7.1.3. Les échéances de remboursement
S'agissant de ce facteur, Bomda (1998) a trouvé que les
IMF préfèrent des durées relativement courtes, tandis que
la clientèle choisie des durées plus longues. Ainsi, les
institutions financières, du fait de la limite des fonds disponibles et
du désir de limiter les risques, ne seraient pas à même de
supporter de longues durées. La clientèle rurale, qui souhaite
des montants de crédit plus élevés et désire
investir dans leurs activités de production, opte pour des durées
de remboursement plus longues afin d'espérer un impact quelconque.
Les questionnaires auprès des riziculteurs
enquêtés sur l'échéance de remboursement
souhaitée révèlent que 86,90% des riziculteurs
préfèrent contracter des prêts à remboursement
unique de 12 mois, alors que seulement 13,10% souhaitent une
échéance de remboursement inférieure à celle-ci.
Toutefois, aucune échéance de remboursement souhaitée
n'est inférieure à 6 mois. Le tableau 20 qui suit permet de voir
l'adéquation ou non avec les échéances de remboursement
pratiquées par les IMF
Tableau 20: Analyse de l'adaptabilité des
échéances de remboursement pratiquées.
Echéances
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1 à 3 mois
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4 à 6 mois
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7 à 9 mois
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10 à 12 mois
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Pourcentage
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d'IMF
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42,85%
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35,71%
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0%
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21,42%
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Echéances
souhaitées par les producteurs
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0
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0
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13,10%
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86,90%
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Source : Enquête terrain
juillet-Septembre 2007
Il ressort de l'analyse du tableau 20 que seulement 21, 42%
des IMF enquêtées appliquent une échéance de
remboursement comprise entre 10 à 12 mois. Cependant le besoin se fait
ressentir énormément. Signalons également qu'en dehors du
fait que ce soit le souhait des producteurs, cette doléance est
plutôt bien fondée. En effet, dans le milieu d'étude, les
activités de production du riz commencent en juin-juillet et la
récolte n'intervient qu'entre Novembre et Décembre; ce qui exige
un besoin de fonds de roulement sur au moins 6 mois. De plus, à la
98
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
récolte la plupart des producteurs bradent leur
produit, ce qui ne permet pas au producteur qui vend en ce moment de
bénéficier du prix élevé du riz qui s'observe en
période de pénurie. Un stockage du riz est donc
nécessaire. Cette situation corroborée avec le fait que le riz
fait parti des dernières spéculations produites au cours de la
campagne agricole, les fonds propres disponibles au niveau des producteurs sont
antérieurement utilisés au profit d'autres cultures avant le
début des activités rizicoles. Un besoin en financement
spécifique pour la riziculture est donc nécessaire.
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