2.2.3.- METHODES SPECIFIQUES
2.2.3.1.- ANALYSE DES
ECHANTILLONS D'EAU AU LABORATOIRE
2.2.3.1.1.-
PRÉLEVEMENT DES ECHANTILLONS D'EAU
1. CHOIX ET DESCRIPTION DES SITES
Les sites ont été choisis en amont du point de
captage d'eau de la REGIDESO. En effet, l'étude de la qualité de
l'eau au - delà de ce point était indispensable en vue de
déterminer la qualité de la matière première
utilisée par cette entreprise publique pour la production de l'eau
potable. Pendant les travaux nous avons étendu les différents
points de prélèvement du pont du boulevard Lumumba jusqu'à
l'embouchure de la rivière Kwambila à
Kisenso. Le tableau 17 donne la localisation et la description des lieux de
prélèvement.
ANALYSE SYSTÉMIQUE
MÉTHODES CLASSIQUES
SPÉCIFIQUES
ANALYSE DOCUMENTAIRE
ANALYSE DES ÉCHANTILLONS D'EAUX DE LA
RIVIÈRE N'DJILI
TRAVAUX DE TERRAIN
CARTOGRAPHIE NUMÉRIQUE ET SIG
ANALYSE PHYSICO-CHIMIQUE :
pH, nitrites, nitrates, phosphates, ms, turbidité
conductivité électrique
ANALYSE MICROBIOLOGIQUE coliformes totaux
coliformes fécaux et Escherichia coli
OBSERVATIONS ENVIRONNEMENTALES
ANALYSE PARASITOLOGIQUE recherche des
parasites a dissémination fécale
PROSPECTION SUR LE TERRAIN
- observation directe
- prélèvement des échantillons d'eux et
de coordonnées géographiques
INVENTAIRE DES ACTIVITÉS DANS LE BASSIN
VERSANT
ENQUETES SANITAIRES rapports des zones de
santé :Matete Kisenso, Kngabwa Masina
TRAITEMENT DES DONNÉES
TRAITEMENT DES RÉSULTATS DES ANALYSES
D'EAU : LOGICIEL EPI/ INFO
TRAITEMENT DES DONNES DE TERRAIN POUR LA
CARTOGRAPHIE NUMÉRIQUES : LOGICIEL ARS/ INFO ET VIEW.
IMPACTS SUR LE TERRAIN DES ÉROSIONS ET DE
L'ENSABLEMENT : calcul de volume (m3)) et la masse
(tonnes ) de sol emportes. v= l x i h ; m = v x d densité
apparente : 1 ,45 à 1,80
densité réelle ( fraction solide du
sol) : 2,65.
Figure 4: Schéma
général de la méthodologie appliquée dans
l'étude systémique du bassin versant de la rivière
N'djili.Tableau 21 : Description des sites de
prélèvement
Sites
|
Localisation
(en Km)
|
Description
|
S1
|
Quartier Malemba
(pont Boulevard Lumumba)
|
Situé au niveau de l'auberge Silo à quelques
mètres du pont N'Djili sur le boulevard Lumumba juste en amont du point
de captage de l'eau de la REGIDESO
|
S2
|
N'Djili CECOMAF
|
Intenses activités des passeurs -piroguiers et
importantes activités maraîchères
|
S3
|
Embouchure : Kwambila sur la N'Djili
|
Intenses activités des passeurs - piroguiers et
importantes activités maraîchères
|
Quatre prélèvements par site par mois ont
été réalisés soit 12 échantillons par mois
et 72 en six mois de recherche.
2. ECHANTILLONNAGE
Le prélèvement d'un échantillon d'eau est
une opération délicate. Rodier (1985) recommande d'y apporter le
plus grand soin car il conditionne les résultats analytiques et
l'interprétation qui en sera donnée. L'échantillon doit
être homogène, représentatif et obtenu sans modification
des caractéristiques biologiques (microbiologiques et parasitologiques)
et physico - chimiques de l'eau (gaz dissous, matières en
suspension...).
Trois types d'échantillons ont été
prélevés au niveau de chaque site en vue des analyses
microbiologique, parasitologiques et physico - chimique. Les premiers ont
été recueillis dans des flacons en verre à col rodé
d'une capacité de 300 ml et les seconds dans des flacons en plastiques.
Tous les flacons étaient préalablement nettoyés à
l'eau savonneuse puis rincés à l'eau claire. Une fois secs, les
flacons étaient ensuite stérilisés à l'autoclave
à la température de 120 ° C pendant une heure.
Au total, 12 types d'échantillons
prélevés à différents niveaux ont été
analysés. Il s'agit des sites et des types d'échantillons tels
qu'indiqués dans le tableau 18.
Tableau 22 : Nombre d'échantillons par site de
prélèvement par mois
Sites
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Août
|
Sept.
|
Total
|
Taux en %
|
S1
|
4
|
7
|
7
|
7
|
6
|
7
|
31
|
33,33
|
S2
|
4
|
7
|
7
|
7
|
6
|
7
|
31
|
33,33
|
S3
|
4
|
7
|
7
|
7
|
6
|
7
|
31
|
33,33
|
Total
|
11
|
21
|
21
|
21
|
18
|
21
|
93
|
100
|
3. TECHNIQUE DE PRÉLÈVEMENT
Pour l'OMS (1986), les échantillons d'eau
prélevés dans un cours d'eau en vue d'analyse ne doivent pas
être ni trop près des berges ou des sédiments du fond, ni
trop loin du point de captage et éviter les eaux stagnantes. Les flacons
étaient plongés verticalement, col en bas jusqu'à une
profondeur de 15 à 30 cm pour éviter les débris flottant
puis basculer à l'horizontale, le goulot dirigé à contre -
courant. Rodier (1982) conseille de procéder au
prélèvement en dehors des zones mortes ou des remous en
évitant la mise en suspension des dépôts. Toutes ces
dispositions ont été respectées afin d'obtenir des
échantillons d'eau conformes aux prescriptions de l'OMS et aux
recommandations de divers spécialistes de l'eau notamment Rodier (1982),
Bontoux (1984) et HACH (1982).
Les flacons utilisés pour le prélèvement,
munis des bouchons filetés et stérilisés, étaient
protégés de toute contamination par une feuille en aluminium bien
ajustée (OMS, 1986).
A chaque séance, il fallait louer une pirogue pour
effectuer les opérations de prélèvement dans de bonnes
conditions.
En moyenne 3 échantillons d'eau de différents
types étaient prélevés par jour. En raison de grandes
distances à parcourir, il s'écoulait généralement 4
à 6 heures avant l'arrivée au laboratoire ; d'où la
nécessité d'une bonne conservation des échantillons pour
en préserver les qualités.
4. CONSERVATION DES ECHANTILLONS
Les échantillons recueillis étaient
conservés dans une boîte isotherme munie d'accumulateurs de froid
maintenant la température à 4° C. Au laboratoire, certains
échantillons étaient examinés directement tandis que
d'autres devraient être conservés au réfrigérateur
à 4° C jusqu'au lendemain. Le froid arrête les processus
biologiques et permet de conserver l'échantillon sans l'altérer.
Au moment de l'analyse, les échantillons ainsi conservés
étaient préalablement ramenés à la
température ambiante de la salle de laboratoire par une simple
exposition à l'air libre.
5. PARAMÈTRES ÉTUDIÉS
L'objectif est de déterminer les profils biologique et
physico - chimique des eaux de la rivière N'Djili. Les paramètres
suivants ont été recherchés et analysés :
a) Paramètres chimiques : pH, nitrites, nitrates,
phosphates, matières en suspension ;
b) Paramètres physiques : conductivité
électrique, turbidité;
c) Paramètres biologiques : germes - test de
contamination fécale ( coliformes totaux, fécaux, Escherichia
coli) dont la recherche dans l'eau a été effectuée
conformément aux recommandations de Bontoux (1984 ), Rodier (1984 ) et
HACH (1982) ;
d) Recherches des parasites à dissémination
fécale et urinaire : Schistosoma, Giardia, Ascaris, Ankylostoma
etc.
2.2.3.1.2.- ANALYSE BACTERIOLOGIQUE
A raison de quatre prélèvements par site par
mois, nous aurons 12 échantillons d'eau à analyser par mois soit
72 échantillons à examiner pour les six mois de recherches.
Beaucoup de germes peuvent être utilisés comme indicateurs de la
qualité microbiologique des eaux. L'OMS (1994) définit les
critères des choix des germes à rechercher :
- Ils doivent être présents en grand nombre dans
les excréments de l'homme et des animaux à sang chaud ;
- Etre facilement détectables par des méthodes
simples ;
- Ne doivent pas se multiplier dans l'eau et leur
sensibilité aux méthodes d'épuration doivent être
comparable à celles des organismes pathogènes transportés
par l'eau.
Conformément à ces critères, l'OMS (1994)
recommande la recherche des germes suivants comme indicateurs de pollution
fécale : Escherichia coli, les bactéries coliformes
thermotolérantes tels que les coliformes fécaux, les
streptocoques fécaux. Toutefois, l'OMS recommande de choisir Escherichia
coli comme indicateur préférentiel lorsque l'on dispose des
ressources limitées pour l'analyse microbiologique.
Les travaux d'analyse bactériologique des eaux ont
porté sur le dénombrement des coliformes totaux et la recherche
des coliformes fécaux et d'Escherichia coli dans les échantillons
d'eau analysés. La recherche de ces germes a été faites
selon les recommandations de Rodier (1982), de Bontoux (1984) et HACH (1982) et
conformément aux techniques employées au laboratoire de l'Ecole
de Santé publique (Kiyombo et al, 1996).
Nous avons utilisés la technique de dilution en
série avec des milieux de culture appropriée pour la
numération des coliformes ( Lauryl tryptose) avec identification
d'Escherichia coli. Pour la numération des coliformes fécaux, le
milieu de Mac Conkey Broth (MCB) et Azide dextrose Broth (ADB) ont
été placés dans quatre tubes numérotés avec
des dilutions s'étalant de 10 à 1000 et étaient
incubés à 37° C pendant 4 heures. Le milieu solide de Mac
Conkey Agar (MCA) , étalé en boîtes de Pétri et
incubés à 37° C pendant 4 heures, a servi à
l'isolement des coliformes. La technique utilisée pour leur
identification est celle de la « Galerie Leminoir » avec
trois tubes contenant les milieux solides de Kligler, de citrate Simmons et de
SIM medium et incubés à 37° C pendant 24 heures (Anonymes,
1985).
Lors des analyses tant biologiques que
bactériologiques, un échantillon de contrôle
constitué d'eau déionisée et stérile était
utilisé. Toutes les analyses ont été
réalisées en double.
2.2.3.1.3.- ANALYSES PARASITOLOGIQUES
Les examens parasitologiques ont porté sur l'eau brute
provenant de différents points de prélèvement. Cinquante
ml d'eau brute par prélèvement étaient centrifugés
pendant 10 minutes à la vitesse de 4 000 tours par minute. Après
avoir éliminé le surnageant, une goutte du culot de
centrifugation était étalée sur lame pour observation au
microscope sans coloration.
2.2.3.1.4.- ANALYSES PHYSIQUES ET
CHIMIQUES
Toutes les analyses ont été
réalisées selon les méthodes standards
antérieurement décrites (APHA, 1985) et telles qu'elles sont
utilisées au Laboratoire de l'Ecole de Santé Publique à
Kinshasa (Kiyombo et al, 1996).
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