3.4.2.3.- Méthodes de lutte
contre les inondations et l'ensablement à Matete
Les moyens de lutte sont vraiment rudimentaires. On peut
néanmoins observer ce qui suit :
- Le creusement des issues de sortie de
l'eau à l'aide des instruments comme des pelles, bêches,
houes... ;
- L'évacuation des eaux des parcelles
au moyen des ustensiles domestiques (seaux, casseroles, bassins,
marmites...) ;
- Construction des petits murs devant les
portails et portes d'entrée des parcelles et des maisons et disposition
des sacs contenant du sable le long des murs faisant office des
digues ;
- Dépôt des immondices et
autres déchets dans les rues pour améliorer l'infiltration et
réduire la quantité de l'eau qui ruisselle avec toutes les
conséquences que cela implique sur la santé publique ;
- Surélévation des murs des
parcelles en vue d'empêcher une pénétration excessive de
sable dans celles - ci : le sable qui s'engouffre entre les murs des
parcelles élèvent le niveau des rues souvent jusqu'à la
limite supérieure des murs de clôture;
- Réalisation des puits parcellaires
et des bassins d'infiltration dans certaines rues.
En dehors de ces actions initiées et mises en oeuvre
par la population elle - même, les organisations
humanitaires internationales notamment le C.R.S., le Comité
International de la Croix - Rouge, l'USAID, l'OXFAM, les organisations du
système des nations - Unies avec le PNUD en tête, les Ambassades
installées à Kinshasa notamment l'Ambassade des Etats - Unis
d'Amérique, l'Ambassade du Royaume de Belgique participent activement
à la lutte contre les fléaux qui frappent cette partie de la
capitale. Leur intervention porte essentiellement sur le secours d'urgence
porté aux sinistrés en apportant des médicaments, des
couvertures et de la nourriture ainsi que par le financement des actions de
désensablement (Photo 43). Celles - ci ont malheureusement un impact
très limité du fait de leur caractère sectoriel et
ponctuel. Ainsi donc, elles ne constituent que des palliatifs qui apportent un
soulagement momentané. A la moindre pluie, le sable et les eaux
stagnantes reviennent ; il faut répartir à zéro et
recommencer les mêmes opérations. On assiste chaque année
aux mêmes rituels selon le schéma suivant : ensablement
et inondation - dégâts matériels plus ou moins importants
selon les cas et éventuellement mort d'hommes - cri de détresse
en direction de la communauté internationale et des hommes de bonne
volonté - secours d'urgence et enlèvement du sable et le cycle
reprend l'année suivante.
Carte 3 : Plan des quartiers
Malemba et Maziba de la commune de Matete
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