1.6.- GEOMORPHOLOGIE DU BASSIN VERSANT DE LA RIVIERE
N'DJILI
Le profil topographique du bassin versant de la rivière
N'Djili présente deux ensembles morphologiques : la plaine et la
zone des collines.
1.6.1.- ZONE DE PLAINE
Elle est située entre 280 et 350 m d'altitude moyenne.
Elle s'étend au nord du bassin versant vers l'aval et l'exutoire de la
N'Djili, remontant jusqu'au-delà des environs de Riflaert et de N'Djili
Brasserie. On y distingue des surfaces plus basses, des marécages et des
terrasses qui tirent leur origine de l'érosion pluviale. A l'Est de la
N'Djili, les terrasses alluviales se présentent comme une succession de
petits compartiments de quelques Kilomètres carrés bien
individualisés. A l'Ouest, la plaine alluviale forme une seule
entité d'environ 70 kilomètres carrés de superficie.
1.6.2.- ZONE DES COLLINES
La zone des collines s'étend en amont de la
rivière N'Djili au-delà de Riflaert, englobant en son sein en
quelques endroits les collines de Kimbanseke, de Kisenso jusqu'aux environs de
Dingi-Dingi. Les versants à moins de 12,5 % de pente sont les plus
représentés. Mais, on trouve néanmoins des versants
à pente comprise entre 12,5 et 20 %. Celles de 20 % et plus sont rares
et nettement localisées. Mais d'une manière
générale, les pentes de plus de 20 % et celles qui leur sont
associées sont caractérisées par un
phénomène de sape à la base des versants. Cette sape est
active lorsque le versant se termine par un talus. Dans ce cas,
l'activité érosive est moins grande quand le pied du versant est
concave, et plus intense quand le pied du versant est de forme convexe. C`est
le cas du versant oriental.
Les différentes formes de reliefs sont le
résultat de l'action érosive des eaux courantes et des pluies qui
ont attaqué le sol depuis la fin du cénozoïque. De graves
dangers menacent les cours inférieurs des bassins versants des
rivières de Kinshasa y compris celui de la rivière N'Djili. Il
s'agit des érosions occasionnées par le ruissellement brutal des
eaux de pluies sur les pentes des collines où elles prennent naissance
et dont elles sont les drains naturels ou des versants collinaires qui
délimitent leurs vallées. Dans le premier cas, il s'agit des
rivières locales comme la Makelele et la Yolo et dans le second cas, ce
sont des rivières allogènes telle que la rivière N'Djili
et la N'Sele. Leur paysage a été façonné par des
roches peu résistantes, composées essentiellement des grès
tendres et des sables recouverts d'un manteau d'altération épais
et facilement mobilisable. Le façonnement des formes topographiques
dans le bassin versant résulte de la pente et de l'érosion
pluviale dans un matériel peu cohérent. Comme le dit Kabala
(1994), les sols africains sont à la fois pauvres et fragiles pour des
raisons pédogénétiques et climatiques. Ils sont
vulnérables et exposés à toutes formes de
dégradations : érosions pluviales et éoliennes,
dégradations physico-chimiques et biologiques. Il en est de même
de la vallée de la rivière N'Djili. Cependant, il sied de noter
que l'occupation massive des vallées de la N'Djili, de la Lukaya et
d'autres affluents importants de la rivière N'Djili, a modifié
les propriétés physiques naturelles du bassin versant. Cette
occupation a transformé le contexte pédologique, la
végétation, la topographie...Les photos 3 et 4 montrent
l'occupation spontanée et illégale des versants de la
vallée de la rivière Kwambila dans le bassin versant de la
rivière N'Djili.
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