2.- DANS LE DOMAINE DE LA GESTION
DES CATASTROPHES DU TERRITOIRE
1. Evaluer les risques et établir des cartes de risques
indiquant les zones à haut risque et des zones à faible
risque ;
2. Maîtriser les crues et assurer la protection contre
les inondations : prévoir des ouvrages de génie civil
(barrage, bassin de rétention ou d'infiltration, canaux de
dérivation, digues...) Cependant, il convient de reconnaître que
ces ouvrages ne peuvent éliminer ni les crues ni les inondations mais
sont utiles dans la mesure où ils contribuent à réduire
l'impact de ces types des catastrophes ;
3. Imposer des techniques de construction anti -inondation
(habitat sur pilotis, digues, portails étanches, murs solides...) pour
réduire les risques et l'ampleur des dégâts ;
4. Reconvertir, rénover et remodeler les anciennes et
nouvelles cités en vue d'améliorer les infrastructures, les
adapter à une population plus importante et augmenter leur
capacité d'accueil de façon à diminuer la densité
de la population résidant dans les zones à risque ;
5. Elaborer et mettre en oeuvre un plan d'action dynamique et
des stratégies appropriées pour la gestion des catastrophes
survenues ou susceptibles de survenir dans la ville de Kinshasa avec
référence particulière au bassin versant de la
rivière N'Djili ;
6. Reboiser les sites sensibles et les surfaces à forte
pente pour prévenir les érosions avant l'occupation effective des
sites ;
7. Pour que la population puisse réellement jouir du
droit à un environnement sain et d'une meilleure prise en charge des
catastrophes, le gouvernement doit mettre en place le Conseil de Protection
Civile pour coordonner tous les efforts en vue de lutter efficacement contre
les catastrophes naturelles en application du décret n° 0025 du 11
septembre 1996 portant création du Conseil de Protection Civil pris en
exécution de l'une des recommandations de l'Atelier National sur la
prévention et la gestion des catastrophes qui s'est tenue à Goma
du 20 au 23 mai 1996.
3.- DANS
LES DOMAINES DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA PARTICIPATION
1. Assurer l'éducation mésologique de
l'ensemble de la population à tous les niveaux :
préscolaires, scolaires, académique et extrascolaire par tous les
moyens qu'offrent les sciences de communication moderne (la radiodiffusion, la
télévision, la presse écrite...) ;
2. Faire participer largement la population aux actions de
protection de l'environnement en encourageant les ONG présentes sur le
terrain et en particulier les syndicats d'initiatives qui naissent dans les
différents quartiers et qui permettent ainsi à la population de
se prendre en charge ;
3. Faire participer les jeunes et les femmes à toutes
les actions de développement, de protection de l'environnement et de
gestion des catastrophes. En effet, comme le reconnaît le principe 20 de
la déclaration de Rio (1992), « les femmes ont un rôle
vital à jouer et leur participation est essentielle pour la
réalisation d'un développement durable » (Kiss et
Shelton ; 1995).
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