La Police Scientique et Technique, un outil
indispensable à la Justice Haitienne
MEMOIRE Présenté par l'étudiant
Jean Sainlouis THEZALUS
Pour l'obtention du grade de licencié en Droit
Directeur de recherche : Professeur Roland PAPHIUS
PROMOTION 2003 - 2007
Septembre 2009
« LA POLICE SCIENTIQUE ET TECHNIQUE, UN OUTIL
INDISPENSABLE A LA JUSTICE HAITIENNE »
I
Table des matières
II
Liste des abréviations
III
Avant propos
IV
Introduction
V
Problématique
VI
Justification
VII
Hypothèses
Première partie
Droit pénal et Police Scientifique en Haiti
Chapitre I
Le droit pénal haïtien
Section I Historique du droit pénal
haïtien
Section II Faiblesse de la justice pénale
haïtienne
Chapitre II
Présentation de la Police Scientifique et Technique (les
Sciences judiciaires)
Section I Définition du concept Police
Scientifique et police Technique
Section II Historicité et l'implantation des premiers
laboratoires judiciaires dans le monde
Chapitre III
La police Scientifique et Technique au sein de la justice
haïtienne
Section I La raison d'une unité de Police
Scientifique et Technique au sein du système
Section II Les embranchements et sous embranchements de
l'unité de Police Scientifique
Seconde partie
Importance d'un laboratoire au sein du système
judiciaire haïtien
Chapitre I
Les scènes de crime ou lieux de crime
Section I La définition de la scène de
crime ou des lieux de crime
Section II Les indices qui font d'ordinaire l'objet
d'analyse
Chapitre II
Les évidences ou preuves
matérielles
Section I Définition du concept
évidence ou preuve matérielle
Section II Cueillette des évidences ou preuves
matérielles
Section III Conservation des évidences ou
preuves matérielles
Section IV Chaîne de possession ou chaîne de
responsabilité
Chapitre III
Ethique professionnelle
Section I L'expert et le suspect
Section II Le témoignage de l'expert
Recommandations
Conclusion
Glossaire
Bibliographie
Liste des sigles et des abréviations
AAFS : American Academy of Forensic
Sciences
ABFDE : American Board of Forensic Documents
Examiners
ABO : Les trois lettres composants les
quatre groupes sanguins les plus connus
ACDI : Agence Canadienne pour le
développement International
ACEV : Analyse, comparaison,
évaluation et vérification
ACFE : American College of Forensic
Examiners
ADN : Acide
désoxyribonucléique
ASQDE : American Society of Questioned Documents
Examiners
BPST : Bureau de la Police Scientifique et
Technique
CIC : Code d'Instruction Criminel
FBI : Federal Bureau of Investigation
EDSEG : Ecole de droit et sciences
économiques des Gonaïves
GRC : Gendarmerie Royale du Canada
GVT. : Gouvernement
IBM : International Business Machine
ICITAP : International Criminal Investigation
Techniques Assistance program
IJFDE : International Journal of Forensic Document
Examiner
INTERNET : International Net Working (Réseau
international)
INTERPOL : Organisation Internationale de Police
Criminelle
MICIVIH : Mission Civile Internationale en Haïti
PNH : Police Nationale d'Haïti
SCSJ : Société Canadienne des
Sciences Judiciaires
TIC : Technicien en Identification
Criminelle
UEH : Université d'Etat d'Haïti
Avant - propos
Depuis l'écoulement de nos quatre années de
formation, nous caressons le désir de travailler sur un sujet de
Mémoire qui a fait couler et fait encore couler beaucoup d'encre. Il
est basé sur l'idée de la police scientifique et
technique au sein de la justice pénale haïtienne.
Cette idée a été soutenue par plusieurs collègues
du Bureau de la Police Scientifique où nous travaillons en tant que
policier enquêteur intervenant quotidiennement sur des scènes de
crimes parfois non protégées par des policiers administratifs,
expert en écritures et documents et responsables de la sections de
Documents et de contrefaçons, et elle a pris un essor
démesuré compte tenue de certaines défaillances
constatées au sein de notre système judiciaire.
Face à l'entêtement des gens
qui pénètrent sur la scène sans respecter aucun norme
tout en foulant au pied des indices très importants pour la bonne marche
de l'enquête, le travail devient de plus en plus difficile quand il faut
trouver des indices à présenter devant les tribunaux à la
suite de la perpétration d'un acte par un bandit quelconque. Partout
dans le pays, les autorités judiciaires sont dépourvues de gens
qualifiées pour se charger de cette tâche ; quelquefois,
elles sollicitent l'aide d'experts étrangers pour la résolution
de certains problèmes très complexes. Sans aucun doute, tout ceci
a un coût pour l'Etat haïtien.
Pour cela, nous estimons plus que nécessaire de
souligner à l'attention des professionnels du droit haïtiens, une
fois de plus, l'importance et le caractère indispensable de
l'unité de police scientifique et technique au sein du système
judiciaire haïtien et aussi l'utilité des techniques universelles
pratiquées au sein de cette unité, techniques susceptibles de
faciliter les enquêtes et l'éloignement des pratiques
archaïques mises en oeuvre en vue l'obtention de l'aveu perçu comme
étant la reine des preuves pour que nous n'ayons plus à
répéter l'enquête se poursuit.
Les expériences acquises dans le domaine des sciences
judiciaires, particulièrement au commissariat de la ville de Port -au-
Prince où se développait une sorte de grand banditisme en 1995
et 1996 et à Port-à-Piment, nous voulons les mettre
à la disposition de tous ceux que la question intéresse.
La préparation de notre Mémoire ne serait pas
possible sans l'aide, les conseils de nombreuses personnes. Nous aimerions
leur exprimer notre reconnaissance pour leur support. Sans vouloir exclure
certains noms, nous allons tenter de mentionner quelques- uns d'entre eux.
Ainsi, il est plus qu'important d'exprimer notre gratitude
à notre père, Monsieur Providence THEZALUS et notre mère,
madame Emilia Euristache NOEL THEZALUS qui avaient consenti d'énormes
sacrifices pour faire de nous ce que nous sommes aujourd'hui.
A notre famille madame Kristina Louidan'n THEZALUS; Rose
Louisa THEZALUS; Daverson Sainlouis THEZALUS qui nous ont
encouragé dans l'accomplissement de notre recherche, à nos
frères et soeurs, ce Mémoire est dédié.
Nous sommes très reconnaissant envers tous nos
professeurs de l'Ecole de Droit et des Sciences Economiques des Gonaïves
?EDSEG? parce qu'ils nous ont inculqué des notions de base en sciences
juridiques, ce qui nous permet de servir le pays comme professionnel. Nous
sommes aussi très reconnaissants envers nos camarades de promotion qui
ont contribué par leurs sages conseils et des discussions
intéressantes sur des points de droit et des sujets abondants, à
la réalisation du travail.
Nos remerciements vont tout droit à notre Directeur de
recherche, le professeur Roland PAPHIUS, celui qui, par son savoir-faire, nous
a aidé de façon méthodique à réaliser les
travaux de recherches et à élaborer notre Mémoire.
Enfin de compte, notre Mémoire est dédié
à tout le personnel du Bureau de la Police Scientifique et Technique,
plus spécifiquement à nos collègues :
Sergo JEAN- BAPTISTE, Guétchine ALEXIS, Marie Oldine
PAUL, Nicolle RENE, Théodore LOUIS, LOUIS Jean, Jean Ossé JEANTY,
Aurélice DESTINE, Jean Dunel JOSEPH, Luckner CHERY et Jean Raymond VOLNY
et des amis comme Me Justin AUGUSTIN, Joseph Roland LORVE, Yves AUBOURG, Oriol
THOMAS et Me Célinice LACLOTTE qui nous ont procuré des ouvrages
appropriés à notre thème de recherche et adressé
des conseils utilitaires.
Introduction
Depuis notre entrée à l'Ecole de Droit et des
Sciences Economiques des Gonaïves, nous avons caressé l'idée
de soumettre à l'attention de toute la société
haïtienne et plus particulièrement aux intellectuels avisés
et aux professionnels du droit ce travail de recherche intitulé :
« La Police scientifique et technique, un outil
indispensable à la Justice Pénale
haïtienne ».
Cette idée est venue de nos connaissances approfondies
en sciences juridiques, particulièrement dans les domaines connexes
suivants : la Criminologie, le Droit pénal, la notion
d'enquête, les Scènes de crime, l'examen de documents et aussi
des expériences acquises en qualité de : Policier
enquêteur, Examinateur d'Ecritures et de Documents.
Un système judiciaire défaillant est
considéré comme un coeur ayant des problèmes et qui
mérite d'être traité et purifié par des
spécialistes qualifiés, c'est -à- dire des techniciens
compétents dans les disciplines scientifiques suivantes : la
dactyloscopie, la balistique, l'examen de documents et de contrefaçon,
la photographie judiciaire, la sérologie, la chimie et microscopie, la
toxicologie, la médecine légale, l'anthropologie
médicale.
A présent, toutes les sciences peuvent être
utilisées pour faire des expertises dans des procédures civiles
et criminelles afin d'éclairer la lanterne des juges et s des
jurés dans leur domaine d'activités respectif où ils
seraient en mesure de se faire une opinion qualifiée avec l'aide
d'experts compétents.
En principe, nous voulons démontrer que le
spécialiste doit être en mesure d'étancher la soif de tout
un chacun par des éléments de preuves convaincants et aussi
mettre sur un même plateau les intérêts de la justice et de
la science.
La vérité est l'unique but (motif) des
recherches scientifiques tandis que, dans le domaine du droit, quelqu'un peut
avoir gain de cause même aux dépens de la vérité
tangible, palpable, alors que la recherche de la vérité demeure
l'objectif principal et final de toute procédure judiciaire.
Pourquoi avons-nous besoin de faire toujours appel à
des experts étrangers dans le domaine des sciences judiciaires ou dans
tout autre domaine de la science alors que des ressources humaines sont
là ? Pour cela, nous devons nous mettre à jour par rapport
au monde présent et aussi à l'évolution de toutes les
nouvelles technologies de pointe que nous devons utiliser pour faire bien
marcher notre société qui, depuis trop longtemps, s'enlise dans
la misère, l'archaïsme et le sous- développement. De ce
fait, il est de notre devoir de jeter des bases solides à partir de
recherches minutieusement faites qui iront servir non seulement cette
génération mais aussi les générations futures.
Dans l'état actuel des choses, une
société comme la nôtre ne peut se déclarer
démocratique sans avoir un système judiciaire fort et fiable. Le
système a besoin de gens honnêtes et compétents pouvant
utiliser à bon escient les moyens mis à leur disposition pour
faire propulser la science en projection géométrique positive.
Tout cela est pour dire que nous ne sommes pas la seule nation vivant sur cette
terre, nous devons nous mettre au diapason avec d'autres pays où les
sciences sont beaucoup plus avancées que chez nous, grâce
à la pleine et entière disposition de leurs hommes et femmes.
Ne pouvons-nous pas prendre à titre d'exemple
l'Organisation Internationale de Police Criminelle située à Lyon
en France (INTERPOL) qui regroupe plusieurs pays de la planète par le
biais de son système informatique au point de pouvoir dans n'importe
quel pays membre, réparer leur système informatique
défectueux sans se payer le luxe d'un billet d'avion pour voyager
ça et là à travers le monde ?
Pour lutter contre la criminalité dans le monde,
l'INTERPOL dispose entre toutes les forces de police membres d'échange
d'informations dans n'importe pays membre lui permettant de donner du fil
à retordre aux criminels notoires qui font chou et rave dans le monde.
C'est un exemple typique de ce que nous pouvons appeler un système
d'interconnexion entre toutes les forces de police du monde. Cela fait effet
boule de neige quand chacun de nous se rend compte de notre état
lamentable par rapport à d'autres peuples de la planète.
Il est à noter que beaucoup d'autres organisations
travaillant aussi dans le domaine des sciences judiciaires telles que :
ASQDE, AAFS, SCSJ qui sont des organisations aidant la société
au même titre que l'INTERPOL. Ces organisations ont la lourde tâche
de donner guidance aux juges, jurés, avocats, bref à la justice
toutes les fois que le besoin s'en fait sentir.
Voilà pourquoi, nous voulons souligner l'importance
de la Police Scientifique comme un atout majeur pour un pays aussi
délabré et sous développé que le nôtre afin
que nous puissions en tirer le maximum de profit que nous souhaiterions.
Il est temps et même grand temps que les Haitiens
cessent d'être absents sur le cadran trigonométrique pour au moins
se trouver sur l'angle aigu, car ils sont toujours considérés
comme d'éternels retardataires pour ne pas dire des absentéistes
en matière de développement au moment où la science
progresse à une vitesse vertigineuse.
Nos questions de recherche nous les formulons comme
suit :
1 Quelles sont l'importance et le caractère
indispensable d'un laboratoire judiciaire au sein de la justice
pénale haitienne ?
2 Quel est l'endroit destiné pour analyser les
evidences retrouvées sur les scènes de crime ?
3 Que faire pour les magistrats ne s'accrochent-
ils pas aux declarations auriculaires ou par oui-dire ?
Provenant du système romano germanique, le
système judiciaire haïtien est confronté à pas mal de
difficultés qui sont dues à sa source. Ce système qui en
quelque sorte n'a rien d'original, est une copie voire un décalque du
système français, c'est-à-dire du code de Napoléon
Bonaparte de 1804.
Cependant, face aux découvertes scientifiques et
à l'évolution de la société française, cet
ancien code a subi une modification en profondeur. Pour nous, le système
reste inchangé malgré l'écoulement de plusieurs
décennies voire d'un siècle avec un changement
socio-économique considérable.
Pour parler de notre d'absence ou de notre retard sur le
cadran trigonométrique antérieurement mentionné, il faut
faire la comparaison entre les pays dits développés et ceux en
voie de développement qui possèdent presque tous une Police
Technique et Scientifique disposant d'un laboratoire judiciaire servant
d'étais à la justice souvent en panne. Cette police aide la
justice à retrouver les évidences provenant des scènes de
crime pour lui permettre de prendre des décisions justes à partir
des éléments de preuves tangibles et palpables.
En 1998, il a été mis sur pied en Haiti, une
unité de Police Technique et Scientifique baptisée :
Bureau de la Police Scientifique et
Technique avec des spécialistes venant du
Canada tels Bertrand Hudon, Paul Morin et Joseph Guy G. Magny et des Etats-Unis
avec L'ICITAP. Ces deux pays ont déboursé des centaines et des
milliers de dollars pour nous procurer des matériels à la fine
pointe de la technologie et former des techniciens de taille pouvant prendre
la relève. Si avant 1998, faute de techniciens, on ne pouvait pas encore
être capable de recueillir des évidences à la suite de la
perpétration d'un crime, aujourd'hui c'est le contraire, puisqu'il y a
plusieurs techniciens dans différents domaines des sciences
judiciaires.
Malheureusement, ces techniciens sont méprisés
et malmenés. La raison en est que la quasi totalité des crimes
perpétrés en Haïti à quelque chose à voir
avec les dirigeants etatiques qui, semble-t-il, n'ont pas besoin d'une
unité de Police Scientifique qui permettrait de les faire inculper dans
certains dossiers lourds qui font couler beaucoup de sang innocent.
Il ne devrait être plus question aujourd'hui de faire du
folklore, ni compter sur des témoins auriculaires ou les oui-dires, mais
les évidences retrouvées sur les scènes de crimes peuvent
aider elles-mêmes à retracer le déroulement des
événements à partir des procédés
scientifiques que des techniciens du genre auront à appliquer.
C'est autour de ces importantes remarques que nous allons
atteler à effectuer ce travail de recherche, c'est-à-dire
à montrer l'importance et l'indispensabilité de la
police scientifique au sein du système
judiciaire haïtien. Car, pour faire remonter le pays de
l'ornière du sous- développement, il est plus qu'important de le
doter d'un système judiciaire fort et d'une justice équitable qui
ne saurait cependant se faire sans l'utilisation des moyens que la science met
à notre disposition.
Certes, les professionnels en la matière,
c'est-à-dire les juristes et les magistrats pousseraient un ouf de
soulagement avec l'apport de ce laboratoire judiciaire.
Pour l'obtention du titre de Licencié en Droit, nous
avons jugé nécessaire de travailler sur un tel sujet en
poursuivant les objectifs suivants :
1) Montrer l'indispensabilité et l'importance d'une
unité de police scientifique dotée d'un laboratoire au sein du
système judiciaire en Haïti, tout en motivant les professionnels du
droit sur sa fonction et les services qu'elle pourra rendre à la justice
toute entière par l'analyse de toutes sortes d'évidences
2) Faciliter la tâche des juges et des jurys,
particulièrement lorsqu'ils auront à prendre une décision
au cours d'un jugement en se servant des résultats de ces
techniciens.
3) Suppléer les enquêteurs de la Direction
Centrale de la Police Judiciaire et ceux de tous les Commissariats de Police
tout en les aidant à bien mener leurs enquêtes en travaillant de
concert avec les techniciens formés du laboratoire judiciaire.
Notre travail est présenté suivant un plan
binaire-ternaire, c'est- à- dire divisé en deux parties
comportant trois chapitres.
Première partie
Droit pénal et police scientifique et technique
en Haiti
HAPITRE I
Le droit pénal haïtien
Dans cette première partie de notre travail, nous
allons faire l'historicité du droit en général,
présenter le droit haïtien en gros plan et la justice
pénale en particulier tout en commençant par ses débuts,
son évolution c'est-à-dire à partir de la période
préhistorique jusqu'à nos jours.
Il sera présenté en outre les différentes
juridictions pénales, leur fonctionnement et leur organisation tout en
présentant les failles de cette justice pénale qui
empêchent les citoyens honnêtes a jouir pleinement de leur droit
quand il faut rendre justice a qui justice est due.
Section I Historicité du droit
pénal haïtien
Avant d'entrer dans l'histoire du droit pénal
haïtien, il s'avère nécessaire de jeter un coup d'oeil sur
l'histoire du droit en général en passant par le droit
pénal dans différents pays pour arriver au droit pénal
haïtien en particulier.
Selon le dictionnaire Larousse1(*) à la page 350, nous trouvons la
définition du mot droit dans ses divers sens c'est-à-dire au
sens large du terme.
Il vient du mot latin DIRECTUM qui veut dire ce qui est
juste, c'est la faculté d'accomplir quelque chose, d'exiger quelque
chose a autrui en vertu des règles reconnues, individuellement ou/et
collectivement.
Sociologiquement, le droit c'est l'ensemble des principes qui
régissent les rapports des hommes entre eux et qui servent à
établir des règles juridiques. C'est ainsi qu'il existe des
droits naturels, qui trouvent leur fondement dans la nature de l'homme et
fournissent des règles universelles auxquelles doit se conformer,
antérieurement a toute spécification du droit, la coexistence
des individus et des sociétés etc.
Dès le début de la civilisation, les recherches
sociologiques montrent que le droit, particulièrement le droit
pénal est vieux que les plus anciennes civilisations connues et s'est
à peu prés forme partout de la même façon à
ces mêmes époques. L'état ?imperium? dont l'autorité
n'était pas encore en expansion, se gardait d'exercer le droit de puni
ou ne l'exerçait que rarement ?exceptionnellement? contre les insoumis
et les délateurs ?traitres? par exemple. Ce droit de regard ou de punir
appartenait d'abord a la famille qui était la vraie cellule sociale, au
clan et a la tribu. Quand il y avait un litige entre deux membres d'une
même famille par exemple, c'était le père de famille qui
était la pour trancher et sanctionner le coupable en vertu de
l'autorité qui lui est conféré en qualité de
père justicier qui possède une autorité
domestique2(*).
S'il s'agissait d'un crime commis par un membre d'une
famille au dépend de celui d'une autre famille, la sanction, à ce
moment était la vengeance collective de famille à famille et
vice versa, c'était l'époque de la justice privée.
Les Limites de La Justice
Privée
Progressivement, l'autorité du chef de famille a
été tempérée à la suite de
l'évolution sociale. On lui enlevait le droit de vie ou de mort qu'il
disposait sur ses enfants ou/et ses esclaves. C'est ainsi qu'on s'est entendu
que le châtiment devait être proportionnel au mal commis par le
coupable. C'est en fait, l'origine de la loi du talion, oeil pour oeil et dent
pour dent. D'où, dans la plus ancienne civilisation qu'est celle
de la Rome antique, on connaissait trois types de peines
a? les peines pécuniaires
b? les peines corporelles
c) les peines afflictives et infamantes
Quant aux esclaves, leurs peines étaient la croix,
la fourche, la meule etc.
Alors que sous le règne de CONSTANTIN 1er
le grand ?306-337 av. J. ch. ?faisait fustiger, bruler les coupables d'actes
d'impuretés, même les femmes n'étaient pas
épargnées en leur condamnant aux mines, on les déportait,
les exilait, en confisquant leurs biens. Après tout ce temps, cette
civilisation romaine demeure inchangée et reste encore
jusqu'aujourd'hui par ce vieil adage disant que «Rome
ne doit pas mourir3(*) » et qu'on conservait, même
après l'invasion jusqu'au midi de la France les us et certaines de ces
coutumes de la Rome antique, elles ont été
transplantées par les barbares avec vigueur et rigueur.
Invasion Des Gothiques
De la dans les sombres forets de la Germanie
arrivait une population nombreuse, forte et avide de butin, ce sont les
gothiques, qui envahissaient la Rome antiques. Les barbares, pour consolider
leur justice, recouraient à de terribles épreuves qu'en
matière criminelle. Les gothiques qui cherchaient eux-mêmes
à maintenir leur conquête, ils opprimaient les vaincus. Durant ce
temps, ils utilisaient une justice expéditive ?diligente prompte,
rapide?. Parfois les magistrats exécutaient sur minute nonobstant les
sentences contre les coupables.
Avec l'arrivée du christianisme, les barbares
étaient alors domptés et les éloigne peu à peu des
spectacles insolites. En ces termes, le christianisme s'appuyait sur le droit
romain qu'il transforma en droit canon afin de redorer le blason de ces
anciennes civilisations.
Substitution de la justice privée à
la justice publique
De l'antiquité pour arriver au moyen âge,
l'influence du christianisme était très forte, car les gens qui
pratiquaient cette religion se faisaient l'apanage de DIEU. Le nombre de
crime augmentait, il arrivait même que celui qui parlait mal de DIEU ou
de son souverain était considère comme étant l'auteur d'un
crime public. Pour modérer le nombre de décès,
l'état à exigé une sorte d'impôt
dénommé FEDUM pour son intervention
dans les litiges, c'est donc l'amende de l'état et pour la victime
était la réparation ou encore le dommage intérêt.
C'est de la qu'on vient avec le thème ?romano germanique ou
encore appelé le système romano
germanique?, car ces deux peuples s'associaient et se
côtoyaient réciproquement et ils confondaient leur mode de vie
ainsi que leurs principes régissant toute la société de
l'ancienne Rome et Germanie.
Le système anglo-saxon
Du coté des anglais, c'est la«Common
Law», elle commençait à se développer
en Angleterre vers le 19e siècle aux environs des
années 1806 après la conquête normande. Quoique
présente, la Common Law, le pays n'était pas encore uni sous
l'égide d'un seul et même droit. Cependant les moeurs locales
servaient à résoudre les différents problèmes au
sein de la société.
Comme c'était de coutume, depuis l'empire
médo- Perse, où le Roi ASSUERUS regnait depuis l'Inde jusqu'en
Ethiopie faisant un total de 127 provinces alors que le roi était assis
à la capitale de l'empire à SUZE la localisation de son torne
royal4(*) selon la cour
royale, l'ensemble des provinces du pays doivent se soumettre au même
ordre, plus spécifiquement en ce qui attrait à l'ordre public.
Car dans cette cour royale ?curia régis? que
les affaires les plus importantes étaient jugées et aussi les
appels des décisions rendues par les autres juridictions. Puisque
c'était là que le roi siégeait, alors en haute cour de
justice, c'est pourquoi que ces décisions se nommaient les
?coram rege? et depuis au 14e
siècle jusqu'aujourd'hui ce genre d'association demeure encore, on
l'appelle la «cour du banc du Roi ou la cour du
banc de la reine» et constitue à
présent le plus échelon du système judiciaire anglais.
De plus, il y a une cour de plaids communs pour entendre les
affaires civiles. Cette cour est placée pour trancher les litiges
liés à des coutumes diverses, de ce fait les juges royaux
négligeaient de chercher les provenances et les particularités
de ces litiges et de ces coutumes, ils se contentaient de dégager un
droit commun à toute l'Angleterre. Cette cour a été
reconnue par ses prises de position, en témoigne la grande charte ou
encore appelée la Magna Carta en 1215. Cette charte qui,
prévoyait en faite que les affaires ne mettaient pas en cause la
couronne, ne devraient pas être entendues par la cour du roi, mais
plutôt, elles devraient être entendues par la cour des plaids
communs. Dans tout cela, le Roi qui représentait par sa fonction la
source suprême de toute justice, cette justice s'exerçait par les
seigneurs qui étaient membres de sa cour.
Dans ce cas, l'ancienne curia Ducis normande est devenue
curia régis suite à l'accession du duc de Normandie à la
royauté. De façon progressive, durant les deux siècles
qui suivaient la conquête normande, la fonction judiciaire de la curia,
connaissait d'importants changements. Car, c'est aux environs des années
1500, les avocats donnaient à la coram rege le nom de la
cour du banc du Roi.
En plus de la cour des plaids communs, il y avait la cour de
l'échiquier ou encore appelée (court of exchequer), elle fut
constituée au XIIe siècle pour trancher les litiges fiscaux qui
mettaient en cause la couronne. Ces tribunaux, faisaient grands usages des
BREFS qui étaient des documents écrits administratifs autorisant
une partie ou une autre à ester en justice.
Suite à ces dispositifs, la Common Law était
devenue très formelle. Il fallait que la personne prouve les faits
allégués sous peine d'être réfutés. Selon les
juges Atkin et Thesiger, même si les conditions formelles perdirent de
leur rigidité dans la détermination du litige, les BREFS avaient
une importance capitale pour enrôler la cause.
Le dernier niveau de la Common Law est la cour
d'équité ou equity court c'est là que le roi
siégeait et à cette cour, comme on disait
antérieurement le Roi était la source de toute justice. Il
arrivait des gens insatisfaites des jugements rendus par les juges des cours
antérieurs interjettent appel, particulièrement, dans des cas
où la fermeté même de la Common Law aboutissait a une
injustice. Le roi dans ce cas pourrait entendre à nouveau la cause
qu'il jugeait lui en équité ou equity c'est à dire en
conformité à une certaine notion de qui est juste.
Cependant, le Roi était parfois très
occupé, il donnait délégation de pouvoir à des
chanceliers qui étaient des membres très influents de son
cabinet de statuer en équité sur certaines causes. Ces derniers
étaient souvent des hommes d'église. Il devenait au fur et
à mesure et également par la force des choses une
véritable juridiction à eux seuls. Ils statuaient en equity
c'est- à- dire selon ce qui leur parait juste en la circonstance tout
en respectant les principes fondamentaux de la Common Law et également
ils rejetaient certaines décisions, quant la rigidité propre de
la Common Law était source d'injustice.
Au fil des ans, vers le XVIème siècle, le mot
equity prenait une double connotation. D'une part, il désigne
l'équité et signifie ce qui est conforme à la justice
naturelle et ce qui est juste par rapport à ce qui est injuste.
D'autre part, il désigne ce droit désormais que
les chanceliers et les désignataires produit.
Dans l'autre partie du monde, durant toute la dispensation
coloniale nord américaine, les deux systèmes fonctionnaient
comme s'il n'y avait pas deux systèmes dans la réalité.
Ils étaient administres par des cours indépendantes, bien que les
juridictions d'equity possédaient un pouvoir ou un droit de regard sur
les autres cours de la Common Law. Il fallait attendre jusqu'en 1875 pour que
la chancellerie devienne à coté des anciennes cours de la Common
Law une division de la haute cour de justice avec un nouvel objectif, car,
chaque division avait d'ailleurs le pouvoir de gérer l'ensemble du
droit.
Ce système qu'est la Common Law est le droit de la
plupart des pays colonisés par l'Angleterre d'alors et l'usage de la
Common Law dépendait de la façon dont l'Angleterre
acquérait cette colonie. Les trois modes de prédominance selon le
droit Anglais de l'époque c'est la conquête, la colonisation du
territoire et le transfert de territoire au moyen des traites. Ainsi donc, le
droit Anglais était introduit dans les colonies de la nouvelle
Angleterre aussitôt que les colonies anglaises s'installaient. Tout ceci,
malgré la déclaration de l'indépendance des colonies
américaines le 4 juillet 1776, la commun Law demeure encore
aujourd'hui. C'est le régime de droit qui actuellement en
vigueur5(*)
Le Droit pénal au XVIème
jusqu'à la révolution Française
Le droit pénal ou encore appelé droit criminel
cesse de passer comme un droit coutumier à partir du 16ème
siècle jusqu'à la révolution de 1789 avec les
écrits de certains auteurs sur la matière. Les pouvoirs publics
sont stabilisés et agrandis à partir de ce moment, on codifie
alors ce droit et il cesse de ressembler à la Common Law. Ces
dispositions que nous venons de parler n'étaient pas encore des cordes
mais des ordonnances et des édits qui en tiennent lieu.
Il fallait attendre la fin du 18ème siècle et
au début du 19ème siècle, malgré quelques grands
flamboiement, les sombres fête punitive est en train de
s'éteindre. Car c'est en fait le passage de la coutume à la
prise de décision selon les prescrits de la loi. Dans cette
transformation, il y a en fait deux processus qui se mêlent. Ils n'ont
pas en fait la même chronologie ni la même raison d'être.
D'une part, le spectacle punitif et le cérémonial de la peine
font place nette et deviennent un nouvel acte de procédure et
d'administration. De ce fait, l'amende honorable qui était
institutionnalisée en France avait été abolie une
première fois en 1791, puis en 1830 après un second
rétablissement. Le pilori a été supprimé en France
1789 et pour l'Angleterre en 1837. Les travaux forces qui étaient en
vigueur en Autriche, en Suisse et dans certains états des états-
unis comme la Pennsylvanie , ils faisaient pratiquer en pleine rue ou sur les
grands chemins forçant des gens aux colliers de fers, aux
vêtements multicolores, au boulots aux pieds, échangeant dans la
foule des défis, des injures, des moqueries, des coups, des signes de
rancunes et de complicité.
Finalement, la punition a cesse petit à petit
d'être une scène théâtrale et tout ce qu'elle
pouvait emporter de spectacle se trouvera désormais affecte d'indice
négatif. La fonction de la cérémonie pénale
cessaient progressivement, en réduisant ce rite à une sauvagerie
et habituait les spectateurs à une férocité
extrême, ceci fait monter la fréquence de la criminalité,
fait ressembler le bourreau à un criminel, les juges à des
meurtriers tout ceci pour inverser momentanément les rôles et font
de duplicité (hypocrisie) un objet de pitié et d'admiration.
L'exécution publique est perçue comme
étant un foyer ou la violence de rallume. Pourtant, si cet embryon de
législation est parvenu à donner au droit pénal un aspect
d'un droit mieux construit, il ne lui en conserve pas moins tous ses
défauts et tous ses vices. C'est le vice de
sévérité provenant du droit pénal de
l'antiquité, du moyen âge, et de la renaissance, car le droit
pénal durant toutes ces périodes est un droit féroce. Ce
droit prodigue des châtiments corporels et spécialement de la
peine de mort.6(*)
Finalement pour certains crimes alors considérés
comme énormes tels crime de lèse-majesté divine ou
humaine, il arrive à des raffinements de cruauté dont le code
noir a conservé pour nous autres descendant d'esclaves un goût
amer et un mauvais souvenir.
Apport de la révolution de 1789 à la
liberté
Après avoir pose les principes de
légalité des peines dans la déclaration des droits de
l'homme et du citoyen, la révolution française a conçu un
nouveau droit pénal sur de nouvelles bases. Elle l'a codifié de
façon méthodique. Elle l'a humanisé tout en supprimant
certains châtiments corporels et en réduisant les cas
d'application de la peine de mort qui longtemps faisait crier d'innombrables
familles. Elle a purgé des us et coutumes arbitraires, en
définissant les infractions et les peines tout en établissant
même dans des cas de crime, un système de peines fixes qui ne
laisse au juge aucun pouvoir d'application selon leur gré.
Cependant, en dépit du caractère
généreux de cette oeuvre, elle contenait certaines imperfections
et n'était aucunement parfaite. Elle est datée de 1791, elle n'a
été reprise jusqu'à l'époque de Napoléon
Bonaparte c'est-à-dire 1799-1812 soit, sous la poussée des
idées philosophiques, soit, au gré des remous de l'opinion
publique. Mais, il n'en reste pas moins que cette acquisition de la conscience
humaine qui constituait depuis cette dispensation la toile de fond de la
législation pénale à travers le monde.
RAPPROCHONS LE DROIT PENAL EN
HAITI
Histoire des institutions pénales
haïtiennes
L'histoire des institutions pénales haïtiennes
peut être divisées en plusieurs dispensations c'est-à-dire
partant de 1492 à 1685 et un peu même avant 1492 avec les
amérindiens ou encore les indiens de l'ile où Christophe Colomb
en prenait possession pour le compte de la reine d'Espagne, découlant
des traditions orales et quelques rares relations de religieux qui faisaient
partie de la deuxième expédition de l'amiral. Cependant, dans
l'ancienne Quisqéya ou Boyo, la justice était rendue par les
CACIQUES eux- mêmes. Comme elle a donc régné à
l'époque des gens primitives que les espagnols appelaient les barbares
et s'est maintenue jusqu'au moyen âge et cette justice a
décliné qu'avec le début des temps modernes.
Par quoi a-t-elle été consisté cette
justice ?
Elle a été consistée en deux
systèmes
a) le système accusatoire
b) le système inquisitoire
D'une part, dans le système accusatoire, comme son
nom l'indique, le procès pénal ne peut avoir lieu qu'avec la
présence d'un accusateur, c'est-à-dire le juge ne peut engager
le procès sans la demande faite par une victime qui doit porter
plainte ou accuse l'autre. Comme c'était de coutume, l'accusation
émanait ipso facto de la victime. C'était en fait l'accusation
privée. Il a fallu attendre jusqu'au moment ou la peine publique
succède à la peine privée, l'accusation populaire
privée corrélativement fit place à l'accusation
populaire. De ce fait, il a permis au premier arrivé de se porter
accusateur ou de porter plainte. Par cette procédure, on part à
l'idée que l'accusé doit être jugé par ses
semblables, des hommes du peuple que nous appellerions aujourd'hui des
jurés.
Provenant d'un groupe social très restreint, dont les
membres sont unis par des liens très étroits, la justice
pénale fonctionnait sans problème avec l'accusation populaire.
Mais, avec l'avancement de la société, les liens se
relâchent, on trouve personne pour assumer la fonction périlleuse
d'accusateur.
D'autre part, il y a la procédure inquisitoire qui
était déjà celle qui donnait de bons résultats
dans l'ancienne Égypte. Connu sous le nom de procédure
extraordinaire, l'église de très tôt avait fait usage,
particulièrement dans les procès d'hérésie. Le
droit laïc suivit l'exemple du droit canonique.
Dans le système inquisitoire, le juge n'est pas un
simple citoyen comme c'était le cas dans le système accusatoire.
Il est par conséquent un juge de métier, un professionnel, u
fonctionnaire, un magistrat. Il n'attend pas un accusateur lui saisit pour
s'occuper d'une infraction. Il est saisi d'office et met l'action publique en
mouvement, il entame l'enquête et la poursuit. Il fait à dire
vrai le procès pénal son affaire. Dans ce cas, il jouait le
rôle même du commissaire du gouvernement dans le temps
présent. Il lutte avec l'accuse et parfois secrètement, par
tous le moyens voire même la torture pour avoir l'aveu par la bouche
même de l'accusé. Cet aveu qui était
considéré comme étant la reine des preuves ou la preuve
complète. Cet aveu sur lequel fondait toute la condamnation de ces
temps- là.
Il a fallu attendre jusqu'en 1808 pour voter en France la
premier code d'instruction criminelle sur lequel est inspire le code
d'instruction criminelle haïtien de 1826 qui est remanie en 1835. Que ce
soit le code français ou haïtien, il fait toujours oeuvre de
transaction. En ce qui attrait à la procédure dite de jugement,
il est largement inspire du système accusatoire. Ainsi, notamment qu'en
matière criminelle, le code a maintenu la présence du jury. Il
est inquisitoire au stade de l'instruction parce que la procédure
pénale à cette phase est publique, écrite et se plaide
contradictoirement. C'est en fait le code français de 1808 qui est
devenu le nôtre avec certainement de petites modifications.
Le code d'instruction criminelle haïtien de 1835 demeure
encore aujourd'hui l'unique source de la procédure pénale
haïtienne. Tout ceci pour dire qu'en 1492, les amérindiens avaient
déjà passé ce stade de justice privée et que
l'autorité publique était déjà substituée
a la vengeance personnelle. Le chef du Caciquat d'alors était
assisté d'un conseil composé de
Nitaynos qu'il convoquait et les consultait chaque
fois qu'une affaire de grande importance était soumise à son
appréciation ou à sa juridiction. A l'intérieur de chaque
Caciquat, la justice était rendue par des chanceliers
désignés par les CACIQUES eux-mêmes. Contrairement aux
autres habitants des iles voisines, tels les Caraïbes, en raison de la
douceur de leurs moeurs et leur civilisation, les aborigènes
n'étaient pas des anthropophages (cannibals) et ne pratiquaient jamais
l'anthropophagie. Les lois des différents Caciquats n'étaient
pas sévères et ne reflètent aucune
sévérité.
A cela, le plus grand crime était puni de façon
exemplaire. Les voleurs étaient empalés et restaient exposer
à ce genre de supplice pendant plusieurs jours. Ils n'avaient surtout
pas une législation codifiée. Ce sont les us et coutumes qui
tenaient lieu de lois comme c'était le cas dans toutes les
sociétés primitives.
Rien n'était parvenu a l'arrivée de Christophe
Colomb, aucune loi n'était pas conçues par Colomb qui devrait
avoir une autorité suprême dans le nouveau monde.
Néanmoins, il a été vaincu à Hispaniola par ses
compagnons en quête de richesse dans le nouveau monde et également
à la cour royale par ses puissants adversaires.
Avec une autre tranche d'histoire, celle de 1685 a 1804, on a
assiste a un changement significatif au sein de la société
coloniale. Il n'existait en fait de législation propre aux esclaves pas
plus aux aborigènes mais, à une classe qui est celle des
affranchis qui était formée petit a petit. Pour elle seule la loi
a été mise sur pied via le pouvoir des gouverneurs qu'il soit
espagnols ou français. Car la colonie était divisée en
grande partie entre ces deux peuples.la législation des esclaves
était de pure simple formalité administrative. Seul le gouverneur
avait la juridiction sur eux. Quels qu'ils soient, il n'y avait pas eu de loi
spéciale régissant leur rapport avec l'administration coloniale.
Finalement, avec l'arrivée de LOUIS XIV pour finir vec ces
dérèglements, il promulgua en été 1685 le fameux
code noir appelé l'édit du ROI. Quoique général cet
édit, on l'appelle quand même cde noir. Il constituait une
législation complète pour tout être vivant dans les
colonies. On `accepte entant que tel parce que c'était pour la
première fois depuis la colonisation qu'un tel document faisait
état de la haute autorité de la métropole sur ses
colonies. Cet édit était alors l'oeuvre du grand JEAN-BAPTISTE
Colbert ministre de LOUIS XIV.
DISPENSATION ALLANT DE 1804 A 1835
Apres la proclamation de l'indépendance le
1er janvier 1804 par l'empereur, le pays n'avait pas eu de structure
juridique basée sur la loi. Car il revenait aux haïtiens de finir
avec les autres colons restant dans la colonie par une guerre finale et totale
qu'était le KOUPE TET BOULE
KAY institué par DESSALINES lui- même.
Cette opération s'était étendue jusqu'aux institutions
coloniales qu'il devrait lui-même utiliser pour l'instauration de la
nouvelle société. Tous ces édifices étaient
consumés. Il fallait donc les reconstruire. Il n'existait ni loi, ni
tribunaux pour juger les écarts commis dans cette société
naissante. On devrait attendre jusqu'en été 1805, la publication
de la constitution impériale du 20mai 1805 en son article 18 faisait
mention qu'un code pénal serait publié et serait applique
sévèrement par le seul juge de l'époque qu'est l'Empereur.
En effet, ce code précédemment
mentionné, fut promulgué le 26 mai 1805. Comme vous pouvez tous
l'imaginer, c'était un code pénal militaire d'une extrême
austérité applicables tant qu'aux civils qu'aux militaires. Mais,
le caractère militaire de cette législation impériale,
pouvait se justifier par la situation qui suivit la guerre de
l'indépendance.
Plus tard, après l'assassinat de l'Empereur le 17
octobre 1806, une nouvelle constitution a été promulgue le 27
décembre 1806 qui réorganisa une fois de plus la juridiction
pénale qui dorénavant, hormis des délits militaires,
était confiée a des juges choisis au sein de la
société civile. Cette constitution fut suivie de celle de 1816,
promulguée par PETION, annonça la venue des codes de lois
civiles, pénales et criminelles pour toute la république. Il
mourut en 1818, il laissa à JEAN PIERRE Boyer, son successeur, de former
la commission des juristes devant élaborer les codes de la
république d'Haïti. Avant la promulgation de ces codes, on a pris
la loi réorganisant les tribunaux. La durée de vie de cette
commission est de sept ans. Car c'était le 19 mai 1826 que notre code
pénal fut publié. C'est à ce moment, que nous avons notre
propre législation. A part quelques détails, tous nos codes
étaient la reproduction fidèle des codes français
napoléoniens voire même leur calque. Mais, avec ces
ébauches, la tache des juges se trouvait grandement
amélioré ou facilite. Cependant, Président Boyer, pour
qu'il harmonise les dispositions pénales avec l'ordre social dans sa
république, il décida de créer une autre commission en
1834 et les travaux de cette commission aboutirent avec la promulgation du
nouveau code pénal haïtien le 31 juillet 1835.
DERNIERE DISPENSATION 1835 A NOS JOURS
Le code pénal qui nous régit encore a
été publié en juillet 1835. Il a subi de
légères modifications qui ne transforment pas le fond de cette
législation. Il a été comme dit auparavant, un calque du
code pénal français qui considère la peine de mort comme
étant une manifestation effective de la défense sociale7(*)
La compréhension du code d'instruction
criminelle et du code de procédure pénale
Pour comprendre les principes fondamentaux qui sont a la base
de notre code d'instruction criminelle, et notre code procédure
pénale, il est important de jeter un coup d'oeil sur leur source et
aussi suivre le développement des idées. L'élaboration
des systèmes conduisant à des courants philosophiques et au
système actuel de la procédure civile et pénale.
Rappelons que l'histoire de la procédure se burfiquie
en deux phases. Une phase dite accusatoire et l'autre inquisitoire. La
procédure accusatoire a été partout, la forme
première de la complétée et retouchée par d'autres
lois postérieures, les unes y sont incorporées et les autres qui
sont restées a l'état des lois indépendantes.
Section II
La faiblesse de notre justice
pénale
Basons sur le vieil adage disant que la justice sans force est
faible ; la force sans la justice est tyrannique. En analysant cet adage
nous revient à l'idée de parler de la faiblesse de la justice
pénale haïtienne depuis deux cents ans. Après la
proclamation de l'indépendance le 1er janvier 1804, la
population qui était assoiffée de liberté, n'avait pas eu
le temps de penser à l'instauration d'un tribunal pour juger les
écarts commis dans cette société naissante. Il revient
à l'empereur tout puissant de décider et de trancher tous les
écarts juges hors la loi. Il fallait attendre environs une
décennie pour venir avec certains codes tires du code français
pour gérer la nouvelle société. Durant tout ce temps, la
société évoluait sans un retard de tierce. Face à
ce manquement, on aura à assister à la mort du seul juge le 17
octobre 1806. Après la mort de cet homme, il va y avoir une guerre
ouverte entre Pétion et Christophe pour une seule question de pouvoir.
Hormis ce cas flagrant, ils n'avaient pas pris alors le soin de gérer
le pouvoir pour un empire, ils subdivisent le territoire selon leur
gré où ils allaient avoir une république dans l'ouest et
une dans le nord qui deviendra par la suite un royaume. Tout ceci, pour
expliquer où est-ce que ce manquement nous transportait. Avec plusieurs
constitutions après celle de 1805 promulguée par l'empereur
d'alors, le pays allait connaitre plusieurs autres constitutions telles que
celle de 1811.
Avec toute ces failles, le peuple plongeait dans une paresse
extrême où il aurait pu
dire : «nous sommes libres
nous n'allons plus travailler » c'est-à-dire que
le peuple n'était pas preparé pour vivre l'indépendance
acquise. Il se trouve bousculer dans le temps, la faille de cette justice
poussait le responsable de la république de l'ouest a dit :
« plumer la poule attention qu'elle ne
crie » explique les historiens dans leur
récit. D'autre part, le royaume ou dirigeait le Roi Henri Christophe
expliquait les historiens dans leur récit , forçait les habitants
du nord a travailler dans la construction de citadelle et du palais des trois
cent soixante cinq portes ou ils ne voulaient pas transporter les
matériaux quand ils étaient en grand nombre, on dit que le Roi
constatait que cette paresse allait trop loin, il tua quelques uns d'entre
eux, et le reste transportait avec aisance les matériaux
désireux. Voila pourquoi que nous parlons de la faiblesse de la justice
via les points ci-dessus mentionnés.
Montée des actes de
banditisme
Avant le départ de Jean Claude Duvalier, le 07
février 1986, la société haïtienne connaissait des
jours meilleurs ou chaque citoyen était en soi un porteur d'espoir,
mais, après ce départ, chaque haïtien devient pour lui
personnellement un lion rugissant cherchant qui il dévore. Les
haïtiens deviennent de plus en plus cruels ou ils brulent vifs leurs
concitoyens.
Cette méchanceté grandit et prend un essor
inespéré que chaque citoyen se sent menacer par la fureur de son
frère haïtien. D'où la flambée de
l'insécurité et la hausse du banditisme au jour le jour avec
l'arrivée au pouvoir du prêtre président qui fait primer la
violence et encourage tous à poser des jalons pour leur entrainer dans
l'abime.
Cette hausse devient un mal chronique difficile à
endiguer. Toutefois, plus d'une se mettent d'accord si ce mal persiste, c'est
parce que notre justice pénale et faible et défaillante. A cela,
les criminels continuent à opérer en toute quiétude dans
notre cite et la justice pénale devient impuissante. Cet état de
fait est du au manque de coordination entre les différentes
entités de l'état telles les institutions policières
et judiciaires souffrant des problèmes économiques et aussi
associes à des problèmes politiques.
LA PLACE ET ROLE DU JUGE DE PAIX DANS LA
PROCEDURE PENALE
Les éditions DALLOZ dans leur lexique des termes
juridiques définissent la procédure pénale comme
étant un ensemble de règles qui traduisent la manière de
procéder pour la constatation des infractions, l'instruction
préparatoire et jusqu'au jugement du criminel pour le forfait cause. La
présence du juge de paix dans la procédure pénale
haïtienne est un handicap majeur pour la bonne marche de cette justice
pénale. L'intervention du juge de paix entraine un retard
considérable au niveau de cette procédure, ce qui paralyse en
partie l'activité de la justice dans notre pays8(*)
JUSTICE DE PAIX ET ENQUETES
CRIMINELLE
Après la police nationale d'Haïti, la
première entité de l'état a pouvoir prendre connaissance
des crimes est la justice de paix qui aura a entreprendre certaines parties de
l'enquête criminelle ; telles la perquisition, les fouilles etc.
toutes ces parties nécessitent l'avale du juge de paix et aussi sa
présence comme étant officier de police judiciaire. Souvent, les
juges donnent à la police une commission rogatoire pour pouvoir mener ou
continuer l'enquête à leur place. Dans la réalité
des faits, l'intervention du juge de paix sans causer d'ennui a la police quand
elle va intervenir, il paralyse des fois l'action immédiate de la
police qui ne se fait pas d'ordinaire a temps. Ceci revient à dire
qu'ils ne sont pas toujours présents, certaines fois présents,
ils contaminent totalement la scène en apportant et emportant sur eux
des indices utiles pour la police judiciaires ou la police scientifique.
Ce retard ou cette absence est due au fait qu'ils ne sont pas
en quantité suffisante d'ordinaire dans leur juridiction. Car, il se
pose un problème de juridiction et de compétence pour les juges
de paix, vu que notre système judiciaire est tres complexe. Pour toute
flagrance ou flagrant délit, la police doit agir vite pour que la
scène ne puisse être contaminée et pour ne pas perdre
d'indices ou des pièces a convictions qui s'avèrent importantes
pour la bonne marche de toute enquête enclenchée. L'absence du
juge de paix pose donc, de très grands problèmes. On est plus
que convaincu que la présence d'un représentant du système
judiciaire sur les scènes d'infractions s'avère d'une importance
totale et capitale. Cependant, si le juge de paix ne pouvait s'y rendre le
processus ne devrait pas être bloque pour autant. Quand on sait qu'au
niveau pénal l'importance qu'on accorde aux preuves matérielles
pour démontrer la culpabilité de l'auteur des actes
criminels.9(*)
LES RAISONS DE LA FAIBLESSE DE NOTRE JUSTICE
PENALE
Lenteur de la justice
pénale
Plus d'un se plaignent de la lenteur constatée au sein
de la justice haïtienne. Cette lenteur est considérée comme
la défaillance d'un moteur en panne. Quoique des infractions se sont
commises a tord et a travers et que l'une soit beaucoup plus grave que d'autre.
Faute de cela, des gens malhonnêtes profitent ce couloir pour
perpétrer leur forfait en toute quiétude à travers les
rues. Car, faute par des enquêteurs de monter des dossiers solides et
l'approfondissement des enquêtes criminelles, certains criminels notoires
retournent dans les rues. Nombreux, sont ceux qui n'ont jamais eu la chance
d'être sous les verrous. Parmi ceux qui sont arrêtés, en les
déférant al a justice ou par devant leur juge naturel, ils sont
généralement, faute de preuves convaincantes,
relâchés.
LE MONTAGE DES DOSSIERS
Le montage des dossiers est la seconde plaie. Les parents des
victimes de crimes, les hauts responsables de la police en
général et les agents de la police judiciaire en particulier se
plaignent souvent du fait que les juges libèrent ça et là
des criminels notoires. Cette assertion est dans une certaine mesure vraie.
Cependant, ils doivent tous s'interroger sur la
préparation des dossiers tant sur la forme que sur le fond. Quand on les
présente devant les juges et qui les obligent à décider
selon les prescrits de la loi. Outre, la forme et le fond des dossiers, la
police s'enlise a garder dans les commissariats des gens
arrêtées au delà du délai légal. Encore une
des causes de relaxation des criminels dans la cité.
Ces plaies sont la résultante du manque de coordination
entre les deux filles du système judiciaire. Car la police souvent
oublie qu'elle arrête pour la justice. Donc, on voit clairement le loisir
dont bénéficient les malfaiteurs [truands, malfrats] dans
l'exécution de leur forfait en toute quiétude. Ils sont certains
et même convaincus qu'ils ne seront pas gardes voire retenus pour
longtemps sous les verrous. C'est pour cela, il ne se passe jamais un jour
voire une semaine sans qu'on entende dans les medias la nouvelle d'un
kidnapping dans la ville ou la mort d'un individu tue par balle par des
bandits armes ou encore une maison cambriolée ou une voiture
volée à la vue de tous en plein jour.
L'INFORMATION PRELIMINAIRE DU JUGE DE
PAIX
Une fois le juge de paix informe d'un cas de crime, il
dresse un acte dénommé
« information
préliminaire » mettant le
dossier en état de transférer au parquet du lieu ou le crime a
été commis. Cette information préliminaire fait l'objet
de pas mal de critique. Souvent, elle retarde la procédure
pénale. C'est a partir d'elle que le procès pénal est
enclenché et ne joue pas grand rôle dans la réalité,
elle est en fait une simple formalité et n'aide en aucun cas le
prévenu ni le condamne.
Elle est considérée comme une perte de temps
dans la procédure pénale haïtienne. Car ce laps de temps
aurait pu servir à finaliser le dossier au parquet avec le truchement
du commissaire du gouvernement. Quand on tient compte de l'éloignement
de certains tribunaux de paix par rapport aux parquets de certains tribunaux
civils. D'où la raison qui pousse la police a replace souvent les
prévenus au garde a vue avec l'information préliminaire du juge
de paix.
Quant aux commissaires du gouvernement, ils font souvent
état de manque de fond et de précisions dans les informations
préliminaires préparées par les juges de paix. Certaines
pièces à convictions qui pourraient servir au bon
déroulement de l'enquête, ne sont pas toujours acheminées
au parquet. Les portes dans ce cas restent ouvertes aux avocats
défenseurs pour prouver un argument favorable à son client.
D'autant plus, la constatation d'une tendance chez les juges de paix à
ne pas faire cas des délais légaux qui sont de trois jours
ordinaires pour transmettre le dossier au parquet. Cette situation se produit
quand le juges de paix entreprennent des actions au dessus de leur
compétence telle que : décerner un mandat d'arrêt et
aussi d'autres mandats qu'ils convertiront en mandats de dépôt une
fois que le prévenu a été entendu. Comme on vient tout
juste de démontrer que la présence des juges de paix pose
parfois certains problèmes au niveau de la procédure
pénale voire même retardé la procédure. Supprimer
l'intervention des juges de paix dans cette procédure constituerait
toutefois un vide dans l'activité de la police judiciaire.
A cet effet, faudrait-il donc qu'on la remplace par une autre
entité juridique pouvant remplir efficacement ces actes juridiques avec
précision et respecter du même coup les délais de la
loi ?
QUEL EST L'AVIS DE NOS CONCITOYENS AU REGARD DE
NOTRE JUSTICE ?
Plus d'un pensent qu'en Haïti il n'est pas difficile de
se soustraire à la justice, malgré la gravité des
infractions, elle n'est pas a craindre. Face à l'indolence, on constate
une vague d'exécutions perpétrées à travers tout le
pays sans même se soucier des sanctions que la justice pourrait infliger
aux auteurs de ces écarts. Il importe de préciser que les
victimes de ces forfaits sont généralement des bandits
armés. Car, les gens de la population savent que s'ils dénoncent
ces malfrats à la justice, ils seront plus tard libérés
et reviendront semer la terreur du milieu d'eux, voir même tuer ceux qui
les avaient livres a la justice.
On comprend fort bien que ce manque de confiance des citoyens
en leur justice est dû aux failles constatées dans la
répression des actes de banditisme ou encore de l'inefficacité du
système.
A cote des actes d'exécutions sommaires que nous venons
citer, il y également la célèbre bande
dénommée « brigade
vigilance » que les bandits utilisent pour les
défendre ou parfois des gens innocentes risqueraient d'être
tuées si elles passent a une heure tardive dans un quartier qui n'est
pas le leur.
Puisqu'ils sont bien imbus des faiblesses de notre justice,
ces malfaiteurs en profitent pour agir en toute impunité. Tandis que, le
revers de tout cela est la population qui en paie les conséquences.
LA DEPENDANCE OU L'INDEPENDANCE DE LA JUSTICE
HAÏTIENNE
Les articles 59 et 60 de la constitution haïtienne de
198710(*) a belle et bien
fait mention des trois pouvoirs et leur indépendance. Ces pouvoirs se
décrivent comme :
Pouvoir exécutif
Pouvoir législatif
Pouvoir judiciaire
La constitution dit que ces pouvoirs sont distincts et
indépendants. Il ne peut exister une quelconque interférence
entre eux. Une quelconque influence d'un pouvoir sur un autre dans leur
attribution. Mais tel n'est pas le cas dans la réalité des faits
chez nous. Car quelqu'un qui possède beaucoup d'argent ou ayant une
accointance politique, il possède toute une série d'artifice
pour permettre a certains bandits de recouvrir leur liberté après
leur condamnation pour un crime quelconque commis. Tout ceci peut s'expliquer
avec les expériences acquises dans les commissariats de la
république. Car, nous avons pris connaissances de certaines
réalités dans l'appareil judiciaire haïtien et aussi depuis
notre prestation de serment au tribunal de paix de carrefour le 07 mai 2007.
Quelqu'un qui est accuse d'un acte quelconque, s'il possède des
relations étroites avec au mois un membre du gouvernement avant qu'il
soit déféré a la justice, les responsables des
commissariats peuvent recevoir de multiples appels téléphoniques
venant de partout voire même de certains hauts commis de l'état
ou des autorités demandant que leur protégé soit
relâché sans délai. Il arrive même que ces gens
paient des personnes de la classe prolétarienne de faire des
manifestations en faveur de cette personne. Ainsi on peut voir clair combien
est difficile le travail d'un juge de paix face a une telle situation pour
qu'il puisse statuer sur ces cas.
L'IMPORTANCE DE NOTRE CODE D'INSTRUCTION CRIMINELLE
Le code d'instruction criminelle haïtien n'avait pas
prévu certaines lois qui sont de nos jours indispensables pour la bonne
marche de la société, de la justice avec certaines
découvertes scientifiques du XXème siècle. Car, comme
nous l'avons souligne tantôt, tous nos codes sont vieux de cent soixante
quatorze ans sauf quelques petites modifications qu'ils ont subi avec
l'évolution de la société haïtienne.
Ainsi, le code d'instruction criminelle a fait peu de cas au
travail des experts de la police scientifique et technique a l'intérieur
d'un laboratoire judiciaire au cours de l'instruction d`une affaire tant
criminelle que civile. A l'intérieur de ce code presque désuet en
son tire IV et son chapitre VI, traitant des preuves matérielles et des
preuves par écrit et aussi au chapitre I de la loi # 6 sur quelques
procédures particulières parlant du faux, on fait état de
pièces a conviction et de preuves par écrit, mais ne tient pas
compte de la fragilité de certaines preuves matérielles. On n'a
pas fait mention de la faconde les recueillir et les conserver afin de ne pas
les contaminer. Car, les juges qui viennent sur les scènes de crime
n'ont aucune connaissances sur comment pénétrer la
scène. Déterminer une voie de contamination ; sur la
cueillette d'évidence ; sur la façon de conserver les
évidences. Finalement, ils n'ont aucune notion de la chaine de
responsabilité ou encore appelée la chaine de possession.
D'où la nécessité pour que ces
professionnels du droit fassent appels a des techniciens chevronnés de
scène de crime de la police Scientifique et technique avant même
de penser d'y aller voire d'entrer sur la scène de crime.
ROLE DES ENQUETEURS DE LA DCPJ VS ROLE DES TECHNICIENS EN
SCENE DE CRIME
Qu'ils soient enquêteurs ou techniciens de scène
de crime, leur objectif est la recherche de la verite.il ne faut pas confondre
le rôle de l'enquêteur - policier avec le rôle du technicien
en scène de crime- policier.ils ont chacun d'eux leur formation dans de
domaines bien spécifiques. L'enquêteur devrait savoir lui aussi
comment protéger et sécuriser une scène de crime afin de
ne pas perdre les évidences. Tandis que pour le technicien de
scène de crime, c'est une formation particulière et ceci depuis
la phase d'approche de la scène de crime en passant la
sécurisation ou la protection pour finir par la cueillette et la gestion
des évidences jusqu'à la remise la cour pour le jugement. Notre
code d'instruction criminelle a fait état en ses articles 27 ; 33
et 34 des pièces à convictions qui auraient été
retrouvées au domicile d'un suspect mais ne fait pas mention comment
qu'elles soient soumises au laboratoire pour expertise, ne parle non plus de
la chaïne de possession dans la gestion des pièces à
convictions. Sachant qu'en matière d'enquête, il faut toujours
l'avis d'un expert en la matière ce que le code d'instruction
criminelle appelle l'homme de l'art. Il ne faut jamais se fier aux
apparences.
Telle est la mission de l'article 34 du code d'instruction
criminelle où le législateur a fait mention des médecins
légiste, des médecins chirurgiens ou des agents de sante au cas
où il y aurait mort violente. A présent, on ne parle plus de
médecin chirurgien ni officier de santé, mais on parle seulement
de médecin légiste au service de la justice. Car, le
médecin, à part sa formation en chirurgie, est dote d'une
formation plus avancée dans le domaine de la médecine
légale. C'est pour cette raison, on parle maintenant de la
médecine légale qui fait l'objet d'une étude
particulière dans le domaine des sciences forensiques ou encore sciences
judiciaires. Tout ceci, revient à mettre en garde les médecins
chirurgiens qui ne sont pas formes dans ce domaine bien spécifique, de
ne plus faire oeuvre dans ce champ d'activité qu'est la médecine
légale.
Chapitre II
PRESENTATION DE LA POLICE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
DANS LE DOMAINE DES SCIENCES JUDICIAIRES
Presque partout dans le monde, la présence ou/et
l'existence d'une force de l'ordre a/ont été acceptée de
façon incontournable.
Les représentants de la police sont souvent
dénoncés ; critiques et rarement loués. Ils sont
cependant admis partout dans le monde comme étant le dernier recours
face à l'arbitraire. La police est l'exemple de la plus ancienne
institution de protection sociale a travers le monde et est aussi la plus
vieille représentation de la puissance publique a cote de la justice et
l'armée.
C'est pourquoi dans l'application moderne de la loi, tous les
professionnels du droit ne peuvent s'en passer de l'aide de la police
scientifique et technique pour faire appliquer les décisions
judiciaires. De ce fait, avec l'évolution de la science et la
technologie et en tenant compte de la révision du mode opératoire
des criminels ; les criminalistes sont obligés d'effectuer de
façon continuelle des recherches pour apporter des explications aux
questions les pertinentes ou encore aux phonèmes les plus difficiles
à expliquer.
Alors, en dépit de sa connaissance, l'enquêteur
est condamné de confier certaines pièces à conviction au
laboratoire judiciaire pour expertise.
Présentement, il est incontestable que la
réussite ou l'échec d'une enquête repose sur la
collaboration entre les techniciens de la police scientifique et les
enquêteurs de commun accord avec les magistrats, depuis l'endroit
où le crime a été commis jusqu'à la condamnation du
criminel. Les preuves matérielles retrouvées sur les
scènes de crime ont une importance capitale dans le domaine
de l'enquête criminelle. Quoiqu'elles ne suffisent pas par elles
mêmes, elles peuvent corroborer la déclaration des témoins
oculaires, relier les faits ; associer le coupable a la scène de
crime et finalement replacer la victime sur les lieux du crime.
La police scientifique et technique munie de ses
différents embranchements et sous embranchements tels la Balistique la
Toxicologie, la Sérologie, la section de Chimie et Microscopie, la
section de Documents et de Contrefaçon, l'Institut
Médico-légale, la photographie judiciaire et les empreintes
digitales etc.
Ces embranchements représentent un puissant remparts
pour la justice en ce qu'ils peuvent l'aider a répondre a des questions
pertinentes paraissant obscures aux juges et enquêteurs, leur aidant a
trancher en condamnant ou en libérant un suspect/ inculpe
quelconque.
Nul n'est sensé ignorer que le rôle de la science
n'est pas de défendre l'une ou l'autre partie, mais bien de dire ce
qu'elle constate a partir de la méthode A.C.E.V. utilisée dans
toutes les branches des sciences judiciaires.
De plus, toutes les disciplines scientifiques peuvent aider
à la bonne marche de la justice, tout dépend de l'infraction
commise et l'outil utilise par le criminel pour commettre son forfait. Tout
cela nous permet de présenter et démontrer l'importance de la
police scientifique et technique de part le monde spécialement en
Haïti.
Section I
Définition du concept « police
scientifique ou sciences judiciaires »
Plus d'un et particulièrement Marcel LECLERE
définissent la police scientifique comme étant un ensemble de
sciences et de méthode pouvant établir les preuves externes des
crimes commises via la recherche et l'exploitation des preuves
matérielles11(*)
Le travail de la police scientifique consiste non seulement
à rechercher mais aussi à interpréter ces indices
retrouvés.
D'autres écrivains comme Jacques LOCARD l'ont
définie comme étant l'activité du laboratoire qui consiste
à répondre aux questions les plus pertinentes des
enquêteurs.
Les étapes des démarches
scientifiques
L'activité de la police scientifique se présente
sous deux formes : la démarche chronologique et la démarche
scientifique.
C'est à l'intérieur du laboratoire de la police
scientifique que la démarche chronologique se fait à partir des
examens diligentés par les techniciens oeuvrant dans chacun des domaines
des sciences judiciaires. Cette démarche est en fait l'étape
logique et successive de la police technique. Si elle révèle et
rassemble les indices sur les scènes de crime, la police scientifique
elle-même à partir du respect de la chaine de possession, va
illustrer la suite logique de la recherche criminelle. C'est-à-dire,
elle va répondre à l'étape nécessaire qui permettra
la conversion des indices retrouvés en preuves matérielles.
De ce fait, à défaut de position doctrinale sur
ce sujet, avancer en ce sens une possible définition disant que la
police scientifique est l'activité diligentée en aval de la
police technique et consistant en une structure permanente telle qu'un
laboratoire à exploiter les indices matériels dans le but
d'obtenir une preuve matérielle exploitable au cours d'une
enquête12(*)
Cette différence qui nous semble plus conforme a la
démarche chronologique des opérations successives et aux
règles de la pratique permettant de regrouper sous
l'aspect «technique » les
opérations foraines ou nomades et l'aspect
« scientifique » qui suit les
opérations faites au sein d'une structure fixe et au moyens de
matériels très lourds13(*)
Démarches intellectuelles
Dans les démarches intellectuelles, l'activité
technique et scientifique sont tres distinctes. Au prime à bord,
l'intervention des techniciens de scènes de crime a pour objet
d'éviter la disparition des indices matériels. On chercha donc
à recueillir le maximum possible d'indices a partir de certains actes
poses ou a la réflexion de l'enquêteur qui n'a peu d'intervention.
Les techniciens en scène de crime ou technicien en identification
criminelle (TIC) prélève tout ce qui parait susceptible de
pouvoir être exploite. C'est en fait à ce stade que la police
technique rentre en jeu.
Suite a ce travail, la police scientifique aura à
entreprendre les opérations lui permettant de répondre aux
questions judicieuses des requérants et devra alors se baigner dans
l'hypothèse de travail, dans la recherche de ce qui représente la
preuve à exploiter. En effet, il est plus que convaincant que la
première démarche du système forensique a
été posée par la partie technique effectuée par
les techniciens en scène de crime, ce qui constitue la recherche
d'indices exploitables. Tandis que le second revient a la police scientifique,
quant a elle ne réalisant que l'expertise des indices retrouves qui se
transformeront suivant le cas en preuves matérielles.
Distinction entre police scientifique et police
technique
Le système forensique en soi se divise en deux
parties : la police scientifique et la police technique. Ces deux
branches sont complémentaires l'une l'autre. La police scientifique est
la branche forensique qui possède d'énormes équipements
très lourds, ce qui empêche aux experts de ne pas pouvoir se
déplacer sauf dans de rares cas.
Au niveau de la police scientifique, les gens oeuvrant dans ce
domaine font des expertises et donnent des témoignages d'experts. Car
elles travaillent toujours en étroite collaboration avec la technologie
et la science.
Etant tres difficile à se déplacer, la police
scientifique fait ses expertises sur place avec les indices recueillis par la
police technique. Il arrive certaine fois que les opérations de police
scientifique par nature soient effectuées par la police technique dans
le cadre d'une mission. Prenons en exemple des cas exceptionnels
empêchant le rassemblement et l'envoi des indices au laboratoire et
exigent ainsi le personnel de ce laboratoire à se rendre sur les lieux
du crime soit en même temps que les techniciens de scène de crime,
soit après eux. Une opération qui étant très
complexe et qui reste et demeure une opération de police scientifique
mais s'effectuera exceptionnellement de façon simultanée avec la
constatation et la cueillette de la police technique. Dans les cas les plus
usités, les techniciens qui sont équipés de
matériels de travail tels : les poudres dactyloscopiques
utilisées dans la recherche des empreintes latentes sur des surfaces
comme le vitre, les verres, les peintures ou de matière plastique. La
mission de ces techniciens est de relever ces traces, les photographier et de
les prélever. De tel travail n'exige pas d'équipements tres
lourds. Suivant le cas, peuvent se faire sur place, dépendamment des
conditions climatiques et/ou des conditions de travail.
Plus loin, la révélation d'empreintes latentes
sur des fonds en carton, en papier, sur la peau d'une victime ou/et cadavre se
fait exclusivement au laboratoire. Car, cette opération nécessite
l'usage de matériels très lourds et aussi des produits chimiques
tres volatils. Plusieurs auteurs s'efforcent de définir la police
scientifique. Néanmoins, aucun d'eux n'arrive donc à donner une
définition véritable des activités scientifiques au sein
de la criminalistique. Tous donc se mettent d'accord à accepter que la
police scientifique réunit les actes de recherche, les relevés et
le traitement des indices, mais, aucun d'eux indique discipline par discipline,
les secteurs d'activités qu'elle couvre.
En effet, tout ceci semble s'expliquer par le fait que la
notion de criminalistique a été formulée par des gens de
laboratoire et que son contenu matériel dans l'esprit des initiateurs a
varie suivant les possibilités des dits laboratoires.
Police technique
Tandis que la police technique a vu le jour officiellement
à la préfecture de Paris en 1937 créa de ce fait une
école donnant un brevet de police technique.
Il fallait attendre jusqu'en 1950, au cours du second
congrès international de criminologie pour venir avec une nette
définition du terme et ainsi faire la différence entre la police
technique, la police scientifique et la criminologie.
C'est ainsi que Marcel Leclère nous donne une approche
qui peut servir de point de depart.il a précisé que la police
technique est un ensemble de méthode et de technologie qui tendent a
constater le crime, a rechercher l'auteur de ce crime et a administrer la
preuve de sa culpabilité. C'est la science du constat criminel avec la
connaissance des modes opératoires infractionnels et des techniques
scientifiques dans le cadre légal de l'administration de la preuve
matérielle.14(*)
Ainsi, la police technique est-elle envisagée comme
l'activité visant a la réalisation des constatations et des
prélèvements ainsi qu'à leur relevé, rassemblement
et à la conservation inventoriée de toutes les manifestations
matérielles de l'acte incriminé en vue de leur exploitation
scientifique dans le futur.15(*)
Section II
On a du créer la police technique pour répondre
au besoin d'efficacité de la police dans l'accomplissement de sa mission
qu'est l'identification des criminels. La police scientifique de son cote
s'est développée également pour les mêmes besoins
d'efficacité policière, mais aussi et surtout pour satisfaire
aux exigences des tribunaux16(*)
Historicité et l'implantation des premiers
laboratoires judiciaires dans le monde
Avant le 19ème siècle, la recherche des
criminels ne présentait aucun problème particulier, ils
étaient rapidement repérés, identifiés et livres a
la justice. Il suffisait alors de faire témoigner deux témoins
oculaires pour qu'ils soient reconnus coupables. Les preuves matérielles
n'étaient jugées utiles sauf, bien sur lorsqu'un criminel
était appréhendé encore en possession d'une arme
ensanglantée. Les aveux du suspect étaient
généralement suffisants pour qu'il soit reconnu coupable.
Cependant, l'absence de ces aveux ou encore de preuves
circonstancielles, lorsqu'il n'y avait pas de qu'un témoin oculaire, on
soumettait le suspect a un interrogatoire muscle en vue de l'obtention des
aveux. Cet interrogatoire était accompagne de divers sévices
physiques qui variaient suivant la gravite du crime commis.
Plusieurs circonstances ont permis le développement de
la criminalistique ; le passage d'une société rurale
à une société industrielle a rendu la recherche des
criminels beaucoup plus difficile et complexe. L'évolution du
système judiciaire exclu les aveux forces du processus judiciaires et
par conséquent a admis les preuves matérielles au cours du
procès.
Finalement, l'évolution de la science a permis,
l'introduction de diverses disciplines scientifiques dans le processus
d'enquêtes judiciaires.
Ainsi, on attribue à Hans GROSS, le
développement le plus spectaculaire dans le domaine de la
criminalistique.
L'évolution de la criminalistique et la
création des premiers laboratoires de Police Scientifique en
Europe
Grace aux travaux entrepris par Hans GROSS, le juge
d'instruction Autrichien, comme venons de le faire remarquer, les exigences
imposées par les actes de criminalité au début des
sociétés, obligeaient certains justiciables, voire des hommes de
science de mettre au point des techniques appropriées afin d'identifier
les criminels. C'est ainsi en 1868 a été créé a
Paris l'institut de médecine légale par le Docteur Edmond
LOCARD pour apporter des réponses aux cas de décès non
élucidés en pratiquant l'autopsie de ces cadavres. Car, il
fallait déterminer les circonstances de la mort des individus pour le
besoin de la justice. C'est en fait un premier pas dans la bonne direction et
que ce premier pas a frayé de nouvelles voies aux autres. Sur cette
même lancée, le laboratoire scientifique de Lyon a
été créé en 1910. Avec la création de ce
laboratoire, la justice Française avait pris un nouvel élan. Cet
élan a permis aux magistrats Français de faire usage des preuves
matérielles de manière scientifique. Depuis, la justice
française ne comptait pas sur les témoignages des témoins
oculaires ou de la clameur publique. Mais, les témoignages des experts
de ces laboratoires qui jouaient un rôle capital dans les prises de
décisions des juges.
Historicité des premiers laboratoires de
l'Amérique du Nord
b) Un peu plus tard après le laboratoire de
Lyon, soit en 1914, le Docteur Wilfrid DEROME originaire de Napierville au
Québec. Il créa l'Institut Médico-Légale de la
Police Scientifique. Il portait alors le nom de laboratoire de recherches
médico-légales. L'idée de la création de ce
laboratoire émanait du Docteur Wilfrid DEROME, qui depuis les
années 1900, produisait des expertises et témoignages devant les
tribunaux. Avant la création de ce laboratoire, il était
directeur du laboratoire de l'hôpital notre Dame. De façon
régulière, on sollicitait ses services pour déterminer les
causes probables de la mort dans des cas d'homicides. Il s'était acquis
une réputation très convoitée. Il était aide de la
société médicale du Barreau de Montréal et du Sir
Lomer GOUIN après une spécialisation de deux ans soit 1908-1910 a
l'université de Paris en médecine légale. Ses
études dans ce domaine furent dirigées et supervisées par
le plus éminent Médecin de l'époque, le Docteur VICTOR
Balthazar. Au terme de ses études, il décrocha un diplôme
de médecin légiste et retourna dans son pays natal17(*). Avec ces expériences
il lui a fallu beaucoup d'arguments pour convaincre18(*) les autorités
politiques de l'époque qui se montraient très réfractaires
à cette innovation dans la société, plus
particulièrement dans le domaine de la justice, laquelle innovation qui
va faire effet boule de neige dans les années qui vont suivre soit
1932-1937, les laboratoires du FBI et de la GRC furent également
crées.
c) Division de ce laboratoire de recherches
médico-légales de Montréal
La nécessité de doter ce laboratoire de nouveaux
équipements pour son bon fonctionnement et une installation
adéquate, il lui a valu un déplacement pour le loger dans un
nouveau local. Aussi, en 1978 le laboratoire est -il divisé en deux
avec chacun une direction. Le laboratoire de médecine légale
d'une part sous la direction du docteur Jean Paul VALCOURT et d'autre part le
laboratoire de Police scientifique sous la direction du chimiste Bernard
PECLET. Tous deux relèvent maintenant de la direction
générale de la sécurité et de la prévention
du Ministère de la sécurité publique du Québec. Il
fallait des lors repartir les taches, tenant compte des affluences de demandes
qu'on enregistrait. Car, à la direction du laboratoire de
Police Scientifique, il y avait également une unité de
police technique servant à recueillir des évidences pour fins
d'expertises. C'est ainsi au fil des ans, multiplient d'autres laboratoires de
grandes envergures, très sophistiques, dotes de matériels de la
fine pointe de technologie sur le continent nord américain. En exemple,
en 1929, soit quinze (15) ans après celui de Montréal,
créa le laboratoire de Chicago qui était similaire à
celui de Montréal, vient ensuite le laboratoire du FBI en 1932,
après la visite de Edgard HOOVER a deux reprises à
Montréal. Dans la même foulée, le premier laboratoire de
la GRC fut créé en 1937 à Regina, suivit de celui de
l'Ontario en 1951.
De nos jours, soit quatre-vingt quatre (84) ans plus tard,
plus de deux cents laboratoires de sciences judiciaires existent sur le
continent nord américain, facilitent à cet effet, la tache des
professionnels de la justice dans leur pays respectif et même a travers
le monde.
Chapitre III
POLICE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE A L'INTERIEUR DU
SYSTEME JUDICIAIRE HAITIEN
Au moment où la science progresse, surtout quand il
s'agit de disciplines concrètes, les hommes ayant l'esprit conservateur
sont tres réticents face à ce changement. C'était en fait
le même cas pour la médecine qui était
considérée comme une science occulte et que ses initiés
étaient considères comme des charlatans. Voila qu'aujourd'hui
elle est devenue une science tres précise et qu'aune personne peut la
contester sinon qu'elle soit insensée.
Les sciences judiciaires ont connues le même sort, car,
elles étaient également à ses débuts. Par exemple,
en aout 1899, c'est à dire au
19ème siècle dans l'affaire de Fréderic
Humbert relative a la présentation du résultat d'une expertise
d'écriture ou Me André LABORI, avocat défenseur a
martelé au cours de sa plaidoirie : « l'expertise en
écritures ne signifie rien, parce qu'elle ne repose sur aucune base et
sur aucun donnée scientifique ».
« L'expertise en écritures ne signifie rien
parce qu'elle a été la cause d'innombrables erreurs qu'on
tremble a chaque fois de les voir se répéter »19(*).
De nos jours, on n'est plus à ce stade, tous aussi, peu
cultives qu'ils soient, savent au moins de quoi s'agit -il ? Quels sont
les débuts ? Quelles sont les raisons d'être des sciences
judiciaires au sein de la justice d'un pays quelconque ?
Car, tenant compte du niveau que prenne la criminalité
au sein de la société haïtienne et l'impérieux devoir
de la justice qui est la condamnation des auteurs des actes de banditisme,
prouve ainsi, la nécessité d'insérer une unité de
police scientifique et technique au sein de notre système judiciaire.
SECTION I
Les raisons d'une unité de police Scientifique
et technique au sein du système judiciaire en Haïti
Pour Sun TZU, dans l'art de guerre, l'auteur précise
qu'une armée doit éviter la force et frapper les faibles20(*)
Conformément à la lecture faite par Sun Tzu, les
criminels contemporains opèrent comme s'ils étaient bien imbus
de la faiblesse de notre système judiciaire en perpétrant leur
forfait contre la société. Ainsi, ils s'infiltrent dans les
brèches de notre pauvre système de défense et gagnent de
jour en jour de terrain21(*). Les justiciables se trouvent devant le fait ou ils
doivent poser un acte en donnant une réponse. Par contre, l'utilisation
des moyens techniques et scientifiques s'imposent en raison de cette
réalité pour y parvenir.
A) ENQUETES CRIMINELLES
Chez nous encore, en retard, quand on effectue des
enquêtes criminelles au sein de la police judiciaire, elles
nécessitent donc, une approche scientifique. Car, avec l'esprit
scientifique, les enquêteurs observent, reprennent des observations,
emploient des méthodes variées, formulent des hypothèses
concernant ce qui s'est passe, examinent, vérifient les
hypothèses et tirent des conclusions appropriées tout en
s'appuyant sur les faits.
Portant, pour ce faire, il est plus qu'important de
posséder un laboratoire ou apporter les preuves matérielles en
qualité et en quantité suffisante pour expertise et a partir du
résultat de cette expertise, le juge pourra placer le mot du droit en
innocentant ou en condamnant les inculpes. Car au niveau des sciences
judiciaires, sauf pour la section de documents et de contrefaçon, il n'y
a pas d'a peu prés, mais soit on identifie ou soit on
élimine.
b) RESULTAT DE L'EXPERTISE JUDICIAIRE ET LA
DECISION DU JUGE
Plus d'un pensent, comme c'était le cas depuis dans
l'antiquité, l'aveu était la reine des preuves. Dans notre
système judiciaire, les juges s'appuient sur généralement
sur les preuves testimoniales et sur l'aveu. Tandis que pour d'autres, le fait
de s'appuyer sur les preuves testimoniales s'avère très
dangereux. Car certains témoins sont parfois animes de mauvaise foi ou
se veulent venger ou veulent faire de la méchanceté dans le but
de mettre le suspect en difficulté.
D'où la raison pour laquelle le travail de l'expert est
si important et nécessaire au cas où des indices auraient
été retrouvés sur les scènes de crimes, ce qui
permettra aux juges d'êtres plus justes dans leurs prises de
décisions.
Toutefois, certains professionnels du droit laissent croire
que le juge n'est pas lie au rapport de l'expert et que c'est l'oralité
des débats qui prévaut. Ce qui revient a dire qu'il peut a tout
moment l'écarter au cours du procès, tout ceci de la
confiance fait a l'expert, de sa crédibilité et de sa
compétence à réaliser une telle expertise.
Pourtant, de nos jours, il est admis dans les pays
développés ou le développement de la science et de la
technologie atteint son plus haut niveau, ou la justice ne peut pas se payer le
luxe de fonctionner sans le travail de l'expert a la suite de la
perpétration d'un crime, pour corroborer sa décision dans quelque
soit le procès.
c) LA POLICE SCIENTIFIQUE, UNE CHANCE POUR EVITER
L'ERREUR PAR USAGE DE LA PREUVES MATERIELLES
Nul n'est sensé ignorer que le droit
pénal est d'interprétation stricte.la police
scientifique étant la boussole donnant la direction à prendre a
l'enquête et même le procès. Tout ceci nous permet de
rejoindre le Docteur Edmond LOCARD qui eut à dire que dans le domaine du
droit pénal, les erreurs sont toujours tragiques et amères pour
les gens qui doivent payer les conséquences, surtout quand cette
atteint l'honneur, la liberté la vie d'un citoyen, car, il vaut mieux de
relâcher un criminel que de condamner un innocent22(*)
Il arrive que les policiers administratifs arrêtent un
individu sur les scènes d'une infraction ou par exemple il y avait un
cambriolage d'une maison. Cependant les vrais cambrioleurs ont eu le temps de
s'échapper et laissent leurs empreintes digitales, palmaires, plantaires
etc. sur les lieux. Le suspect une fois arrêté, est
déféré par devant son juge naturel, peut se voir juger et
condamner a la place des bandits pour la durée correctionnelle. On peut
éviter ces cas malheureux ou un innocent va être condamné
par erreur. Le prélèvement des empreintes laissées sur les
lieux va permettre au suspect arrêté de recouvrir sa
liberté grâce à l'exploitation scientifique de cette
scène, à l'analyse et à la comparaison des empreintes du
suspect prise pour comparaison. Voila un cas typique et une manière
scientifique d'éviter une erreur tres grave qui peut être
néfaste pour la liberté et l'honneur de ce citoyen retrouve par
inadvertance sur un lieu de crime.
d) LA POLICE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE UN PAS VERS LA
REDUCTION DES ACTES DE BANDITISME ETDE L'ENQUETE SE POURSUIT
Dans les pays ou le niveau de développement
socio-économique atteint un essor considérable, grâce aux
moyens technologiques et scientifiques dont ils disposent, les criminels
eux-mêmes révisent leur plan et se mettent à jour pour
contrecarrer les techniques utilisées par les services d'investigations.
Quoique dans ces pays, les technologies sont tres poussées, les
criminels opèrent toujours, mais on les attrape souvent.ils n'ont pas la
chance de se soustraire à la justice de leur pays.
Contrairement en HAITI, si le suspect ou le criminel n'a pas
été pris en flagrant délit ou a été
dénoncé par la clameur publique, il aura entre 90 et 95 % de
chance de se soustraire sans tenir compte d'autres enquêtes (poursuites)
seront entamées contre lui. Les responsables de sécurité,
après avoir constate, la commission de l'infraction ont toujours une
seule et même discours : « l'enquête se
poursuit ».
Pour finir enfin avec ce discours, et attraper un criminel
après la commission d'un crime, il faut au moins qu'on utilise les
moyens et techniques scientifiques appropries tels les empreintes (digitales,
palmaires, plantaires, de chaussures, les traces des pneus des véhicules
impliques dans le crime, les cheveux, les poils, les spermes, les bouts
d'allumettes, les mégots de cigarettes, la salive, le sang) sont les
principaux indices qu'on pourrait retrouver sur cette scène qui
permettront de relier le criminel a la scène en question. Comment
allons- nous faire pour attraper le criminel qui s'échappe après
la commission d'une infraction s'il n'a pas été vu par d'autres
gens ? Si nous ne cherchons pas les indices su-cités.
Tout ceci pour vous démontrer que le criminel qui se
sent a l'abri de toutes ces techniques d'investigations, n'aura pas à
hésiter un moment de poser ses actes.il n'a qu'à choisir le
moment opportun pour commettre ses forfaits. Il est tres prudent, le malfaiteur
qui est avise de tous les techniques et scientifiques dont disposent la police
pour dépister les traces su citées. Il se fait enfin mille et
une idées avant de perpétrer son acte.
De ce fait, nous avons maintenant la certitude qu'avec la
création de la police scientifique et technique, les criminels feront
marche arrière encre qui concerne les actes de criminalité poses
au jour le jour au sein de notre société très faible et
sous développée avec une justice indolente.
SECTION II
Les sous embranchements de l'unité de police
scientifique et technique
L'activité de la police, quelque soit du point de vue
général que particulier ou spécialisé fait appel a
de nombreux arts et sciences. C'est une activité interdisciplinaire et
interdépendante fait de la communication et de collaboration.
D'où la police scientifique et technique fait appel aux disciplines de
toute nature (sorte) pour apporter enfin des réponses à
d'épineuses questions qui méritent d'être
élucidées.
Le rôle des spécialistes est de donner une
orientation au travail des enquêteurs policiers, de procéder a
l'analyse et a la comparaison des indices trouves sur les scènes de
crime, d'expertiser les évidences au laboratoire, afin d'identifier
l'auteur des actes criminels ou écarter un suspect comme dans le cas ci-
dessus présente ou la liberté, l'honneur et la même la vie
d'un citoyen se trouve menacer par une mauvaise identification ou un mauvais
témoignage.
A ce stade, il est d'une importance extrême de parler,
traiter, montrer, les embranchements et sous embranchements de la police
scientifique et technique.
a) SECTION DES ARMES A FEUou SECTION DE LA BALISTIQUE
Etant une partie de la physique appliquée, la
balistique comme son non l'indique est la science qui étudie les armes a
feu, les balles les projectiles, les douilles et ses effets dans les
différents milieux qu'ils traversent etc.
1) HISTORIQUE DES ARMES A FEU
Les armes à feu ont fait leur apparition en europe
occidentale vers le XIIIe siècle quand on s'est aperçue qu'on
pouvait utiliser des poudres pour propulser des projectiles. Comme cette
technologie était à sa genèse, ces premières armes
étaient très lourdes et encombrantes sans compter qu'on devait
toujours transporter tous les équipements auxiliaires. A ce stade de
débat, la mise a feu constituait la principale difficulté de leur
utilisation. Il fallait attendre jusqu'au XIXe siècle pour finir avec
ce tracas, ?complication, difficulté? quand on découvrait un
mélange qui s'enflammait lorsqu'il était frappe par un marteau.
Par cette nouvelle découverte, on réussit à
améliorer et réduire le format des armes et des projectiles. Ce
progrès a permis l'amélioration et l'efficacité des armes,
ils en ont du même coup occasionne l'usage criminel.
Pendant tout ce temps, les policiers enquêteurs
n'étaient pas en mesure d'exploiter les indices laissés par les
armes à feu. Au fur et à mesure, les techniques d'observations se
sont développées et on a appris à utiliser divers types
de conclusions qui sont parfois déterminantes pour l'inculpation et la
condamnation des criminels.
Quoique cela, ces indices sont parfois erronés, il
fallait attendre jusqu'en 1917, l'arrivée de CHARLES E Waite l'un des
pionniers dans le domaine de l'examen des armes a feu et des minutions, il
s'intéressa à ces genres d'examens après avoir
participé à une commission d'enquête pour une affaire de
meurtre dans l'état de new York ou l'on essaya d'innocenter un inculpe.
A ce moment la, grâce a son expertise et son savoir faire, il
réussit à disculper la personne en question. Suite à ce
travail, il commença à répertorier tous les modèles
d'armes à feu d'alors et il créa un fichier devant servir
à l'identification d'armes utilisées par les criminels dans la
perpétration de leur forfait.
De la, on a vu s'implanter dans divers labo de police des
sections dont la consiste à examiner les armes et les minutions. De ce
fait, plusieurs laboratoires dans le monde possèdent des gens qualifient
dans ce domaine.
Définition du mot arme
Selon le petit Larousse illustre, l'arme se définit
comme étant tout engin, tout objet, tout appareil servant à
attaquer ou a se défendre par nature ou par l'usage23(*)
2) Types d'armes
Par cette même source, plusieurs types d'armes
a? arme blanche qui se définit comme étant arme
de main dont l'action résulte d'une partie en métal.
b? arme à feu qui emploie la force explosive de
poudre.
De cette même catégorie il y a une autre
subdivision des armes qui est arme de poing qui sont des armes courte que
l'on utilise serrée dans la main, on les nomme
généralement arme individuelle servie par une seule personne par
opposition a l'arme collective qui sont représentées par armes
spéciales ; nucléaires, biologiques et chimiques.
3) Classement des armes à feu
On peut classer les armes selon leur fonctionnement
c'est-à-dire à répétition, semi automatique'
automatique selon le type de canon soit lisse ou raye selon le calibre soit
12 ; 16 ; 20 ; 22 ; 25 ; 32 ; 38 ; 40 ;
41 ; 44 ; 45 ; 50 ; 357 ; 410 etc.... pour les plus
connus ou encore selon l'utilisation soit pour la chasse, sport etc....
Pour les besoins de la science forensic, on classe les armes
à feu en deux catégories
a? les armes de poing, qui sont des pistolets et des
revolvers
b? les armes d'épaules, qui sont fusils et des
carabines
Présentation
Les armes de poing se divisent en deux
catégories ; les pistolets et les revolvers
4) Description du revolver
Le revolver se décrit comme étant une arme
comportant un barillet qui lui sert de magasin. Il compte cinq ou six
chambres et même plus pour certains modèles. Chaque chambre
reçoit une cartouche. Le barillet tourne autour d'un axe de
manière à présenter chaque cartouche dans le prolongement
du canon. Le revolver est par conséquent une arme à
répétition. Quant à les douilles, elles doivent
être retirées du barillet manuellement après le tir en
basculant soit l'arme sur lui-même ou le canon proprement dit.
Les principales parties du revolver sont ; la crosse le
pontet, la détente, le canon, le guidon, le cran de mire le percuteur et
le marteau.
5) Description du pistolet
Par opposition du révolver, le pistolet est une arme
de poing non munie de barillet. Son chargeur se trouve
généralement dans la poignée ou crosse. Il peut contenir
plusieurs cartouches partant de sept jusqu'à trente deux cartouches
selon le fabricant et selon la grandeur ou la contenance du chargeur
inséré. Le pistolet permet un tir soit semi automatique ou
automatique, chaque douille est éjectée par l'éjecteur de
manière automatique. Le pistolet est ainsi représenté
comme suit ; le chargeur est dans la crosse, le pontet, la
détente, le canon, le guidon la fenêtre d'éjection le cran
de mire, le chien et la culasse.
6) Arme d'épaule
Contrairement aux armes de poing, la carabine est une arme
longue et légère, son canon est raye tandis que le fusil a un
canon lisse. Sur le marché des armes a feu, on trouve plusieurs types
de carabines et de fusils tels que ; a charnières, a verrou, semi
automatiques et a levier
7) Distinction
Les armes a charnières peuvent avoir un ou deux
canons superposes ou juxtaposes. Celles à verrou ne possèdent
qu'un canon ; elles se divisent deux catégories, à verrou
à u seul coup et à verrou avec chargeur de deux à cinq
balles. Il en est de même pour les armes semi automatiques qui se
regroupent en deux catégories ; avec opération par recul et
par emprunt de gaz. Finalement les armes à coulisse d'un canon unique
possèdent un chargeur ou un magasin en forme de tube contenant trois
à cinq cartouches.
8) Détermination du calibre d'une arme à
feu
La détermination du calibre d'une arme à feu se
fait de plusieurs manières,
Le calibre d'un fusil est détermine par le nombre de
billes de plomb a diamètre égal au canon tire par in livre de
plomb.
Ex le calibre 16 correspond à 16 billes tirées
d'un livre de plomb24(*)
Tandis que pour les armes à canon raye, la
détermination du calibre d se fait par la mesure du canon au fond ou a
la surface de lame du canon. Dépendamment du pays, par exemple en
Belgique c'est le millimètre, soit en millième de pouce, par
exemple en Angleterre ou en centième de pouce par exemple états
unis.
9) Les munitions
D'autre part, il est difficile de parler d'armes à feu
sans parler de munitions. Elles sont utilisées pour attaquer ou pour se
défendre contre l'ennemi. L'exemple typique de munitions se nomme
cartouches dont les différentes parties sont ; les douilles,
l'étui, l'amorce, la poudre, les bourres et les projectiles. La
cartouche est l'âme de l'arme à feu, il existe une grande
variété de longueur et de grosseur différentes. On
distingue généralement les cartouches avec culot a bourrelet dont
la base possède un renflement tout autour du culot et les cartouches
avec culot a gorge qui possède un creux tout autour du culot.
10) Formes de la douille
La douille peut être de forme cylindrique tronconique
ou ressemblent a celle d'une bouteille.
11) Rôle du culot
Le culot se trouve à la base de la douille,
empêchant à la douille de pénétrer trop
profondément dans la chambre du barillet ou du canon et se sert de
prise à l'extracteur. Elle peut être faite entièrement de
métal ou encore avec un culot en alliage en laiton c'est-à-dire
compose de cuivre et de zinc et un étui en carton ou en matières
plastiques.
12) Rôle du spécialiste en balistique
Partout dans le monde l'examen des armes à feu et les
munitions relève de la responsabilité ou de la compétence
du spécialiste en balistique au laboratoire de la police scientifique.
Son travail consiste à identifier et a vérifier l'état de
fonctionnement des armes a feu ; identifier les armes utilisées
dans les crimes violentes, restaurer les numéros de séries
oblitérés, identifier les douilles et projectiles,
déterminer la vitesse ainsi que la proximité de tir ou la
trajectoire du projectile.
13) Fonctionnement des armes à feu
Le fonctionnement des armes à feu n'intéresse
pas le spécialiste en balistique jusqu'à ce qu'il les trouve sur
une scène de crime. Sur la scène de crime, pour que le
spécialiste procède efficacement a la recherche d'indices
laisses par le criminel. Il doit nécessairement connaitre le
fonctionnement des armes à feu. Il doit aussi connaitre si une arme a
feu peut posséder un canon court ou long, lisse ou raye, les munitions
qui sont contenues dans le chargeur ou le barillet pour les armes de poing.
Quant aux armes longues, les munitions sont placées manuellement dans
la chambre. Il doit savoir que la cartouche soit poussée dans la
chambre par le mouvement de la culasse et aussi la culasse mobile des fusils et
carabines est munie d`un extracteur qui est une sorte de griffe saisissant la
douille par sa base pour la retirer de la chambre et d'un éjecteur qui
pousse la douille hors de l'arme. Il doit finalement savoir que la mise
à feu d'une cartouche se fait par le mouvement du percuteur qui frappe
ou tape l'amorce au centre pour l'amorce centrale ou à son bord ou sur
les cotes si c'est l'amorce annulaire.
Quand le percuteur frappe l'amorce, la charge de poudre
contenue dans la balle s'enflamme. Durant cette opération, la poudre
propulsive dégage des gaz ca et la.
Expertise des armes à feu
Comme toute autre Partie de la criminalistique, l'expertise
des armes à feu se repose sur les épaules
Des experts en armes a feu qui dans certains cas ou suivant
le cas peuvent faire divers types de comparaison tels que comparaison entre
une arme et des douilles, ente une arme et des projectiles etc....
Leur travail consiste également dans la restauration de
numéros de série oblitérés, l'identification de
modèle d'armes, l'identification des douilles, l'angle de tir
appelé encore trajectoire du projectile dans l'espace ou dans un corps
quelconque, al distance du tireur par rapport a sa cible. Qui donc, le gros du
travail se résume en ;
La balistique interne, la balistique externe et la balistique
terminale. Ce procédé d'expertise des armes à feu est
identique a celui de la recherche de numéros de série des
voitures. Ceci permettra aux experts d'identifier les fabricants et aussi les
propriétaires successifs de l'engin. Il en est de même pour les
munitions à savoir d'identifier leur type, leur altération
éventuelle et finalement l'industrie fabricante.
En ce qui concerne le fonctionnement d'une arme à feu,
il peut y avoir plusieurs types de recherches balistiques. S'agissant
l'augmentation de la capacité du chargeur, trafiquer l'arme en lui
faisant devenir une arme automatique, la permettant de faire des tirs en
rafales.
Souvent, l'expertise demandée visera à
déterminer le caractère non intentionnel de l'infraction avec
l'arme en question, la pression dynamométrique nécessaire au
départ du coup de feu, c'est-à-dire à relative à
la mesure des forces, la fragilité des organes visés c'est
-à- dire le télescope etc.
14) Examens comparatifs
Outre les études descriptives
que nous venons de mentionner plus hauts, la comparaison représente la
majeure partie des activités balistiques. Ces comparaisons vont
être faites de diverses manières. Il peut être l'examen de
douilles ou encore appelée étui, de projectiles, tout ceci pour
dire que si ce deux douilles deux balles ou deux projectiles ont
été tires par une seule et même arme. A cet effet, l
spécialiste cherche à avoir des spécimens
incriminées et des spécimens connues provenant directement des
coups de feu tires par lui personnellement.
15) Balistique interne
Interne, c'est l'adjectif qui détermine par où
les réactions vont se produire, c'est tout ce qui concerne les
réactions produites entre la mise à feu du propulseur et la
sortie du projectile hors du canon. A ce stade, trois types de rections se
produisent
1? la réaction chimique qui décompose la poudre
en gaz et dégage une intense chaleur.ces gaz très chauds exercent
alors une pression dans la cartouche déplacée dans la chambre de
l'arme. Cette pression commence sur la base du projectile et le force de se
séparer de l'étui et s'engage dans le canon tout
s'accélérant. Ainsi donc, l'énergie chimique se transforme
en énergie cinétique du projectile, suite à
l'énergie chimique, une réaction dite dynamique se produit,
c'es la poussée des produits gazeux très chauds sur la base du
projectile et sur la culasse entrainant le recul de l'arme.
C'est en fait une réaction physique. Pour parler du
comportement des projectiles plusieurs éléments physiques que
chimiques rentrent en ligne de compte. Ce sont
L'amorce, la poudre, la pression, la chambre à
combustion, la densité de la charge, le recul, l'érosion et la
durée du projectile dans le canon.
Chaque étape d'un tir est en fait primordiale pour
l'exécution dune action.
16) L'amorce
C'est la que le percuteur frappe, la mise a feu se produit
de façon instantanée aux environs d'une 0,0002 seconde. L'amorce
efficace doit avoir assez de force pour enflammer instantanément les
grains de poudre. Tout ceci dépend de son volume et du degré de
chaleur qu'elle produit.
17) Poudre
C'est la combustion des poudres qui produit des gaz chauds,
crée une pression énorme à l'intérieur même
de la cartouche dans toutes les directions. Par cette explosion, la douille se
dilate et laisse partir le projectile.
18) Durée du temps
Le temps dans le canon c'est le temps qui s'écoule
entre le moment ou le percuteur frappe l'amorce et le moment ou le projectile
quitte le canon. Ainsi ce temps varie dépendamment de la qualité
de la poudre dans la balle.
20) Chambre à combustion
La chambre à combustion et les douilles à cols
rétrécis permettent de retenir les gaz et les activer en
créant une plus grande pression et plus uniforme. Ceci a un effet direct
sur la trajectoire du projectile.
21) Densité de la charge
La densité de la charge dans la douille permet une plus
grande efficacité en étant plus élevée. Elle peut
varier suivant le type de munitions.
22) Récul
Quant au recul, c'est la combustion de la poudre en gaz qui
provoque le recul sous une pression énorme de la douille et dans
toutes les directions. Cette pression se fait simultanément et avec
autant de force sur la base du projectile et su la culasse.
23) Balistique externe
On parle de balistique externe c'est quand le projectile est
expulse du canon et qu'il voyage a l'air libre. Ce projectile est soumis
à deux forces principales
24) La résistance de l'air et la force de
gravité.
Par la résistance de l'air, on observe le
ralentissement de la vitesse du projectile. De ce fait, se la loi de la
pesanteur, tout corps lance dans l'espace sera attire vers la terre. Cette
force est appelée la force de gravite ou encore attraction terrestre.
Alors dans l'air libre, la vitesse de chute des projectiles s'accroit
progressivement, l'attraction terrestre et les caractéristiques du
projectile provoqueront sa chute vers le sol.
25) Balistique terminale
Tout compte fait, la balistique terminale s'intéresse
aux effets des projectiles lorsqu'ils atteignent des cibles animés ou
inanimés. C'est par elle, que l'on peut déterminer
principalement l'angle de tir et la distance de tir. Par conséquent, la
distance de tir peut être généralement
déterminée lorsque le tir a été fait à
proximité de la cible. S'agissant d'un tir à bout touchant ou
à bout portant.
26) Bout touchant et bout portant
Quand la bouche du canon touche la cible on dit que le tir
a été fait a bout touchant, tandis que quand la bouche du canon
a été tout près de la cible on dit que le tir a
été fait a bout portant.
27) Effets de tirs
Quand le tir été fait à bout touchant,
on en constate un couronne de brulure sur la cible et selon la qualité
de cible, on en constate un foulage de la même largeur que le bout du
canon, tandis que pour l'autre, on en constate des résidus de
poudre sur la cible. Quant a la trajectoire de tir, elle peut être
établie par l'identification de l'orifice d'entrée ou de sortie
du projectile tout en tenant compte de la position de la cible soit par des
déviations ou des ricochets du projectile.il pourra être
très difficile de déterminera le trajet du projectile s'il y a
plusieurs orifices dans des cas bien particuliers, la trajectoire peut aider a
trouver la distance de tir par l'angle de tir. Cet angle est donc forme par le
canon de l'arme et les orifices d'entrée et de sortie du projectile.
LA SECTION DE SEROLOGIE OU BILOGIE
JUDUCIAIRE
Le petit Larousse illustré de l'année 2000
définit le mot biologie comme provenant du grec : bios qui
signifie vie et logos étude ou science. C'est la science qui
étudie, la forme, le fonctionnement, la reproduction, la
diversité des êtres vivants actuels ou fossiles ainsi que les
relations qu'ils établissent entre eux et avec l'environnement. D'une
manière particulière, la biologie c'est l'étude du cycle
reproductif des espèces vivantes.25(*)
On en distingue plusieurs types de biologies : animale,
végétale et moléculaire.
Ainsi, la biologie moléculaire est l'étude des
êtres vivants a partir des propriétés et des structures
macromoléculaires constitutives de leurs cellules ; la biologie
cellulaire ou encore appelée cytologie qui est un ensemble de
disciplines médicales de base à caractère scientifique
telle l'embryologie humaine. C'est en fait une spécialité de la
médecine qui étudie l'identification et l'analyse des substances
et des micros organismes en particulier dans le sang.
Finalement, la biologie se confond dans un sens plus large de
l'acceptation du terme avec les sciences naturelles qui se résument en
zoologie, et botanique qui sont les deux branches principales des sciences
naturelles et se subdivisent en d'autres sous branches.
Historicité de la biologie
judiciaire
Dans l'histoire de la biologie judiciaire, la mise au point de
test de différenciation entre le sang de l'homme et celui d'animaux fut
l'une des étapes marquante de cette discipline scientifique. Ce test a
été réalisé par le médecin Allemand Paul
Uhlenhuth vers les années 1900 à l'institut des maladies
contagieuses de Berlin. Il découvrit au cours de ses recherches que le
sang avait diverses facultés dont celle de mobiliser des
éléments de défenses face à divers ennemis. en
poursuivant ses recherches, il découvrit qu'en injectant du sang humain
ou celui d'un animal quelconque a un lapin, le sang du lapin développait
des anticorps pouvant combattre l'intrus, par r la suite, il isolait ces
substances qui, mise en contact a nouveau avec le sang ayant servi a la
production des anticorps, amenaient une réaction spécifique de
précipitation. Aucune réaction ne produisait lorsqu'il ne
provenait de la même espèce. Le travail d'Uhlenhuth est donc
fondé sur la spécificité de la biologie. Ce test est
encore utilisé aujourd'hui dans les laboratoires de Police scientifique
et technique afin de déterminer l'origine humaine ou animale des taches
de sang trouvées sur des scènes de crime. Cette découverte
fut suivie de nombreuses autres dont celle de Karl Landsteiner, biologiste
américain né a Vienne qui fut célèbre par ses
travaux sur l'immunité et la transfusion de sang et qui reçut en
1930, le prix Nobel de médecine. Ses travaux ont permis de classer le
sang en plusieurs groupes.
Rôle des spécialistes en biologie judiciaire
Ils s'occupent de l'analyse et de la comparaison des
différentes traces de liquides et de substances d'origine biologique
telles : sang, salive, sperme, cheveux poils etc.
Ainsi que la comparaison des fibres et textiles, bien que dans
certains laboratoires, l'analyse et la comparaison des fibres et textiles
peuvent dépendre d'une section séparée ou d'une sous
section relativement autonome.
La tache de ces spécialistes consiste à
déterminer si les traces biologiques sont d'origine humaine ou non, et,
si, c'est le cas d'identifier de qui elles proviennent et de déterminer
la nature et la provenance de fibres. Ajoutons qu'il n'est pas toujours
possible d'individualiser une tache ; malgré la limite de ces
analyses, les enquêteurs, trouveront dans le travail de ces
spécialistes une source d'informations inestimables leur permettant
d'orienter l'enquête.
Dans certains cas de crime majeur, d'un homicide, un
spécialiste pourra procéder à l'examen de la scène
de crime pour interpréter les giclements de sang et éclairer les
enquêteurs sur les circonstances du crime.
Identification et prélèvement du sang
sur une scène de crime
Le sang peut être défini comme étant un
liquide de teint rouge circulant dans le système cardio vasculaire. Il
est composé de 58% de plasma qui est une partie liquide et d'autres
éléments figurés solides comme les globules rouges et les
globules blancs. Il est très facile de retrouver des traces ou des
taches de sang sur les scènes d'infraction. Il peut s''agir soit du sang
de la victime blessé par le criminel ou du sang du criminel qui s'est
blessé ou qui a été blessé lors de la
perpétration du crime. Ces taches peuvent avoir l'aspect d'une flaque de
sang frais d'un rouge écarlate ou d'une simple goutte brunatre, parfois
noirâtre qui peut être confondue avec une tache de rouille. On peut
aussi les trouver sous forme de giclement rond ou allongé ainsi de
suite.
Quand une scène de crime recèle de débris
biologiques, il est d'une importance extrême de la protéger et de
demander l'assistance de la police technique où les techniciens en
scène de crime vont prélever de façon très
méticuleuse les taches biologiques retrouvées sur ces
scènes. Parfois, la présence d'un spécialiste de la police
scientifique sera aussi nécessaire. A partir de l'examen de ces taches
de sang, les spécialistes du labo scientifique pourront mettre en
évidence les modus operandi des criminels.
Dans certains cas très particuliers, exposés aux
spécialistes du labo, ceux-ci après examen direct de la
scène de crime, ils pourront dire la direction d'où le sang est
provenu, la position et la localisation de la victime par rapport au criminel
et d'autres aspects susceptibles d'aider à orienter les
enquêteurs.
Tout ceci se fait après la prise de vue de la
scène partant de la vue générale a la vue semi
rapprochée et rapprochée de la scène et de chaque indice
se trouvant sur la scène par les techniciens en scène de
crime.
Lorsqu'un vêtement ou un objet tache de sang est
facilement transportable, on l'identifie en l'étiquetant, on le
photographie et on l'emballe.
Quand il y a plusieurs objets tachés de sang, on fait
le même geste pour chaque objet de façon séparée et
on les emballe afin d'éviter toute contamination. Si ces taches sont
humides sur les objets ou sur les vêtements, il faut les sécher
d'abord a l'air libre avant de les enfermer dans un sac ou une enveloppe, car,
le sang liquide conservé a une température au dessus de la
normale comme celle qu'il faut a l'intérieur d'un sac de
polythène hermétiquement fermé, perdra vite les
propriétés qui permettent de les regrouper.par contre, le sang
séché, dans des conditions idéales, conserve certaines de
ses propriétés pendant longtemps, mais, il possible, même
après plusieurs années d'en faire les analyses de groupe.
Certaines fois, quand la quantité de sang liquide le permet, on peut le
prélever avec une pipette propre ou tout autre objet approprié et
le place dans une éprouvette ou d''autres contenants en verre ou en
plastique. Il faut le conserver au froid afin d'éviter sa
putréfaction et la destruction des facteurs antigéniques.
De ce fait, si le sang est séché, il pourra
être placé dans une éprouvette, une enveloppe ou un sac ou
une boite. Il faut éviter de toucher des doigts le sang ou ce qui
ressemble a du sang pour éviter d'une part qu'il soit contaminé
et d'autre part pour ne pas s'exposer à attraper des maladies qui se
transmettent par le sang.
Généralement, on transmet les vêtements ou
les objets contenant des taches sanguines aux spécialistes du labo
scientifiques tout en respectant la chaine de possession. Si l'objet contenant
le sang séché ne peut être transporté, on le
prélève en grattant la tache avec une lame de couteau, des
ciseaux, de rasoirs ou d'une gilette ou bien on découpe la partie d''une
laine portant la tache.
Les croutes de sang sont recueillies dans une feuille de
papier blanche soigneusement pliées, on la glisse dans une enveloppe
scellée convenablement identifiée.
Echantillonnage de sang et examen en labo
Pour que le spécialiste soit en mesure d'identifier
les taches de sang, il doit disposer d'échantillons de sang provenant
des personnes impliquées dans l'affaire : victimes, suspects et
même témoins. Quand il y a décès de la victime, il
faut faire le prélèvement sanguin à la morgue. Dans des
cas d'autopsies, les pathologistes procèdent de façon
routinière à ces prélèvements sanguins. Mais dans
la mesure où la loi sur la recherche des causes et des circonstances
des décès permet l'examen externe et interne des personnes
décédées d'une mort violente ou suspecte, les
problèmes d'obtention d'une autorisation de prélèvement
d'échantillons sanguins ne se posent pas. La situation est
différente dans le cas d'un suspect, car, la jurisprudence a jugé
nécessaire la présence d'une autorisation pour effectuer l'examen
médical d'un prévenu sans son consentement et que le
résultat de cet examen n'est admissible comme preuve. Il est de
même pour le système Romano germanique que pour la Common Law.
Dans de telles circonstances, l'enquêteur doit rappeler au suspect de
son droit de refuser de se soumettre a la prise d'échantillons sanguins,
son droit d'exiger la présence de son avocat et d'un spécialiste
de son choix lors de la prise d'échantillons. On devrait
également mis à sa disposition une partie de
l'échantillon s'il souhaite qu'un chimiste indépendant
procède également à l'analyse. Si l'enquêteur peut
obtenir l'autorisation du suspect, il doit tenter d'obtenir légalement
l'infirmation aux archives médicales ou hospitalières qui ont a
leur porte un relevé de son groupe sanguin ou encore en
vérifiant sa carte de groupe émise par la croix rouge, s'il
est donneur de sang.
Quant à la victime, et les témoins, s'ils
refusent de coopérer, l'enquêteur doit leur informer qu'ils
compromettent par leur refus à l'issue de l'enquête.
Pour pouvoir manipuler les échantillons que ce soit
pour la biologie judiciaire, la balistique, les documents, il faut que la
personne qui reçoit l'échantillon signe avec le porteur un
accusé de réception de manière à permettre
d'établir au besoin la chaine de possession de ces pièces
à conviction ou chaine de responsabilité.
Il existe plusieurs tests pour l'identification du sang parmi
les quels on peut citer : le test a la benzidine, leuco- malachite
appelé encore hématoporphyrine et le test d'Uhlenhuth.
Une fois qu'on s'est assuré qu'il s'agit de sang
humain, il reste à tenter d'individualiser le sang. Pour ce faire, les
spécialistes procèdent aux tests de groupes sanguins. Le
système universel de classification des groupes sanguins comprend quatre
grands groupes qui sont : A, B, AB, O. ces groupes sont établis a
partir de la faculté du sérum sanguin d'un individu d'agglutiner
(rassembler) les globules rouges de certains autres individus. On nomme par
conséquent agglutinogène la substance située à la
surface des globules rouges et agglutinine la substance du sérum (partie
liquide du sang coagulé).
Les agglutinogènes sont nommés A et B, ils
peuvent apparaître séparément en A seulement et en B
seulement ou ensemble en AB. Lorsque les agglutinogènes sont
complètement absents du sang d'un individu, on appelle ce groupe O.
tandis que les agglutinines ont été appelées anti- A et
anti B. on obtient par conséquent suivant la présence ou
l'absence des agglutinogènes et/ou des agglutinines, la classification
des groupes sanguins. Quant au sang liquide, pour déterminer son groupe
il suffit de mettre en présence quelques gouttes de sang à
analyser avec du sérum anti A et anti B et de noter s'il y a
agglutination.
Profil génétique
Comme nous avons mentionnés plus haut, la police
scientifique et technique possède de nombreux appareils
sophistiqués permettant aux spécialistes d'effectuer leur
boulot. Particulièrement ceux de la biologie judiciaire et peuvent en
conséquence déterminer le profil génétique d'un
individu à partir de son ADN. Car, en 1980, deux chercheurs connus sous
le nom de WYMAN et WHITE ont démontré que le code
génétique présent dans l'ADN comportait des
différences selon les individus, que certaines zones sont en fait
polymorphiques. Cette découverte allait lancer de nombreuses recherches
et permettre de nombreuses applications dont l'établissement du profil
génétique des individus. Cette application, d'un
intérêt inimaginable pour les sciences forensiques (sciences
judiciaires) allait permettre d'identifier des individus en comparant les
différences observées dans leur code génétique.
Le code génétique d'un individu est en quelque
sorte un programme contenant toutes les données d'élaborations
de cet être particulier. Il s'y trouve inscrites toutes les
données de sa croissance et de son développement. Le code
génétique d'un individu ne varie pas, il est stable et demeure
la vie durant. Il n'est pas identique chez tous les êtres humains que
dans une proportion de 50 à 60%. Le reste du code est différent
chez chacun. C'est spécifiquement dans une banque de données
différentes que l'on peut puiser l'information pour établir le
profil génétique d'un individu. On peut en fait, recueillir de
données sur ces sites où le code est variable que
l'individualisation est très sure.la probabilité d'erreur
n'étant qu'un peu plus de un sur dix milliards.(1/10,000.000.000)
Définitivement, le profil génétique est
extrêmement intéressant pour les spécialistes en biologie
judiciaire des laboratoires des sciences judiciaires dont la tâche
principale est d'associer les échantillons biologiques (sperme, sang,
salive, cheveux) retrouvés sur les scènes de crime aux individus
suspects. Dans ce cas, le profil génétique reste pour le moment
un outil complémentaire, puisque les sections de biologie du laboratoire
de police scientifique et Technique à travers le monde continueront
d'effecteur des tests classiques de détection des groupes sanguins et
des caractères biochimiques permettant d'obtenir dans beaucoup de cas,
rapidement et à moindre cout, des résultats concluants. Une fois
échoué dans les méthodes classiques antérieurement
parlées, l'établissement du profil génétique
devient cependant un outil de choix. On estime que la preuve technique du
profil génétique sera déterminante dans plusieurs causes
judiciaires. Car, elle permet de raccourcir certaines procédures
judiciaires en faisant réaliser des économies substantielles.
Identification du Sperme et son
traitement
On retrouve souvent les taches de sperme
particulièrement lorsqu'on a affaire à des crimes à
caractère sexuel. Ces traces sont parfois la preuve du crime, parfois
des indices sur le criminel et/ou sur les mobiles du crime. Les
spécialistes en biologie judiciaire peuvent détecter les endroits
maculés de sperme au moyen des rayons ultraviolets à cause de sa
luminescence. Cependant, si on peut repérer les taches de sperme sous
l'éclairage ultraviolet, cela ne veut pas dire pour autant que toutes
les taches repérées de cette façon soient des spermes.
Pour savoir si réellement on est en affaire avec du sperme, il faut
qu'on procède à un autre test. Ce dernier met en évidence
la présence d'une enzyme dénommée acide phosphatase qui
se trouve en plus grande quantité dans le sperme que n'importe quel
autre liquide biologique. En général, les chemisiers, les
chemises de nuits, les slips, les pantalons et les mouchoirs ou toutes autres
pièces de tissus tachées sont saisies et on les laisse tremper
dans une solution saline pendant plus de douze heure, les spermatozoïdes
qui s'y trouvent, se détachent ainsi de la pièce de tissus.
Identification du producteur du
sperme
Jusqu'à présent, il n'est possible d'identifier
un individu a partir de son sperme. Les spécialistes en biologie
judiciaire peuvent établir le groupe sanguin à partir du sperme.
Ce qui permettra d'établir dans certains cas de disculper un suspect.
Pour cela, il faut que l'individu secrète de la sueur, sa salive ou son
sperme, les agglutinogènes du système ABO que l'on retrouve dans
le sang pour pouvoir l'identifier. On peut aussi déterminer son groupe
sanguin par le PGM.
De ce fait, l'enquêteur doit faire examiner au labo,
tout morceau de tissu qui a bâillonné une personne, les
mégots et les cigares, les timbres postes ; les enveloppes, les
verres et les bouteilles, les couverts ou/et tout autre objet qui est venu en
contact avec les lèvres d'un individu. L'examen sera aussi
facilité si l'on peut fournir une bonne quantité de salive et
comme c'est le cas avec les expectorations.
Au cours d'une enquête, il est également possible
de découvrir d'autres secrétions humaines : vaginales,
nasales, les pus, les vomissures, de l'urine, des taches
obstétricales etc.
Les taches laissées par ces secrétions quoique
peu fréquentes, peuvent dans une certaine mesure présenter un
intérêt particulier dans la recherche d'un suspect ou/ et une
victime. Cependant, il faut toutefois se rappeler que les analyses de ce type
permettent d'identifier un individu, mais seulement d'exclure ceux qui n'ont
pas les caractéristiques mises en évidence dans l'examen. Des
recherches dans ce domaine ont démontré qu'il est difficile de
distinguer le sperme humain du sperme animal. Mais parfois, la dimension des
spermatozoïdes et la forme de la tête qui est un peu
différente permettent cette distinction.
Identification des poils et des
cheveux
Le développement des sciences judiciaires permet
l''examen des poils et des cheveux pour apporter a l'enquête de
précieuses informations. Cependant, on ne peut pas déterminer
avec exactitude le sexe et l'âge d'un individu a partir de son cheveu
ou/et de son poil, non plus la partie exacte où il a été
arraché. Par contre, on pourra dire avec précision l'origine
humaine ou non d'un poil. L''examen visuel permet de révéler
certaines caractéristiques du poil telles que : longueur, sa
formation générale, sa teinte apparente. Mais pour
l'approfondissement, on doit se référer à l'analyse
microscopique. Dans un premier temps, il s'agit de voir s'il y a la surface
du cheveu des corps etrangers (poussière graisse sang sperme). Si c''est
le cas, on le lave, on note les caractéristiques suivantes :
diamètre, l'apparence de sa racine s'il en possède, sa couleur
exacte, la description du canal médullaire, l'apparence du cortex et
l'état de son extrémité en disant s'il a été
coupé ou/ et déduire s'il s'agit d'une coupure
récente.
Fibres
Les fibres sont parfois négligés, ils sont
pourtant un autre type de preuve qui joue un rôle capital dans
l'identification du criminel. Dans le cas d'agression sexuelle, d'homicide et
précisément lors des délits de fuite ou de vol par
effraction, on peut trouver des morceaux de vêtements
déchirés, restés accrochés à divers objets.
Les fibres découverts sur les lieux du crime provignement d''etoffes, de
tissus, de cordes, de ficelles, de fils etc.
Les fibres peuvent être classées en :
Fibres naturels d'origine animale (soie, laine etc.)
Fibres végétales (coton, chanvre lin etc.)
Fibres synthétiques (polyester, viscose, nylon,
acrylique etc.)
Quand il s'agit d''analyser les fibres, les
spécialistes procèdent à une identification microscopique
en comparant leur échantillon c'est- à- dire inconnu avec
d'autres échantillons dont la nature est connue. Ils font
également des analyses spectroscopiques à infrarouge et aussi
des études avec le micro spectrophotomètres. Ils peuvent de
facon imprécise d'identifier des fibres a un morceau de de tissu ou de
vetement puisque un meme type de fibres peut avoir servi à la
fabrication de nombreux vêtements. Cependant, à mesure que le
nombre et la varieté des fibres augmentent, les conclusions pourront
devenir beaucoup plus intéressantes et probantes. Tout ceci, pour
reprendre le Dr Edmond Locard26(*)..........
SECTION DE TOXICOLOGIE
Dans chaque domaine des sciences et autres sciences connexes, il
en existe des spécialistes, particulièrement dans la toxicologie.
Dans la plupart des laboratoires de police scientifique, leur travail consiste
à analyser et a identifier les substances toxiques dans
différents milieux biologiques ainsi qu'à interpréter les
résultats obtenus en relations avec leurs effets dans l'organisme
humain. Plus spécifiquement, ces spécialistes procèdent
a la recherche des poisons dans divers échantillons tels que : les
poudres, la nourriture, les liquides etc. qu'on les soumet. Ils doivent doser
le taux d'alcool et de drogue dans le sang, dans l'haleine et dans
l'urine.
Ils apportent leur assistance technique aux divers
intervenants qui s'occupent de la sécurité routière dans
la prévention de l'alcoolisme et de la toxicomanie. Ils sont
également appelés a rendre des témoignages d'experts
devant les tribunaux.
Dans chaque cas, ces spécialistes ou encore
appelés hommes de l'art selon l'art 34 du CIC donnent leur avis sur
d'épineuses questions, quand le juge a besoin que sa lanterne soit
éclairée.
Définition du terme toxicologie ou toxicologie
légale
Depuis la nuit des temps, les poisons étaient les
moyens les plus efficaces pour causer la mort. En exemple, la cause de la mort
de Socrate par la cigüe. En France, par exemple, au XVIIe siècle,
le nombre d'empoisonnements devint si important qu'on mit sur pied une chambre
ardente pour juger en particulier les affaires d'empoisonnements. A cette
époque là, on n'avait pas encore découvert la
méthode de détection du poison dans l'organisme humain. Avant le
XIXe siècle, la détection des cas d'empoisonnement se
reconnaissant à partir des symptômes. Plus tard, le
développement de cette science qu'est la toxicologie reposait sur les
épaules de Mathieu Joseph Bonaventure Orfila. Ce médecin
d'origine espagnole, établit a Paris en 1811, mit sur pied à
l'intérieur de chez lui un petit laboratoire ou en plus il donna des
cours de chimie, il se livra à des recherches sur les poisons et ses
effets.
Il est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages sur la
toxicologie. On lui reconnait le mérite d'avoir résume les
principales découvertes des époques antécédentes,
mais, particulièrement celles de son époque, ce qui lui a valu
le titre de : «père de la
toxicologie».On lui doit la redevance d'avoir
améliore notamment les méthodes de la détection des
traces d'arsenic dans l'organisme humain.
Toutefois, il revient à James
Marsh, un chimiste Anglais d'avoir mis au point jusqu'en 1836
soit vingt cinq ans après, a l'occasion d'un procès pour meurtre
par empoisonnement, un procède qui permettait de détecter la
plus petite trace d'arsenic dans l'organisme humain.
Grace aux des deux pionniers, les chimistes suscitèrent
beaucoup plus d'intérêts dans ce champs de recherches. C'est
ainsi que de nombreuses découvertes sur les différentes drogues
furent faites dans les années qui suivent.
A présent, malgré la propagation des produits
toxiques, le progrès de la toxicologie et de matériel technique
sur lequel on peut compter pour la détection et l'identification des
poisons avec une extrême précision. La toxicologie dans ce cas
est définitivement la science du poison.
Toxicologie légale
Occupant une place importante au sein de la criminalistique en
matière de preuve scientifique, la toxicologie légale permet aux
spécialistes de travailler dans ce domaine, d'analyser et d'identifier
des substances toxiques dans les différents milieux biologiques et aussi
à interpréter les résultats obtenus en relation avec leurs
effets possibles dans l'organisme humain.
De façon distincte, ces spécialistes effectuent
la recherche des poisons dans divers échantillons.
Définition du terme poison
Considère comme poison, toute substance
absorbée, pouvant troubler gravement ou perturber les fonctions vitales
de l'organisme et d'interrompre une fonction physiologique, qui dans certains
cas entrainant la mort. C'est donc, l'usage qu'on fait d'une substance qui peut
lui en conférer le titre du poison.
Classements des poisons
Généralement, les poisons ont été
classes en quatre catégories :
Les poisons gazeux dont plusieurs sont produits par des
réactions chimiques : la putréfaction ou combustion
incomplète du monoxyde de carbone, du cyanure, méthane, propane,
oxyde nitreux, fluora carbure, sulfure etc.
Les poisons volatils dont plus d'un rentrent dans la
fabrication des peintures et des détergents tels que : alcool,
éther, chloroformes, et autres solvants par exemple le toluène,
benzène acétone. Ces produits sont utilises par les suiffeux.
Les poisons inorganiques ou métaux qui sont
employés dans certains produits pharmaceutiques ; on y trouve
notamment les substances et les métaux tels arsenic, plomb, mercure
acides et alcalis.
Les poisons organiques, les drogues et les médicaments
qui sont des produits pharmaceutiques qui sont subdivisés en :
Dépresseurs du système nerveux central
tels : l'héroïne, codéine l'opium et les barbituriques
tranquillisants (diazépams, méprobamates)
Les stimulants du système nerveux central tels :
cocaïne, amphétamines, caféine, nicotine etc.
Les hallucinogènes ou perturbateurs du système
nerveux central tels : LSD ; mescaline, cannabis, marijuana,
haschich, THC, PCP, STP, DMT DET
INTOXICATION OU ABSORPTION DES
POISONS
Précédemment, nous avons précise que le
poison est par définition une substance absorbée. La
méthode d'absorption joue un rôle primordial sur l'action du
poison dans l'organisme humain. De ce fait, un poison administre directement
dans le sang aura une action directe tres rapide tandis qu'a travers la peau,
l'action de ce même poison sera relativement lente.
METHODES D'ABSORPTION
Partons à partir de vieil adage : l'excès
en tout, nuit. L'administration du poison peut se fait par voie : orale
Dans ce cas, l'action est lente, car, il doit absorber
depuis l'estomac ou à l'intestin grêle
Voie pulmonaire
Pour ce cas, l'action est rapide, car les poisons respires
sont rapidement assimiles dans le sang.
Voie parentérales, intraveineuse,
intramusculaire ou sous cutanée
Dans ce cas ci, l'action est ultra rapide, car le poison est
administre directement dans le flux sanguin
Voie rectale ou vaginale
L'action est relativement lente
Voie cutanée
Finalement, l'action est plutôt lente.
RECHERCHE DU POISON SUR LES SCENE DE
CRIME
Dans le cas d'un décès par empoisonnement,
l'enquêteur avec le spécialiste en police scientifique doit
établir si l'empoisonnement est accidentelle, volontaire ou provoque et
quel type de poison qui a été utilise. Comme, nous allons voir
plus loin que le diagnostique de l'empoisonnement relève des
spécialistes en police scientifique et de la médecine
légale. Le pathologiste, avec l'aide des spécialistes en
toxicologie du BPST pourra établir hors de tout doute que le
décès a été cause par un empoisonnement.
Pour établir si l'empoisonnement est accidentelle ou
provoque, l'enquêteur doit avec du technicien en scène de crime de
la police technique, d'abord procéder a un examen minutieux de la
scène ou on a découvert le cadavre ainsi que l'endroit ou
résidait la victime pour s'assurer que les lieux sont protèges
adéquatement. Comme d'habitude, on doit procéder a la prise des
photos, la confection des croquis de la scène et le
prélèvement des indices matériels trouves sur les lieux de
crime.
Dans le prélèvement des indices
matériels, on doit rechercher toutes traces de médicaments et
recueillir des échantillons si on en trouve. On doit vérifier les
vetements de la victime, les poubelles afin de recueillir les prescriptions et
les flacons vides et autres indices. Les produits chimiques tels :
désinfectants ou insecticides sur les lieux de crime sont
également pris pour être remis au toxicologue. Egalement, on doit
prélever totalement les vomissures et/ou tout autre objet ayant servi a
la préparation ou /et à l'injection du poison *(seringue, verres
cuillères etc.)
Tout compte fait, l'interrogatoire des proches de la victime
s'avère nécessaire tels : voisins, médecins traitant
et même pharmacien, tous pourront permettre a l'enquêteur de
trouver des pistes intéressantes qui fourniront éventuellement
des réponses a diverses questions qu'il pourrait se poser.
DIAGNOSTIQUE DE L'EMPOISONNMENT
L'absorption comme nous avons vu plus haut peut se faire de
diverses manières. Cependant, pour que son action se fasse sentir, il
doit être distribué dans l'organisme et assimilé par voie
métabolique. C'est le cas de la nourriture et des drogues. L'examen
externe et interne du cadavre fournit aussi certains indices. Mais
l'identification positive du poison exige une expertise ou des analyses plus
poussées de tissus et des liquides biologiques. Ainsi, au cours de
l'autopsie, des échantillons doivent être prélevés
sur et à l'intérieur du cadavre pour analyse toxicologique.
Les spécialistes de la police scientifique font un
examen visuel, puis microscopique pour détecter la présence de
particules solides du poison dans les débris d'aliments et dans ce cas
ils auront à utiliser un spectrophotomètre ; le
chromatographe, le spectromètre de masse pour l'identification des
poisons.ils doivent également procéder a une analyse chimique des
organes prélevés, des liquides biologiques, des excrétions
et des tissus qui permet d'isoler, purifier et identifier tout corps
étranger.
INTERPRETATION DES RESULTATS
L'examen toxicologique donne parfois des résultats qui
tout d'abord peuvent sembler décevants. Cependant, un enquêteur
clairvoyant peut a partir d'un résultat négatif découvrir
les circonstances d'un deces.il aura à tenir contact serre avec le
spécialiste en police scientifique et dégage d'autres
hypothèses.
« Les hypothèses en enquêtes
criminelles sont un plus pour l'enquêteur
chevronné ».
IMPORTANCE D'UNE SECTION DE TOXICOLOGIE POUR LA
PNH
Depuis l'implantation de la police scientifique et technique
au sein de la police nationale d'Haïti en 1998, on pensait du service que
cette section pourrait fournir dans l'analyse des indices retrouves sur les
scènes de crime, indices qui pourraient être du poison. Cette
section nécessite la présence constante d'au moins quatre
techniciens chevronnes pouvant donner un travail de meilleures qualités
et aussi des réponses a de multiples questions posées au sein de
la population.
Depuis cette date, la section de toxicologie du laboratoire de
police scientifique n'existait que de nom. La formation qui est
considéré comme étant la base de l'existence de cette
section n'a jamais eu lieu. Pourtant, on recrutait des gens capables de fournir
d'excellents résultats dans cette section. Laissant passer plus d'une
demi dizaine d'années sans rien faire, les techniciens recrutes
finiraient par être découragés et décideraient de
trouver d'autres choses à faire dans d'autres domaines
particulièrement dans leur vie civile et certains d'entre eux ont
décidé de quitter le pays. Tout ceci pour vous expliquer le
manque d'intérêt des responsables pour certaines sections du
laboratoire, particulièrement la section de toxicologie. Voilà
pourquoi, il s'avère nécessaire de donner ou envoyer un signal
clair aux responsables pour qu'ils puissent emboiter le pas avec les
techniciens qui perdent leur temps dans une section inexistante comme celle la.
Mais, pour aider la population à répondre aux différentes
questions qui font la une de l'actualité, il nécessite une prise
de conscience citoyenne au niveau des responsables de la police et de la
justice concernant cet élément essentiel qui est la police
scientifique ainsi qu'à ses composantes.
SECTION DE CHIMIE ET MICROSCOPIE JUDICIAIRE
Selon le dictionnaire petit Larousse illustre de
l'année 2000 à la page 210, la chimie se définit comme
étant la science qui étudie la constitution atomique et
moléculaire des corps ainsi que leur interaction27(*).
Quant a la chimie judiciaire, elle permet d'analyser et
étudier tous les débris biologiques tels que : sang, sperme,
salive et autres. Et diverses taches non biologiques telles que :
peintures, mortier, terre, ciment, métal, plastiques verres etc. pour la
détermination de leur provenance.28(*)
C'est une section a part entière de la criminalistique.
Pour la police scientifique et technique d'Haïti, elle se trouve
mixée avec la section de microscopie qui dans la réalité
des faits devraient être séparée dans le cours normal des
activités suivant le nombre de demandes et aussi suivant le pays. Cette
section qui jusqu'alors ne fonctionne pas à l'intérieur du BPST
est une section tres importante pour l'avancement des sciences judiciaires. Car
pour tous types d'accidents d'autos, pour toutes entrées par
effraction, pour toute implication de personnes sur les scènes de crime.
Cette section s'avère d'une importance capitale.
Exemple : collision entre deux véhicules, il y a
transfert de peintures après délit de fuite.il faut la
présence d'un technicien ou un spécialiste en chimie judiciaire
pour effectuer des analyses nécessaires lui permettant de remonter
à tout véhicule ou a tout conducteur implique dans un
délit de fuite.
Quant au délit de fuite, il se définit comme
étant tout accident cause et que le conducteur prend la fuite,
après que l'accident ait été produit.
Toute implication d'un individu sur une scène de crime,
justifie par transfert d'évidences. Référence Docteur
Edmond LOCARD : Nul ne peut pénétrer dans un lieu quelconque
sans laisser de traces d'évidences ou d'y emporter avec lui en sortant.
Ces traces d'évidences sont souvent invisibles que seule par
lumière ultraviolet ou infrarouge qu'on pourra les
détecter.
ROLE DES SPECIALISTES EN CHIMIE
JUDICIAIRES
Ils ont pour rôle de procéder a l'étude de
diverses sortes de prélèvements effectues sur les scènes
de crime ou d'accidents divers tels que : entrée par effraction,
vol, viol, homicide, vandalisme etc.
Par cette opération, les spécialistes en chimie
judiciaire tenteront de connaitre, la marque le modèle l'année de
fabrication du véhicule implique dans l'accident, le type et la couleur
par l'étude des traces ou parcelle de peintures prélevées
sur les vêtements d'une victime ou sur un autre véhicule
après tout délit de fuite ou encore sur tout autre objet.
Par cette même opération, ils essayeront
d'établir entre les traces de peintures, de verre, de terre, de ciment,
de mortier, d'isolant de métal, de plastique ou d'autres traces
laissées sur une scène d'accidents ou de crime d'une part et
d'autre part des traces prélevées sur un suspect ou sur des
objets trouves en sa possession.
Donc, pour toute question de traces biologiques ou non
biologiques, la chimie judiciaire entre en jeu par l'identification et
l'analyse. Elle a définitivement pour rôle d'identifier les traces
biologiques et non biologiques trouvées sur les scènes
d'infraction et permettent leur rapprochement.
METHODE D'ANALYSE CHIMIQUE
A part l'examen visuel qui est possible lorsqu'on a affaire
aux caractéristiques externes comme la taille, la forme, la couleur, les
brisures d'un objet assez grand, la chimie judiciaire doit faire appel a
différents instruments ou encore le laboratoire doit munir de
différents instruments tels que : microscopes
stéréoscopiques de comparaison qui permettent l'observation des
petits objets sous des grossissements allant jusqu'à quatre cents fois
de leur diamètre29(*)
L'objet analysé doit être éclaire. Le
stéréo microscope permet de voir l'objet de façon
tridimensionnelle et aussi un appareil de diffraction de la lumière
(xray) lui aidant à analyser la structure des composes cristallins.
Suivant, la méthode d'éclairage, les examens sont faits par
lumière transmise. Lorsque les objets sont suffisamment transparents,
l'examen se fait par lumière réfléchies. Quand l'objet est
opaque, l'analyse se fait par diffraction de la lumière. Avec ce type de
microscope binoculaire, l'analyse de minuscules débris de verre se fait
avec beaucoup d'aisance.
Outre ces méthodes d'analyse, il y a aussi toute une
variété de méthodes chimiques ou procédés
chimiques tels que : la chromatographie en phase gazeuse, utilisée
pour séparer les produits chimiques et la spectrométrie de masse
pour mesurer la quantité de matiere.la spectrométrie a infrarouge
ou ultraviolet permet l'identification des produits chimiques tout en mesurant
la capacité d'absorption des fréquences lumineuses. La plupart de
ces instruments sont relies à des ordinateurs pour les traitements des
résultats sous formes de pics présentés à
l'écran.
Globalement, ces analyses font partie de la chimie
instrumentale. Il faut souligner ce n'est pas seulement cette section qui
utilise ces méthodes d'analyses, presque toutes les autres sections
utilisent ces appareils.
Ces analyses d'évidences très petites
parlées plus haut permettent aux techniciens d'identifier hors de tout
doute, tout suspect d'une scène de crime ou de l'exclure avec certitude
de la scène.
Voilà le vrai rôle de la science forensique et de
son indispensabilité au développement de la justice tant civile
que penale.la section de chimie et microscopie est un atout majeur dans le
fonctionnement des sciences judiciaires.
D'où la nécessité aujourd'hui de faire la
promotion d'une telle section au sein de la police scientifique et technique,
encourage un changement en profondeur pour éloigner de nous dans ce
vingt et unième siècle deux grands maux :
«l'enquête se poursuit et l'aveu».
Comme son nom l'indique, la section de chimie et microscopie
étend ses ailes sur tout ce qui solides, liquides et gazeux par voie
physique ou analyse physique, voie chimique ou analyse chimique et finalement
par voie instrumentale ou analyse microscopique.
La section de documents et de
contrefaçon
Le but de notre recherche dans ce champs immense de connaissance
n'est pas de faire une dissertation historique de l'écriture dans le
monde ou à travers les âges, mais c'est en fait un rappel avant
de présenter l'âme de ce que nous allons faire, qui est la
comparaison d'écritures, de signatures, de documents falsifies pour le
système judiciaire.
Le spécialiste en écritures et
signatures
André Munch, définit l'écriture comme
étant un dessin conventionnel destine à communiquer la
pensée. Celle-ci possède généralement un support
qui est sans doute du papier qui lui permet d'être conservée et
reproduites30(*).
Par rapport au langage articule, l'écriture est donc un
code de communication secondaire.
L'acte d'écrire n'est pas inné chez l'homme, c'est
une habilite acquise fort difficilement qui implique en autres l'action
musculaire, les reflexes et le cerveau. Ainsi, quand on écrit,
l'instrument scripturant crayon, plume est déplacé par
action combinée, conjuguée des muscles de la main, du bras et du
poignet.
Ceux -ci sont coordonnés par certains reflexes provenant
du cerveau et celui-ci envoie des messages pour former les dessins graphiques
ou les lettres.
L'acte d'écrire n'est pas automatique, le scripteur doit
en effet penser a ce qu'il écrit et comment il le fait. Finalement,
chaque individu a un niveau de performance graphique qui lui est propre. Le
niveau pourrait être très élevé,
élevé, moyen, faible et très faible. Il peut être
également varie en fonction du moment, de l'endroit, du matériel
utilise et de tant d'autres circonstances.
Du fait que l'écriture est une habilite acquise, l'enfant
doit apprendre à écrire. Particulièrement chez nous, cet
apprentissage est échelonné sur une période de six ans.
Voila en quelque sorte une série de connaissance de base que tous les
spécialistes en documents et écritures doivent savoir avant
d'être en mesure d'offrir ses services à la justice.
Histoire de l'analyse comparative
d'écritures et signatures
L'analyse d'écritures et signatures est sans objection
l'expertise la plus ancienne dans le domaine des sciences forensiques.
Puisqu'on retrace des écrits parlant de ce sujet des le commencement de
l'ère chrétienne. C'est en fait la plus ancienne. Mais c'est
aussi bien celle qui a le moins évolué au fils des ans.
Jacques Destable en 1925, nous informe qu'au début de
l'ère chrétienne, les faussaires d'alors agissaient pour la
glorification d'une divinité ou la démonstration d'un
dogme.31(*)
Plus loin, parmi les documents fantaisistes, on peut citer deux
pièces fameuses fabriquées des les premiers siècles de
l'église, et auxquelles se referaient encore jusqu'à nos jours,
des historiens crédules : la lettre que jésus- christ avait
écrit à ABGAR roi d'Edesse et celle du proconsul LENTULUS au
sénat Romain de Jérusalem. Cependant, l'expertise
d'écriture n'a pas une histoire glorieuse. Brièvement, nous
allons essayer d'analyser les causes. Tout d'abord il est de notre devoir de
faire remarquer que pour la majorité des sciences dites
appliquées telles la chimie ou la biologie, l'empirisme du temps a fait
place a la connaissance approfondie, a une rigueur scientifique et a une
vérification constante des théories propres a ces domaines. Par
contre, au niveau de l'analyse comparative d'écritures et de signatures,
les auteurs comme François Demelle (1609), Jacques Raveneau (1666) en
France ; Prosper Aldérisius (1594) Jean frigioli (1605) et Camille
Baldi (1622) en Italie demeurent encore des références de nos
jours.
Le docteur Edmond Locard lui nous informe de façon
intéressante de l'évolution de l'expertise en écritures et
en signatures du 16ème siècle a nos jours.
La première tentative de mise sur pieds une organisation
pour les expertises en écritures et signatures daterait de 1569, date
à laquelle un faussaire aurait commis un double crime de faux et de la
lèse majesté en imitant la signature du roi Charles IX. Un an
plus tard, soit 1570, l'ordonnance de St germain Després autorise la
création d'une corporation de « Maitres écrivains Jures
experts vérificateurs en écritures et signatures, pour le compte
de la justice. Apres avoir réussi toute une série
d'épreuves, de nombreux examens et la production d'un chef- d'oeuvre de
calligraphie, le diplôme de maitre écrivains jurés est
décerné alors aux candidats.
Définition du vocable documents en
matière d'expertise
Un document par définition est toute matière
contenue des marques, des signes et symboles visibles, partiellement visibles
ou invisibles, pouvant transmettre un message ou revêtir un sens pour
quelqu'un.32(*)
Donc, l'expertise des documents est l'examen du matériel
utilisé, c'est -à- dire le support (papier, carton, toile etc.)
de l'encre et du texte manuscrit ou imprimé sur le support.
Lorsqu'il s'agit de documents imprimes, les spécialistes
tiennent également compte du matériel, de la rédaction
ou/et de l'impression (machines à écrire ;
imprimantes ; caisses enregistreuses ; protectographes). Ils
effectuent généralement ces examens dans les laboratoires, ou il
est possible de faire l'utilisation de diverses méthodes chimiques,
visuelles et microscopiques des documents. La plus courante de ces
méthodes est sans doute la méthode photographique ou l'on
procède par agrandissement pour permettre les comparaisons physiques
à l'aide de lumière spéciale (fibre optique, ultraviolet,
infrarouge, lumière rasante et d'autres filtres appropriés).
Rôle de spécialistes en documents et
signatures
Les spécialistes procèdent à des analyses
comparatives d'écritures manuscrites, dactylographiées et de
signatures, c'est-à dire des lettres anonymes, lettres de menaces,
signatures sur des chèques, contrats etc.
Ils procèdent en outre à l'analyse des stylos
à bille, sceaux, tampons encreurs, l'examen des documents contrefaits,
fausses pièces d'identité, faux passeports, faux diplômes.
Ils s'occupent aussi de la restauration des documents calcinés,
altérés volontairement ou accidentellement : gommage,
ratures, à l'examen des documents mouilles et chiffonnés.
Quant aux supports avec lesquels, les spécialistes en
documents ont affaire, ce sont généralement du papier, du carton
parfois du bois ou du verre. Tous ces examens permettront aux
spécialistes de tirer des conclusions susceptibles d'orienter le travail
des enquêteurs.
Précisions et différence entre
Spécialistes en écritures et graphologues
Souvent les spécialistes en écritures sont
appelés graphologues. Il s'agit dans une très large mesure d'une
désignation impropre. Car le graphologue s'occupe de la graphologie qui
est l'étude du caractère ou de la personnalité d'une
personne par l'examen de ses écritures. Le graphologue
s'intéresse donc à l'écriture naturelle et non
deguisee.par conséquent, il n'aura pas à étudier un
document falsifié ou contrefait. La graphologie est
considérée en quelque sorte comme un art et non une science. Car
la personnalité du graphologue joue un rôle très important
dans l'interprétation des signes et des écritures. Tandis que, le
spécialiste en écritures est celui qui travaille aussi bien sur
les documents falsifies, contrefaits que sur les documents authentiques,
applique lui aussi des techniques éprouvées, précises. Il
fonde ses conclusions sur l'étude des supports, des encres et des
écritures. Car, l'examen des écritures repose en effet sur des
phénomènes graphiques, soumis à des lois
générales qui sont imposées au cours des siècles.
Ces lois sont ainsi résumées : les phénomènes
graphiques sont sous l'influence du cerveau selon l'humeur du scripteur et de
son tempérament. C'est donc, un acte inconscient et que chaque individu
a une écriture qui lui est personnelle. C'est en fait le principe de
base sur lequel se fonde le spécialiste en écritures.
Identification de l'écriture/ principes
fondamentaux
Pour identifier l'écriture, le spécialiste en
écriture et signature s'appuie sur certains principes
énoncés par un graphologue français du nom de Solange
PELLAT. Ces lois sont au nombre de six parmi lesquelles on cite : le geste
graphique est sous l'influence du cerveau. La forme n'est pas modifie par
l'organe scripteur.si l'organe scripteur fonctionne normalement et se trouve
suffisamment adapter à sa fonction. Nous reconnaissons tous que les
graphologues fondent leurs théories sur le principe suscité en
dressant ainsi un portrait physique, psychologique et moral en fonction de la
personne concernée. Donc, la formation du spécialiste en
écritures et signatures ne tient pas compte du caractère
graphologique de l'écriture.
Les variations dans
l'écriture
Si a priori, l'expertise d'écritures et de signatures
n'est pas une chose facile, les difficultés s'amplifient lorsqu'on parle
de variations dans d'écritures. Ces variations se référent
a la détérioration des écritures ou les altérations
des écritures. Elles peuvent venir par l'âge, la maladie,
l'alcool, les drogues ou encore par un ensemble de ces ingrédients qui
atteignent l'état physique et psychologique de la personne. En ce sens,
des recherches ont démontré qu'il n'y a pas deux écritures
pareilles. Chaque individu possède ses habilites graphiques, sa propre
scription. Ainsi, l'acte décrire est un mouvement
répété des milliers de fois et qui donne de
résultats différents. Car, il faut partir à l'idée
que l'homme ne fonctionne pas comme une machine et le mouvement n'étant
pas précis comme celui d'une machine. C'est un geste inconscient qui se
fait habituellement. Outre, le rôle déterminant que joue
l'état physique et psychologique dans la scription du scripteur, il y a
aussi des facteurs indépendants qui influent sa scription, parmi
lesquels on peut citer :
- la stabilité du scripteur
-la surface sur laquelle repose le support
- l'espace alloué
-l'importance du document à signer
- la position du scripteur
-le type d'instrument scripturant utilisé
- l'environnement où il écrit
Finalement, il importe de prendre en compte, le niveau
d'instruction du scripteur qui joue un rôle important dans
l'exécution de sa scription et aussi le type de travail qui effectue
chaque jour. Car, il en va de soi que tous les individus n'atteignent pas le
même niveau de développement dans exécution de leur
écriture. Ainsi, chaque scripteur a un niveau de performance graphique
qui lui est propre. Qu'il soit faible, moyen ou élevé.
Les documents dactylographiés et les
impressions informatiques
Ce n'est pas un expose sur la machine à écrire que
nous voulons vous faire ou sur les sorties informatiques, mais c'est la mention
des difficultés qui peuvent se présenter à l'expert en
écritures et documents quand il doit faire une expertise de texte
dactylographié ou de texte tiré d'une imprimante d''ordinateur et
comment il faire la comparaison.
Nul n'est sensé ignoré qu'avant l'invention de la
machine à écrire, seule les écrits manuscrits
étaient possible. L'imprimerie étant un système
très lourd, issue de Johannes Gensfleisch dit Gutenberg vers les
années 1450, nécessitant de gros moyens techniques.
Suite à cette invention, la machine à écrire
apporte un moyen propre d'emploi simple et pratique qui présente
beaucoup d'avantage qu'auparavant tant pour les bons citoyens que pour les
imposteurs. Grace à cette invention, certains faussaires commencent
à réfléchir sur d'autres moyens de fraudes et de
malversations, telles les abus de blanc seing, des contrefaçons des
documents bancaires et administratifs. Mais aussi, cette machine est
utilisée dans l'envoi des lettres de menaces, lettres anonymes
calomnieuses ou elles contiennent des menaces de mort et des demandes de
rançon etc.
Néanmoins, l'usage de la machine à écrire
n'est pas limite seulement aux mauvais exemples suscites, mais elle est
utilisée dans la préparation d'importants documents dans les
activités bureautiques, économiques et sociales.
D'autres exemples de matériels techniques encourageant les
faussaires dans l'accomplissement de leurs forfaits : imprimantes,
photocopieurs, télécopieurs, téléimprimeurs sont en
fait diverses autres machines utilisées pour commettre des crimes.
Voulant faire échec aux auteurs de ces infractions, les experts
judiciaires en bureautiques étudient et répertorient tous les
renseignements sur ces moyens d'impression.
Les imprimantes
Comme nous l'avons souligné plus haut,
l'évolution de la technologie porte un plus dans le modus operandi des
malfaiteurs. C'est ainsi avec l'apparition des imprimantes rend beaucoup plus
complexe le travail des spécialistes de l'identification des documents
contrefaits.
L''histoire des imprimantes n'est datée qu'en 1981, date a
laquelle la compagnie IBM commercialise son premier ordinateur personnel
dont la configuration comportait une imprimante graphique. A cette
époque, les premières imprimantes offertes au public prenaient la
machine à écrire comme modèle. Cependant, leurs
inconvénients majeurs étaient la lenteur, le bruit et elles
étaient également très lourdes.
Ecritures manuscrites et son
identification
L'identification des écrits manuscrits et des signatures
est fondée sur le fait que chaque personne a une écriture qui
lui est propre, différente de celle des autres. Et cela est
particulièrement vrai dans des cas de signatures.
Le faussaire d'une manière générale peut
pour une raison ou une autre écrire librement comme il a l'habitude de
le faire, imiter l'écriture ou la signature de quelqu'un d'autre,
déguiser son écriture ou calquer une signature qui n'est la
sienne.
Dans quelque soit le cas, le spécialiste en
écritures et signatures n'aura qu'a utiliser des méthodes en vue
de l'identification de l'auteur de l'écrit, au cas où d'un
document en litige met au prise un suspect quelconque.
S'il s'agit d'un document manuscrit, le spécialiste n'a
qu'a trouver des spécimens dictes du suspect, lui permettant de faire la
comparaison. Le spécialiste étant bien imbu de comment
préparer la dictée, comment la donner pour que le suspect
revienne à ses propres habitudes graphiques, surtout pour les cas de
déguisements ou d'imitation. C'est en fait dans cette optique, le vieil
adage ait sa place : le naturel chassé tend toujours
à reparaitre».
Identification des machines dactylographiant un
texte
Pour les documents dactylographiés suspects, le travail du
spécialiste consiste à identifier le type de machine qui a servi
à la production du texte ou des documents. Cette identifications e fait
a l'aide de certaines caractéristiques générales
telles : la grosseur des lettres, les espacements inter et intra lettres
et le dessin du caractère de la machine dépendamment du
fabricant.
Généralement, on classe la grosseur des lettres
(caractères) en deux catégories :
pica et élite. Le
caractère pica correspond à dix caractères par pouce et
l'autre douze caractères par pouce. Cependant, on trouve sur le
marché aujourd'hui toute une variété de machines dont
l'espacement varie entre dix caractères au pouce et douze
caractères au pouce. Dans tout cela, il incombe à ce moment aux
enquêteurs de fournir aux spécialistes des machines auxquelles le
suspect aurait utilisées pour produire le document suspecté afin
qu'il puisse comparer les marques, les caractères des lettres, les
modèles de dessins, les caractéristiques de classe et
accidentelles des différents dessins et surtout l'étude du ou/et
rubans de ces machines. Car, il existe des méthodes qui permettent
à l'expert de faire la lecture du ou des textes produit sur le
ruban.
Identification des imprimantes
Dans quelque soit l'analyse, la comparaison ou l'expertise des
documents entre en jeu, l'usage d'un microscope stéréoscopique
binoculaire s'avère d'une importance sans égale. Pour les cas des
imprimantes, le spécialiste, pour apporter une réponse
incontestable, fait l'usage d'un microscope stéréoscopique
binoculaire munie d'un obturateur automatique leur permettant de prendre des
photos du document afin de mettre en évidence un léger foulage du
papier et cela peut- être complété par l'étude du
ou des rubans carbonés spécialement pour les imprimantes à
sphère ou à disque.
Quant aux imprimantes à jet d'encre, les pixels ont la
ressemblance de taches de formes rondes et très
irrégulières, on ne pourra pas observer le foulage ci-dessus
mentionné pour les autres imprimantes.
Tels sont en quelque sorte les éléments les plus
courants du travail que peut fournir une section de documents et de
contrefaçon à l'intérieur d'un laboratoire de police
Scientifique et technique particulièrement celui de la police nationale
d'Haïti qui fonctionne depuis plus de dix ans à temps plein au
service de la collectivité.
Institut médico-légal
Tout comme le laboratoire de police scientifique, le laboratoire
de médecine légale appartient à la police nationale sous
la juridiction du ministère de la justice et de la
sécurité publique. Les deux laboratoires comme on vient de
mentionner du ministère de la justice. Il faut éviter de
confondre le laboratoire de médecine légale et le laboratoire de
police Scientifique. Il s'agit d'organismes procédant à
d'expertises différentes. Le premier s'occupe principalement d'autopsie
de type médico-légale pour la justice sous le haut patronage des
commissaires du gouvernement. Tandis que, le second s'occupe d'expertises
criminalistiques dans le domaine des sciences judiciaires. Dans le but
d'éclairer la lanterne des commissaires du gouvernement, les juges
d'instruction ou tous autres juges qui peut demander qu'une autopsie soit
pratiquée sur un cadavre dans le cas de meurtre ou d'homicide qui
mérite d'être élucidé. Suite a cette demande, le
médecine-légiste ou pathologiste entreprend sans aucune forme de
procès, l'autopsie du cadavre en question.
Vers les années 2003, avec le support de la
république française, la police scientifique à
l'intérieur de la DCPJ, a reçu en cadeau un laboratoire de
médecine- légale qu'on a place au sein de l'HUEH pour pratiquer
l'autopsie de type judiciaire. Ce laboratoire était dirigé par le
Dr Gessy C. COICOU qui était Directrice du
Bureau de la Police Scientifique d'alors. Les experts
de l'IML réalisent les expertises
médico-légales sur la demande des autorités
compétentes de la justice. Ils travaillent en toute indépendance.
Ils peuvent être appelés a témoigner dans un procès
quelconque, si les pièces a conviction ont été
expertisées en vue d'une poursuite criminelle. Ils participent
finalement à la formation en médicine- légale dans le
cadre des règlements de l'IML. Etant situe dans l'enceinte de l'HUEH,
l'institut médico-légal (l'IML) est un organisme du
ministère de la justice travaillant en complémentarité
avec la police Scientifique et Technique. Comme on peut voir que le juge et le
médecin travaillent dans de domaines différents, le juge
défend les règles régissant la société et va
rendre un jugement en appliquant une sanction, quelle soit civile(en dommages
et intérêts) ou pénale (peine, emprisonnement et
amende).tandis que le médecin soigne en soulageant les malaises des
maladies. Pourtant, juges et médecins se mettent d'accord au cours d'un
procès. Ils permettent à la justice de se prononcer en apportant
ses concours techniques et permettent aux victimes d'actes criminels d'apporter
les preuves des faits allégués.
Historique de la
médecine-légale
Historiquement, c'est sous le règne d'Henri IV en
France, pour la première fois, par une lettre patentée du 14
mars1601 et un édit de l'an 1606 que l'on voit les experts judiciaires
en disciplines chirurgicales assister aux visites et rapports qui se feraient
sur ordonnances de la justice. Très vite, sous le règne de
LOUIS IV, le pouvoir fut codifié et créa l'office des
médecins chirurgiens jurés33(*)
Types d'autopsies
Il en existe deux types d'autopsies :
hospitalière et
médico-légale
L'autopsie hospitalière est
celle pratiquée dans la description des lésions pathologiques,
peu importe leur relation avec le décès de la personne, dans le
but de préciser ou de confirmer les diagnostiques émis par les
médecins traitants, de trouver d'autres maladies non
diagnostiquées, de voir l'effet des médicaments ou encore
l'évolution de la maladie. Tandis que, l'autopsie
médico-légale est en général pratiquée dans
le but de donner une réponse aux diverses demandes produites par les
autorités compétentes du système judiciaire. En ces mots,
les constatations, les interprétations et les conclusions pourrons
servir à résoudre un problème légal. Or, dans la
grande majorité des cas, le but principal de la demande des
autorités judiciaires n'est pas la maladie en soit ou elle-même,
mais, plutôt, les causes immédiates du décès.
Dans la pratique de l'autopsie, le pathologiste peut ainsi
obtenir du matériel physique (projectile, autres corps étrangers)
ou du matériel informatif(l'angle de tir trajectoire, proximité
du tir, blessures) qui porte les précisions techniques et
médicales susceptibles de préciser la cause ou les circonstances
du décès, de confirmer ou infirmer les témoignages de
certains témoins. L'autopsie médico-légale consiste non
seulement en la dissection du corps et des organes d'une victime, c'est
également, l'examen superficiel du corps avec interprétation des
phénomènes post mortem et de différentes lésions,
plaies et blessures qui peuvent s'y trouver. Elle est finalement
utilisée pour démontrer les éléments susceptibles
d'aider à l'identification d'une victime inconnue.
Les possibilités d'autopsie
L'expertise médico-légale pratiquée par le
médecin pathologiste judiciaire répond à un ensemble de
questions pratiques que nous allons souligner en quelques lignes.
Types de spécimens
Dans quelque domaine que ce soit, a la suite
d'un désastre, tels que l'incendie, crash d'avion, explosion ou devant
une victime (corps en putréfaction) ou décomposition
avancée, le résultat de l'expertise médico-légale
peut faire soit cesser toute autre enquête enclenchée par les
policiers ou enquêteurs dans le cas où le spécimen n'est
pas humain soit, suggérer d'autres pistes de recherches ou
l'approfondissement d'une enquête pour tenter de déterminer
l'identité d'une victime quelconque.
Nombre de victime à identifier dans un lot de
spécimen
Fréquemment, dans les cas d'explosion ou de crash
d'avions, un désastre où il va y avoir un lot de personne avoir
péri. Voila une question si importante à poser si on ne peut pas
confirmer le nombre de personnes a bord. La question est : combien de
personnes ce lot de spécimen représente dans la
réalité ?
Est il possible de confirmer l'identité
d'une victime par l''autopsie de son cadavre ?
Il faut voir cette question sous deux angles en utilisant au
moins deux méthodes :
a) Méthode non scientifique
b) Méthode scientifique d'identification
Pour la méthode non scientifique, le médecin
légiste peut regarder des objets personnels de la victime par
confrontation visuelle, par les circonstances ou par exclusion d'une part et
d'autre part des techniques scientifiques de comparaison, des constatations
faites sur le cadavre et les caractéristiques documentées de son
vivant. Par exemple : dossiers médicaux et radiographies, dossiers
dentaires, photographies de souvenir familiaux adequates.des
caractéristiques physiques précises et des marques
particulières et bien sur des empreintes digitales. Les comparaisons
d'empreintes digitales et les comparaisons radiographiques dentaires sont les
méthodes d'identification les plus sures.
La cause du décès
On doit sans doute partir de ce vieil adage : il
y a toujours une cause pour la mort.les croyances populaires fait
suite au roman policier, les séries télévisées,
veut que le médecin légiste pratiquant l'autopsie trouve
toujours la cause du décès. Dans la pratique, ce n''est pas
toujours vrai. Car, la technique d'autopsie a ses limites.
Quand la cause du décès ne laisse aucune
lésion anatomique spécifique, évidente sur les organes, il
est très difficile voire impossible d'identifier une cause
précise du décès. Selon les dires de nombreux
spécialistes dans ce domaine. Le médecin légiste dans ce
cas doit prendre connaissance des antécédents médicaux de
la victime et l'histoire détaillée des événements
entourant le décès peut l'orienter vers les causes probables du
décès.
Dans le cas contraire, quand il y a atteinte grave d'organes
vitaux par de lésions pathologiques ou traumatiques par exemple :
hémorragie cérébrale, projectiles trouvés dans la
tête, le problème a ce moment est facilement résolu.
Certaines fois, les problèmes sont très complexes, lorsque la
victime présente plusieurs lésions et quand aucune d'entre elles
n''était pas mortelle en soi, mais ayant un effet cumulatif possible
ou l'orque les conséquences de lésions sur les corps ont pu
aggraver une maladie préexistante ou encore lorsqu'une lésion
traumatique a pu déclencher une série de complications
médicales que l'on devra pour le bénéfice de la cour
être en mesure de relier a la cause traumatique déclenchant.
Quel est le moment du décès de la
victime
La détermination du moment du
décès d'une personne est souvent le centre d'une enquête et
pourtant c'est l'une des taches les plus pénibles qui soient pour un
médecin legiste.il n'existe pas de méthodes scientifiques pour
établir le moment précis du décès d'une personne.
Tout au plus, le médecin légiste peut donner dans certains cas
une approximation du décès en se fiant en bonne partie sur le
degré d'apparition des changements post mortem, tout en tenant compte du
milieu dans lequel on a découvert le cadavre.
Limites de l'autopsie
Comme toute science judiciaire, l'autopsie
médico-légale à ses limites. On peut comprendre que
l'autopsie médico-légale offre un potentiel important pour aider
l'investigation médicale et l'enquête de même de
suggérer des éléments qui serviront à
l'élaboration d'une preuve technique à la cour. La pathologie
médico-légale a ses limites qu'il ne faut pas ignorer. Elle ne
permet pas de savoir :
a) Le moment du décès dans certains dossiers est
une question cruciale.
b) Le temps dans le quel une personne peut vivre avec une
blessure mortelle
c) La position de la victime par rapport a l'agresseur eu
égard a la trajectoire donnée d'un projectile.
d) La séquence chronologique des blessures les unes par
rapport aux autres
e) L'âge des blessures
f) Tous les morts soudains inexpliqués
Il est évident qu'une autopsie quelle soit ne
résout pas tous les problèmes, même si la cause du
décès n'est vraiment precisees.il faut quand même souligner
qu'elle a pu contribuer a l'élimination de toute une série de
doute ou d'hypothèse circulant autour d'un décès et a
éliminer toute une série d'autres causes pathologiques et
traumatiques de décès et, partant a orienter l'enquête.
Intégration de l'IML
Le laboratoire de médecine- légale ou l'institut
medio- légal de la PNH comprend deux unités qui offrent des
services suivants : l'unité de thanatologie et l'unité de
médecine légale du vivant.
Selon le dictionnaire petit Larousse illustre de l'an 2000, a la
page 1005, définit la thanatologie comme étant l'étude des
signes, des conditions, des causes et de la nature de la mort surtout du point
de vue de la medecine-legale.les spécialistes du laboratoire de l'IML,
pratiquent sur la demande du commissaire du gouvernement, des autopsies du
types médico-légal, des expertises anthropométriques et
déontologiques dans le but de déterminer l'identité de la
victime ainsi que la cause immédiate et la modalité de certains
décès.
L'autopsie permet ainsi d'établir si les restes
examinés sont des restes humains ou s'ils proviennent d'une ou de
plusieurs personnes, de préciser ou de confirmer l'identité de la
victime et dans une certaine mesure de déterminer le moment, la cause
et les modes de décès. Pour se faire, le médecin
légiste se base toujours sur les phénomènes post
mortem.
Malgré ses limites, l'autopsie contribue à
éclairer l'enquêteur et par la suite les tribunaux sur les
causes et les circonstances probables de tout décès.
Cependant, tenant compte du progrès journalier qu'on
constate au niveau de la science médicale, nous pensons qu'il est
beaucoup plus sage et prudent de parler de limites provisoire quand on va faire
allusion aux limites de la médecine légale dans
l'identification
La section qui marche a plein temps
La section de l'I.J
La section de l'identité judiciaire est une section
très importante pour l'existence d'une unité de police
scientifique et technique. Cette section est par-dessus tout, la section pilote
et partage l'expérience des sciences judiciaires comme font tous les
pays sérieux désireux de progresser de progresser en progression
géométrique. Avoir des techniciens qualifiés pouvant
allé sur des scènes de crime est une chose, mais avoir des
techniciens capables d'effectuer des travaux de scènes de crime sur une
scène de crime c'en est une autre.
Rôle des techniciens en scènes de
crime
Sur la scène de crime ou un technicien a
été appelé par un responsable de commissariats ou des
enquêteurs, nécessité une volonté première de
donner un travail impeccable de scène de crime différent de ce
que fait l'enquêteur lui-même sur la scène.
L'enquêteur de son cote cherche le suspect. Les causes de la mort, tout
en posant des questions aux gens trouvées sur les lieux et aux
alentours. Mais le vrai acteur sur la scène de crime est le technicien
en scène de crime qui physiquement est une personne comme
l'enquêteur, mais qui peut sans poser des questions a quiconque, commence
par communiquer avec la scène même et répondre aux
différentes questions que l'enquêteur lui-même pouvant se
poser.
Premier rôle d'un enquêteur sur la
scène de crime
Le premier des rôles d'un enquêteur ou d'un
policier sur une scène de crime est la sécurité de la
scène, cette notion de sécurité prend plusieurs
formes : passer les cordons de sécurité en délimitant
un périmètre de sécurité le plus large possible,
demander aux gens d'évacuer la scène et aussi d'empêcher a
d'autres gens d'y pénétrer. Il peut aussi déterminer par
voie de contamination. Pour ce cas, il n'est pas réellement
nécessaire de déterminer une voie de contamination. Car, le
policier ainsi que l'enquêteur n'ont pas besoin d'entrer sur la
scène s'il n'y a pas de vie à sauver. Ils attendent
l'équipe de scène de crime du BPST. Si les enquêteurs et
les policiers veulent entrer sur la scene, là, ils doivent prendre des
précautions de ne pas circuler tout autour de la scène. Alors,
ils doivent entrer par un chemin et retourner par ce même chemin pour ne
pas ajouter ou enlever des indices sur la scène comme a expliquer le
Docteur Edmond Locard qui précise qu'en rentrant sur une scène
de crime, on apporte et on emporte sur soi des indices.. Ils ont alors pour
devoir de dire aux techniciens, voici la voie de contamination qui a
été déjà faite. Dans ce cas, les techniciens auront
eux-mêmes à utiliser cette même voie.
L'ami du technicien sur la scène de
crime
La scène elle-même est l'ami direct du
technicien en scène de crime, elle parle directement au technicien en
lui présentant non seulement les indices de preuves matérielles
mais aussi le mobile du crime qui est la manifestation même de la joie
de cette scène pour accueillir. La recherche d'indices de preuves
matérielles est le travail du technicien en scène de crime et non
du policier ou de l'enquêteur ou des juges de paix. Car, l'indice une
fois trouvé doit être marqué, photographié puis
prélevé et scellé. L'indice peut introuvable, car les
introuvables ne relèvent pas de la responsabilité du policier ou
de l'enquêteur. Mais de la responsabilité de technicien en
scène de crime.
Types d'indices
Il existe plusieurs types d'indices : les indices
visibles et les indices invisibles. Tous peuvent être
prélevés et analysés pour donner des résultats tant
espéré, pour permettre la manifestation de la
vérité. Ces indices sont : cheveux, fibres, les spermes, la
salive, empreintes, les megots, les traces de chaussures et autres.
On pourra prélever tous ces indices tant soit peu, tant
visibles et invisibles, on pourra les révéler et prélever
pour les besoins de l'enquête. Pour les révéler et
prélever ces indices, les techniciens ont besoin une formation
spécialisée que prennent tous ceux qui sont appelés
à exercer cette profession si noble et si prestigieuse. Pour certains,
c'est la magie scientifique, pour d'autres c'est de l'expérience.
Utiliser depuis plus de deux siècles dans le monde, les techniques
scientifiques sont poussées d'une manière telle que maintenant on
pourra prélever les empreintes non seulement des mains, des pieds mais
aussi des lèvres et des oreilles des gens. Les expériences des
techniciens scientifiques du monde utilisent des connaissances universelles que
celui qui travail au moyen orient aboutisse au même résultat que
celui qui fonctionne en HAITI. Donc, les sciences judiciaires sont des
sciences pures et appliquées on aura pas a constater a de grande
différence sino a l'interprétation du résultat, mais la
cueillette, l'emballage, l'entreposage, la chaine de possession ainsi que le
traitement sont une et une seule partout. Car pour avoir une justice forte et
équilibrée, la présence des indices de preuves
matérielles s'avère d'une importance capitale dans ka gestion de
la criminalité. Finir avec cette question d'aveu qui dans le temps
considéré comme étant la reine des preuves. Du point de
vue sociologique, une population souffrante comme la nôtre, un gamin
comme nous pourra besoin d'aller en prison sans qu'il fasse réellement
d'infraction, car il sera plus en sécurité,
particulièrement la sécurité alimentaire à
l'intérieur de la prison. D'où il est innocent n'est-ce
pas ?
Mais il fait l'aveu, il devient automatiquement coupable.
Alors la preuve irréfutable dira non, ce n'est pas lui qu'on devrait
écrouer.
L'entretien avec la scène de crime
Une fois sécurisée, la scène de crime
est protégée, le technicien en scène de crime doit
entretenir le rapport de bon voisinage avec les indices qui s'y trouvent.
Minutieusement, le technicien chercha les indices laisses par le criminel en
effectuant tous les tests possible. Car, la victime elle-même ou la
scène elle-même dira quels sont les indices susceptibles de
trouver sur place.
Etapes de l'entretien
L'examen de la scène de crime est une étape
importante dans l'entretien avec la scène de crime. Si la victime se
battait avec le bandit, il faudra chercher sous ses ongles des choses, sur ses
vêtements des fibres et dans les yeux de la victime sous la
rétine, on trouvera l'image de son agresseur. La vérification de
l'état de la victime dira à l'enquêteur à quel type
d'infraction il a affaire. Donc, c'est l'étape de la qualification de
l'infraction. Ces informations sont confidentielles, seule l'équipe sur
place doit les partager ce qui leur permettra d'orienter l'enquête. Dans
toute enquête, le rôle des techniciens scientifiques n'est pas
d'identifier le criminel proprement dit, mais de la manifestation de la
vérité. Les indices, une fois trouves, l'enquêteur devra se
débrouiller pour fournier de suspects aux techniciens scientifiques
pour fins de comparaison. Par exemple, les empreintes digitales palmaires ou
plantaires de chaussures et autres. Pour arriver à cette étape,
l'enquêteur doit être en mesure de se poser des questions :
qui quand comment pourquoi etc., ces interrogations, une fois répondues,
l'enquête est terminée et le criminel est acheminé au
tribunal pour recevoir sa peine dépendamment de l'infraction
commise.
Autres indices trouvés
Il peut y avoir un déguisement de cas, sur cette
même scène ou une infraction a été commise, on
pouvait trouver du papier, de l'argent, du poison, de l'alcool, des armes a
feu de la nourriture etc. la nécessite pour les techniciens en
scène de crime de savoir quelle autre section de la police scientifique
doit s'impliquer dans cette scène et aussi comment prélever les
indices trouvés pour ne pas altérer sa valeur réelle. Par
exemple quant au papier, l'argent, la note de suicide, la présence de la
section de documents et de contrefaçon s'avère nécessaire.
Dans ce cas, le technicien aura pour tache de prélever ces indices pour
la section des documents et de contrefaçon qui recevra ces documents par
une fiche de transmission de pièces à conviction qui sera
signé par le contributeur et le receveur. Ceci assurera la chaine de
possession ou encore appelée chaine de responsabilité. Quant aux
armes à feu, elles seront remises à la section de balistiques ou
section des armes feu qui aura à déterminer le pourquoi de la
présence de cette arme sur la scène.
Avant tout action sur la scène de crime, le technicien
en scène de crime, une fois arrivée sur es lieux doit d'abord
rencontrer soit a l'enquêteur maître de la scène ou a tout
policier trouve sur les lieux responsable de la protection de la
scène.
Analyse des preuves matérielles
Le travail du technicien en scène de crime n'et pas
seulement la recherche et la cueillette d'évidence sur la scène
mais aussi l'analyse de certains types de preuves. Il s'agit de preuves dont la
technique repose sur la comparaison physique des taches, des traces ou
d'empreintes.
La dernière partie du travail du technicien en
scène de crime se subdivise en deux autres sous embranchements suivant
le mobile de recherche :
L'identification des personnes et
l'identification des objets.
L'identification des personnes
L'identification des malfaiteurs a été de tout
temps la préoccupation centrale de la police. En effet, pour arriver
à identifier hors de tout doute les individus ayant été
déjà condamnes par es tribunaux ou les récidivistes, ce
problème n'a pas été résolu de la même
manière. Il y ait une époque où les criminels condamnes
par les tribunaux étaient ensouillés (couper les oreilles) ou
estampés. De cette façon, il n'est pas difficile de
reconnaître un récidiviste. Le nombre de fois qu'on trouve les
oreilles coupées ou le nombre de marques indiquent le nombre de
condamnation.
Au fil du temps, ces procédés barbares
d'identification furent abolis. Ce qui leur succéda fut la ronde
d'identification34(*) .
C'est un procédé d'identification entrepris par Eugene
François Vidocq 1775-1857, il était de la police parisienne de
1809-1827. A intervalles réguliers, les enquêteurs physionomistes
se rendaient dans les prisons où ils exerçaient leur
mémoire et apprenaient à retenir les traits des criminels. On
obligeait de ce fait, à marcher en rond dans la cour pendant que les
enquêteurs les observaient attentivement. Ce défilé de
prisonniers constituait également le meilleur moyen de reconnaître
les récidivistes et identifier ceux qui étaient recherchés
mais qui se trouvaient en détention. Cette méthode connut
beaucoup de popularité en France. On doit à VIDOCQ, la
création d'un fichier criminel où on trouvait sur chaque fiche
le nom du criminel, sa description, ses condamnations et des renseignements
sur son passé. Suite aux travaux de VIDOCQ, Alphonse de Bertillon, un
auxiliaire de la préfecture de police de Paris, chargé de
recopier sur les fiches la description d'individus arrêtés, il
découvrit une méthode devant révolutionner les techniques
policières.
Le Bertillonnage ou méthode
anthropométrique
A la même époque, un mathématicien et
statisticien Belge du nom d'Adolphe Quételet 1796-1874, tentait de
démontrer que le développement physique des hommes était
soumis à des règles fixes. L'une des hypothèses de
Quételet était : « il n'existe pas sur terre
deux hommes dont les mensurations sont absolument identiques » et
suivant le calcul de probabilités, la possibilité de trouver deux
hommes ayant une taille tout à fait pareille était de une sur
quatre (1/4). Pendant longtemps, Bertillon avait observé son grand
père et son père Docteur et Statisticien, LOUIS Adolphe Bertillon
prendre des mesures afin de vérifier les hypothèses de
Quételet.
C'est ainsi, vers 1879, germa dans l'esprit d'Adolphe
Bertillon un nouveau moyen d'identification des criminels, basé sur les
thèses de Quételet et celle de son père. Il demanda
à plusieurs reprises et finalement, il obtint l'autorisation de prendre
des mensurations des prévenus amenés pour fins d'identification.
Par cette démarche, il prenait les mesures suivantes : taille des
détenus, longueur et la circonférence de leur crâne, la
longueur des doigts des bras et des pieds comme signalement
anthropométrique. Il faut attendre jusqu'en 1882 pour que Bertillon
reçut l'autorisation d'expérimenter son propre système
d'identification des récidivistes. C'est ainsi, trois ans plus tard soit
1885, on donne le nom de Bertillonnage, la
méthode anthropométrique et cette méthode fut introduite
dans toutes les prisons de France et fut tout de suite adoptée par es
canadiens et certains éléments du système
anthropométrique mis au point par Bertillon est toujours d'application
pour l'identification des criminels.
Portrait parlé
Mis à part l'essai de VIDOCQ, le système
anthropométrique mis au point par Bertillon donnait à
l'époque des résultats très satisfaisants. C'était
en fait le système fondé sur des bases scientifiques pour
l'identification des criminels. Cependant, les policiers trouvaient ce
système peu pratique, car pour dénicher le criminel, il fallait
vraiment suivre de près les indications de la fiche
anthropométrique du malfaiteur. Souvent, ils demandaient à
Bertillon s'ils devraient transporter le fichier pour effectuer une
arrestation. Apres tant de questionnements, Bertillon devint conscient de ce
problème, il étudia un autre système qui serait plus
pratique pour les policiers patrouilleurs. C'est ainsi, à l'aide des
photos prises de face et de profil, il mit au point un autre système
qui allait marquer une nouvelle étape dans le domaine de
l'identification des criminels. Le signalement descriptif du portrait
parlé.
Il est avant tout une technique qui permet de retenir de
mémoire les caractères distinctifs du visage d'un individu. Cette
technique repose sur la connaissance de ces caractères distinctifs et
susceptibles de comparaison. De plus, elle requiert un bon sens
d'observation, car elle est fondée sur l'examen analytique purement
visuel de chaque partie du visage.
Portrait Robot
C'est un système connu de tous. Ce système
consiste à reconstituer l'image d'un bandit, habituellement son visage
vu de face a partir des descriptions fournies par des témoins ou par
la victime. Bertillon intégra ce système dans sa fiche
anthropométrique avec des photos du criminel prise de face et de profil.
Le développement de ce système portrait Robot a
été entrepris par Bertillon. Ces deux procédés
évitent des imprécisions qui peuvent se glisser lors d'une
description. Car, ce sont des moyens très pratiques d'identification.
Contrairement à la ronde d'identification de VIDOCQ.
Rôle et la fonction du spécialiste en
identité judiciaire
Le spécialiste en identité judiciaire est
communément appelé technicien en scène de crime, assiste
l'enquêteur dans la recherche, la cueillette et l'analyse des preuves
matérielles. Cependant, la responsabilité de l'enquête
repose sur épaules des enquêteurs.
A son arrivée sur les lieux où se produit la
scène, le technicien doit d'abord rencontrer l'enquêteur ou le
policier sécurisant la scène afin d'élaborer un plan de
recherche après avoir vérifié la voie de contamination de
la scène s'il y en avait. Il procède en suite a la prise des
photos de la scène sur trois niveaux : vue générale,
semi rapprochée et rapprochée de la scène. Puis, il
prépare si nécessaire un relevé topographique ou encore
appelé croquis de la scène, sur lequel il indique l'emplacement
de chaque évidence et la direction nord- sud avec une boussole
déterminant la direction de l'objectif au moment de la prise des
photographies. Les indices, une fois recueillis, le spécialiste en
identité judiciaire est responsable de ces indices. Il s'assure de la
conservation de ces pièces à conviction qui nécessitent
des expertises et des analyses par des techniciens compétents. Ils
entament les démarches nécessaires auprès de
l'enquêteur pour obtenir les pièces de comparaison et des
suspects qui permettront de déterminer l'appartenance de ces
pièces découvertes. C'est en fait la démonstration du
parcours de ces pièces qu'on appelle la chaine de possession ou encore
chaine de responsabilité.
Définition et historicité de la
dactyloscopie
Le petit Larousse illustré de l'année 2000,
définit à la page 295, la dactyloscopie comme étant la
science de l'identification des personnes a partir de ses empreintes
digitales35(*). La
dactyloscopie constitue le moyen le plus généralement
accepté, immuable, infaillible que l'on connaisse pour identifier une
personne. C'est une science très complexe qui possède une
histoire distincte, comportant une méthode d'exploitation, un
système de classement et applicable à de nombreuses
situations.
Il semble que les empreintes digitales ont servi à
l'identification des gens ordinaires, bien avant que l'on utilise pour
l'identification des criminels. CUMMINS et
MIDLO36(*) signalent dans leurs études sur les empreintes
digitales palmaires et plantaires que les chinois, les palestiniens ainsi que
d'autres peuples utilisaient les empreintes digitales pour identifier des gens
et également pour la prévention des fraudes et des
falsifications. C'est ainsi, vers 1858, William
Herschel, fonctionnaire anglais de l'administration des Indes,
commença à noter les différentes observations relatives
aux traces que laissent les mains et les doigts sur diverses surfaces. Ses
observations lui permirent de constater que ces traces formaient des dessins et
que ces dessins demeurent inchangés pendant une longue période,
même sous l'effet du vieillissement. C'est ainsi, qu'il utilisa les
empreintes digitales pour identifier les soldats indiens dans la prison de son
district. Il exigeait que chaque soldat appose son empreinte digitale a cote de
sa signature. Ainsi, a l'examen des empreintes, il pouvait déceler les
fraudeurs et même des récidivistes. Pendant qu'Herschel
démontrait l'utilité des empreintes digitales pour des fins
administratives, un médecin Ecossais du nom de Henry FAULD professeur de
physiologie a TOKYO, ville du Japon, qui prouva l'utilité des empreintes
digitales pour l'identification des criminels, a la suite d'un crime et qui
fit connaître cette nouvelle science au monde. En effet, en 1879, Fauld
examinant des poteries japonaises, découvrit la présence des
empreintes digitales. A cette époque là, on utilisait
déjà des empreintes digitales comme moyen d'identification des
gens au japon. Suite a cette découverte, il entreprit des études
et arriva très vite à la conclusion qu'elles étaient
individuelles et immuables. Puisque ses travaux étaient assez largement
connus dans son milieu, FAULD fut appelé à étudier les
empreintes digitales laissées sur les lieux d'un vol,
confirmèrent par la suite la justesse de cette technique
d'identification par empreintes digitales. Selon les archéologues,
l'emploi des empreintes digitales comme moyens d'identification des personnes
était déjà connue par les égyptiens et les chinois
de l'antiquité. Ces civilisations utilisaient les empreintes de pouce
comme signature et se servait de support pour attester l'aveu des criminels
et dans certains cas pour constater les transactions commerciales. En
Amérique du nord, le plus ancien document faisant que l'homme ait connu
les particularités des empreintes digitales se trouve au Canada ;
ce document est un dessin qui a été fait par un Indien,
sculpté sur une surface d'une falaise en nouvelle Ecosse. Sur ce dessin,
on voit l'esquisse d'une main présentant deux types de lignes
régulières et parallèles, soit les crêtes et les
plis de la surface palmaire.
Ainsi, dans la deuxième moitié du 17eme
siècle, Marcello MALPIGHI, professeur d'anatomie de l'université
de Bologne, utilisant u microscope examine toutes les surfaces papillaires du
corps. Il constate que ces surfaces présentes certaines crêtes en
relief et qu'à l'extrémité des doigts les crêtes
forment des spirales. Malheureusement, ces travaux d'observation passent
inaperçues à cause du manque d'importance accordée
à l'invention du microscope. En définitive, il revient à
plusieurs autres chercheurs l'honneur d'avoir utilisés
systématiquement les empreintes digitales parmi lesquels on peut citer
Francis GALTON d'avoir établi un système de classification des
dessins digitaux. Tout en s'inspirant des travaux d'HERSCHEL et de FAULD et
d'un autre professeur de physiologie et de pathologie thèque du non de
JAN Purkinje. Ses précédents travaux l'avaient amené
à conclure qu'en utilisant les empreintes digitales des dix doigts d'un
individu, les risques d'erreurs d'identification étaient de une sur
soixante quatre milliards. Son système est basé sur la
présence ou l'absence de triangles dans les dessins digitaux. Il
créa ainsi, quatre classes principales : absence de triangle,
triangle a gauche, triangle a droite et plusieurs triangles. Ces triangles
prirent ensuite le nom de delta. L'attribution de
valeur a chacune de ces quatre catégories de patrons digitaux
permettait le fractionnement de la collection d'empreintes lorsque les dix
doigts sont utilisés.il publia en 1892, un ouvrage
intitulé : «finger prints». Le
système de classification mis au pont par GALTON n'était pas
suffisamment efficace.
La mise au point d'un système de classification
vraiment efficace revient a un inspecteur général de police
Anglais en fonction à Bengale, Edward Henry. Dès 1894, Henry
intéressa aux travaux de GALTON et entreprit l'étude des divers
dessins formés par les empreintes digitales. Il établit en
premier lieu, cinq types de dessins digitaux auxquels il donna le nom d'arcs,
de boucles (intérieures et extérieures), de verticilles et de
verticilles à double boucles. Ces types de dessins étaient
déterminés par la présence ou l'absence des deltas. Chaque
dessin fut identifié par une lettre. En suite, il identifia le centre du
dessin et en présence des deltas, il comptait le nombre de lignes
(crêtes) croisées par une ligne imaginaire reliant le coeur du
dessin au delta. Ce système de classification que nous venons de voir
prend le nom de classification GALTON- HENRY et c'est cette classification qui
est en usage partout dans le monde.
Vers la même époque soit en 1892, un
fonctionnaire de police territoriale de BUENOS AIRES, du nom de JUAN Vucetich
mettait aussi au point un système de classification des empreintes
digitales. Il développa un système basé sur les travaux
effectués par FAULD ET GALTON. C'est un système hybride du nom de
système vucetich développé en hommage du susdit
où il est encore en usage.
D'où la dactyloscopie est une méthode
d'identification en suage de part le monde. Il existe plus de cinquante
systèmes de classification à travers le monde.
Cependant, l'un des systèmes les plus répandus
est celui de GALTON- HENRY. Jusqu'au moment de la mécanisation de la
classification des fiches dactyloscopiques, c'était le système
en usage dans tous les corps de police au Canada, des états unis et en
Haïti. Présentement, il existe quelques systèmes
informatisés de codification et de recherche des empreintes digitales.
La police nationale d'Haïti ce système à l'intérieur
de la direction centrale de la police judiciaire via l'inspection
Générale et la police Scientifique et technique sur le Campus de
la DEFP.
Objet et But de la dactyloscopie
La dactyloscopie est une technique qui permet de
prélever et d'étudier les empreintes digitales afin d'identifier
les auteurs des crimes et des récidivistes.
Objet de la dactyloscopie
La dactyloscopie est une technique qui permet de
prélever et d'étudier les empreintes digitales afin d'identifier
les auteurs des crimes et des récidivistes.
L'identification des récidivistes d'une part
c'est-à-dire des malfrats ayant été déjà
condamnés par les tribunaux pour un crime, est une information
essentielle pour la police et les tribunaux. Certains crimes sont punis
beaucoup plus sévèrement que d'autres particulièrement
lorsqu'il s'agit de récidive.
Empreintes latentes
D'autre part, la dactyloscopie permet la recherche des
empreintes latentes sur les lieux du crime, sur la surface des mains et sur la
surface des pieds : les glandes sudoripares correspondent avec la cuve des
crêtes. De ce fait, on nomme pore l'orifice de ces glandes sudoripares.
La sueur expulsée du corps entraine avec elle des corps gras qui servent
à lubrifier la peau, lorsque les crêtes papillaires viennent en
contact avec l'objet, elles laissent sur celui-ci une mince pellicule que le
technicien en scène de crime doit rendre visible grâce a diverses
techniques. C'est ce qu'on nomme empreinte latente. Cependant,
l'intensité et la qualité de l'empreinte latente dépendent
non seulement des conditions transpiratoires des individus mais
également des conditions climatiques et sur les reflexes
émotionnels. Toutes ces variations influent sur le caractère et
la netteté de l'impression ou de l'image latente produite.
Fondement de la dactyloscopie
La dactyloscopie est fondée sur :
a) L'individualité
b) L'immuabilité
c) L'inaltérabilité
L'individualité des empreintes digitales a
été largement prouvée. Les différents fichiers
dactyloscopiques des corps de police du monde contiennent parfois
jusqu'à plusieurs milliards d'empreintes digitales et jamais on a
découvert deux empreintes identiques provenant d'individus
différents.
L'immuabilité des empreintes digitales a pu être
vérifiée auprès de nombreux criminels dont a relevé
les empreintes à différentes périodes de leur vie et qui
ont été identifié à leur décès au
moyen de leur empreinte digitale. De puis, la vie intra utérine
jusqu'à la putréfaction de son cadavre, les empreintes digitales
d'une personne demeurent inchangées.
L'inaltérabilité d'une empreinte digitale constitue
un facteur de permanence intéressant.il est impossible de modifier le
tracé des crêtes papillaires. Si l'épiderme est
légèrement blessé, la blessure disparaitra laissant intact
le tracé des crêtes. Si les blessures sont profondes, elles
laisseront des traces extérieures, ce qui altérera sans doute les
crêtes situées sur le tracé de la cicatrice. Parfois
même, la cicatrice ajoute un élément de précision
supplémentaire au tracé des crêtes ce qui facilite en enfin
l'identification d'une personne.
Catégories d'empreintes digitales
Les empreintes digitales se divisent en deux grandes
catégories : les empreintes encrées et les empreintes
prélevées sur la scène de crime.
Les empreintes encrées sont celles qu'on relève
avec une encre spéciale sur une fiche dactyloscopique. On dispose une
mince pellicule d'encre sur une plaque de verre ou de métal, à
l'aide d'un rouleau, puis roule successivement chacun des doigts sur cette
plaque. En suite, Chaque doigt est déroulé à la case
prévue de la fiche. On prend sur une même fiche les empreintes de
doigts roulés séparément, puis placés
simultanément, par mesure de contrôle réciproque.
Les empreintes qu'on trouve sur la scène d'un crime
elles-mêmes se subdivisent en trois catégories : latentes
visibles et moulées.
Les empreintes latentes qui sont dues au dépôt de
graisses laissé lors de la manipulation des objets. Comme leur nom
l'indique, elles sont pratiquement invisibles.
Elles peuvent être rendues visibles que grâce
à des techniques spéciales par exemple l'application de la poudre
dactyloscopique. On peut ensuite les prélever et les analyser. Pour les
empreintes visibles, elles sont produites par les doigts enduits souvent
involontairement de colorants. Sur les scènes de crime, elles sont
produites principalement par les doigts maculés de sang, de boue ou
d'encre. On est en présence d'empreinte négative quand il y un
excès de colorants et qu'après la manipulation successive des
objets, les dessins digitaux sont formés par les colorants dans les
sillons et non des crêtes. L'empreinte positive est formée par les
colorants sur les crêtes quand les sillons sont propres. Dans les deux
cas, on doit photographier l'empreinte. On ne doit pas prélever
l'empreinte négative, mais dans l'autre cas, on doit
nécessairement prélever après toute photographie.
Finalement, pour les empreintes moulées, elles sont dues
à la manipulation ou au contact des doigts avec des substances en
plastique ou encore ramollies ou liquéfiées par la chaleur. On
les trouve aussi sur les objets recouverts de poussières. Ces
empreintes sont formées par les sillons. Il s'agit donc d'empreintes
négatives. Ces genres d'empreintes doivent être
photographiés sur place.
Recherche des empreintes latentes
Il existe plusieurs méthodes pour la recherche des
empreintes latentes. Il y a celles a la portée de tous les policiers,
qui dépendent de l'adhérence des matières inertes (poudre)
aux traces digitales, celle fondée sur la réaction chimique d'un
agent de détection (ninhydrine, vapeur de colle ou de crazy glue) sur
les constituants de l'empreinte digitale utilisée par les techniciens
spécialises, lorsque la recherche d'empreintes latentes présente
certaines difficultés.
Enfin, la toute dernière technique est celle au laser qui
est basée sur les faits que les composes de la sueur sont luminescents
sous cet éclairage. Cette luminescence peut- être
photographiée, elle fait apparaitre le dessin des crêtes. Il faut
se rappeler, pour que l'empreinte latente produite soit de bonne
qualité, il faut une surface raisonnablement lisse (surface de verre,
argenterie, objets nickelés, chromes, émaux et plastiques etc.).
Les surfaces rugueuses ou rouillées, les bois non apprêté,
le cuir, les draps ou autres surfaces inégales, absorbants ou poreuses
ne sont pas des surfaces permettant l'adhérence de la mince pellicule
de sueur. Il y a d'autres possibilités de trouver les empreintes
latentes sur du papier. Cependant, les chances de succès sont
très variables. Elles dépendent de plusieurs facteurs :
1) La surface du papier : les papiers à textures
grossière sont moins réceptifs aux impressions latentes que les
papiers à texture fine.
2) La pression : il ne faut pas oublier que les
évidences de papier sont manipulées avec
légèreté. Pour assure une impression latente convenable
sur du papier, il faut nécessairement une pression suffisante. La
qualité de l'image est aussi atténuée par le fait que le
papier absorbe l'humidité de la peau.
Tout compte fait, les empreintes latentes sont en
générale et par définition, peu visibles. Cependant, sur
la plupart des surfaces à l'exception du papier, on peut discerner ces
traces en faisant miroiter la lumière à la surface de l'objet
touché
Identification des empreintes sur les scènes de
crime
Comme pour toute autre partie des sciences forensiques,
l'identification des empreintes digitales découvertes sur les
scènes de crime est possible que par l'analyse comparée des
empreintes inconnues et de celle du fichier dactyloscopique dont les
caractéristiques sont semblables. Cette identification se fait en deux
étapes :
La première consiste à rechercher dans le ficher
dactyloscopique une empreinte dont le code correspond a la codification de
l'empreinte inconnue. Cette étape permet l'identification de plusieurs
dizaines de mêmes centaines d'empreintes semblables.
La deuxième étape consiste dans la recherche des
caractères analytiques (coïncidence, similitude) qui
s'observent sur le tracé des crêtes qui compose le dessin digital.
Ces caractéristiques n'apparaissent jamais dans le même ordre de
continuité sur les patrons digitaux provenant de personnes
différentes. Lorsque ces caractéristiques apparaissent dans le
même ordre de continuité lors de la comparaison d'une empreinte
inconnue avec une empreinte connue, il est évident que ces deux
impressions proviennent de la même personne. D'où l'identification
d'une empreinte se fait par la recherche des caractères dits analytiques
qui s'observent en n'importe quel point (endroit) du dessin digital. La
disposition de ces caractéristiques et leur combinaison sont
particulières à chaque dessin et elles constituent les
éléments de certitude dans l'identification de cette empreinte.
Telle est l'importance en gros de la dactyloscopie dans un système
judiciaire voulant se mettre au pas avec les nouvelles technologies et ainsi
voulant fournir un travail professionnel.
Photographies judiciaires
Une photo dit-on vaut mille mots, c'est un adage utilisé
dans le domaine des sciences forensiques. C'est particulièrement vrai
dans le travail du policier, plus spécifiquement dans le travail de
l'enquêteur. La photographie permet d'enregistrer dans ses moindres
détails, la scène du crime, non seulement ce qui est visible,
mais également ce qui est invisible à l' oeil humain. Certaines
techniques telles que l'infrarouge, l'ultra violet et les rayons X permettent
de rendre visible ce que l'on ne voit pas. Les photographies sont d'une grande
importance pour les enquêtes. Elles donnent une vue d'ensemble de la
scène, à localiser les indices et à les
interpréter. Elles se servent également de l'interrogatoire et
devant les tribunaux. Elles rappellent à l'enquêteur et aux
témoins tous les petits détails de la scène du crime et
illustrent pour le commissaire du gouvernement, aux juges d'instruction et
tous les autres juges, les lieux qu'ils n'ont jamais visités.
Photographies signalétiques
Comme son nom l'indique, la photographie signalétique
concourt à l'établissement du signalement d'un individu. Elle fut
proposée par Alphonse de Bertillon dans es instructions
signalétiques dans les années 1885.
Présentement, dans toutes les forces de police modernes,
il y a des services d'identification chargés de photographier les
individus afin que leur identité soit établie. Ces photographies
sont faites dans des conditions opératoires constantes et l'individu est
photographié en buste, profil doit, profil gauche et de face. Ces images
ont pour but de faciliter le signalement et doivent donc reproduire
fidèlement les caractéristiques particulières telles
que : nervis, rides, taches, cicatrices etc. ces photographies ne
peuvent en aucune façon être retouchées. Elles sont
collées sur les fiches signalétiques qui portent la description
des particularités anatomiques et physiologiques de l'individu, bref,
son signalement ainsi que toutes indications nécessaires relatives
à l'identité proprement dite et les empreintes digitales. Ces
fiches sont donc classées soit numériquement, soit
alphabétiquement et/ou dactyloscopiquement.
Photographie géométrique
Pour pallier aux risques d'erreurs faites dans les prises de
mesures pour les plans à échelles ou les croquis, surtout, dans
de nombreuses affaires nécessitant l''ouverture d'une enquête
policière, qu'il s'agisse d'un accident grave, d'un meurtre ou d'un
incendie. Il est nécessaire de procéder à une inspection
des lieux. Cette opération est très importante pour la suite de
l'enquête et pour la manifestation de la vérité. Tout ceci
aura comme suite u rapport illustré de photographie et de plan,
grâce auxquels le juge pourra se faire une opinion au cours du
déroulement de l'audience. Avec toutes les erreurs, le juge se fait
quand même une opinion. Pour finir avec ce problème, plus d'un
décident de mettre au point une nouvelle technologie qui le
stéréo photogramme qui va servir dans des cas d'accident de la
circulation et donne un résultat satisfaisant en un temps record.
Apres, un apprentissage assez court, n''importe quel fonctionnaire de la police
est pratiquement à même d'établir un plan précis
à partir de deux ou trois négatifs, plusieurs mois ou plusieurs
années après le déroulement des faits.et pour
compléter ce plan, on y ajoute seulement des petits détails qui
au prime a bord paraissent sans importance. Il va s''en dire que ce
matériel peut être utilisé a des fins policières par
exemple en architecture, en archéologie, en anthrometrie, ethnologie,
médecine et zoologie.
Photographies documentaires
Les documents photographiques joints aux dossiers policiers ou
judiciaires n'ont pas uniquement pour but de fixer l'état des
pièces à conviction au cours de leur saisie ou de leur
arrivée au laboratoire, mais aussi de fixer l''etat des lieux au moment
de sa découverte ou lors de l''arrivee des policiers sur place. Elle
servira aussi à illustrer une reconstitution de la scène.
Photographie documentaire des pièces à
conviction
Le photographe judiciaire se trouve en face de deux
problèmes photographiques. La photographie de reproduction de documents
et la photographie d'objets forts divers pouvant aller jusqu'à la
macrophotographie. Le but de ces opérations photographiques est
l'obtention des images descriptives représentant le document ou l'objet
dans l'état où il se trouvait lors de la saisie ou il doit
s''agir de photographie aussi objectives que possible. En ce qui attrait a la
reproduction de documents divers (lettres, enveloppes, reçus de vente,
de banque, quittances, livres comptable etc.) ce travail bne consiste pas de
reproduire fidèlement le document avec toutes ses particularités,
mais aussi la nature de la surface du support (papier) avec les plis, les
déchirures et les taches etc.
Quant a la reproduction d''objets qui peuvent être des
armes (pistolets, revolvers ou poignards) ou des outils, des instruments, des
vêtements, des appareils de l''objectifs et d'éclairage, il n''est
pas évident de donner des règles précises. Il faudra donc
mettre en tête que toutes ces démarches sont en faite la
quête de la vérité, de la fidélité et de
l'exactitude et que la mensuration doit être possible sur les images sans
de trop grands risques d'erreurs.
Photographie criminalistique documentaire
Selon le dictionnaire petit Larousse illustré de l''annee
2000, la criminalistique se définit comme étant la science ou un
ensemble de techniques mises en oeuvre par la police et la justice pour
établir la preuve de la commission d'un crime ou d'un délit,
l''identification de son auteur ainsi que son modus operandi. La photographie
criminalistique documentaire sert à illustrer une méthode de
recherche chimique ou physique. Elle autorisera et facilitera l''etablissement
de la «preuve par assemblage »
Qu'en est -il exactement
Il n'est pas très difficile de démontrer, dans
une entrée par effraction, si l'auteur d'un cambriolage utilise un
outil et qu'il se casse en commettant son acte, si la partie cassée
reste sur les lieux de l'infraction. Tandis qu'il parte avec son outils
abimé. Lors de l''etude des lieux, les enquêteurs
découvriront ce fragment. Plus tard, il trouve cet outil entre les mains
d'un suspect ou bien à son domicile. Suite a cette découverte,
on pourra établir avec le morceau de l'outil qu'il provienne de cet
outil abimé saisi. De ce fait, on aura de forts indices voire la preuve
certaine et irréfutable que ce suspect chez qui cet outil a
été retrouvé peut être l'auteur du cambriolage et
pour confirmation, on fera les autres gestes d'usage pour confirmer et
vérifier cette première l'hypothèse.
Empreintes de chaussures
La preuve matérielle joue depuis longtemps un
rôle important dans le procès pénal particulièrement
dans les pays où les sciences forensiques sont déjà
établies et acceptées. Les empreintes de chaussures ne
constituent qu'une des catégories de preuves matérielles. Le
travail relatif aux empreintes de chaussures démarre avec
l'enquête sur les lieux du crime,
L'examen des lieux du crime est l'une des tâches
très spécialisées de l''enquete criminelle. Le malfaiteur
laissera selon toute probabilité quelques traces derrière lui
dixit : le Dr Edmond Locard. En ce sens l'enquêteur qui
réussit, est celui qui pose toujours des hypothèses et qui
cherche des réponses à des questions posées. Il ne doit
rien laisser échapper quand il examine les lieux d'un crime. Aucun
indice n'est trop insuffisant pour être ramassé. De plus, il ne
doit pas oublier qu'il représente l'un des maillons de la chaine
judiciaire.
Les empreintes de chaussures un outil
d'enquête
Michael J. Cassidy, dans son ouvrage titré :
foot wear et JULIEN Mercier dans son ouvrage
intitulé les empreintes de chaussures
montrent que les empreintes de chaussures ou de pas peuvent aider à
l'enquête autrement dit a l'identification positive du criminel.
Elles peuvent déterminer le nombre de personnes en
cause, leur sexe, la direction de leur emplacement ou leur positionnement, leur
âge. Il peut arriver que les empreintes de chaussures conduisent
directement chez le coupable, qu'elles conduisent aux biens volés et
elles servent également à écarter un suspect.
2) Nombres minimum de suspects
Sur certains lieux de crime qui ont été
protégés contre des curieux et des témoins, elles peuvent
indiquer de façon assez fiable le nombre minimum de suspects. Par
exemple, on peut dénombrer le nombre de dessins de chaussures
différentes suspectes au point d'entrée ou des objets sur
lesquels ils ont marché à l'intérieur de la
scène.
On peut déterminer la pointure de chaque suspect. La
mesure des dessins semblable prouve qu'il n'y avait plus d'un suspect
impliqué dans scène. Les renseignements ainsi obtenus, ne
devraient pas être considérés comme définitifs,
mais comme étant une aide à l'enquête.
3) sexe du suspects
A part de rares cas, les femmes ont des pieds plus petits et
les talons plus étroits que les hommes. La forme et le dessin de la
chaussure peuvent également aider à établir le sexe du
suspect. Les traces de chaussures peuvent également aider à
établir un lien entre deux crimes. Il arrive que les criminels
commettent des crimes en série et plus particulièrement plus
d'un le même soir. Les chaussures des criminels peuvent laisser des
traces sur les lieux de la seconde scène de crime comparable a celles
trouvées sur la première scène de crime, même si
cela ne constitue pas une preuve convaincante et concluante, mais aide en
effet l'enquêteur à établir le lien entre la
première scène et la deuxième scène ainsi de suite.
Il est toujours possible de remonter la filière des criminels par leurs
traces de chaussures, plusieurs jours plus tard, voire plusieurs semaines
voire mois. Quant aux corps étrangers les enquêteurs ont
toujours tendance à négliger les corps étrangers qui
adhèrent à la chaussure du suspect. Il faut donc recueillir des
échantillons de contrôle sur les lieux du crime pour fins de
comparaison au labo. Ce genre de preuve serait probablement utilisé
lorsque es chaussures suspectes sont saisies. Dans des cas de crimes majeurs,
on devrait prendre des échantillons à surface au cas où il
pourrait se servir plus tard. De même que les empreintes de chaussures
dans le sang, de la farine, dans le carbone, de l'huile etc.
Collection d'empreintes de
chaussures :
Tout comme les empreintes digitales, il est important que le
technicien en scène de crime collectionne des empreintes de chaussures
de criminels actifs connus sur une base régionale. Les chaussures
possèdent deux types de caractéristiques : les
caractéristiques de classes et les caractéristiques
accidentelles. Les caractéristiques
accidentelles peuvent durer des mois. On pourrait faire de même pour les
empreintes digitales.
Toutefois, les empreintes datant de plus de six mois, peuvent
enlever du réseau pour alléger le système. L'empreinte de
chaussures, une fois découverte doit être photographiée
puis moulée avec de la plâtre dentaire sur les lieux du crime. Il
faut ensuite avoir une chaussure suspecte. La façon classique
d'obtenir des chaussures suspectes est de demander à tout suspect de la
remettre volontaire.
Autorisation de perquisition
Les autorisations qui risquent le plus d'avoir un lien avec
l'identification des empreintes de chaussures sont la perquisition, la saisie
et l'arrestation. Cependant, il est très difficile pour que ce soit le
spécialiste en empreinte de chaussures qui procède a la saisie de
chaussure. Cette tâche est normalement celle de l'enquêteur. Il
peut occasionnellement arriver que le spécialiste lui-même
effectue la saisie.
Caractéristiques d'identification
Comme ci-dessus mentionné, elles sont au nombre de
deux : les caractéristiques
de classes et les caractéristiques accidentelles
Caractéristiques de classes &
caractéristiques accidentelles
Pour les chaussures, les caractéristiques de classes
sont les suivantes : taille, style, forme, type de dessins, les trous
prédéterminés pour les clous et les défauts de
moules dans les semelles. Tandis que pour les caractéristiques
accidentelles ce sont les déformations ou les usures que prennent les
chaussures au cours de l'utilisation, parmi lesquelles on cite : coupures,
déchirures, clous placés en zigzag ou de façon
aléatoires. Toutes les formes d'identification commencent par la
concordance des caractéristiques accidentelles, servant à
établir l'individualité et l'identification du criminel.
Empreintes de chaussures vs empreintes
digitales
Les caractéristiques de chaussures se diffèrent
de celles des empreintes de digitales de trois manières :
a) Pour les empreintes chaussures, les caractéristiques
accidentelles peuvent être modifiées tandis que pour les
empreintes digitales, elles sont permanentes et demeurent inchangées
sauf au niveau de la taille ou dans des cas de blessures depuis le
début du développement foetal (foetus) jusqu'à la mort
b) Pour les caractéristiques accidentelles des empreintes
de chaussures, elles ne se décrivent pas en fonction des
catégories préétablies, tandis que pour les empreintes
digitales, elles décrivent précisément en arrêt de
crêtes, de bifurcation, lacs et ilots.
c) Pour les empreintes de chaussures, les caractéristiques
accidentelles se localisent dans un secteur tandis que pour les empreintes
digitales, elles se localisent en un point précis.
En définitive, tout le système forensique et
médecine légale possèdent d'instruments scientifiques,
disposent de personnes qualifiées et spécialisées pour
fournir des réponses à d'épineuses questions qui se posent
au cours d'une enquête. S'agissant de : qui ?, quand?,
où ? Pourquoi ?, comment ? Quoi ?
Tout compte fait, la science n'a pas fini d'évoluer. Bien
d'autres découvertes feront alors suite, sans doute pour aider tous ceux
et celles qui ont la charge de retracer les preuves matérielles
nécessaire a l'arrestation et a la condamnation des criminels ou au
relâchement des suspects. Car, on ne peut se permettre de
faire des erreurs en sciences judiciaires, il vaut mieux de relâcher des
coupables que de condamner un innocent.
Deuxième partie
Les scènes de crime ou lieux de crime
Deuxième partie
Chapitre I
Lieux du crime ou scènes de crime
Section I
Définition du concept
Section II
Les indices qui d'ordinaire l'objet d'analyse
Il ne faut pas mener une enquête sans penser aux
éléments convaincants et un laboratoire ou encore un lieu pour
traiter les preuves. C'est pour cela qu'ils soient policiers ou
enquêteurs, techniciens en scène de crime spécialistes du
laboratoire et magistrats doivent tous serrer le coude en vue de
présenter des preuves conduisant à des conclusions
irréfutables. Dans ce cas, il s'avère important d'approcher les
scènes de manière scientifique afin de ne pas apporter ou
emporter des indices de preuves sur la scène et de la scène.
D'autant plus l'application des principes scientifiques que les techniciens en
scène de crime doivent eux-mêmes utiliser au cours de leur action
sur la scène, sans négliger ou oublier les exigences pour qu'une
preuve soit recevable et acceptée a la cour par les juges, les jurys et
les avocats défenseurs. Finalement, il faut que ces évidences
soient recueillies de façon adéquate (convenable) en vue
d'éviter toute contamination et toute altération. Tout ceci
réside dans les précautions que les premiers policiers ou
techniciens ou enquêteurs doivent prendre avant même d'aborder
la scène et/ou la façon qu'ils doivent se comporter sur la
scène afin de ne pas détruire ces évidences.
Section I
Définition
Provenant du mot latin locus qui signifie lieu, le
dictionnaire petit Larousse illustre de l'an 2000, le définit comme
étant toute partie circonscrite de l'espace où se localise une
chose ou se déroule une action quelconque37(*).
Aussi, le concept lieu de crime est- il défini comme
tout endroit où le crime a lieu. Ce lieu est subdivisé en trois
petites parties :
a) les routes d'approche
b) les zones avoisinantes
c) les routes empruntées après la commission du
crime38(*)
Premier geste ou première action d'un technicien
sur la scène de crime
Tout ce qui entre dans la commission d'un crime peut
être sans doute un élément de preuve. Le témoignage
de agent de police patrouilleur concernant ce qu'il a pu constater avant
aucun changement soit opéré, tout ceci a une importance capitale
pour la réussite d'une enquête.
Generalement, la police prend connaissance d'un crime soit par
information reçue d'un plaignant ou d'une victime. Soit en le
constatant lors de sa patrouille. Dans ce dernier cas, ou bien on
découvre le crime après commission (perpétration), quand
le criminel a déjà quitte les lieux ou on le surprend en
flagrant délit. Dans tous les cas, les premiers policiers arrivés
sur les lieux d'un crime doivent toujours avoir à l'esprit qu'il y a
sur la scène de nombreux indices à protéger. Ce qui pourra
éventuellement permettre d'identifier le criminel et enfin prouver sa
culpabilité. Car tous ces indices, matériels se trouvent
éparpiller sur une superficie très variable. Ils doivent
interdire l'accès à toute personne non autorisée. Ils
pourront ensuite donner les soins nécessaire a toute victime se
trouvant sur es lieux du crime, procéderont a l'arrestation du ou des
suspects s'ils sont encore dans les parages.ils devront interdire
l'accès des lieux du crime pour attendre la cueillette des
pièces a conviction par les techniciens en scène de crime soit en
barrant certaines sorties clés, soit en postant d'autres
confrères pour faire évacuer les curieux, suivant le cas
évacuer les membres du personnel non essentiel. Ils doivent
prévenir des déplacements inutiles et recouvrir les endroits
où il y a des indices susceptibles d'être altérés
par des événements naturels (intempéries).ils doivent
finalement empêcher que ce soit enlève ou déplacés
des objets qui pourraient servir d'éléments de preuves sans
autorisation.
Protection des lieux du crime
La protection de la scène du crime est le geste le plus
important fait sur la scène avant toute pénétration par
voie de contamination. Parce qu'elle évite toute perte, toute
altération d'évidence ainsi que de fausse piste tout en
s'assurant que ces évidences seront acceptables à la cour. Les
lieux du crime doivent être sécurisés et
protégés contre de hauts grades de la police ou du gouvernement,
de la presse, des curieux, d'autres agents ou toutes autres personnes qui n'ont
aucun intérêt particulier a l'enquête. Il convient dans cas
de projeter un peu de lumière sur le terme
d'altération des lieux du
crime qui se définit comme tout geste ou acte pose sur
les lieux du crime qui pourrait modifier l'état initial du lieu du
crime ou causer la destruction des évidences qui s'y trouvent. Elle
aurait pour effet d'entraver les efforts des enquêteurs pour
repérer l'endroit où telles évidences se trouvaient au
moment du crime. Car, les lieux du crime peuvent être à
l'intérieur ou à ciel ouvert. Au cas où, la scène
se trouve a l'intérieur, la protection peut être se faire en
fermant les portes après toute vérification de vie à
sauver et en plaçant une garde a l'entrée des portes. Des
instructions spécifiques doivent être données pour
interdire l'utilisation des toilettes, de jeter des objets ou de
déranger quoique ce soit, jusqu'à ce que la scène ait
été complètement examinée par les techniciens de la
police technique. Dans le cas contraire, il n'est pas si facile de
protéger une scène à ciel ouvert sinon passer les cordons
jaunes de sécurité faisant une chaine autour de la scène
avec le personnel policier présent ou en délimitant la zone avec
des cordes. S'il n'existe pas de supports pour les fixer, on les dépose
ou on les place par terre. Car, des fois on a une scène très
étendue. Donc, il faut établir et préciser la dimension de
la scène par voie de contamination.
Relevé de l'état des lieux
Une fois la scène sécurisée et
constatée, on enchaine à l'étape suivante qui est le
relevé de l'état des lieux ou on commence par travailler en
produisant des notes écrites, la prise de vue ou la présentation
de la scène sur croquis. Ces actes poses est un élément
très important et indispensable du témoignage de
l'enquêterait des spécialistes devant les tribunaux. C'est
également un élément indispensable dans la
réussite d'une enquête. Car, elle permet de voir la scène
à l'état initial au moment de l'arrivée du premier
policier. Elle permet finalement de se remémorer certains détails
de la scène qui ont pris de l'importance au cours de l'enquête.
Pour se faire, il existe plusieurs méthodes pour enregistrer une
scène de crime : photographie, vidéographie, enregistrement
verbal au magnétophone etc. mais celles qui sont le plus a la
portée des policiers et des enquêteurs sont la notes ; le
croquis et la photographie. Néanmoins, ces méthodes ne
s'excluent pas mutuellement, on devrait même pouvoir en utiliser
plusieurs, sinon toutes.
1) les prises de notes
Cette question de prise de note commence des la
réception de l'appel informant du crime. Partant de la date et l'heure
a laquelle l'appel a été reçu du requérant, de la
composition de l'équipe jusqu'à l'arrivée sur les lieux du
crime. Tous ces détails font partie de la prise de notes pour une
scène quelconque. La prise de notes dans la réalité des
faits doive décrire la scène dans tous ses détails, pour
qu'en lisant, on doit être en mesure de reconstituer la scène
fidèlement. Les techniciens doivent mentionner l'heure exacte de
l'arrivée et la localisation de la scène. Cette localisation ne
doit pas se faire seulement avec l'adresse civique mais d'autres repères
et aussi avec une boussole cherchant les points cardinaux c'est-à-dire
on indiquera le nord et le sud par rapport à la position de la victime.
Il faut noter aussi, l'état des lieux, décrire les
désordres constates, la présence d'objets étrangers et
éventuellement la disparition d'objets. Relever aussi es points
d'entrée des intrus sur les lieux et ses déplacements sur la
scène. Finalement, tout ce qui se trouve sur la scène doit
être décrit séparément et indistinctement.
2) les plans à l'échelle et
croquis
Le petit Larousse illustre de l'an 2000 définit le
croquis comme étant un dessin rapide, dégageant à grand
traits, l'essentiel d'un sujet ou d'un motif39(*). C'est une première ébauche. Il est
fait à main levée, sur les lieux mêmes du crime. Il peut
être présenté par un témoin, comme complément
à une explication des lieux. Tandis que le plan c'est un dessin
représentant avec une échelle telle qu'une construction, une
route etc.
Légalement, seul un spécialiste peut
présenter devant un tribunal u plan de route ou d'une maison. C'est
pourquoi on l'appelle toujours plan à l'échelle.
Le croquis et le plan à l'échelle sont des
compléments de notes prises par les policiers ajoutes aux
photographies.
Avec, le vieil adage : une photo vaut mille mots cite
précédemment, incluant les avantages de la photographie, le
croquis et la photographie éliminent tous les détails encombrants
de la scène pour ne conserver que les éléments importants.
Un bon croquis peut servir à interroger un témoin, un suspect,
à rédiger un rapport d'enquête et permet également
de préparé les preuves qui doivent être
présentées devant les tribunaux. Il est plus qu'important
d'utiliser les mêmes unités de mesures dans la présentation
du plan à l'échelle. Elles doivent être prises de la
même manière.
Section II
Les indices qui font d'ordinaire l'objet d'analyse
Chaque scène est différente en soi, et
présente des indices différents qui méritent une attention
toute particulière. On trouve d'habitude sur les lieux de crime des
objets ci-dessous listes, auxquels les enquêteurs et les techniciens en
scène de crime doivent soigneusement prises en considération.
I) les armes qui se divisent en armes a feu et armes blanches
a) armes a feu : douilles, balles, projectiles et
fragments
b) armes blanches : instruments tranchants, instruments
contondants, marques et des cordes
II) articles de consommation : produits chimiques tels
alcools, drogues ou narcotiques et pharmaceutiques, produits de beauté,
mégots de cigarette, produits pétroliers
III) preuves physiologiques ou biologiques : sang, os,
spermes, salive, urine, sueur, expectorations et autres.
IV) Preuves documentaires : notes de suicide, lettres de
menaces, carnet de banque, chéquier, passeport et carte
d'identité, carte identification nationale, tampon, sceau, faux billets
de banques, faux papiers allumettes brûlées, dé ou pion de
jeu et carton d'allumettes
V) Produits résiduels : cheveux, fibres, peintures,
morceaux de vitres ou de verres
VI) Objets étrangers : drogues narcotiques et
tache
VII) Objets pouvant permettre de faire le rapprochement des
criminels: boue, poussière, débris, empreintes de pas, empreintes
de pneus et traces d'outils.
Chapitre II
Les évidences ou preuves matérielles
Section I
Définition du concept d'évidences ou preuves
matérielles
Section II
Cueillette d'évidences ou preuves matérielles
Section III
Conservation d'évidences
Section IV
Chaîne de possession ou chaîne de
responsabilité
Section I
Le lexique des thèmes juridiques ainsi que le petit
dictionnaire Larousse illustre définissent les preuves
matérielles ou l'évidence comme étant
l'établissement de la réalité d'un fait ou de l'existence
d'un acte juridique. D'autant plus, selon l'avis de plusieurs techniciens en
scène de crime du Bureau de la police Scientifique et technique de la
police nationale d'Haïti, la preuve matérielle ou évidence
se définit comme étant tout objet, tout indice, tout
élément physique recueilli sur une scène d'infraction
après la perpétration d'un crime et étant capable de
prouver la manifestation de la vérité dans le domaine de la
criminalistique.
Section II
Cueillette d'évidence
Le travail du technicien en scène de crime consiste
à rechercher et à relever les indices par un examen minutieux de
la scène et recueillir ces évidences de la scène. Il
poursuit son travail au laboratoire par l'analyse et la comparaison
d'éléments de preuves recueillis et ce travail se termine avec la
présentation des résultats devant les tribunaux par le
témoignage. Les techniques qu'il utilise permettre soit l'identification
des personnes ou des traces.
La recherche, la cueillette et l'analyse de ces
éléments de preuves exigent l'utilisation des techniques
spécialisées. Il importe de bien ces éléments
retrouves sur les scènes de crime afin qu'ils ne soient ni
altérés, ni contaminés.
Section III
Conservation des preuves matérielles
Les moyens de preuve sont préalablement établis
et imposes par la loi, dans ce cas la preuve est dite légale.
Devant les tribunaux, la preuve légale à
l'identification du criminel est faite à l'aide du témoignage
d'un spécialiste en identité judiciaire ou technicien
chevronné en identité judiciaire. Son témoignage est dit
d'opinion ou témoignage d'expert suivant le juge qui reçoit le
témoignage le déclare. Avant qu'il fasse connaître au
tribunal ses conclusions, il devra faire l'étalage de ses connaissances
à la satisfaction du juge ainsi que ses expériences dans le
domaine pour lequel il témoigne.
C'est à ce stade que le juge pourra mettre l'accepter
comme expert et il va émettre son opinion ou l'identification de
l'accuse ou encore il émettra son témoignage d'expert.
Prélèvement et conservation des
empreintes digitales
Les empreintes digitales commet toutes les autres preuves
matérielles, une fois recueillies sur les lieux du crime doivent
être protégées d'une manière spéciale. Comme
nous l'avons démontré tantôt que le travail du technicien
en scène de crime est complémentaire a celui
de l'enquêteur et en un sens tout a fait particulier qu'avec l'acte
pose par le premier policier arrive sur les lieux du crime. En ce sens,
l'enquêteur doit préserver soigneusement tous indices
retrouvés parmi lesquels les empreintes digitales laissées sur la
scène de crime. Car ces empreintes sont pour la plupart latentes ou
invisibles. C'est pour cette raison, il est particulièrement important
que l'enquêteur prenne des précautions a des endroits où
les criminels sont susceptibles de laisser ces traces latentes, aux surfaces
qui ont pu en recevoir et de la meilleur façon de les protéger
de toute contamination ou d'altération. L'enquêteur doit
identifier et examiner de façon méthodique les endroits
susceptibles de localiser les empreintes digitales par les techniciens en
scène de crime. En ce qui concerne les empreintes digitales, sur les
lieux ou scène de crime la procédure normale est :
a) Photographier toutes les pièces a conviction, avant
même de les toucher ou de les deplacer, une fois localisées et
relever avec de la poudre dactyloscopique
b) Focaliser la surface et tous les objets qui portent des
empreintes digitales
c) Développer les empreintes par les différentes
variétés de poudres dactyloscopiques et par les méthodes
appropriées.
d) Prélever les empreintes digitales sur un
préleveur d'ordinaire en plastique pouvant protéger les
empreintes contre toute altération et contamination pour leur
éventuelle utilisation au tribunal de la surface originelle.
Une fois prélevées, les empreintes digitales
peuvent rester vitam aeternam.
Traitement des documents
Tout ce qui est papier sur une scène de crime
mérite d'être protégé et considéré
comme étant un document suspect, qu'il possède ou non
d'écriture dessus. Un expert peut développer les
caractères d'écriture en foulage ou qui ne sont pas visibles
à l' oeil nu. Il faut chercher les signatures et accessoires,
c'est-à-dire celles ayant servi aux exercices d'imitation, mais n'ont
pas été utilisées. On doit rechercher aussi des morceaux
de papiers froisses dans les poubelles, les reçus de banque, les
prescriptions de médicaments du médecin. Pour les recueillir et
les conserver, les spécialiste en documents doit :
a) porter des gants de coton
b) prendre soin d'avoir à sa portée des
enveloppes en plastique pouvant protéger les documents
c) ne pas mettre plusieurs documents ensemble
d) ne pas les laisser exposer a des sources lumineuses trop
fortes, a la chaleur ou a l'humidité ni avant le recueil, ni
après le recueil, car l'excès de l'humidité fera
disparaître l'écriture en foulage
e) Ne pas prendre les documents avec des pincettes qui laisseront
des marques sur les documents que l'expert peuvent confondre avec des les
traces initialement découvertes.
f) Eviter de chiffonner ou plier les documents, ceci peut
être important s'il y avait déjà des plis.
Prélèvement des traces
biologiques
Du point de vue sanitaire, il n'est pas permis à aucun
spécialiste en biologie de toucher à des spécimens
humides. Car ils développent toujours des virus qui peuvent contaminer
le spécialiste qui s'en sert. Il faut dans ce cas laisser ces
échantillons séchés a l'air et ne pas les exposer au
soleil, surtout quand il ya la présence de drogue dans les liquides
organiques, quand il faut détecter la présence du sang humain
(veine, foetus, menstruation).
Pour bien conserver ces échantillons organiques,
particulièrement les spermes, la salive les expectorations, le sang, il
faut qu'ils soient séchés avant de les recueillir sinon que le
sang liquide ne soit pas disponible en assez grande quantité pour
être recueilli dans un tube a essai et qui doit être scelle par la
suite. Dans le cas contraire, le sang desséché doit être
gratté avec une lame de rasoir ou de couteau propre pour éviter
toute contamination. L'échantillon doit être placé dans un
sachet séparé afin de l'envoyer au laboratoire pour expertise.
Cependant, le sang qui a coulé par terre et y a été
recueilli imbibé de terre mérite d'être traité avec
beaucoup de soin. Il est très important de protéger les taches
de sang en les recouvrant contre le soleil et la pluie. Pourtant les spermes
résistent assez bien aux agents chimiques, mais deviennent très
fragiles, une fois séchés. Les cellules du sperme sous le
microscope présentent le meilleur moyen de déceler sa
présence dans une tache, par exemple si on plie un morceau de tissu
imbibé de sperme séché ou l'on froisse ces tissus, cela
peut causer des dommages à ces cellules froissées.
Il faut dans ce cas traiter ces spécimens avec
précaution. Les taches de sperme séchées,
retrouvées au sol doivent également être
prélevées avec un couteau ou une lame de rasoir et les emballer
séparément dans des contenants différents et comme
ça, le prélèvement est effectué. Dans le cas
où c'est de la salive retrouvée, il faut la prélever avec
beaucoup de minutie en se servant d'un filtre non absorbant, marqué a
l'aide d'un crayon gomme, surtout a l'endroit où se trouvait la salive
quand il s'agit du papier afin que ce soit facile de la repérer en
arrivant au laboratoire. Il est plus qu'important de la marquer.
Il est d'une importance incalculable de prendre soin des
mégots retrouvés sur une scène de crime. Car dans ces
mégots, il est très facile de relever de l'ADN du fumeur qui
était sur les lieux du crime à partir de salive dans ces
mégots.
Quant aux larmes, l'urine et la sueur, il faut les
prélever avec beaucoup de précautions pour ne pas les
contaminer, ni les altérer pour ne pas enlever leur valeur de preuves.
Les mêmes procédures sont applicables tant pour les spermes que
pour la salive. Alors, voyons donc, l'importance du prélèvement
et de la conservation des preuves matérielles qui auraient
été retrouvées sur une scène de crime pour le
besoin de la justice.
Section IV
La chaine de possession ou encore appelée
chaine de responsabilité
La chaine de possession établit la relation ou le
rapport existant entre la preuve matérielle et ceux qui en ont la garde
a partir de sa découverte jusqu'au jour où l'on le transmet au
tribunal pour procès final. La preuve matérielle offre la
possibilité de vérifier qu'un crime a été commis,
d'en identifier le ou les auteurs, d'établir l'innocence de toute
personne impliquée accidentellement sur la scène ou sur qui peut
planer une suspicion quelconque.
Cependant, pour que la preuve garde sa valeur initiale, il
faut que le technicien sen scène de crime et l'enquêteur la fasse
suivre les étapes légales, partant du moment de sa
découverte, passant par sa cueillette, sa gestion jusqu'à sa
présentation à la cour.
Les étapes de la chaine de
possession
Cette expression se sert pour designer les différentes
étapes que les preuves matérielles doivent bruler en montrant le
parcours de ces preuves dans le système forensique. S'agissant de la
police technique et de la police scientifique. C'est-à-dire
démontrer la liste de ceux qui ont eu la garde de ces preuves. Il faut
qu'on soit en mesure de démontrer a la cour si elle le demande , que
la preuve qui lui est présentée est réellement celle qui
a été recueillie sur la scène de crime, ou qui a
été reçue d'un témoin ou d'une victime, d'un
suspect ou originellement saisie sur la scène elle-même.
Pour qu'on puisse démontrer ces faits, il faut qu'il y
ait un dossier traçant le cheminement de la preuve au cours de son
passage au commissariat ou au BPST et que ce dossier soit signé par
le donateur et le receveur. Tout ceci pour que le policier, l'enquêteur
ou toute autre personne qui a recueilli une preuve matérielle, doit
faire mention de l'endroit où cette la pièce a été
saisie et à qui on l'a remise tout en précisant, le jour, la date
, l'heure à laquelle il l'a reçue. Cet exercice est un geste
d'usage pour n'importe qui touchant à la pièce pendant un petit
temps pour l'analyse. Il doit quand même donner accusé
réception. La chaîne de possession présume aussi une
attention tout à fait spéciale au stockage des preuves
matérielles, elles doivent être gérées dans un
endroit sécuritaire tout en tenant compte des conditions climatiques et
atmosphériques. Certaines preuves sont capables de garder dans des
frigos et d'autres à sec dans les coffres fort et certaines fois
sous l'éclairage ou bien dans le noir.
Pour prouver la chaine de possession, il faut pouvoir
présenter la preuve dans les conditions initiales où la
pièce a été saisie. Il faut la protéger de la
détérioration physio-biologique.
Qualité d'une preuve
matérielle
Pour parler de la qualité d'une preuve
matérielle, il faut tenir compte de plusieurs facteurs qui rentrent en
ligne de compte :
a) individualité de la
preuve
Le dictionnaire petit Larousse illustre de l'an 2000 à
la page 542, définit l'individualité comme étant
l'originalité propre à une personne ou une chose, c'est ce qui
distingue tout élément des autres éléments d'une
même catégorie.
Quant à certaines preuves matérielles, il n'est
pas toujours possible d'établir l'identité spécifique par
exemple morceau de vitre, trace de peinture. On ne dispose pas de moyens pour
faire les analyses et afin d'arriver à l'identification.
b) Transfèrement
Personne n'est sensé d'ignorer que
quand deux corps rentrent en contact, il y a toujours un transfert de
particules propres a chacun d'eux qui se fait. C'est ainsi, quand un suspect
entre en contact avec une victime ou en touchant a des objets sur un lieu
d'infraction, ou pénètrent dans un lieu quelconque, laisse
d'ordinaire derrière lui des traces sur la scène en soi et
emporte des traces sur lui de la scène. D'où la
présentation d'échange d'éléments du Dr Edmond
Locard : quand deux objets entrent en contact l'un l'autre, il y a
toujours transfert de matière de l'une sur l'autre. De ce fait, tout
criminel qui pénètre dans sur une scène de crime laissera
sans doute des indices de preuves matérielles sur la scène et
emportera d'autres preuves sur lui.40(*)
Le Dr Edmond Locard a aussi démontré que
certains métiers et professions comme la peinture, laisse sur les
doigts, sous les ongles, sur les vêtements des traces pouvant
déterminer la profession de l'artisan. Par exemple : les traces de
cuir et de cire pour les cordonniers et les relieurs, de peinture pour les
peintres, de savon et de poudres pour les coiffeurs.
c) preuves par association
C'est ce genre d'indices qui permet à
l'enquêteur de faire le rapprochement entre le criminel et la
scène ou entre le suspect et la victime. La preuve par association ne
conduit pas au suspect, mais elle permet de faire la relation une fois que le
suspect identifié.
d) Preuves résiduelles
Toutes les méthodes de preuves sont
déterminantes dans la recherche des criminels et aident principalement
le maitre de la scène de crime qui est l'enquêteur. La preuve
résiduelle fournit elle-même un moyen d'orienter une
enquête, présente la possibilité d'arriver à toute
personne suspecte. Prenons en exemple, des pièces d'identité
laissées sur une scène de crime par un criminel, un reçu
d'une affaire passée avec une autre personne qui porte le nom du
criminel, des verres correcteurs, un mouchoir portant le nom et le monogramme
du criminel.
e) Rareté de preuves
Sur une scène de crime, l'enquêteur doit
être vigilant et attentif à tout ce qui lui parait étrange
en se basant sur les circonstances, dans le temps ou dans le lieu, relatives
aux preuves matérielles trouvées sur les lieux du crime ou
à proximité. On doit ramasser tout objet comme étant de
preuves insolite de la trouver à un endroit quelconque ou que certaines
conditions semblent suggérer certaines modifications soit dans
l'emplacement soit dans le traitement etc.
Selon plusieurs spécialistes en matière
d'enquête criminelle et partant du principe de rareté de preuve,
plus un indice parait insolite ou rare, plus grande est sa valeur en
qualité de preuve.les objets peu communs ou rares constituent aussi
d'indices importants. Les objets trouves a des places inhabituelles,
constituent d'indices importants.les objets communs ayant une certaine
individualité, peuvent être aussi considéré comme
preuves quoiqu'ils aient en soit une importance limitée.
Tout au long de ce chapitre, nous venons de voir et
démontrer le rôle, l'importance et le caractère
indispensable des preuves matérielles, comment les recueillir, les
traiter et les conserver. Ceci partant de sa découverte sur les lieux
du crime jusqu'à la cour.
D'ordinaire les représentants de la police scientifique
et technique pour appuyer leur témoignage préparent pour des
fins de démonstration un tableau comparatif illustrant les
caractéristiques dites de classe ou accidentelles préalablement
agrandies, afin de prouver sans problème à l'oeil nu, aux juges
et jurés, les explications de l'implication du criminel à la
scène.
Ce chapitre montre effectivement, le caractère
indispensable de la preuve matérielle traitée par les
techniciens en scene de crime et les specialites du laboratoire. Celui-ci
montre également l'indispensabilité et l'importance sans
égales d'une unité de police scientifique et technique au sein de
la justice pénale haïtienne et également à travers le
monde. Car on ne peut parler ni de l'enquête
criminelle, ni de la police scientifique et
technique sans l'administration des preuves
matérielles.
Chapitre III
Ethique professionnelle
Section I
L'expert et le suspect
Section II
Le témoignage de l'expert
Dans le domaine des sciences judiciaires, la situation est
très délicate pour le spécialiste du fait qu'il a à
défendre de façon impartiale, objective et complète les
résultats de ses examens et qu` il doit émettre son opinion
d'expert en respectant les règles et les codes professionnels , celles
de son milieu de travail et il doit ensuite respecter les règles de
droit qui n'ont pas toujours la même finalité. Car les buts
recherchés par la science et ceux du droit ne sont pas les mêmes,
la vérité scientifique pour la science versus gain de cause
même au dépens de la vérité en droit. Il doit en
quelque sorte négocier avec ces deux réalités. Souvent,
il évite de dévoiler des résultats qui pourraient nuire
à son client. Car, il peut parfois montrer une certaine partisannerie
pour la partie qui l'engage, sous entendant ainsi qu'il peut modifier son
rapport ou son témoignage en faveur de son client. Cette partisannerie
effectivement peut exister et que ce soit en procédure civile ou
criminelle, elle n'est certainement pas l'apanage d'une seule partie. Conscient
de nombreux pièges qui peuvent se présenter à lui,
l'expert compétent, impartial et objectif doit évidemment agir de
façon a ce qu'il soit au dessus de la mêlée en toutes
circonstances et que les influences extérieures qui peuvent provenir du
milieu du travail, du client ou de toute autre source soit réduite au
minimum.
Dans ces secteurs d'activités, l'acte professionnel
peut donc être fait par des personnes de formations diverses.
Malgré toutes ces précautions prises lors de l'engagement,
même les institutions soi disant sérieuses, on a souvent des
difficultés à faire le tri. En dépit des problèmes
inhérents a la fonction de scientifique dans le système
judiciaire. Il est demande aux spécialistes de faire montre de
l'impartialité d'avoir une indépendance complète,
individuelle et institutionnelle. Tout ceci, peut être très
singulier à la fonction de spécialiste en sciences
judiciaires.
En sciences judiciaires, le processus est très ouvert
en ce sens le spécialiste scientifique n'a pas droit d'effectuer
à lui seul, l'analyse, la comparaison et la vérification d'un
dossier quelconque. Il doit en effet faire l'application de la méthode
ACEV, ci-dessus expliquée. C'est-à-dire il doit démontrer
à ses collègues, les résultats de ses recherches pour
respecter la méthode ACEV. Et aussi faire part à ses
collègues de ses hésitations, des problèmes
rencontrés. De ce fait, la science est en constante évolution.
Une théorie peut être acceptable et bonne
à un certain temps et pourra devenir caduc après une nouvelle
découverte. Les limites des connaissances sont très dynamiques,
jamais statiques.
L'expert versus suspect
Ordinairement, l'expert fait partie de la police scientifique,
il n'a pas de contact réel avec le suspect dans la sphère de ses
activités. A part quelques rares exceptions près, par exemple
dans le domaine des faux en écriture, faux chèques, fausses
signatures faux testament où le spécialiste va entrer en contact
avec le suspect en prenant ses spécimens dictées ou encore dans
le domaine de la psychiatrie où il doit faire de s prises de sang pour
le suspect, lui prendre un échantillon de cheveux, de salive etc. outre
ces cas, il revient à l'enquêteur d'établir des contact
avec le suspect aux fins de lui auditionner et de préparer son rapport.
Il doit dans l'exécution de son boulot observer toute une série
de principes partant de l'impartialité jusqu'à
l'indépendance. Car, il n'est pas là ni pour culpabiliser, ni
pour innocenter. Il n'a que pour devoir que de communiquer le résultat
de son expertise au juge.
a) Impartialité
C'est une obligation d'être impartial
dans le domaine des sciences forensiques. Pour qu'il soit impartial, il doit
avoir une indépendance institutionnelle et individuelle totale et
capitale. Cette situation est évidemment idéale en
théorie, mais elle est difficile à respecter dans la pratique. En
sciences judiciaires, il faut que l'impartialité soit au dessus,
même quand on parle de la justice, on entend souvent dire qu'il faut
sans doute une apparence de justice. Quand cette justice est
gérée par les cours de justice. Pour pallier à ce
problème, la solution idéale est que, tout laboratoire de
sciences judiciaires devrait être indépendant des organismes
gouvernementaux et même des organismes policiers. Qu'il devrait
être dirigé par des scientifiques et que son seul et unique
mandat soit la recherche de la vérité scientifique pour quelque
soit le suspect, pour lequel on fait appel à ses expertises. Il faut que
son autonomie soit nécessairement protégée.
Il faut aussi mettre en évidence; la relation constante
que toute institution de sciences forensiques avec les magistrats, les jurys,
les avocats, les barreaux et les facultés. Car, du fait que les
intérêts des sciences ne sont pas les mêmes avec ceux de la
justice. C'est en fait l'unique possibilité de mieux se connaître
et d'améliorer les relations entre ces deux secteurs d'activités
complémentaires si proche l'un de l'autre. Surtout, lorsque le
scientifique est appelé à émettre des conclusions et des
opinions qualifiées devant la cour. Art 34 ,35 du CIC.
Qu'il soit le système inquisitoire ou accusatoire, on
demande toujours aux spécialistes comme aux policiers d'avoir une bonne
connaissance voire complète des lois et procédures. Il est plus
qu'important de mettre l'emphase, voire conserver et accroitre la relation
entre le droit et les sciences forensiques.
Indépendance individuelle
De gré ou de force d'une part, le spécialiste
doit se soumettre aux caprices de son employeur, particulièrement dans
le domaine public, il doit se prétendre d'être independant
à cent pour cent. Car, il y a toujours des directives à suivre.
Lors d'un temoignage, il est impérieux de protéger le
système même quand a ses yeux, celui-ci n'est pas
réellement parfait. On peut oser de poser la question, s'il y a un
système parfait ?car, cette cape une fois passee, il doit quand
même protéger son intégrité, il doit
défendre son expertise et ses opinions. Il ne peut se payer le luxe de
faire des erreurs graves ou petites au point de perdre sa
crédibilité. Au cas où, il perd sa
crédibilité, l'institution qui l'embauche se trouve elle aussi
dans l'embarras. Car pour reprendre le docteur Edmond Locard, l'erreur est
tragique quand elle atteint l'honneur la liberté, la vie des citoyens.
Donc le spécialiste n'a pas droit à l'erreur et de plus
s'il perd sa crédibilité, il ne pourra pas la retrouver.
Pour reprendre le vieil adage en sciences judiciaires : la
crédibilité c'est comme la virginité, on ne la perd qu'une
seule fois. D'où qu'il soit erreur commise ou crédibilité,
c'est la crédibilité du laboratoire judiciaire qui est en jeu.
D'autre part, dans le domaine prive, l'expert n'est pas soumise aux exigences
administratives, mais il doit toujours être sur ses gardes face aux
erreurs et aux risques de perdre sa crédibilité. Il doit
éviter les pressions parfois plus fortes que dans les secteurs publics.
Quand il doit se défendre en face d'autres experts qui auront pu avoir
des opinions contraires. Lors d'une procédure judiciaire, ils
attribueront ce succès non pas aux qualités professionnelles de
celui-ci, mais a une certaine complaisance de cet expert qui laisse
sous-entendre que sa compétence dans le domaine est douteuse et qu'en
plus de son honnêteté, sa compétence, son éthique
professionnelle est très élastique.
EXPERT PUBLIC / EXPERT PRIVE
Plus d'un pensent que l'expert prive cherche par tous les
moyens son gain de cause. Aux yeux des confrères du secteur public, il
est beaucoup mieux traite que ceux qui travaillent dans le domaine public.
Il est mieux rémunéré que s'il exerçait sa
fonction dans une institution publique. Il n'a rien à envier des experts
publics et il n'a pas des problèmes économiques.
S'il est vrai que certaines personnes pensent ainsi, c'est
loin d'être vrai dans la réalité des faits. Car si l'on
calcule les couts des matériels et équipements pour l'entretien
du bureau prive engage par le spécialiste prive, l'absence de
sécurité d'emploi, il est certain que les experts prives sont
moins traites que ceux du secteur public.
Souvent on reproche a un expert de pencher du cote de la
partie qui l'a engage. Certes, cette reproche est adresse beaucoup plus aux
experts appelés pour défendre qu'a ceux du ministère
public. Plus qu'une fois n'est pas coutume, cet argument peut être
fondé dans de rare cas, mais on ne devrait pas en faire une
généralité. Cette partisannerie constate est loin
d'être du cote des expert de la partie défenderesse, elle peut
être constate de l'autre cote de la barre.
Cependant, de l'un ou de l'autre cote, il est important de
poser la question à savoir si l'expert qui n'agit pas pour une partie
peut prétendre d'être entièrement impartial ?
Certains répondront que l'impartialité est un
vague fantôme irréel pour celui ou celle qui témoigne que
ce soit pour le ministère public ou la défense. Il faut tout
simplement reconnaître que l'impartialité étant une vertu
insaisissable, qui n'est pas palpable, touchable, tangible, mais c'est un
principe universellement reconnu et accepte par tous. Le plus important est que
l'expert rédige son rapport de son expertise des fois a la suite de
pression dont il est l'objet de la part de ses clients ou de l'autre partie
SECTION 2
TEMOIGNAGE DE L'EXPERT
Le succès de toute enquête, qu'elle soit
criminelle ou autre repose non seulement sur les démarches intuitives et
imaginatives mais aussi et bien sur des raisonnements rigoureux de
l'enquêteur. Il doit se poser de nombreuses questions à titre
d'hypothèses : qui ? Quoi ? Quand ? Pourquoi ?
Où ? et comment ?
Répondant à ces questions, il met fin à
l'enquête menée. Par contre, les analyses, les examens et
expertises des divers spécialistes sont principalement fondes sur des
raisonnements inductifs et déductifs. L'imagination et l'esprit
créatif guident les spécialistes sur des pistes lorsqu'ils
examinent un indice quelconque. Il doit le faire avec toutes les rigueurs
scientifiques possibles et nécessaires.
Ainsi quand on veut traiter cette épineuse
question : témoignage de l'expert, c'est soulever toute la
problématique de l'admissibilité de la preuve matérielle
et du témoignage d'opinion. Art 33-34 du CIC et le lexique des
thèmes juridiques définit le témoignage d'expert comme
étant l'acte par lequel, une personne atteste l'existence d'un
fait dont elle a personnellement......
Pour pouvoir poser ce problème en soi, il importe de
définir le thème Expert :
Qualification d'expert
Pour corroborer la définition donnée par
Daniel BELLEMARE dans :
« COMMENT DEPOSER DEVANT LES
TRIBUNAUX », le lexique des thèmes juridiques a
la page 243 définit l'expert comme étant celui a qui le juge
demande de donner son avis sur des faits nécessitant des
connaissances techniques et des investigations complexes. De plus,
Daniel BELLEMARE dit qu'un
expert est celui qui a acquis des connaissances spéciales, soit par
études, soit par des expériences dans un domaine très
particulier. Cependant, le témoignage d'expert ne peut être donne
que si le juge l'a accepté comme étant expert après examen
hors de la présence des jurys et sur la nature du témoignage.
De ce fait, il ne peut témoigner que sur des sujets
relevant d sa spécialité et non sur tous les objets. En effet,
la qualification d'expert est donnée à tout témoin
accepté par un tribunal à l'occasion d'un procès. Cette
qualification n'est pas donnée de façon définitive, elle
est circonstancielle et non vitam aeternam. Chaque fois qu'il aura à
témoigner, il devra faire preuve de ses qualifications d'expert dans
des domaines spécifiques, à moins que la partie adverse l'accepte
comme étant expert et qu'il soit exempté41(*) .
Pour les examens les analyses et les expertises de nature
technique, il sera exigé du témoin expert, une connaissance et
expérience approfondies qu'il puisse acquérir par les
études et de la pratique.
Témoignage d'expert ou d'opinion versus
témoignage ordinaire
Dans la vie courante comme sur le plan technique et juridique,
il est important de faire la comparaison entre témoignage ordinaire et
témoignage d'opinion ou d'expert.
Donc, il existe deux types de témoignages :
Le témoignage consiste essentiellement en une
narration devant le tribunal, des faits dont le témoin a eu
personnellement connaissance. Il témoigne donc sur ce qu'il a vu et
entendu et ne le fait pas sur serment. Il témoigne également sur
les faits, à ce stade, son opinion doit être basée sur les
faits observés. Il doit étaler pour le tribunal les faits sur
lesquels il base son témoignage. Cette opinion sera admise que si elle
procède à l'observation de sens commun. En d'autres termes,
toute personne d'une intelligence normale et sans connaissance spéciale
pourrait former cette opinion ou une telle opinion.
Puisque dans la réalité des faits, chaque cas
est un cas typique, il revient au tribunal de déterminer si un
témoin ordinaire peut formuler son opinion sur un cas quelconque. Tandis
que le témoignage d'expert est fait par un témoin expert, il ne
vient pas relater les faits, il témoigne sur les faits
déjà mis en preuve. Il est en quelque sorte appelé
à tirer des conclusions à partir des faits légalement mis
en preuve au cours d'un procès. Il formule, une opinion d'expert,
laquelle opinion repose sur des faits dont il n'a pas eu personnellement
connaissance, mais qui sont apportés par d'autres personnes. Ainsi,
l'admissibilité ou la non admissibilité de ce genre de
témoignage sera largement tributaire de la qualité du
témoin qui est appelé à le rendre. Il ne sera donc pas
recevable que d'un expert et qu'en principe, il sera rejeté s'il
émane d'un témoin ordinaire. Finalement, la
crédibilité de l'expert ne peut être attaquée que
sur des conclusions sur lesquelles il base son expertise. La valeur de son
rapport scientifique est donc proportionnelle aux justifications qu'il apporte
à la cause. Il doit enfin soutenir ses conclusions et préciser
sur quoi elles sont fondées.
La conduite de l'expert au tribunal
La communication non verbale et professionnelle est l'aspect
le plus important du comportement ou de la conduite de l'expert au tribunal.
Car, présenter à la cour pour témoigner comme expert
demande la prise de toute une série de précautions relatives
à la conduite ou à l'attitude ou au comportement. Plusieurs
études ont effet démontré que les signaux non verbaux
constituent la plus grande source de renseignement dans les communications
interpersonnelles. Selon cette même étude, le nombre de mots
prononcé représente un peu moins que 7 % du message, alors que
le reste de 93-94% proviennent d'éléments non verbaux42(*).
Selon Daniel, la communication non
verbale est simplement la partie du message qui n'est pas exprimée
oralement. Par conséquent, le ton de la voix, l'élocution, les
gestes, les contacts des yeux, la distance, l'habillement sont tous
considérés comme étant des éléments non
verbaux. Ces signaux non verbaux peuvent- être envoyés
consciemment et inconsciemment même quand on cherche à les
éviter. En effet, tout communicateur habile sait le sens que les gens
peuvent donner aux signaux non verbaux et les contrôles dans toutes les
mesures du possible.
La contre expertise
Une fois, indécis, le conseil de la défense
demande toujours une réévaluation du cas, en contestant le
résultat de l'expertise s'il le met en doute. Il revient à
l'accusé de demander une contre expertise. Il est également admis
que l'accusé peut engager le service d'un autre expert dans ce
même domaine à ses frais. Puisque pour reprendre le vieil
adage : « la défense est
un droit sacré ».
L'expert cité comme témoin doit donc savoir qu'il aille affronter
éventuellement la partie défenderesse par un contre
interrogatoire sur l'autorisation du magistrat en siège. Pour bien se
préparer, il doit d'abord comprendre et connaître le but de ce
contre interrogatoire. Ce contre interrogatoire consiste à prouver
réellement qu'il est témoin expert et aussi être capable
de maîtriser sa science afin qu'il soit en mesure de remonter la
pente. La procédure dans ce cas devient très longue, puisque le
conseil de la défense va jouer le tout pour donner satisfaction à
son client.
Recommandations
Notre travail de recherche a consisté en la
démonstration de l'important et de
l'indispensable outil qu'est l'unité de police
scientifique et technique au sein de la justice pénale
haïtienne. Nous avons également saisi l'occasion de
montrer certains points qui rendent notre justice faible.
Apres tous ces détails, il est maintenant temps,
suivant notre estime de prodiguer des conseils salutaires aux avocats des
différents barreaux de la République, aux juges et commissaires
du gouvernement des différentes juridictions judiciaires du pays, aux
policiers administratifs des commissariats, aux enquêteurs et à
tous ceux dont le domaine forensique s'intéresse ou non.
Particulièrement tous ceux qui ont le gouvernail de la barque.
L'urgente nécessite de remanier certains
textes de lois de notre code pénal et de notre code d'instruction
criminelle.
Plus d'une fois au cours de ce travail de recherche, nous
avons mentionne que le code pénal haïtien et le code d'instruction
criminelle sont dépassés et ont presque deux cents ans. Notre
société comme toutes les autres est en plein avancement, en
progression géométrique, car, il y a certaines lois que les
législateurs cent ans de cela n'avaient pas pu penser, avec cette
évolution socio-économique de notre société, il y a
de nouveaux types de crimes que ces lois n'avaient pas prévues. On sait
très bien que la loi pénale dans tous les pays est
d'interprétation stricte en édictant :
« nullum crimen sine lege, nulla poena sine
lege ».
D'autres part, en ce qui attrait aux sciences forensiques ou
encore appelées sciences judiciaires, il y a plein de choses que le
C.I.C ne fait pas mention par exemple : le prélèvement
d'empreintes digitales des criminels ou des suspects et dans quelles
circonstances on devrait les faire ?
Ni les prises de sang pour les suspects, ni la recherche des
preuves matérielles voire pour l'A.D.N quand il y a des crimes odieux
dans la société. Non plus le prélèvement
d'empreintes digitales des cadavres pour fins de leurs identifications. Alors
que dans le domaine des sciences judiciaires, certaines circonstances les
obligent.
Finalement, il est important de voire obligatoire de
prévoir certains textes de lois pouvant traiter de long en large de la
police scientifique et technique. Car, même les soi-disant ceux qui
dirigent la police scientifique et technique ne sont pas en mesure d'avancer
une idée claire à la préparation des lois cadres pour une
police scientifique et technique, de la présentation des preuves
matérielles et du témoignage de l'expert.
Vulgarisation de la police scientifique et
technique
Parmi les multiples institutions à l'intérieur
de l'état et particulièrement de notre système
judiciaire, la police scientifique et technique est une entité
nouvellement créée et qu'il est important et indispensable de
faire sa vulgarisation par voie de presse et par l'organisation de
séminaires de formation, par la préparation de brochures et
dépliants permettant de camper la police scientifique et technique en
informant et présentant aux professionnels du droit,
particulièrement tous les professionnels du pays de l'existence de cette
nouvelle unité de Police au sein du système judiciaire
haïtien.
D'autant plus, par cette vulgarisation, la population sera
tenue informée du rôle de cette unité et les services
disponibles afin que les curieux sachent qu'ils ne doivent pas rentrer sur les
scènes de crime pour les contaminer. Car, il est important que les
indices retrouvés sur es scènes de crime soit
protégés pour que les efforts des techniciens et enquêteurs
ne soient pas vains.
Point n'est besoin de vous rappeler qu'ils auront à
faire des analyses et expertises à partir des indices de preuves
concrets découverts sur les scènes de crime. Ils ne peuvent pas
faire de miracles.
Collaboration de la police scientifique et technique
et la justice
Etant la fille de la police nationale d'Haïti, la police
scientifique n'est pas exempte des problèmes de tout ordre que font face
le système judicaire. Il importe une étroite collaboration entre
la police scientifique et technique et la justice car elle travaille
directement et strictement pour la justice. C'est une branche de la police
judiciaire, la branche répressive de la justice. Il faut que de
nouvelles mesures soient prises pour que les commissaires du gouvernement dans
les juridictions judiciaires du pays sachent réellement qu'ils ont les
mêmes pouvoirs sur les hommes de la police judiciaires
spécialement la police scientifique et technique. Car, ils sont en
réalité le chef de la police judiciaire tout en leur donnant la
largesse d'esprit de travailler sous leur égide.
Traitement du personnel du BPST
Vieille de dix ans, la police scientifique et technique ayant
en son sein des jeunes gens dévoués de donner toute leur force
pour l'avancement des sciences judiciaires. Pour qu'on ait des experts
compétents et honnêtes c'est-à-dire ceux qui travaillent
avec leur âme et conscience professionnelle, éviter d'être
dans l'engrenage des corrupteurs, il est souhaitable qu'ils soient bien
payés tout en tenant compte de l'inflation galopante du coup de la
vie.
De plus, il faut accorder a ces jeunes professionnels des
avantages sociaux pour qu'ils ne soient pas tentés par la corruption,
les mettre dans un cadre attrayant les donnant l'envie de faire carrière
et partager leurs expériences aux nouveaux venus dans ce service, afin
que la police scientifique et technique ne soit pas toujours au stade de
démarrage avec de nouveaux venus.
En Haïti, comme il est de coutumes que chaque agent de la
fonction publique a toujours tendance de se comporter en seigneur,
négligeant leur devoir et piétinant le droit des autres, ce genre
de comportement mérite d'être banni, si nous voulons vraiment
établir un état de droit. Car, plus d'un se trouvent dans
l'obligation de découvrir qu'il y a une chance dans le pays avec
l'implantation de la police scientifique et technique qui donne aux usagers
des services de premières classes avec une rapidité
extrême.
En fin, nous ne prétendons pas d'être le premier
à pouvoir faire ces propositions pour un nouveau démarrage pour
un pays sur la voie de la démocratie. Sans doute, ces propositions
restent dans les tiroirs sans même les prendre en compte.
CONCLUSION
En terminant ce travail de recherche, nous n'avons pas
à l'esprit d'avoir tout couvert, nous nous rendons compte de l'ampleur
du travail qu'il nous reste à accomplir dans de nombreux domaines des
sciences judiciaires. Comme nous l'avions écrit dans l'introduction,
nous avons tente d'apporter notre contribution dans un domaine ou nous
travaillons depuis plus d'une décennie. Nous espérons vivement
avoir intéressé tous ceux qui sont passionnés par les
expertises en sciences judiciaires.
Les sciences judiciaires ou la criminalistique étant un
domaine tellement vaste et que par cette vastitude, personne ne peut cerner a
lui seule ce champ immense de connaissance et surtout avec l'évolution
de la technologie, on doit des mettre a jour a partir de l'apprentissage de
nouvelles découvertes scientifiques.
Ainsi, dans la première de notre recherche, au
chapitre premier, nous avons fait une vue générale sur l'origine
de notre droit pénale. Partant de la dispensation pré
colombienne avec les amérindiens, passant par la découverte par
Christophe Colomb pour le compte de la reine d'Espagne pour arriver à
nos jours. Tout en faisant état des différentes étapes et
modifications qu'il a subies.
Etant clairement constate et nous l'avons souligné tout
au début de notre recherche, la nécessité qui s'impose de
revoir et repenser le système judiciaire Haïtien qui est vieil de
deux cents ans. Sans procéder a de changements en profondeur. Car le
monde évolue et se met au diapason à l'évolution
scientifique.
Notre système judiciaire reste et demeure
inchangé et se base jusqu'aujourd'hui sur les anciennes techniques qui
consistaient seulement à appuyer sur les ouïes-dires ; sur
les témoignages des témoins ordinaires qui ne sont pas
suffisants. Ils méritent un apport scientifique associés aux
résultats d'expertises issues des méthodes scientifiques et
techniques.
Car, pour plus d'un, une bonne enquête est celle qui
aboutit à l'arrestation puis a la condamnation du criminel. Par cette
même enquête, on doit pouvoir établir l'innocence des
citoyens accusés par erreurs. En d'autres termes, il faut que
l'enquête scientifique prenne la route et l'objectif de la science qui
est la recherche de la vérité autour crime commis.
C'est en fait une lutte répressive
déclenchée contre les criminels par le pouvoir social qui ne
saurait avoir la signification, ni porter de fruits s'il n'existait pas cette
sentinelle vigilante qui est la police judiciaire
gardienne de la paix au niveau des familles.
Or, la multiplicité des phénomènes
déchaînes par le fait antisocial, les mesures prises contre les
criminels c'est-à-dire son arrestation, la recherche de l'état
des faits par les enquêteurs sont autant d'éléments
basiques du jugement rendu par la juridiction compétente au nom du droit
de punir incombant a la société. Il s'ensuit que, parfois des
erreurs se glissent et occasionnent qu'un crime soit resté non
éclairé ou impuni ou même qu'un innocent soit
condamné. Un état de chose est incompatible avec le sens et le
but visé par la répression pénale.
La science criminologique disposant des méthodes qui
réduisent au minimum ces chances d'erreurs. Il importe à tout
état moderne voulant accéder au développement voire
à la démocratie de recourir à la criminalistique dont
l'utilité sociale se manifeste sur le plan de la tactique criminelle
et de la technique de recherche et d'interrogatoire ou de l'instruction. Car,
le pouvoir social, n'a pas hésité à comprendre que
les criminels endurcis ou occasionnels, les mendiants ou/et
vagabonds ne peuvent être neutralisés que par une politique
préventives reposant sur des bases scientifiques (selon Isnardin Is.
NOEL) de nos jours, le monde étant
considéré comme un village global, aucun pays, aucune nation ne
peut accéder au développement voire à la
démocratie, s'il a un système judiciaire moribond où la
loi se trouve piétinée, si les décisions de justice ne
sont pas corroborées avec les faits équitables.
Pour ce faire, les responsables de la justice, les hommes de
loi se trouvent dans l'obligation de mettre à la disposition de la
police et de la justice des moyens technologiques adéquats. Dans le cas
contraire, nous risquerons de rester dans l'ornière du sous
développement et nous voir isoler des autres pays qui émergent
dans l'utilisation de la science, dans le domaine de la justice et de
l'enquête criminelle.
Nous pouvons nous même en témoigner de
l'intérêt et avantage dans l'interconnexion avec d'autres pays de
la planète dans la recherche des criminels par le système
Interpol et ce système se base à Lyon
et couvre presque le monde. Tous les pays membres bénéficient un
service standardisé.
Parlant du village global fait mention plus haut, l'internet
peut expliquer cette thèse, étant considéré comme
la voie prioritaire de l'information, à partir de la quelle les nations
se rapprochent les unes des autres, aucun pays ne peut pouvoir vivre dans sa
cage sans tenir du progrès et de l'évolution des pays voisins.
C'est pourquoi, il nous faut, la collaboration d'autres pays plus
avancés dans le domaine de la criminalistique. Grace à cette
collaboration, il se peut qu'un problème dans le domaine des sciences
judiciaires soit posé dans un pays de laboratoire scientifique et des
matériels technologiques adéquats, ce problème soit
résolu par un autre pays doté de laboratoire scientifique et du
matériel à la fine pointe de la technologie. Par exemple, on
sollicite souvent les services du laboratoire scientifique du FBI, du TRAKS au
Canada et d'autres laboratoires scientifiques de la France, surtout dans les
cas de catastrophe et du grand banditisme ou de crime quelconque.
Pourtant, quoique l'implantation d'une unité de police
Scientifique et technique au sein du système judiciaire en Haïti,
il importe également de réviser les textes de lois de notre code
d'instruction criminelle et de notre code pénal datant de 1835. Les
législateurs à cette époque là n'avaient pas pu
prévoir des textes de lois traitant de la police scientifique et
technique, car peut- être cette science qu'est la criminalistique
était à ses débuts et que les moyens de communication,
les informations ne pouvaient pas circuler sans trop de difficultés.
Tout compte fait, nous avons en effet démontré
tout au cours de notre recherche et à travers les recherches des
écrivains écrivant sur ce thème de recherche, l'importance
et le caractère indispensable, le rôle primordial que peut jouer
une unité de police scientifique et technique au sein de notre
système judiciaire. Il est impérieux que les responsables de
l'état notamment ceux qui travaillent dans le domaine de la justice
soutiennent une telle démarche pouvant nous tirer du puits de
l'archaïsme. Car, plusieurs articles de nos codes sont
définitivement frappés de la désuétude. Il faut
donc un remaniement en profondeur.
Bibliographie
Livres
Auteurs haïtiens
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3-ROMAIN Dominique Pour une reforme pénitentiaire,
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Auteurs étrangers
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Desvignes et Cie 1935 ; 485 pages
6-JEAN Gayet Manuel de Police Scientifique, éd. Payot
paris 1961 ; 418 pages
7-JEAN-FRANCOIS Moruzzi Profession de Police Scientifique,
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Paris 1998 ; 47 pages
8-JULIEN Mercier Les empreintes de chaussures 3eme éd.
Canada 1977
9- JEAN-CLAUDE Bernheim Police et pouvoir d'homicide,
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10-LABADIE Jean Michel Les mots du crime, éd. Presse de
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14-ROGER Segalot La Science contre le crime, 1974-1975,
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9- NOEL J. Bellemin Traquer les Faussaires
10- R. Brent Ostrum Les écritures latentes des preuves
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Les lois sur la création de la police de la PNH du 209
novembre 1994
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* 7 JB Sergo, mémoire
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* 8 MICIVIH, Rapport sur le
système judiciaire en Haiti du 16 mai 1996, cit. page 15
* 9 DOMOND Evens
mémoire mai 99, Cit. p 52; 53
* 10 Constitution de la
Republique d'Haiti du 29 mars 1987
* 11
* 12 Jeanbaptiste sergo
memoire cit page 35
* 13 Jean-Baptiste sergo,
memeoire cit page 33
* 14 Ibid. page 17
Jean-Baptiste Sergo, mémoire Cit. Page 35
* 15 Jacques Locard: cours
de police scientifique 1950 op Cit. page 2
* 16 Lionel Prevost, cit
elements de criminalistique appl. Page 54
* 17 Lionel Prevost, cit
elements de criminalistiques appliqués page...
* 18 Revues des sciences
judiciaires du Quebec 1989
* 19
* 20 Opcit, page 42
mémoire sergo Jean Baptiste
* 21 Ibid page 24
* 22 Edmond L. cit A. F.
Bistouri dans la gazette du palais 22 mars 1947 page 109
* 23 Dictionnaire petit
Larousse illustré page
* 24 Lionel Prévost,
éléments de criminalistique appliqué page 66
* 25 Dict. pt larousse 2000
cit page 136
* 26 Opcit. A F Bistouri, la
gazette du palais du mars 1947 page # ...
* 27 Dictionnaire petit
Larousse cit page 210
* 28 Lionel Prévost,
éléments de criminalistique appliqué, cit page 133
* 29 Lionel Prévost,
éléments de criminalistique appliqué cit page 134
* 30 A. Munch, expertise en
écritures et signatures cit page 29
* 31 Edmond Locard traite
de criminalistique appliqué op.cit page 382
* 32 Andre Munch opcit page
13-14
* 33 Lionel Prévost
éléments de crim. Appl, page 184
Et la magistrature vol. 1 nov. 1994 page 28
* 34 Elements de
criminalistique appliques cit page 31
* 35 Dictionnaire Larousse,
cit. page 295
* 36
* 37 Larousse illustre 2000
page 596
* 38 Cit cours de formation
de la PNH 1995
* 39 Pt Larousse page
285
* 40 Ibid: cours ICITAP pour
la PNH 1995
* 41 D. Bellemare comment
deposer devant les tribunaux, editions Yvon Blais INC, 1984
* 42 Cit. D Bellemare:
communication non verbale et témoignage à la cour page 10,
1987
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