IV- RESULTATS ET
DISCUSSIONS
4.1- LES
POTENTIALITÉS ECOTOURISTIQUES
L'écotourisme est une activité
très importante dans le PNLB au regard du nombre de touristes payants
(2800 à 3000) pers/ an en moyenne selon les années
considérées sans compter les gratuités qui tournent autour
de 800 à 1000 individus. Les visiteurs proviennent de l'étranger,
notamment de France, d'Italie, d'Espagne, de Belgique, ... Cette
clientèle s'intéresse essentiellement à la
découverte des différents sites qui font l'attraction du parc. Il
s'agit de:
· La Langue de Barbarie ;
· L'îlot de reproduction des oiseaux ;
· L'embouchure « Beul
ba » ;
· La frange maritime ;
· Le lawmar ;
· La partie continentale ;
· Le segment du fleuve Sénégal ;
4.1.1- la
Langue de Barbarie
Elle commence à partir de
Gokhou Mbath situé dans de la ville de Saint-Louis jusqu'à
l'embouchure ; Seuls les derniers 15 km sont concernés par le Parc.
C'est une mince bande de sable blanc d'une largeur moyenne d'environ 300m qui
ne supporte presque pas de végétation naturelle du fait de
l'importance de la teneur en sel du milieu.
· la végétation
Nous pouvons distinguer sur cette
partie du littoral, formée par une bande de dunes blanches une
végétation de plantes xérophiles sur le sable marin non
atteint par les marées. Le couvert végétal est
constitué de touffes de Ipomea pescaprae qui peuvent s'associer
aux Sporobolus spicatus, Philoxeris vermicularis,
Sesuvium portulacastrum qui sont toutes des espèces très
adaptées au sel et à la sécheresse.
Varan du Nil dans
la Langue de Barbarie
![](Contribution--la-connaissance-des-potentialites-ecotouristiques-du-Parc-National-de-la-Langue-de2.png)
On observe également une large bande de Casuarina
equisetifolia dont la régénération est très
bonne mais en contrepartie ne favorise pas le développement d'autres
espèces végétales du fait de son important biomasse qui
tapisse le sol au pied des arbres sur une épaisseur pouvant atteindre
plus de 15 cm. Ces plantations mises en place dans le cadre du projet CTL ont
permis de fixer les dunes.
4.1.2- l'îlot de
reproduction
L'îlot est placé au
milieu du fleuve à 5 - 7km de l'embouchure. C'est un îlot
d'environ 100-120m de diamètre, colonisés par des
Graminées, des herbacées rampantes et des arbustes.
La végétation de l'îlot est
essentiellement composée d'un tapis herbacé dense dominé
par Ipomea pescaprae et Sesuvium portulacastrum. Les
quelques espèces arbustives qu'on rencontre sont Tamarix
senegalensis et Calotropis procera. Il y a aussi la
présence de quelques baobabs nains (Adansonia digitata).
Selon les populations locales, cet
îlot a été toujours épargné par les
fluctuations spatiales de l'embouchure. Du mois de janvier au mois
d'août, des milliers d'oiseaux de plus d'une dizaine d'espèces s'y
reproduisent, sous l'oeil vigilant du personnel des Parcs Nationaux et des Eco
gardes. Aussi, tout au long de l'année, les touristes défilent
quotidiennement autour de l'îlot pour jouir du spectacle. Les
différentes espèces migratrices offrent aux visiteurs des
spectacles attractifs tels que les parades nuptiales.
L'îlot est l'un des sites les plus importants du
Sénégal et même en Afrique pour la reproduction des
différentes colonies d'eau qui s'y succèdent tout au long de
l'année.
Cette position lui confère une grande importance pour
la conservation de la biodiversité, la recherche scientifique et la
promotion du tourisme du PNLB. L'îlot est également un reposoir
privilégié pour des centaines voire des milliers de Dendrocygnes,
de Grands Cormorans et de Pélicans blancs ou gris pour ne citer que
ceux-là.
En effet, la principale attraction de cet îlot semble
être la nidification des milliers d'oiseaux tels que la Mouette à
tête grise, la Sterne Caspienne, le Goéland railleur, l'Aigrette
dimorphe.
En ce qui concerne l'avifaune, comme nous l'avions
évoqué plus haut, l'objectif fondamental du PNLB, est, et demeure
la protection de la diversité des espèces et des
écosystèmes. Au fil des années, les communautés
aviaires très diversifiées et massivement
représentées au niveau du Parc, ont fini par focaliser les
centres d'intérêts. Ceci est une conséquence des conditions
de quiétudes crées par les activités de conservation.
D'autres espèces d'oiseaux sédentaires
séjournent dans le parc et y nichent. C'est le cas des Cormorans,
Anhingas, Hérons, Aigrettes, Dendrocygnes, etc. Mais les plus
grosses colonies sont composées d'oiseaux migrateurs
paléarctiques.
Tableau 3: liste des espèces d'oiseaux
d'eau recensés dans le PNLB depuis 2000
ESPECES
|
NOMS SCIENTIFIQUES
|
Aigrette dimorphe
|
Egretta dimorphe
|
Aigrette garzette
|
Egretta gazetta
|
Anhinga d'Afrique
|
Anhinga rufa
|
Balbuzard pêcheur
|
Pandion haliaetus
|
Barge rousse
|
Limosa lapponica
|
Bécasseau minute
|
Calidris minuta
|
Bécasseau sanderling
|
Calidris alba
|
Bécasseau violet
|
Calidris alpina
|
Chevalier aboyeur
|
Tringa nebularia
|
Chevalier arlequin
|
Tringa erythropus
|
Chevalier combattant
|
Philomacus pugnax
|
Chevalier gambette
|
Tringa totanus
|
Chevalier guignette
|
Tringa hypoleucos
|
Chevalier stagnatile
|
Tringa stagnatilis
|
Chevalier sylvain
|
Tringa glareola
|
Cigogne blanche
|
Ciconia cicania
|
Cormoran africain
|
Phalacrocorax africanus
|
Courlis cendré
|
Numenius arquata
|
Courlis corlieu
|
Numenius phaeopus
|
Dendrocygne veuf
|
Dendrocygna viduata
|
Echasse blanche
|
Himantipus himantipus
|
Flamant rose
|
Phoenicopterus ruber roseus
|
Goéland brun
|
Larus focus
|
Goéland railleur
|
Larus genei
|
Grand cormoran
|
Phalacrocorax carboucidus
|
Grand gravelot
|
Charadrius hiaticula
|
Grande aigrette
|
Casmerodius albus
|
Gravelot à collier
|
Charadrius alexandrinus
|
Grebe
|
Tachybaptus ruficollis
|
Guifette leucoptère
|
Chidonias leucopterus
|
Guifette noire
|
Chidonias niger
|
Héron cendré
|
Ardea cinerea
|
Héron garde boeuf
|
Bubulais ibis
|
Huîtrier pie
|
Haematopus ostralegus
|
Martin pêcheur
|
Ceryle rudis
|
Mouette à tête grise
|
Larus cirrocephalus
|
Oedicnème du Sénégal
|
Burhinus senegalensis
|
Oie de gambie
|
Pleotroptenis gambensis
|
Pélican blanc
|
Pelecanus onocrotalus
|
Pélican gris
|
Pelecanus rufescens
|
Petit gravelot
|
Charadrius dubius
|
Pluvier argenté
|
Pluvialis squatarola
|
Spatule Blanche
|
Platalea leucorrhée
|
Sterne Caspienne
|
Sterna caspia
|
Sterne caucus
|
Sterna sandvisensis
|
Sterne Han sel
|
Gelochelidon nilitica
|
Sterne naine
|
Sterna albifron
|
Sterne pierregarin
|
Sterna hirundo
|
Sterne royale
|
Sterna maxima
|
Tournepierre à collier
|
Arenaria interpres
|
Vanneau armé
|
Vanellus armatus
|
Vanneau du Sénégal
|
Vanellus senegallus
|
Source : DPN/PNLB
Cependant il ressort de nos différentes observations
qu'il existe une bonne répartition des espèces sur le plan
spatio-temporel dans le parc. Ainsi, les limicoles sont observés en
grand nombre dans les vasières, d'octobre à janvier, les
pélicans en nombre impressionnant d'avril à juillet vers
l'embouchure du fleuve Sénégal ainsi que les Goélands
bruns. Les Laridae et Señoritae occupent l'îlot aux oiseaux pour
des besoins de reproduction de novembre en juillet.
Mouette a tête gris dans ilôt de reproduction des
oiseaux.
![](Contribution--la-connaissance-des-potentialites-ecotouristiques-du-Parc-National-de-la-Langue-de3.png)
Sterne royale dans ilôt de reproduction des oiseaux.
![](Contribution--la-connaissance-des-potentialites-ecotouristiques-du-Parc-National-de-la-Langue-de4.png)
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