Conclusion
Nous voici arrivé à la fin de notre travail qui
a porté sur l'impact de la propagande sur les électeurs lors de
la campagne pour les présidentiels de 2011. Cas des communes de Limete
et de Masina.
Nous sommes partie du constat que lors de l'élection
présidentielle de 2011, les différents candidats ont
déployé une communication politique basée sur des slogans
de campagne au travers desquelles ils ont construit leurs propagandes.
Ces messages étaient adressés aux
électeurs afin de les convaincre à leur apporter leurs voix.
Nous avons posé la question spécifique de
recherche suivante : Quel impact les messages de propagande lors des
élections présidentielles ont-ils eu sur les habitants de la
commune de Limete et Masina ?
A cette question, nous avons émis l'hypothèse
suivante : L'impact d'un message de propagande sur le public est fonction
du niveau d'adhésion de celui-ci aux facteurs cognitifs, affectifs et
intentionnels.
Nous nous sommes rabattue sur la méthode sociologique
qui nous a permis d'étudier ces faits sociaux mis en exergue à
travers cette étude.
Quant aux techniques, nous avons recouru à l'analyse
documentaire et à l'enquête par questionnaire.
Notre travail est subdivisé en trois chapitres :
le premier a porté sur les assises théoriques ; le second
sur la présentation des communes de Limete et Masina et s'est
consacré à un bref aperçu du déroulement des
élections de 2011 et, enfin, le troisième chapitre a
analysé les résultats de l'enquête menée sur
terrain.
A l'issue de cette dernière, nous avons constaté
que plus de 80% dans les deux communes ont participé au vote. Parmi
ceux-ci, plus de 60% ont voté par devoir civique et environs 15% ont
voté pour le changement.
Par ailleurs, la majorité des personnes
enquêtées ont reçu les messages des candidats. A Masina,
les deux messages principaux enregistrés sont :
Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité
des 5 chantiers et Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit. A Limete,
ce sont les messages suivants : Etat de droit, le Changement - Le peuple
d'abord.
Comme on le voit, les messages ont été
diversement reçus. A Masina, les enquêtés ont reçu
plus les messages de Joseph Kabila, tandis qu'à Limete, ce sont les
messages d'Etienne Tshisekedi.
Pour ce qui est des raisons de la non réception des
messages, la majorité à Masina donnent les raisons de Promesses
sans actions- Déception et des Messages ne reflétant aucune
réalité. A Limete, la grande partie donne les raisons de
Désintéressement, de Manque de confiance et de
Déception.
Moins de la moitié des personnes enquêtées
a été influencée par les messages lors du vote des deux
cotés.
Aux termes de cette analyse, nous avons conclu que notre
hypothèse a été validée. En effet, L'impact des
messages de propagande des différents candidats sur le public a bel et
bien était fonction du niveau d'adhésion de celui-ci aux
facteurs cognitifs, affectifs et intentionnels.
Nous avons remarqué que ce sont les électeurs
d'obédience du candidat qui ont reçu et accepté son
message. Les électeurs de Limete d'obédience d'Etienne Tshisekedi
ont adhéré à son message résumé en
changement, le peuple d'abord et Etat de droit.
Les électeurs de Masina, manifestement partisans de
Joseph Kabila ont, eux, adhéré à son message
résumé en la révolution de la modernité.
Les facteurs cognitifs ont joué leur rôle,
puisqu'avant d'adhérer au message il fallait d'abord le
connaître : les électeurs des deux communes ont fait preuve
des prédispositions cognitives à ces messages ; les facteurs
ont également joué un rôle important car, c'est par des
liens affectifs liés par exemple à la proximité (pour le
cas de Limete) que les électeurs ont adhéré aux
différents messages. De même pour ce qui est des facteurs
intentionnels, les électeurs ont jugé les auteurs des messages de
par leurs intentions. C'est d'ailleurs en fonction de ces facteurs que beaucoup
n'ont pas adhéré aux messages.
Ainsi donc le message de la propagande peut bel et bien
rencontrer une adhésion massive de la part du public, mais cela à
certaines conditions. Ici, nous avons constaté dans notre travail que
plus on est acquis déjà à une cause, plus on est bien
disposé à en recevoir les messages et à y adhérer.
Les facteurs cognitifs, affectifs et intentionnels peuvent
donc constituer des mobiles d'adhésion à un message mais aussi de
refus lorsqu'ils n'ont pas été objet d'une préparation
préalable.
Nous suggérerons aux candidats à
l'élection de pouvoir bien travailler leurs messages pour ramener aussi
les indécis à leurs causes. Parce que nous avons constaté
que, pour l'élection résidentielle de 2011 en RD Congo, par leurs
messages de propagande, les candidats n'ont pas réussi à
convaincre les indécis. C'est ce qui explique un taux important des
électeurs qui ont refusé d'adhéré aux messages de
l'un comme de l'autre candidat.
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