1.4. GEOMORPHOLOGIE ET DONNÉES
MORPHOMÉTRIQUES DU BASSI VERSANT DE LA RIVIÈRE N'DJILI
1.4.1.- GEOMORPHOLOGIE DU BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE
N'DJILI
Le profil topographique du bassin versant de la rivière
N'Djili présente deux ensembles morphologiques : la zone de la
plaine et celle des collines. La carte 1 présente le bassin versant de
la rivière N'Djili.
1.4.1.1.-
ZONE DE LA PLAINE
Elle est située entre 280 et 350 m d'altitude moyenne.
Elle s'étend au nord du bassin versant vers l'aval et l'exutoire de la
N'Djili, remontant vers le sud jusqu'au - delà des environs de Riflaert
et de N'Djili Brasserie. On y distingue des surfaces plus basses, des
marécages et des terrasses qui tirent leur origine de l'érosion
pluviale. A l'Est de la N'Djili, les terrasses alluviales se présentent
comme une succession des petits compartiments de quelques Kilomètres
carrés bien individualisés. A l`Ouest, la plaine alluviale forme
une seule entité d'environ 70 kilomètres carrés de
superficie.
1.4.1.1.-
ZONE DES COLLINES
La zone des collines s'étend en amont de la
rivière N'Djili au-delà de Riflaert, englobant en son sein en
quelques endroits les collines de Kimbanseke, de Kisenso jusqu'aux environs de
Dingi - Dingi. Les versants à moins de 12,5 % de pente sont les plus
représentés. Mais, on trouve néanmoins des versants
à pentes comprises entre 12,5 et 20 %. Celles de 20 % et plus sont rares
et nettement localisées. Mais d'une manière
générale, les pentes de plus de 20% et celles qui leur sont
associées sont caractérisées par un
phénomène de sape à la base des versants. Cette sape est
active lorsque le versant se termine par un talus. Dans ce cas,
l'activité érosive est moins grande quand le pied du versant est
concave, et plus intense quand le pied du versant est de forme convexe. C'est
le cas du versant oriental de la colline de Kisenso.
Les différentes formes de reliefs sont le
résultat de l'action érosive des eaux courantes et des pluies qui
ont attaqué le sol depuis la fin du cénozoïque. Des graves
dangers menacent les cours inférieurs des bassins versant de
rivières de Kinshasa y compris celui de la rivière N'Djili. Il
s'agit des érosions occasionnées par le ruissellement brutal des
eaux des pluies sur les pentes des collines où elles prennent naissance
et dont elles sont les drains naturels ou des versants collinaires qui
délimitent leurs vallées. Dans le premier cas, il s'agit des
rivières locales comme la Makelele et la Yolo et dans le second cas, ce
sont les rivières allogènes représentées par la
N'Djili et la N'sele. Leur paysage géologique a été
façonné par des roches peu résistantes, composées
essentiellement des grès tendres et des sables recouverts d'un manteau
d'altération épais et facilement mobilisable. Elles
façonnement des formes topographiques dans le bassin versant
résulte de la pente et de l'érosion pluviale dans un
matériel peu cohérent. Comme le dit Kabala (1994), les sols
africains sont à la fois pauvres et fragiles pour des raisons
pédogenétiques et climatiques. Ils sont vulnérables et
exposés à toutes formes de dégradations :
érosions pluviales et éoliennes, dégradations physico -
chimiques et biologiques. Il en est de même de la vallée de la
rivière N'Djili. Cependant, il sied de noter que l'occupation massive
des vallées de la N'Djili, de la Lukaya et d'autres affluents importants
de la rivière N'Djili, a modifié les propriétés
physiques naturelles du bassin versant. Cette occupation a transformé le
contexte pédologique, la végétation, la topographie...Les
photos 1 montrent l'occupation progressive et illégale des versants de
la vallée de la rivière Kwambila.
Carte 1: Carte
topographique du bassin versant
Carte 2: Carte indiquant
les principaux cours d'eau qui font partie du réseau hydrographioque de
la rivière N'Djili.
Photo 2: Site collinaire
dans la commune de Kisenso en pleine occupation anarchique après un
aménagement sommaire.
Photo 3: Vue du flanc de
colline occupée spontanément au mépris de toutes les
normes urbanisitiques dans la vallée de la rivière Kwambila, un
des affluents de la rivière N'Djili.
|