En matière d'insuffisances, le principal obstacle a
été le retard observé dans la mise en oeuvre du processus
au sud Kivu ; processus qui devrait théoriquement commencé
en 2006, n'a été effectif qu'à partir de 2009, soit une
année de mise en oeuvre. Cela a été du au retard qui a
résulté dans l'élaboration de la stratégie.
On peut également signaler les
contre-performances observées dans certains secteurs dans le cadre de la
mise en oeuvre du DSCRP I qui peuvent être imputées à la
quasi inexistence de l'instrument de programmation qui est le programme
d'actions prioritaires (PAP) et d'un dispositif de suivi évaluation
opérationnel pour la période 2006 à 2010.
Par ailleurs, cette situation corrobore avec le fait
que les leçons tirées du DSCRP antérieur n'ont pas
été capitalisées au profit du DSCRP I, à laquelle
s'ajoutent le manque de rapport annuel d'avancement de mise en oeuvre et des
difficultés enregistrées lors de la revue des actions du PAP du
même DSCRP I,
II.2.2 le problème d'adaptabilité
Un des grands obstacles à la mise en oeuvre du DSCRP au
sud Kivu a été le fait que sa réalisation doit être
faite dans l'esprit et la lettre des prescrits de la banque mondiale et du FMI,
ce qui fait que la politique économique devient négociable au
lieu d'être définie au niveau local. Cela a été
même à la base de l'échec des plans d'ajustement structurel
qui ont précédé le DSCRP dans les années 1980.
Si le plan Marshall a été une parfaite
réussite en Europe c'est parce que cette difficulté avait
réussie à être surmontée. Ce nom usuel donné
au plan par lequel les Etats unis avaient voulu améliorer la
santé économique du monde, la stabilité politique et la
paix après la seconde guerre mondiale pour relever l'Europe.
L'Europe manquait à l'époque des produits de
première nécessité, des devises pour importer, des
capitaux pour investir et financer la reconstruction. A l'issu de la
conférence euro-américaine qui s'était tenue à
Paris en juin 1947, les besoins économiques de l'Europe sont
estimées à 22 milliards de dollars, des prétentions que
le congrès américain va réduire à 13 milliards de
dollars en 1948. L'économie européenne n'avait besoin que
d'être relancée. Malgré le rejet de l'offre
américaine par l'union soviétique, le plan Marshall a
été un excellent et parfait succès pour l'Europe.
Ainsi, une exigence essentielle pouvant permettre de lutter de
façon efficace contre la pauvreté et améliorer la
croissance économique au sud Kivu est que la politique économique
doit cesser d'être dictée par le FMI et la banque mondiale mais
qu'elle définie localement.
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