INTRODUCTION
0.1 Problématique
Notre travail porte sur l'impact de la propagande sur les
électeurs lors de la campagne pour les présidentiels de 2011. Cas
des communes de Limete et de Masina.
Nous partons des constats ci-après : la
République Démocratique du Congo a organisé en 2011, pour
la deuxième fois depuis l'amorce de l'IIIème République,
les élections présidentielle et législative. Ces
échéances ont connu une participation massive des candidats. Si
au niveau du scrutin présidentiel, la CENI (Commission
électorale nationale indépendante) a enregistré 11
candidats, au niveau du scrutin législatif, la commission a
enregistré plus de 18. 000 candidatures. Deux catégories de
candidats ont été notées : les indépendants et
les membres des partis politiques. Pour cette dernière catégorie,
deux familles politiques ont dominé l'espace ... Les partis politiques
de la Majorité présidentielle (le camp du président
sortant, Joseph Kabila) et ceux de l'Opposition.
Chacune de ces familles politiques a conçu un plan de
campagne dominé surtout par des meetings que les candidats ont
livrés à l'intention des électeurs. Pour ce qui est par
exemple des candidats à la présidentielle, quelques uns, surtout
les ténors, ont entrepris des rondes à Kinshasa comme à
l'intérieur du pays, drainant des foules immenses. Chacun de ces
déplacements était marqué par des adresses :
Joseph Kabila, a plusieurs fois
répété : Na Raïs 100% sûr, un slogan qui
accompagnait son message-programme de campagne : la révolution de
la modernité.
Etienne Tshisekedi, son principal adversaire, lui, parlait du
peuple. Son slogan est : le peuple d'abord, affirmant ainsi sa ferme
volonté à ne servir rien que les intérêts du
peuple.
Vital Kamhere, arrivé troisième dans les
résultats officiels, martelait sur le nouveau leadership dont le pays a
besoin, etc.
Ces différents discours ont été entendu
des sympathisants, des indécis et même des opposants. La
propagande était donc présente. Car différents candidats
avaient besoin de conquérir le pouvoir. Ils devraient se donner corps
et âme afin de convaincre l'électorat, tachant de transmettre des
idées, des opinions, la vision politique, bref le projet de
société, à un plus grand nombre des concitoyens.
Notre problème général de recherche tient
à l'absence des connaissances sur la manière dont les
différents candidats ont exploité la propagande lors de ces
élections. Ce problème général s'inscrit dans l'axe
théorique étant donné que nous cherchons l'explication au
phénomène soumis à l'étude.
La question générale de recherche est
formulée de la manière suivante : Comment les
différents candidats ont-ils exploité la propagande
électorale ?
La propagande fait partie de la communication politique et a
pris de l'ampleur au cours des temps. Ce concept qui a été
souvent utilisé lors des échéances électorales a
auparavant fait l'objet de plusieurs études. Parmi celles-ci, nous
citons deux répertoriées dans la bibliothèque de l'Ifasic.
Il s'agit des travaux de Bélise Okonda Osengo et de Pie-Gérard
Elenga Pela. Bélise Okonda Osengo s'est penchée sur le sujet
suivant : « La propagande politique au sein du Mouvement pour la
Libération du Congo : Approche stratégique. »
Dans cette recherche faite en 2004, il était question
d'examiner l'efficacité des stratégies de propagande mises en
oeuvre par le MLC. En guise d'hypothèse à cette question, elle a
émis l'idée d'après laquelle « sans une mise en
synergie stratégique des moyens, des messages, des cibles etc., aucune
action de propagande ne peut perforer. Belise, tout comme n'importe quel
chercheur, a fait recours à des méthodes scientifiques, celle
qu'elle a choisie étant la méthode analytique dont la
matérialisation passe par l'implication de l'observation, de l'interview
et de l'analyse documentaire, choisies comme outils de collecte et de
traitement des données.
Aux termes de sa recherche, Bélise Okonda Osengo est
arrivée à la conclusion que le MLC engage plusieurs actions de
propagande à l'emporte pièce, c'est-à-dire sans
coordination ni budget en l'absence de toute définition de cibles.
Voilà pourquoi elle a émis un certain nombre de suggestions
susceptibles d'aider ce parti à adopter, pour plus d'efficacité,
une démarche plus cohérente et surtout plus stratégique en
ce qui concerne ses activités de propagande politique. Elle reste d'avis
comme elle l'affirme dans son travail que la communication du MLC en
matière de propagande peut gagner en efficacité si jamais le
staff dirigeant de ce parti décidait de requalifier
« stratégiquement » les choses.
La seconde recherche qui a retenu notre attention, celle de
Pie-Gérard Elenga Pela produite en Septembre 2009, s'est penchée
elle sur « la propagande idéologique comme moyen de
communication pour l'adhésion de nouveaux partisans dans les partis
politiques congolais, cas du Mouvement de Libération du Congo,
MLC ». Axant sa question de recherche sur la place que le MLC
réserve à la propagande idéologique et sa question
subsidiaire sur l'efficacité de cette dernière pendant les
élections générales de 2006 (législatives et
présidentielles), Pie-Gérard Elenga Pela émet
l'hypothèse selon laquelle il estime que le MLC réserverait une
place de choix à la propagande idéologique, ce qui justifie
même la création en son sein à la fois d'un
secrétariat national chargé de la communication, d'un coté
, et un secrétariat national chargé des réformes et
idéologie, de l'autre. A cette hypothèse, il ajoute le fait que
les organes ou structures du MLC organisent le système de communication
et mettent en place des stratégies efficaces pour faire adhérer
les nouveaux partisans. Pie Gérard a mis en oeuvre la méthode
descriptive afin d'arriver à ses fins.
Au bout de son étude, Pie-Gérard Elenga Pela en
arrive à la conclusion selon laquelle la propagande idéologique
au sein du MLC est assurée ou se fait en majeure partie à travers
la communication politique dans les multiples occasions( circonstances,
événements) telles que les séminaires de formation
idéologiques et autres, et ce, à tous les niveaux tant national,
fédéral (provincial) que local. Du point de vue des
stratégies et moyens de communication, le MLC recourt à la
communication interpersonnelle, à la communication groupale et aux
médias (ses propres radios et télévisions).
Toutefois, lors des dernières élections
législatives et présidentielles ainsi que le constate
Pie-Gérard Elenga Pela, le MLC avait gagné moins de places comme
il envisageait et cela pourrait être du, toute chose étant
égale par ailleurs, aux facteurs psychiques individuels qui auraient
amené les gens à voter pour d'autre formations politiques. Il ne
termine son travail non sans apporter sa contribution celle qui incite le MLC
à travailler davantage la population dans le sens d'extirper de leur
mental tous les souvenirs macabres en communicant efficacement sa nouvelle
vision de la société, le MLC étant ancien mouvement
rebelle dont certains coins du pays gardent encore les mauvais souvenirs de la
rébellion.
Eu égard aux travaux susmentionnés, notre
étude, elle, diffère de ces derniers, dans la mesure où
elle se fonde sur les facteurs persuasifs utilisés lors de
l'élection présidentielle de 2011 en RD Congo.
Notre problème spécifique de recherche tient
à l'absence des connaissances sur la manière dont a
fonctionné le processus de persuasion ainsi que son impact lors de la
propagande électorale présidentielle de 2011 en RDC.
La question spécifique de recherche est la suivante :
Quel est l'impact que les messages de propagande lors de l'élection
présidentielle ont eu sur les habitants de la commune de Limete et
Masina ?
0.2 Hypothèse
L'impact d'un message de propagande sur le public est fonction
du niveau d'adhésion de celui-ci aux facteurs cognitifs, affectifs et
intentionnels.
0.3 Options méthodologiques
Dans tout travail scientifique, il est indispensable de
recourir aux méthodes et techniques de recherche pour cerner les
différentes questions posées et tester les hypothèses
émises.
Pour cette étude, il nous sera plus plausible de nous
servir de la méthode sociologique qui nous permettra d'étudier
les faits sociaux mis en exergue à travers cette étude.
Quant aux techniques, nous allons recourir à l'analyse
documentaire et à l'enquête par questionnaire.
<
0.4 Délimitation spatio- temporelle du sujet
Notre travail couvre la période des
élections présidentielles de 2011 en RDC durant laquelle il est
plus facile d'étudier l'impact de la propagande effectuée par les
différents candidats sur les électeurs car, plus récentes.
Cette période part du début de la campagne électorale
à la proclamation des résultats des présidentielles. Nos
investigations se limiteront dans les communes de Limete et Masina, deux
communes de la ville Province de Kinshasa
0.5 Structuration du travail
Notre travail comprend trois chapitres : Le
premier porte sur les assises théoriques ; le second
présente les communes de Limete et Masina, mais aussi nous donne un bref
aperçu du déroulement des élections de 2011 et enfin
le troisième chapitre présente et analyse les résultats de
l'enquête menée sur terrain.
CHAPITRE I : CADRAGE
CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Ce chapitre, le premier de notre travail, présente les
assises théoriques de notre étude. Il est subdivisé en
deux sections : la première porte sur la définition des
concepts et la deuxième sur la présentation du cadre
théorique.
Section 1 :
Définition des concepts
Dans cette section, nous allons définir les
concepts-clés de notre travail. Il s'agit des concepts suivants :
I.1. La propagande
I.1.1 Définition
L'Institut pour l'analyse de la propagande définit
celle-ci en ces termes : « c'est l'expression d'opinion ou
l'action effectuées délibérément par des individus
ou des groupes en vue d'influencer l'opinion ou l'action d'autres individus ou
groupes avec référence à des fins
prédéterminés et au moyens de manipulation
psychologiques »1(*). Cette définition est reprise par Jacques Ellul
et Etienne F. Augé.
Selon Lucien Sfez, la propagande peut être
définie comme une stratégie de persuasion destinée
à imposer des références collectives et à
transformer les mentalités et les conduites d'un groupe important
d'individus2(*). La notion de propagande suppose un projet
qui nourrit le contenu du discours, un ensemble de techniques de mobilisation
et une cible réceptive. Elle appartient au domaine du politique et
s'adresse à un ensemble de sujets destinés à être
persuadés. C'est une stratégie de communication de masse ayant
pour objectifs l'influence de l'opinion et des actions d'individus ou de
groupes au moyen d'informations partiales.
La propagande est associée aux régimes
totalitaires qui en font une véritable manière de gouvernement
des hommes. C'est ainsi qu'historiquement, la référence à
la propagande comme technique de rassemblement au profit d'un objectif bien
précis renvoie très souvent à la révolution
national-socialiste.
I.1.2. Les type de
propagande
Il existe bien des types de propagande, mais actuellement on
tend à ne plus respecter leur spécialisation et à les
combiner. Ainsi donc on distingue :
Ø Selon le moment visé pour appliquer
cette propagande, la propagande sociologique ou pré-propagande de la
propagande directe ou propagande immédiate :
1°) Propagande sociologique ou
pré-propagande
Ce type de propagande peut être comparé au
labour, comme cela se passe chez les agriculteurs : celui qui se met
à planter sans avoir bien labouré son terrain peut s'attendre
automatiquement, toute chose étant égale par ailleurs, à
une faible récolte. Les autres formes de propagande doivent être
précédées d'une propagande à caractère
sociologique, lente, générale, cherchant à créer un
climat, une ambiance, des pré-attitudes favorables. Nous constatons avec
Jacques Ellul qu'aucune propagande ne peut être efficace sans aucune
pré-propagande, qui, sans aucune agression directe et sensible, se borne
à créer des ambiguïtés, à diminuer des
préjugés, à diffuser des images apparemment sans
intension.
2°) Propagande directe ou propagande
immédiate
C'est une propagande tendant à modifier des opinions et
des attitudes. Elle peut être comparée aux
semailles.
Ø Selon la forme de propagande utilisée,
la propagande orale de la propagande d'action :
1°) Propagande orale
Il s'agit des différents discours utilisés lors
de la propagande afin de persuader ou de convaincre la cible, modifier ses
opinions ou ses attitudes. Non seulement elle agit sur les opinions mais aussi
sur les sentiments.
2°) Propagande d'action
C'est une propagande qui correspond à quelque chose de
visible, d'actif. Elle produit de nouvelles attitudes et attache l'individu de
façon décisive à tel mouvement.
Ø Selon les moyens auxquels on fait recours, on
distingue la propagande voilée et la propagande
révélée :
1°) Propagande voilée
Cette dernière, autrement appelé
« propagande noire », tend à cacher les buts,
l'identité, la signification, l'auteur de la propagande. Le peuple
ignore qu'on cherche à l'influencer et ne sent pas qu'on le pousse dans
tel sens. Elle use du mystère, du silence également.
2°) Propagande
révélée
Autrement appelé
« propagande blanche », elle est ouverte et
déclarée. Il existe un ministère de la propagande connu,
on ne se refuse pas à reconnaitre que l'on fait de la propagande,
l'auteur en est connu, ses buts et ses intensions sont identifiés. Et
même le public est bel et bien au courant qu'on veut l'influencer.
I.1.3. La
complémentarité existante entre les différents types de
propagande
Malgré la distinction établie entre les
différents types de propagande, force est de constater que la
complémentarité entre eux est indispensable et reste de mise.
Ainsi par exemple :
· Aucune propagande immédiate ne peut être
efficace sans une pré-propagande. On doit en quelque sorte envisager la
préparation sociologique du terrain avant de passer à l'impulsion
directe et vice versa. L'un ne va pas sans l'autre. Car la propagande
sociologique seule ne conduira jamais l'individu à une modification de
son action.
· De même sont complémentaires la propagande
orale et la propagande d'action, car il faut que le discours corresponde
à quelque chose de visible et inversement l'élément
visible, actif doit être expliqué par le discours.
· Envers un même groupe, il faut aussi user
tantôt de la propagande voilée, tantôt de la propagande
révélée. Les Nazis sont réputés être
ceux qui savaient admirablement alterner les longs silences, le mystère,
le secret évidemment étalé, l'attente qui accroit
l'anxiété, et brusquement, la décision explosive, la
tempête, le Sturm qui, éclatant dans le silence, en reçoit
d'autant plus de vigueur.
· En fin de compte, la complémentarité de
la propagande voilée et de la propagande blanche se présente de
telle façon que la propagande blanche soit la couverture et le voile de
la propagande noire ou voilée.
I.1.4. Les
caractères de la propagande
La propagande doit être organisée. Elle
suppose être utilisée correctement, de calculer l'effet de tel
slogan, de relayer telle campagne par telle autre. Mais ceci est de l'ordre de
l'organisation de la propagande dont les caractères sont les
suivants :
Ø La continuité
Ø La durabilité
Ø La combinaison de différents
moyens
<1°) La continuité
« La propagande doit remplir toute la journée
et toutes les journées du citoyen. »3(*) La propagande doit
être continue, c'est-à-dire qu'elle doit s'effectuer sans laisser
de faille, de « blancs ». Il ne faut pas que l'individu
puisse, pendant un moment de méditation, de réflexion, se situer
par rapport à la propagande, ce qui arrivera lorsque la propagande est
discontinue. A ce moment, l'individu sort de l'emprise de la propagande. Au
contraire avec une propagande bien faite, il faut que tout moment de la vie de
l'individu soit occupé par cette propagande (affiche, un haut-parleur
quand il se promène, radio et journal chez lui, meeting et cinéma
le soir). La propagande est une action continue, sans interruption. Lorsque
l'effet d'une impulsion s'attenue, il est bientôt renouvelé par
une nouvelle impulsion. A aucun moment l'on ne peut arriver à une
complète disparition de l'effet. Lorsqu' un résultat s'efface, en
réalité il se combine avec un nouveau choc, un nouvel élan
et il reprend de ce fait sa vigueur antérieure. Il y a là
l'opération qui consiste à renouveler le réflexe, à
colorer le mythe, etc.
Cette propagande continue dépasse les capacités
d'attention ou d'adaptation de l'individu, et de ce fait dépasse ses
possibilités de résistance. C'est ce caractère de
continuité qui explique la possibilité des
« virages » de la propagande4(*). On est toujours
stupéfait que la propagande soit instable dans son contenu, qu'elle
puisse affirmer aujourd'hui ce qu'elle condamnait hier. En
réalité, c'est seulement un signe de l'emprise qu'elle exerce, de
la réalité de ses effets.
2°) La durabilité de la
propagande
On ne peut véritablement pas parler de propagande
lorsqu'il s'agit de telle campagne électorale qui dure 15 jours. Aucune
des grandes techniques de propagande ne peut avoir d'effets en quinze (15)
jours ! Et pas d'avantage ne s'apparente à la propagande
l'expérimentation souvent tenté pour savoir si tel moyen est
efficace ou non sur un groupe d'individus. Cette expérience est
viciée à la base par le fait qu'elle est peu durable.
On remarquera en effet d'autre part que l'individu discerne
clairement une entreprise de propagande lorsque celle-ci se produit dans un
milieu social peu soumis en moyenne à ce genre d'influences. Lorsque
dans un climat général spontané, sans influences massives,
sans campagne de propagande, se produit un fait de propagande, une campagne,
alors par contraste, l'individu discerne parfaitement qu'il s'agit là de
propagande et commence à se méfier.
L'école de Jacques Ellul juge pertinente une agitation
continue et durable qui doit être entretenue facticement même
lorsque rien, dans les événements, ne justifie ou ne suscite
l'action psychologique.
3°) La combinaison de
différents moyens
La propagande recouvre plusieurs éléments et
suppose l'existence d'une organisation qui détient des moyens de
communication de masse, qui est capable de les utiliser correctement, de
calculer l'effet de tel slogan, de relayer telle campagne par telle autre. Il
faut des techniques de cinéma et de la radio, comme des techniques de
l'influence, comme ceux de sociologie et de psychologie pour ne citer que
ceux-là. C'est une erreur considérable qui vicie toute analyse de
propagande de croire que celle-ci est uniquement une affaire psychologique, une
manipulation de symboles, une influence abstraite sur les opinions. C'est en
partie cela qui rend un grand nombre d'études faites aux
USA5(*)
inopérantes. On étudie seulement les moyens d'influence
psychologique et l'on désigne cela comme étant la propagande,
alors que tous ceux qui ont effectué la grande propagande moderne ont
rigoureusement associé, de façon indissociable, l'action
psychologique, et l'action matérielle.
En outre, le but de la permanence et de la durabilité
de la propagande est d'abord de procéder par la
pénétration lente des schèmes et la création d'un
climat, ensuite d'empêcher le discernement par l'individu d'une
opération particularisée de propagande par opposition avec le
temps courant.
<<<I.1.5. Le but
de la propagande
Le propagandiste est animé par un souci
d'efficacité. On fait la propagande par volonté d'action afin
d'armer efficacement la politique, et de donner à ses décisions
des prolongements irrésistibles. Ainsi selon Lasswell, la propagande
vise à « maximiser le pouvoir à l'intérieur en
subordonnant les groupes et les individus, tout en économisant le cout
matériel du pouvoir »6(*). Quel que soit celui qui manie l'instrument, il ne
peut avoir d'autre souci que celui d'efficacité. Une propagande
inefficace n'est pas une propagande. Cet instrument appartient à
l'univers technicien et comme toute technique, la propagande est soumise
à la loi de l'efficacité.
Bref, la propagande vise à atteindre et à
englober tout l'homme et tous les hommes. Elle cherche à s'introduire
dans le tout de l'homme, à l'emmener à une attitude mystique
globale et à le saisir par toutes les voies psychiques possibles, mais
encore elle vise l'ensemble de tous les hommes.
I.1.6. Les moyens
techniques de la propagande
Plusieurs moyens techniques de la propagande sont
utilisés. Il s'agit entre autres de : la presse, la radio, la
T.V, le cinéma, les affiches, les réunions, le porte à
porte, etc.
En effet, la propagande moderne doit utiliser tout ces moyens.
Il n'y a pas de propagande tant que l'on use de façon sporadique et un
peu au hasard, tantôt d'un article de journal, tantôt d'une
affiche, tantôt d'émission de radio..... Quelques réunions
et discours, quelques inscriptions sur les murs : ce n'est pas de la
propagande tel que l'affirme Jacques Ellul. En réalité, chaque
moyen utilisable comporte son efficacité particulière,
spécifique, mais en même temps localisée,
limitée : il ne peut suffir à lui seul à attaquer
l'individu, à briser ses résistances, à le décider.
Le cinéma n'agit pas sur les mêmes moteurs, n'évoque pas
les mêmes sentiments, ne provoque pas les mêmes réactions
que le journal. Le fait précisément que chaque moyen comporte une
efficacité limitée à un secteur, entraine
évidemment la nécessité de la
complémentarité de ses moyens.
I.1.7. Champ d'action de la
propagande
Plusieurs champs sont à repérer :
v L'action psychologique : l'auteur tend, par
des moyens purement psychologiques, à modifier des opinions ; le
plus souvent il poursuit un but semi-éducatif et s'adresse à ses
concitoyens.
v La guerre psychologique : il s'agit ici, par
contre, de l'étranger, de l'adversaire et l'on cherche, par des moyens
psychologiques, à détruire son «moral», à faire
douter de la validité de ce qu'il croit et fait.
v La rééducation et le lavage de
cerveau : méthodes complexes pour transformer un adversaire en
allié. Elles sont souvent utilisées sur des prisonniers.
v Les « public et human
relations » : il s'agit de propagande en vue d'adapter
l'individu à une société, à une consommation,
à une activité : il convient de le conformiser, ce qui est
le but de toute propagande.
I.1.8. La propagande
électorale
Elle coïncide évidemment avec une conception de
démocratie libérale, où le maximum de ce que l'on peut
tenter à l'égard du citoyen, c'est de le faire changer d'opinion
pour obtenir sa voix aux élections. La relation étroite entre
opinion et propagande repose sur le préjugé de la
souveraineté de la volonté populaire. Le rôle de la
propagande serait dans ces conditions de modifier cette volonté
populaire, laquelle, bien entendu, s'exprimera dans le vote.
Cependant, la propagande électorale ne doit pas
forcément attendre la période de la campagne électorale
qui dure généralement quinze jours, car en cas contraire, on ne
pourrait véritablement pas parler de propagande. Au cours de cette
période, il y a toujours quelques intellectuels pour démontrer
qu'elle est inefficace, que ces moyens grossiers, ces inscriptions sur les murs
ne peuvent convaincre personne, que les arguments opposés se
contrebalancent ; et il est vrai que la population est souvent
indifférente à cette propagande. Mais il ne faut pas
s'étonner du peu d'effet à ce moment car aucune des grandes
techniques de propagande ne peut avoir d'effet en quinze.
C'est ainsi qu'on trouvera certains acteurs politiques
éclairés qui postulent leurs candidatures aux élections
pour un mandat donné non pas pour briguer ce dernier, mais pour mener
une propagande électorale lui permettant de se construire une image et
de se faire connaitre en spéculant sur le mandat suivant. Ils se donnent
ainsi le temps suffisant pour sa propagande en passant les années qui
suivent à acquérir une image de marque séduisante lui
permettant de conquérir son électorat.
I.2. Le processus
électoral
Le processus électoral s'étend sur une
période qui couvre toutes les activités sur les élections
incluant les opérations pré électorales,
électorales et post électorales.
1.2.1. Les étapes du
processus électoral
A. Opérations pré
électorales
· Énumération et identification des
nationaux et des étrangers.
· Elaboration et vulgarisation des textes
organisationnels des élections ;
· Préalables aux élections dont la
campagne d'éducation électorale de la population.
B. Opérations électorales
- Inscription aux rôles électoraux ;
- Sélection des candidats ;
- Campagne électorale ;
- Scrutin ou vote proprement dit ;
- Publication des résultats.
C. Opération post
électorales
- Gestion du contentieux électoral ;
- Passation des pouvoir (remise et reprise entre les
autorités sortants et les vainqueurs aux élections)
- Investitures des élus7(*)
1.2.2. Avant les
élections
Avant les élections, il sera question, tout d'abord, de
choisir un système électoral qui corresponde aux
réalités nationales. Pour la RDC, le système choisi doit
être en fonction d'un consensus des acteurs : gouvernement, classe
politique et société civile.
Sans un véritable consensus sur les règles du
jeu, c'est peu probable que les résultats des élections soient
acceptés. Le système électoral sélectionné
doit garantir la participation de la femme, la représentation locale et
provinciale ainsi que la représentation des minorités (tel que
les pygmées).Un système électoral peut favoriser ou
défavoriser la résolution pacifique des conflits. Ensuite, il
sera question d'opérer le recensement de la population ou tout au moins
dégager le compromis sur les données démographiques,
d'édicter une loi électorale qui fixera les différents
aspects de l'organisateur, les critères. Cette loi fixera
également les peuples sur le profil des candidats (valeurs morales,
ethniques, intellectuel avec une insistance particulière sur les projets
de société respectifs qu'ils auront à défendre et
à réaliser une fois élus8(*)
Quant à la campagne électorale, elle doit se
faire dans le respect des uns et des autres au-delà des appartenances
tribales. La répartition du temps de la propagande doit être
équitable dans les organes de la presse publique.
1.2.3. Campagne
électorale
La campagne électorale est l'étape des
élections ou les candidats et leurs staffs électoraux se livrent
à la tâche de convaincre les électeurs de voter pour eux
le moment venu, en exposant leurs projets de sociétés et en
rendant ces derniers les plus attrayants possibles. Elle est à la fois
une période d'éducation civique, qui doit aider à
comprendre le mode de fonctionnement d'une démocratie. C'est aussi le
temps pendant lequel les candidats s'efforcent de convaincre et de persuader
leurs citoyens de voter pour eux. Les techniques des candidats reviennent pour
une large part à construire des reflexes conditionnels qui associent
l'objet désiré par la population aux projets sociopolitiques du
candidat 9(*)
1.2.4. Pendant les
élections
Pendant les élections, l'animation insistera sur la
participation effective de chaque électeur, sur la présence des
témoins des scrutateurs et des observateurs, indépendants. La
sécurité du bureau de vote et le matériel adéquat
(bulletin, urne, isoloir, encre indélébile ou mieux ultraviolet,
liste des électeurs et des candidats...).
1.2.5. Après les
élections
Les différentes activités de
l'après les élections sont le dépouillement des bulletins,
d'examen d'éventuels litiges, la proclamation des résultats et
la passation du pouvoir. C'est une période délicate pendant
laquelle le peuple doit être vigilant et serein au risque de la
perturbation de la paix et de la sécurité.
1.2.6. Les systèmes
électoraux
Les systèmes électoraux sont en
perpétuelle évolution10(*). L'une des raisons en est qu'aucun système ne
peut satisfaire à tous les critères. Il faut encore, faire des
compromis. En choisissant un système, on privilégie certaines
valeurs au détriment d'autres. Ces systèmes sont :
a) La représentation
proportionnelle
Dans les vieilles démocraties, le système
électoral le plus généralement utilisé est un
système conçu pour établir un lien étroit entre le
proportion des suffrages recueillis par un parti et la proportion des
sièges qu'il détient au parlement. Un parti qui aura recueilli,
par exemple, 53% des votes obtiendra 53% des sièges. Ce système
est également connu sous le nom de représentation
proportionnelle, ou RP.
b) Le scrutin majoritaire à un tour
Dans la mesure où le système de la
représentation proportionnelle est conçu pour respecter le
principe d'équité, on serait fondé à penser que
tous les pays démocratiques l'on adopté. Tel n'est pourtant pas
le cas. Certains ont préféré des systèmes qui
risquent d'accroitre très sensiblement la représentation du parti
ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages. Un parti qui aura, par exemple,
recueilli 53% des votes pourra obtenir 60% des sièges. Dans la variante
de ce système en vigueur en Grande Bretagne et aux Etats-Unis, il y a un
seul élu par circonscription, et c'est le candidat le mieux placé
qui l'emporte dès le premier tour, d'où le nom de scrutin
majoritaire à un tour, SMUT. (En référence aux courses de
chevaux, ce système est parfois baptisé, dans les pays
Anglo-saxon, système first-past-the-post, c'est-à-dire
« du premier au poteau d'arrivée »11(*).)
1.2.6.1. Mérites
comparés des systèmes RP et SMUT
<Comme nous l'avons dit plus haut, le débat reste
ouvert sur la question de savoir quelle sorte de système
électoral satisfait le mieux aux exigences combinées de la
liberté et de l'équité. Les détracteurs du SMUT
l'accusent de ne pas respecter le critère d'équité et
parfois même d'y contrevenir gravement. C'est ainsi, par exemple, que les
élections de 1997 en Grande Bretagne ont donné au parti
travailliste 64% des sièges à la chambre des communes - la plus
large majorité dans l'histoire parlementaire moderne-, alors qu'il
n'avait obtenu que 44% des suffrages exprimés. Le parti conservateur,
qui avait recueilli 31% des votes, n'a obtenu que 25% des sièges et les
démocrates libéraux, soutenus par 17% des électeurs, n'ont
finalement hérité que de 7% des sièges !(Les
candidats des autres partis, avec au total 7% des voix, ont obtenu 4% Des
sièges.)
Les préjugés d'origine historique en faveur du
SMUT sont néanmoins confortés par des arguments plus solides et
plus rationnels. Aux yeux de ses partisantes, la tendance du système
à accroitre la représentation du parti majoritaire au sein des
instances législatives a deux conséquences
bénéfiques.
1.2.6.2. Bipartisme contre
multipartisme
On cite souvent parmi les mérites du système
majoritaire à un tour le fait qu'il constitue un lourd handicap pour un
tiers parti, contribuant ainsi à l'instauration et au maintien du
bipartisme. En revanche, le système de la représentation
proportionnelle va généralement de pair avec le multipartisme.
Dans les démocraties anglophones, notamment, le bipartisme est hautement
apprécié et le multipartisme fait l'objet d'un constant
dénigrement. Des deux systèmes, quel est le meilleur ? C'est
là un immense débat. On peut dire que, d'une manière
générale, leurs avantages respectifs sont inséparables de
leurs inconvénients. C'est ainsi, par exemple, que l'un des
mérites du bipartisme est de simplifier la tache de l'électeur,
puisque son choix se réduit à deux options.
Mais du point de vue d'un partisan de la proportionnelle,
cette réduction s'oppose à la liberté de choix de
l'électeur. Pour lui, les élections sont peut-être libres,
mais elles ne sont certainement pas équitables, puisqu'elles refusent
toute représentation aux minorités.
1.2.6.3. Efficacité
gouvernementale
Les partisans du bipartisme trouvent encore un autre
mérite au scrutin majoritaire à un tour. En élargissant la
majorité législative du parti arrivé en tète, il
rend plus difficile au parti minoritaire de former une coalition qui
empêcherait le parti majoritaire de mener à bien son programme ou,
comme le disaient ses dirigeants, de remplir son « mandat
populaire ». Avec une majorité parlementaire élargie,
les dirigeants du parti au pouvoir bénéficient d'une marge de
manoeuvre confortable qui leur permet de faire face à la
défection éventuelle de quelques-uns de leurs sympathisants.
Ainsi, le SMUT contribuerait-il à faire respecter l'exigence
d'efficacité du gouvernement.
Dans certains pays, en revanche, la représentation
proportionnelle a favorisé l'émergence d'un si grand nombre de
partis, en perpétuel conflit et formant des alliances si instables,
qu'il est devenu extrêmement difficile de former une coalition de
gouvernement forte et stable. L'efficacité gouvernementale s'en trouve
fortement réduite. On cite souvent l'Italie comme exemple d'une telle
situation. Ce que les partisans du SMUT paraissent souvent ignorer, c'est
qu'un certain nombre de pays ou le système de la représentation
proportionnelle est en vigueur ont pu mener à bien d'important
programmes de réformes, en s'appuyant sur une majorité
parlementaire stable souvent constituée par la coalition de deux ou
trois partis. Plusieurs pays démocratiques fidèles au principe de
la représentation proportionnelle- tels les Pays-Bas et les pays
scandinaves- constituent de véritables modèles ou
réformisme pragmatique et stabilité vont de pair.
I.2.7. Electeur
I.2.7.1. Notion
Nous identifierons l'électeur au
citoyen, lequel citoyen fait partie de tout un peuple dont la révolution
consacre l'avènement. Or l'électeur, ce n'est pas l'individu tout
entier avec son égoïsme, ses appétits, son aveuglement
intellectuel en face des intérêts permanents de la
collectivité.
C'est l'homme éclairé par
la raison, débarrassé des préjugés de classe et des
soucis inhérents à sa condition économique, capable
d'opiner sur la chose publique en faisant abstraction de ses
préférences personnelles, bref une sorte de saint laïc
auxquels on accorde la qualité de membre du souverain,
précisément parce que son désintéressement est un
gage de l'usage prudent qu'il fera de sa souveraineté.12(*)
<I.2.7.2. Quelques
droits fondamentaux auxquels jouit l'électeur
<Robert Dahl13(*) énumère quelques droits fondamentaux
reconnus à l'électeur :
- La participation effective : L'électeur, faisant
partie d'une société, a droit à avoir les mêmes
possibilités d'exposer ses points de vue.
- Egalité dans le vote : tous les électeurs
doivent avoir l'égale et effective possibilité de participer au
vote, et tous les votes doivent être considérés comme
égaux.
- Information complète : dans les limites de temps
raisonnables, tous les membres doivent avoir les mêmes et réelles
possibilités de s'informer sur les différentes politiques
possibles et sur leurs conséquences prévisibles.
- Inclusion des citoyens majeurs : tous les
résidents permanents d'âge adulte doivent bénéficier
de l'intégralité des droits prévus par les trois premiers
critères.
I.3. Impact
Un impact est une collision entre deux corps. Il est
utilisé en physique, et au figuré, par anglicisme, comme synonyme
de conséquence, d'effet, de répercussion, etc. Le mot est
utilisé par extension dans la langue anglaise pour désigner les
retentissements (indirects ou non) d'un événement, d'un
processus, d'une activité, d'une infrastructure.
Il est entré par la suite dans la langue
française par traduction littérale. On trouve par exemple
l'expression «
étude
d'impact » dans le domaine de l'environnement, du social, de
l'économie, de l'éducation ou de la santé, pour
étudier les effets d'une politique.
En commerce et gestion, l'impact concerne les effets sur les
affaires d'une organisation, notamment sur les niveaux de services convenus et
attendus, les concurrents, le marché et les clients. On distingue les
effets ou conséquences attendus et les effets inattendus d'un
événement sur le projet, sur l'actif informationnel ou sur
l'environnement, et qui peut influer sur l'atteinte des objectifs de
l'organisation.
En français, l'impact correspond souvent aux effets
négatifs : les pertes financières induites, et plus
généralement à l'impact sur les objectifs fondamentaux de
l'organisation, tous n'étant pas traduisibles en termes financiers.
Section 2 : Cadre
théorique
Dans le cadre de notre travail, nous allons recourir à
la théorie de la persuasion, élaborée par Jean Noel
Kapferer comme approche théorique sur laquelle va se fonder notre
étude. Mais également nous allons faire un bref aperçu sur
la théorie des effets qui est associé au concept d'impact.
2.1. La théorie de la
persuasion
Nous recevons en permanence des communications
destinées à nous influencer, ce, en lisant les éditoriaux
politiques de nos journaux habituels, en écoutant le surnom d'un
prêtre, en regardant une affiche de sécurité
routière, en discutant avec un ami sur les nouveautés du salon de
l'Auto, ou sur l'intérêt du dernier film de Rohmer.
La persuasion est potentiellement partout. La théorie
de la persuasion explore le processus psychologique par lequel nous utilisons
l'information de ces messages pour changer ou ne pas changer nos opinions,
sentiments, intention et comportements. Son souci principal est celui de
l'explication scientifique du mode d'influence des médias et des
communications publicitaires sur les comportements par opposition à
beaucoup d'explications courantes de ce phénomène.
La persuasion est communément étudiée
sous trois angles : celui de la structure des médias, du contenu
des messages et des effets des communications. La première approche est
de type sociologique et politique. Les investigateurs abordent typiquement les
questions suivantes : qui contrôle l'information, à qui
appartiennent les média, comment certains groupes influencent-ils la
dissémination de l'information ? La seconde approche est
entièrement concernée par le contenu latent : quelles sont
les valeurs véhiculées, les signes et symboles courants ?
Elle regroupe la linguistique, la sémantique, la sémiotique et
l'anthropologie culturelle.
D'une certaine façon, ces deux courants de recherche
partagent le même postulat de base : les communications ont des
effets persuasifs puissants. Une des implications de ce postulat est que
l'investigation de ces effets ne présente pas qu'un intérêt
limité : à quoi sert d'enfoncer une porte ouverte. De plus,
les deux crédos de la psychologie répandue dans le public sont
là pour fournir ce support théorique de ce postulat. Le chien de
Pavlov et le petit coup de marteau sur le genou que nous administrent
systématiquement les médecins nous rappellent la notion de
reflexe : l'homme passif réagit automatiquement à certains
stimuli. Heureusement, depuis Freud, nous savons que des mécanismes de
défense venus des profondeurs de notre psychisme sont là pour
assurer notre stabilité : seules les sournoises études de
motivations permettent aux publicitaires de trouver la faille du public.
En effet, la théorie de la persuasion de Kapferer a
pour but de permettre au chercheur une maitrise systématique de
l'environnement de la communication, notamment publicitaire. Cette
théorie permet donc de mieux s'imprégner du contexte qui
prévaut pour :
- Mettre à la disposition du public un message correct,
complet, clair et cohérent ;
- Lui faire accepter ce message ;
- Suscitez chez lui un changement durable de
comportement ;
- Éviter les
erreurs « congénitales » à
l'égard de la communication (celle de croire que la communication
est un domaine sans règle solidement établies c'est-à-dire
pouvant se faire n'importe comment et celle de croire en la toute
puissance des mass media comme si à elle seule, la communication de
masse suffit pour changer les comportements).
En partant de la formule de Lasswell, « Qui dit
quoi, à qui, par quel canal, avec quels
effets ? »14(*). L'on peut parvenir à définir le champ
d'analyse qui correspond à chaque pôle de communication (Emetteur,
Message, récepteur, canal, etc.)
A la suite de notre problématique et à la
lumière de la théorie de la persuasion, pour arriver à
mobiliser l'attention du public, récepteur, en vue de modifier son
comportement dans le sens de l'intention de l'émetteur, celui-ci
élabore le message et utilise les canaux de communication. Il en
ressort donc la nécessité de présenter l'émetteur
dans la suite du travail, car, comme le soutien Meunier et Peraya,
« identifier l'émetteur, c'est analyser les agents qui sont
à la source de la communication et les mécanismes de production
de l'information collective »15(*).
On comprend toute l'importance de la théorie de la
persuasion dans le cadre de cette recherche car elle nous donne un
éclairage sur la compréhension des schémas physiologiques
de l'individu et des facteurs spécifiques qui déterminent un
comportement. Pour Kapferer, la persuasion est le processus de modification
des attitudes »16(*). Cette persuasion, selon le même auteur, est
potentiellement partout. « Nous recevons en permanence des
communications destinées à nous influencer »17(*). Ainsi se
révèle l'importance mise sur l'influence du contexte dans le
processus de persuasion des individus par la théorie de la
persuasion.
En effet, pour arriver à comprendre le comportement du
récepteur, il est important de comprendre le contexte dans lequel il
évolue. Si le contexte n'est pas nettement distingué, admis et
confronté, des changements d'importance fondamentale ne peuvent
survenir18(*). Pour
Kapferer, la théorie de la « toute puissance »
« de mass media » ne suffit pas à elle seule, pour
faire changer le comportement au public récepteur, même si dans
nos sociétés contemporaines un message pour produire des effets
plus étendus et atteindre un public nombreux, passe
généralement par des mass medias. Son efficacité devrait,
par conséquent, être relativisée.
Le rôle des milieux sociaux, des groupes, des guides et
leaders d'opinions, des contacts directs, c'est-à-dire de la
communication interpersonnelle sont aussi à prendre en compte dans le
processus d'adoption des nouveaux comportements chez les individus. En effet,
un individu peut être plus influencé par son milieu de vie et par
les personnes qui forment son entourage que par le message des mass medias.
Dans ces conditions, le « persuadeur » doit se soucier de
modifier l'environnement plutôt que de produire un discours persuasif
destiné à chaque individu. Cette observation est capitale dans
le cas des problèmes de changement d'attitude dans les organisations,
les entreprises ou dans une nation toute entière.
On peut ainsi, à ce niveau, comprendre l'importance de
la connaissance du contexte ou de l'environnement du récepteur dans la
théorie de la persuasion. Fahey et Randall disent à ce propos
que « sans conscience du pouvoir du contexte, nous continuons
à nous heurter à un mur que nous ne pouvons pas
voir »19(*).
Pour arriver à ne pas heurter ce mur
« invisible », la théorie de la persuasion
définit un processus qui comprend cinq étapes : l'exposition
au massage, le décodage du message, l'acceptation du message, la
généralisation des effets et l'adoption du nouveau comportement.
(C'est le changement du comportement dans le sens de l'intention de
l'émetteur).
1. L'exposition au message.
C'est la phase la plus importante de la persuasion, car, sans
l'exposition au message, il est tout à fait difficile, voire impossible,
d'arriver à un changement des comportements. L'exposition au message ne
concerne pas seulement le fait d'avoir entendu parlé du message ou de
l'avoir vu. Elle prend en compte les insuffisances pour ainsi parvenir à
une exposition satisfaisante et suffisante.
Les principales raisons de l'exposition insuffisante
sont : les barrières linguistiques, le manque
d'intérêt, le mauvais choix des medias, le niveau intellectuel du
récepteur des messages. On notera à ce niveau que :
· les messages ne sont pas toujours ciblés,
c'est-à-dire, élaborés en fonction de la psychologie et
des valeurs propres à chaque cible.
· les véhicules de communication des
différents milieux sociaux sont généralement peu
utilisés (par exemple langue vernaculaire),
· les pesanteurs sociales telles que les
inégalités de fortune de métier ou de localisation ne sont
généralement pas prises en compte,
· les stratégies de communication sont souvent
limitées aux seuls volets medias, négligeant les actions hors
medias.
2. Le décodage du message.
Cette phase se rapporte à la communication du message
par le récepteur. C'est le rapport entre le sens attribué par la
source et le sens attribué par le public. En effet, un message non
compris ne permet pas à un individu de changer son comportement dans le
sens voulu par l'émetteur.
On ne perdra pas de vue que la perception est
sélective. Elle procède des pré-requis, des idées
préconçues, des aprioris et des stimuli. Or, les stimuli qui
retiennent plus l'attention, sont ceux qui sont nouveaux et originaux. Il en
découle qu'il faut bien encadrer l'exposition du public à la
communication en la renouvelant périodiquement et de façon
originale.
La compréhension du message dans ce cadre est
fonction : de la vitesse de présentation de la communication, des
médias retenus, de la simplicité des arguments, du nombre des
arguments, de la façon dont les arguments sont organisés et
induisent une conclusion, explicite ou non.
Arriver à un meilleur décodage du message
implique donc une approche multi média afin de réaliser la
complémentarité des medias. La nécessité d'user
des signes appartenant à l'univers culturel de la cible, facilite aussi
la compréhension du message, donc le décodage. En outre, il est
tout aussi nécessaire d'établir un lien entre le contenu des
messages et les objectifs poursuivis.
3. L'acceptation ou non du message
Après avoir décodé, il est important de
connaître si la personne a accepté le message ou pas car, il y a
une différence fondamentale entre connaître un message et
l'accepter. Au niveau de l'acceptation interviennent
généralement les a priori et les pré-requis car en effet,
dans la situation de communication, les individus arrivent déjà
avec un ensemble structuré des opinions des croyances, des jugements et
des attentes parfois non fondées. Une information reçue est donc
naturellement confrontée à une structure cognitive (la
connaissance) et évaluative (jugement)
prédéterminée. Ce sont ces réponses cognitives qui
déterminent si le message est ou non accepté.
4. La généralisation des effets
La théorie de la persuasion soutient que, pour qu'il y
ait changement de comportement, la personne mise dans une situation
d'exposition au message, doit aussi accepter le message non pas seulement sur
le plan cognitif, mais aussi sur le plan affectif et intentionnel.
La composante cognitive se rapporte aux opinions, tandis que
la composante affective et intentionnelle concerne les évaluations et
les intentions d'action. En effet, il ne suffit pas d'accepter une
communication pour qu'il y ait automatiquement une modification du
comportement. Trois cas de figure peuvent être dégagés
à ce niveau :
1) Une personne peut accepter le contenu du message
publicitaire être favorable aux recommandations formulées dans le
message et exprimer l'intention de les appliquer. Dans cette situation,
« les 3 composantes » de l'attitude (cognitive, affective
et intentionnelle) sont réunies et on peut aboutir à un
changement de comportement.
2) La situation de la personne qui accepte le contenu du
message publicitaire, c'est-à-dire de la personne qui accepte de
modifier son opinion sur le produit ou service dont il est question dans la
communication publicitaire, mais dont l'acceptation ne se traduit pas par une
modification des évaluations. Dans cette situation, l'individu peut
reconnaître le bien fondé du message, mais rejette ses
recommandations et ne fait pas d'efforts nécessaires pour les appliquer
ou pour adopter le nouveau service proposé. De manière
générale, l'adoption de recommandation, l'évaluation
déplacée des conséquences et par des doutes de la
véracité du message.
3) La modification de l'évaluation peut aussi ne pas
s'accompagner d'un changement d'intention. Dans cette situation, la personne
exposée à la communication publicitaire accepte le message et les
recommandations, mais n'exprime pas l'intention de le suivre. Le
caractère couteux (l'effort qui nécessite le fait de suivre les
recommandations de la communication) de recommandation et la non perception
(le refus par l'individu) des implications de ces recommandations sont
généralement les deux barrières qui empêchent
l'individu de modifier ses intentions.
5. Le changement ou l'adoption d'un nouveau
comportement.
C'est la phase de l'application de la
généralisation des effets. En effet, le fait d'accepter le
contenu d'un message, d'être favorable aux recommandations de ces
messages et d'exprimer l'intention de les appliquer ne donne pas toujours lieu
à un changement de comportement, même si les intentions donnent
généralement lieu à l'action.
Le trait d'union entre les intentions et le comportement
s'appelle environnement ou le contenu. La théorie de la persuasion a
démontré que l'individu développe les habitudes qui sont
particulièrement sous contrôle de l'environnement. Celui-ci
recèle des stimuli, qui, à force d'association, finissent par
déclencher les comportements. Ainsi donc, la décision
d'entreprendre une action ou d'adopter un produit dépend aussi de
l'influence des facteurs spécifiques à la situation.
Par conséquent, le rôle des situations ou des
exigences propres à chaque situation est déterminant dans le
changement de comportement. C'est dire que lorsque le contexte entourant
l'occasion d'action est différent de la situation de communication,
l'individu qui a manifesté l'intention de suivre les recommandations
d'un message ne vas pas jusqu'au changement du comportement. C'est pourquoi la
théorie de la persuasion recommande la gestion des situations
complètes (contexte) dans les quelles se trouve le public cible.
Cette gestion de situation, complète se fait
grâce au feed-back, Kapferer souligne l'importance du feed-back en ces
termes : « Le feed-back est l'élément
essentiel de l'adaptation à un environnement en permanente
évolution. Par le feed-back, l'organisme s'informe en permanence sa
relation avec son environnement »20(*)
Il reconnait en outre que « l'accomplissement de
tout action n'est possible que par existence d'un retour
d'information »
Hubert Jaoui et François Marie Pons abordent dans le
même sens. Pour eux, « le recueil de feed-back est vital. Il
conditionne l'action elle-même, sa qualité opérationnelle
et relationnelle. Ils ajoutent que le feed-back « c'est avant tout
écouter et reformuler ». Le recueil du feed-back se fait de
manière judicieuse par l'enquête, les études du
marché et sondage d'opinion.
A la suite de Kapferer, Lionel Bellenger
soutient : « pour qu'un message gagne à
l'efficacité de persuasion, il doit répondre à quatre
critères (les 4 C de la persuasion). Il s'agit de la
crédibilité, de la cohérence, de la consistance de la
congruence »
La crédibilité du message est liée
à l'efficacité des témoignages ou aux oeuvres sur la
véracité des faits. La cohérence quant à elle,
renvoie à une construction logique de démonstration,
c'est-à-dire aux principes de clarté, de transparence et de
lisibilité au niveau de l'enchainement du discours. Par contre, la
constance du message veut qu'il y ait une continuité logique dans les
différents discours ou messages diffusées par l'émetteur.
Tandis que la congruence exige à ce que la communication s'adapte au
besoin du moment.
2.2. La théorie des
effets
La théorie des effets est principalement
exploitée par la sociologie des mass média qui est en grande
partie préoccupée par l'étude des effets que des moyens de
diffusion massive peuvent avoir sur leurs publics. C'est de toute
manière par cette étude que l'on peut espérer rendre
manifestement et pratiquement utiles les recherches entreprises dans ce
domaine.
Par exemple une véritable politique des programmes,
à la radio ou à la télévision, doit commencer par
se donner un certain nombre d'objectifs (informer, cultiver, distraire,
élever le goût du public, le détourner des problèmes
actuels, lui faire accepter son sort, l'inciter à la conservation ou au
conformisme, lui faire prendre conscience des problèmes sociaux, etc.).
mais pour les atteindre, il faut savoir quels sont les effets de tel ou tel
type d'émission, de tel ou tel mode d'utilisation des média, de
manière à savoir ce qui va dans la direction qu'on se propose ou
ce qui va en sens inverse.
De même pour l'action de propagande sur les
électeurs, un candida politique ne pourra se fixer ses objectifs (se
donner une image positive de façon que sa personne soit associée
à certaines valeurs ou qualités très
appréciées par les électeurs placés dans un
contexte politique, économique ou social bien déterminé)
qu'en sachant quels sont les effets de tel ou tel slogan sur son public, de tel
ou tel projet de société.
2.2.1. Les types
d'effets
D' une part on distingue les d'effets à long, à
court ou à moyen terme, et d'autre part selon qu'on cherche à
lier les effets au médium employé ou bien au contenu des messages
diffusés, ou encore aux attitudes et aptitudes du public qui les
reçoit21(*).
1) Les effets liés au medium
utilisé
Les effets produits par l'emploi de tel médium
s'analysent généralement dans le long terme et globalement. C'est
Mc Luhan22(*) qui a
attiré avec le plus de vigueur l'attention sur cet aspect du
problème des communications collective. L'écriture et
l'imprimerie, puis les moyens électroniques ont donc eu pour effet de
créer de véritables mutations dans les fondements de la vie
sociale. Cela est une conséquence du principe posé par Mc Luhan,
selon lequel le moyen employé pour transmettre un message exerce un
effet spécifique, plus important même que le message.
2) Les effets liés au contenu du
message
La plupart des études empiriques ont porté sur
les effets du contenu des messages. Ces recherches se sont concentrées
sur les effets politiques, moraux sociaux et culturels. En ce qui concerne les
premiers23(*), on a pu
établir que l'influence immédiate d'une campagne
électorale par le canal de la radio ou de la télévision
n'était pas considérable. On ne peut pas par ces moyens changer
les intensions de vote bien établies, mais on peut renforcer les
opinions préexistantes ou même les tendances au changement, bien
plutôt que les créer. Cependant, les effets à long terme
d'une certaine orientation politique des mass médias dans un pays
peuvent être plus intenses. Ils sont évidemment plus difficiles
à étudier, et par conséquent, moins bien connus. Ils
peuvent consister, d'une manière très générale, en
une modification des moeurs et habitudes politiques, en facilitant l'exercice
de la démocratie directe, et la personnalisation du pouvoir.
Mais cela rejoint déjà le problème de
l'action rejoint déjà le problème de l'action du
médium lui-même. En ce qui concerne plus spécifiquement le
contenu de la communication, on ne peut pas, à la longue, produire les
effets de persuasion et de conversion qui semblent exclus dans le court
terme.
3) Les effets en fonction du public
concerné
Il est clair que, dans tous le cas, les effets des mass
média ne peuvent pas être étudiés uniquement par
rapport aux caractères intrinsèques de modes de diffusion
employés et au contenu des messages. Il faut tenir compte aussi des
récepteurs, c'est-à-dire des publics concernés. Cela
renvoie d'une manière générale à la typologie du
message tient en grande partie à la sélective qui s'opère
à ce niveau.
Les sociologues ont mis en évidence des processus
psychologiques qui se ramènent à trois types de
sélection : perception sélective, attention sélective
et mémoire sélective. En gros, les personnes qui peuvent
être atteintes par les informations ou les suggestions qui sont
conformes à leurs opinions et croyances préalables, donc à
rejeter celles qui les contredisent ouvertement. Ainsi, on choisit plus
volontiers, parmi les journaux qu'on lit régulièrement ceux qui
sont dans la ligne politique à laquelle on écoute des articles ou
des émissions d'une autre tendance on porte plus d'attention aux
éléments peu contraires aux opinions qu'on porte à soi
qu'aux affirmations et démonstrations hostiles à ces prises de
position.
Enfin, on retient mieux aussi les arguments venant renforcer
les croyances déjà acquises. On comprend, dans ces conditions,
que les effets produits par les média soient fort différents
suivant les appartenances politiques, religieuses ou morales des publics.
Cependant, on a parfois exagéré l'importance de ces
classifications liées aux partis pris, et il faut ici, comme dans les
exemples évoqués précédemment, tenir compte des
effets de saturation, de la curiosité, du besoin de changement.
4) Effets boomerang24(*)
On estime actuellement dans les grands pays
développés, le mitraillage publicitaire à plus de 1500
impacts par personnes et par jour, dont à peine une centaine est
consciemment distinguée par le public. Une enquête conduite
à l'université de Harvard, aux Etats-Unis, a confirmé que
85% de l'ensemble des messages publicitaires parvenant à un auditoire ne
l'atteignent pas. Sur les autres 15%, 5 provoquent des effets contraires
(« effets boomerang) à ceux que l'on recherchait. Et seulement
10% agissent, en principe, positivement. Encore faut-il savoir que ces 10% se
réduisent au bout de vingt-quatre heures par oubli à simplement
5%. La déperdition atteint donc 95% des messages publicitaires
émis !
On mesure de la sorte que l'impact de la publicité
n'est pas aisément quantifiable et que malgré la rigueur des
enquêtes de marché faites en amont, neuf réclames sur cinq
échouent dans leur tentative de s'imposer auprès
d'éventuels acheteurs, disparaissant aussi brusquement qu'elles sont
nées.
En France, l'Institut de recherches et d'études
publicitaires (IREP) effectue en permanence des enquêtes très
fouillées dans le but de savoir pourquoi une publicité marche ou
ne marche pas. On y découvre que si les effets des réclames sur
les ventes sont parfois impressionnants25(*), ils peuvent aussi être nuls ou même
négatif (souvent le coût de la campagne publicitaire
dépasse le montant des profits supplémentaires qu'elle procure).
CHAPITRE II : CADRE
CONTEXTUEL
Dans ce chapitre, il sera question de passer en revue le
déroulement des élections de 2011, partant des opérations
préélectorales à l'analyse des résultats de
l'élection présidentielles tout en menant une brève
comparaison avec celle de 2006. Il s'agira également de circonscrire la
population cible de notre étude et de présenter son milieu de vie
en se bornant principalement sur trois points suivant : historique,
situation géographique et population. Nous avons ainsi deux sections
dans ce chapitre : bref aperçu du déroulement des
élections de 2011 en RDC et présentation des communes de Limete
et Masina.
II.1. BREF APERCU DU
DEROULEMENT DES ELECTIONS DE 2011
II.1.1. Le poids des
opérations préélectorales
Confortée par l'arrêt R.CONST.005/TSR du 27 Aout
2007 de la Cour Suprême de Justice, la CEI, qui avait organisé les
élections de 2006, a décidé en 2008 de procéder
à la mise à jour du fichier électoral, d'abord en vue des
élections locales qui n'avaient pas encore eu lieu, puis en
prévision des élections de 2011 dont l'échéance se
rapprochait. Une première opération partielle a eu lieu dans la
ville de Kinshasa en 2009. Elle se limitait à donner l'occasion de
s'enrôler aux nouveaux majeurs, c'est-à-dire à ceux qui ont
atteint 18 ans après l'enrôlement de 2005, et de faire corriger
les données qui les concernaient à ceux qui avaient notamment
changé d'adresse. Ces opérations ont été
considérées comme un échec et la décision a
été prise alors de procéder à la révision
générale du fichier électoral, avec distribution
systématique de nouvelles cartes d'électeur en vue des
élections de 2011. Cette décision sera notamment combattue par la
Division électorale de la Monuc, qui n'avait aucun mandat pour engager
les opérations de 2011.
La révision du fichier électoral a
été néanmoins organisée dans le Bas-Congo du 19 mai
au 16 Aout 2010 et au Maniema de Novembre 2010 au 24 Février 2011. Dans
l'analyse des résultats de cette opération faite par la revue
Congo Afrique26(*) dans
une étude antérieure, les analystes de cette revue estiment qu'au
Bas-Congo, elle (cette opération) n'avait atteint que 90% des
électeurs attendus. Au Maniema, des efforts supplémentaires ont
été faits pour rapprocher les bureaux d'enrôlement de la
population. Ils estiment que le nombre des enrôlés
dépassait de 25% les électeurs attendus sur base des
données démographiques. La mise à jour du fichier
électoral venait d'être lancée dans les autres provinces au
moment de la mise en place de la CENI.
Celle-ci s'est mise à mobiliser rapidement de nouvelles
ressources et d'accélérer le processus. Cinq mois après
son entrée en fonction, elle est parvenue à transmettre au
parlement le nombre d'électeurs enrôlés pour les 169
circonscriptions électorales, c'est-à-dire les 145 territoires,
les 20 villes autres que Kinshasa et les 4 entités à distinguer
dans la ville de Kinshasa. C'est sur cette base que le nombre de siège
par circonscription électorale a été établi par la
loi n° 11/014 du 17 Aout 201127(*).
A. Les préliminaires des scrutins
Après la publication de la loi électorale et de
la répartition des sièges pour les élections
législatives, du 17 Aout, la CENI s'est imposer un délai
extrêmement court en fixant la date de l'élection
présidentielle et celle des députés nationaux au 28
Novembre : il ne lui restait que 3 mois et 11 jours pour y arriver. En
2006, malgré les problèmes posés par le dépassement
de la date du 30 Juin 2006, définie comme limite extrême de la
transition, un délai de 4 mois et 20 jours après la publication
de la loi électorale avait été considéré
comme techniquement, il avait été prévu que le bureau de
vote de chaque électeur serait fixé avec son accord au moment de
l'enrôlement. Pour des raisons mal explicitées, de nombreux
bureaux de vote ont déplacés ou ajoutés à la
cartographie initiale durant les dernières semaines avant le
scrutin.28(*) Il en
résulte que beaucoup d'électeurs ont cherché en vain le
bureau où leur nom avait été inscrit et que les
accusations de création de bureaux fictifs ont trouvé
crédit dans l'imaginaire collectif. Pour parer aux difficultés,
le Rapporteur de la CENI, Mathieu Mpita, a diffusé le 25 Novembre un
communiqué de presse dans lequel il informait que « Tout
électeur qui dispose d'une carte d'électeur et dont le nom n'est
pas repris sur la liste des électeurs et n'émarge pas sur la
liste des radiés sera admis à voter dans le site de vote le plus
proche de la même circonscription »29(*). Les observateurs ont
cependant relevé que de nombreux présidents de bureaux de vote
n'avaient pas reçu ce message et ont refusé des
électeurs.
Le déploiement du matériel électoral a
aussi posé problèmes. Des observateurs avaient relevé que
les bulletins pour l'élection présidentielle n'étaient pas
arrivés dans certains bureaux de vote. Le fait a été
confirmé par l'appel au calme lancé le jour du scrutin par le
Rapporteur de la CENI, qui a déclaré que les bureaux de vote dans
lesquels les bulletins de vote manquaient ou étaient en nombre
insuffisant pourraient faire voter le lendemain ou jusqu'à
l'arrivée du matériel requis30(*).
II.1.2. Le taux de
participation aux scrutins
En 2006, la participation à l'élection
présidentielle avait été de 70,5% au premier tour et de
65,4% au deuxième tour. La carte du taux de participation au
deuxième tour était apparue comme un argument de poids en faveur
de la crédibilité du scrutin, car on y lisait clairement
l'engouement particulier des électeurs de l'Equateur en faveur de Jean
Pierre Bemba, autant que celui dont avait bénéficié
Joseph Kabila au Katanga, dans les deux Kivu et au Maniema31(*).
En 2011, sur 32.024.640 électeurs enrôlés,
seuls 18.911.091, soit 59,10% ont participé au vote32(*), avec 18.143.104 suffrages
valablement exprimés. Ces chiffres sont en contraste avec l'engouement
des électeurs mentionnés dans la plupart des observations tant
des journalistes que des témoins et des observateurs officiels. La
« faible participation » est dès lors dans une large
mesure le résultat de l'absence ou de l'arrivée en retard de
certains bulletins de vote, ainsi que de la difficulté pour beaucoup
d'électeurs de trouver le bureau où ils auraient du se rendre.
Au niveau des provinces, la participation maximale a
été enregistrée au Katanga avec 69,72%. Un effort
particulier y a manifestement été fait pour que les bureaux de
vote disposent des bulletins requis et que les électeurs soient
informés des sites dans lesquels ils devaient se présenter. Des
taux de participation élevés ont aussi été atteints
au Sud-Kivu (69,39%) et Nord Kivu (63,79%). Les taux les plus faibles ont
été ceux de l'Equateur (50,82%), du Kasaï Occidental
(53,09%) et du Kasaï Oriental (54,30%).
A. La proclamation des résultats
La CENI a affirmé d'abord qu'il n'y aura pas de
publication partielle des résultats provisoires de l'élection
présidentielle. L'opinion publique s'est rallié cependant
à l'affirmation de l'opposition qu'une telle pratique était un
refus de transparence. La CENI a publié dès lors cinq
« résultats partiels », par province, des
résultats pour un certain nombre de bureaux de vote.
Il en a résulté une polémique de bas
niveau : le Cardinal Mosengwo s'est étonné dans une
déclaration du 12 décembre 2011 « que le 6
décembre, Monsieur TSHISEKEDI qui avait 5.927.728 voix sur 17.329.137
suffrages exprimés, ait le 9 décembre 5.863.728 voix sur
17.144.154 suffrages », soit 64.000 voix de moins après la
compilation d'un nombre plus élevé de bureaux de vote. Le total
de 5.927.728 du 6 décembre n'avait pas été proclamé
comme tel, mais il était le total arithmétiquement correct des
chiffres du 6 décembre. La CENI a répliqué que le chiffre
du 6 Décembre était de 5.864.745. La Cour Suprême de
Justice, chargée par la loi de proclamer les résultats de
l'élection présidentielle et législative a quant à
elle jugé que les différentes contestations de l'élection
de Joseph Kabila Kabange introduites n'apportaient pas les
éléments de preuve suffisants et a proclamé comme
définitifs les résultats provisoires de la CENI soient :
· 48,95% des voix dans l'ensemble du pays pour Joseph
Kabila Kabange (Il en avait obtenu 58,05% en 2006 et en a donc perdu
9,10%) ;
· 32,33% des voix pour Etienne Tshisekedi wa
Mulumba ;
· 7,74% des voix pour Vital Kamerhe lwa
Kanyiginyi ;
· 4.95% des voix pour Léon Kengo wa Dondo.
II.1.3. Présentation de
l'électorat des différents candidats
A. L'électorat de Joseph Kabila
Au niveau national, on a déjà signalé
que les résultats officiels des élections de 2011 indiquent un
recul de près de 10% de Joseph Kabila par rapport à son score de
2006. Ce recul existe dans toutes les provinces, y compris le Katanga, à
l'exception du Bandundu et de l'Equateur. Il obtient aussi plus de 50% des
suffrages dans quatres territoires du Sankuru et dans l'ancien district de la
Tshopo. Il a par contre sensiblement perdu dans les deux Kivu et dans le
Nord de la Province Orientale.
B. L'électorat d'Etienne
Tshisekedi
Les résultats officiels créditent Etienne
Tshisekedi de 32,33% des voix. Compte tenu de la place prise par Kabila, il ne
peut avoir que des scores inférieurs à 20% dans la grande
majorité des circonscriptions du Katanga du Maniema, d'une large part de
la Province Orientale, du Kwango et du Kwilu. L'alliance du Palu avec Kabila
empêche cependant de lire les cartes électorales de 2011 selon
l'opposition est-ouest qui se dégageait en 2006 de la confrontation
initiales entre Kabila, d'une part, bemba et Gizenga, d'autre part.
Un noyau fort des suffrages obtenus par Etienne Tshisekedi se
trouve dans les deux Kasaï, à l'exception de la majorité du
Sankuru. Au Kasaï Occidental ; où il obtient 75,7% des voix,
il dépasse 90% dans 6 des 12 circonscriptions, 80% dans une, 60% dans 4
des 12 circonscriptions, plus de 70% dans 3 autres et plus de 60% dans 4
autres ; il n'ya que le territoire Kimvula, où il ne
reçoit, selon les chiffres officiels, que 19,1% des voix. Au total, il a
74,0% au Bas-Congo. On peut rattacher au même noyau la ville de Kinshasa,
où il a obtenu 64,1% des voix.
C. L'électorat des autres candidats
Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi s'étant vus
attribuer 81,27% des suffrages valablement exprimés, les autres
candidats n'en recueillent que 18,73%. On a déjà indiqué
que ces suffrages vont pour 7,74% à Vital Kamerhe et 4,95% à
Léon Kengo, il en reste 6,04% pour les sept autres candidats. On a de
même déjà indiqué que c'est essentiellement dans
la moitié Nord du pays que ces suffrages ont été
obtenus : ils ne recueillent ensemble que de 2,5 à 3,2% au Katanga
et dans les deux Kasaï, 5,8% à 7,1% à Kinshasa, au Bas-Congo
et au Bandundu. Ils retiennent par contre 53,9% des suffrages de l'Equateur,
45,4% du Sud-Kivu, 40,0% du Nord-Kivu, 24,0% de la Province Orientale et 10,4%
du Maniema.
La carte de l'électorat de Vital Kamerhe est la plus
diffuse : il a la majorité absolue dans 4 circonscriptions, les
territoires d'Ikela en Equateur et de Walungu au Sud, ainsi que les villes de
Goma et de Bukavu. Il obtient ses autres scores supérieurs à 20%
dans 10 circonscriptions du Nord et du Sud-Kivu, ainsi que dans les territoires
de Punia au Maniema et d'Irumu en Ituri. Son résultat global est
limité (7,74%), mais il n'ya que dans les deux Kasaï et le
Bas-Congo où il n'obtient pas au moins 2% des voix.
L'électorat de Léon Kengo est lui, presque
entièrement concentré en Equateur : il y obtient plus de 70%
des suffrages dans les territoires de Lisala Bumba et Yakoma, plus de 50% dans
ceux de Businga et de Gemena, et un score global de 39,9%. Au Bandundu, il a
5,4% des voix dans le territoire de Masi-Manimba, 4,1% dans celui de Mushie et
un peu plus de 2% dans ceux de Bagata et de Kasongo-Lunda.
L'électorat d'Antipas Mbusa Nyamwisi a une surface
très étroite : il obtient 44,7% des suffrages à
Butembo, 36,9% dans le territoire de Beni et 33,0% dans la ville de Beni. Les
trois quarts de son électorat se trouvent dans la province du Nord-kivu
et 12,2% dans quelques territoires de la Province Orientale.
L'électorat de Mobutu Nzanga s'est fortement
réduit en Equateur par rapport à 2006, où il y avait
obtenu 30,5% des suffrages, contre 5,9% en 2011. Il s'est aussi réduit
en province Orientale, où il n'obtient en 2011 que 4,7% contre 5,2% en
2006. Mais il a aujourd'hui deux points forts ; il recueille la
majorité des voix dans la ville de Gbadolite et le territoire de
Mobayi-Mbongo, d'une part. Il a d'autre part, 48,7% des voix dans le territoire
d'Ango, outre 26,9% dans celui de Dungu et 20,3% dans celui de Niangara. En
dehors de l'Equateur et de la Province Orientale, il n'y a aucune
circonscription où il atteint 20% des suffrages.
A l'économie de ce qui avait été
observé en 2006, où plusieurs candidats n'ayant eu que des
résultats négligeables à l'échelon national
pourtant obtenu la majorité absolue dans au moins une circonscription,
l'électorat des cinq candidats qui n'ont pas obtenu 1% des voix pour
l'ensemble du pays en 2011 n'a recueilli un résultat significatif dans
aucune circonscription : deux seulement dépassent
légèrement 5% dans un territoire de la Province Orientale. Cela
signifie que leur candidature n'avait pas de base et a été
suscitée d'en haut, sans doute pour disperser les voix de ceux qui
souhaitaient une alternative au Président sortant.33(*)
II.2. PRESENTATION DES
COMMUNES DE LIMETE ET MASINA
II.2.1. Préambule
La capitale du Congo Belge à l'époque coloniale
s'appelait Léopoldville. Elle commençait à connaître
une expansion grandissante ayant entrainé son extension croissante
à cause de l'exode rurale qui prenait une allure formidable des
populations de I' intérieur vers la Capitale.
A cause du mouvement vers l'indépendance du Pays
réclamée par ses ténors, le pouvoir colonial
s'affaiblissait et était devenu incapable de contenir l'exode rural
comme dans l'ancien temps.
C'est ainsi que l'impact sur la vie de la Capitale a connu une
expansion économique florissante qui obligeait l'autorité
coloniale de la Ville à chercher les voies et moyens pour
décongestionner le pouvoir quelque peu centralisé. D'où
l'idée du colonialiste de multiplier les composantes de la Ville et
certaines agglomérations devenues imposantes dans le but de rapprocher
le pouvoir de l'autorité coloniale aux administrés par une
administration dynamique, cohérente et compétente.
C'est donc l'innovation de créer plusieurs communes
dans les grandes Ville du Pays. Cette innovation n'a pas été non
seulement pour multiplier les entités administratives mais aussi pour
contribuer à la formation politique et administrative des congolais qui
aspiraient à prendre en mains les destinées de leur pays et d'y
vivre un jour l'indépendance et la démocratie surtout que la
politique coloniale ne s'exerçait qu'à la métropole.
Plusieurs communes vont ainsi voir le jour dont les deux
communes (des vingt-quatre que compte la ville de Kinshasa) dans lesquelles est
circonscrite notre étude : Limete et Masina.
II.2.2. Commune de Limete
II.2.2.1. Les Limites
géographiques
La commune de Limete est l'une des vingt-quatre communes que
compte la ville de Kinshasa. Elle a hérité des limites
fixées par l'Arrêté Ministériel des Affaires
Intérieures n°69-042 de 1958. Au finish de cet arrêté,
ses limites se dessinent comme ceci :
· A l'Est : par la rivière N'djili
jusqu'à l'axe boulevard Lumumba.
· A l'Ouest : par l'axe de l'avenue de
l'université jusqu'au boulevard Sendwe.
· Au Nord : par l'intersection du boulevard Lumumba
avec la rivière Funa jusqu'à son confluent avec le fleuve
Congo ; ex : confluent constitue la frontière de la
République Démocratique du Congo et celle Populaire du Congo -
Brazzaville.
· Au Sud : par l'axe du boulevard Lumumba
jusqu'à son intersection avec l'échangeur de Limete dans les
directions Nord - Est jusqu' à son intersection avec l'avenue Kikwit.
Notons que la commune de Limete s'étend sur une plaine
sablonneuse et marécageuse par endroit parsemée de petits
bois.
<II.2.2.2. La
Superficie
<Lors de sa création, la superficie de la Commune de
Limete était de 23,78 km2. Après 10 ans de son existence, elle a
connu une forte extension par l'installation de large concession qui a
mérité l'augmentation de la superficie passée à
67.60 Km² telle que fixée par l'ordonnance - Loi n°68-018 bis
du 02 Décembre 1968.34(*)
<II.2.2.3. La Population
Selon le dernier recensement, sa population
s'élève à 245205 habitants. Parmi cette population, ceux
venues de l'intérieur du pays et des pays étrangers, sont
confondus. Une densité de 7 004 habitants par Km².35(*)
II.2.2.4.
L'hydrographie
<La commune de Limete est baignée par trois
rivières à savoir : la rivière Funa, le fleuve Congo,
la rivière N'djili et la rivière Yolo.
II.2.2.5. Historique
Historiquement et selon les aspirations légendaires du
coin, le mot « Limer» signifie l'herbe qui pousse dans les
terres marécageuses. Comme cette plante se rencontre un peu partout sur
l'étendue de l'entité réputée marécageuse,
les Tekes qui habitaient en grande majorité ce milieu devenu une
Commune, à l'époque de sa création, ont signifié
aussi l'abondance parce qu'ils aspiraient à son expansion et à
son développement croissant qui, aujourd'hui, est une
réalité vivante accomplis sont ainsi leur prophétie.
II.2.2.6. Division
administrative
La commune de Limete est subdivisée en quatorze (14)
quartiers, lesquels sont les entités administratives dépourvues
de personnalité juridique. Les quartiers sont des subdivisions
administratives créées par l'ordonnance-loi n°82-008 du 25
février 1982 dans son article 36 portantes organisations politiques,
territoriales et administratives. Ces 14 quartiers sont regroupés en
trois () Pools à savoir:
a. Pool Kingabwa: Quartier Kingabwa, Quartier Mbamu , Quartier
Ndanu, Quartier Salongo.
b. Pool Centre : Quartier Résidentiel, Quartier
Général Masiala, Quartier Industriel, Quartier Mososo.
c. PooI Mombele : Quartier Mombele, Quartier Mateba,
Quartier Agricole, Quartier Mfumu-Mvula, Quartier Mayulu.
II.2.2.6.1. Personnel
A. Autorités politico-administratives
Ø Bourgmestre
Ø Chefs des quartiers
Ø Chefs des quartiers adjoints
Ø Chefs des localités
Ø Chefs des localités adjoints
B. Personnel administratif
Cette commune emploie deux services qui s'occupent de la
gestion du personnel d'Etat qui sont :
· L'antenne de fonction publique
· Le service du personnel du Ministre de
l'Intérieur
Le service de l'AFP (Antenne Fonction Publique) actif
gère l'ensemble du personnel de l'Etat oeuvrant à la commune de
Limete et s'occupe de tout mouvement des agents des différents
ministres. Tandis que le service du personnel s'occupe seulement de la gestion
du personnel administratif du ministère de l'intérieur. Les deux
services fonctionnent sous la direction du chef du bureau communal, qui est en
même temps responsable du personnel de la commune.
II.2.2.6.2. Fonctionnement
A. De la nature juridique
Le Bourgmestre est nommé par le décret du
président de la République sur proposition du Ministre des
Affaires Intérieures. Il est assisté d'un adjoint nommé
également dans les mêmes conditions.
Le Bourgmestre est le Chef de l'entité qui engage et
endosse toute la responsabilité des actes et actions de la Commune. Il
est le représentant attitré du pouvoir dans sa juridiction C'est
à ce titre qu'il revêt la qualité de politico --
administratif. Il fait donc la politique de son entité, dirige et
chapeaute l'appareil administratif de cette dernière.
B. Fonctionnaire ordinaire
Au niveau de la commune, le Bourgmestre est l'autorité
suprême. Il est le numéro 1 chargé de la
sécurité qui assure la protection des personnes et leurs biens.
En matière de la justice, il est l'Officier de Police
Judiciaire à compétence générale, fonction qu'il ne
peut exercer qu'après avoir prêté serment devant le
Procureur de la République de qui il dépend. Il est
également l'Officier de l'Etat-Civil. En cette qualité, il
préside les cérémonies officielles des mariages civils
tout en couvrant personnellement tous les actes de l'Etat-Civil et de la
population.
Il est le représentant de la Commune en justice devant
les Cours et Tribunaux en tant, que responsable de l'Entité
Administrative Décentralisée dotée de la
personnalité juridique.
Sur le domaine financier, il est Ordonnateur Principal
Communal. Le Bourgmestre est nommé par le Président de la
République en attendant l'application, de la loi sur la
décentralisation.
II.2.2.6.3. Organigramme de la commune de
Limete
Q/MFUMU-MVULA
BOURGMESTRE
BOURGMESTRE ADJOINT
CHEF DE BUREAU
SECRETARIAT
SERVICE DU PERSONNEL
Comptabilité
Service d'Antenne Fonction Publique
Service de Contentieux et juridique
Service de l'Etat
Service de la Population
Service du Budget
Service des Droits Humains
Service des Cultures et Arts
Service de l'Agriculture
Service de DECO
Service de la jeunesse
Service d'Hygiène
Service du tourisme
Centre d'Ordonnancement
Service de Finances
Service d'urbanisme
Service d'habitat
Service de l'économie
Service de l'environnement
Service de transport
Service de Sports et Loisirs
Service de Genre, Famille et Enfant
Q/Industriel
Q/ Salongo
Q/ Nzadi
Q/ Ndamu
Q/ Kingabwa
Q/Résidentiel
Q/Masiala
Q/ Mombele
Q/Agricole
Q/Mososo
Q/Mayulu
Q/Mateba
Services sociaux
Service de l'IPME
ANR
POLICE
DEM
II.2.2.7. Population36(*)
Tableau de la population par province d'origine
exercice 2010.
N°
|
PROVINCE
|
HOMMES
|
FEMMES
|
GARCONS
|
FILLES
|
TOTAL
|
01
|
BÂNDUNDU
|
15.422
|
15.697
|
13.877
|
14.341
|
59337
|
02
|
BAS-CONGO
|
1.611
|
1.886
|
7.501
|
7.964
|
18.962
|
03
|
EQUATEUR
|
11.417
|
11.692
|
10.982
|
11.442
|
45533
|
04
|
KINSHASA
|
3.717
|
3.993
|
3.581
|
4.045
|
15.336
|
05
|
KASA-OR
|
6.613
|
6.623
|
3.419
|
6.577
|
23.232
|
06
|
KASAï-OCC
|
6.648
|
6.659
|
7.157
|
7.127
|
27.591
|
07
|
ORIENTALE
|
3.775
|
3.785
|
3.065
|
3.789
|
14.414
|
08
|
NORD-K!YU
|
2.802
|
2.812
|
3.502
|
3.715
|
12.831
|
09
|
SUD-KIVU
|
2.501
|
2.511
|
3.127
|
3.028
|
11.168
|
10
|
KATANGA
|
3.428
|
3.438
|
3.427
|
2.212
|
12.505
|
11
|
MANIEMA
|
3.522
|
3.521
|
3.385
|
3.886
|
14.314
|
TOTAL
|
61.457
|
62.617
|
63.023
|
64.149
|
255.223
|
A. Récapitulatif de cinq dernières
années exercice 201037(*)
N°
|
ANNEES
|
H
|
F
|
G
|
F
|
Total
|
H
|
F
|
G
|
F
|
total
|
|
2006
|
56.997
|
59.054
|
54.505
|
60.047
|
230.603
|
541
|
526
|
202
|
225
|
1.494
|
2
|
2007
|
56.699
|
58.457
|
55.731
|
61.252
|
232.139
|
473
|
419
|
156
|
208
|
1.256
|
03
|
2008
|
59.463
|
61.408
|
58.224
|
64.255
|
243.945
|
469
|
398
|
167
|
226
|
1.260
|
04
|
2009
|
58.537
|
59.825
|
58.823
|
64.149
|
241.334
|
530
|
367
|
126
|
174
|
1.197
|
05
|
2010
|
61.457
|
62,917
|
63.023
|
68.126
|
255.223
|
657
|
440
|
136
|
175
|
1.398
|
Commentaires
Il y a décroissement de la population pour
l'année 2010 suite aux départs massifs constatés dans les'
quartiers MAYULU et NDANU.
B. Tableau de la population générale
nationaux et étrangers exercice 2011
ANNEXES
|
NATIONAUX
|
ETRANGERS
|
ENSEMBLE
|
TOTAUX
|
ANNEES
|
H
|
F
|
G
|
F
|
TOTAL
|
H
|
F
|
G
|
F
|
TOTAL
|
H
|
F
|
G
|
F
|
|
AGRICOLE
|
1439
|
2531
|
2560
|
7725
|
-
|
-
|
01
|
-
|
01
|
1434
|
1187
|
2532
|
2560
|
2560
|
7726
|
INDUSTRIEL
|
6462
|
6544
|
7261
|
37878
|
367
|
207
|
13
|
23
|
615
|
6829
|
7218
|
6557
|
7284
|
7284
|
27893
|
MASIALA
|
1509
|
689
|
841
|
4841
|
24
|
25
|
13
|
14
|
76
|
1533
|
1827
|
702
|
855
|
855
|
4913
|
KINGABWA
|
8916
|
8888
|
8836
|
35345
|
65
|
37
|
01
|
01
|
104
|
8981
|
8745
|
8889
|
8837
|
8837
|
35452
|
MAYULU
|
7503
|
4433
|
4317
|
22964
|
04
|
01
|
05
|
08
|
18
|
7507
|
6711
|
4438
|
4325
|
4325
|
23002
|
MBAMU
|
7739
|
8897
|
10971
|
35516
|
34
|
37
|
36
|
42
|
149
|
7773
|
3238
|
8933
|
10713
|
10713
|
35665
|
MATEBA
|
1368
|
1589
|
1559
|
6007
|
12
|
08
|
04
|
06
|
30
|
1380
|
1597
|
1593
|
1565
|
1565
|
6637
|
MFUMU-MV
|
4476
|
6042
|
6773
|
22816
|
-
|
-
|
-
|
18
|
18
|
4476
|
5525
|
6042
|
6791
|
6791
|
22834
|
MOSOSO
|
2755
|
2934
|
2906
|
11315
|
13
|
-
|
04
|
17
|
34
|
2768
|
2720
|
2938
|
2923
|
2923
|
11349
|
NZADI
|
2312
|
612
|
2282
|
7148
|
32
|
41
|
19
|
12
|
104
|
2344
|
1983
|
631
|
2208
|
2208
|
7252
|
SALONGO
|
8069
|
8106
|
8330
|
32801
|
-
|
30
|
02
|
17
|
49
|
8069
|
8326
|
8108
|
8347
|
8347
|
32850
|
RESIDENTIEL
|
2108
|
2189
|
2482
|
8932
|
30
|
27
|
15
|
10
|
82
|
2138
|
2180
|
2204
|
2492
|
2492
|
9014
|
SALONGO
|
1948
|
2621
|
2344
|
8768
|
07
|
-
|
06
|
02
|
15
|
1955
|
1855
|
2627
|
2346
|
2346
|
8783
|
NDANU
|
4853
|
6970
|
7024
|
23764
|
69
|
07
|
02
|
05
|
83
|
4922
|
4924
|
6972
|
7029
|
7029
|
23847
|
61457
|
62617
|
68126
|
255223
|
657
|
440
|
126
|
175
|
1398
|
62114
|
63057
|
63149
|
68301
|
256621
|
256621
|
C. Tableau par nationalité exercice
2010
N°
|
PROVINCE
|
HOMMES
|
FEMMES
|
GARCONS
|
FILLES
|
TOTAL
|
01
|
ALGERIE
|
6
|
17
|
5
|
3
|
31
|
02
|
ALLEMAGNE
|
7
|
9
|
5
|
3
|
23
|
03
|
AMERICAINE
|
10
|
7
|
7
|
1
|
25
|
04
|
ANGOLAISE
|
149
|
113
|
14
|
103
|
379
|
05
|
AUTRICHAINE
|
2
|
9
|
2
|
1
|
14
|
06
|
BELGE
|
79
|
52
|
8
|
9
|
148
|
07
|
BRAZZAVILLE
|
49
|
38
|
18
|
12
|
117
|
08
|
BURUNDAISE
|
...
|
1
|
....
|
...
|
1
|
09
|
CAMEROUNAISE
|
4
|
1
|
....
|
...
|
5
|
10
|
CANADIENNE
|
6
|
7
|
4
|
2
|
19
|
11
|
COLOMBIENNE
|
2
|
26
|
5
|
...
|
33
|
12
|
CHINOISE
|
97
|
2
|
3
|
4
|
106
|
13
|
DANOISE
|
1
|
7
|
4
|
2
|
14
|
14
|
ESPAGNOLE
|
3
|
...
|
3
|
2
|
8
|
15
|
ETHIOPIENNE
|
3
|
35
|
5
|
1
|
44
|
16
|
FRANCAISE
|
50
|
5
|
7
|
5
|
67
|
17
|
GABONAISE
|
...
|
1
|
3
|
2
|
6
|
18
|
GRECE
|
2
|
5
|
3
|
2
|
12
|
19
|
GUINEENE
|
10
|
...
|
...
|
2
|
12
|
20
|
HELENIQUE
|
1
|
39
|
1
|
...
|
41
|
21
|
INDIENNE
|
68
|
25
|
2
|
3
|
98
|
22
|
ITALIENNE
|
11
|
3
|
3
|
4
|
21
|
23
|
JAPONNAISE
|
2
|
9
|
2
|
2
|
15
|
24
|
LIBANAISE
|
55
|
1
|
...
|
1
|
57
|
25
|
MALGACHE
|
...
|
1
|
...
|
...
|
1
|
26
|
MALIENNE
|
...
|
7
|
3
|
...
|
10
|
27
|
NIGERIENNE
|
11
|
...
|
2
|
...
|
14
|
28
|
NORVEGIENNE
|
1
|
...
|
...
|
3
|
4
|
29
|
PHILIPIENNE
|
1
|
14
|
...
|
...
|
1
|
30
|
PORTUGAISE
|
1
|
3
|
7
|
...
|
22
|
31
|
RCA
|
10
|
1
|
4
|
5
|
17
|
32
|
RUSSE
|
3
|
...
|
...
|
...
|
9
|
33
|
SENEGALAISE
|
2
|
...
|
...
|
1
|
2
|
34
|
SUEDOISE
|
3
|
...
|
2
|
...
|
6
|
35
|
TANZANIENNE
|
3
|
1
|
2
|
...
|
6
|
36
|
TOGOLAISE
|
3
|
...
|
2
|
...
|
5
|
37
|
TUNISIENNE
|
1
|
...
|
...
|
...
|
1
|
38
|
SUISSE
|
1
|
...
|
...
|
1
|
1
|
39
|
|
...
|
...
|
1
|
1
|
2
|
|
TOTAL
|
657
|
440
|
126
|
175
|
1.398
|
D. Tableau de la population par groupe d'âge
exercice 2010
Ages
|
M
|
F
|
Total
|
M
|
F
|
Total
|
Totaux
|
0 à 30 jours
|
1.260
|
1.362
|
2.622
|
1
|
1
|
2
|
2.624
|
1 à 59 jours
|
18.277
|
21.800
|
40.077
|
2
|
-
|
2
|
40.079
|
6 à 10 ans
|
9.454
|
12.944
|
22.398
|
31
|
45
|
76
|
22.474
|
11 à 14 ans
|
13.865
|
12.263
|
26.128
|
34
|
52
|
86
|
26.214
|
15 à 25 ans
|
20.167
|
19.757
|
39.924
|
58
|
77
|
135
|
40.059
|
25 à 29
|
9.219
|
9.698
|
18.615
|
63
|
65
|
128
|
18.743
|
30 à 34
|
9.219
|
9.893
|
19.112
|
71
|
52
|
123
|
19.235
|
35 à 39
|
7.375
|
7.514
|
14.889
|
74
|
51
|
125
|
15.014
|
40 à 44
|
6.145
|
7.514
|
13.659
|
63
|
48
|
111
|
13.770
|
45 à 49
|
4.917
|
6.262
|
11.179
|
65
|
54
|
119
|
11.298
|
50 à 54
|
4.917
|
4.883
|
9.800
|
59
|
42
|
101
|
9.901
|
55 à 59
|
4.302
|
4.383
|
8.685
|
55
|
26
|
81
|
8.766
|
60 à 64
|
4.197
|
3.181
|
7.378
|
52
|
31
|
83
|
7.461
|
64 à 69
|
2.458
|
2.505
|
4.963
|
54
|
16
|
70
|
5.033
|
70 à 74
|
2.458
|
2.505
|
4.963
|
41
|
17
|
58
|
5.021
|
75 à 79
|
1.843
|
1.252
|
3.095
|
19
|
21
|
40
|
3.135
|
80 à 84
|
1.229
|
2.505
|
3.734
|
16
|
8
|
24
|
3.758
|
85 à 89
|
614
|
1.252
|
1.866
|
9
|
6
|
15
|
1.881
|
90 à 94
|
1229
|
313
|
1.542
|
7
|
3
|
10
|
1.552
|
95 à 99
|
430
|
250
|
680
|
3
|
-
|
3
|
683
|
100 plus
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
61.457
|
62.617
|
124.174
|
657
|
440
|
1.095
|
125.269
|
Totaux
|
127.480
|
130.743
|
255.223
|
783
|
615
|
1.395
|
256.618
|
II.2.3. Commune de Masina
II.2.3.1. Les Limites
géographiques
La commune de Masina est l'une des vingt-quatre communes que
compte la ville de Kinshasa. Elle a hérité des limites
fixées par l'Arrêté Ministériel des Affaires
Intérieures n°69-042 du 23 janvier 1969. Au finish de cet
arrêté, ses limites se dessinent comme ceci :
· A l'Est : par la rivière Tshwenge
jusqu'à son intersection avec la rivière N'jili.
· A l'Oeust : par la rivière N'djili
jusqu'à son embouchure avec le fleuve Congo.
· Au Nord : elle est limitée par le fleuve
Congo (la frontière avec la République du Congo jusqu'à
son intersection).
· Au Sud : par le boulevard Lumumba jusqu'à
son intersection avec la rivière N'djili.
Notons que la partie Est de la commune de Masina est couverte
d'une zone verte le long du fleuve Congo. Et là le sol est humide et
marécageux.38(*)
II.2.3.2. La Superficie
La commune de Masina s'étend sur une superficie de
6 970 Km².
II.2.3.3. La Population
La commune de Masina est l'une des communes ayant des
quartiers populaires de la capitale congolais. Selon le dernier recensement, sa
population s'élève à 490 402 habitants. Dans cette
population, les nationaux et les expatriés sont confondus. Une
densité de 7 004 habitants par Km².39(*)
II.2.3.4.
L'hydrographie
Les rivières N'djili, Nsanga, Malemba et Tshwenge sont
les quartiers qui baignent la commune de Masina.
II.2.3.5. Historique
La commune de Masina a été créée
par l'ordonnance n° 68-026 du 30 mars 1968 portant des entités
annexes en communes.40(*)
Au sujet de son histoire, il est difficile d'en reconstituer les
péripéties faute d'une documentation fiable. 41(*) Qu'à cela ne tienne, il
y a lieu de noter que la commune de Masina au temps de la colonisation, elle
était un ensemble de disparate d'agglomérations Teke-humbu
regroupés autour de Mikonga, Kimbangu et de Kingabwa. Le seul pouvoir
est coutumier et indigène.
Les mouvements politico-sociaux des années 60 au
lendemain de l'accession de notre pays à l'indépendance, ont eu
comme effet de la création et de l'occupation un peu plus
désordonnée des traits de terrains dans les
périphéries de Léopoldville. La commune de Masina en est
une illustration. Cette occupation essentiellement à basé tribale
et régionale, a fait que l'actu elle commune de Masina, aujourd'hui
cosmopolite et polyglotte, soit occupée à 90% par les
ressortissants du Kwango et Kwilu fuyant ainsi les exactions et la haine que se
vouaient mutuellement les habitants de Léopoldville à la suite de
la naissance des partis politiques assis sur des bases tribales et ethniques.
Ainsi donc, au fil du temps, Masina fut érigé en zone annexe
à la commune de N'djili jusqu'au 30 mars 1968, date de sa
création comme indiqué ci-dessus.
II.2.3.6. Division
administrative
La commune de Masina est subdivisée en 21 quartiers,
lesquels sont les entités administratives dépourvues de
personnalité juridique.
Les quartiers sont subdivisés en localités dont
le nombre s'élève aujourd'hui à 89. 42(*)
II.2.3.6.1. Personnel
C. Autorités politico-administratives
Ø Bourgmestre
Ø Chefs des quartiers : 21
Ø Chefs des quartiers adjoints : 21
Ø Chefs des localités :
89
Ø Chefs des localités adjoints : 89
D. Personnel administratif
Cette commune emploie deux services qui s'occupent de la
gestion du personnel d'Etat qui sont :
· L'antenne de fonction publique
· Le service du personnel du Ministre de
l'Intérieur
Le service de l'AFP (Antenne Fonction Publique) actif
gère l'ensemble du personnel de l'Etat oeuvrant à la commune de
Masina et s'occupe de tout mouvement des agents des différents
ministres. Tandis que le service du personnel s'occupe seulement de la gestion
du personnel administratif du ministère de l'intérieur. Les deux
services fonctionnent sous la direction du chef du bureau communal, Madame
Ernestine MUJINGA MUNZOMBO qui est en même temps responsable du personnel
de la commune. Le service AFP fonctionne depuis 2005. Avec un actif de trois
agents dont le Chef de Service, le Secrétaire et le Rédacteur. Le
Service du Personnel évolue avec quatre agents préposés du
personnel, le Secrétaire et deux Rédacteurs.
II.2.3.6.2. Fonctionnement
A. De la nature juridique
Aux termes du décret n°81 du 02 juillet 1998, la
commune de Masina est une entité administrative dotée de la
personnalité juridique, elle est une subdivision de la capitale (ville)
et est subdivisée en quartiers.
Le Bourgmestre est nommé par le décret du
Président de la République sur proposition du Ministre des
Affaires Intérieures. Il est assisté d'un adjoint nommé
également dans les mêmes conditions.
La commune est actuellement dirigée par Madame
Ernestine MUJINGA MUZOMBO, Bourgmestre titulaire, assisté par M.
MAKWANZA.43(*)
B. Fonctionnaire ordinaire
Le Bourgmestre
Au niveau de la commune, la Bourgmestre est l'autorité
suprême. Elle est la chef de l'exécutif communal. A ce titre, elle
conçoit tout en restant dans ses limites de principes, les institutions
hiérarchiques et de la politique générale de la commune.
Conformément aux articles 109 et 110 du décret
n°081 précité, la Bourgmestre est à la fois, dans le
cadre de ses attributions, représentants du gouverneur et
autorité locale. Ainsi, elle assure la responsabilité du bon
fonctionnement des services publics de l'Etat et la bonne marche de
l'administration de sa juridiction.
NB : Les attributions spécifiques
lui confiées par les textes particuliers consistent à :
o Veiller au maintien de l'ordre dans la commune. A cet effet,
elle dispose des unités de la Police Nationale affectées sous ses
ordres,
o Assurer l'accomplissement des tâches
d'intérêt général
Bourgmestre
Services Spécialisés
ANR
Police
Service du Personnel
AFP/Actif
Protocole
Secrétaire Communal
Chef de Bureau
Bourgmestre Adj.
DGM
Service technique
Serv. Affaires Inter.
Budget
Finance/Compt
IPMEA
Urbanisme
Habitat
Jeunesse
Cult. & Arts
Agriculture
Affaires
Energie
Economie
Tourisme
Trans. & Comm
Environnement
Sports & Loisirs
Comm. Ext.
Antenne Ep./R
Dév. Rural
TPAL
Hygiène
Femme & Fam.
Etat civil
Contentieux
Marchés
Quartiers 21
ESM
Population
II.2.3.6.3. Organigramme de la commune de
Masina
II.2.3.7. POPULATION
Comme nous l'avons dit tantôt, la commune de Masina est
l'une des communes ayant des quartiers les plus peuplés de la ville de
Kinshasa.
A. Statistiques des naissances et des
décès
Naissance des nationaux
|
Naissances des étrangers
|
Tot. Gén.
|
Décès des nationaux
|
Décès des étrangers
|
Tot. Général
|
G
|
F
|
Tot
|
|
|
|
|
|
|
|
1029
|
978
|
2007
|
|
|
|
2007
|
2518
|
|
2518
|
Taux de natalité : 4,11% Taux de
mortalité : 5, 15%
Le tableau A montre que dans la commune de Masina le taux de
natalité est inférieur au taux de mortalité, soit 4,11%
contre 5,15%.
B. Mouvement de la population
Année
|
Pop. récente
|
Naissances
|
Décès
|
Arrivées
|
départs
|
Total
|
2011
|
502904
|
2007
|
2518
|
30968
|
9984
|
490402
|
Le tableau B montre que sur une population récente de
502 904 habitants, la commune de Masina a enregistré 2007 naissances,
2 518 décès, 30 986 arrivées et 9 984
départs.44(*)
C. Mariage et divorce
Mariage
|
Divorce
|
Nationaux
|
Etrangers
|
Nationaux
|
Etrangers
|
363
|
4
|
3
|
|
Ce tableau montre que sur une population de 502 904, la
commune de Masina a enregistré 363 mariages des nationaux, 4 des
étrangers et 3 divorces des nationaux.
II.2.3.8. Tableau
synchronique de la population générale par groupe d'âge
Groupe d'âge
|
Population congolaise
|
Population étrangère
|
Total Général
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
0 - 9 ans
|
64439
|
63904
|
128343
|
168
|
183
|
351
|
128694
|
10 - 19 ans
|
64454
|
64719
|
129173
|
142
|
162
|
338
|
129511
|
20 - 29 ans
|
31795
|
30746
|
62541
|
82
|
83
|
165
|
62706
|
30 - 39 ans
|
26403
|
26027
|
52430
|
73
|
74
|
147
|
52577
|
40 - 49 ans
|
23558
|
22999
|
46557
|
65
|
67
|
132
|
139935
|
50 - 59 ans
|
96282
|
17554
|
11386
|
56
|
56
|
112
|
113948
|
60 - 69 ans
|
12614
|
8896
|
21510
|
44
|
44
|
88
|
21598
|
70 - 79 ans
|
4563
|
1742
|
6305
|
31
|
33
|
64
|
6369
|
80 - 89 ans
|
1877
|
617
|
2494
|
14
|
13
|
27
|
2521
|
90 - 99 ans
|
696
|
62
|
758
|
4
|
0
|
4
|
762
|
Ce tableau donne la proportion de toute la population
nationale et étrangère selon le groupe d'âge et sexe. Sur
488 165 personnes habitants Masina, dont 128 694 personnes
âgées de 0 à 9 ans, 64 439 sont des nationaux de sexe
masculin et 63 904 de sexe féminin ; 168 sont de sexe masculin
et 183 féminins et sont des étrangers. Sur 129 173 personnes
dont l'âge varie entre 10 et 19 ans, il y a 31 795 nationaux hommes,
64 719 femmes, 142 étrangers hommes et 162 femmes. Sur 64 541
personnes âgées de 20 à 29 ans, il y a 31 795 hommes
nationaux et 30 746 de sexe féminin ; 82 étrangers de
sexe masculin et 83 de sexe féminin.
Sur 52 530 personnes âgées de 30 à 39
ans, il y a 26 403 nationaux de sexe masculin et 26 027 de sexe
féminin et 73 étrangers de sexe masculin et 74 de sexe
féminin. Sur 46 557 personnes dont l'âge varie entre 40 et 49
ans, 23 558 personnes sont des nationaux hommes et 22 999 sont
femmes ; 65 sont des étrangers hommes et 67 des femmes. Sur
113 836 personnes âgées de 50 à 59 ans, 96 282
nationaux hommes et 17 554 femmes et 56 étrangers hommes et 56
femmes. Sur 21 596 personnes dont l'âge varie entre 60 et 69 ans,
12 614 nationaux hommes et 8 896 femmes, 44 étrangers hommes
et 44 de sexe féminin. Sur 6 398 personnes âgées de 70
à 79 ans, 4 563 sont des nationaux hommes et 1 742 femmes, 31
personnes sont étrangers hommes et 33 étrangères. Sur 2
521 personnes dont l'âge varie entre 80 et 89, il y a 1 877
nationaux hommes et 617 femmes, 14 étrangers hommes et 13
étrangères. Sur 762 personnes âgées entre 90 et 99
ans, 696 sont des nationaux hommes et 62 femmes, 4 étrangers hommes.
Comme on peut le remarquer, les hommes sont plus nombreux que les femmes.
II.2.3.9. Tableau
synchronique de la population par province d'origine
Province
D'origine
|
Population congolaise
|
Pays
D'origine
|
Population étrangère
|
Total
Général
|
Homme
|
Femme
|
Garçon
|
Fille
|
Total
|
Homme
|
Femme
|
Gars
|
Fille
|
Total
|
Bandundu
|
34016
|
35111
|
38067
|
40305
|
146262
|
Angola
|
354
|
416
|
289
|
301
|
1360
|
148859
|
Bas-Con.
|
9103
|
9528
|
12799
|
14578
|
45108
|
Congo-B
|
7
|
6
|
6
|
3
|
22
|
46130
|
Equateur
|
11379
|
11794
|
15097
|
15554
|
53824
|
Espagne
|
2
|
|
|
|
2
|
53826
|
Prov. Or.
|
8007
|
8324
|
11225
|
12693
|
40249
|
Belgique
|
1
|
|
1
|
|
2
|
40251
|
Kasai Oc.
|
8723
|
8869
|
11721
|
13148
|
42460
|
Zambie
|
|
|
|
|
|
42460
|
Kasai Or.
|
10284
|
10277
|
13071
|
14103
|
47735
|
France
|
|
1
|
|
|
1
|
47736
|
Katanga
|
3852
|
4551
|
6678
|
7181
|
22262
|
Mozambique
|
|
1
|
|
|
1
|
22263
|
Kinshasa
|
5132
|
5329
|
7654
|
8149
|
26264
|
Cameroun
|
1
|
2
|
3
|
2
|
8
|
26272
|
Maniema
|
3842
|
4005
|
6699
|
7650
|
22196
|
RCA
|
1
|
|
|
|
1
|
22197
|
N.
Kivu
|
3799
|
3983
|
6692
|
6773
|
21247
|
Pérou
|
|
1
|
|
|
1
|
21248
|
S. Kivu
|
2837
|
2832
|
6678
|
6816
|
19163
|
Bénin
|
|
1
|
|
|
1
|
19164
|
Total
|
100974
|
104602
|
136381
|
147050
|
486770
|
|
363
|
428
|
298
|
306
|
1395
|
490402
|
Ce tableau repartit la population de Masina par province et
par pays d'origine. Au fait, sur 486770 nationaux, hommes et femmes, habitants
Masina, 146 262 sont originaires de la province du Bandundu, 45 108
du Bas-Congo, 53 824 de l'Equateur, 40 249 de la Province Orientale,
42 260 du Kasaï-Occidental, 47 735 du Kasaï-Oriental,
22 262 du Katanga, 26 264 de Kinshasa, 22 196 du Maniema,
22 247 du Nord Kivu et 19 163 du Sud Kivu. Sur 1 395
étrangers, la commune compte 1 360 Angolais, 22 Congolais de
Brazzaville, 2 Espagnoles, 2 Belges, 1 Français, 1 Mozambicain, 8
Camerounais, 1 Centrafricain, 1 Péruvien et 1 Béninois.
Comme on peut le constater, la commune de Masina est
dominée par les ressortissants de la province du Bandundu.
II.2.3.10. Tableau
synchronique de la population générale de Masina par quartier
Quartiers
|
Population nationale
|
Population étrangère
|
Total
Général
|
Homme
|
Femme
|
Gars
|
Fille
|
Total
|
Homme
|
Femme
|
Gars
|
Fille
|
Tot.
|
Abattoir
|
6592
|
6562
|
6556
|
6636
|
26346
|
50
|
46
|
40
|
49
|
185
|
26531
|
Boba
|
4613
|
4767
|
5835
|
6479
|
21694
|
39
|
44
|
21
|
17
|
121
|
21815
|
Congo
|
5927
|
5578
|
6529
|
6636
|
24670
|
6
|
5
|
2
|
1
|
14
|
24684
|
Efoloko
|
4454
|
4903
|
6838
|
6963
|
23158
|
7
|
16
|
7
|
11
|
41
|
23199
|
Imbali
|
5623
|
5855
|
6885
|
7713
|
26076
|
59
|
86
|
78
|
93
|
316
|
26392
|
Kasaï
|
5047
|
4897
|
6801
|
6886
|
23631
|
6
|
6
|
3
|
3
|
18
|
23649
|
Kimbangu
|
4544
|
4650
|
4818
|
5100
|
19112
|
31
|
39
|
38
|
32
|
140
|
19252
|
Kivu
|
3526
|
3245
|
4236
|
4308
|
15315
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15315
|
Lokari
|
6498
|
6724
|
7937
|
8192
|
29351
|
3
|
5
|
2
|
2
|
12
|
29363
|
Lubamba
|
3440
|
3841
|
4557
|
4640
|
16478
|
2
|
3
|
2
|
2
|
10
|
16488
|
Mafuta-K
|
4236
|
4588
|
6718
|
7020
|
22562
|
1
|
10
|
0
|
0
|
11
|
22573
|
Mandiangu
|
3065
|
3304
|
6204
|
6105
|
18678
|
0
|
5
|
0
|
0
|
5
|
18683
|
Mapela
|
6729
|
7093
|
7893
|
9127
|
30781
|
18
|
18
|
8
|
9
|
53
|
30834
|
Matadi
|
7877
|
8395
|
10893
|
11111
|
38176
|
6
|
8
|
3
|
1
|
18
|
38194
|
Mfumu N.
|
5267
|
5428
|
7013
|
7762
|
25470
|
15
|
23
|
13
|
12
|
63
|
25533
|
Nzuzi w. M.
|
4415
|
4324
|
6086
|
7667
|
22492
|
2
|
4
|
1
|
3
|
10
|
22502
|
Pelende
|
3954
|
4021
|
5084
|
5225
|
18284
|
1
|
4
|
0
|
0
|
5
|
18289
|
Sans Fil
|
5622
|
6325
|
9367
|
10254
|
31568
|
39
|
28
|
24
|
26
|
114
|
31682
|
Télévision
|
3702
|
3904
|
6111
|
6071
|
16788
|
60
|
66
|
39
|
30
|
201
|
17734
|
Tshangu
|
3928
|
3850
|
4874
|
5053
|
17705
|
9
|
5
|
13
|
12
|
39
|
17691
|
Tshwenge
|
3544
|
3648
|
5167
|
5315
|
17672
|
6
|
7
|
4
|
2
|
19
|
17691
|
Total
|
100974
|
104602
|
136381
|
144813
|
486770
|
363
|
428
|
298
|
306
|
1395
|
490402
|
Ce tableau indique la proportion de la population de Masina
par quartier. En effet, sur 490 402 personnes, 26 531 habitent le quartier
Abattoir, 21 815 quartier Boba, 24 684 habitent le quartier Congo,
23 199 Efoloko, 26 392 résident au quartier
Imbali, 23 649 dans le quartier Kasaï, 19 252 à Kimbangu,
15 135 à Kivu, 29 363 dans le Lokari, 16 488 dans
Lubamba, 22 502 dans le Mandiangu, 30 834 dans Mapela, 38 194
dans le quartier Matadi, 25 533 dans Mfumu, 22 502 dans Nzuzi wa
Mbombo, 18 289 dans Pelende, 31 682 à Sans Fil, 19 989
dans télévision, 17 734 Tshiangu et 17 691 dans
Tshwenge.
CHAPITRE III. PRESENTATION
ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ENQUETE
Ce chapitre, est consacré à la
présentation et à l'analyse des résultats de
l'enquête. Il comprend trois sections, la première a pour objet le
protocole méthodologique de la recherche, la seconde détaille
les différents résultats de l'enquête et la
troisième procède à l'interprétation de ces
résultats.
section.1. Protocole
méthodologique.
Le protocole méthodologique résulte de
l'opérationnalisation des concepts de notre hypothèse, mais
également de la manière dont s'est déroulée notre
enquête. Ainsi pour choisir la ou les techniques de validation de
l'hypothèse, il nous faut au préalable opérationnaliser
les concepts de notre hypothèse. A titre de rappel, nous avons
postulé que : l'impact d'un message de propagande sur le public est
fonction du niveau d'adhésion de celui-ci aux facteurs cognitifs,
affectifs et intentionnels.
De cette hypothèse, nous dégageons les concepts
suivants à opérationnaliser : l'impact d'un message,
propagande, public, niveau d'adhésion, facteurs cognitifs, affectifs et
intentionnels.
Tableau n° 1 Opérationnalisation des
concepts
Concept
|
Dimensions
|
Indicateurs
|
|
Valeur quantitative
|
Nombre de personnes touchées
|
Impact
|
Valeur qualitative
|
Sens attribué
Réaction,
|
Propagande
|
Message
Actions
|
Message visant à influencer l'opinion
Les actes de manipulation
|
Public
|
|
Personnes visées
Personnes touchées
Personnes informées
|
|
Niveau hégémonique
|
Adhésion totale
|
Niveau d'adhésion
|
Niveau négatif
|
Adhésion partielle
|
|
Niveau oppositionnel
|
Non adhésion
|
|
|
|
Facteurs cognitifs
|
|
Idée, informations, contenus
|
Facteurs affectifs
|
|
Sentiments, attitudes
|
Facteurs intentionnels
|
|
But, objectifs
|
C'est en fonction de ces indicateurs que nous avons notamment
construit notre questionnaire d'enquête.
A. Echantillon
Notre échantillon est constitué de 250 personnes
choisies selon la technique aléatoire, à raison de 125 par
commune.
Par ailleurs, il faut souligner qu'à Masina, la plupart
des partisans de l'opposition ont été réticents à
répondre à nos questions. Ceux qui ont accepté se
recrutent souvent dans le parti majoritaire.
III.2. Présentation des
résultats de l'enquête
Nous allons présenter les résultats de notre
enquête dans une distribution statistique. En effet, chaque question
donne lieu à un tableau comprenant des lignes et des colonnes. Les
lignes représentent les différents indices dégagés
de la question, tandis que les colonnes, au nombre de trois, présentent
le facteur étudié, la fréquence des indices et le taux de
ces derniers.
Nous présentons ces résultats en deux
temps : d'abord les données sur la commune de Masina, ensuite
celles de la commune de Limete.
A. Les données de la commune Masina
Tableau 2 : Sexe
Sexe
|
Fréquence
|
%
|
M
|
62
|
49.6
|
F
|
63
|
50.4
|
Total
|
125
|
100
|
De ce tableau, il se dégage que sur 125 personnes
enquêtées dans la commune de Masina, 62 soit 49.6% sont de sexe
masculin et 63 autres soit 50.4% sont de sexe féminin.
Tableau 3 : Statut socio -
professionnel
Statut
|
Fréquence
|
%
|
Cadre
|
21
|
16.8
|
Ouvrier
|
13
|
10.4
|
Etudiant
|
38
|
30.4
|
Ménagère
|
35
|
28
|
Autres
|
18
|
14.4
|
Total
|
125
|
100
|
Ce tableau nous montre que parmi 125 personnes
enquêtées, 21 soit 16.8% sont des cadres, 13 soit 10.4% sont des
ouvriers, 38 soit 30.4 % sont des étudiants, 35 soit 28% sont des
ménagères et enfin 18 autres soit 14.4% ont d'autres professions
non explicitées ici ou tout simplement une parties d'entre eux sont des
sans emplois.
Tableau 4 : Age
Age
|
Fréquence
|
%
|
18-25
|
29
|
23.2
|
26-35
|
50
|
40
|
36-45
|
24
|
19.2
|
45 et plus
|
22
|
17.6
|
Total
|
125
|
100
|
Selon les tranches d'âge, 29 enquêtées soit
23.2% ont entre 18-25 ans, 50 soit 40% ont entre 26 et 35 ans, 24 autres soit
19.2 % ont entre 36 et 45 ans, tandis que 22 enquêtés soit 17.6%
ont 45 ans et plus.
Tableau 5 : Appartenance à un parti
politique ou association
Appartenance à un parti politique ou
association
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
44
|
35.2
|
Non
|
81
|
64.8
|
Total
|
125
|
100
|
En ce qui concerne l'appartenance politique, 44 personnes
enquêtées soit 35.2% avouent cette dernière
(l'appartenance à un parti politique), tandis que 81 autres soit 64.8%
la nient.
Tableau 6 : Les partis politiques et associations
cités.
Partis politiques ou associations
|
Fréquence
|
%
|
PPRD
|
13
|
29.5
|
UDPS
|
7
|
15.9
|
PALU
|
10
|
22.7
|
UNC
|
2
|
4.5
|
MLC
|
1
|
2.3
|
UFC
|
1
|
2.3
|
RCD
|
1
|
2.3
|
MSR
|
1
|
2.3
|
FMRD
|
1
|
2.3
|
PVR
|
1
|
2.3
|
AFDC
|
1
|
2.3
|
ADEMO
|
1
|
2.3
|
Associations
|
4
|
9
|
Total
|
44
|
100
|
Ce tableau démontre que parmi les 44
enquêtées qui appartiennent à des partis politiques, 13
soit 29.5% appartiennent au PPRD, 7 soit 15.9% à l'UDPSR, 10 soit 22.7%
au Palu, 2 soit 4.5% à l'UNC, les autres partis comme MLC, UFC, RCD, MS
R, FMRD, PVR, AFDC, ADEMO ont chacun un seul enquêtés qui affirme
son appartenance à ces derniers tandis que les 4 autres
enquêtées qui restent appartiennent à des associations
apolitiques.
Tableau 7 : Participation au vote
présidentiel de Novembre 2011
Participation au vote
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
109
|
87.2
|
Non
|
16
|
12.8
|
Total
|
125
|
100
|
Quant à la participation au vote présidentiel de
2011, 109 personnes enquêtées soit 87.2% ont participé au
vote et 16 soit 12.8% n'ont pas participé.
Tableau 8 : Les motivations (raisons) de la
participation au vote
Motivations
|
Fréquence
|
%
|
Devoir civique
|
72
|
66.1
|
Amélioration, développement et action
|
10
|
9.2
|
Changement
|
20
|
18.3
|
Ne se sont pas prononcés
|
7
|
6.4
|
Total
|
109
|
100
|
Selon les résultats de ce tableau, 72
enquêtées soit 66.1% ont voté parce que pour eux c'est un
devoir civique, 10 soit 9.2% pour aspirer à l'amélioration, au
développement et aux actions, 20 soit 18.3 % ont voté pour un
changement tandis que 7 soit 6.4% se sont abstenu à répondre
à cette question.
Tableau 9 : Les raisons de la non participation
au vote
Raisons
|
Fréquence
|
%
|
Indisponibilité
|
7
|
43.7
|
Croyances religieuses
|
2
|
12.5
|
Déception
|
3
|
18.8
|
Manque de confiance en l'organisation des élections
|
2
|
12.5
|
Abstention
|
2
|
12.5
|
Total
|
16
|
100
|
En ce qui concerne la non participation au vote, 7 personnes
enquêtées soit 43.7% avancent la raison de
l'indisponibilité, 2 soit 12.5% avances des raisons religieuses, 3 soit
18.8% se disent déçues par les hommes politiques, 2 autres encore
soit 12.5% n'ont pas voté suite au manque de confiance en l'organisation
des élections, tandis que 2 qui restent soit 12.5% se sont abstenu.
Tableau 10 : Réception des messages des
candidats à l'élection présidentielle de 2011
Réception des messages
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
89
|
71.2
|
Non
|
36
|
28.8
|
Total
|
125
|
100
|
De ce tableau, il se dégage que 89 personnes
enquêtées soit 71.2% ont reçu quelques messages des
candidats tandis que 36 soit 28.8% ne les ont pas reçu.
Tableau 11 : Les différents messages
reçus lors de la propagande des candidats à l'élection
présidentielle
Message
|
Fréquence
|
%
|
Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur -
Continuité des 5 chantiers.
|
37
|
41.6
|
Amélioration de la vie sociale
|
10
|
11.2
|
Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit.
|
37
|
41.6
|
Développement - Transformation du pays à
l'exemple du Brésil
|
5
|
5.6
|
Total
|
89
|
100
|
Sur 89 personnes enquêtées qui ont reçu
des messages, 37 soit 41.6% ont reçu le message sur la
Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité
des 5 chantiers ; 10 soit 11.2% ont reçu le message sur
l'amélioration de la vie sociale ; 37 encore soit 41.6% ont
reçu le message sur le Changement - Le peuple d'abord - Etat de
droit ; 5 soit 5.6% ont reçu le message sur le Développement
- Transformation du pays à l'exemple du Brésil.
Tableau 12 : Les raisons de non réception
des messages des candidats à l'élection
présidentielle.
Les raisons
|
Fréquence
|
%
|
Promesses sans actions : Déception
|
18
|
50
|
Message ne reflétant aucune réalité
|
14
|
38.9
|
Indisponibilité
|
3
|
8.3
|
Absence de relation personnelle avec ces candidats
|
1
|
2.8
|
Total
|
36
|
100
|
Ce tableau démontre que parmi les raisons que les
enquêtés avancent en affirmant qu'ils n'ont reçu aucun
message des candidats, 18 soit 50 % disent que c'est à cause des
promesses sans actions(Déception), 14 soit 38.9% disent que c'est parce
que ces messages ne reflètent aucune réalité, 3 soit 8.3%
n'ont reçu aucun message à cause de l'indisponibilité,
une(1) personne soit 2.8% dit que c'est parce que parmi ces candidats, il n'y a
personne avec qui ils ont des relations personnelles.
Tableau 13 : Les moyens de réception des
messages des différents candidats
Moyens
|
Fréquence
|
%
|
Télé
|
88
|
33.7
|
Radio
|
49
|
18.8
|
Affiche
|
65
|
24.9
|
Meeting
|
27
|
10.4
|
Bouche à oreille
|
31
|
11.9
|
Autre
|
1
|
0.3
|
Total
|
261
|
100
|
Selon ce tableau, 88 enquêtés soit 33.7% ont
reçu les messages des candidats par la Télé, 49 soit 18.8%
par la Radio, 65 soit 24.9% par les affiches, 27 soit 10.4% par les meetings,
31 soit 11.9% via le bouche à oreille, et une personne soit 0.3% par
autres moyens.
Tableau 14 : Les différents messages
reçus ainsi que les candidats correspondants
Message
|
Candidats
|
Fréquence
|
%
|
Révolution de la modernité -5 chantiers-
Transformer le Congo en puissance énergétique- social
|
Joseph Kabila
|
43
|
48.3
|
Etat de droit- Le peuple d'abord-social
|
Etienne Tshisekedi
|
41
|
46.1
|
Changement du pays à l'exemple de Lula du
Brésil
|
Vital Kamerhé
|
3
|
3.4
|
Equilibre social
|
Jean Andeka
|
1
|
1.1
|
Développement du pays
|
Kengo Wa Dondo
|
1
|
1.1
|
Total
|
|
89
|
100
|
De ce tableau, il se dégage que parmi les 89 personnes
enquêtée qui ont reçu des messages, 43 soit 48.3 % ont
reçu le message de la Révolution de la modernité -5
chantiers- Transformer le Congo en puissance énergétique- social
de Joseph Kabila, 41 soit 46.1% ont reçu le message Etat de droit- Le
peuple d'abord-social d'Etienne Tshisekedi, 3 soit 3.4 % ont reçu le
message du Changement du pays à l'exemple de Lula du Brésil de
Vital Kamerhé, 1 personne soit 1.1% de l' Equilibre social de Jean
Andeka, 1 personnes encore soit 1.1% a reçu le message de
Développement du pays de Kengo Wa Dondo.
Tableau 15 : Ce qui a été retenu
des messages livrés par les différents candidats
Ce qui a été retenu des
messages
|
Fréquence
|
%
|
Révolution de la modernité
|
13
|
14.7
|
5 chantiers
|
7
|
7.9
|
Amélioration du Social
|
19
|
21.3
|
Le peuple d'abord
|
14
|
15.7
|
L'Etat de droit
|
2
|
2.2
|
Paix et sécurité
|
2
|
2.2
|
Changement et développement
|
10
|
11.3
|
Aucun message retenu
|
22
|
24.7
|
Total
|
89
|
100
|
En ce qui concerne ce qui a été retenu des
messages livrés par les différents candidats, il se dégage
de ce tableau que sur 89 enquêté qui reçu les messages, 13
soit 14.7% ont retenu la révolution de la modernité, 7 soit 7.9%
ont retenu 5 chantiers, 19 soit 21.3% ont retenu l'amélioration du
social, 14 soit 15.7% ont retenu le peuple d'abord, 2 soit 2.2% ont retenu
l'Etat de droit, 2 soit 2.2% ont retenu le message sur la paix et la
sécurité, 10 soit 11.3% ont retenu le message sur le Changement
et le développement, ainsi que 22 soit 24.7% n'ont retenu aucun
message.
Tableau 16 : L'influence des messages sur le vote
des candidats
L'influence des messages sur le vote des
candidats
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
60
|
48
|
Non
|
65
|
52
|
Total
|
125
|
100
|
Selon les résultats de ce tableau, sur les 125
enquêtés,60 soit 48% ont été emmenés à
opter pour tel ou tel autre candidat à cause des messages reçus
tandis que 65 soit 52% n'ont pas voté à cause des messages
reçus.
Tableau 17 : Les raisons selon lesquelles les
messages ont poussé les électeurs à opter pour tel ou tel
autre candidat
Raisons
|
Fréquence
|
%
|
Etat de droit
|
2
|
3.3
|
Social
|
5
|
8.3
|
Arguments convaincants
|
12
|
20
|
Alternance
|
3
|
5
|
Changement
|
12
|
20
|
Vision politique
|
1
|
1.7
|
Révolution de la modernité
|
9
|
15
|
Bien du peuple
|
7
|
11.7
|
Amélioration
|
4
|
6.7
|
5 chantiers
|
3
|
5
|
Sécurité
|
2
|
3.3
|
Total
|
60
|
100
|
De ce tableau il se dégage que parmi les raisons selon
lesquelles les messages ont poussé les électeurs à opter
pour tel ou tel autre candidat, 2 enquêtes soit 3.3% donnent les raisons
de l'Etat de droit,5 soit 8.3% donnent les raisons sociales, 12 soit 20%
donnent les raisons d'arguments convaincants, 3 soit 5% donnent les raisons
d'alternance, 12 soit 20% donnent les raisons du Changement, 1 soit 1.7% donne
les raisons de vision politique, 9 soit 15% donnent les raisons de la
révolution de la modernité ,7 personnes soit 11.7% donnent la
raison du bien du peuple, 4 soit 6.7% donnent la raison
d'amélioration, 3 personnes soit 5% donnent la raison des 5
chantiers, 2 soit 3.3% donnent la raison sécuritaire.
Tableau 18 : Les raisons selon lesquelles les
messages n'ont pas poussé les électeurs à opter pour tel
ou tel autre candidat
Raisons
|
Fréquence
|
%
|
Manque d'arguments convaincants
|
13
|
20
|
Manque de confiance
|
7
|
10.8
|
Aucune raison
|
45
|
69.2
|
Total
|
65
|
100
|
De ce tableau, 13 enquêtés soit 20% donnent la
raison de manque d'arguments convaincants parmi les raisons selon lesquelles
les messages n'ont pas poussé les électeurs à opter pour
tel ou tel autre candidat, 7 enquêtés soit 10.8% donnent la raison
de manque de confiance, 45 soit 69.2% ne donnent aucune raison.
Tableau 19 : Adhésion des électeurs
aux messages reçus
D'accord avec les messages reçus
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
49
|
39.2
|
Non
|
65
|
52
|
Oui avec quelques réserves
|
11
|
8.8
|
Total
|
125
|
100
|
En ce qui concerne le fait que les électeurs soient
d'accord ou non avec les messages reçus, 49 parmi les 125
enquêtés, soit 39.2% sont d'accord avec les messages reçus,
65 soit 52% ne sont pas d'accord avec les messages reçus et 11 soit 8.8%
sont d'accord avec quelques réserves.
B. Les données de la commune Limete
Tableau 20 : Sexe
Sexe
|
Fréquence
|
%
|
M
|
82
|
65.6
|
F
|
43
|
34.4
|
Total
|
125
|
100
|
Dans ce tableau, il se dégage que sur 125 personnes
enquêtées dans la commune de Limete, 82 soit 65.6% sont de sexe
masculin et 43 autres soit 34.4% sont de sexe féminin.
Tableau 21 : Statut socio -
professionnel
Statut
|
Fréquence
|
%
|
Cadre
|
25
|
20
|
Ouvrier
|
17
|
13.6
|
Etudiant
|
39
|
31.2
|
Ménagère
|
18
|
14.4
|
Autres
|
26
|
20.8
|
Total
|
125
|
100
|
Ce tableau nous montre que parmi 125 personnes
enquêtées, 25 soit 20% sont des cadres, 17 soit 13.6% sont des
ouvriers, 39 soit 31.2 % sont des étudiants, 18 soit 14.4% sont des
ménagères et enfin 26 autres soit 20.8 % ont d'autres professions
non explicitées ici ou tout simplement une parties d'entre eux sont des
sans emplois.
Tableau 22 : Age
Age
|
Fréquence
|
%
|
18-25
|
36
|
28.8
|
26-35
|
42
|
33.6
|
36-45
|
30
|
24
|
45 et plus
|
17
|
13.6
|
Total
|
125
|
100
|
Selon les tranches d'âge, 36 enquêtées soit
28.8% ont entre 18-25 ans, 42 soit 33.6% ont entre 26 et 35 ans, 30 autres soit
24 % ont entre 36 et 45 ans, tandis que 17 enquêtés soit 13.6% ont
45 ans et plus.
Tableau 23 : Appartenance à un parti
politique ou association
Appartenance à un parti politique ou association
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
39
|
31.2
|
Non
|
86
|
68.8
|
Total
|
125
|
100
|
En ce qui concerne l'appartenance à un parti politique,
39 personnes enquêtées soit 31.2% avouent cette dernière
(l'appartenance à un parti politique), tandis que 86
autres soit 68.8% la nient.
Tableau 24 : Selon les différents partis
politiques auxquels les enquêtés appartiennent
Partis politiques ou associations
|
Fréquence
|
%
|
PPRD
|
8
|
20.5
|
UDPS
|
9
|
23
|
PALU
|
8
|
20.5
|
UNC
|
2
|
5.1
|
MLC
|
3
|
7.6
|
AP
|
1
|
2.6
|
RR17
|
1
|
2.6
|
MSR
|
1
|
2.6
|
AFDC
|
1
|
2.6
|
ADEMO
|
1
|
2.6
|
Associations
|
4
|
10.3
|
Total
|
39
|
100
|
Ce tableau démontre que parmi les 39
enquêtées qui appartiennent à des partis politiques, 8 soit
20.5% appartiennent au PPRD, 9 soit 23% à l'UDPS, 8 soit 20.5% au Palu,
2 soit 5.1% à l'UNC, 3 soit 7.6% au MLC, les autres partis comme AP,
RR17, MSR, AFDC, ADEMO ont chacun un seul enquêtés soit 2.6% qui
affirme son appartenance à ces derniers tandis que les 4 autres
enquêtées qui restent appartiennent à des associations
apolitiques.
Tableau 25 : Participation au vote
présidentiel de Novembre 2011
Participation au vote
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
110
|
88
|
Non
|
15
|
12
|
Total
|
125
|
100
|
Quant à la participation au vote présidentiel de
2011, 110 personnes enquêtées soit 88% ont participé au
vote et 15 soit 12% n'ont pas participé.
Tableau 26 : Les motivations (raisons) de la
participation au vote
Motivation
|
Fréquence
|
%
|
Social
|
2
|
1.8
|
Devoir civique
|
69
|
62.7
|
Raisons affectives
|
11
|
10
|
Amélioration, développement, action
|
5
|
4.6
|
Changement
|
16
|
14.6
|
Sanction
|
3
|
2.7
|
Stabilité
|
1
|
0.9
|
Abstention
|
3
|
2.7
|
Total
|
110
|
100
|
Selon les résultats de ce tableau, 2
enquêtés soit 1.8% ont voté pour le social, 69
enquêtées soit 62.7% ont voté parce que pour eux c'est un
devoir civique, 11 soit 10% pour des raisons affectives, 5 soit 4.6% pour
aspirer à l'amélioration, au développement et aux actions,
16 soit 14.6 % ont voté pour un changement, 3 soit 2.7% ont voté
sanctionner, 1 soit 0.9% ont voté pour la stabilité, tandis que 3
soit 2.7% se sont abstenu à répondre à cette question.
Tableau 27 : Les raisons de la non participation
au vote
Raisons
|
Fréquence
|
%
|
Indisponibilité
|
4
|
26.6
|
Croyances religieuses
|
1
|
6.7
|
Raisons tribales
|
1
|
6.7
|
Manque de confiance en l'organisation des élections
|
4
|
26.6
|
Abstention
|
5
|
33.4
|
Total
|
15
|
100
|
En ce qui concerne la non participation au vote, 4
personnes enquêtées soit 26.6% avancent la raison de
l'indisponibilité, 1 soit 6.7 % avance des raisons de croyances
religieuses, 1 soit 6.7% avance des raisons tribales, 4 autres encore soit
26.6% n'ont pas voté suite au manque de confiance en l'organisation des
élections, tandis que 5 qui restent soit 33.4% se sont abstenu.
Réception des messages
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
99
|
79.2
|
Non
|
26
|
20.8
|
Total
|
125
|
100
|
Tableau 28 : Réception des messages des
candidats à l'élection présidentielle de 2011
Dans ce tableau, il se dégage que sur 125 personnes
enquêtées 99 soit 79.2% ont reçu quelques messages des
candidats tandis que 26 soit 20.8% n'ont reçu aucun message.
Tableau 29 : Les différents messages
reçus lors de la propagande des candidats à l'élection
présidentielle
Message
|
Fréquence
|
%
|
Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur -
Continuité des 5 chantiers.
|
35
|
35.2
|
Amélioration de la vie sociale
|
20
|
20.2
|
Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit.
|
36
|
36.3
|
Développement - Transformation du pays à
l'exemple du Brésil - Nouveau vent (Mupepe ya sika)
|
6
|
6.1
|
Pour un Congo fort et Uni
|
1
|
1.1
|
Sécurité
|
1
|
1.1
|
Total
|
99
|
100
|
Sur 99 personnes enquêtées qui ont reçu
des messages, 35 soit 35.2% ont reçu le message sur Révolution de
la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité des 5
chantiers ; 20 soit 20.2% ont reçu le message sur
l'amélioration de la vie sociale ; 36 encore soit 36.3% ont
reçu le message sur le Changement - Le peuple d'abord - Etat de
droit ; 6 soit 6.1% ont reçu le message sur le Développement
- Transformation du pays à l'exemple du Brésil - Nouveau vent
(Mupepe ya sika) ; 1 soit 1.1% le message sur Pour un Congo fort et Uni, 1
soit 1.1% un message sur la sécurité.
Tableau 30 : Les raisons de non réception
des messages des candidats à l'élection
présidentielle.
Les raisons
|
Fréquence
|
%
|
Désintéressement
|
8
|
30.8
|
Message non convainquant
|
2
|
7.7
|
Indisponibilité
|
1
|
3.8
|
Manque de confiance
|
4
|
15.4
|
Déception
|
4
|
15.4
|
Abstention
|
7
|
26.9
|
Total
|
26
|
100
|
Ce tableau démontre que parmi les raisons que les
enquêtés avancent en affirmant qu'ils n'ont reçu aucun
message des candidats, 8 soit 30.8 % disent que c'est à cause du
désintéressement, 2 soit 7.7% disent que c'est parce que ces
messages ne sont pas convaincants, 1 soit 3.8% n'ont reçu aucun message
à cause de l'indisponibilité, 4 personnes soit 15.4% avancent les
raisons de manque de confiance, 4 personnes soit 15.4% avancent les raisons de
déception et 7 soit 26.9% se sont abstenu.
Tableau 31 : Les moyens de réception des
messages des différents candidats
Moyens
|
Fréquence
|
%
|
Télé
|
93
|
34.1
|
Radio
|
71
|
26.1
|
Affiche
|
62
|
22.7
|
Meeting
|
40
|
14.6
|
Bouche à oreille
|
3
|
1.1
|
Autre (dépliant, site internet, panneau, tee-shirt)
|
4
|
1.4
|
Total
|
273
|
100
|
De ce tableau, 93 enquêtés soit 34.1% ont
reçu les messages des candidats par la Télé, 71 soit 26.1%
par la Radio, 62 soit 22.7% par les affiches, 40 soit 14.6% par les meetings, 3
soit 1.1% via le bouche à oreille, et 4 soit 1.4% par autre moyen
(dépliant, site internet, panneau, tee-shirts).
Tableau 32 : Les différents messages
reçus ainsi que les candidats correspondants
Message
|
Candidat
|
Fréquence
|
%
|
Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur -
Continuité des 5 chantiers-social
|
Joseph Kabila
|
41
|
41.4
|
Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit- social
|
Etienne Tshisekedi
|
49
|
49.5
|
Développement - Transformation du pays à
l'exemple du Brésil - Nouveau vent (Mupepe ya sika)
|
Vital Kamerhé
|
7
|
7.1
|
Equilibre social
|
Jean Andeka
|
2
|
2
|
Total
|
|
99
|
100
|
De ce tableau, il se dégage que parmi les 99 personnes
enquêtées qui ont reçu les messages, 41 soit 41.4% ont
reçu le message de la Révolution de la modernité- Na rais
100% sur- 5 chantiers-amélioration social de Joseph Kabila, 49 soit
49.5% ont reçu le message du peuple d'abord - Etat de droit- le social
d'Etienne Tshisekedi, 7 personnes soit 7.1% ont reçu le message du
Changement du pays à l'exemple de Lula du Brésil de Vital
Kamerhé, 2 personnes soit 2% le message de l' Equilibre social de Jean
Andeka.
Tableau 33 : Ce qui a été retenu
des messages livrés par les différents candidats
Ce qui a été retenu des
messages
|
Fréquence
|
%
|
Révolution de la modernité
|
25
|
25.3
|
La volonté
|
2
|
2
|
Amélioration et rupture avec le passé
|
4
|
4
|
Amour et intérêt du peuple
|
28
|
28.3
|
Message « théorique », rempli de
flatterie, sans pratique.
|
3
|
3
|
Sans réponse
|
37
|
37.4
|
Total
|
99
|
100
|
En ce qui concerne ce qui a été retenu des
messages livrés par les différents candidats, il se dégage
de ce tableau que sur 99 enquêtés qui ont reçu les
messages, 25 soit 25.3% ont retenu la révolution de la modernité,
2 soit 2% ont retenu la volonté, 4 soit 4% ont retenu
l'amélioration et la rupture avec le passé, 28 soit 28.3% ont
retenu l'amour et l'intérêt du peuple, 3 soit 3% ont retenu des
messages théoriques rempli de flatterie et sans pratique, et 37 soit
37.4% n'ont donné aucun message.
Tableau 34 : L'influence des messages sur le vote
des candidats
L'influence des messages sur le vote des candidats
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
52
|
41.6
|
Non
|
73
|
58.4
|
Total
|
125
|
100
|
Selon les résultats de ce tableau, sur les 125
enquêtés, 52 soit 41.6% ont été emmenés
à opter pour tel ou tel autre candidat à cause des messages
reçus tandis que 73 soit 58.4% n'ont pas voté à cause des
messages reçus.
Tableau 35 : Les raisons selon lesquelles les
messages ont poussé les électeurs à opter pour tel ou tel
autre candidat
Raisons
|
Fréquence
|
%
|
Reconstruction du pays
|
4
|
7.7
|
Sociale
|
3
|
5.8
|
Promesses réalisées à 50%
|
4
|
7.7
|
Amélioration de la gouvernance politique
|
2
|
3.8
|
Changement du pays
|
7
|
13.5
|
Modernisation du pays
|
2
|
3.8
|
Volonté d'assister le peuple
|
7
|
13.5
|
Alternance au pouvoir
|
1
|
1.9
|
Car convainquant
|
3
|
5.8
|
Car la parole est l'ombre de l'action
|
1
|
1.9
|
Abstention
|
18
|
34.6
|
Total
|
52
|
100
|
De ce tableau il se dégage que parmi les raisons selon
lesquelles les messages ont poussé les électeurs à opter
pour tel ou tel autre candidat, 4 enquêtes soit 7.7% donnent les raisons
de reconstruction du pays, 3 soit 5.8% donnent les raisons sociales, 4 soit
7.7% donnent les raisons des Promesses réalisées à 50%, 2
soit 3.8% donnent les raisons de l'Amélioration de la gouvernance
politique, 7 soit 13.5% donnent les raisons du Changement du pays, 2 soit 3.8
donnent les raisons de la Modernisation du pays, 7 soit 13.5 donnent les
raisons de la Volonté d'assister le peuple ,1 personne soit 1.9% donne
la raison de l'Alternance au pouvoir, 3 soit 5.8% donnent la raison des
messages qui étaient convainquant, 1 personne soit 1.9% donne la raison
selon laquelle la parole est l'ombre de l'action et 18 enquêtés ne
donnent aucune raison.
Tableau 36 : Les raisons selon lesquelles les
messages n'ont pas poussé les électeurs à opter pour tel
ou tel autre candidat
Raisons
|
Fréquence
|
%
|
Irréalisme
|
8
|
11
|
Pas convaincant
|
1
|
1.4
|
Manque d'organisation
|
3
|
4.1
|
Déception
|
4
|
5.5
|
Abstention
|
57
|
78
|
Total
|
73
|
100
|
Selon ce tableau, 8 enquêtés soit 11% donnent la
raison d'Irréalisme parmi les raisons selon lesquelles les messages
n'ont pas poussé les électeurs à opter pour tel ou tel
autre candidat, un enquêté soit 1.4% donne la raison selon
laquelle les messages n'étaient pas convaincants, 3 soit 4.1% donnent la
raison de manque d'organisation, 4 soit 5.5% donnent la raison de
déception et 57 soit 78% ne donnent aucune raison.
Tableau 37 : Adhésion aux messages
D'accord avec les messages reçus
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
42
|
33.6
|
Non
|
73
|
58.4
|
Oui avec quelques réserves
|
10
|
8
|
Total
|
125
|
100
|
En ce qui concerne le fait que les électeurs soient
d'accord ou non avec les messages reçus, 42 parmi les 125
enquêtés, soit 33.6% sont d'accord avec les messages reçus,
73 soit 58.4% ne sont pas d'accord avec les messages reçus et 10 soit 8%
sont d'accord avec quelques réserves.
III. 3. Interprétation
des résultats
Nous allons interpréter les résultats de notre
enquête en dressant un tableau synthétique à visée
comparative des données que nous avons relevées dans
l'enquête.
Tableau n°38 : Synthèse des
résultats de l'enquête
Rubrique
|
C / Masina
|
%
|
C/ Limete
|
%
|
1. Sexe
|
M
F
|
49.6
50.4
|
M
F
|
65.6
34.4
|
2. Statut socio - professionnel
|
Cadre
Ouvrier
Etudiant
Ménagères
Autres
|
16.8
10.4
30.4
28
14.4
|
Cadre
Ouvrier
Etudiant
Ménagère
Autres
|
20
13.6
31.2
14.4
20.8
|
3. Age
|
18-25
26-35
36-45
45 et plus
|
23.2
40
19.2
17.6
|
18-25
26-35
36-45
45 et plus
|
28.8
33.6
24
13.6
|
4. Appartenance à un parti politique ou association
|
Oui
Non
|
35.2
64.8
|
Oui
Non
|
31.2
68.8
|
5. Les partis politiques et associations cités.
|
- PPRD
- UDPS
- PALU
- UNC
- Associations
|
29.5
15.9
22.7
4.5
9
|
- PPRD
- UDPS
- PALU
- UNC
- Associations
|
20.5
23
20.5
5.1
10.3
|
6. Participation au vote présidentiel de Novembre
2011
|
Oui
Non
|
87.2
12.8
|
Oui
Non
|
88
12
|
7. Les motivations (raisons) de la participation au vote
|
- Devoir civique
- Amélioration, développement et action
- Changement
- Ne se sont pas prononcés
|
66.1
9.2
18.3
6.4
|
- Social
- Devoir civique
- Raisons affectives
- Amélioration, développement et action
- Changement
- Sanction
- Stabilité
- Ne se sont pas prononcés
|
1.8
62.7
10
4.6
14.6
2.7
0.9
2.7
|
8. Les raisons de la non participation au vote
|
- Indisponibilité
- Croyances religieuses
- Déception
- Manque de confiance en l'organisation des
élections
- Abstention
|
43.7
12.5
18.8
12.5
12.5
|
- Indisponibilité
- Croyances religieuses
- Raisons tribales
- Manque de confiance en l'organisation des
élections
- Abstention
|
26.6
6.7
6.7
26.6
33.4
|
9. Réception des messages des candidats à
l'élection présidentielle de 2011
|
- Oui
- Non
|
71.2
28.8
|
- Oui
- Non
|
79.2
20.8
|
10. Les différents messages reçus
|
- Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur
- Continuité des 5 chantiers
- Amélioration de la vie sociale
- Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit
- Développement - Transformation du pays à
l'exemple du Brésil - Nouveau vent (Mupepe ya sika)
|
41.6
11.2
41.6
5.6
|
- Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur
- Continuité des 5 chantiers
- Amélioration de la vie sociale
- Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit
- Développement - Transformation du pays à
l'exemple du Brésil - Nouveau vent (Mupepe ya sika)
|
35.2
20.2
36.3
6.1
|
11. Les raisons de non réception des messages
|
- Promesses sans actions- Déception
- Message ne reflétant aucune réalité
- Indisponibilité
- Absence de relation personnelle avec ces candidats
|
50
38.9
8.3
2.8
|
- Désintéressement
- Message non convainquant
- Indisponibilité :
- Manque de confiance
- Déception
- Abstention
|
30.8
7.7
3.8
15.4
15.4
26.9
|
12. Les moyens de réception des messages
|
- Télé
- Radio
- Affiche
- Meeting
- Bouche à oreille
- Autre
|
33.7
18.8
24.9
10.4
11.9
0.3
|
- Télé
- Radio
- Affiche
- Meeting
- Bouche à oreille
- Autre
|
34.1
26.1
22.7
14.6
1.1
1.4
|
13. Les différents messages reçus et les
candidats correspondants
|
- Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur
- Continuité des 5 chantiers-social (Joseph Kabila)
- Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit- social
(Etienne Tshisekedi)
- Développement - Transformation du pays à
l'exemple du Brésil - Nouveau vent (Mupepe ya sika) Vital
Kamerhé
|
48.3
46.1
3.4
|
- Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur
- Continuité des 5 chantiers-social
- Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit-
social
- Développement - Transformation du pays à
l'exemple du Brésil - Nouveau vent (Mupepe ya sika)
|
41.4
49.5
7.1
|
14. Ce qui a été retenu des messages
|
- Révolution de la modernité
- Amélioration du Social
- Le peuple d'abord
- Changement et développement
- Sans réponse
|
14.7
21.3
15.7
11.3
24.7
|
- Révolution de la modernité
- Amour et intérêt du peuple
- Sans réponse
|
25.3
28.3
37.4
|
15. L'influence des messages sur le vote
|
- Oui
- Non
|
48
52
|
- Oui
- Non
|
41.6
58.4
|
16. Les raisons de l'influence des messages sur le vote
|
- Social
- Arguments convaincants
- Changement
- Révolution de la modernité
- Bien du peuple
|
8.3
20
20
15
11.7
|
- Reconstruction du pays
- Promesses réalisées à 50%
- Changement du pays
- Volonté d'assister le peuple
- Abstention
|
7.7
7.7
13.5
13.5
34.6
|
17. Les raisons de la non influence des messages sur le
vote
|
- Manque d'arguments convaincants
- Manque de confiance
- Aucune raison
|
20
10.8
69.2
|
- Irréalisme
- Manque d'organisation
- Déception
- Abstention
|
11
4.1
5.5
78
|
18. Adhésion des électeurs aux messages
reçus
|
- Oui
- Non
- Oui avec quelques réserves
|
44.8
48.8
6.4
|
- Oui
- Non
- Oui avec quelques réserves
|
33.6
58.4
8
|
De ce tableau synthétique, il se dégage les
observations suivantes :
- Nous avons enquêté plus de personnes de sexe
masculin à Limete qu'à Masina, plus d'étudiants dans les
deux communes, plus de cadres à Limete qu'à Masina, plus de
ménagères à Masina qu'à Limete, les ouvriers ont
presque la même fréquence dans les deux communes et la
catégorie « autre » a plus de fréquence
à Limete qu'à Masina ;
- Pour ce qui est de l'âge, la grande partie de nos
enquêtés se trouvent dans la tranche d'âge de 26-35
pour les deux communes et nous avons observé plus de personnes de 45 et
plus à Masina qu'à Limete ;
- Dans les deux communes, nous avons beaucoup de personnes qui
n'appartiennent pas aux partis politiques parmi nos enquêtés. Par
ailleurs, pour ceux qui y appartiennent, nous avons compté la
majorité des personnes à Masina appartiennent au PPRD tandis
qu'à Limete c'est à l'UDPS où nous avons remarqué
la grande concentration des membres des partis politiques;
- Quant à la participation au vote, plus de 80% ont
participé au vote dans les deux communes, plus de 60% ont voté
par devoir civique et environs 15% pour le changement. 10% à Limete ont
voté pour des raisons affectives tandis qu'à Masina, environs 10%
également ont voté pour l'Amélioration, le
développement et les actions ;
- Pour ce qui est des raisons de la non participation au vote,
la majorité des enquêtés à Limete fournissent les
raisons d'indisponibilité, de manque de confiance en l'organisation des
élections qu'à Masina. Un grand nombre d'enquêtés
n'ont donné aucune raison à Limete aussi bien qu'à
Masina ;
- Avec presque la même fréquence pour les deux
communes, la majorité des personnes enquêtées ont
reçu les messages des candidats. A Masina, les deux messages
principaux : Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur -
Continuité des 5 chantiers et Changement - Le peuple d'abord - Etat de
droit ont été reçus avec la même
fréquence tandis qu'à Limete, il y a un léger
écart, celui de Changement - Le peuple d'abord - Etat de
droit venant en avant.
- En ce qui concerne les raisons de la non réception
des messages, la majorité à Masina donnent les raisons de
Promesses sans actions- Déception et des Messages ne
reflétant aucune réalité tandis qu'à Limete,
la grande partie donnent les raisons de Désintéressement, de
Manque de confiance et de Déception et une autre partie
considérable ne donne aucune raison ;
- Parmi les moyens de réception des messages, la
Télé vient en tête suivie des affiches puis de la radio
à Masina tandis qu'à Limete, c'est la radio qui vient en
2ème position et après les affiches. Nous constatons
aussi que plus de personnes ont utilisé le bouche à oreille
à Masina qu'à Limete.
- Concernant les messages reçus et les candidats
correspondants, à Masina plus de personnes ont reçu le message de
la « Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur -
Continuité des 5 chantiers-social » de Joseph Kabila que le
message du « Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit-
social » d'Etienne Tshisekedi tandis qu'à Limete, c'est
l'inverse ;
- Pour ce qui a été retenu des messages,
à Masina, plus de personnes ont retenu des messages sur
l'amélioration du social tandis qu'à Limete nous avons plus de
personnes qui ont retenu les messages sur l'amour et l'intérêt du
peuple. Nous constatons également que dans les deux communes, la grande
partie des enquêtés n'ont donné aucune
réponse ;
- Moins de la moitié des personnes
enquêtées a été influencée par les messages
lors du vote des deux cotés. Pour ce qui est des raisons de l'influence
des messages sur le vote, à Masina, la grande partie donne les raisons
d'arguments convaincants( 20%), de changement (20% ) et de la
révolution de la modernité (15%), tandis qu'à Limete, la
grande partie donne les raisons de Changement du pays (13.5%), de
Volonté d'assister le peuple ( 13.5%). Nous constatons également
qu'à Limete plus qu'à Masina, beaucoup de gens n'ont pas
donné la réponse à cette question. Il en est de même
pour les raisons de la non influence des messages sur le vote, la
majorité des enquêtés ne les ont pas donné à
Masina comme à Limete. Ceux qui en ont donné ont avancé
les raisons de Manque d'arguments convaincants et de Manque de
confiance à Masina, d'irréalisme et de
Déception à Limete.
- Enfin, Ceux qui ont adhéré aux messages
reçus sont moins nombreux par rapport à ceux qui n'y ont pas
adhéré à Masina comme à Limete.
De tous ces résultats, on peut retenir que notre
hypothèse a été validée dans ce sens que l'impact
des messages de propagande sur les électeurs a été
fonction du niveau d'adhésion de celui-ci aux facteurs cognitifs,
affectifs et intentionnels.
En effet, puisqu'il s'agit des effets du message, nous avons
constaté que l'acceptation des messages des deux candidats était
liée aux prédispositions des individus, c'est-à-dire que
les électeurs ont accepté les messages qu'ils auraient voulu
entendre. Cela en fonction de leur appartenance au parti ou mouvement politique
qui émet le message.
De même pour ceux qui n'ont pas accepté les
messages, il l'on fait parce qu'ils en avaient marre des politiciens qui,
d'après eux, ne résolvent pas leurs problèmes. On a
compté parmi ceux qui ont adopté cette position, un grand nombre
de personnes qui affirment n'appartenir à aucun mouvement politique.
On comprend donc que, du point de vue des facteurs cognitifs,
les filtres cognitifs des électeurs ont fonctionné en
écartant tout ce qu'ils n'ont pas voulu entendre.
Du point de vue affectif, les électeurs ont
adhéré ou non aux messages des candidats selon des motifs
liés soit à leur identification à la personne ou au parti,
soit au fait d'en être proche. A preuve, à Limete, ont a
adhéré massivement au message d'Etienne Tshisekedi notamment de
part la proximité de son habitation. Tandis qu'à Masina, on a vu
les gens accepter massivement le message de Joseph Kabila, puis qu'ils ont
affirmé haut et fort appartenir à son parti ou à sa
plate-forme politique.
Quant à l'aspect intentionnel, le niveau
d'adhésion aux messages s'est réalisé aussi bien en
fonction des buts ou des capacités de leurs auteurs à les
accomplir. Ceux qui n'ont pas adhéré aux messages sont
resté sur cet axe.
Conclusion
Nous voici arrivé à la fin de notre travail qui
a porté sur l'impact de la propagande sur les électeurs lors de
la campagne pour les présidentiels de 2011. Cas des communes de Limete
et de Masina.
Nous sommes partie du constat que lors de l'élection
présidentielle de 2011, les différents candidats ont
déployé une communication politique basée sur des slogans
de campagne au travers desquelles ils ont construit leurs propagandes.
Ces messages étaient adressés aux
électeurs afin de les convaincre à leur apporter leurs voix.
Nous avons posé la question spécifique de
recherche suivante : Quel impact les messages de propagande lors des
élections présidentielles ont-ils eu sur les habitants de la
commune de Limete et Masina ?
A cette question, nous avons émis l'hypothèse
suivante : L'impact d'un message de propagande sur le public est fonction
du niveau d'adhésion de celui-ci aux facteurs cognitifs, affectifs et
intentionnels.
Nous nous sommes rabattue sur la méthode sociologique
qui nous a permis d'étudier ces faits sociaux mis en exergue à
travers cette étude.
Quant aux techniques, nous avons recouru à l'analyse
documentaire et à l'enquête par questionnaire.
Notre travail est subdivisé en trois chapitres :
le premier a porté sur les assises théoriques ; le second
sur la présentation des communes de Limete et Masina et s'est
consacré à un bref aperçu du déroulement des
élections de 2011 et, enfin, le troisième chapitre a
analysé les résultats de l'enquête menée sur
terrain.
A l'issue de cette dernière, nous avons constaté
que plus de 80% dans les deux communes ont participé au vote. Parmi
ceux-ci, plus de 60% ont voté par devoir civique et environs 15% ont
voté pour le changement.
Par ailleurs, la majorité des personnes
enquêtées ont reçu les messages des candidats. A Masina,
les deux messages principaux enregistrés sont :
Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité
des 5 chantiers et Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit. A Limete,
ce sont les messages suivants : Etat de droit, le Changement - Le peuple
d'abord.
Comme on le voit, les messages ont été
diversement reçus. A Masina, les enquêtés ont reçu
plus les messages de Joseph Kabila, tandis qu'à Limete, ce sont les
messages d'Etienne Tshisekedi.
Pour ce qui est des raisons de la non réception des
messages, la majorité à Masina donnent les raisons de Promesses
sans actions- Déception et des Messages ne reflétant aucune
réalité. A Limete, la grande partie donne les raisons de
Désintéressement, de Manque de confiance et de
Déception.
Moins de la moitié des personnes enquêtées
a été influencée par les messages lors du vote des deux
cotés.
Aux termes de cette analyse, nous avons conclu que notre
hypothèse a été validée. En effet, L'impact des
messages de propagande des différents candidats sur le public a bel et
bien était fonction du niveau d'adhésion de celui-ci aux
facteurs cognitifs, affectifs et intentionnels.
Nous avons remarqué que ce sont les électeurs
d'obédience du candidat qui ont reçu et accepté son
message. Les électeurs de Limete d'obédience d'Etienne Tshisekedi
ont adhéré à son message résumé en
changement, le peuple d'abord et Etat de droit.
Les électeurs de Masina, manifestement partisans de
Joseph Kabila ont, eux, adhéré à son message
résumé en la révolution de la modernité.
Les facteurs cognitifs ont joué leur rôle,
puisqu'avant d'adhérer au message il fallait d'abord le
connaître : les électeurs des deux communes ont fait preuve
des prédispositions cognitives à ces messages ; les facteurs
ont également joué un rôle important car, c'est par des
liens affectifs liés par exemple à la proximité (pour le
cas de Limete) que les électeurs ont adhéré aux
différents messages. De même pour ce qui est des facteurs
intentionnels, les électeurs ont jugé les auteurs des messages de
par leurs intentions. C'est d'ailleurs en fonction de ces facteurs que beaucoup
n'ont pas adhéré aux messages.
Ainsi donc le message de la propagande peut bel et bien
rencontrer une adhésion massive de la part du public, mais cela à
certaines conditions. Ici, nous avons constaté dans notre travail que
plus on est acquis déjà à une cause, plus on est bien
disposé à en recevoir les messages et à y adhérer.
Les facteurs cognitifs, affectifs et intentionnels peuvent
donc constituer des mobiles d'adhésion à un message mais aussi de
refus lorsqu'ils n'ont pas été objet d'une préparation
préalable.
Nous suggérerons aux candidats à
l'élection de pouvoir bien travailler leurs messages pour ramener aussi
les indécis à leurs causes. Parce que nous avons constaté
que, pour l'élection résidentielle de 2011 en RD Congo, par leurs
messages de propagande, les candidats n'ont pas réussi à
convaincre les indécis. C'est ce qui explique un taux important des
électeurs qui ont refusé d'adhéré aux messages de
l'un comme de l'autre candidat.
BIBLIOGRAPHIE
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BURDEAU, V, La démocratie,
Bruxelles, De Boeck Université, 1956.
1. DAHL, R, De la démocratie, Paris, Nouveaux
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1962.
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Stratégie, Technique, Concepts et méthodes pour faire
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Lerner, p.26
4. SAINT MOULIN, L, « Analyse des résultats
officiels des élections du 28 Novembre 2011 » in Revue
Congo Afrique, n°462 , Février 2012, p.106.
3. Autres documents
- Dépliant distribué par la CEI le jour de la
prestation du serment du Président Joseph Kabila, le 6 Décembre
2006
- Document de l'Institut pour l'Analyse de la propagande
(Institute for Propaganda Analysis, crée aux USA en Octobre 1937)
- Journal officiel en numéro spécial du 20 Aout
2011
- Rapport annuel 2009 du Secrétaire de la Commune de
Limete.
- Rapport annuel du Secrétaire du Bourgmestre exercice
2011
4. Entretiens
- Entretien réalisé avec le chef de Service des
Archives de la commune de Limete, Avril 2012
- Entretien réalisé avec le chef Service des
Archives de la commune de Masina, février 2012.
- Entretien réalisé avec la Bourgmestre de
Masina, Madame Ernestine Mujinga munzombo, février 2012
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I : CADRAGE CONCEPTUEL ET
THEORIQUE
7
Section 1 : Définition des concepts
7
I.1. La propagande
7
I.1.1 Définition
7
I.1.2. Les type de propagande
8
I.1.3. La complémentarité existante
entre les différents types de propagande
10
I.1.4. Les caractères de la propagande
11
I.1.5. Le but de la propagande
14
I.1.6. Les moyens techniques de la propagande
14
I.1.7. Champ d'action de la propagande
15
I.1.8. La propagande électorale
16
I.2. Le processus électoral
17
1.2.1. Les étapes du processus
électoral
17
1.2.2. Avant les élections
18
1.2.3. Campagne électorale
18
1.2.4. Pendant les élections
19
1.2.5. Après les élections
19
1.2.6. Les systèmes électoraux
19
1.2.6.1. Mérites comparés des
systèmes RP et SMUT
21
1.2.6.2. Bipartisme contre multipartisme
21
1.2.6.3. Efficacité gouvernementale
22
I.2.7. Electeur
23
I.2.7.1. Notion
23
I.2.7.2. Quelques droits fondamentaux auxquels
jouit l'électeur
24
I.3. Impact
24
Section 2 : Cadre théorique
25
2.1. La théorie de la persuasion
25
2.2. Bref regard sur la théorie des
effets
35
2.2.1. Les types d'effets
35
CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL
40
II.1. BREF APERCU DU DEROULEMENT DES ELECTIONS DE
2011
40
II.1.1. Le poids des opérations
préélectorales
40
II.1.2. Le taux de participation aux scrutins
43
II.1.3. Présentation de l'électorat
des différents candidats
45
II.2. PRESENTATION DES COMMUNES DE LIMETE ET
MASINA
48
II.2.1. Préambule
48
II.2.2. Commune de Limete
49
II.2.2.1. Les Limites géographiques
49
<II.2.2.2. La Superficie
50
<II.2.2.3. La Population
50
II.2.2.4. L'hydrographie
50
II.2.2.5. Historique
50
II.2.2.6. Division administrative
51
II.2.2.7. Population
55
II.2.3. Commune de Masina
60
II.2.3.1. Les Limites géographiques
60
II.2.3.2. La Superficie
60
II.2.3.3. La Population
61
II.2.3.4. L'hydrographie
61
II.2.3.5. Historique
61
II.2.3.6. Division administrative
62
II.2.3.7. POPULATION
66
II.2.3.8. Tableau synchronique de la population
générale par groupe d'âge
67
II.2.3.9. Tableau synchronique de la population par
province d'origine
69
II.2.3.10. Tableau synchronique de la population
générale de Masina par quartier
70
CHAPITRE III. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
DE L'ENQUETE
73
section.1. Protocole
méthodologique.
73
III.2. Présentation des résultats de
l'enquête
75
III. 3. Interprétation des
résultats
97
Conclusion
107
BIBLIOGRAPHIE
111
TABLE DES MATIERES
113
* 1 Jacques Ellul,
Propagandes, Paris, Armand Colin, 1962, pp7. -8
* 2 Lucien SFEZ,
Dictionnaire critique de la communication, Tome 2, Paris, Seuil, 1993,
p. 1002
* 3 Jacques Ellul, Op.
cit., p.29
* 4 Le propagandiste n'a pas
forcément à se soucier de cohérence et d'unité dans
ses affirmations, er même les faire contradictoires selon les milieux
(Goebbels promettant au même moment une hausse du prix des grains
à la campagne et une baisse du prix du pain en ville (Riess, p157) et
selon les moments (propagande hitlérienne contre la démocratie en
1936, et pour la démocratie en 1943).
* 5 Institut pour l'Analyse de la
propagande (Institute for Propaganda Analysis, crée aux USA en Octobre
1937)
* 6 Lasswell, «Political and
psychological warfare" in Lerner, p.26
* 7 Tiré du scrutin, 09,
Mars-Avril ; 1996, p. 16
* 8 Marcel Mumba M Shabane,
Principes et règles d'organisation des élections libres,
transparentes et démocratiques, Kinshasa, CEPAS, 1993, p.57.
* 9 Marcel Mumba M Shabane,
Op. cit., p 53
* 10 Robert Dahl, De la
démocratie, Paris, Nouveaux Horizons, 1998, p. 124
* 11 Robert Dahl, Op.
cit.
* 12 Georges Burdeau, La
démocratie, Bruxelles, De Boeck Université, 1956, p. 25
* 13 Robert Dahl , Op.
cit., p. 37
* 14 Robert Escarpit,
Théorie générale de l'information et la
communication, Paris, Hachette, 1976, p.183
* 15 Meunier et Peraya, Introduction
aux théories de la communication, Bruxelles, De Boeck
Université, 1993, p.33
* 16 Jean - Noël Kapferer,
Les chemins de la persuasion. Le mode d'influence des médias et de
la publicité sur
les
comportements, Paris, Gauthier - Villars, 1978, p.6.
* 17 Idem, p.3
* 18 L. Fahey et R. Randall
(sous la direction de), Stratégie, Technique, Concepts et
méthodes pour faire évoluer la stratégie de
l'entreprise, Paris, Maxima, 1997, p.261.
* 19 L. Fahey et R. Randall,
Op. cit., p. 20.
* 20 Jean Noel Kapferer,
Op. cit., pp. 104-107
* 21 Denoël et
Gonthier, Les communication de masse, Paris, Guides
alphabétiques, 1976, pp. 180-186
* 22 Robert Dahl, Op ;
cit.,
* 23 Les effets politiques
* 24 Ignacio Ramonet,
Propagandes silencieuses, Paris, Galilée, 1957, p. 34.
* 25 Les ventes de certains
produits peuvent progresser de 20% à 40% après une campagne
très efficaces. Lire Catherine Colombat, « Les ressorts des
pubs qui marchent » in L'essentiel du Managment, Juillet
1999.
* 26 La répartition des
enrôlés en 2011 et 2006. Les défis des élections,
dans Congo- Afrique (novembre 2011) n° 459, p 673
* 27 Cette loi fut
publiée au Journal officiel en numéro spécial du 20 Aout
2011, en texte couronné avec la loi électorale, modifiée
du 25 Juin 2011, notamment pour intégrer la révision de la
Constitution du 20 Janvier 2011 prévoyant l'élection du
Président de la République à un tour.
* 28 Le président de
CENI cité dans la revue n°459 de Congo-Afrique a notamment
déclaré dans un point de presse le 23 Novembre que certains sites
ayant moins de 20 électeurs ont été supprimés et
que d'autres avaient été ajoutés pour réduire les
distances à parcourir par les électeurs. Cf. Le Potentiel n°
5390 du 24 Novembre 2011, p3
* 29 Page A4 reproduite en
format pdf sur divers sites internet.
* 30 Le Potentiel n°5393
du 29 Novembre 2011, p2
* 31 Dépliant
distribué par la CEI le jour de la prestation du serment du
Président Joseph Kabila, le 6 Décembre 2006
* 32Le nombre de bulletins nuls
est à l'origine de légères incohérences dans les
chiffres du taux de participation ; Les pourcentages indiqués lors
de la publication des résultats provisoires le 8 Décembre 2011
n'étaient pas entièrement en accord avec ceux figurant dans les
tableaux distribués en CD lors de cette présentation. Les
pourcentages indiqués dans les tableaux des CD lors de cette
présentation. Les pourcentages indiqués dans les tableaux des CD
n'étaient eux mêmes pas entièrement cohérents avec
les chiffres de participants au vote figurant dans les tableaux, la source des
divergences étant situé au niveau du nombre de bulletins nuls.
Les pourcentages indiqués ici sont calculés sur base du total de
votants indiqué pour chaque circonscription sur le CD officiel.
* 33 Léon de Saint
Moulin.S.J. Analyse des résultats officiels des élections du 28
Novembre 2011,Revue Congo Afrique, n°462 , Février 2012,
p106
* 34 Rapport annuel 2009 du
Secrétaire de la Commune de Limete.
* 35 Entretien réalisé au
Service des Archives de la commune de Limete, Avril 2012
* 36 Rapport annuel du
Secrétaire du Bourgmestre exercice 2011
* 37 Idem
* 38 Entretien
réalisé au Service des Archives de la commune de Masina,
février 2012.
* 39 Ibid
* 40 Entretien
réalisé au Service des Archives de la commune de Masina,
février 2012.
* 41 Ibidem
* 42 Interview
réalisée avec la Bourgmestre de Masina, Madame Ernestine Mujinga
munzombo, février 2012
* 43 Entretien avec Madame le
bourgmestre Ernestine Mujinga Munzombo, avril 2012.
* 44 Entretien
réalisé au service de l'Etat civil de la commune de Masina,
2012.
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