REMERCIEMENTS
A travers ces lignes, nous exprimons notre gratitude à
l' égard de toute personne ayant concouru directement ou indirectement
au succès de notre stage effectué au CENTRE D'IMPOTS SYNTHETIQUES
DE GOMA du 2 novembre au 13 décembre 2010.
Nos sincères remerciements sont adressés de
prime à bord au chef de centre, Monsieur Gilbert KASEREKA MUTEVO pour
avoir accepter que nous effectuions notre stage au sein de cette
institution.
Cela traduit son souci d'encadrer et de faire progresser la
jeunesse congolaise en générale.
Nous ne pouvons pas manquer de remercier les agents de cette
organisation pour avoir accepté volontiers la charge de nous initier
à l'exécution quotidienne des taches qu'ils sont appelés
à accomplir.
Aussi, nous ne manquerons pas de remercier le corps
académique de notre université, l'ULPGL/GOMA, pour la formation
nous dispensée tout au long de notre cursus académique.
SIGLES ET ABREVIATIONS
BIC : Bénéfices industriels et
commerciaux
CA : Chiffre d'affaire
CB : Chef de bureau
CIS-GO : Centre d'impôts synthétiques de
Goma
DGI : Direction générale des impôts
DGC : Direction générale des
contributions
DPI/NK : Direction provinciale des impôts du
Nord-Kivu
ICA : Impôt sur le chiffre d'affaire
ICA /I : Impôt sur les chiffres d'affaires
à l'intérieur
IF: Impôt foncier
IPR /E: Impôt professionnel sur les
rémunérations des expatriés
IPR/MO: Impôt professionnel sur les
rémunérations de la main d'oeuvre occasionnelle
IRL: Impôt sur le revenu locatif
IRL/RAS: Impôt sur le revenu locatif / retenue à
la source
IRL/PPNC: Impôt sur le revenu locative / personne
physique non commerçant
OL: Ordonnance loi
PME: Petites et Moyennes Entreprises
PPDC: Personne physique de droit commun
ULPGL: Université Libre des Pays de Grands Lacs
IBP: Impôt sur les bénéfices et profit
IM: Impôt mobilier
0. INTRODUCTION GENERALE
Les normes qui régissent l'Enseignement
Supérieur et Universitaire en République Démocratique du
Congo, obligent qu'après l'étape de la formation
théorique qu'il y ait une autre étape afin de concilier les
connaissances apprises avec les réalités du monde professionnel
car l'apprentissage théorique seul ne suffit pas.
C'est dans cette dynamique que l'Université Libre des
Pays de Grands Lacs
de Goma, nous a recommandé au centre d'Impôts
synthétiques de Goma pour que nous confrontions la pratique aux notions
acquises pendant notre formation en sciences économiques et de
gestion.
Nous pensons que grâce à ce stage, nous serons
capable de développer nos capacités techniques dans la
façon de faire (métier) d'un entrepreneur de l'entreprise
publique (gestionnaire) afin d'acquérir une expérience dans le
champ d'application des sciences économiques et de gestion, d'une part,
et palper du doigt l'impact de la politique fiscale au Nord-Kivu ; d'autre
part.
Hormis l'introduction et la conclusion ; notre rapport
comprend deux chapitres :
Ø Le premier se rapporte sur la présentation du
centre d'Impôts synthétiques de Goma, sa mission, sa structure, et
ses attributions.
Ø La deuxième porte sur le déroulement du
stage proprement dit.
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE CENTRE D'IMPOTS
SYNTHETIQUES DE GOMA
Dans ce chapitre nous allons présenter le centre
d'Impôts synthétique de Goma et retracer l'historique de la DGI,
suivi de l'organigramme du CIS-GO.
Section 1ére : PRESENTATION ET HISTORIQUE
I. PRESENTATION :
Le Centre d' Impôts synthétiques de Goma est
situé sur le boulevard KANYAMUHANGA au numéro 12 dans la commune
de Goma, quartier le volcan, à l'est de la République
Démocratique du Congo dans la province du Nord-Kivu. Le Centre d'
Impôts synthétiques de Goma est aussi situé en face de la
société nationale d'assurance.
II. HISTORIQUE :
· Historique de la DGI
Sous sa forme première, la Direction
générale des Contributions fut une Direction du Ministère
des Finances.
Elle fut créée par l'Ordonnance n°88-039 du
10 mars 1988 et placée sous la compétence du Secrétariat
Général des Finances considérant la
nécessité d'adapter la dénomination et les structures de
la Direction Générale des Contributions en vue d'une plus grande
efficacité dans la mobilisation des recettes fiscales, il est
créé au sein du Ministère des Finances, un service
dénommé Direction Générale des Impôts ;
en abrégé « DGI ».
Le présent module sera subdivisé en trois
points, à savoir :
A. Siège de la matière ;
B. Bref aperçu sur la mission et le régime
juridique de la DGI.
C. Organigramme de la DGI.
A. Siège de la matière
L'organisation administrative de la DGI est
réglée par le Décret n°017/2003 du 02 mars 2003
portant création de la DGI tel que modifié et
complété par le Décret n° 04/099 du 30
décembre 2004 et 05/079 du 09 septembre 2005.
De façon plus précise, les structures de la DGI
sont établies par les dispositions de l'article 5 de ce Décret
tandis que la structure administrative et l'organigramme de la DGI constituent
respectivement l'Annexe I et l'Annexe II dudit Décret.
B. Bref aperçu sur la mission et le régime
juridique de la DGI.
1. Mission de la DGI.
Dans le cadre des lois et règlements, la Direction
Générale des Impôts exerce toutes les missions et
prérogatives en matière fiscale concernant notamment l'assiette,
le contrôle, le recouvrement et le contentieux des impôts, taxes,
redevances et prélèvements à caractère fiscal.
Il sied de préciser que ses compétences d'action
s'étendent de manière exclusive, surtout le territoire
national.
2. Régime juridique de la DGI.
Il ressort des articles 1er et
3ème du Décret n°017/2003 du 2 mars 2003 portant
création de la DGI.est un service du Ministère des Finances
doté d'autonomie administrative et financière. En tant que tel,
la DGI est placée sous l'autorité directe du Ministère des
Finances.
Dépourvue de personnalité juridique, la DGI
n'est donc pas une entreprise publique comme d'aucuns peuvent le croire, mais
un service du Ministère des Finances qui a reçu de la Loi la
mission de gérer directement les ressources humaines, matérielles
et financières mises à sa disposition.
C. Structures de la DGI.
Les structures de la DGI sont spécifiées par
l'article 5 du Décret qui peut être compris de la manière
suivante :
La DGI est dirigé par un Directeur
Général assisté des deux Directeurs Généraux
Adjoints nommés et, le cas échéant, relevés de
leurs fonctions par le Président de la République, sur
proposition du Ministère des Finances.
La DGI comprend : une Administration centrale, une
Direction opérationnelle, une Direction urbaine dans la ville de
Kinshasa, une Direction provinciale dans chaque Province ainsi que des Services
extérieurs (Services opérationnels au sein des Directions
urbaines et Provinciales).
Par ailleurs, il ya lieu de noter que la DGI dispose d'une
inspection des Services placée sous l'autorité directe du
Directeur Général.
Au niveau des provinces et de la ville de Kinshasa, elle est
représentée par un Pool d'Inspecteurs.
L'Administration centrale est composée de la Direction
Générale et des Directions centrales. Les Directions centrales
sont les suivantes :
Direction des Ressources Humaines ;
Direction de Gestion Budgétaires et
Services Généraux ;
Direction des Etudes, de la Législation et
du Contentieux ;
Direction de la Taxation et de la
Documentation ;
Direction de contrôle fiscal ;
Direction du Recouvrement.
Le même article 5 précise entre autre, que la
Direction opérationnelle dont question plus haut, c'est la Direction des
Grandes Entreprises (DGE), tandis que les Services extérieurs, ce sont
les Centres des Impôts (CDI) et les Centres d'Impôts
synthétiques (CIS) ; d'autre part, les Directions Centrales, la
Direction des Grandes Entreprises, la Direction Urbaine et les Directions
Provinciales sont hiérarchiquement soumises à l'autorité
du Directeur Général. Toutes ces Directions sont
subdivisées en Divisions et en Bureaux.
Sur le plan de la gestion des contribuables, le texte
prévoit trois services gestionnaires en fonction du chiffre d'affaires
réalisé par les contribuables.
Il s'agit de :
La Direction des Grandes Entreprises ;
Le Centre des Impôts ;
Le Centre d'Impôts Synthétiques.
v La Directions des Grandes Entreprises (D G E)
Selon l'article 18 du Décret, la D .G. E est
chargée de la gestion de l'ensemble des opérations fiscales des
entreprises, personnes physiques ou morales, sélectionnées
suivant les critères définis par la Direction
Générale.
Une note de service interne a attribué à la
D.G.E la compétence de gérer les contribuables dont le chiffre
annuel dépasse la valeur en franc congolais de 400.000 dollars
américains.
v Les Centres des Impôts (C D I)
Ce sont des services opérationnels dépendant de
La Direction Urbaine ou des Directions Provinciales et qui s'occupent de la
gestion des contribuables, personnes physiques ou morales, dont le chiffre
d'affaires annuel se situe entre la valeur en franc congolais de 50.001 et
400.000 dollars américains.
Soit dit en passant, au stade actuel, des Centres
d'Impôts sont déjà opérationnels en
République Démocratique du Congo. Il s'agit du Centre des
Impôts pilote de Kinshasa depuis 2003, et du Centre des Impôts de
Lubumbashi inauguré au début du mois de juillet 2008.Des efforts
sont fournis pour l'implantation progressive des Centres des Impôts sur
toute l'étendue de la République.
v Les Centres d'Impôts synthétiques (C I
S)
Ce sont des Services opérationnels dépendant de
la Direction Urbaine ou des Directions Provinciales et qui sont chargés
de la gestion des Petites et Moyennes Entreprises (P.M.E) dont le chiffre
d'affaires annuel se situe entre la valeur en franc congolais de 10.001 et
50.000 dollars américains. Ces PME sont soumises au régime
d'impôt synthétique libératoire. C'est ici l'occasion de
vous informer que la Réforme de l'Administration fiscale amorcée
en 2003 se poursuit et que le régime d'impôt synthétique
libératoire ci-haut évoqué reste encore en chantier et le
CIS fonctionnent jusqu'aujourd'hui suivant l'ancien système.
Section 2ème : STRUCTURE ADMINISTRATIVE DU
CONGO
Le centre d'Impôts Synthétiques de Goma est
dirigé par un chef de centre (chef de division) et quatre chefs de
bureaux.
ORGANIGRAMME DU CENTRE D'IMPOTS SYNTHETIQUES DE
GOMA
CHAPITRE II : DEROULEMENT DU STAGE
Dans le second chapitre nous allons essayer de donner les
notions sur l'Impôt.
Par la suite nous allons tenter d'expliquer le fonctionnement
des différents bureaux au sein de CIS-GOMA.
Nous analyserons enfin le déroulement de notre stage
effectué au Centre d'Impôts Synthétiques de Goma.
Nous avons passé notre stage pendant une période
de 30 jours et nous avons visité tous les bureaux.
I. Calendrier de stage
DATE
|
SERVICES
|
Du 02 novembre au 03 novembre 2010
|
Secrétariat /CIS-GOMA
|
Du 04 novembre au 11 novembre 2010
|
Bureau Taxation et Documentation
|
Du 12 novembre au 18 novembre 2010
|
Bureau Contrôle Fiscale
|
Du 19 novembre au 09 décembre 2010
|
Bureau Recouvrement
|
Du 10 décembre au 13 décembre 2010
|
Bureau Informatique
|
II. Le chef de centre
Il est le chef de division, il reçoit les injonctions
et les transmet dans différents bureaux enfin d'être
exécutées dans les cellules respectives.
Le chef de centre assure la coordination des activités
de la division. Les programmes à exécuter et propose à
ses subalternes ses propres initiatives ainsi que ses subordonnées. Il
décide toutes les matières de sa compétence.
1. BUREAU TAXATION ET DOCUMENTATION
Son rôle est d'asseoir l'Impôt. Il est aussi la
division mère. Ce bureau est chargé de la documentation,
recensement des nouveaux contribuables surtout ceux oeuvrant dans l'informel,
dégagement des irrégularités pour leurs mis à
jours, ce dernier a aussi le rôle de taxer d'office.
Il comprend 3 cellules à savoir :
o Cellule d'immatriculation, codification et gestion des
répertoires
o Cellule suivi de droit spontané te gestion de
dossiers unique
o Cellule gestion des quartiers fiscaux
Cependant, il existe deux types
d'obligations ;
§ Les obligations déclaratives :
Le système congolais est essentiellement
déclaratif, car il n'y a pas d'impôt sans déclaration par
cette déclaration le contribuable fait état de revenus. A ce
titre ; les formes ainsi que les obligations se différent selon que
les contribuables se trouvent avant ou au début de ses activités,
pendant ou après la cessation de ses activités.
§ Les obligations fiscales :
Sont appelées déclarations fiscales, un
formulaire qui permet au contribuable de fournir à l'administration des
impôts, les éléments de la situation imposable ainsi que le
montant des impôts relatifs. Ces éléments imposables
peuvent se rapporter au revenu, au patrimoine, ou a une affaire imposable soit
dans le chef du redevable, soit dans le chef du contribuable pour lequel il est
collecteur d'impôt.
A. Cellule d'immatriculation
Cette cellule est attribuée par l'administration
fiscale d'un numéro impôt à un contribuable qui a fait une
demande ou qui est découvert par elle.
Ces éléments sont :
-Formulaire du numéro impôt ;
-Photocopie des pièces
d'identité ;
-Photocopie du statut ;
-Photocopie de l'autorisation d'ouverture ou permis
d'exploitation ;
-Photocopie du contrat de bail ou titre de
propriété ;
-Nouveau registre de commerce.
Le numéro impôt est attribué par le chef
de taxation et documentation à la DGI/Kinshasa. Les répertoires
sont des recueilles présentés sous forme
matérialisée qui range les redevables suivant certains
critères de manière à rendre aisée l'obtention d'un
certain nombre d'information le concernant ou des procédés
à certaines analyses.
On peut avoir un répertoire général par
ordre alphabétique, un répertoire par forme juridique, un
répertoire par type d'impôt, un répertoire par secteur ou
branche d'activité.
Procédure d'attribution du numéro
impôt
Le Directeur chef de service de la taxation et documentation
est la seule autorité compétente pour attribuer le numéro
impôt et déterminer la structure de gestion du contribuable
immatriculé.
La procédure d'attribution du numéro impôt
est conçu de telle sorte que les données saisies les
sièges des directions urbaines et provinciales des impôts
remontent en réseau à la direction de la taxation et de la
documentation.
Structure du numéro
impôt.
La structure du numéro impôt consiste en une
combinaison de neuf caractères alphanumériques en série
continue configurée de la manière ci-après :
1. La lettre de série ;
2. Le millésime de l'année
d'attribution ;
3. Le numéro d'ordre ;
4. La lettre clé.
Exemple : A 0 6 0 0 0 0 1 A
NB : Le numéro impôt ou
nouvel identifiant fiscal est national et unique. Il attribué à
toute personne physique ou morale redevable d'impôts et autres droits dus
à l'Etat en République Démocratique du Congo et le
numéro d'identification national est attribué par
l'économie nationale.
B. Cellule de codification.
Dans le dossier unique, nous avons trois
éléments :
-Les éléments permanents ;
-Les éléments
périodiques : qui sont déposés à
l'administration fiscale suivant certaine échéance.
-Les éléments
occasionnels : ces éléments se rapportent à la
situation fiscale d'un redevable établis soit par l'administration, soit
par le redevable lui-même, soit par les tiers. Exemple : Copie des
ordres de mission, copie des avis de redressement, copie de taxation d' office,
avis de rectification, etc.......
C. Cellule de gestion des Quartiers
fiscaux
Dans la ville de Goma, nous avons trois quartiers fiscaux qui
sont :
-GOMA-CENTRE
-GOMA-FRONTIERE
-GOMA-KATINDO.
2. BUREAU CONTROLE FISCAL
Le contrôle fiscal permet d'apprécier la
régularité de la comptabilité d'une entreprise
c'est-à-dire vérifier si cette comptabilité ne renferme
pas ni fraude, ni erreur, ni manquement aux règles fiscales et principes
comptables fondamentaux ;
§ Lorsque le contribuable est en règle, le
vérificateur rédige un avis de redressement,
§ Lorsque le vérificateur a éprouvé
des difficultés dans son travail soit le contribuable n'a pas voulu lui
fournir tous les renseignements, il dresse un avis de taxation d'office et
propose alors les impôts forfaitaires par la méthode
administrative d'évaluation de la manière imposable.
L'article 41du code des impôts précis loi
n°004/2003 du 13 mars 2003 portant réforme des procédures
fiscales telle que modifiée et complétée par la loi
n°06 /2003 du 27 février 2006, dans quelque cas l'on peut
procéder à la taxation d'office.
Il s'agit notamment :
- L'absence de déclaration ;
- L'absence de comptabilité ;
- Le défaut de remise des pièces justificatives,
des renseignements demandés ou de réponse dans les délais
fixés par la loi ;
- Le rejet d'une comptabilité considéré
par l'administration des impôts comme
irrégulières ;
- L'opposition au contrôle.
A. Cellule recherche et recoupement
En RDC, l'amélioration des performances de la
fiscalité intérieure implique la gestion de contribuable. Pour ce
faire il est impératif d'améliorer le suivie des obligations
déclaratives afin d'accroitre l'assiette fiscale.
Ce service de recherche constitue un appui considérable
c'est-à-dire une banque des données pour un vérificateur
polyvalent qui doit amorcer une procédure de contrôle sur
place.
Objectif et mission
L'activité du service de recherche a pour
objectif :
- la détection des opérateurs économiques
qui évoluent dans la clandestinité ;
-la recherche des contribuables qui se maintienne
volontairement ou involontairement sous un régime fiscale que le
leurs ;
- Elargissement de l'assiette fiscale ;
-La mise en évidence des procédés de
fraude sur le chiffre d'affaire.
Pour atteindre ces objectifs les services en charge de la
recherche mène trois principaux types d'actions :
a) La recherche sur le terrain des renseignements à
usage fiscale ;
b) La surveillance des dossiers fiscaux
considérés comme inactif par le service de gestion (taxation et
documentation) ;
c) L'appui au service de vérificateur.
Les procédures
Outre les renseignements communiqués d'office par les
établissements et les institutions financières
conformément à la disposition de l'article 47-49 de la loi
004/2003 du 13 mars 2003 portant recourt des procédures fiscales , les
services des recherches et recoupements principalement au droit de
communication prévu par l' article 51-52 de la dite loi.
Ce droit de communication est exercé sous
formalité particulière, la remise de l'avis de passage peut
être exercé à l'encontre de la plus part des personnes
physiques et morales quelque soit leurs activités. Dans certains cas le
service de recherche peut adresser une demande de renseignement sur le
contribuable. Le droit de communication peut s'exercer sur place par
écrit. Il porte sur tous les documents comptables et pièces
annexes qui justifient les écritures comptables (courriers,
pièces de défense etc.). En particulier les agents des
impôts ont accès au livre journal, grand livre, facture et
à tous les documents qui servent à élaborer la
comptabilité et à la justifier. Le droit de communication permet
aux agents de l'administration fiscale de prendre de connaissance (est si
besoin copié) des documents détenus par les tiers en vue de leur
utilisation à de fin d'assiette et de contrôle. Le refus de
communication par le contribuable de répondre au droit de communication
de l'administration entraine la notification d'une
Astreinte conformément à l'article 92 de la loi
004/2003 du 13 mars 2003 portant reforme de la procédure fiscale. Par
ailleurs l'opposition à l'action de l'administration des impôts
constitue une infraction possible de poursuite judiciaire conformément
à l'article 101et 103.
Source externe des données de recoupement
Recoupement : est la vérification d'un fait au
moyen des renseignements issus des sources différentes. Les services de
recherche exploitent 2 sources des renseignements :
-Les administrations et les assimilés
-Les entreprises privées et publiques.
Sources
|
Nature des données
|
DGDA
|
Importation et Exportation
|
OCC
|
Importation et Exportation
|
RVA
|
Fret, rotation, passagers, routine
|
SEP/CONGO
|
Stockage et livraison
|
DGM
|
Les noms et adresses des expatriés
|
OGEFREM
|
Fret maritime
|
COMMUNE URBAINE
|
Autorisation d'ouverture
|
ENTREPRISES PUBLIQUES
|
Relevés des sommes versés aux tiers
|
TITRES FONCIERS
|
Cession ou acquisition
|
TRIBUNAL DES GRANDES INSTANCE
|
Nouveau registre de commerce
|
MINISTERE DU TRAVAIL
|
Carte de travail pour les expatriés
|
B. Cellule contrôle sur pièces et
programmation
Ici la vérification se fait à l'administration
fiscale. Le bureau du contrôle fiscal travail une fois par an pour un
contrôle sur pièce ; c'est un contrôle qui permet
à partir du bureau, de déceler les fautes commises par les
contribuables en vue de programmer un contrôle sur place.
Objectifs :
-Savoir simplement la sincérité de la
déclaration déposée par le contribuable, elle se fait
à l'absence du contribuable au bureau.
-Essayer de voir si le contribuable avait une idée
cachée pour dissuader les bénéfices (des idées
cachées pour ne pas payer les impôts).
-Chercher pour trouver le supplément d'impôt,
chercher à récupérer ce qui a été
cachée par le contribuable.
C. Cellule de contrôle sur place
C'est le contrôle qui s'occupe de la comptabilité
externe et il se fait à l'extérieur. Pour contrôler la
comptabilité d'une entreprise, il faut avoir des techniques de
vérification fiscale. Lorsqu'on déclare, les documents vont au
bureau de taxation et documentation qui taxe de premier degré et envoie
ces déclarations au bureau contrôle fiscal à la cellule de
programmation, on étudie le dossier et on vérifie le montant et
à partir, de cette étude, on peut, soit taxer le contribuable,
soit programmer une vérification sur place.
Pour un vérificateur les techniques et méthodes
à utiliser pour vérifier un dossier sont différentes d'un
vérificateur à une autre ; varie d'une entreprise à
une autre, il existe des principes généraux applicables à
toute circonstance.
En effet, tous les vérificateurs et contrôleurs
des comptabilités ont souvent recouvert à des
procédés et contrôles identiques. Nous examinerons
successivement dans ces procédés dans leurs
généralités et dans leurs applications pratiques.
Pour ce faire des travaux préparatoires à la
vérification clôtureront notre exposé par les travaux de
fin de vérification. Retenons que toute procédure prend effet
à partir de la signature de l'ordre de mission par l'autorité
compétente et se termine par la réponse définitive du
vérificateur aux observations du contribuable, est que tout acte de
vérification qui va à l'encontre des garanties reconnues aux
contribuables par la loi entraine soit la nullité d'office de la
procédure (c'est le chef de centre qui signe les ordres des missions).
III. LES TRAVAUX PREPARATOIRES A LA VERIFICATION
1. La constitution du dossier unique
C'est une farde dans laquelle nous retrouvons tous les
documents du contribuable, toutes les informations, les correspondances du
contribuable.
Eléments :
· Faire l'inventaire complet de redressement et
reclassement chronologique des documents présents au dossier ;
- Les documents annuels : déclarations et leurs
annexes les notes de taxation, les avis de redressement ou taxation
d'office.
- Les documents permanents : le statut, fiche de
renseignement etc.
· Etablir les relevés des pièces manquante
qui doivent recoupés sans délai : au sein des
différents services de l'administration.
- Auprès des services externes.
- Au sein même de l'entreprise à
vérifier.
2. Etude de dossier unique
L'étude de dossier unique doit se faire au bureau et
s'articule dans deux axes :
- La connaissance de l'entreprise à
vérifier ;
- L'exploitation des documents interne.
a) La connaissance de l'entreprise à
vérifier
Le vérificateur doit acquérir une connaissance
générale de l'entreprise afin de mieux appréhender ;
d'une part, les faits pouvant influencer sur les comptes, et d'autre part, ces
situations au regard des impôts à vérifier.
Elle s'organise autour des différents aspects suivants
qui doivent figurés dans la partie générale du rapport de
vérification.
- Aspect juridique : forme, identification, capital
souscrit, fonds de commerce, gérance, direction etc.
- Aspect économique : nature de l'activité,
adresse, moyen d'exploitation, salarié.
- Aspect comptable : cabinet comptable, système
comptable adapté, livre comptable.
- Aspect fiscal : origine de la vérification,
période soumise à la vérification, respect de
l'obligation déclarative, établissements réguliers des
impositions et leurs recouvrements, vérifications antérieurs,
antécédents contentieux.
b) Exploitation de la documentation interne
- La recherche des indices ;
- Le ratio.
L'indice est un fait laissant présumer une anomalie ou
une irrégularité (erreur ou fraude).
3. Bilan des travaux préparatoires
Les opérations préparatoires à la
vérification ont un triple but qui permet :
- Détecter les anomalies ;
- Elle lui fournisse des indices ;
- Elle permet au vérificateur d'arrêter un plan
de travail cohérent.
4. La première intervention sur place
C'est le premier constant avec le contribuable en se fixant en
commun accord le rendez-vous en déposant l'avis de vérification.
Le jour fixé il doit être prévu :
- Un entretien à bâton rompu avec les dirigeants
de l'entreprise au moyen d'un questionnaire préparé d'avance. Des
questions sur la marche générale de l'entreprise, sur
l'infrastructure comptable, sur le lien d'indépendance avec d'autres
entreprises.
- Une visite guidée des locaux, magasins,
dépôts, ateliers, usines, garages, chantiers etc.
- La remise d'une liste des documents à fournir.
Les contacts doivent être cordiaux et empreint de
courtoisie.
Le vérificateur doit éviter de surestimer sa
valeur.
IV. LE CONTROLE COMPTABLE
Définition : Le
contrôle comptable est un critique des documents comptables d'une
entreprise, dans le but de s'assurer que la comptabilité est
régulière, sincère, et complète de relever
éventuellement les irrégularités qu'elle peut contenir et
qui peuvent influencer sur les bases imposables.
On distingue habituellement le contrôle
général et le contrôle spécial.
- Le contrôle général s'applique dans
l'ensemble de la comptabilité (vérification sur place) alors que
le contrôle spécial ne s'applique qu'à des
opérations bien déterminées et ponctuelles (exemple :
contrôle de précompte BIC).
- Le contrôle préventif et le contrôle
à posteriori, le contrôle préventif est un contrôle
interne ; organiser par l'entreprise elle-même dans le but
d'éviter les irrégularités, tandis que le contrôle
à posteriori est un contrôle externe chargé de porter une
appréciation sur une comptabilité déjà
établie et définitive.
IV.1Définition de la mission du
vérificateur
Le vérificateur est chargé d'examiner la
comptabilité d'une entreprise.
Sa mission consiste à porter une appréciation
sur :
- L'organisation générale de la
comptabilité : tenue de livre obligatoire etc.
- La régularité des enregistrements ;
- L'évaluation des postes des bilans ;
- La gestion de l'entreprise.
Le vérificateur est habileté à
réintégrer les produits ou les gains dont l'entreprise se
normalement privé où la charge qui n'a pas été
engagé dans la gestion normale.
I. LES PROCEDES DES CONTROLES
Le contrôle comptable est le contrôle à
posteriori. Le vérificateur se trouve en face des écritures
comptables définitives et il doit se prononcer sur leurs
régularités.
Plusieurs procédés sont utilisés
simultanément
- Le contrôle arithmétique ;
- Le contrôle des pièces justificatives ;
- Le contrôle indiciaire ;
- Le contrôle des existants.
II. APPLICATION PRATIQUE DES PROCEDES DES
CONTROLES
Nous sommes dans une entreprise où nous
vérifions les documents comptables (bilan, compte de gestion
regroupé dans le tableau de formation de résultat). On examine
les postes d'actifs.
III. TRAVAUX DE FIN DE VERIFICATION
Lorsque le vérificateur aura effectué toutes les
investigations nécessaires, en exécution de son plan de travail,
les opérations devront aboutir à la conclusion de la
vérification et sont à entreprendre sans délai. Elle se
clôture par un rapport de vérification et la notification du
contribuable, qui peut être :
- Avis de redressement ;
- Avis de taxation d'office ;
- Non imposition.
3. BUREAU DE RECOUVREMENT
Définition :
A. L'impôt :
C'est une prestation pécuniaire perçu
par les personnes physiques ou morales par voie d'autorité et sans
contre partie, pour couvrir les charges de l'Etat. En d'autre terme ;
C'est le fils de la loi.
B. Subdivision de l'impôt :
a. Les impôts réels
Les impôts réels sont des impôts qui
frappent le patrimoine. Autrement dit, c'est le fait que le contribuable paie
sans exercer la profession économique. Il s'agit de ;
- L'impôt foncier ;
- L'impôt sur les véhicules ;
- L'impôt sur la superficie des concessions
minières et des hydrocarbures.
1) L'impôt foncier (IF)
L'impôt foncier est assis sur la superficie bâtie
et non bâtie et se calcule selon les rangs des localités.
- Pour les villas : En fonction du rang de la
localité de situation, multiplier par la superficie totale
exprimée en carré par le taux ci-après :
- 1.50Ff /mètre carré dans les
localités de premier rang ;
- 1Ff /mètre carré dans les
localités de deuxième rang ;
- 0.50Ff /mètre carré dans les
localités de troisième rang ;
- 0.30Ff/ mètre carré dans les localités
de quatrième rang.
· Pour les autres propriétés
bâties :
Dans les localités de premier rang ;
- 75Ff par étage pour les immeubles appartenant aux
personnes morales ;
- 37.5Ff par étage pour les immeubles appartenant
respectivement aux personnes physiques et situés à
Kinshasa ;
- 30Ff par étage pour les immeubles appartenant aux
personnes et situés à l'intérieur du pays ;
- 75Ff pour les appartements ;
- 11Ff pour les autres immeubles.
Dans les localités de deuxième rang ;
- 37.50Ff par étage pour les immeubles appartenant aux
personnes physiques et situés à Kinshasa ;
- 22.50Ff par étage pour les immeubles appartenant
respectivement aux personnes physiques et situés à
Kinshasa ;
- 19Ff par étage pour les immeubles appartenant aux
personnes physiques et situés à l'intérieur du
pays ;
- 37.50Ff pour les appartements ;
- 7.50Ff pour les autres immeubles.
Dans les localités de troisième rang ;
- 30Ff par étage pour les immeubles appartenant aux
personnes morales ;
- 11Ff par étage les immeubles appartenant
respectivement aux personnes physiques et situés à
Kinshasa ;
- 7.50Ff par étage par les immeubles appartenant aux
personnes physiques et situés à l'intérieur du
pays ;
- 18.75Ff pour les appartements ;
- 7.50Ff pour les autres immeubles.
Dans les localités de quatrième rang ;
- 22.50Ff par étage pour les immeubles appartenant aux
personnes morales ;
- 7.50Ff par étage pour les immeubles appartenant
respectivement aux personnes physiques et situés à
Kinshasa ;
- 4Ff par étage pour les immeubles appartenant aux
personnes physiques et situés à l'intérieur du
pays ;
- 1.50Ff pour les immeubles.
· Pour les propriétés (concessions) non
bâties :
- 30Ff pour les terrains situés dans les
localités de premier rang ;
- 7.50Ff pour les terrains situés dans les
localités de deuxième rang à Kinshasa ;
- 4.50Ff pour les terrains situés dans les
localités de deuxième rang à l'intérieur du
pays ;
- 2.00Ff pour les terrains situés les localités
de troisième rang à l'intérieur du pays ;
- 3.00Ff pour les terrains situés dans les
localités de troisième rang à Kinshasa ;
- 1.50Ff pour les terrains situés dans les
localités de quatrième rang.
2) Impôt sur les
véhicules
C'est la vignette, il se fait une fois l'an. Il est à
noter que la plaque d'identification et la carte rose constituent le titre de
propriété. Le taux est fixé selon la puissance du
moteur.
3) Impôt sur les superficies de concession
minière et hydrocarbure
Cet impôt est paie par les personnes détenant la
concession minière.
b. Les impôts sur les revenus
1) Impôt sur le revenu locatif (IRL)
Cet impôt est annuel car il se paie une fois l'an et
concerne les revenus locatifs but provenant des terrains et bâtiments mis
en location et sous location. Pour recouvrer le maximum d'impôt sur le
revenu locatif, la loi a prévu un système de retenue à la
source pour les locataires (personnes morales et physiques), le taux est de 22%
du loyer à verser par les locataires pour le compte du bailleur.
Le taux est subdivisé en deux
manières :
o IRL(le chef du bailleur) ; 22% du loyer total
o IRL /RAS (par le locataire pour le compte du
bailleur) ; 20%
2) Impôt sur les capitaux
mobiliers(ICM)
C'est l'impôt qui frappe les revenus des parts des
associés. Il frappe aussi le loyer des équipements
industriels ;(exemple : avion, station, etc.).
3) Impôt professionnel sur les
rémunérations
· L'IPR ;
En dehors des acomptes prévisionnels, tous les
autres impôts sont payés mensuellement. L'IPR est payé au
plus tard le 10 du mois suivant celui de paiement du salaire. Il est
versé par l'employeur mais payé par l'employé.
L'IPR est impôt qui frappe les
rémunérations de toute nature versées à des
personnes physiques nationales ou étrangères salariés
actifs. Les ONG sont assujetties à l'IPR en tant que collecteurs des
rémunérations versées à leur personnel national et
expatrié sauf sur disposition spéciale des accords des
sièges et autres textes spécifiques.
Les rémunérations imposables comprennent ainsi
les traitements de base, les émoluments et les indemnités (qui
représentent les remboursements des charges engagées par le
salarié pour une bonne exécution du travail.
· L'IERE ;
La base de l'impôt est le montant brut versé au
personnel expatrié. La base ne peut être inférieure au
salaire minimum interprofessionnel garantie du pays d'origine de
l'expatrié. Il est aussi payé au plus tard le 10 du mois qui suit
celui de versement du salaire. Contrairement à l'IPR qui est en charge
de l'employé, l'IERE est en charge de l'employeur. Le taux est de 25% de
la rémunération brute. Ici le législateur a voulu
encourager les entreprises étrangères à recevoir la main
d'oeuvre nationale.
NB :
- L'employeur qui utilise une main d'oeuvre
étrangère, est en même tant le redevable réel et
légal de l'IERE.
- En définitive, l'employeur qui emploi le personnel
expatrié paiera pour le même expatrié l'IPR/E.
- En dehors des allocations familles légales, les
allocations extra légales sont aussi imposables.
4) L'impôt sur le chiffre
d'affaires
L'impôt sur le chiffre d'affaires est un impôt
spontané. Il s'agit de droit qui est payé sans l'avis de
l'administration fiscale. Il n'est pas réclamé par voie de
rôle. C'est une retenue à la source et son paiement est
simultané au dépôt de la
déclaration «C'est une déclaration auto
liquidative », son échéance est souvent mensuelle.
L'impôt sur le chiffre d'affaire est un impôt sur
la consommation locale. Il existe trois types d'ICA :
- L'ICA à l'intérieur ;
- L'ICA à l'exploitation, déjà
abrogé par la loi ;
- L'ICA sur les travaux immobiliers.
· L'ICA est assis sur :
ü En ce qui concerne les services, sur le montant brut
des facteurs, commissions, courtage, remises, intérêts, escomptes,
agios, primes ou autres sommes quelles que soient leurs dénominations,
afférentes à rétribution des services.
ü En ce qui concerne les fabrications, sur le montant
brut des ventes. En particulier lorsque la vente intervient.
Ø Entre deux entreprises en état
d'interdépendance, l'impôt est assis au minimum sur le prix normal
brut des ventes similaires.
Ø En la maison mère et une ou plusieurs de ses
succursales, l'impôt est assis sur le prix de vente brut pratiqué
par la où est le succursale.
ü En ce qui concerne les travaux immobiliers, sur les
trois quarts du montant brut des factures émises et c'est avant
déduction de toute amende pour retard.
Toutefois, les redevables exerçant les
activités visées ci-dessus peuvent être admis au
régime d'évaluation forfaitaire de leur base d'imposition, dans
la mesure où le montant des affaires qu'ils réalisent est peu
important.
Les conditions d'application de cette disposition sont
fixées par voie réglementaire.
· Le fait générateur de l'impôt
est :
ü La prestation de service ou d'assistance ;
ü La livraison du produit transformé au dernier
stade de sa fabrication ;
ü La fabrication de la tranche terminée ou,
à défaut le paiement de l'acompte afférant à
l'avancement des travaux.
· Les redevables de l'impôt sur le chiffre
d'affaires à l'intérieur sont :
ü Les personnes physiques ou morales qui effectuent les
prestations de service lorsque celles-ci possèdent un
établissement fixe en République Démocratique du Congo et
dans le cas contraire, les personnes physiques ou morales qui reçoivent
la prestation d'assistance ;
ü Les commerçants qui réalisent les ventes
faites en République Démocratique du Congo pour la mise à
la consommation sur le marché national des produits de fabrication
locale. Les opérations d'échange de produit ou d'utilisation de
produit après la fabrication par le fabricant lui-même sont
assimilées à des ventes.
ü Les entrepreneurs des travaux
Les redevables de l'impôt calculent à charge de
l'acheteur ou du bénéficiaire du service l'impôt du et en
assurent le versement au trésor.
Taux de l'impôt sont fixés comme suit :
o Opérations de transport taxable lors de
l'émission des titres de transport aérien, maritime fluvial,
lacustre, ferroviaire ou routier inter urbain :
v 6% pour l'intérieur
v 15% pour l'extérieur du pays.
o Toutes autres prestations des services rendues :
v 18% pour les personnes physiques ou morales possédant
un établissement en République Démocratique du Congo.
v 30% pour les personnes physiques ou morales n'entrant pas
dans la catégorie visée ci-dessus.
o Les travaux immobiliers : 18%
o Vente :
v 3% pour les biens d'équipements et les intrants
agricoles, vétérinaires et d'élevage ;
v 13% pour les autres produits.
NB : Le 1er janvier 2012,
l'ICA sera remplacé par la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée)
qui est une taxe unique à paiement fractionné perçu tout
au long du circuit économique d'un produit supporté par le
consommateur finale.
La TVA a été instituée depuis le
20/08/2010 par l'ordonnance loi 001/20/08/2010 portant sur la TVA.
5) Les précomptes BIC
Le précompte est un acompte sur le
bénéfice et profit. Il faut noter que le précompte BIC
n'est pas un impôt. Ils ont été crées par la loi
n°006/03 du 13 mars 2003 fixant les modalités de calcul et de
perception des acomptes et précomptes de l'impôt sur le
bénéfice et profit. Il a été modifié par
l'arrêté 06/005 du 27 février 2006.
a) De la perception
Le précompte doit être perçu ou retenu
par :
§ La DGDA à l'importation et à
l'exportation ;
§ Les fabricants et commerçants grossistes et demi
grossistes ;
§ Les personnes morales bénéficiaires des
services.
§ Les maitres d'ouvrages ou des travaux immobiliers.
La DGDA taxe la marchandise importée ou exportée
et perçoit le précompte BIC au profit la DGI et pour les
fabricants et les commerçants.
Ils doivent retenir le précompte BIC à leurs
clients au profit, BIC est soustractif au IBP.
b) Qui paie l'impôt :
- L'importateur ou l'exportateur ;
- L'acheteur en gros ou en demi gros qui va revendre ;
- Le prestataire de service à une personne
morale ;
- L'ingénieur ou l'architecte (ou un chef de
chantier).
Ici deux notions s'imposent :
Ø Redevable légal : c'est une personne
désignée par la loi qui doit retenir et reverser le
précompte BIC au trésor public.
Ø Redevable réel : c'est la personne qui
supporte réellement la charge.
Taux du précompte ; il est perçu
au taux de 2% mais selon les reformes il sera perçu à 1%.
NB : Les précomptes ne peuvent
pas être considérés comme les éléments du
prix de revient des marchandises sous peines de la perte du droit d'imposition
prévue.
6) Droits Emis et Poursuites :
Cette cellule est constituée par deux
catégories d'agents à savoir :
· L'huissier fiscal ;
· Le personnel administratif.
Elle a pour mission de recouvrer les insolvables, les
récalcitrants.
v On envoie au contribuable un avertissement extrait de
rôle ;
v On envoie au contribuable un dernier avertissement, qui va
reprendre le montant total de l'extrait de rôle et les
pénalités qui sont sur l'invitation à payer.
v Recouvrement forcé.
v Saisie conservatoire : cette étape intervient
quand le contribuable ne respecte pas l'échéance de paiement et
le commandement. Le délai de la saisie conservatoire est de 8 jours, si
le délai termine sans que le contribuable s'acquitte, c'est la vente aux
enchères qui intervient.
7) Attestation Fiscales et Apurement
L'apurement : consiste à éliminer
l'impôt du par le contribuable avant de passer à
l'élimination de la dette, on commence par l'enregistrement des
différents avis de redressement, des extraits de rôle, dernier
avertissement ou contrainte présentée par le contribuable qui
vient de souscrire une note de perception. Après chaque paiement, le
redevable doit se diriger à l'administration pour l'enregistrement de
ses preuves de paiement.
Avant de faire l'apurement, on établit d'abord un
projet d'apurement, ce dernier sera envoyé au receveur, par la suite
à l'information pour l'apurement.
L'attestation fiscale : est un document par lequel le
receveur des impôts présente la situation globale des impôts
dus ou non par le contribuable. C'est un document très important qui a
une valeur de 250Ff.
8) Recettes et Statistiques
Le recouvrement se déroule par :
§ Le paiement spontané de l'impôt ;
§ Le non paiement de l'impôt, si le contribuable
n'arrive pas à payer, le receveur déclenche une procédure
de recouvrement.
Dans cette cellule, il ya deux taches à savoir :
· Etablir les notes de perception après
déclaration des contribuables ;
· Etablir les statistiques (de ceux qui ont payé
et des insolvables).
4. LE BUREAU INFORMATIQUE
Ce bureau est subdivisé en deux cellules :
- Cellule de maintenance ;
- Cellule suivie des applications.
a. Cellule de maintenance
C'est une cellule qui est gérée par la direction
c'est-à-dire que c'est la direction qui délègue une
personne pour réparer en cas d'anomalie constatée sur les
machines.
b. Cellule suivie des applications
Elle possède des données du centre, tous les
contribuables y sont enregistrés ainsi que les modifications relatives
à leurs situations fiscales.
Ce bureau facilite plus la détection des contribuables
défaillants.
Il a pour rôle :
- Produire les états ;
- Produire la liste des contribuables qui ont une dette envers
l'Etat.
5. LE SECRETARIAT
Il est chargé de réceptionner les courriers.
- Le secrétaire aide le chef de centre à
examiner les dossiers, rapports, projets, des lettres, des directives, des
notes soumises à sa signature pour son appréciation ou sa
décision ;
- Il suit les dossiers transmis à la hiérarchie
ou aux autres services publics et privés ;
- Il expédie les courriers.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
En conclusion, notre stage nous a été d'une
importance capitale car c'est à travers ce dernier que nous avons pris
connaissance de certaines réalités professionnelles et cela dans
le domaine de la fiscalité. Ceci nous a permis de compléter les
théories déjà acquises par la pratique.
La DGI est l'une des régies financières qui
exerce ses activités en se basant aux lois et réglementations
fiscales en vigueur en République Démocratique du Congo.
Elle est le seul service chargé des missions et
prérogatives en matière fiscale.
Cependant, nous tenons à exprimer notre gratitude aux
cadres et agents du CIS/GOMA pour l'hospitalité qu'ils ont
manifestée en dépit de leurs multiples occupations, ils nous ont
guidée et se sont occupés quotidiennement de nous pendant toute
la période de notre stage.
Hormis l'introduction et la conclusion notre rapport s'est
focalisé sur deux chapitres.
Le premier porte sur les généralités du
CIS/GOMA et le second sur le déroulement proprement dit du stage.
Il nous a été donné de constater que
malgré la bonne organisation du Centre d' Impôts
Synthétiques de Goma, comme dans tout centre, ce dernier a aussi des
difficultés. C'est pourquoi nous suggérons quelques pistes se
solution :
Ø Mettre un accent particulier sur la vulgarisation des
lois et règlements qui régissent les impôts ;
Ø Renforcer la capacité du personnel en
organisant régulièrement des séminaires de
formation ;
Ø Disposer de moyen de transport pour le personnel afin
d'éviter la multiplicité des retards et/ou absence au
travail ;
Ø Agrandir les bureaux, car l'exiguïté et
l'encombrement dans les bureaux occasionne un mauvais déroulement du
travail.
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