CHAPITRE II : DEROULEMENT DU STAGE
Dans le second chapitre nous allons essayer de donner les
notions sur l'Impôt.
Par la suite nous allons tenter d'expliquer le fonctionnement
des différents bureaux au sein de CIS-GOMA.
Nous analyserons enfin le déroulement de notre stage
effectué au Centre d'Impôts Synthétiques de Goma.
Nous avons passé notre stage pendant une période
de 30 jours et nous avons visité tous les bureaux.
I. Calendrier de stage
DATE
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SERVICES
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Du 02 novembre au 03 novembre 2010
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Secrétariat /CIS-GOMA
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Du 04 novembre au 11 novembre 2010
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Bureau Taxation et Documentation
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Du 12 novembre au 18 novembre 2010
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Bureau Contrôle Fiscale
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Du 19 novembre au 09 décembre 2010
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Bureau Recouvrement
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Du 10 décembre au 13 décembre 2010
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Bureau Informatique
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II. Le chef de centre
Il est le chef de division, il reçoit les injonctions
et les transmet dans différents bureaux enfin d'être
exécutées dans les cellules respectives.
Le chef de centre assure la coordination des activités
de la division. Les programmes à exécuter et propose à
ses subalternes ses propres initiatives ainsi que ses subordonnées. Il
décide toutes les matières de sa compétence.
1. BUREAU TAXATION ET DOCUMENTATION
Son rôle est d'asseoir l'Impôt. Il est aussi la
division mère. Ce bureau est chargé de la documentation,
recensement des nouveaux contribuables surtout ceux oeuvrant dans l'informel,
dégagement des irrégularités pour leurs mis à
jours, ce dernier a aussi le rôle de taxer d'office.
Il comprend 3 cellules à savoir :
o Cellule d'immatriculation, codification et gestion des
répertoires
o Cellule suivi de droit spontané te gestion de
dossiers unique
o Cellule gestion des quartiers fiscaux
Cependant, il existe deux types
d'obligations ;
§ Les obligations déclaratives :
Le système congolais est essentiellement
déclaratif, car il n'y a pas d'impôt sans déclaration par
cette déclaration le contribuable fait état de revenus. A ce
titre ; les formes ainsi que les obligations se différent selon que
les contribuables se trouvent avant ou au début de ses activités,
pendant ou après la cessation de ses activités.
§ Les obligations fiscales :
Sont appelées déclarations fiscales, un
formulaire qui permet au contribuable de fournir à l'administration des
impôts, les éléments de la situation imposable ainsi que le
montant des impôts relatifs. Ces éléments imposables
peuvent se rapporter au revenu, au patrimoine, ou a une affaire imposable soit
dans le chef du redevable, soit dans le chef du contribuable pour lequel il est
collecteur d'impôt.
A. Cellule d'immatriculation
Cette cellule est attribuée par l'administration
fiscale d'un numéro impôt à un contribuable qui a fait une
demande ou qui est découvert par elle.
Ces éléments sont :
-Formulaire du numéro impôt ;
-Photocopie des pièces
d'identité ;
-Photocopie du statut ;
-Photocopie de l'autorisation d'ouverture ou permis
d'exploitation ;
-Photocopie du contrat de bail ou titre de
propriété ;
-Nouveau registre de commerce.
Le numéro impôt est attribué par le chef
de taxation et documentation à la DGI/Kinshasa. Les répertoires
sont des recueilles présentés sous forme
matérialisée qui range les redevables suivant certains
critères de manière à rendre aisée l'obtention d'un
certain nombre d'information le concernant ou des procédés
à certaines analyses.
On peut avoir un répertoire général par
ordre alphabétique, un répertoire par forme juridique, un
répertoire par type d'impôt, un répertoire par secteur ou
branche d'activité.
Procédure d'attribution du numéro
impôt
Le Directeur chef de service de la taxation et documentation
est la seule autorité compétente pour attribuer le numéro
impôt et déterminer la structure de gestion du contribuable
immatriculé.
La procédure d'attribution du numéro impôt
est conçu de telle sorte que les données saisies les
sièges des directions urbaines et provinciales des impôts
remontent en réseau à la direction de la taxation et de la
documentation.
Structure du numéro
impôt.
La structure du numéro impôt consiste en une
combinaison de neuf caractères alphanumériques en série
continue configurée de la manière ci-après :
1. La lettre de série ;
2. Le millésime de l'année
d'attribution ;
3. Le numéro d'ordre ;
4. La lettre clé.
Exemple : A 0 6 0 0 0 0 1 A
NB : Le numéro impôt ou
nouvel identifiant fiscal est national et unique. Il attribué à
toute personne physique ou morale redevable d'impôts et autres droits dus
à l'Etat en République Démocratique du Congo et le
numéro d'identification national est attribué par
l'économie nationale.
B. Cellule de codification.
Dans le dossier unique, nous avons trois
éléments :
-Les éléments permanents ;
-Les éléments
périodiques : qui sont déposés à
l'administration fiscale suivant certaine échéance.
-Les éléments
occasionnels : ces éléments se rapportent à la
situation fiscale d'un redevable établis soit par l'administration, soit
par le redevable lui-même, soit par les tiers. Exemple : Copie des
ordres de mission, copie des avis de redressement, copie de taxation d' office,
avis de rectification, etc.......
C. Cellule de gestion des Quartiers
fiscaux
Dans la ville de Goma, nous avons trois quartiers fiscaux qui
sont :
-GOMA-CENTRE
-GOMA-FRONTIERE
-GOMA-KATINDO.
2. BUREAU CONTROLE FISCAL
Le contrôle fiscal permet d'apprécier la
régularité de la comptabilité d'une entreprise
c'est-à-dire vérifier si cette comptabilité ne renferme
pas ni fraude, ni erreur, ni manquement aux règles fiscales et principes
comptables fondamentaux ;
§ Lorsque le contribuable est en règle, le
vérificateur rédige un avis de redressement,
§ Lorsque le vérificateur a éprouvé
des difficultés dans son travail soit le contribuable n'a pas voulu lui
fournir tous les renseignements, il dresse un avis de taxation d'office et
propose alors les impôts forfaitaires par la méthode
administrative d'évaluation de la manière imposable.
L'article 41du code des impôts précis loi
n°004/2003 du 13 mars 2003 portant réforme des procédures
fiscales telle que modifiée et complétée par la loi
n°06 /2003 du 27 février 2006, dans quelque cas l'on peut
procéder à la taxation d'office.
Il s'agit notamment :
- L'absence de déclaration ;
- L'absence de comptabilité ;
- Le défaut de remise des pièces justificatives,
des renseignements demandés ou de réponse dans les délais
fixés par la loi ;
- Le rejet d'une comptabilité considéré
par l'administration des impôts comme
irrégulières ;
- L'opposition au contrôle.
A. Cellule recherche et recoupement
En RDC, l'amélioration des performances de la
fiscalité intérieure implique la gestion de contribuable. Pour ce
faire il est impératif d'améliorer le suivie des obligations
déclaratives afin d'accroitre l'assiette fiscale.
Ce service de recherche constitue un appui considérable
c'est-à-dire une banque des données pour un vérificateur
polyvalent qui doit amorcer une procédure de contrôle sur
place.
Objectif et mission
L'activité du service de recherche a pour
objectif :
- la détection des opérateurs économiques
qui évoluent dans la clandestinité ;
-la recherche des contribuables qui se maintienne
volontairement ou involontairement sous un régime fiscale que le
leurs ;
- Elargissement de l'assiette fiscale ;
-La mise en évidence des procédés de
fraude sur le chiffre d'affaire.
Pour atteindre ces objectifs les services en charge de la
recherche mène trois principaux types d'actions :
a) La recherche sur le terrain des renseignements à
usage fiscale ;
b) La surveillance des dossiers fiscaux
considérés comme inactif par le service de gestion (taxation et
documentation) ;
c) L'appui au service de vérificateur.
Les procédures
Outre les renseignements communiqués d'office par les
établissements et les institutions financières
conformément à la disposition de l'article 47-49 de la loi
004/2003 du 13 mars 2003 portant recourt des procédures fiscales , les
services des recherches et recoupements principalement au droit de
communication prévu par l' article 51-52 de la dite loi.
Ce droit de communication est exercé sous
formalité particulière, la remise de l'avis de passage peut
être exercé à l'encontre de la plus part des personnes
physiques et morales quelque soit leurs activités. Dans certains cas le
service de recherche peut adresser une demande de renseignement sur le
contribuable. Le droit de communication peut s'exercer sur place par
écrit. Il porte sur tous les documents comptables et pièces
annexes qui justifient les écritures comptables (courriers,
pièces de défense etc.). En particulier les agents des
impôts ont accès au livre journal, grand livre, facture et
à tous les documents qui servent à élaborer la
comptabilité et à la justifier. Le droit de communication permet
aux agents de l'administration fiscale de prendre de connaissance (est si
besoin copié) des documents détenus par les tiers en vue de leur
utilisation à de fin d'assiette et de contrôle. Le refus de
communication par le contribuable de répondre au droit de communication
de l'administration entraine la notification d'une
Astreinte conformément à l'article 92 de la loi
004/2003 du 13 mars 2003 portant reforme de la procédure fiscale. Par
ailleurs l'opposition à l'action de l'administration des impôts
constitue une infraction possible de poursuite judiciaire conformément
à l'article 101et 103.
Source externe des données de recoupement
Recoupement : est la vérification d'un fait au
moyen des renseignements issus des sources différentes. Les services de
recherche exploitent 2 sources des renseignements :
-Les administrations et les assimilés
-Les entreprises privées et publiques.
Sources
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Nature des données
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DGDA
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Importation et Exportation
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OCC
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Importation et Exportation
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RVA
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Fret, rotation, passagers, routine
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SEP/CONGO
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Stockage et livraison
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DGM
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Les noms et adresses des expatriés
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OGEFREM
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Fret maritime
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COMMUNE URBAINE
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Autorisation d'ouverture
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ENTREPRISES PUBLIQUES
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Relevés des sommes versés aux tiers
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TITRES FONCIERS
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Cession ou acquisition
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TRIBUNAL DES GRANDES INSTANCE
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Nouveau registre de commerce
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MINISTERE DU TRAVAIL
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Carte de travail pour les expatriés
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B. Cellule contrôle sur pièces et
programmation
Ici la vérification se fait à l'administration
fiscale. Le bureau du contrôle fiscal travail une fois par an pour un
contrôle sur pièce ; c'est un contrôle qui permet
à partir du bureau, de déceler les fautes commises par les
contribuables en vue de programmer un contrôle sur place.
Objectifs :
-Savoir simplement la sincérité de la
déclaration déposée par le contribuable, elle se fait
à l'absence du contribuable au bureau.
-Essayer de voir si le contribuable avait une idée
cachée pour dissuader les bénéfices (des idées
cachées pour ne pas payer les impôts).
-Chercher pour trouver le supplément d'impôt,
chercher à récupérer ce qui a été
cachée par le contribuable.
C. Cellule de contrôle sur place
C'est le contrôle qui s'occupe de la comptabilité
externe et il se fait à l'extérieur. Pour contrôler la
comptabilité d'une entreprise, il faut avoir des techniques de
vérification fiscale. Lorsqu'on déclare, les documents vont au
bureau de taxation et documentation qui taxe de premier degré et envoie
ces déclarations au bureau contrôle fiscal à la cellule de
programmation, on étudie le dossier et on vérifie le montant et
à partir, de cette étude, on peut, soit taxer le contribuable,
soit programmer une vérification sur place.
Pour un vérificateur les techniques et méthodes
à utiliser pour vérifier un dossier sont différentes d'un
vérificateur à une autre ; varie d'une entreprise à
une autre, il existe des principes généraux applicables à
toute circonstance.
En effet, tous les vérificateurs et contrôleurs
des comptabilités ont souvent recouvert à des
procédés et contrôles identiques. Nous examinerons
successivement dans ces procédés dans leurs
généralités et dans leurs applications pratiques.
Pour ce faire des travaux préparatoires à la
vérification clôtureront notre exposé par les travaux de
fin de vérification. Retenons que toute procédure prend effet
à partir de la signature de l'ordre de mission par l'autorité
compétente et se termine par la réponse définitive du
vérificateur aux observations du contribuable, est que tout acte de
vérification qui va à l'encontre des garanties reconnues aux
contribuables par la loi entraine soit la nullité d'office de la
procédure (c'est le chef de centre qui signe les ordres des missions).
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