Sous l'hypothèse nulle on a : H0 : le DSCRP
n'est pas efficace
Sous l'hypothèse affirmative on a H1 :
le DSCRP est efficace.
Si au cours des quatre dernières années il
s'est observé des variations du taux de croissance du PIB provincial
(Oj), ce qui suppose une réussite.
fréquences
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2007
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2008
|
2009
|
2010
|
Oj
|
7,5
|
8,2
|
8,9
|
9,6
|
ej
|
7
|
7,5
|
7,7
|
8,4
|
Ddl : (L-1)(C-1) = (2-1)(4-1) = 3
= 5%
Règle de décision : si K2
calculé est inférieur à K2 lu, on accepte
H0 et on rejette
H1
K2 = ( ) 2 + ()2 + ()/2 + () 2 = 1,032
Qui est inférieur au K2 lu (7,82). On
accepte H0. Ce qui suppose que le DSCRP est
inefficace
Il est donc prouvé que le DSCRP est inefficace à
réduire la pauvreté. Cela était déjà
prouvé dans le passé par le Programme des Nations unies pour le
Développement et la Conférence des Nations Unies pour le Commerce
et le Développement.
« Les espoirs que l'on fonde actuellement sur la
mise en oeuvre de l'initiative renforcée en faveur des pays pauvres
très endettés (PPTE) ne sont pas réalistes.
L'allègement de la dette envisagé ne suffira pas rendre celle-ci
supportable à moyen terme (...) ; par ailleurs, l'ampleur de la
dette et la manière dont il interviendra n'auront pas d'effet directs
majeurs sur la réduction de la pauvreté » (CNUCED,
2000, p31).
« La dette continue d'être un frein au
développement humain et à la réalisation des droits de
l'homme. (...). L'initiative d'annuler le service de la dette en faveur des
pays pauvres très endettés (PPTE) n'a jusqu'ici eu qu'un impact
limité (...). Des nouvelles mesures, introduites en 1999, cherchent
à fournir un allègement plus rapide et plus important en visant
la réduction de la pauvreté. L'allègement de la dette
reste toujours loin derrière les intentions et les promesses. Il est
urgent que la mise en place des programmes s'accélère dans tous
les pays et que des nouvelles initiatives soient mise en oeuvre pour que la
réduction de la dette ait une incidence sur le développement
humain ». (PNUD 2000, p120).
II.3 Conséquences de la mise en oeuvre du DSCRP
II.3.1 acquis du DSCRP I
Le principal acquis du DSCRP I est qu'il avait permis
à tous les secteurs de développement de la province du sud Kivu
d'avoir une vision pragmatique sur la réduction de la pauvreté
dans leurs diverses interventions. Ceci avait amené le gouvernement
provincial à adopter la stratégie de passage de l'urgence
(humanitaire) à la stabilisation (STAREC) au développement (DSCRP
II). Cette volonté politique s'est traduite par l'adoption de
l'édit n° 02/2010 du 07 octobre 2010 relative à la
coordination des actions humanitaires et de développement.
Au cours de cette période, on a assisté
à une adaptation du DSCRP comme une stratégie de croissance
à travers le plan d'action prioritaire (PAP). Ce PAP contient des
projets concrets prioritaires pour la province (sécurité,
agriculture, pêche, infrastructures routières, commerce
frontalier, infrastructures sociales) dont l'objectif est la réduction
de la pauvreté à travers une stratégie de croissance et de
développement social. Ce PAP devra permettre aux autorités
politiques provinciales concernées d'exécuter de manière
sectorielle tous les projets retenus et d'orienter tous les partenaires du
développement et investisseurs dans la relance de l'économie et
la lutte contre la pauvreté.
Le PAP est donc un cadre unique de planification
stratégique qui tire ses origines dans le DSCRP et s'inscrit dans les
OMD. Il permet également une mise en place des politiques sectorielles
appropriées qui cadrent avec les objectifs des programmes définis
par la population et le renforcement des capacités en vue de contribuer
à la réduction de la dette de la RDC envers les institutions de
Brettonwoods. A cet effet, le PAP insiste sur la mission fondamentale du
gouvernement provincial de faire sortir la province du Sud Kivu des diverses
crises et de l'amener sur le chemin d'un développement durable et
intégral.
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