie en se servant d'un filtre non absorbant, marqué a
l'aide d'un crayon gomme, surtout a l'endroit où se trouvait la salive
quand il s'agit du papier afin que ce soit facile de la repérer en
arrivant au laboratoire. Il est plus qu'important de la marquer.
Il est d'une importance incalculable de prendre soin des
mégots retrouvés sur une scène de crime. Car dans ces
mégots, il est très facile de relever de l'ADN du fumeur qui
était sur les lieux du crime à partir de salive dans ces
mégots.
Quant aux larmes, l'urine et la sueur, il faut les
prélever avec beaucoup de précautions pour ne pas les
contaminer, ni les altérer pour ne pas enlever leur valeur de preuves.
Les mêmes procédures sont applicables tant pour les spermes que
pour la salive. Alors, voyons donc, l'importance du prélèvement
et de la conservation des preuves matérielles qui auraient
été retrouvées sur une scène de crime pour le
besoin de la justice.
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