4.6.7 Manque de solidarité au
sein des communautés
Selon certains enquêtés, le problème de
solidarité au sein des communautés est un frein au
développement des MS. Les populations ne voient pas toujours d'un bon
oeil le fait que leurs cotisations servent à soigner les autres, ceci
surtout lorsque elles même n'ont pas encore
bénéficiées des services de la MS. Il est plus facile pour
les individus d'adhérer à des groupes d'entraide tels que les
tontines ou les réunions que d'adhérer à une MS. La
différence entre les deux se situant au niveau de l'assurance de
bénéficier quoi qu'il advienne des services de la structure. Un
enquêté déplore en ces termes :
« Les gens ici sont très
egocentriques...égoïstes, ils oublient que eux même ils
peuvent tomber malade à l' instant ».
4.6.8 Motivation insuffisante des
élus mutualistes
Les MS sont fondées sur le bénévolat des
membres. Plusieurs enquêtés rapportent que le manque de motivation
de certains élus mutualistes freine l'adhésion à la MS.
Les élus mutualistes, responsables du recrutement de nouveaux membres et
de la collecte des cotisations, se plaignent que la charge de travail est trop
élevée alors qu'ils ne sont pas rémunérés.
Certains gestionnaires de MS préfèrent accomplir les taches
champêtres sources de revenus plutôt que de travailler
bénévolement pour la MS.
4.6.9 Difficultés
rencontrées par les promoteurs de MS
Selon les enquêtés, les difficultés
rencontrées par les organismes d'appui aux MS constituent un frein
à la viabilité des MS. 3 enquêtés sur 4 affirment
que ces difficultés sont principalement liées à
l'indisponibilité de financements et au manque de personnel. En effet,
les organismes tels que le SAILD dépendent de financements de
partenaires au développement pour mener à bien leurs
activités au rang desquelles : l'accompagnement d'initiatives
mutualiste. Il résulte de ces problèmes de disponibilité
des financements et du manque de personnel :
- Des difficultés dans le processus de mise sur pied
des MS ;
- La réduction du nombre d'ateliers de formation des
gestionnaires des mutuelles ;
- La réduction des opérations de suivi (un
animateur est censé passer au moins une journée par semaine au
sein de chaque MS qu'il suit, mais compte tenu du fait chaque animateur du
SAILD dans la région de l'Ouest a à sa charge en moyenne 15 MS
cela est impossible) ;
- Le manque de motivation du personnel des organisations
d'appui.
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