1.3. RIVIERE N'DJILI
La N'Djili, longue de 30 Km, est un des affluents du fleuve
Congo. Elle est et prend sa source dans les collines de la province du
Bas-Congo et traverse la ville de Kinshasa du Sud au Nord va se jeter dans le
fleuve par un delta aux bras anastomosés (Photo 1). Son parcours
constitue la limite de séparation entre la ville Est et le reste de la
ville (Kinshasa-Ouest, Nord, centre et Sud-Ouest). Elle délimite avec
la rivière N'sele une partie du site appelée
« plaine entre N'Djili et N'sele ». Celle-ci se
présente sous une forme allongée d'Est en Ouest, en arc de cercle
large de 4 à 6 Km, et très différente de la partie
occidentale du site qui est très découpée par des
rivières locales (Flouriot et al., 1975). Ses rives sont aujourd'hui
colonisées par la ville actuelle : on y trouve ainsi des
habitations, des espaces occupées par les cultures
maraîchères et de nombreuses fermes pour l'élevage.. A ce
propos, le rôle économique des vallées alluviales du
réseau hydrographique la rivière N'Djili (vallées de la
Lukaya, de la Matete, de la Kwambila, de la rivière Imbu, de la
Bimunsaka, de la Kimbasala...) est très important. En outre, on peut
noter que la vallée de la N'Djili est une portion de l'espace urbain
d'occupation massive.
Photo 1: Vue panoramique
d'une partie de la rivière N'Djili au niveau du quartier 8 de la commune
de N'Djili: la beauté du site montre que l'on pêut par un
aménagement rationnel, le transformer en un lieu de loisir voire
touristique pour le tourisme urbain
1.3.1. PROFIL DE LA RIVIERE N'DJILI
En amont, elle présente un profil hydrographique avec
un encaissement prononcé {profil en V} au niveau des collines où
la pente est forte ; sur le trajet médian, l'encaissement est moins
prononcé qu'en amont {profil en U} et en aval, le trajet est
subhorizontal. Suite à la faiblesse de la pente en aval et sur le trajet
médian, il en résulte une forte sédimentation dans ces
zones avec d'importants dépôts des sédiments provenant des
parties hautes : d'où, l'étalement de la rivière en
ces lieux avec comme conséquences l'envasement et des inondations
parfois catastrophiques observées au niveau des parties basses. En
réalité, à ce propos, la rivière N'Djili n'est pas
un cas unique ; la situation est analogue pour toutes les rivières
qui traversent la ville de Kinshasa. Les parties basses de ces dernières
constituent des sites de dépôts des matériaux
arrachés aux flancs des collines par le processus érosif. Ainsi,
les vallées de la plupart des rivières de Kinshasa sont devenues
d'importantes carrières de sables. C'est le cas des rivières
N'Djili et Matete.
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